Que dire de moi à part que je me prénomme Zacharias Oakenfer ? Parce qu'au final c'est tout ce que l'on retient. Quand on dit Zacharias, tout ce que les habitants du Capitol voit c'est ma belle gueule et les couverture de magazine sur lesquelles j'apparais. Voilà, je ne suis juste qu'un visage sur un nom. On m'envie, on me désir mais on ne cherche pas à me comprendre. Je suis l'égérie, je suis l'homme qui est payé pour ne pas penser, alors qu'est-ce que je devrais demander de plus ? Je sais bien que c'est tout ce que vous pensez. A à peine 28  ans j'ai déjà marqué l'histoire de ma gueule d'ange.
Souris. Sors ta poitrine. Lève le menton. Ne réfléchis pas. Agis.
Voilà, je devais me complaire et être un idéal pour les autres. Pourtant je n'y croyais pas moi-même, mais je continuais. A croire que j'aimais ça. A vrai dire, quand on habite au Capitole on a pas tellement le choix. Enfin, c'est ce qu'on m'a toujours dit. « Ne sois pas toi, les gens te t'aimeront pas, souris leur et c'est couvert de rose que tu finiras. » Mais qu'importe ? N'est-il pas plus important de ne pas se renier au dépend de la gloire ? Et bien finalement, non...
J'étais bien la fierté de ma famille. Fils unique, mes parents avaient reposé tous leurs espoirs sur moi et je leur devait beaucoup, c'est bien l'une des seuls raisons qui me faisaient continuer, qui m'aidait à avancer. Ne jamais se retourner. Toujours foncer. Cependant, quand on naît dans un milieu comme celui-ci, on ne peut que ce laisser imprégner de la façon de gouverner. Je n'ai jamais rien connu d'autre et au final, je m’accommode très bien de mon petit confort au Capitole et je crois, que je ne saurais vivre sans. Après tout, c'est un privilège, non ?
Pourtant, je n'arrive pas à me contenter de vivre. Juste vivre pour moi. J'ai toujours l'impression d'être faux, de ne pas aller au bout des choses, de ne pas faire ce que j'aime. Je me suis contenté toute ma vie de choisir le plus simple, de ne pas me compliquer la vie à emprunter des voix sombres et sinueuse. Celle du mannequinat ne l'était pas. C'est bien ce qui m'a rassuré, au début... Mais, j'ai vite perdu l'euphorie du premier jour, trop oppressé par l'univers de people, de l'image du bellâtre un peu bête qui ne sais que sourire. J'attendais plus de la vie. Je voulais être utile. Je voulais être plus que regardé. A quoi bon être regardé si on ne m'écoute, si on ne me juge qu'à mon physique et non à ce que je peux bien penser. C'est bien pour ça que j'ai saisis l'occasion d'être l'hôte pour le district quatre. C'était dans un premier temps pour moi une raison de me prouver et prouver à tout le monde que je n'étais pas que ce petit minet mais, servir autrement mon peuple en prenant part aux jeux. Ça n'enlevait pas pour autant les médias de ma petite personne, bien au contraire, je ne m'étais rendus plus populaire que je ne l'étais déjà... Alors que les autres hôtes auraient été contents et plus que fiers de paraître en première de couverture de magazine et de défiler avec des créations de grands couturiers, moi, je m'en mordais les doigts. C'est bien pourquoi, pour me conforter j'ai suivis la voix de la débauche, quoi de mieux que l'alcool, le sexe et.... la dépravation ? Autant profiter de ma jeunesse, tant qu'il en est encore temps...