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| VI,3. ships in the night (andro) | |
| Auteur | Message |
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Eurydice Rowenark △ correspondances : 198 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal (denahi) △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : sanglotante △ âge du personnage : dix-huit ans pour toujours △ occupation : fantôme, ex-tribut, ex-ex-apprentie apothicaire
| Sujet: VI,3. ships in the night (andro) Lun 4 Juil - 3:07 | |
| ANDRO & EURYDICE VOLUME VI, CHAPITRE 03 (ENTRAINEMENTS, SOIR 01)
Eurydice avait fini par comprendre que si ses larmes réussiraient peut-être - du moins elle l'espérait - à attendrir le téléspectateur une fois jetée dans la fosse aux lions, quand les caméras n'étaient pas braquées sur elle en revanche pleurer ne lui apportait rien. Alors pour les quelques jours à venir elle s'était promis de tenter de faire des efforts, de ne pas passer continuellement pour la pleureuse de service comme Ethan s'en était moqué, quand bien même elle ne savait pas faire grand-chose d'autre. Elle l'avait bien vu aujourd'hui pendant leur première journée d'entrainement, elle n'était pas doué pour quoi que ce soit qui concerne la survie pure et dure ... Elle savait que les aiguilles de pin contenaient une forte dose de vitamine C et que l'on prêtait à ses bourgeons des vertus antiseptiques, et elle savait qu'aussi joli soit-il le muguet s'il était mangé pouvait rendre votre cœur fou furieux. Mais elle savait aussi que jeter des feuilles de basilic à la figure de celui qui fondrait sur elle avec une hache ne lui serait pas d'une grande utilité. Elle avait du mal à croire que l'un des adolescents qu'elle avait croisé aujourd'hui puisse être capable d'une telle chose, cela dit, ils avaient tous l'air tellement gentils ... Elle serait allée se présenter à tous, si certains ne lui avaient pas paru si concentrés. Elle n'avait pas voulu les déranger. Elle n'avait pas voulu déranger Andro non plus, d'ailleurs, ou du moins pas plus que de raison ... En réalité si elle s'était écoutée elle aurait passé toute la journée collée à lui, mais elle avait un peu peur qu'il ne la chasse sans ménagement en l'accusant d'être une sangsue. C'était déjà arrivé plusieurs fois, avec des garçons du district, et à chaque fois Eurydice avait tellement pleuré qu'elle s'était persuadée qu'elle avait épuisé le stock de larmes de tout le reste de sa vie. Aujourd'hui elle n'avait - presque - pas pleuré de la journée, à part quelques sanglots étouffés pendant le repas du midi, mais elle voulait se rassurer en se persuadant que cela ne comptait pas vraiment. Mais ses efforts finalement étaient tombés à l'eau lorsqu'elle était allée se coucher et avait croisé son reflet dans le miroir. Elle y avait cru dur comme fer lorsque l'équipe de stylisme qui s'était occupée d'elle à son arrivée lui avait assurée qu'elle serait encore plus jolie lorsqu'ils se seraient occupés d'elle, et elle avait même adoré être chouchoutée de cette manière pour la première fois de sa vie ... Mais là, ce soir, elle avait l'impression que la personne dans le miroir ce n'était pas elle. Elle préférait son reflet dans le miroir de sa vieille maison, avant de partir pour la moisson. Est-ce qu'elle reverrait ce miroir ? Elle n'avait même pas fait la vaisselle avant de partir, sa petite maman aurait été fâchée. Peut-être que Tola la ferait. Essuyant les larmes qui coulaient silencieusement sur ses joues avec le bas de sa manche, elle s'était mordue la lèvre presque jusqu'au sang sans réussir à décoller ses pieds du sol. Le grand lit lui faisait peur, il était tellement plus grand que son petit lit d'enfant, chez elle ... Elle avait l'impression que si elle se couchait dans celui-là elle allait se perdre quelque part entre le matelas et la couverture. Après plusieurs secondes, et alors qu'une ombre probablement imaginaire venait de lui arracher un couinement de peur, elle avait quitté sa chambre pour traverser pieds nus le couloir qui menait jusqu'à la chambre voisine. Frappant doucement contre la porte, peut-être même un peu trop, elle avait appuyé sur la poignée avec timidité et passé sa tête dans l’entrebâillement « Andro ... tu dors ? » Elle n'avait pas l'impression que sa question soit bête, peut-être même que s'il avait répondu "oui" elle aurait refermé la porte sans poser plus de question, mais au lieu de ça elle s'était introduite dans la chambre sur la pointe des pieds, la froideur du carrelage lui arrachant un frisson tandis qu'elle refermait derrière elle. « Est-ce que ... je peux dormir ici cette nuit ? Il y a des ombres qui font peur, dans ma chambre ... » Elle avait pincé ses lèvres l'une contre l'autre et baissé la tête, comme si elle s'attendait déjà à ce qu'il éclate de rire et se moque ouvertement d'elle. Elle ne lui en voudrait pas, elle avait l'habitude. « Je ferai pas de bruit ... je peux dormir sur le tapis, si tu veux. Tu ne sauras même pas que je suis là ... tu veux bien ? » Sans doute ne remarquerait-il pas son air boudeur dans la pénombre, mais il était bel et bien là. Eurydice usait du seul talent qu'elle pensait posséder en essayant de l'attendrir, et pourtant s'il lui demandait d'aller dormir dans le couloir elle le ferait sans broncher, parce que la blonde n'était pas contrariante.
Dernière édition par Eurydice Rowenark le Mar 2 Aoû - 13:30, édité 1 fois |
| | | Andro P. Graham △ correspondances : 381 △ points : 74 △ multicomptes : Adonis/Robin/Félix △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : bouh △ âge du personnage : 18 ans
| Sujet: Re: VI,3. ships in the night (andro) Lun 4 Juil - 10:29 | |
| Ses grands yeux noisettes fixaient le plafond. Il n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il s'était tourné et retourné dans le lit qu'on lui avait attribué sans être capable de fermer l’œil. Je ne suis pas chez moi... C'était ridicule, à son âge, de ne pas réussir à s'endormir juste parce qu'il ne dormait pas dans sa maison, dans son propre lit. Il se rassurait en se disant que ce n'était pas la seule raison. Il y avait tout un tas d'autres raisons qui s'ajoutaient : la Moisson, le trajet en train jusqu'au Capitole, l'arrivée, la prise en charge par l'équipe, tout ce qui en découlait et le début de l'entraînement. Sans compter le fait que son père et Boyle lui manquaient horriblement. Désespéramment. Il ferma les yeux, l'espace d'un instant, s'imaginant dans la forêt à courir, loin de tout, les poumons en feu. Il rouvrit subitement les yeux et se redressa. C'était étrange, comme sensation ; à chaque fois qu'il s'imaginait entouré d'arbres, loin de tout, il voyait J.J. Épuisé, il se passa une main sur le visage en soupirant et se leva. Il n'arriverait pas à dormir de toute façon, autant s'occuper l'esprit.
Andro fit le tour de la pièce : la chambre était grande, il y avait tout un tas de gadgets et de télécommandes sur lesquels il pouvait pianoter pour régler la luminosité, les fenêtres et même le son. Malgré tout, cette pièce sentait la mort. C'était fort possible que d'autres tributs du District 7 aient dormi ici avant lui. Peut-être aurait-il le courage de le demander à Ethan. Hey, toi aussi t'as dormi ici avant de partir aux Jeux ? Est-ce que l'un de nous reviendra, comme toi tu es revenu ? Sa main effleura une armoire. Ce n'était pas du bois, une simple imitation. Il baissa la tête en soupirant. S'il ne pouvait pas aller dans la forêt, il pensait bêtement qu'elle viendrait à lui d'un quelconque moyen. Stupide, stupide. Son front se posa contre l'armoire. Il aurait largement préféré que ce soit celui de Boyle.
La télécommande. Comme une illumination, il releva la tête et regarda vers la fenêtre avant d'attraper la petite boîte. Il appuya un peu partout, impatient, et les volets se mirent à changer : il y avait la ville avec des bruits de voitures et les pas des gens sur le trottoir, il y avait le désert et le souffle du vent, puis enfin la forêt. Une forêt verdoyante, aux couleurs saturées, avec en fond les piaillements des oiseaux. Il resta là, à fixer les branches des arbres, les larmes aux yeux, jusqu'à ce que l'on frappe à sa porte. Dans un sursaut, il se retourna et la petite blonde apparut dans l'encadrement de la porte.
« - Andro ... tu dors ? ».
" - Non, je...".
Andro soupira et se passa une main sur la nuque. Comment pourrait-il réussir à dormir ? Rapidement, il se frotta les yeux avec ses poings. Il n'était pas vraiment sûr d'avoir versé des larmes mais bon, si Eurydice était là, autant qu'il soit fort. Du moins, qu'il le paraisse. Il esquissa un faible sourire.
« - Est-ce que ... je peux dormir ici cette nuit ? Il y a des ombres qui font peur, dans ma chambre ... Je ferai pas de bruit ... je peux dormir sur le tapis, si tu veux. Tu ne sauras même pas que je suis là ... tu veux bien ? ».
Il écarquilla les yeux puis les cligna. C'était bien la première fois qu'une fille s'introduisait dans sa chambre et lui demandait de passer la nuit avec lui. Enfin, de dormir avec lui. Il secoua la tête et se gratta la tempe :
" - Euh... J'sais pas trop... On a le droit, tu crois ? ".
Les règles, au Capitole, il ne les connaissait pas. Il baissa les yeux vers le sol et soupira longuement. De toute façon, ils étaient déjà morts, qu'est-ce que ça pouvait bien faire. Il se tritura les doigts et finit par acquiesce d'un signe de tête :
" - T'as qu'à prendre le côté du lit que tu préfères. Je suis même pas sûr de réussir à m'endormir... ".
Il fit quelques pas et s'assit au bord du lit. Il se mit, à nouveau, à regarder la fenêtre devenue une porte sur sa tendre forêt. Ses poings étaient serrés sur ses cuisses, ses yeux légèrement plissés, il murmura :
" - J'suis désolé, Eurydice. J'suis pas sûr qu'on rentre un jour à la maison... ". |
| | | Eurydice Rowenark △ correspondances : 198 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal (denahi) △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : sanglotante △ âge du personnage : dix-huit ans pour toujours △ occupation : fantôme, ex-tribut, ex-ex-apprentie apothicaire
| Sujet: Re: VI,3. ships in the night (andro) Mer 6 Juil - 2:12 | |
| Qu'on ne s'y trompe pas, malgré son côté impressionnable et ses réactions d'enfant Eurydice n'avait pas peur du noir ... du moins en théorie. Chez elle, au district sept, elle n'avait pas peur, parce que le bruit du vent dans les arbres la berçait et parce que dans son lit d'enfant devenu trop petit pour elle et dont ses pieds dépassaient elle se sentait bien, à l'abri. Elle avait peur de ce soir-là, celui qui n'était pas totalement obscur parce que les lumières de la capitale traversaient les rideaux, quand les sens extérieurs eux étaient totalement filtrés par l'épaisseur des vitres. Ici tout était aseptisé, même le sommeil, et jamais le bruit de sa propre respiration ne lui était apparu si distinct ... et si angoissant. Et ici pas question d'allumer une bougie ou de faire infuser des épines de pin pour se consoler, elle n'osait même pas rejoindre le salon-salle à manger de l'étage de peur de tomber sur l'hôtesse et son sourire tellement exagéré qu'il en devenait perturbant. Au lieu de cela elle était allée frapper à la porte d'Andro, le seul ici qui lui semble rassurant et à qui il n'avait pas l'air de manquer une case. Elle ne demandait pas grand-chose, juste un coin de tapis, elle s'en contenterait sans mal. « Euh ... J'sais pas trop ... On a le droit, tu crois ? » La mine boudeuse, elle avait haussé les épaules. Elle n'en savait rien elle, mais elle n'aurait pas demandé si on leur avait explicitement interdit de le faire « On ne fait rien de mal ... » avait-elle alors simplement argué dans un souffle, tirant machinalement sur sa manche en baissant la tête. « T'as qu'à prendre le côté du lit que tu préfères. Je suis même pas sûr de réussir à m'endormir ... » Bien qu'il ne puisse rien en voir dans la pénombre, le regard de la blonde s'était illuminé tant elle venait d'en obtenir plus qu'elle ne l'espérait. Sautillant jusqu'au lit elle s'était glissée sous la couverture du côté que lui avait désigné Andro, et puisqu'il était venu s'y asseoir elle s'était finalement lovée contre lui en soupirant d'aise, pas le moins du monde gênée par cette soudaine proximité. La fin de la phrase d'Andro pourtant avait resonné un moment dans sa tête, la faisant pincer ses lèvres un instant avant d'oser murmurer un peu honteuse « De toute façon, on dormira quand on sera ... » morts. Le dernier mot pourtant n'était pas parvenu à franchir la barrière de ses lèvres, comme si elle avait peur de le prononcer à haute voix et ainsi d'attirer le mauvais sort sur eux. « Pardon. » Elle avait soupiré. « C'est ce que maman me disait, quand je ne voulais pas me lever pour aller à l'école. » Sauf qu'en lieu et place d'un "on" il y avait un "tu", comme si sa mère avait deviné quel funeste destin attendait Eurydice sans pour autant avoir vu venir que la faucheuse viendrait la chercher avant qu'elle en soit témoin. C'était mieux, sans doute, ainsi Eurydice n'avait pas eu à voir le profond désintérêt que sa moisson aurait provoqué chez sa génitrice. « J'suis désolé, Eurydice. J'suis pas sûr qu'on rentre un jour à la maison ... » Elle avait enroulé ses doigts autour du bras d'Andro, et soupiré à nouveau d'un air las. Ses yeux s'étaient embués à nouveau, tandis qu'elle réalisait qu'elle ne reverrait jamais les sapins du district sept. « Peut-être que la Présidente va changer d'avis ... » À ce murmure naïf il fallait associer un véritable espoir de sa part, un espoir un peu bête mais auquel Eurydice se raccrochait pour tenter de se rassurer. « J'espère qu'il y aura la forêt, dans l'arène. » Une petite touche du district sept pour se rassurer un peu, pour avoir l'impression d'être à la maison. Pour que ce soit la dernière chose qu'ils verraient, peut-être. « Raconte-moi ta famille ... » avait-elle enfin quémandé, comme on quémanderait une histoire pour s'endormir. Elle n'avait pas conscience d'attrister peut-être le jeune homme en le forçant à parler des siens, elle pensait au contraire le consoler en lui faisant parler de choses agréables ... Il avait l'air tellement triste, en disant qu'ils ne rentreraient pas à la maison.
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| | | Andro P. Graham △ correspondances : 381 △ points : 74 △ multicomptes : Adonis/Robin/Félix △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : bouh △ âge du personnage : 18 ans
| Sujet: Re: VI,3. ships in the night (andro) Sam 9 Juil - 9:24 | |
| Sans attendre une seconde de plus, elle s'était glissée sous les draps et s'était blottie contre lui. Dans la pénombre, il esquissa un faible sourire. Oh, si seulement Boyle pouvait le voir : il était là, dans un lit avec l'une des plus jolies filles du District 7. Elle se serrait contre lui, et lui, il restait dos à elle, l'esprit bien trop préoccupé pour songer à une quelconque approche. Imbécile. Il pouvait presque entendre son meilleur ami l'insulter et sentir une légère tape derrière son crâne pour le pousser à faire quelque chose. Non, Boyle. J'peux pas. C'est terminé pour moi. Il se tourna enfin vers Eurydice et s'installa un peu mieux dans le lit, passant son bras autour d'elle. Sa vie était derrière lui désormais, elle ne lui appartenait plus et n'avait plus le droit d'en disposer. Les filles, c'était fini. Il ne restait que l'infime espoir de pouvoir la faire rentrer. Les filles, c'était fini mais Eurydice avait peut-être une chance. Juste une toute petite, peut-être grâce à lui. Il l'espérait. Il l'espérait vraiment. Alors, tant pis pour ses jolies cheveux et les courbes de son visage : ce n'était pas d'un mec pour juste une nuit dont elle avait besoin mais d'une sorte de grand frère, d'un sauveur. Alors, soit.
D'une main bienveillante, il lui caressa les cheveux. Ses longs cheveux blonds comme les blés du District 11. Ses yeux se fermèrent et il soupira. Oui, ils auraient tout le temps de dormir une fois crevés. Sa mâchoire se crispa et il crut voir le regard de J.J braqué sur lui avant de mourir. Vivement, il rouvrit les yeux :
" - La Présidente ? Elle s'en tape. Elle s'en tape... C'est que du spectacle, pour eux... Si Deverell était encore là... On aurait sûrement eu une chance... J'crois... ".
Andro se frotta les yeux avec son poing. Si seulement Deverell était encore là. Les rebelles, ils n'avaient pas pu faire ça, ce n'était pas possible. J.J n'aurait jamais tué quelqu'un, encore moins si c'était une personne qui désirait plus que tout mettre fin à cette tyrannie. Dans un murmure, plus pour lui-même qu'autre chose, il soupira :
" - Personne ne viendra pour nous et personne ne viendra nous sauver... ".
Il n'était pas pessimiste. D'ordinaire, il était celui qui souriait, donnait de légers coups de coude à ses amis en leur disant que la vie est belle et qu'il y a toujours de l'espoir. Dans la nuit sans étoiles du Capitole, c'était comme s'il s'était perdu. Je veux pas me perdre, je veux pas devenir une ombre ou un loup comme il y a dans la forêt. Je veux rester moi. Il secoua la tête et cessa ses caresses, gardant simplement un bras protecteur autour d'elle. Ses yeux se tournèrent vers la fenêtre qui mimait leur forêt :
" - J'espère aussi... J'aimerai la voir une dernière fois, toucher des arbres, me sentir comme à la maison juste une toute dernière fois. ".
Il serra les dents. Il n'avait pas le droit d'être faible, pas devant Eurydice en tout cas. Andro avait baissé les yeux sur la petite blonde. Sa famille ? Sa famille qu'il ne reverrait plus jamais... Il se mordit l'intérieur des joues. C'était douloureux de penser à eux, mais tellement bon aussi... :
" - Je... Bah... Je sais pas trop quoi dire... ".
Ses sourcils se plissèrent et il regarda à nouveau la forêt synthétique, comme pour se donner de la force :
" - Ma mère, je l'ai pas connue. Elle est morte quand j'suis né, du moins c'est ce que mon père m'a toujours dit. Mon père s'est toujours occupé de moi, il m'a tout appris sur la forêt, les arbres, le métier, tout ça, quoi... ".
Son père lui manquait terriblement et il se doutait que c'était réciproque. Son père n'avait que lui. Une chance que ce soit un homme fort et robuste... Andro inspira fortement et envoya la tête en arrière qui se cogna faiblement contre la tête de lit, il continua :
" - Et Boyle, mon ami d'enfance vit avec nous depuis quelques années. Il est comme mon frère... Tu dois le connaître, on était à l'école tous ensemble. ".
Ses yeux se fermèrent lourdement. Boyle aussi n'avait que lui. Bientôt, Andro irait rejoindre J.J et sa mère et ce qu'il reste de sa famille sera seule. Pour la première fois de sa vie, il se sentait important. Il n'était important que pour deux personnes, mais il l'était et c'était tout ce qui comptait. Il rouvrit les yeux et regarda Eurydice :
" - Ils me manquent. ".
Ils me manquent terriblement.
" - Et toi ? Ta famille, tes amis ? ".
D'un geste doux, il recommença à caresser ses cheveux. |
| | | Eurydice Rowenark △ correspondances : 198 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal (denahi) △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : sanglotante △ âge du personnage : dix-huit ans pour toujours △ occupation : fantôme, ex-tribut, ex-ex-apprentie apothicaire
| Sujet: Re: VI,3. ships in the night (andro) Mer 13 Juil - 16:39 | |
| Eurydice peinait un peu à prendre la mesure de ce que représentait leur présence ici. Elle savait pourtant, elle avait compris dès le départ qu'elle ne reverrait pas le district sept et qu'elle ne récupèrerait jamais la bague qu'elle avait laissé à Tola pendant leurs adieux, mais tout cela restait très abstrait dans son esprit. Le décès de sa mère restait la seule et unique occasion qu'elle avait eu de son confronter à la mort, et Reina Rowenark était morte d'avoir offert son corps à trop d'hommes sans jamais se méfier ... cela n'avait rien à voir avec ces morts sanglantes et douloureuses qui étaient légion dans les arènes des hunger games. Eurydice savait qu'elle allait mourir, elle n'avait simplement pas encore conscience de ce que cela impliquait pratiquement parlant. Et c'était sans doute pour cette raison qu'elle s'autorisait encore à espérer y échapper, qu'elle s'autorisait à prier un peu un peu de clémence, faisant preuve d'une naïveté qu'Andro lui ne possédait pas. « La Présidente ? Elle s'en tape. Elle s'en tape ... C'est que du spectacle, pour eux ... Si Deverell était encore là ... On aurait sûrement eu une chance ... J'crois ... » Andro était tellement pessimiste. S'ils avaient été au district sept Eury aurait probablement affiché son air boudeur en le lui faisant remarquer, mais ce soir-là elle n'avait pas osé, sans doute parce qu'elle savait qu'il était plus intelligent qu'elle, et qu'il devait avoir raison. « Personne ne viendra pour nous et personne ne viendra nous sauver ... » Elle avait reniflé d'un air résigné, essuyant la larme silencieuse qui s'était frayée un chemin sur sa joue, et calant sa tête contre l'épaule du tribut en soupirant « Mais toi tu es assez fort pour te sauver tout seul. » Ce n'était pas une question qu'elle lui posait mais une affirmation à laquelle elle croyait dur comme fer. Elle se fichait bien d'avoir vu aujourd'hui des tributs de carrière prêts à en découdre - bien qu'Ivory, dans son acceptation de l'aider à apprendre à se défendre, lui était apparu comme quelqu'un de gentil - elle était persuadée qu'aucun n'arrivait à la cheville d'Andro et de ses larges épaules. Elle ne rentrerait jamais chez elle, non, elle était peut-être bête aux yeux de tous mais elle n'était pas totalement stupide malgré tout. Elle savait qu'elle n'était pas celui des deux qui possédait les chances de survie mai ce n'était pas grave ... si c'était Andro qui rentrait, alors ce n'était pas grave. Elle se contenterait de revoir les arbres une dernière fois et de sentir l'odeur de la mousse après la pluie, si l'arène s'y prêtait. « J'espère aussi ... J'aimerai la voir une dernière fois, toucher des arbres, me sentir comme à la maison juste une toute dernière fois. » Laissant sa main remonter sur le torse du jeune homme en soupirant, dessinant du bout des doigts des motifs imaginaires sur le tissu de son tee-shirt « Ils n'ont même pas de vrais arbres ici, ils doivent être tristes. » Elle était triste, elle, en tout cas. Elle avait le mal du pays, c'était peut-être même ce qui la rendait le plus triste dans toute cette situation. Et réalisant que ses questions étaient susceptibles d'attrister Andro également, elle avait pensé bien faire en le questionnant sur sa famille, relevant la tête et posant le menton sur son torse pour l'observer dans le blanc des yeux tandis qu'il marmonnait « Je ... Bah ... Je sais pas trop quoi dire ... » d'un air incertain. « Ma mère, je l'ai pas connue. Elle est morte quand j'suis né, du moins c'est ce que mon père m'a toujours dit. Mon père s'est toujours occupé de moi, il m'a tout appris sur la forêt, les arbres, le métier, tout ça, quoi ... » Elle écoutait avec attention, et avec une certaine envie également, parce qu'elle s'était toujours demandée ce que c'était que d'avoir un père et qu'à la description qu'en faisait Andro elle avait loupé quelque chose de chouette. « Et Boyle, mon ami d'enfance vit avec nous depuis quelques années. Il est comme mon frère ... Tu dois le connaître, on était à l'école tous ensemble. » Elle avait agité la tête avec légèreté, et esquissé un début de sourire « Je sais, oui. Je fais attention à tout le monde, même quand on ne fait pas attention à moi. » Telle la petite fille qui espionnerait les adultes par le trou de la serrure, Eurydice avait toujours posé un regard curieux sur les autres personnes de son âge, celles qui se moquaient d'elle en la traitant d'écervelée et ne se rappelaient d'elle que pour sa gentillesse exacerbée à laquelle on pouvait faire faire n'importe quoi. Andro avait fermé les yeux et récupéré son air triste, la blonde l'observant sans plus oser rien dire, ses doigts ayant cessés de glisser sur son torse pour venir s'y poser définitivement « Ils me manquent. » Elle n'était pas très douée pour réconforter, Eurydice, et elle ne pouvait même pas lui dire qu'elle comprenait parce qu'elle avait bien conscience que les gens qui lui manquaient à elle ne lui manquaient pas autant que ceux qui manquaient à Andro. « Mais peut-être que tu les reverras ? Tu es grand, et fort, et c'est comme ça que sont les gagnants, d'habitude. » Ceux qu'elle admirait et idéalisait en tout cas. Elle avait déposé un baiser sur sa joue, comme pour tenter de lui donner du courage ou de la confiance, mais était en revanche restée interdite un instant lorsqu'il avait demandé « Et toi ? Ta famille, tes amis ? » et s'était contenté de le laisser caresser ses cheveux en silence comme si cela lui permettrait de trouver soudainement quoi répondre. « Maman est morte il y a trois ans, elle était très fatiguée ... et je ne sais pas trop qui est mon père. Un pacificateur, je crois, mais je ne suis pas sûre. » Et pas un qui aurait accepté de reconnaître officiellement avoir fait un enfant à la traînée qu'était sa mère, même si au yeux d'Eurydice il n'y avait pas meilleure personne sur terre que sa petite maman. Peu importe qu'elle la traite comme un animal de compagnie ou comme un objet plus que comme une petite fille, au moins elle lui donnait de l'attention. « Mais je n'ai pas trop d'amis ... je suis trop agaçante. » Elle avait soupiré. Elle essayait de ne pas l'être pourtant, mais cela ne changeait rien, on la trouvait toujours stupide et irritante dans sa naïveté. « Parfois il y a des garçons qui veulent bien rester avec moi ... mais ils n'ont pas trop envie que je le répète, parce qu'ils disent que c'est la honte. » Et pourtant la blonde n'était pas bien difficile, elle restait une suiveuse, si on l'invitait ou qu'on lui proposait d'aller quelque part elle disait toujours oui, bien trop heureuse qu'on lui témoigne un semblant d'intérêt.
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| | | Andro P. Graham △ correspondances : 381 △ points : 74 △ multicomptes : Adonis/Robin/Félix △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : bouh △ âge du personnage : 18 ans
| Sujet: Re: VI,3. ships in the night (andro) Dim 17 Juil - 18:33 | |
| Plus il regardait Eurydice et plus, étrangement, il se sentait triste. Tu me rappelles la maison. Quand je ferme les yeux, je sens l'odeur des arbres et le pollen qui me chatouille le nez. Je peux aussi sentir la chaleur du soleil sur ma peau, le vent qui bruisse contre les feuilles et fait frissonner mon dos. J'entends aussi le rire de mes amis et le bruit du métal qui heurte les troncs d'arbres. Andro soupira sans la quitter du regard. Elle lui rappelait la maison. Elle lui rappelait Ô combien elle devait rentrer, vainqueur. Elle lui rappelait que lui n'y retournerait jamais. Il baissa les yeux, triste et amer. Ce n'était pas ce qu'ils avaient prévu, tous. Eurydice, lui, les autres tributs. A part peut-être les imbéciles qui s'étaient portés volontaires, comme le garçon du District 4. Il y avait encore tellement à faire, tellement à vivre... Comme pour se réconforter, il se serra contre la jeune fille, les sourcils plissés, murmurant faiblement :
" - Je serais jamais assez fort... ".
Si être fort voulait dire abandonner la petite blonde derrière lui, alors non, il ne voulait pas l'être. Ils venaient du District 7. Ils était fiers, solidaires et unis. Il préférait largement mourir dans l'arène en sachant qu'il a tout fait pour protéger l'une des siens plutôt que de gagner en lâche, c'était certain. Andro tourna la tête vers les arbres factices qui s'étaient affichés sur les fenêtres. Les capitoliens ne pouvaient pas être tristes : ils vivaient au gré des fêtes, ils étaient riches et bien nourris, ils buvaient et jouaient à longueur de journée, puis surtout ils avaient de quoi s'amuser avec les Jeux. Comment pourraient-ils comprendre la nature ? Ils ne comprenaient déjà pas la mort ni les Hommes, alors la forêt... Ils étaient des causes perdues. D'une main, il chercha la télécommande et chercha le bouton pour monter un peu plus le son. Il lui fallait entendre le bruissement des feuilles, le chant des oiseaux, l'eau des rivières qui coulent... Il monta un peu, juste un peu le son. Oui, comme à la maison. Est-ce que le District 7 les pleurait ? Est-ce que lui aussi était triste d'avoir perdu deux enfants chéris ?
Andro écoutait la jeune fille avec attention. Il aurait bien aimé connaître sa mère. Il ne savait rien d'elle. C'était un sujet tabou, à la maison. Il avait essayé plusieurs fois d'en discuter avec son père mais il se fermait aussitôt. Son père ne se fermait jamais à une discussion, sauf quand il s'agissait de sa mère. Tout ce qu'il savait, c'était qu'elle s'appelait Kara. Et encore, il n'était pas sûr que ce soit son vrai prénom. Plus jeune, il avait mené son enquête à travers tout le district à la recherche d'un indice sur une certaine " Kara ". Les gens ne savaient rien ou ne voulaient rien savoir. Si ton père ne t'en parle pas, c'est pour ton bien, lui avait dit Boyle une fois. Dans le fond, il avait peut-être raison, mais ce genre de secrets était pénible. C'était trop dur de ne pas y penser. Ses yeux croisèrent ceux d'Eurydice. Ils étaient un peu dans la même situation : elle ne savait pas qui était son père, il y avait quelques détails mais trop peu pour vraiment savoir. Il ne pouvait que compatir. Si son père était mort, il ne savait pas ce qu'il serait devenu. Il aurait été dans une sorte d'orphelinat, comme Boyle avant qu'il ne vive chez eux, et aurait été lâché dans la nature à sa dernière Moisson. Et dire que c'était sensé être notre dernière Moisson...
Ses sourcils se froncèrent. Il ne savait pas qui étaient ces garçons du D7 mais ils avaient de la chance qu'Andro n'y soit plus. Ils auraient certainement passé un très mauvais quart d'heure. Il grogna dans sa barbe qu'il n'avait pas :
" - Pff. Des crétins. ".
Il lui sourit gentiment et lui donna un léger coup d'épaule :
" - T'inquiète. J'peux crier sur tous les toits que j'traîne avec toi et que c'est pas du tout la honte. ".
Il lui fit un clin d'oeil. S'il avait su qu'elle se sentait seule, qu'elle se sentait isolée, mise à l'écart des autres, Andro l'aurait accueillie dans son groupe d'amis. S'il avait su et s'il la connaissait mieux. Boyle l'aurait adorée. Il l'aurait souvent taquinée, même draguée ça c'était sûr, mais il l'aurait protégée. Sa tête bascula contre la tête de lit, clignant des yeux :
" - Tu n'es pas agaçante. Crois-moi. Tu l'es pas. ".
Ses yeux se posèrent à nouveau sur elle et la regardèrent avec insistance. Si elle était agaçante, il ne ferait pas tout ça pour elle et il ne lui aurait certainement pas permis de rester avec lui ce soir. Il lui caressa les cheveux tout en restant contre elle :
" - J'suis désolé pour ta mère. ".
Il garda le silence un moment puis pinça les lèvres avant de reprendre d'une vois calme et rassurante :
" - Eurydice, t'sais, j'te laisserai pas tomber. J'ai... Un sens de l'honneur, comme dirait mon père. J'te laisserai pas tomber dans l'arène. J'vais t'aider. T'en fais pas, okay ? ". |
| | | Eurydice Rowenark △ correspondances : 198 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal (denahi) △ à Panem depuis le : 05/06/2016 △ humeur : sanglotante △ âge du personnage : dix-huit ans pour toujours △ occupation : fantôme, ex-tribut, ex-ex-apprentie apothicaire
| Sujet: Re: VI,3. ships in the night (andro) Mar 2 Aoû - 13:29 | |
| Eurydice se demandait maintenant si ce n'était pas leur statut de moitié orphelin qui avait précipité leur moisson à Andro et à elle ... pourquoi pas, après tout ? Peut-être existait-il une règle implicite dont ils ne seraient pas au courant, et qui voudrait que tous les orphelins voyaient leur nombre de tesserae augmenter automatiquement. Ce ne serait pas très juste, mais le système entier était injuste au fond, alors pourquoi pas. La jeune fille avait en tout cas l'impression d'être tombée sur une oreille à même de le comprendre, et réciproquement qu'elle aussi était à même de comprendre, et elle s'estimait bien chanceuse d'avoir Andro comme co-tribut. Le contraire n'était sans doute pas réciproque, Eurydice avait conscience qu'elle ne serait qu'un boulet pour lui, mais elle en tout cas n'aurait pas pu espérer mieux ... Il était fort, plus qu'il ne semblait le penser, il était intelligent, et il n'était pas cruel. Non, Andro était gentil, assez pour avoir murmuré « Pff. Des crétins. T'inquiète. J'peux crier sur tous les toits que j'traîne avec toi et que c'est pas du tout la honte. » Le visage de la blonde s'était illuminé d'un seul coup, se retenant pour une fois de s'imaginer tout de suite que le jeune homme ne disait cela que pour lui faire plaisir. « T'es trooop gentil Andro ! » Soupirant d'aise, elle s'était appuyée légèrement sur le torse du jeune homme pour se hisser à la même hauteur que lui et déposer un baiser sur sa joue. « C'est dommage qu'on ne se soit jamais parlés avant ... » Ou peut-être pas. Les choses n'en auraient été que plus difficiles une fois moissonnés. À moins que Boyle n'ait eu honte lui aussi, comme les autres, et persuadé son presque-frère de ne pas s'afficher trop avec Eurydice, au risque d'avoir la réputation de s'être chopé toutes les MST du district à cause d'elle. « Même si je ne rentre jamais au district sept, j'aurai passé mes derniers jours avec quelqu'un de gentil comme toi, alors je suis un peu heureuse quand même ... » C'était un peu égoïste pour lui que de lui avouer qu'elle souhaitait passer ses derniers instants avec lui, mais c'était tout ce à quoi elle se raccrochait maintenant. Elle ne reverrait jamais Tola, et les larmes lui montaient aux yeux rien que d'y penser, mais elle avait Andro. Pensif, le jeune homme s'était mis à caresser ses cheveux et Eurydice s'était installée un peu plus confortablement contre lui, à défaut de pouvoir ronronner pour témoigner sa satisfaction. Gardant pourtant le silence quelques instants lorsqu'il avait assuré d'un ton apparemment convaincu « Tu n'es pas agaçante. Crois-moi. Tu l'es pas. » elle avait semblé hésiter un court instant, avant d'avouer dans un murmure « Moi je me trouve agaçante, parfois ... » Elle s'énervait même bien plus souvent contre elle que contre les autres, à vrai dire « Parce que je ne comprends jamais rien en même temps que tout le monde ... et que je ne sais pas reconnaître un méchant d'un gentil. Et Callie elle dit que c'est pour ça que j'attire les "dé-tra-qués" ... parce que je les trouve gentils, au début. » Avant qu'ils ne changent leur fusil d'épaule sitôt après avoir compris qu'ils avaient réussi à l'attirer dans leurs filets, c'était chaque fois la même chose, et Eurydice n'apprenait jamais de ses erreurs. « Mais toi je sais que tu est gentil pour de vrai, hein ! » s'était-elle par ailleurs exclamée précipitamment dans la crainte qu'il ne s'imagine qu'elle était en train de le ranger dans la catégorie de ces faux-gentils. Andro était différent, elle savait qu'il était différent. Il suffisait de voir la manière dont il avait murmuré « J'suis désolé pour ta mère. » Laissant Eurydice un instant pantoise, parce qu'autant qu'elle se souvienne personne n'avait jamais été triste concernant le décès de sa mère ... A part elle, bien sûr. Au mieux disait-on que la petite blonde se porterait mieux sans sa sangsue de génitrice. « Oh, c'est gentil ... même si ce n'est pas de ta faute, tu sais ? » Il savait probablement, oui. Le silence s'était installé à nouveau, Eurydice plus pensive qu'elle s'en pensait capable, Andro bien plus doux aussi qu'elle ne l'aurait imaginé lorsqu'il s'était avancé sur l'estrade du district sept à côté d'elle. Elle s'était accrochée à lui à peine descendue de l'estrade par réflexe, comme elle se serait raccrochée à un gamin de douze ans, à ceci près qu'Andro était bien plus intimidant. Mais il avait fallu attendre la discussion amorcée par Ethan dans le train qui les avait menés au Capitole pour que la jeune fille sache qu'Andro serait pour elle l'allié qu'elle espérait, et non pas un concurrent dont elle aurait malgré tout toutes les peines du monde à se méfier. « Eurydice, t'sais, j'te laisserai pas tomber. J'ai ... Un sens de l'honneur, comme dirait mon père. J'te laisserai pas tomber dans l'arène. J'vais t'aider. T'en fais pas, okay ? » La mine boudeuse, Eurydice avait passé ses bras autour du coup du jeune homme et enfoui sa tête dans son cou avec soudainement un brin de timidité. « Tu me le diras, si je te ralentis trop, hein, dis ? Et si je suis trop nulle ... Parce que je veux pas que tu sois en danger à cause de moi. Toi tu as Boyle, et puis ton père ... Moi je n'ai personne. C'est pas très grave, si je meurs, tu sais. » Oh elle n'avait pas envie de mourir, qu'on ne s'y trompe pas, elle avait toujours les yeux humides et la voix chevrotante rien que d'en parler ... Mais elle était un peu moins stupide qu'il n'y paraissait, et elle savait bien que partout au district sept on misait déjà sur Andro, et non sur elle. « Moi je sais que tu vas rentrer au district sept, et que tu seras un héros. » Resserrant ses bras autour de son cou, elle avait laissé échapper un soupir à la fois de fatigue et d'aise, et bien loin de la peur qui l'habitait dans sa propre chambre quelques instants plus tôt, elle s'était finalement endormie comme un bébé. fin du sujet.
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