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MessageSujet: Remember   Remember Icon_minitimeMar 10 Jan - 14:44



Anthéa a un regard emplit de curiosité pour un grand écran qui rediffusait des images issus de jeux dont elle n’avait plus le souvenir tant ils remontaient pour certains à loin. Peut être les avait-elle vu lorsqu’elle était jeune fille… Sûrement même. Mais aujourd’hui ce souvenir se heurtait aux plus récents. Finalement, ces Jeux de la Faim étaient un peu tous les mêmes. Pour autant, tout comme ses paires, Anthéa aimait les anciennes arènes et l’activité qui y grouillait. Elle ne venait pas aussi souvent qu’elle aurait pu le souhaiter toutefois… Venir seule n’était pas très amusant et les amis qu’elle possédait au Capitole ne pouvaient pas forcément tous se libérer. Y venir avec Félix était un fait encore plus rare même… En fait, maintenant qu’elle y resongeait, ce n’était jamais arrivé.

Peut être que l’homme qu’elle avait épousé avait quelque chose à lui demander ou peut être espérait-il distraire ses derniers centres d’intérêt –un bébé !- pour un temps en lui offrant cette sortie… Mais dans le fond qu’importait la raison qui l’ait poussé à lui offrir cette ballade : elle s’en accommodait parce qu’elle comptait bien en profiter ! Peut être même, au fond, qu'il avait vraiment simplement voulu lui faire plaisir !

Une partie d’elle-même était sans doute restée très adolescente. Il faut dire qu’on l’avait élevé pour devenir la femme de quelqu’un avant de devenir « une femme » en toute simplicité. Elle n’avait jamais travaillé, avait laissé les décisions à son père puis à son mari… Alors lui jeter de la poudre aux yeux n’était pas si difficile. Anthéa revient près de Félix qui s’était brièvement éloigné, de toute évidence moins enjoué qu’elle devant cette sortie et la jeune femme passe son bras autours de celui de son époux, sa tête venant une seconde reposer sur l’épaule de cet homme charismatique et si peu dispendieux en sentiment qu’elle avait épousé.

« Merci chéri, c’est vraiment une belle visite. »

De plus le beau temps semblait être au rendez-vous. Dieu seul savait combien de temps Félix se retiendrait de tourner les talons alors mieux valait se montrer agréable avec lui pour ne pas précipiter son départ… C’était d’autant plus vrai qu’avec les derniers jeux Félix avait visiblement misé sur les mauvais chevaux. Ils n’en avaient pas parlés… Mais après une quinzaine d’années de mariage, il y avait des choses qu’une femme pouvait sentir. Au moins n’avait-il pas à se plaindre d’elle : elle n’avait pas déboursé un centime pour aider un quelconque participant cette année. Et l’année dernière non plus mais en même temps celle-ci avait été exceptionnelle du fait de son absence de jeu…

Anthéa étire le bras, pointant une petite boutique de souvenir et une exclamation ravie, un brin enfantine franchit la barrière de ses lèvres. A croire qu’en présence de son mari elle avait parfois du mal à ne pas redevenir une petite fille parfois !

« Allons voir là, Félix ! Il y aura sûrement quelque chose de très joli pour la maison, en souvenir ! »

Elle avait à peine finit de parler qu’elle l’imaginait déjà râlant ou soufflant. Peut être que ça n’arriverait pas mais disons qu’il l’avait habitué à peu d’entrain pour les choses qui lui faisaient réellement plaisir. En tout cas, curieuse après coup, Anthéa se renseigne :

« Est-ce que tu sais pourquoi ils n’ont pas réhabilité ces arènes ? »

Puis parce que d’autres images sur le grand écran attire son regard elle demande encore :

« Tu te souviens des premiers Jeux que tu as vu ? »

Félix était un grand amateur des Jeux de la Faim. Il l’emmenait régulièrement voir et finalement Anthéa avait cessé de les aimer exclusivement comme une distraction pour les aimer comme un de ces moments où Félix s’intéressait à elle. Du moins suffisamment pour l’emmener. Et parce que mine de rien ce sujet la tracassait décidément beaucoup :

« C’est quand même étrange que le Président Deverell ait fait annuler les jeux l’année dernière… »

Anthéa a un bref silence songeur, quittant son statut d’adolescente pour celui d’une femme tandis qu’elle réfléchit à la situation, se renseignant de façon plus grave et sérieuse :

« Tu en pensais quoi, toi, de cette décision… ? »

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Félix J. Kennedy
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Félix J. Kennedy
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MessageSujet: Re: Remember   Remember Icon_minitimeMar 10 Jan - 21:03

    " - Tu aimerais faire une promenade dans les anciennes arènes ? ".

    A peine eut-il prononcé ces mots qu'il les regrettait déjà. Passer du temps avec sa femme revenait, tout simplement pour lui, à marcher avec une épine dans le pied. Une très grosse épine. Une épine qui faisait beaucoup trop de bruit et qui sentait le parfum à plus de dix kilomètres à la ronde. Une épine stupide nommée Anthéa. Oh, il l'avait bien choisie, quand même. Il pouvait se plaindre autant qu'il le voulait, il l'avait bien choisie. Tout ce qu'il avait toujours voulu, c'était le pouvoir. Le pouvoir sur Panem, le pouvoir sur chaque habitant. Pour cela, il avait dû faire des sacrifices. Sa liberté en faisait partie. Il était de ces hommes qui désirait la solitude ; s'il avait quelques envies particulières, il n'avait qu'à claquer des doigts pour obtenir une jolie jeune fille ou un beau garçon pour satisfaire tous ses désirs. Seulement, atteindre le pouvoir, dans la haut sphère qu'était le Capitole, autant dire que le mariage était inévitable. Il avait donc, le plus naturellement du monde, fait une liste pour voir quelle prétendante était la plus rentable. Son doigt s'était arrêté sur le nom d'Anthéa : ses parents possédaient une très belle fortune mais plus encore une entreprise de hautes technologies, certaines servant même aux Hunger Games. Le pouvoir, c'était aussi le savoir. Après de longues réflexions, il avait cédé à ses propres caprices et épousé cette petite ingénue.

    Anthéa était le cliché des femmes de bonne famille du Capitole : un peu cruche, candide, acheteuse compulsive et avec ce fort désir d'enfanter. Le simple mot "enfant" lui donnait la gerbe. Avec Félix, c'était toujours une question de pouvoir. Son entourage attendait avec impatience la venue d'un petit Kennedy : " Quand est-ce que vous nous faites un petit ? Il faut bien penser à votre héritage ! Et vous avez pensé à votre nom, s'il se perdait ? Il vous faut absolument un héritier, le nom des Kennedy doit perdurer ! ". Félix s'en fichait, que son nom de famille perdure dans le temps ; il avait existé avant lui et, d'une certaine manière, continuerait d'exister bien après lui. Avoir un enfant impliqué beaucoup trop de choses à son goût. Tout d'abord, il avait peur de ressentir. Ressentir quelque chose pour un petit être, son propre sang, sa propre chair, c'était le détourner de ses objectifs personnels. Et puis, même s'il ne ressentait rien pour cette chose, cela voudrait dire qu'il y avait concurrence. C'était déjà, plus ou moins, ce qu'il avait vécu avec son propre père, hors de question de recommencer. S'il n'avait pas eu la possibilité de tuer son père de ses propres mains, il n'hésiterait certainement pas à le faire pour son propre fils. Peut-être que, dans le fond, c'était ce qui le terrifiait le plus à l'idée d'avoir un enfant : de ressentir ou de ne rien ressentir du tour.

    Chaque jour de sa vie, il remerciait toutes ces petites choses du destin qui l'avaient mené à Aramis. Grâce à lui, il se sentait humain. La réciproque était sûrement vraie. Mais lorsqu'il était avec Anthéa, lorsqu'elle lui prenait le bras ou pressait sa tête tout contre lui, tout ce dont il avait envie c'était de devenir quelque chose d'autre, quelque chose d'inhumain. Mais comment lui en vouloir ? Ce n'était pas de sa faute si elle était une véritable potiche. Elle était un pur produit du Capitole. L'héritage de toute une nation. Un héritage qu'il se devait de faire perdurer. C'était la raison de cette visite.

    Ses yeux étaient rivés sur l'un des écrans qui montraient les Jeux de la Faim d'il y a deux ans. Deux ans déjà. Ses sourcils se plissèrent, ses mains dans les poches, il soupira. Il y avait les visages des tributs morts mais aussi de la fameuse gagnante, avec sa chevelure rousse. Cette petite peste avait gagné, contre toute attente. Dans un grondement, il fit craquer son cou. Il avait peur que cette mascarade se reproduise, surtout après le festin. Il remerciait encore dans le fond de sa tête Aramis pour l'avoir aidé à dégriser. Il n'aurait jamais pu mettre son plan à exécution, sinon.

    Des étoiles plein les yeux, sa femme revint vers lui. Elle était comme une petite fille, à flâner dans l'arène qui avait vu mourir vingt trois enfants. Elle semblait s'amuser, profiter du temps et même de son argent. Alors qu'elle tira sur sa manche comme la gamine capricieuse qu'elle était, il retint un râle d'agacement et afficha, bien au contraire, son plus beau sourire. Celui qui se voulait "sincère", pour toutes les occasions : les meetings, les convives lors des réceptions, les longues discussions avec les parlementaires. C'était parfois aussi sa façon bien à lui de rester poli et cordial dans les moments les plus difficiles au lieu de tout bonnement dire "va te faire foutre". Cette fois, son sourire voulait dire "oui ma chérie, nous allons acheter tout ce que tu veux puisque tu ne fais que cela, dépenser mon fric et merci à ton père et sa société pour me rembourser tes achats compulsifs de pauvre petite femme au foyer ". Il lui prit la main et en baisa le dos avant de se laisser attirer dans la boutique de souvenirs.

    Sa tête tourna lentement vers le visage de sa femme. Il avait l'air en tout point détendu. Il s'agissait après tout d'une petite promenade entre époux, à discuter. Mais la voilà qui commençait déjà à parler des Jeux. Elle amenait, d'elle-même, la discussion. Lentement, mais sûrement :

    " - Ma chérie, tu sais très bien pourquoi on ne peut réhabiliter les arènes. ".

    De sa main libre, il balaya d'un geste l'horizon avant d'ajouter :

    " - Regarde toutes ces personnes qui se pressent, chaque jour, pour venir vivre un peu de ce qu'on vécu nos tributs morts pour Panem. Il faut savoir aussi que nous ne pouvons nous permettre de les réutiliser : ce serait un atout pour les tributs qui connaîtraient d'avance les caractéristiques de celles-ci. ".


    Comme pour clore la conversation, il lui fit un clin d’œil enjôleur. C'était faux : c'était bien plus rentable au Capitole de mettre les arènes à disposition comme attraction que de les réutiliser d'une manière ou d'une autre pour les prochains tributs. Il reporta son attention sur elle tandis qu'ils franchissaient les portes de la boutique. Comme le parfait gentleman qu'il se devait d'être, il ouvrit la porte et la tint pour elle avant de marcher à nouveau à ses côtés. Félix fit mine de réfléchir :

    " - Je devais être trop jeune pour m'en souvenir. ".

    Félix eut un petit rire qu'il s'empressa de cacher derrière sa main :

    " - Je ne me souviens plus très bien. Je crois que c'était un garçon qui avait gagné. Une fille ? Oh, tu vois, je ne m'en souviens plus ! ".

    Bien entendu, il s'en souvenait parfaitement. Il se souvenait de l'arène, assez simple, comme une immense forêt divisée en deux par une sorte de rivière. Il se souvenait des tributs complètement affolés, apeurés à l'idée de mourir. Il se souvenait des mutations et du sang de l'une des tributs qui avait éclaboussé le tronc d'un arbre. Il se souvenait de son père qui l'avait forcé à en regarder chaque moment, chaque détail pour se souvenir. Se souvenir que lui, du haut de ses douze ans, il n'irait jamais dans une arène. Se souvenir de Ô combien il se devait d'être reconnaissant au Capitole pour tout cela. S'il avait raconté cela à Anthéa, qu'aurait-elle bien pu dire ? Elle n'y comprendrait rien. Il n'en avait jamais parlé, même à Aramis. Ce souvenir lui appartenait exclusivement.

    Sa tête se pencha et il l'observa plus attentivement. Était-elle réellement en train de faire tout le travail à sa place ? Il n'avait pas organisé cette journée uniquement pour la promener comme on promène un chien, non, il voulait savoir ce qu'il se passait dans sa petite cervelle. Elle jouait les niaises mais, dernièrement, son instinct le poussait à faire attention à elle. S'il le pouvait, il gratterait la surface de son petit crâne fin, gratterait jusqu'à pouvoir accéder à toutes ses pensées. De là, il anticiperait tout. Ils marchaient dans les allées, Félix regardait furtivement une babiole ou une autre avant de s'arrêter face à sa femme :

    " - J'appréciais le Président Deverell. Il était notre Président et nous devions le chérir comme nous chérissions le Président Snow. Mais... Deverell avait quelques idées... ".

    Félix grimaça, regardant autour de lui, faisant mine d'être certain qu'ils étaient seuls avant d'ajouter :

    " - Il avait des idées extrémistes, tu sais ? Ma chérie, le Président Deverell faisait bien trop confiance aux rebelles et, de mon point de vue, je crois bien que c'est la raison pour laquelle ils l'ont assassiné. Les rebelles sont une véritable plaie... Regarde ce qu'ils ont fait à notre très cher Président. Nous ne pouvons nous permettre que cela arrive de nouveau. ".

    D'un geste, qui aurait presque été tendre, il lui remit une mèche de cheveux derrière l'oreille avant d'ajouter :

    " - Les rebelles ont certainement dû faire croire à notre Président que les Jeux ne devaient plus avoir lieu. Mais les Hunger Games, ma belle, sont bien plus utiles qu'ils peuvent le penser. Sans les Hunger Games, nous ne sommes rien. ".


    Tu n'es rien.
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MessageSujet: Re: Remember   Remember Icon_minitimeJeu 12 Jan - 15:23



Anthéa pouvait parfois semblée bien aveuglée lorsque son mari ouvrait la bouche. Parfois parce qu’elle l’était vraiment, d’autres fois parce qu’elle préférait l’être. Il était souvent difficile même pour elle de savoir exactement dans laquelle de ces deux cases elle se trouvait. En même temps, lorsqu’on vivait avec un fin orateur comme elle, la frontière semblait en général s’amincir à vue d’œil. Félix était de plus tout à fait conscient de ce qu’il pouvait convaincre avec peu de chose… Et ça ne donnait que plus de poids à son « pouvoir » de persuasion.

Tout ça pour dire, en tout cas, qu’elle se contente de l’observer avec de grands yeux curieux et admiratifs de son savoir tandis qu’il lui explique les raisons de la non réhabilitation des arènes qu’ils visitaient présentement. Ca semblait faire du sens… Et Anthéa acquiesce finalement, se rangeant à l’avis sans doute plus éclairé de Félix sur le sujet.

« Être ici, je me surprend à tenter d’imaginer ce qu’ils ont pu ressentir. »

Anthéa pose une main sur sa gorge légèrement découverte par un décolleté étudié, y sentant son cœur battre un peu plus fort. Elle ressentait quelque chose entre excitation et peur. C’était difficile à décrire en réalité. Ca l’encourage à se tenir davantage encore proche de son homme qui lui faisait ces petits regards coquins et souriants qu’il avait parfois lorsqu’il était de bonne humeur. Voilà qui la rassurait amplement !

La jeune femme relâche le bras de son mari tandis qu’il lui tient la porte, le remerciant d’un sourire en posant le pied sur le dallage de la boutique souvenir. Elle s’approche d’une étagère pour regarder les bibelots, portant toujours grand intérêt à Félix qui tentait de se remémorer ses premiers jeux. Avec difficulté semblait-il.

« Est-ce que c’est cruel de notre part de ne pas nous souvenir d’eux ? »

La question avait franchit ses lèvres sans qu’elle le réalise vraiment. Jusqu’à présent elle n’avait vu que la dimension divertissante des jeux mais depuis que Deverell avait semé le doute dans son esprit, elle entre-apercevait parfois l’aspect humain… De là à discerner celui « inhumain » il n’y avait sans doute qu’un pas qu’elle ferait tôt ou tard.

Anthéa attrape une petite figurine, représentant sans doute un tribu, arme à la main, qui s’élançait vers un quelconque danger. Elle la tourne plusieurs fois entre ses doigts, la soupèse, regarde le prix… Et la repose finalement pour saisir une de ces tasses commémoratives qu’on trouvait dans toutes les boutiques du genre. Elle était jolie… Et Anthéa la montre à son mari qui venait de s’arrêter devant elle pour avoir son avis. Elle n’ouvre cependant pas la bouche parce que Félix semblait voulait répondre très sérieusement à sa question.

D’un mouvement de la tête elle acquiesce pour Deverell qu’il avait fallut chérir comme Snow avant lui. Rien que de très normal jusque là. A la suite elle frissonne légèrement tandis que l’on parle des rebelles, un éclat légèrement effrayé passant dans son regard. On ne revenait pas d’un claquement de doigt sur l’éducation de toute une vie et les rebelles, pour Anthéa, avaient toujours été le mal incarné. Félix savait de toute évidence appuyer sur les bons boutons… Mais… Du bout des lèvres, presque timidement :

« C’est illogique que les rebelles l’aient assassiné puisque Deverell était de leur côté, non ? »

Félix a un geste tendre pour elle, ce qui la fait presque se rétracter, l’obligeant à admettre :

« Mais je ne connais rien à la politique. Tu sais mieux que moi. »

Elle en était encore à un stade où Félix pouvait l’acheter avec une délicate attention. Le changement ça prenait du temps…

En tout cas elle acquiesce à nouveau à propos des Jeux qui étaient « tout ».

« Mais quand même… »

Elle s’interrompt, incertaine… Avant de se ranger à nouveau du côté de Félix, finalement.

« Tu as raison, je suppose que c’est mon instinct maternel qui parle trop pour moi en ce moment ! »

Et de fait, puisque l’occasion lui tendait les bras, elle ajoute l’air de rien :

« Lorsque nous aurons notre enfant à nous, je n’y penserais sûrement plus du tout. »


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MessageSujet: Re: Remember   Remember Icon_minitimeVen 13 Jan - 14:35

    Le petit monstre.

    Dans ce genre d'arènes, Félix ne pouvait se permettre de " penser comme les tributs ". Tout d'abord, parce que ce n'était pas intéressant et qu'il s'en fichait. Ensuite, parce que ce n'était pas son rôle. Et enfin : parce qu'ils étaient morts. Qu'est-ce que cela pouvait faire ? Personne ne s'attardait réellement aux sentiments des morts. Est-ce que quelqu'un s'était déjà demandé si le pauvre bougre du District 12 était mort en paix sous sa mine ? Et le vieil homme du Capitole, quelles étaient donc ses dernières pensées alors qu'il s'endormait pour ne plus jamais se réveiller ? Tout le monde s'en fichait. C'était d'une incroyable hypocrisie que de se poser ce genre de questions pour des gamins qui se battaient pour leur vie. Surtout pour les Hunger Games. Mais voilà ce qu'était le Capitole, le tout Panem à vrai dire : hypocrite. En voyant sa femme porter sa si frêle main à son cou, comme si elle manquait d'air, comme si on venait de lui ouvrir la gorge en deux, il se retint de secouer la tête avec dédain. Son visage resta impassible, quoi qu'avec une pointe de compassion pour elle et ces "pauvres petits chéris" pour donner un minimum de vraisemblance à la situation.

    Et puis, comme s'il s'agissait de Deverell lui-même, elle renchérit d'une autre pathétique question qui le grisait. Cette conversation le grisait. Cette sortie en elle-même le grisait. Entre deux doigts, il joue avec l'une des mèches de cheveux de sa femme. Il n'était pas tactile mais il avait encore du mal à se faire à cette nouvelle couleur de cheveux. Plus naturelle. Plus "elle". Avait-elle fini par laisser tomber le masque ? En avait-elle marre de jouer les pauvres petites ingénues, la femme au foyer qui s'ennuie à mourir dans son immense cage dorée ? A son tour, il prend la figurine et la fixe un long moment. Impossible de dire s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille. Impossible de se souvenir de son visage :

    " - Nous nous souvenons d'eux, à notre façon. Regarde cette boutique : elle propose tellement de produits qui nous permettent de ne jamais oublier. ".

    C'était faux. Tellement faux... Il acquiesça en regardant la tasse qu'elle lui tendait. Elle devait bien avoir une dizaine, une vingtaine de tasses, à quoi bon en racheter une autre ? Si ça pouvait la faire taire, soit. Félix ne voulait pas se souvenir d'eux. Ils n'étaient que du gibier. Un chasseur devait-il se souvenir de toutes les biches qu'il tue ? Il remit à nouveau une mèche de cheveux derrière l'oreille de sa femme. Anthéa, te souviens-tu de chaque animal que tu as mangé ? Il en doutait largement. Les tributs n'étaient rien d'autre que des animaux voués à mourir pour le plaisir des yeux. C'était comme ça. Cela n'avait pas à changer. Les imbéciles comme Deverell ne voulaient pas oublier les tributs morts pour un jeu mais ils étaient à oublier de comment avait été fondé Panem, du Capitole. Du pourquoi. D'où viennent leurs privilèges. Sans les Jeux, c'était la fin du Capitole. C'était la fin de Panem.

    " - Tu le sais bien. Les rebelles sont illogiques de nature. Ils sont cruels et dévastateurs. Ils se persuadent qu'ils veulent sauver le monde et tout ce qu'ils font, c'est l'assassiner. Ils ont déjà trop tué. ".

    La peur, la fascination, de simples mots pour définir leur relation. Parfois, lorsqu'elle le regardait avec ses grands yeux en amande écarquillés par l'émerveillement, il ne pouvait s'empêcher d'y voir un tout petite, ne serait-ce qu'une infime part de terreur. Félix n'avait jamais levé la main sur elle. Il la touchait déjà si peu. Toute sa vie, il avait porté un masque, un masque dont il ne se séparait jamais vraiment, que ce soit avec elle ou même Aramis. Mais au fond de lui, Félix savait que ni elle ni son homme de main n'étaient assez stupides pour ne pas comprendre ce que Félix était réellement. C'était sûrement cela qui faisait peur à la belle asiatique. Et parfois, c'était si rare qu'il se demandait s'il ne rêvait pas, mais oui, parfois il n'était pas le seul à révéler l'immondice de son âme.

    Oh, oui, quel petit monstre. Quelle beauté monstrueuse. Quelle sale petite garce aux yeux de biche.

    Le visage impassible de l'homme se fendit d'un sourire. Je ne parlerai plus de politique, je ferais en sorte de me taire et de taire mes doutes si tu me fais un enfant. Non. Ce n'était pas envisageable. Jamais. Elle finirait quand même par se poser des questions. Et si ses questions ne concerneraient plus les rebelles ou les Jeux, elles se poseraient automatiquement sur son comportement. Elle ferait tout pour entrer dans sa tête, le comprendre. Non. Personne ne devait entrer. Jamais. Ses sourcils se plissèrent et il marcha dans une autre allée, faisant mine d'observer du papier à lettres ou des stylos. Il devait trouver un moyen. Le temps passait à vive allure, il ne pouvait plus se payer le luxe d'attendre. Même s'il ne ressentait strictement rien pour elle, il ne la détestait pas pour autant. Pas vraiment, du moins. Et le seul moyen qu'il avait trouvé pour l'arrêter la détruirait, pour sûr. Mais il n'avait plus le choix. Elle ne lui donnait plus le choix. Son buste se tourna vers elle puis, une fois complètement face à elle, il sourit, comme il savait si bien le faire :

    " - Peut-être qu'il est temps de reconcidérer la question d'avoir un enfant... ".

    Anthéa ne voulait pas entrer dans sa tête ou dans son cœur. Il y faisait si noir. Même lui s'était perdu.
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MessageSujet: Re: Remember   Remember Icon_minitimeVen 13 Jan - 16:55



Anthéa n’avait rien ajouté à propos des bibelots de cette boutique souvenir. Il lui semblait au contraire qu’il y avait quelque chose de très impersonnel là dedans. Peut être que c’était pour ça qu’elle avait simplement prit cette tasse « Anciennes arènes » stylisée. Il n’y avait pas de visage, pas de nom. Et en même temps elle savait son hypocrisie sur le sujet elle qui assistait aux jeux à chaque année et qui parvenait même à s’en enthousiasmer. Disons que les choses étaient très confuses dans sa tête. Parfois, elle aurait aimé n’être que l’ignorante pour laquelle on la prenait en général. Ca lui éviterait des migraines mais également l’étrange impression qu’à force de s’essayer à quelques bras de fer avec Félix il finirait par se mettre réellement en colère. En final, Anthéa avait acquit l’extrême conviction qu’elle ne l’avait jamais vu faire.

Silence encore à propos des rebelles alors qu’elle marche à ses côtés dans les rayonnages, observant ce que Félix prenait entre ses mains, gardant entre les siennes la tasse d’un peu plus tôt. Elle acquiesce toutefois parce que même en plein doute elle ne pouvait nier que les rebelles faisaient couler le sang. Et puis ils étaient « rebelles ». Eux avaient les « pacificateurs ». C’était eux les gentils de l’histoire. Du moins lorsqu’elle n’avait pas envie de risquer sa santé dans un jeu de questions.

« C’est vrai. »

Même si son acceptation sonnait moins bien dans sa bouche que les beaux discours de Félix. Ceux-là sonnaient toujours un peu à ses oreilles comme des discours électoraux.

Félix affichait toujours son air calme, souriant… Et elle était plus songeuse, ses traits un peu plus fermés, troublés. Elle se sentait un peu lasse finalement et après un regard sur une horloge murale elle consent même à suggérer :

« Le temps passe si vite. Nous ne devrions pas tarder. »

Quant à cette histoire d’enfant, Anthéa s’était attendu à ce que son mari élude le sujet, noyant le poisson en détournant la conversation sur autre chose. Au mieux il aurait essayé d’argumenter pour la convaincre et ce même s’il avait eu l’intime conviction qu’il n’y parviendrait pas. Anthéa pouvait céder sur bien des terrains mais elle pouvait aussi choisir ses batailles et s’y consacrer pleinement. D’une certaine façon elle avait honte de reprocher parfois à Félix de manquer de cœur là où elle monnayait ses propres opinions contre un enfant. Elle réduisait les districts et les jeux de la faim à une monnaie d’échange pour financer ses caprices.

Qu’importe. Félix était un joueur d’échec lui aussi. Il ne voyait pas la cruauté de ce genre de chose comme des obstacles et il fallait parfois qu’elle-même s’en inspire.

Tout ça pour dire que lorsqu’il se plante devant elle avec son beau sourire et son regard brin presque trop bienveillant pour lui suggérer de reconsidérer ensemble le sujet d’un enfant, elle ne s’y attendait pas le moins du monde ! La tasse manque de lui échapper et elle la rattrape maladroitement un peu au dernier moment avant de remonter les yeux sur Félix, tellement choquée qu’il lui faut encore un instant pour se ressaisir et réagir intelligiblement !

« Félix… »

Elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse aussi soudainement changer d’avis ! Encore qu’il ne l’avait pas fait à proprement parler. « En discuter » ne signifiait pas qu’il l’envisageait réellement… Mais disons qu’il lui était davantage permis de le croire. Loin d'elle l'idée qu'il se contente de la manipuler à ce moment. Peut être que c'était un tort.

Anthéa a une pensée pour Aramis au fond d’elle. Si Félix et elle avaient un enfant, si son ventre s’arrondissait sous ses robes, comment le grand blond si imperturbable de Félix y réagirait. C’était presque cruel puisqu’elle ne pensait pas ignorer ses sentiments pour son mari. Elle avait même été prête à les monnayer eux aussi pour qu’il l’aide à convaincre Félix dernièrement. Mais tout cruel que ce soit, elle ne pouvait pas se permettre de trop y songer. Pour l’heure le feu pouvait bien prendre dans les districts et tous les tribus y passer. C’était l’émotion qui parlait.

« Tu le penses vraiment ? »

Un sourire naît sur son visage alors qu’Anthéa vient poser une main sur la joue de son mari avec tendresse, glissant la pulpe de ses doigts et ses ongles longs dans la barbe de quelques jours néanmoins bien taillée et grisonnante.

« Rentrons alors. »

Anthéa ne voulait pas remettre à plus tard une conversation qui pouvait changer sa vie. Leur vie en fait. Et il était bien délicat de présumer de quelle façon une décision de ce genre, si elle aboutissait, pouvait tout métamorphoser.

« Je t’aime. »

Et c’était sans arrière pensée. Pas une façon d’acheter quelque chose de plus. « Reconsidérer la question » c’était déjà mettre son cœur en émoi.

« Tu peux être si bon pour moi. »

Et malhonnête, cruel, froid, irrespectueux… Les femmes savaient cependant souvent tirer le meilleur d’une situation et occulter le reste pendant un court moment. Et pourtant, il était probablement un peu risqué pour Félix d’envisager réellement de partager l’amour d’Anthéa avec un autre…

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MessageSujet: Re: Remember   Remember Icon_minitimeMar 21 Fév - 15:04

    La fragilité d'Anthéa se résumait à cette tasse qu'elle tenait dans le creux de sa main : il suffisait d'un geste brusque pour la briser. C'était la raison pour laquelle il se devait de la manipuler avec précaution. Après tout ce temps passé à ces côtés, à échanger quelques balles, ils avaient appris à se connaître. Bien entendu, Anthéa n'avait qu'entraperçu Félix. Elle ne connaissait de lui que ce qu'il voulait bien qu'elle sache. Mais lui... Lui, il savait. Il savait que sa femme était faite de porcelaine, de pierres précieuses. Elle était une femme du Capitole qu'il pouvait appâter avec des diamants et de la soie. Ou avec bien des choses qu'elle désirait. Elle était si prévisible... La main de Félix se leva et effleura du bout des doigts la peau blanche de sa femme. Oui, elle était bien faite de porcelaine. Sa peau était si douce, il l'avait presque oubliée. Il était temps de rentrer, temps de passer aux choses sérieuses et de discuter de choses qui fâchent. Les mots et les petits caprices de sa femme commençaient sincèrement à le déranger. Elle exigeait de trop, lui en demandait trop. Toutes ces années, à se renvoyer la balle... Il était fatigué de faire semblant avec elle, fatigué de beaucoup de choses à essayer encore et encore en vain. Ses ongles limés effleurèrent la peau de sa femme tandis qu'il baissa finalement la main, retombant contre son flanc lourdement. Toutes ces années de patience et d'amertume, de conquête de pouvoir et de rêves inachevés. Tout était enfin à sa portée, il lui suffisait de tendre la main. Mais elle était là. Anthéa. Anthéa et ses lèvres aussi rouges que le sang. Anthéa et sa douceur énervante, sa chaleur qui n'avait pas réussi à le réchauffer. Il était trop froid. Trop froid pour tout ça. Malgré tout, il éprouvait un certain remord à ce qu'il s'apprêtait à faire.

    Félix savait pertinemment que ce remord ne persisterait pas, qu'il finirait par se pardonner et oublier. Parce qu'elle n'était rien. Rien de bien important. Et Aramis ? Aramis aussi. Ils n'étaient rien, rien comparé à ce qui l'attendait. C'était son Destin, la voie qu'il avait choisi. Non, la voie qui avait été tracée pour lui. Oh, les choses auraient pu être si différentes. D'un signe de tête, l'homme acquiesça :

    " - Oui, il se fait tard. Rentrons. ".

    Ses yeux restaient plantés dans ceux de son épouse. Ses yeux en amande, surpris, le fixaient. Il y avait quelque chose d'assez étrange dans sa façon de le regarder. Ses yeux parlaient pour elle. Et pour la première fois depuis très longtemps, il se sentit presque connecté à elle. Presque. Une connexion qu'il n'avait connu qu'avec Aramis. Un regard, un seul, suffisait. Non. Il n'y avait pas de place pour Anthéa, pas pour Aramis, pour personne. Elle susurra son prénom, ses lèvres bougèrent à peine. Dans son esprit, Félix se murmura, comme une réponse, le nom de sa femme. Anthéa. Elle était si fragile... Un oiseau, dans sa jolie cage dorée. Et il s'apprêtait à lui couper les ailes. L'un en face de l'autre, ils ne bougeaient pas :

    " - Oui. Je le pense. ".

    Ils ne faisaient que ça, jouer. Ils se renvoyaient la balle sous forme de prénoms murmurés, sous forme de caresses à peine dévoilées. La main de Félix se glissa dans celle de sa femme, leurs doigts s'entrelacèrent et il se dirigea vers la caisse pour payer cette stupide tasse. Bien emballée, remise dans un sac légèrement parfumé, il prit le cadeau et regarda Anthéa droit dans les yeux :

    " - Je t'aime aussi. ".

    Mensonge.

    Je n'aime que moi.

    Je n'aime que le pouvoir.


    Ils sortirent de la petite boutique pour reprendre leur marche, serrés l'un contre l'autre, comme de véritables amoureux :

    " - Oh non, mon amour ; tu es celle qui me rend si bon. ".

    Aramis avait très certainement raison : il n'y avait rien de bon en lui. Les remords qui l'habitaient quelques secondes auparavant s'étaient déjà envolés. Il n'y avait plus de place pour ce genre de sentiments. Il était temps de prendre les choses en main. Il ne pouvait plus se permettre d'attendre patiemment dans l'ombre. Deverell et maintenant Cranelow. Il ne pouvait plus attendre. Et Anthéa, sa douce Anthéa commençait à poser problème. Jamais il ne pourrait demander à Aramis de la tuer, tout d'abord parce qu'il se doutait qu'Aramis serait incapable d'ôter la vie à cette femme. De plus, la tuer n'aurait rien de rentable et n'était pas nécessaire. Il fallait juste lui couper les ailes. Il aurait voulu que tout soit différent. Il aurait pu partager avec elle ses plus sombres secrets, ses véritables désirs, mais elle n'aurait pas compris. Elle ne le voudrait pas :

    " - Avant de rentrer, nous pourrions nous arrêter dans quelques boutiques pour enfants, qu'en dis-tu ? ".

    Ils traversèrent les allées, où des panneaux présentaient les visages des anciens tributs. Son regard s'arrêta sur celui de la rouquine qui avait remporté les Jeux dans cette arène :

    " - J'appellerai ensuite Aramis pour aider à tout porter... ".

    Il était prêt pour remporter ses propres Jeux. A n'importe quel prix.
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MessageSujet: Re: Remember   Remember Icon_minitimeVen 24 Fév - 4:10



Anthéa… Avait des étoiles dans les yeux. Comprenez-là : elle aimait Félix et elle lui en reprochait moins qu’elle n’aurait peut être dû… Mais elle n’était malgré tout pas si habitué à ce que l’homme qu’elle avait épousé soit aussi attentif à ses besoins. C’était d’autant plus vrai sur un sujet comme celui de l’enfantement. Depuis leur mariage… Hé bien Anthéa ne s’en vanterait pas mais Félix la touchait assez peu, il est vrai ! Et plus les choses allaient plus ce fait se vérifiait, voir empirait. C’était peut être là le nœud de sa jalousie envers Aramis ou envers ces femmes vers qui les sourires de Félix allaient, lors des soirées auxquelles ils étaient conviés. Avec le recul Anthéa ne pourrait pas dire s’ils avaient fait un mariage d’amour… Elle supposait que non. Mais elle avait encore l’utopique espoir que les choses changent et qu’un enfant, à sa manière, consolide les bases de leur couple.

Ils vont payer… Et Anthéa se sent encore toute chose alors que Félix lui confirme son désir de fonder quelque chose avec elle. C’était aussi soudain qu’étonnant mais elle se garderait bien de se plaindre ! Et ces mots d’amour, trop rares… Elle allait probablement s’en souvenir toute sa vie ! C’était peut être un brin d’exagération mais les frémissements de son corps et le léger tremblement de ses mains parlait pour elle, assurément.

Son homme continu de flatter un peu… Et si elle n’était pas aussi aveuglée par une naïveté qu’elle n’avait pourtant plus l’âge d’avoir, Anthéa se ferait tout de même la remarque que ce brusque changement de ton et d’intérêt était louche. Elle aurait pu deviner que Félix se faisait probablement des milliers de plan pour nuire à ce projet qu’ils envisageaient pourtant. Mais dans le même temps, si Anthéa n’ignorait pas que Félix pouvait être froid et calculateur, voir insensible à la misère humaine parfois, elle ne soupçonnait pas non plus qu’il serait capable de lui nuire gravement. Tout le monde avait une limite… n’est-ce pas ?

Quoi qu’il en soit mieux valait en revenir à l’instant présent. La tasse soigneusement emballée entre ses mains, Anthéa sentait son cœur se regonfler d’espoir et d’amour. Elle en avait oublié toutes ces histoires de politique, de tribus, de jeux… C’était difficile pour elle de se concentrer sur autre chose que sur cette histoire de boutique pour enfant dont Félix lui parlait !

Assurément si on les y voyait, quelques langues iraient jaser… Et Anthéa en rougissait déjà de plaisir !

« J’adorerais ça… »

On aurait probablement pas pu avoir plus de miel dans la voix qu’elle à ce moment là. C’était sans doute trop mièvre mais qu’importe : elle était amoureuse, encore. Et si la chance était de leur côté, elle aurait bientôt un autre être à adorer dans sa vie. Croyez-là si elle vous disait que ça ne partagerait pas en deux l’affection qu’elle donnait à son mari : elle avait sûrement bien assez d’amour pour deux !

Anthéa revient prendre le bras de sa moitié, se serrant un peu contre lui, son teint pâle pigmenté de rose à hauteur de ses pommettes, preuve de son bonheur et de son trouble joyeux. Elle n’allait évidemment prévenir personne de leurs projets, en dehors d’amis extrêmement proches… Mais elle allait guetter un résultat, un changement…

Anthéa remonte une dernière fois les yeux vers son mari tandis qu’ils quittent l’endroit et doit plisser les yeux alors que le soleil l’aveugle en le faisant. C’était étonnant… Qu’il le veuille ou pas Félix finissait toujours par l’éblouir… Quitte à lui jeter de la poudre aux yeux pour se faire…

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