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 Where Is My Mind ? - SPAEDEN

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Where Is My Mind ? - SPAEDEN Vide
MessageSujet: Where Is My Mind ? - SPAEDEN   Where Is My Mind ? - SPAEDEN Icon_minitimeDim 3 Mar - 10:50

La nuit commençait à tomber quand Spade sauta à bas de son dernier arbre. Lourd de fatigue et de sommeil, il manqua sa réception et dut enchaîner sur une roulade pour éviter de briser la cheville qui s’était dérobée. Il se releva aussi promptement que le lui permettait son état de fatigue, bénissant le ciel d’avoir pris le pli de faire descendre le panier contenant les fruits de sa cueillette avant de quitter lui-même son perchoir et de ne plus le maintenir entre ses dents comme il se complaisait à le faire avant. C’était de la pure provocation parce que ça rendait complètement fou son père de le voir se permettre se faire ce genre de choses, mais il s’en moquait. Plus maintenant. Le moindre fruit tombé, gâché pouvait lui coûter cher et il le savait. S’efforçant de diminuer les tremblements agitant pourtant ses membres et ses doigts, il se saisit de l’anse et alla apporter le résultat de son labeur de la dernière heure au propriétaire du champ qui se contenta de hocher la tête et de lui souhaiter bonne nuit. Spader salua poliment, même si desserrer les dents était une torture. Il fallait se montrer courtois, qu’importait son état d’épuisement. Il ne pouvait pas se permettre de se mettre un de ses patrons à dos. Il avait besoin de ce travail, et des trois autres qu’il avait pris pour parvenir à accorder une vie décente à ses deux sœurs. Il s’en sortait déjà à peine de la sorte alors s’il se mettait à enfoncer les mains dans ses poches pour dire à l’agriculteur où il pourrait se mettre ses fruits la prochaine fois qu’il lui soumettait des horaires pareils, ils n’y arriveraient jamais.

S’éloignant, Spade s’étonna une fois de plus du chemin parcouru, de l’homme qu’il était si brutalement devenu. Il n’y avait qu’à noter les changements physiques qui s’étaient opérés chez lui. Nul sourire frondeur sur ses lèvres, nulle lueur insouciante dans son regard, autant de signes qui prouvaient que l’adolescent déluré et insolent qu’il avait été avait définitivement disparu. Cassé par les heures de travail, il se rendait compte que ce soir-là, il n’avait même pas la force de faire bonne figure devant sa jumelle. Et il se fit la réflexion que malheureusement, cela se produisait de plus en plus souvent. Alors il ne rentrerait pas directement. Elle comprendrait, elle laisserait son assiette à disposition pour qu’il mange en rentrant et il l’embrasserait sur le front avant de se coucher en culpabilisant de l’inquiéter. Mais lui offrir ce visage fermé qui était le sien ce soir-là aurait été mille fois pire et il le savait. Se passant une main lasse sur la figure, il se laissa aller à soupirer. Ses épaules, durement mises à l’épreuve par ses grimpettes quotidiennes s’affaissèrent et il sentit le désespoir, ce nouveau compagnon des plus familiers l’envahir lentement, mais sûrement. Dans ces cas-là, il n’arrivait plus à espérer. Ils étaient condamnés à crever comme des rats dans leurs trous, tous les trois. Lui de fatigue, Althéa de désespoir et Keira de négligence. Quoi qu’il fasse, ce ne serait jamais assez. Il ne parvenait pas à suivre, à offrir suffisamment à sa jumelle pour qu’elle ait du matériel digne de ce nom pour continuer ses expérimentations. La recherche était pour ceux qui en avaient les moyens et eux ne les avaient plus. Il ne savait même plus comment nourrir sa famille correctement. Malgré les efforts fournis, la viande ne venait jamais assez. Keira maigrissait à vue d’œil, et il soupçonnait Althéa de faire de même sous les vêtements qui cachaient ses formes pour ne pas l’affoler. Il n’en pouvait simplement plus.

Relevant la tête avant de se laisser aller à pleurer comme un gosse, il nota que ses pas l’avaient amené au lavoir, désert à cette heure-ci. Sous ses yeux, le lieu sombre, à peine baigné par les derniers rayons du soleil vu soudain peuplé de fantômes transparents, de femmes jeunes et moins jeunes racontant les derniers ragots du district en nettoyant leurs vêtements et ceux de leurs familles tout en chœur. Ca avait été le terrain de jeu préféré du Spade adolescent. Il vit son double, plus jeune, les traits moins marqués, la peau moins usée par le soleil débarquer, l’air de rien, ce sourire de « je sais quel effet je vais faire » aux lèvres et commencer à enlever son t-shirt pour le laver, non sans un regard appuyé à quelque jeune fille qui avait particulièrement attiré son attention cette semaine-là. Les mères le grondaient gentiment avant de s’extasier qu’elles auraient aimé avoir un fils comme lui, les donzelles rougissaient et lui paradait, insouciant, et fier. Quand il allait trop loin, s’approchant d’une un peu plus timide que les autres, il finissait par se faire pousser au milieu de l’étendue d’eau. Il faisait mine de se noyer, puis de protester, de bouder avant de sortir de l’eau, ruisselant, pour mieux s’exhiber. Ça avait été un jeu qu’il avait particulièrement affectionné et il eut un sourire nostalgique pour son double qui s’ébrouait alors que les fantômes riaient aux éclats … avant que tout et tous ne disparaissent, le laissant seul, soudain frissonnant. Le froid n’y était pour rien, les nuits étaient plutôt douces au district onze où régnait un soleil de plomb toute la journée.

Il s’avança, ses pas résonnant dans l’endroit vide, martelant un peu plus son moral à chaque avancée. Arrivé au bord du bassin, il s’agenouilla et retira son haut. Nul sifflement ou gloussement intimidé n’accueillit cette démonstration. Pourtant, il avait sacrément développé sa musculature, et sa peau était plus hâlée que jamais, à force de travailler tous les jours, toute la journée, exposé aux rayons de l’astre du jour. Mais tout ce qu’il sentait était cette masse douloureuse, ses épaules fatiguées qui s’affaissaient de plus en plus. Il avait l’impression d’avoir le corps marbré de cicatrices, ce qui était bien loin d’être le cas. Il avait perdu son aura de fraîcheur pour une autre, bien plus sombre. Soupirant de nouveau, il se délesta de tous ses vêtements, sauf son caleçon sombre et sauta lui-même dans l’eau, puisque personne ne le pousserait cette fois-là. Sale ? Sans le moindre doute. Mais il fallait dire ce qui était : cela faisait un bien fou. Quand il émergea, il ne resta cependant pas longtemps. Nul public pour se faire applaudir pour regarder. Et il ne le souhaitait pas. Il en avait perdu l’envie depuis qu’il avait été chassé de chez lui. Renié. Et frappé. Mais ceci était une autre histoire. Chassant la scène de son esprit, il se hissa à la force de ses bras tremblants sur le rebord et se laissa rouler sur la pierre froide. Paupières closes, il tremblait doucement alors que les gouttelettes ruisselaient sur son corps. Agréable ? Non. Cela faisait mal. Comme tous les souvenirs qui affluaient et qu’il ne pouvait retenir. Il était fatigué de tout cela. De se battre. Il avait l’impression que quoi qu’il fasse, le cauchemar ne finirait jamais. Son torse se soulevant à un rythme saccadé, il essaya de contrôler sa respiration pour se calmer, avant d’abandonner. Autant se laisser aller à renoncer pendant quelques instants. Il ne pouvait pas se permettre de le faire ailleurs et autrement. Et il n’y avait personne pour le voir. Pas vrai ?
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Where Is My Mind ? - SPAEDEN Vide
MessageSujet: Re: Where Is My Mind ? - SPAEDEN   Where Is My Mind ? - SPAEDEN Icon_minitimeDim 3 Mar - 21:05

Une journée comme celle-ci, Jaeden n'en avait pas connue tous les jours. La cadence effrénée de la cueillette aurait presque pu l'atteindre physiquement et psychologiquement s'il avait été de ceux à ployer la tête, l'échine et les genoux pour ensuite effectuer un mouvement inverse à se redresser afin de balancer les fruits cueillis avec la délicatesse légendaire des gens du district onze qui, même en étant brusques et brutaux, n'arrivaient jamais à faire le moindre mal aux fruits à moins de véritablement le vouloir. Les récoltes étaient ainsi

Passer la journée perché dans un prunier pour surveiller l'avancée des travaux était une aubaine pour le jeune homme qui, l'épaule toujours en vrac, ne pouvait que profiter des avantages de sa nouvelle fonction. Superviseur de la cueillette ... que demander de plus ? Surveiller les cueilleurs, vérifier la qualité des produits -bien qu'il ne doutait pas un seul instant du talent des siens pour cueillir les meilleures et mettre de côté les fruits trop abimés- lorsqu'ils étaient transportés et rangés dans les granges prévues à cet effet et s'assurer que le moral des travailleurs qu'il avait sous sa coupe reste au beau fixe continuellement. La tâche n'était pas facile bien que moins éprouvante que celle des dos courbés au milieu du champs de nectariniers s'étendant à des hectares à l'horizon. Couvrir une seule partie de cette zone n'était pas mince affaire mais du haut de son perchoir, Jaeden n'en manquait pas une miette.

Adossé au tronc, une jambe pendant dans le vide tandis que l'autre était repliée contre son torse, le bras gauche ballant dans le vide alors que la main du droit maintenait entre ses doigts une belle nectarine sucrée et juteuse dont il se délectait en chantonnant en rythme avec le brouaha des voix s'élevant de ces corps courbés et de ces peaux brunies par le soleil. Lui qui n'avait pas une peau faire pour l'exposition prolongée aux rayons de l'astre illuminant les terres et favorisant le développement des fruits en terre jusqu'à ce qu'ils germent à l'air libre évitait plus que possible de se promener à une telle heure. Cependant, il n'hésitait pas à descendre de temps à autres, maladroitement puisque limité dans ses mouvements à cause de la blessure de son épaule, pour rappeler aux siens qu'il était là et qu'il les observait ... Jaeden n'était pas un méchant garçon mais son ton sec et rauque ne laissait que très rarement place à la compassion ou à l'encouragement. Quelques fois seulement, il se permettait d'être doux et attentionné mais cela arrivait seulement lorsqu'il venait à comparer la vie de ceux qui trimaient dans ces champs à celle de sa soeur. Lorsqu'il voyait la même flamme brûler dans le regard d'un cueilleur que dans les yeux de sa soeur, il ne pouvait conserver ce masque d'insensibilité accroché au visage et serrait amicalement l'épaule de son camarade, se contentant d'un simple hochement de tête pour lui apporter son soutien.

Il ne comptait plus le nombre de fois où Wilson l'avait supplié d'être plus compatissant avec les leurs et de ne pas se comporter comme le ferait un pacificateur mais ça, c'était plus fort que lui. Il n'avait que très rarement pensé autrement que pour lui-même et sa fratrie et tout ce qui ne le touchait pas de près ou de loin l'ennuyait au plus haut point tant et si bien que bon nombre d'habitants du district onze se méfiaient de lui ... Très peu savaient également qu'il avait rejoint les rangs des rebelles et s'était imposé en tant que bras-droit du chef des rebelles de son district pour sauver les siens des horreurs d'un futur qu'il n'osait imaginer. En ce geste constituait l'une des rares bonnes actions à laquelle il acceptait de se plier depuis vingt-huit ans d'existence. Peut-être espérait-il également s'attirer le pardon de tous mais sans trop en faire. Il ne voulait pas passer pour un héro mais plus comme un homme dont tout le monde se méfiait et qui, au final, s'était révélé bien plus sympathique et compatissant du sort des autres que ce que l'opinion publique pouvait bien penser. Voilà comment vivait, pensait et agissait Jaeden ...

Cette longue après-midi à surveiller la qualité des fruits et du travail de l'équipe qu'il supervisait venait de se terminer sur les coups de dix-huit heures. Personne n'avait chômé, les récoltes étaient satisfaisantes et sa peau n'avait pas trop rougie aujourd'hui bien que ses joues conservent les séquelles de la veille, jour pendant lequel il avait arpenté les allées en long, en large et en travers bien loin de l'ombre protectrice des quelques arbres salvateurs. Ainsi fardé, Jaeden saluait quelques têtes brunes et fermait les portes de la grange où leurs produits étaient stockés avant d'être transportés vers le capitole ... À quoi bon cueillir si cela ne sert qu'à amplifier la masse volumique des paons de Panem ? Car oui, pour lui, les habitants de la capitale n'étaient autres que des paons s'affichant au su et au vu de tous maquillés, habillés avec extravagance, se nourrissant des produits de leurs esclaves tout droit venus des districts et s'approvisionnant sans jamais rien faire de leurs petites mains si ce n'est compter leurs billets ou prévoir l'issue ou l'arène des prochains hunger games ... Bien loin de tout ce faste, lui, sa famille et ses voisins du district avaient depuis trop longtemps souffert ... Il était temps que les choses changent.

Enorgueilli par une remarque d'un de ses collègues, il bomba le torse, adressa un dernier regard noir et rapide en direction des champs et fit volte-face pour se diriger sur un chemin, un peu au hasard. Ses pas le menèrent bien vite vers un endroit redouté faisant renaître en lui le souvenir d'un jour où ses certitudes furent mises à rude épreuve. Là, aussi impressionnant qu'un habitant du Capitole bien que moins excentrique, le corps presque nu d'un ennemi naturel des Stormer avait pris place au beau milieu du décor sensé être désert à une heure pareille ... Était-ce un mirage ou était-il vraiment là ? Son cerveau lui jouait-il des tours alors qu'il se remémorait ce jour particulier où Spader avait décidé d'exposer les courbes musclées de son corps aux yeux de pierre du lavoir et de la végétation alentour ? Il ne pouvait en être sûr que d'une seule façon ... Alors, aussi silencieux que possible, il avançait en repoussant de sa main droite les branches et feuilles et s'approchait de l'endroit en plissant les yeux. Retenant même sa respiration, il fut bientôt à quelques kilomètres seulement de l'éphèbe et pouvait contempler avec admiration les bras musclés ainsi que le torse puissant de la "bête". Comment un homme d'apparence aussi fort avait pu crouler sous ses poings ? Intrigué, il observa un court instant ses propres bras aussi fins qu'une aiguille pour les comparer à ceux de son Spader ... Il n'y avait pas photo, Spader aurait pu aisément le maîtriser ce jour-là à moins qu'il ne soit plus fort que ce qu'il veut bien croire ...

Quoiqu'il en soit, le fait est que Jaeden se laisse une fois de plus distraire par ce rejeton tout en sentant ses entrailles se tordre dans tous les sens, son coeur battre la chamade et son souffle s'accélérer. Cependant, il ne pouvait céder ... Il se contenterait une fois de plus de passer son chemin et cracher sur ces faux-semblants. Ça, oui, il pouvait le faire. Alors, il se redressa brusquement, fit craquer une ou deux branche et s'apprêta à faire demi-tour jusqu'à ce qu'il sente le regard du Jodnar fusiller son dos entre ses deux omoplates. Le Stormer était démasqué et si ses joues n'avaient pas déjà été rouges, il aurait naturellement rougi des pieds à la tête mais ne se serait pas séparé de sa superbe et de son air hautain. Alors, comme si sa présence était aussi naturelle que celle de l'eau coulant le long du corps du brun aux sourcils froncés, il haussa les épaules jusqu'à ce que sa blessure ne lui rappelle qu'il ne pouvait se premettre de telles folies et cesser ce mouvement inutile. Se retourner et faire face à Spader ne fut pas chose aisée, encore moins lorsque son corps tout entier se mit à bouillir sous le regard insistant de l'éphèbe mais il ne se laissa pas berner.

« Crois-tu vraiment avoir le droit d'être en ces lieux à une telle heure, Spader ? »

Comme s'il gouvernait le monde entier et connaissait tous les règlements par cœur, il lui sembla salvateur de poser une telle question histoire de remettre la faute sur le dos de Spader, lui mettre le doute et lui faire oublier qu'il ait pu être observé durant quelques longues minutes par cet homme qui l'avait meurtri il y a de cela quelques jours. Arquant un sourcil, Jaeden s'approcha sans un bruit du bac du lavoir et s’accroupit de sorte à ce que ses doigts ne percent la surface agitée de l'eau dans laquelle l'autre baignait, refusant de le regarder plus longtemps.
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