georgia fleur kingcrown

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Ma mort ? En fait, j'y pense pas. Je suis pas du genre à me dire "peut être qu'un jour, je ne serai plus là". Non, ça ne me ressemble pas du tout. Je vis la vie au jour le jour. Cependant, je pense que ma mort, ça serait un truc à la con, du genre étouffée en mangeant un bonbon au caramel. En fait, je pense que ma mort pourrait, devrait être révélatrice de ma personnalité de gamine, de ma personnalité enfantine. Comme ça, tous les gens se souviendront de moi comme la fille qui est morte étouffée grâce/à cause d'une bonbon trop dure à avaler.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour une bonne cause. Genre sauver une vie. Ou alors, en étudiant les plantes, je serai prête à mourir pour voir si cette plante non identifiée peut être un remède, ou si, au contraire, elle se révèle être une danger, et comme ça, par ma mort, de nombreuses personnes sauraient qu'il ne faut surtout pas la manger. Ou alors, pour les gens qui me sont chers.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Ma connaissance sur les plantes évidemment. Ça m'aide non seulement pour éviter de manger des choses pas comestibles, mais aussi pour, parfois, préparer des remèdes, ou encore, pour me nourrir, tout simplement.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Les seuls proches que j'ai qui y ont participé ne sont autres que ma mère et mon père. Et ils sont, tout comme moi, assez vantards. Donc depuis que je suis toute petite, j'ai l'habitude de les entendre parler de tout ce qu'ils ont fait, et des morts terribles qu'ils ont vu. Depuis que je suis toute petite, donc, j'ai été largement habituée à regarder les jeux, chaque édition, et cela me passionne.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

C'est difficile, évidemment, je ne m'y sens pas à l'aise, pas à ma place, avec mes vêtements haute-couture. Mais au moins, cela m'aide à avoir une toute autre vision du monde. Et les gens, ici au moins, ne jouent pas des rôles, et se contentent d'être eux-même. Malgré la pauvreté, il y a une vraie convivialité, autant que possible, et j'apprécie cela.


JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, mais maintenant défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE assez abondante. DU COUP, MON NOM A aucune chance d'être tiré. J'EXERCE LE MÉTIER DE cueilleuse ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT 16 ans JE nepeux pas PARTICIPER AUX HUNGER GAMES.

tell us your story.

Quand j’étais petite…

Le vingt mai deux-mille-deux-cent-quatre-vingt-quinze. Voilà où tout a commencé. Oui, le jour où je suis née. Un père, riche à souhait, qui avait gagné les Hunger Games quelques années au paravent, et une mère, qui était son égal féminine. Ils étaient les deux personnes les plus riches du second district. C’est pour ça qu’ils se sont mariés d’ailleurs, je n’ai jamais su s’ils s’aimaient vraiment, ou s’ils s’étaient mariés pour l’argent. J’étais leur deuxième enfant, j’avais une grande sœur, Lynette. Elle avait deux ans de plus que moi. Nous vivions donc, telle une famille unie, dans la plus grande maison de notre district. Une vie de pacha. Ma venue fut le bonheur de mes parents. Ce qui avait tendance à, d’ailleurs, attiser la jalousie de ma sœur aînée. Car en fait, mes parents aimaient me bichonner, me pouponner. Et du coup, ils ne s’occupaient un peu que de moi, bien que, étant encore jeune, je n’en avais pas réellement conscience. J’ai su parler et marcher très tôt, ce qui faisait que j’avais une année d’avance sur les enfants de mon âge puisque j’avais commencé l’école avec un an d’avance. J’étais donc une des plus intelligentes, et ça aussi, ma sœur en était jalouse. C’est à l’âge de trois ans que je commençais à me révéler, en découvrant une passion : la danse classique. Je prenais donc des cours privés, et j’adorai ça. J’étais un vrai petit ange aux yeux de mes parents, mais avec ma sœur, c’était un peu la guerre. Elle me détestait, et me faisait tout le temps des salles coups, et ce depuis le plus jeune âge. Du coup, cette haine était réciproque. Et hors du regard de nos parents, nous étions deux guerrières.

Et j’ai grandi…

À la maison, plus les années passées, plus les querelles de sœurs se multipliaient, et nous n’y allions pas avec le dos de la cuillère. Entre elle et moi, le seul but de notre relation était de s’envoyer des pics, à longueur de journée. J’avais douze ans. Douze ans durant lesquels j’avais été une élève brillante, une danseuse hors paire, mais aussi, une petite sœur qui ne servaient qu’à rendre sa sœur un peu plus jalouse chaque jour. Et je m’en vantais, car je jouais de cette jalousie pour qu’elle se renferme sur elle-même. Je n’hésitais pas à aller me plaindre à mes parents, qui prenaient toujours ma défense, à leur demander des cadeaux par centaine. Et plus ça l’énervait, plus j’étais heureuse. Jusqu’au jour où, en me réveillant, alors que j’avais pour habitude d’aller réveiller ma sœur à l’aurore, j’entrais de sa chambre pour y trouver un lit vide, et une fenêtre ouverte. Et sur ce lit défait, un mot : « Gigi, c’est de ta faute, à un de ces jours… » Elle était partie, elle avait fui la maison. Et quand mes parents découvrirent cela, tout changea.
Mes parents ne s’occupaient plus de moi, plus comme avant, parce que pour eux, j’étais la seule et unique raison du départ de Lynette. Et moi, je piquais des crises à force d’en avoir marre de leur ignorance, et il fallait que j’insiste pour avoir ce que je voulais, et ça ne me plaisait pas. Et apparemment, eux aussi en avaient marre de moi. Mais je continuais de réagir comme une enfant, si bien qu’un jour, ils finissaient par divorcer. Je me retrouvais donc forcer à vivre une semaine chez ma mère, une semaine chez mon père. C’était vraiment nul. Je voulais partir, ça me soulait tout ça. Alors, à seize ans, le jour de mon anniversaire, je partais, ne disant rien à personne, laissant mes stupides parents dans leur pseudo-détresse, et prenant tout de même de quoi subsister, à savoir mes vêtements, ceux de ma sœur, et un bon paquet d’argent. Et je m’en allais vivre dans les ruines souterraines du district treize. Ma vie, ma partie commençaient, enfin.

Et me voilà, aujourd’hui…

Je me suis donc installée dans ce district, pauvre, différent. Je ne m’y sentais pas vraiment à ma place, je ne connaissais personne, je n’étais rien d’autre que la petite nouvelle, mais au moins, là, j’étais sûre de ne pas m’ennuyer. Le jour même de mon arrivée, la partie commençait déjà en beauté. Assis, seul, à une table, un jeune homme, de toute évidence plus âgé que moi, était assis, seul. Il était plutôt mignon, et mangeait. Ne voulant pas paraître pour une jeune fille timide, prude, et tout ça, bien que je n’avais jamais eu de petit ami, je n’hésitais pas à le rejoindre, m’asseoir avec lui, et nous nous mirent à discuter. Il s’appelait Graham. J’aimais bien ce prénom. Mais en fait, plus les minutes passées, et plus je le voyais comme un ami, aucune chance d’aller plus loin avec lui. Et c’est comme ça qu’il devint mon meilleur ami, ou une des seules personnes à laquelle j’attachais une réelle importance.
Le district treize avait changé ma vie. Voilà maintenant huit mois que j’y suis, et je commence enfin à m’y intégrer. Oubliés mes parents, le départ de ma sœur. Aujourd’hui, une nouvelle vie commençait, un nouveau jeu, et j’en étais l’héroïne…