ANDREW GARFIELD ✤ i've got a war in my mind.

Avery au choix Hawthorne

featuring andrew garfield © fuckyeahandrewrusselgarfield

Il serre le poing depuis bien trop longtemps. Vingt-six ans qu’Avery Hawthorne a élu domicile dans le district onze. Et vingt ans qu’il a ce gouvernement en horreur. Deuxième d’une famille de trois enfants, Avery n’a jamais fait de vagues. Il a très vite compris que pour rester en vie, il fallait mieux la fermer. Alors c’est ce qu’il a fait. Il a gardé son idéologie pour lui, et a joué le rôle qu’on attendant de lui. L’enfant sage, studieux et intelligent dont personne ne remarque la présence en classe. Le garçon que les gens aiment tapoter sur la tête, le gamin à qui on donne un bout de pain parce qu’il est trop maigre. En grandissant, Avery aurait pu s’affirmer, élever la voix et faire entendre son opinion. Il n'en a rien fait. Sa soeur aînée, Elizabeth, fut tirée pour les Jeux. La famille perdait déjà un membre, inutile de parler et d'en faire tuer un autre. Après la soeur, ce fut le père, puis la mère. Il aurait voulu hurler, tout plaquer pour trouver des gens comme lui, des gens rêvant de voir le gouvernement tomber. Mais Avery a grandi trop vite et fut usé par les épreuves de la vie. C'est ainsi qu'il se plongea dans la solitude. À l'âge de vingt-deux ans, il s'est retrouvé seul avec sa petite soeur Alexiane dont il a eu la garde. De quoi freiner ses projets d'écraser Snow. Il devint alors un simple agriculteur, qui ruminant sur la vie à Panem. On pourrait croire qu'il en aurait voulu à la jeune fille de l'avoir empêché de mener la vie qu'il menait, mais il n'en est rien. Les deux plus jeunes de la famille Hawthorne ont toujours été très soudés malgré leurs nombreuses années d'écarts. Avery n'aurait jamais supporté qu'on lui enlève Alexiane pour la placer en foyer. Pourtant, on la lui a enlevée de force. Lors de la moisson des soixante-quinzièmes Hunger Games. Lui avait eu la chance d'échapper à la moisson, mais pas ses soeurs. Il s’attendait déjà à ce qu’Alex finisse comme Elizabeth. Il s’est préparé à être seul, et se lança à corps perdu dans la Rébellion, enfin, après toutes ces années sans rien dire, sans rien faire. Au revoir, le petit garçon timide et poli, et bonjour au jeune homme impulsif, intelligent, peu causant, séducteur et qui n’hésiterait pas à faire preuve de violence pour parvenir à ses fins. Ce à quoi il ne s’attendait pas était le retour d’Alexiane. Contre toutes attentes, elle a survécu. Il a hésité. Hésité à abandonner ce rôle de rebelle qu’il tenait tant à cœur. Mais quand il a revu Alexiane après presque six mois de séparation, cela l’a convaincu plus que jamais à détruire Snow. Il a changé sa sœur, l’a plongée dans un mutisme et un traumatisme dont elle ne sortira peut-être jamais. Frères et sœurs ne se parlent pratiquement plus, et Alexiane refuse tout autre contact que celui de son frère. Elle se cache dans la maison qui lui a été attribuée après sa victoire. Raison pour laquelle elle ignore probablement qu’Avery est devenu le chef des rebelles du onze. Et que si elle l’apprend, cela marquera une rupture définitive entre eux.

Libre Réservé Prise

the story of my life

CHRONOLOGIE EN COURS.

between you and me

Il frappe doucement à la porte et entend quelques minutes. Il essaie de se montrer patient, bien que la patience n’ait jamais fait partie des qualités d’Avery. Il réessaie une fois, plus fermement. Sans succès. Il soupire, s’exaspère. « S’il te plait, Alex. » Il attend. Il attend depuis des semaines qu’elle fasse un pas en avant, un pas vers lui alors qu’il s’efforce de tenter un rapprochement. « Ouvre. » Il commence à s’impatienter, à frapper plusieurs fois à la porte de la chambre d’Alexiane, tente d’ouvrir celle-ci mais elle est fermée à clefs. Nouveau soupir. Coup de pied contre la porte en bois qui n’a rien demandé. Cela fait quelques mois qu’elle est revenu des Jeux. Du moins, physiquement. « Je te demande pas grand-chose bordel, juste de poser ton cul sur une chaise pour manger avec moi ! » hurle-t-il. Depuis son retour des Jeux, plus rien n’a été pareil. Si autrefois ils étaient terriblement proches, spécialement dès la mort de leurs parents et l’obtention de la garde de sa jeune sœur par Avery, tout cela semble s’être effacé aujourd’hui. Il n’y a plus rien. Il tente de tout reconstruire, mais il sait que cela ne serait pas facile. De son côté, Alexiane essaie, vraiment, même si ces efforts sont vains. L’opinion de son frère l’obsède. Il l’a vu à la télévision, massacré une demi-douzaine de tributs sans le moindre remords, laissant de côté la jeune fille discrète et bienveillante pour laisser place à une garce prête à tout. Il a beau dire qu’il ne l’a voit que comme l’adolescente qu’elle était, elle est persuadée du contraire. Parce qu’elle a du sang sur les mains, et qu’elle ne pourra jamais l’effacer. Elle ouvre violemment la porte. « C’est bon. » dit-elle, fuyant du regard son propre frère, pour se concentrer sur la porte. « Tu me dois une porte. » Elle ne sourit pas et descend l’escalier, mais Avery, lui, sourit. Parce qu’elle a parlé, parce qu’elle a même fait preuve d’un certain sens de l’humour. Cependant, son sourire disparait bien rapidement quand il repense à ce qu’il a fait lorsqu’elle n’était pas là. Lorsqu’il était persuadé qu’elle allait périr dans les Jeux. La Rébellion dans laquelle il s’est lancé. Dans laquelle il a un rôle important. Chef du district. Sa sœur l’ignore, et c’est bien ça le problème. Parce que depuis son retour des Jeux, le Capitole semble avoir pris le pouvoir sur elle. Qu’elle déteste le district treize pour avoir sauvé des tributs alors qu’elle a dû se battre jusqu’au bout. Il l’a comprend, également, et ça le tue. Il veut détruire le Capitole, tout en haïssant le treize pour avoir sauvé des gens, autre que sa sœur. Il sait bien que tôt ou tard, lorsqu’elle sera capable de ressortir dans les rues du district, de parler aux gens, elle apprendra son statut. Et il sait très bien qu’elle ne lui pardonnera probablement jamais d’être favorable à l’ennemi. « Bouges-toi ! » La voix qui raisonne depuis la cuisine le ramène sur terre. Pour l’instant, le plus important, c’est qu’elle parle. Enfin.