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 Twinck or Treat +Bloom

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MessageSujet: Twinck or Treat +Bloom   Twinck or Treat +Bloom Icon_minitimeDim 7 Aoû - 17:15



BLOOM AND HANNIBAL


Il n'y avait pas vraiment besoin de raison pour rentrer dans la maison d'un habitant en trombe sans motif précis. Ou du moins il n'y en avait pas besoin dans les différents districts. Ici c'était différent. Le Capitole était différent. Lorsque Hannibal avait posé ses yeux la première fois sur les hauts bâtiments qui respiraient la richesse et le pouvoir, il n'en avait d'abord pas cru ses yeux. Certes ces bâtiments on les voyaient à la télé, pour montrer la puissance de notre état mais, les voir et les imaginer était tout autre chose. Et Hannibal avait pu noter tous ces dédales entre les différents quartiers, il pensait en ce temps là que noter les différents quartiers lui serait inutiles. La perche n'avait pas eu tort. C'était le truc le plus inutile qu'il y avait à faire. Pour le moment. Pour l'ancien temps. Waouh, on s'embrouille non ? Enfin, lorsque le jeune homme était venu au Capitole la première fois il espérait bien y être affecté mais il avait été renvoyé dans son district avant de filer dans le 9, le magique district du grain. Le graiiiin... Tiens d'ailleurs il y a une de ces dalles qui lui remue l'estomac... Puis c'est pas le moment !


Le pacificateur se passa une main sur le visage en soupirant. Son souffle était saccadé pour avoir trop couru. Il n'aimait pas raté les jeux surtout que chaque personne était censée regarder et que lui était censé donner l'exemple. Mais il n'avait pas eu d'autres choix lorsque son esprit avait finalement emboîté les pièces du puzzle. A partir du moment où Caesar avait lâché le nom du styliste pas besoin de penser, Hannibal était déjà parti en trombes. Il avait reconnu le nom de famille pour s'y être trop pencher. Un tel point qu'on le pensait quoi, obsessionnel ? Quoi c'est obsessionnel maintenant d'être un bon pacificateur qui tente d'arrêter les rebelles ? Drôle d'idée... Le fait est que les choses avaient l'air de fonctionner ainsi. Le tribut qu'il avait amené ici était dans l'arène mais il n'était pas complètement stupide, le pacificateur savait très bien qu'il n'allait pas faire long feu. Pas de problème, on s'en fout un peu de lui. Ce n'est qu'un gamin comme il y en aura un l'année prochaine, celle d'après et encore après.


Il avait attrapé son arme de fonction qui n'était relativement pas loin, on n'était pas au Capitole depuis assez longtemps pour parler de sécurité aveugle... Le brun avait trouvé quelqu'un pour le renseigner et avait finalement couru le long des rues, Ce n'était pas très loin mais c'était plus court par les dédales. Tiens quand on avait dit que ça servirait à quelque chose. Finalement arrivé en haut de la tour, l'endroit pour les privilégiés apparemment, Hannibal avait toqué à la porte. On parlait de rentré en trombes, mais si il n'était pas tout seul autant rester serein et joué la carte du gentil soldat. 


-Rajaël?



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Bloom Rajaël
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MessageSujet: Re: Twinck or Treat +Bloom   Twinck or Treat +Bloom Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 15:10

Twinck or treat
Hannibal & Bloom
Si les hommes naissent pour mourir, mes requiems sont des berceuses ▬ LINO + theme song

J'ai appris la mort à genoux sur la tombe fictive de mon frère.
Le poignard s'est élancé. Filant de mes doigts fades et esquintés. Je l'épuise. Je m'épuise. Et la mort a tranché. Elle a rongé l'acmé. Cinq ans. Cinq années. Le sablier sans oubli. Le sablier affaibli. Le sable endolori. Bang bang. Une douleur sans état d'âme. La lésion affable à l'agonie aux portes du drame. L'espérance fatale. Le temps se consume, se dilate comme la cigarette crame contre le bitum. Battant contre un égout qui fume. Enfoui six pieds sous terre. Le frangin s'est échappé du monde des vivants. De rêve de cendre et de chimère. Plus rien. Pas un repère. Plus un humain. L'enfant est seul, égaré, délaissé, dans le couloir de l'infamie. Plongé de noir ténèbres où seuls éclairant le fond du gouffre les flammes des enfers. L'enfant est seul. Égaré, délaissé de la surface du globe. Qui tourne et jubile dans ses péchés. S'éprennent le ciel et le divin des âmes les moins salies. Le jumeau s'en est parti. Le jumeau c'en est fini. Il a péri pour de bon. Noyé, sacrifié, évanoui, exécuté dans les tréfonds. Sans prière salutaire. Sans discours mortuaire. Simplement une fausse stèle. Un simulacre de tombe où se recueillir. Où se repentir. Où trembler de son corps grêle.
Le reflet s'enivre de ma rétine qui reste ankylosée. Face à un spectacle d'une telle pitié. Je m'aperçois dans le miroir de l'écran. Celui où flotte le drapeau du Panem miroitant. Un Panem affligeant. Infligeant. Égorgeant à mains nues le cou des corps affamés. De vulgaires victimes désemparées. Mon teint est pâle. Livide laiteux. On dirait que je suis déjà mort. Mais en réalité j'ai peur. J'ai peur. D'avoir plongé trop loin aux entrailles des enfers abyssaux. Et je persiste. Figé. De glace. J'aperçois le reflet d'un môme fugace. Le môme a vécu dans son palais vorace. Un monde de merveilles où on se prélasse. Un monde des merveilles dont on se lasse. Où on s'entasse, comme de faibles clones mutilés qui trépassent. Un môme né de sa terre précieuse du Capitole, qui attend le gong des jeux comme ses propres cieux. C'est son cimetière. C'est sa propre guerre. Ses propres cicatrices. Ses propres mégères tentatrices. Le marmot dans le reflet est un enfant chialeur. Submergé de rancoeur. Corrompu de pudeur. Perdu dans un monde trop grand pour lui. Il n'ose jamais foncer vers l'inconnu les doigts dénoués d'une bouteille trop ténue. Le marmot a peur oui. Il n'est qu'un bébé perdu dans un océan pourri et perverti. Il est une rose parmi les orties. Sa folie est une bouée de secours. Un recourt. Il a besoin d'elle pour vivre. Pour survivre. Pour avancer, au-delà même de la fratrie redoutée.
Tout autour. Les convives dansent. S'élancent. S'enlacent. Raffolent. Parmi eux les autres stylistes, sinon les mentors. Les sponsors. Les plus fortunés qui lâcheront peut-être de ces parachutes dorés. Tantôt qu'ils se laissent convaincre. Comme ils dégaineraient un bout de viande avariée à une bande de lépreux désossés. Personne ne vient me voir. Personne n'approche mon désespoir. Ils savent tous que je suis fou. Alors à quoi bon lutter. Jouter. En redevenir fou ? Encore. Fou allié. Ils ne sont que des allochtones. D'un autre temps. Issus d'un autre vent. Vierges de ressemblances. Semblables seulement d'apparences. Tout est trop logique. Tout est trop cosmique.
Le coeur bat la chamade quand l'écran reprend vie. Quand il s'évade. Laissant filer l'horreur du bain de sang sous des sourires déboussolés. L'arène m'horrifie. L'arène me scarifie.
Et déjà mon reflet s'essouffle sous le visionnage des jeux. Je reste altier, élogieux. Le champagne serré entre les doigts. Et je m'y noie.
Mon reflet disparaît. Et moi avec.
Béni soit le Bloom qui ternit avec son amour maternel. Beni soit le Bloom qui avait l'instinct d'amour naturel. Maudite soit sa rancoeur trop amère. Qui crame sa langue et ses lèvres. Tourbillon dans une salive de bataille qui s'élève. Maudit soit le monde. Maudits soient les créateurs inénarrables qui le fondent. La haine dans l'âme qui se loge comme une balle creusant la tempe. La rage au ventre qui explose sous les feux suintants de la rampe. Le môme candide n'est plus. Effacé par son ombre trop sordide. Le mal s'épanouit dans son sang et ses reflux.

— Rajaël ? le nom qui sort des rêves de cendres à revendre. Le nom prononcé qui vient esquinter les perles. Les perles de cristal qui ternissent sous mes paupières moites. Moites de deuil. Moite de pleurs. Moites d'orgueil débauché à ses heurts. Les cheveux bariolés, la gueule cassée. L'ange déchu. L'ange corrompu est tombé du nid. La chute a émietté la coquille. La carapace de glace qui trépasse sous mon regard de noir insoumis. L'ange a été fracassé. Rajaël. Le nom du rejeton affranchi. Devenu le vilain petit canard de la famille. Une progéniture inexpiable. Un démon abyssal qui commence à fréquenter les démons de sa poisse. À trainasser la nuit sans dormir. Il a commencé à sortir. À fuguer. À boire et fumer. Pour oublier ce mal-être qui bousille les entrailles. Qui empaille son âme. Qui immole, qui fouaille. L'enfant précieux n'est plus à sa place nul part alors il erre il part. Il fuit ce monde qu'il ne comprend plus ; qui ne le comprend plus. Et parfois il aimerait juste partir, pour de bon ; au lieu il tente en vain de reconstruire les ponts. Les ponts de la rébellion qui grogne au creux de l'estomac comme dans un remous à en gerber. Il veut remonter la pente mais le souffle est saccadé. Lui qui pouvait crever mille fois. Avant de disparaître dans un nuage de braises encore luisantes. Lui qui pouvait fuir ce mal, ces pleurs, qui lui rongent l'essence à en perdre même toute démence. Enfin. La délivrance. Comme un shot pris sans conscience. Comme une brume prend d'insouciance.
Moi. Le rejeton égaré. L'enfant qui n'appartient à personne. Je me tourne à peine vers la voix qui dans ma tête résonne.

— Nous nous connaissons ? mais déjà le ton change. Le teint change. L'uniforme blanc finit de m'achever dans un dédale de démence meurtrier. Je m'épuiser, je m'enlise. Un pacificateur. Je pense à cent choses. Mon frère trépassé. Ma formation échouée. Ma déraison abusée. Et puis déjà je ne pense plus. Je vide d'une traite la coupe de cristal. Je m'offre à mon instinct de vandale. Que je laisse tomber trop frivole. Que je laisse glisser sur le sol.
J'ai tant à perdre.
J'ai trop à perdre.
Que je voudrais crever de mal-être. Au lieu être achevé par ce spectre. Que...


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MessageSujet: Re: Twinck or Treat +Bloom   Twinck or Treat +Bloom Icon_minitimeMar 16 Aoû - 9:16



BLOOM AND HANNIBAL


Parfois l'attente est une salope. Enfin, pas parfois. L'attente l'est en permanence. Ce qui est Salop c'est la frustration. Cette frustration, ce sentiment qui vous mord les tripes horriblement, qui vous nargue, vous laisse un goût amer en bouche, se paie ouvertement votre tête. Ce sentiment qu'Hannibal ne connait que trop bien. Dans ce genre de moment il se considère lui-même comme un prédateur (oui les chevilles sont à leur place) et la personne qu'il cherche est comme une proie. Ce qui est relativement logique en soi. De là part tout un dédale du mystère de son esprit. Esprit torturé qui préfère la logique du capitole que la révolte de ses parents. Esprit malsain qui préfère arrêter les fugueurs au lieu de les aider. Esprit mauvais qui préfère frapper que tout simplement achever. Parce que c'est comme ça qu'il avait été élevé à l'orphelinat. Garder une peluche là-bas était une mauvaise idée. Raison de plus pour le serrer fort contre soi. (C'est la séquence émotion, sortez les mouchoirs) on apprend vite que leur idée ne marche pas et qu'il faut se demerder soi-même pour avoir de quoi se protéger. Hey, même lui pacificateur le sait. Système pourri jusqu'à la moelle. Mais pas pour tous. Ding dong. On sonne. Le stress monte, violent et perturbant. Et le doute s'installe dans l'esprit du pacificateur. N'a t-il pas fait de connerie? Est-il à la bonne adresse? Est-ce que c'est bien lui? L'ancien tribut, le vainqueur serait-il devenu rebelle? C'est bidon, gagnant, il profite du système, des avantages. Pour sa famille, pour lui. Il est couvert, sa vie est tranquille et il pourra vivre loin de la misère de son district, ses enfants n'auront pas à participer à la moisson, et lui pourra juste vivre combler des bontés du capitole. Alors pourquoi simplement virer du côté rebelle lorsque l'on a tout ce qui nous faut chez nous? Pourquoi risquer d'être condamner à mort pour la connerie de suivre des idées erronées. La question trotte dans la tête de notre pacificateur avant que finalement ça prenne du sens. C'est d'une certaine logique en fait. Il repense à ces cris dans la télé. Il repense à ce rêve malsain dans l'arène. La diffusion des jeux. En fait un ancien vainqueur est la personne la plus sensée pour rejoindre les rebelles. La plus sensée... Il a vu les jeux, les a vécus. Il est allé dans l'arène, a tué les autres combattants, gagné cette édition. Il a vécu l'horreur, la ressent sûrement tous les jours à travers des cauchemars qui font plus que réels. Il vit ça jour après jour et le ressent encore devant sa télé à la nouvelle diffusion chaque année. Bizarrement tout prend un sens dans la tête d'Hannibal. Et pendant un éclair d'instant, sûrement le seul de sa longue existence, il se demande si c'est une bonne idée ce qu'il fait. Est-ce que c'est le bon choix? Puis il repense aux rebelles. Puis l'image du styliste lui revient en tête. C'est un bon choix.

Le nom donné faux. Bizarrement. Un frisson d'excitation, peut-être un peu de peur prend le pacificateur. C'est le bon choix. Il faut arrêter les rebelles. Ça a toujours été comme ça. Pas autrement. Il est impossible de s'en sortir indemne. Pas dans le monde dans lequel on vit. Un jour ou l'autre on finit par être déçu par une personne qu'on croyait inoffensive. On est frappé dans le dos. La vie est une coureuse de remparts que l'on ne peut pas laisser faire. Elle nous traine en laisse, traine la conscience et l'esprit jusqu'à douter de ce que l'on pense réellement. Est-ce que c'est vraiment ma pensée? Est-ce que c'est vraiment ça le malaise? Putain c'est dur à dire. On lui ouvre la porte, ou bien elle est déjà ouverte. Le fait que le pacificateur rentre. Il suinte, transpire dans sa combinaison entière, blanche qui reflète la lumière. Ça le rend nerveux, il ne rentre pas arme aux poings. Il est précis mais silencieux. Attendant le moment propice peut-être. Pas de violence avant que ce ne soit réellement utile. Ceci dit la violence est souvent utile ici. Dans le rôle qui lui colle à la peau, paraître le plus puissant, le plus fort et le plus violent parait être le plus adapté.

Le soldat tique devant cette phrase. C'est de la moquerie ou bien il a vraiment oublié que le pacificateur a failli l'arrêter. Pas d'erreurs possibles, même visage, même voix, style vestimentaire différent mais le fait est là. Pas d'erreurs possibles. La correspondance est parfaite.
-Assez jouer. On sait tous deux très bien pourquoi je suis là.
Il ne sort pas son arme. Il n'est pas violent pour le moment. Juste droit.


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MessageSujet: Re: Twinck or Treat +Bloom   Twinck or Treat +Bloom Icon_minitimeVen 9 Sep - 8:27

Twinck or treat
Hannibal & Bloom
Si les hommes naissent pour mourir, mes requiems sont des berceuses ▬ LINO + theme song

Le corps est râblé. Parfaitement sculpté. Dans l'uniforme de blanc macabre. À en gerber.

– Assez jouer. On sait tous deux très bien pourquoi je suis là. une seconde le cœur suffoque. Il manque un battement. La grenade sans l’amorce entre les cartilages battants. Le regard humide de peur s’évade un instant tout contre la fenêtre. Le ciel est sans tâche. La lune est lâche. Comme un volcan de larmes de lave qui s’éteint au fil des siècle inébranlables. Indocile est le temps. Le temps qui épuise doucement. Qui s’épuise dans un sablier géant. Les cendres d’une cigarette à peine entamée qui s’éboulent au creux des trottoirs infectés. De la rage des rats d’égout. De la haine des marabouts. De la furie des gens à bout.
Je suis de ceux qui s’épuisent autant qu’ils s’amenuisent. Et la gueule égueulée subit au fil des coupures. Des blessures. Des ratures. Ces plaies qui ne savent que saigner et ne plus se refermer. Là au coin d’une ruelle égarée qui effraie les chroniques suicidaires. Des cohues damnées sans frontières. Un angelot de dix ans pleure ; il pleure l’enfant aux mèches d’or qui effleurent son front suintant de terreur. Qui est ce môme enfiévré de souffrance meurtrière ? Abandonné par une mère pauvre et trop affaiblie par les erreurs mortuaires ?
Mais les mèches ne sont plus d’or mais de jais; comme le corbeau qui croasse pour se faire tyran. Comme les étincelles d’un fer à rouge et à sang. La crinière est noire. La crinière est courte. Elle flotte et joute là. Tout contre un vent téméraire qui ne décline jamais. Même pas face aux plus assiégées des prières. Le garçon n’est plus. Le garçon est en réalité un faible enfant perdu. Il a vingt ans. Il est orphelin de frère, de jumeau, de siamois. Enfant unique d’une fratrie disparue, défunte, éradiquée. Sinon vaincue par les ouragans assassins d’un meurtre trop malsain.
Le petit garçon se nomme Bloom. Une rage de vivre qui se traduit par un corps en déficit. Par une folie qui escalade les échelles, les gravit. L’esprit ne tient plus. Le garçon s’écroule, s’effondre et ses ossements battent à foison contre un sol de marbre et de glas. Le gosse a vingt-quatre ans aujourd’hui. Un bel âge rond pour un corps pourri jusqu’à la moelle. Il en oublie qu’il est infirme d’essence, en luttant contre ses propres limites inespérées. Invoquées contre un Satan trop réclamant d’une dette contre l’enfer qui n’a jamais existé. L’homme est de noblesse. La lésion est magistrale et façonnée de faiblesses.
Et je vogue ainsi. Dans la houle estimée, infestée des relents assommants d’un Capitole pollué. La démence de rage au bout des doigts rougis par l’effort insoutenable. La fête des jeux de la mort éveille mon ennui d’humain désespéré ce soir. C’est là que le pacificateur jauge mon subconscient d’insouciance. D’un gosse pourri gâté par un fric qui tombe du ciel ; voilé de ses crimes perpétuels. Des péchés gisant plein les griffes. Des fautes inexpiées plein les papilles. Ces mensonges si chers à la vie. Au monde qui tue pour ça. Les jeux. Les tributs qui se crashent contre la raison humaine de la théorie bringuebalante d’un Darwin devenu assommant. Les gens sont fous. Les gens sont sanglants. Et je me complais dans les déraisons des uns qui abrègent les irréflexions des autres.
La vie a fait de moi un fou assassin. Les jeux font de moi un fou entourée de foutus criminels neufs et imprévus.
Les pas, le corps, l’ombre corrompus s’emportent au berceau de cette fête caverneuse. Au fond, une scène aménagée pour musiciens en périls vendus par les cieux. Ceux qui s’amochent le cœur étripé par le froid gelant des blizzards de la ville au luxe affolant. Ceux qui périssent l’hiver sous les ponts où résonnent les vibrants allés et retours de trains fumant de friqués. Qui ne remarquent même pas leur présence sous un taudis de briques brunies par la vénusté du temps. Mais j’ai la misère du monde gravée dans la rétine. La misère de mon monde. Le styliste à la cuillère d’or dans la bouche. Le pauvre môme perverti par le banditisme engagé.
L’homme se tient droit. Et mon reflet oublié dans l’ombre de la télévision a disparu. À tout jamais. Quoi faire ? Quoi dire ? Quand on est coupable. Coupable d’exister. Coupable d’être né. Comme l’avouer aux autres ? Comment avouer. Quand ça saigne, quand ça fêle d’une plaie lancinante. Comment leur expliquer. À tous ces inconnus aux maquillages d’or que j’ai tué leur préféré. Que j’ai poignardé leur adoré. Le jumeau adulé de la famille à scandale.

– Vous… vous devez faire erreur. Je suis Bloom Rajaël, vous savez le styliste. et les mots viennent seuls s'arrachent ; en proie au mépris. Ils surpassent la folie. Sauf que l’esprit est vif. l’esprit est trop instinctif pour être mépris. j’ai déjà porté l’uniforme. Je sais que dans la poche se cache une arme. Une que chaque soldat damné détient. Comment lutter ? Comment avouer ? Avouer ses crimes pour crever une balle logé au creux du crâne défaillant. Je sais qu’il va dégainer. Je sais qu’il sait. Il sait tout. Tout sur Ange. Tout sur le Bloom qui lui a privé de sa vie d’archange. Le verre fuit d’entre les doigts suintant de culpabilité mensongère. Et devant mille convives je le bouscule.
Et je prends la fuite. Étouffé dans cette cohue encombrante qui ne me laisse plus partir.
Pas l’arme.
Pas la balle.
Pas la mort.

Pitié.


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