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 you gave me life, now show me how to live (alexiane-avery)

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Avery J. Hawthorne
DISTRICT 11
Avery J. Hawthorne
△ correspondances : 48
△ points : 25
△ multicomptes : erin leventhorpe
△ à Panem depuis le : 01/06/2016
△ humeur : tendu, blessé
△ âge du personnage : vingt-neuf ans
△ occupation : agriculteur, rebelle (chef)



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MessageSujet: you gave me life, now show me how to live (alexiane-avery)   you gave me life, now show me how to live (alexiane-avery) Icon_minitimeJeu 1 Sep - 16:17


@ALEXIANE R. HAWTHORNE & AVERY
show me how to live


Avery traverse rapidement le Onze jusqu’au village des vainqueurs. La tête baissée, il sent pourtant que tous les regards sont portés sur lui. « Hawthorne ». Leur nom résonne dans tout le district. Les enfants maudits. La fratrie sanguinaire. La grande gagnante des soixante-quinzièmes jeux de la faim !

Le jeune homme a récemment entendu de nouvelles rumeurs à propos de ce nom ; des rumeurs qu’on lui a directement et rapidement rapportées bien sûr. « Certains savent. D’autres se posent encore des questions Hawthorne. Tu devrais mettre ta sœur au courant », lui avait confessé Malo, sa plus proche collaboratrice et amie. Rebelle. Voilà ce que les gens murmuraient à présent, avec soit l’admiration ou l’aversion que cela provoquait. Avery avait réussi à passer entre les mailles du filet des Pacificateurs à de nombreuses reprises, et le district Onze ne déplorait que très peu de pertes parmi les rangs rebelles depuis ces dernières années. Depuis qu’il avait été nommé chef en fait. C’était un bon chef, respecté, proche de ses troupes et de son district. Il savait qu’il faisait du bon boulot et surtout pourquoi il le faisait. Il voulait avant tout protéger les siens, sortir le Onze de la misère et de la famine, mais aussi tirer son épingle du jeu, et montrer aux puissants du Treize qu’il faudrait bien plus que quelques bombardements pour le mettre à terre, lui. Il releva fièrement la tête et aperçu la maison. La fameuse.
Bien trop grande et trop vide pour eux deux. Mais c’était le prix à payer pour ne pas éveiller les soupçons. Accepter de vivre dans la luxure et sous la tutelle du Capitole et de tous ces pourris. Ça devait en faire rire certains, de savoir le « chef des rebelles du Onze » bien au chaud avec sa psychopathe de petite sœur, au coin du feu avec le ventre bien rempli pendant que certains crevaient encore la dalle ici et mourraient dans le froid et l’indifférence. Avery eut un petit rire mauvais. Ouais, il l’avait détesté pour ça notamment, sa petite sœur. Il avait prié, brûlé mille cierges, imploré les Dieux pour qu’elle lui revienne en vie… Mais il avait oublié tout ce que cela comprenait. Et bien qu’il le voulait plus que tout, au plus profond de lui-même, il n’y avait jamais cru. Jusqu’au jour où il l’avait retrouvé sur le quai de la gare. Là seulement, il avait réalisé, il avait réalisé qu’ils ne pourraient plus jamais s’aimer comme avant. Elle représentait tout ce qu’il combattait avec ferveur, elle était une créature des Jeux, un toutou du Capitole de plus. Mais elle était sa sœur. Sa chair, son sang.

Alors pendant un temps Avery pensa à abandonner son rôle de chef. Il l’aurait confié à Malo ou un autre de ses gars, quelqu’un de confiance. Cela ne manquait pas de toute façon… Mais il s’était ravisé. Malgré les cris et les pleurs d’Alexiane, malgré les yeux du Capitole rivés sur sa famille et le luxe dans lequel il devait se complaire à présent – du moins en apparence – il avait décidé de continuer à se battre contre les oppresseurs. Et ça avait marché ! Pendant un temps au moins ! Aucun soupçon ne s’était jamais porté sur lui, le gentil petit agriculteur du Onze. Mais les rapports de plus en plus tendus avec les pacificateurs et la pression du Treize n’avaient pas joué en sa faveur, et il avait du se faire encore plus discret qu’à l’accoutumé… et se rendre à l’évidence. L’importance de son rôle le postait en première ligne et le mettait directement en danger. Lui et son nom. Sa sœur. Alexiane. « Tu sais ce que ça veut dire Avery… Il faut que tu lui dises. Si elle l’apprenait de quelqu’un d’autre, ça la tuerait ! Tu la connais, tu vois à quel point elle est instable… Je te dis ça pour toi… Tu sais que tu comptes beaucoup pour moi », avait ajouté Malo. Elle avait raison, Avery ne le savait que trop bien.

Il passa le pas de la porte, qu’il referma derrière lui, sans un bruit. Il pouvait sentir sa présence, comme une âme en peine qui errait dans la maison. Elle était là. Il n’y avait plus que quelques mètres entre eux, pourtant un monde les séparait. Son cœur se serra. S’il avait su à l’époque que sa sœur allait être tirée au sort, peut être que lui aussi aurait fuit comme sa mère. Il l’aurait prise sous le bras et ils seraient partis, vivre loin de ce cauchemar. Mais ils étaient là. Face à face, les traits tirés par la colère et la fatigue. Ils ne se parlaient quasiment plus. Ils communiquaient par hochements de tête et par de petits grognements. On aurait dit des animaux, voilà ce à quoi le Capitole les avait réduits. Les enfants maudits. Hawthorne. Avery serra le poing.

« Tu as déjà mangé aujourd’hui ? Tu es sortie prendre l’air au moins… ? », dit-il d’un ton sec, bien trop à son goût d’ailleurs ; mais les mots avaient traversés ses lèvres sans trop réfléchir, machinalement.

Spoiler:


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Alexiane R. Hawthorne
DISTRICT 11
Alexiane R. Hawthorne
△ correspondances : 11154
△ points : 75
△ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory)
△ à Panem depuis le : 08/05/2011
△ humeur : indifférente
△ âge du personnage : vingt-deux ans
△ occupation : mentor


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MessageSujet: Re: you gave me life, now show me how to live (alexiane-avery)   you gave me life, now show me how to live (alexiane-avery) Icon_minitimeSam 24 Sep - 2:51


⊹ you gave me life, now show me how to live ⊹
AVERY&ALEXIANE

Hawthorne. Ce nom qui sème la terreur, courbe les échines, assombrit le ciel du district onze. Hawthorne. Autrefois source de respect, désormais porteur de sang. Hawthorne. Le nom qui revient inlassablement à défaut du prénom qu’on oublie, ce nom dont on t’a dépossédé il y a déjà bien longtemps et que t’as jamais cherché à récupérer. Parce que t’as jamais cherché à récupérer ce qu’ils ont pris. Un nom, une pureté, une naïveté. Toi tout entière. Hawthorne. On le murmure, on le méprise, on le soupçonne, on l’ignore, on le vomit. Hawthorne. Dépossédé de son passé, concentré sur le présent. Hawthorne. La sanguinaire, l’impulsive, la déloyale, l’indomptable, la gagnante. La meurtrière. Hawthorne. Et tous les mystères qui entourent la gosse au corps décharné et à l’esprit malmené. Hawthorne. Un dégoût de l’entendre, une envie de s’en dissocier, autant qu’une fierté à le porter et à le prononcer. Hawthorne. Il est partout. Dans l’esprit des gens, dans les murmures de la rue, dans les rumeurs qui se propagent. Hawthorne. Mais cette fois, il est partout dans ton esprit, dans ton foyer. Hawthorne. Avery Hawthorne. Avery Hawthorne serait un rebelle.

Avery serait un rebelle. Non.
Avery est un rebelle.

Les rumeurs se construisent toujours autour d’un fond de vérité, une vérité qui, au fond de toi, te paraît réelle bien qu’inacceptable, une vérité que tu as repoussée, avec un peu plus d’ardeur que toutes les autres. Hawthorne. Tu te dégoûtes de ce nom à mesure qu’il frappe ton esprit, sous ton impulsion. Tu le répètes, encore et encore, dans l’espoir qu’il y ait méprise, que ce ne soit pas celui-ci, qu’il s’agisse d’un dérivé similaire à l’écoute, mais totalement différent sur le papier. Tu essaies de t’en persuader comme tu te persuades que je n’existe pas, avec toute l’énergie que tu as encore en ta possession et le peu de raison qui ne t’a pas encore quittée. Et cela te coûte, t’épuise, de t’en convaincre. Car à mesure que tu tentes de te convaincre de l’irréalité de cette annonce, elle devient toujours plus envisageable. Avery est un rebelle. Le conditionnel n’a pas sa place ici, car c’est une réalité qui s’ancre maintenant, tout de suite, à laquelle tu es forcée de faire face, que tu le veuilles ou non. Et je sais que tu ne le veux pas, Alexiane, car tu n’as jamais voulu faire face à quoi que ce soit, tu t’es toujours ancrée dans tes illusions, dans tes certitudes qui n’en étaient que pour toi et non pas aux yeux du reste du monde. Mais cette fois, c’est différent. C’est pas un tribut dans une arène, biaisé par le contexte qui vous entoure. C’est pas un homme du capitole que tu abreuves de paroles mécaniques qui t’empêchent de les prendre à cœur. C’est pas toi, l’être en qui tu as le moins confiance que tu tentes d’apaiser avec tes faibles moyens, sans que tu n’y parviennes, j’en suis la preuve, Alexiane. Non. Cette fois, c’est Avery. Avery, ta chair, ton sang. La seule personne pour qui tu donnerais tout. La seule personne pour laquelle tu essaies de croire en ce mensonge. Avery. Ton frère Avery, le loyal, le foncièrement gentil, juste, droit, responsable, le seul qui a toujours su porter cette famille vers le haut et qui s’y essaie encore désespérément, quand tu fais de ton mieux pour l’envoyer vers les abysses. Avery, celui qui a tout sacrifié pour que tu n’aies pas à le faire, celui qui a toujours fait passer tes intérêts avant les siens, celui qui a cru en toi quand toi-même tu n’en étais pas capable. Avery, celui qui est plus qu’un simple frère, celui qui est ta moitié, ton double, ton âme-sœur. Avery. Celui aussi sur lequel tu as crié sans raison à ton retour des jeux, sur lequel ta haine trop grande pour ta frêle enveloppe corporelle s’est déversée sur lui, gratuitement. Celui qui a encaissé la haine, la colère, la rage dirigée contre lui à défaut d’en avoir assez pour toi, celui qui a toujours accouru pour te tenir la main quand tu évitais la sienne. Celui que tu as forcé contre son gré à te détester, afin qu’il ne le soit pas par tout un district. Celui qui a essuyé ta souffrance, pour qu’il ne connaisse pas la sienne. Celui que tu as poussé à te haïr, en dépit de ce lien entre vous que tu pensais incassable, pour le délivrer de l'obligation et de la douleur de t'aimer.

Avery est un rebelle. Ton frère est avec eux.
Ton frère qui a toujours été à tes côtés peu importe les actes, les mots, les gestes, ton frère qui malgré ce que tu as mis tant d’espoir à espérer, ne s’est jamais détourné de toi. Jusqu’à aujourd’hui.
Ton frère est avec eux, plus avec toi.

Rien n’est encore officiel, mais tu le sais. Tu le ressens, car à défaut d’avoir été de vrais jumeaux, vos peines et vos échecs vous l’ont fait devenir au fil des années. Les mots n’ont pas besoin de franchir ses lèvres pour que tu en sois assurée. Les rumeurs n’ont pas besoin de se propager volontairement jusqu’à toi dans le seul but de t’ébranler pour que tu prennes conscience que quelque chose ne va pas. Tu l’as remarqué, sans vraiment le vouloir. Un coup d’œil à la fenêtre, un coup de fil interrompu à ton arrivée, une chambre fermée à clef, une absence injustifiée qui s’ajoute à tant d’autres. Tu n’as juste pas voulu l’admettre. Et tu réalises pourquoi, aujourd’hui, pas vrai ? Maintenant que ça te frappe, que ce n’est plus juste tes observations, mais celles de tout le monde, que ce ne sont plus des pensées, mais des murmures. Tu n’as pas voulu l’admettre, parce que si tu pensais avoir expérimenté toute la douleur et ses dérivés, celle-ci est la plus difficile à supporter.

Maintenant qu’il t’échappe, que reste-t-il ?

Mais pour l’instant, il est là, encore un peu à toi, rien qu’à toi, avant qu’ils ne te l’arrachent entièrement et te privent de sa présence sans laquelle tu n’es plus rien. Le claquement de porte confirme sa présence, encore pour un jour, pour quelques heures, jusqu’à ce que la vérité éclate et que la situation ne termine de construire le mur déjà instauré entre vous. « Tu as déjà mangé aujourd’hui ? Tu es sortie prendre l’air au moins… ? » Son ton sec reconnaissable ne te heurte même plus, parce qu’il est désormais maître des lieux sous ce toit. De ta part, de sa part, la froideur et les reproches sont la seule façon qui vous permet encore de communiquer. Mais cette fois, tu n’as aucune envie de jouer à ce jeu, de te satisfaire de la neutralité insolente dont tu fais pourtant preuve depuis deux ans. Pour la première fois depuis des mois et des mois, ce n’est plus l’indifférence et l’insensibilité qui s’emparent de toi, mais la peur. La peur de le perdre, la peur de ne plus avoir quiconque à qui te raccrocher. Alors hurle, crie, défends-le de t’abandonner comme toi tu l’as fait, interdis-lui même d’y songer, impose-toi et justifie ton besoin de l’avoir auprès de toi même si tu lui laisseras toujours penser le contraire pour le protéger. Acharne-toi, tu sais pourtant si bien le faire, pas vrai ? Mais pas quand cela concerne des sentiments, parce que tu as oublié ce que c’est. Pas quand il est question d’agir avec des mots, parce qu’ils ne franchissent plus assez souvent tes lèvres pour avoir un sens. Tu devrais réagir, comme jamais auparavant, passer par des dizaines d’états différents, la peur, la supplication, l’émotion. Tu devrais prendre cette main qu’il t’a si souvent tendue et la serrer, si fort qu’on se demanderait si c’est vraiment toi. Parce que c’est le but. Que ce ne soit plus toi, mais elle. La gamine, celle indissociable de son frangin, celle que tu as fait disparaître et dont l’ombre continue de planer. « Pour aller où ? Tu sais qu’on ne veut pas de moi en dehors de ces murs. » Et c’est finalement tout ce qui sort de ta bouche. Puis, ce silence dont vous avez bien trop l’habitude prend place pendant que ton regard soutient le sien. T’es imperturbable, comme trop souvent. Tu observes, dans un jeu de regard à qui le baisseras le plus vite. À qui comprendra les intentions de l’autre le premier. « Et vu le temps que tu t’es absenté, nous n'avons qu’à dire que tu as pris l’air pour nous deux. » Mais tu lances l’attaque en premier. Parce que tu es ainsi, maintenant. Tu frappes, tu attaques, sans même attendre le signal, parce que tu n’arrives pas à faire illusion pour longtemps. Tu aimes ça, admets-le. Et fais-le admettre à Avery.


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MessageSujet: Re: you gave me life, now show me how to live (alexiane-avery)   you gave me life, now show me how to live (alexiane-avery) Icon_minitimeVen 2 Déc - 22:50


ALEXIANE & AVERY
show me how to live

Ils en étaient réduits à ça, la fratrie Hawthorne. Des regards en coin et des railleries déguisées. Un jour de plus à mentir, à défier les apparences et à feindre la routine. Avery était tellement fatigué. Fatigué de sa vie, de son nom. Fatigué d’elle. Sa sœur, la seule qui avait pourtant toujours compté, compté plus que les autres, plus que sa mère, sa propre vie. Alexiane. Il avait tout donné pour elle, il s’était jeté à corps perdu dans sa survie à elle… et y avait perdu quelques plumes au passage. Il s’était perdu tout court. Les traits tirés par l’angoisse et la haine, il avait l’air d’avoir au moins dix ans de plus. Et elle… elle n’avait plus rien d’humain, que cette maigre enveloppe de chair qui menaçait de s’écrouler d’un instant à l’autre. Ils allaient tomber tous les deux. Ensemble. La fratrie Hawthorne. Mais pas aujourd’hui… ni demain.
« Pour aller où ? Tu sais qu’on ne veut pas de moi en dehors de ces murs. », avait-elle dit d’un ton encore trop morne pour lui. Avery soupira et se détourna d’elle. Il se pinçait l’arrête du nez, comme il le faisait étant plus jeune pour éviter d’éternuer. Il le faisait beaucoup trop souvent à présent, à la fois pour se calmer, se forcer à se concentrer sur sa respiration ; mais également pour réfléchir intensément, les yeux plissés à l’extrême, comme pour matérialiser chacune de ses pensées sur ses paupières assombries. Evidemment qu’il s’en voulait de réagir comme ça, d’être aussi furieux, aussi sec avec elle. Mais il ne pouvait s’en empêcher. Surtout quand elle se tenait face à lui avec autant de désinvolture, autant de mépris et de froideur.
Avery fit volte-face. Peut être un peu trop brusquement, car elle tressailli. Elle le frappait, frappait de ses mots et de sa froideur. Et il était là, il n’était pas encore parti. Il encaissait et grinçait des dents. De toute façon il fallait qu’il se rende à l’évidence, s’il partait, cela éveillerait trop de soupçons et sa pauvre sœur finirait définitivement seule. « Tu l’as bien cherché, non ? C’est ce que tu veux après tout ? Finir seule… ». Crever seule dans ton trou. Il aurait voulu avoir le courage de le lui dire, de lui asséner le coup fatal. Mais une fois de plus il se ravisa.

Que pouvait-il y faire de toute façon ? Elle restait sa sœur, même si elle était devenu un vague souvenir, un fantôme du passé, elle restait Alexiane. Les mêmes yeux, la même bouche, les mêmes longs cheveux noirs en cascade. Physiquement, elle n’avait quasiment pas changé. Son ventre se tordit de douleur. S’il fermait à nouveau les yeux, il pourrait se convaincre que tout ceci n’est jamais arrivé. Ses parents, la mort d’Eli, les Jeux, les rebelles. Il aurait voulu au moins essayer. Prendre la poudre d’escampette… Mais il devait faire face à ses responsabilités. Le gentil Avery Hawthorne, Le bon travailleur, l’habitant modèle, le grand frère protecteur et maintenant, le chef rebelle. Il allait devoir faire face à bien plus de chose à l’avenir. Il ne pouvait pas se permettre de les laisser tomber eux aussi.

« Et vu le temps que tu t’es absenté, nous n'avons qu’à dire que tu as pris l’air pour nous deux. », ajouta Alexiane. Avery la dévisagea avec dédain, les bras croisés sur sa poitrine. « Qu’est-ce que tu sous entends par là… vas-y, dis moi le fond de ta pensée ! », répondit-il piqué au vif. Son ventre se tordit davantage. Ce n’était un secret pour personne que Panem avait planqué des dizaines de micros dans chaque pièce des maisons des vainqueurs, même pour Alexiane. Les rumeurs passaient encore, mais si sa sœur venait à l’accuser entre quatre murs, il n’aurait même pas le temps de fuir que les pacificateurs lui mettraient la main dessus. Etait-elle assez bête pour l’ignorer ? Certainement pas. Sa sœur était devenue cruelle, sanguinaire, froide et sarcastique… mais certainement pas bête, au contraire. Elle avait toujours été infiniment plus maligne que les autres, et c’était sûrement une des raisons pour lesquelles elle avait survécu. Et pas eux.
Ils se ressemblaient tellement, dans leur douleur, dans leur solitude. Mais la funeste notoriété de sa sœur avait eu raison d’eux, et de l’embryon de famille qu’ils avaient tenté de fabriquer étant gosses. Si ses premières rides n’avaient pas déjà pointé le bout de leur nez, on aurait pu dire qu’ils étaient jumeaux. Il y avait une telle alchimie entre eux… mais à présent il n’y avait plus que des larmes et des cris. Et ce premier sang.
Il fallait qu’il fasse diversion, qu’il sauve sa peau encore une fois. Coûte que coûte.
« Tu vas pas me reprocher de vouloir prendre l’air ? Je vais travailler parce que c’est tout ce qu’il me reste ! Alors viens pas me prendre la tête ! », dit-il d’un air menaçant. Il fallait y mettre les formes. « T’as pas l’air de comprendre que tu m’as tout pris Alex… T’as foutu toute ma vie en l’air avec tes conneries, alors excuse moi de ne pas supporter une minute de plus en ta compagnie », ajouta-t-il en tournant les talons. Il venait d’allumer la mèche et il comptait sur sa sœur pour exploser. Ses mots étaient cruels, et il risquait certainement de le regretter à tout jamais, mais il devait à tout prix changer de sujet.


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