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 Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)

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Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Vide
MessageSujet: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeMar 6 Jan - 11:26

Be my guest... have a seat and fasten your belt
De Massari, Flickerman & Rivaï

Suppose there is an evil that justice cannot bring down.What would you do? Would you taint your hands with evil to destroy evil? Or would you carry out your own justice and succumb to that evil?


Capitole, janvier 2314. Il faisait beau, mais les températures étaient néanmoins glaciales pour la saison. J'imagine que dans les districts les plus démunis, le combat pour la survie à l'hiver se faisait plus rude que jamais en ce moment et que les prochaines statistiques indiqueraient un nombre de décès plus ou moins conséquent cette année... c'était regrettable. Regrettable, mais nous n'avions pas d'autre choix pour le moment, selon les politiciens. Les plus pauvres étaient ainsi plus ou moins « maintenus en vie » afin de pouvoir quand même travailler, mais on n'accordait pas la moindre fleur à qui que ce soit. Sans pitié, il n'y avait pas d'autre mot pour décrire la façon dont la centrale traitait le petit peuple. Enfin bon... comprenez le président, 'il fallait les punir, ces criminels. Panem devait se rependre de ses péchés et ceci pas uniquement avec le sacrifice de tributs durant l'été'. Ah, les hunger games... quelle connerie, ça aussi ! Y'a des jours où je me demandais vraiment pourquoi j'allais bosser pour ce trou du c*l au lieu de tout claquer, mais d'un autre côté, l'anarchie ne serait-elle pas pire que le système actuel ? Bien sûr que si. J'en étais conscient. Avec une nouvelle rébellion, on pourrait dire adieu à l'espèce humaine. Les morts étaient déjà bien trop nombreux dans le pays, alors je préférais largement la stabilité actuelle que nous tentions de garder en place depuis maintenant deux ans plutôt que la barbarie. C'était un régime tyrannique, certes, mais au moins il y avait de l'ordre. Et moi, j'aimais l'ordre. J'avais un penchant pour la justice, aussi... mais au Capitole, ce mot devenait fort abstrait. En fait, en tant que pacificateurs, on pouvait juste se la fermer et faire ce qu'on nous disait de faire, sous peine d'être considérés comme des rebelles. Les autorités étaient corrompues jusqu'à l'os... et même à mon niveau, je me devais d'appliquer à la lettre des lois que mon coeur refusait pourtant d'accepter. Ah... si chacune de ces personnes, dans leurs bureaux dorés, pouvait avoir vécu la guerre, la mort et le sang de ses compagnons, avoir tué de ses mains des innocents, humains ou animaux, juste pour qu'ils se taisent afin de ne pas faire échouer la mission qu'il vous fallait accomplir, je crois qu'on vivrait dans un autre monde. Ouais... mais la réalité était tout autre et aujourd'hui, je ne m'étais pas levé pour philosopher sur ma vision des choses. Non, aujourd'hui, la famille Flickerman allait avoir droit à sa petite vengeance personnelle pour leur fille que j'avais sans doute un peu traumatisée il y a quelques semaines. Et ça, ce n'était que le début.

Aux alentours de dix heures du matin, on m'annonça que l'hovercraft envoyé pour appréhender la personne en lien avec Gold Flickerman était arrivé au Capitole avec sa prise. Tout s'était donc bien passé... et j'eus la grande surprise d'obtenir le nom du rebelle un peu plus tard : Dorian de Massari. Ca ne me disait rien à priori, mais son dossier d'identité indiquait qu'il avait participé aux hunger games et qu'il était considéré comme étant mort. Tiens donc... un ami zombie sorti de son placard. C'est fou ce que l'amour pouvait amener les gens à faire. Je me pinçais les lèvres un instant à cette pensée, mon esprit divaguant à des kilomètres d'ici, puis déglutis avant de me lever avec le rapport sous le bras. Après avoir saisi de ma canne pour m'y appuyer, je sortis ensuite de mon bureau et descendis jusqu'aux sous-sols pour rejoindre l'équipe qui venait de rentrer via le hangar. « Monsieur ! » La voix attira mon attention sur la droite et je vis Hawks s'approcher au pas de course avant de s'arrêter devant moi pour me saluer solennellement. « Le fugitif va être placé en salle quatre, nous allons commencer à l'interroger. » Je hochais la tête, simplement. « Non, attendez... prévenez Parks de la situation... je vais m'occuper de lui. On va patienter encore un peu pour la suite. » La suite étant que j'allais gentiment convier une certaine Flickerman à venir nous donner quelques explications concernant ce rebelle. Ceci fait, mon interlocutrice reparti donc de son côté et je longeais pour ma part le couloir jusqu'à entrer dans une pièce où se trouvaient deux autres personnes, face à une vitre sans tain. De l'autre côté, un grand type à la carrure costaude venait d'être assit sur une chaise et je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil à cette vision. Ouais... je vois... un bad boy avec une gueule carrée, pas étonnant qu'une petite midinette du Capitole ait finit par craquer pour ses beaux yeux.

On verra bien combien de temps il resterait comme ça avant d'être défiguré.

Après avoir échangé deux mots avec mes collègues, je partis au fond de la pièce pour entrer dans la salle d'interrogation, puis contournais la table pour m'asseoir sur la chaise en face de celle de mon nouvel ami. « Bienvenue, Monsieur De Massari... j'imagine que le Capitole ne vous a pas trop manqué, n'est-ce pas ? » Je déposais mes yeux sombres et neutres sur ceux du jeune homme en même temps que ma canne contre mon épaule. « Savez-vous ce que vous faites ici ? »


Dernière édition par Luan K. Rivaï le Lun 2 Fév - 12:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeMar 6 Jan - 18:34

Les lèvres pincées, ses yeux demeurent rivés sur ses mains, ses doigts qui s'agitent d'un tic nerveux. Solidement harnachées, elles tremblent, s'entremêlent, animées par la peur et la rage. Il n'y a que ces deux maux qui l'habitent, depuis que les rumeurs avaient atteint le district 13, depuis qu'il avait reçu ce mot, ce simple bout de papier. Sous ses pieds, il sent l'hovercraft entamer une descente, signe qu'ils arrivent à destination. La cabine tressaute mais chacun reste campé sur son siège. Personne n'a dit un mot depuis bien longtemps. Personne n'a rien à dire. Il relève la tête, observe les lames métalliques qui composent les murs de l'appareil et d'où aucune lumière du jour ne passe. Il ne saurait dire s'il faisait encore nuit tant le déroulement des minutes, des heures lui semble bouleversé. Tout ce qu'il peut faire, c'est attendre en silence la fin du périple, la destination finale. Le Capitole. C'est là qu'ils se rendent il le sait bien. Cette ville, où il semble n'aller que pour mourir.

Il n'en a pas gardé grands souvenirs, juste une sale impression de déjà vu. Une sensation poisseuse, grandissante, d'être arrivé à un point de non retour. Il se sent revenir à ses 18 ans, mais l'espoir qui l'animait autrefois, la rage de vivre, de rentrer chez lui; tout ça n'est plus. Ces choses là l'ont quitté depuis bien longtemps. Elles ne sont jamais vraiment revenues. Tout comme lui.

Du Capitole, il n'aura finalement jamais pu voir que les lieux sordides.

On le conduit dans de longs couloirs, il peine à marcher tant ses jambes sont engourdies par le voyage qu'il vient de faire. Des quelques ouvertures qu'il peut apercevoir sur le dehors, il sait que le jour s'est levé sûrement depuis un moment déjà. La nuit dernière lui semble remonter à une éternité. Ils bifurques dans une salle où on le fait de nouveau s'asseoir. Elle lui semble sans âme comme le reste de cette foutue ville, à l'image de ses habitants. Blanche, immaculée, impersonnelle. Il ne passe guère de temps à la détailler du regard tant elle semble conçue pour n'avoir rien de concret auquel se rattacher. Seul un grand miroir à sa gauche rompt la monotonie des murs blancs, il sait cependant que son but n'a rien de décoratif. On l'observe. Pas seulement l'homme qui l'a accompagné jusque là et qui reste à ses côtés. Il y en probablement d'autres, là derrière cette porte, derrière cette vitre, au cas où il lui viendrait l'idée improbable de s'enfuir, Dieu seul sait pour aller où. Quelques longues secondes s'écoulent en silence avant que la porte ne s'ouvre. Un homme rentre, vient s'installer face à lui. Il le considère d'un regard bref, puis détourne les yeux promptement. Ce serait mentir que de dire qu'il n'était pas surpris de l'allure de jeune homme qui lui faisait face : gracile, presque frêle à première vue. Pour autant il serait sans doute de mauvais ton que de le sous-estimer.

"Monsieur", l'appelle-t-il de sa voix calme. Il réprime un sourire cynique. Quelle drôle d'idée que de l'affubler d'un pareil terme. Il se demande si cet homme à vraiment du temps à perdre à échanger des banalités, comme si il y avait un protocole, une politesse de mise dans cette situation qui était la leur. Inutile de se parer des masques de complaisance factice, ils savent tous les deux ce qui va se passer ici.  "J'imagine que le Capitole ne vous a pas trop manqué, n'est-ce pas ?" Il demeure silencieux, se contente de batifoler du regard, partout où cet homme n'est pas. Comme si un lieu pareil pouvait manquer à qui que ce soit. "Je devrais me considérer chanceux, vous allez me dire ? rares sont ceux qui ont la chance d'y revenir, après tout." L'espace d'une seconde, il décèle l'ironie de sa situation : la boucle bouclée, l'achèvement final de quelque chose qui a commencé près de six années auparavant. Quelque chose qui allait s'achever ici, il en était persuadé.

"Savez-vous ce que vous faites ici ? -hm" qu'il acquiesce d'un léger mouvement de tête, posant un regard placide sur le jeune homme. Qu'il est dur en cet instant de paraitre encore serein tant c'est la peur qui circule dans ses veines. Elle s'infiltre partout en lui, embrouille son esprit, corrompt ses sens. Garder une voix clair lui semble être la  "Je vous parle, pour l'instant". Du temps, c'est tout ce qu'il possède et tout ce qu'il lui manque. C'est la seule carte qu'il peut jouer pour l'instant, car il doit encore trouver des réponses aux questions que cet homme allait lui poser. Son interrogatoire, il sait déjà sur quoi il portera.

Gold. Il s'était jeté dans la gueule du loup, et pour quoi ? pour elle.
Une fille qu'il n'avait pas vue depuis près de deux ans.
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MessageSujet: Re: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeJeu 8 Jan - 0:01


   
justice
   

Tout est en marche. Les préparatifs ne prennent aucun retard. La Ministre y tient, et personne ne veut prendre le risque de la décevoir. La campagne "Les Héros des Districts" a été officiellement annoncée sur Capitole TV, mais elle n'a pas encore commencé. Non. Il n'est pas encore temps. Avant, certaines initiatives doivent êtres prises. Certaines personnes doivent être appréhendées. En effet, ce projet télévisé n'est qu'une couverture. Un rideau de verre destiné à dissimuler les innombrables interrogatoires à venir. Panem est gangrénée. C'est un fait. Et tous savent que le Président Snow est hypocondriaque. Il ne tolère pas l'existence de cette infection. Il l'a en horreur. Fort heureusement, une ministre dévouée est prête à faire ce qu'il faut pour soigner le mal. « Les rebelles connus de nos services doivent être traqués, localisés, et appréhendés. » Elle a été clair. Elle espère des résultats. Elle en exige. Et on ne souhaite ps contrarier une telle dame. Les pacificateurs mis à sa disposition ont déployé les moyens qu'il faut. Il n'est pas bon d'être un infiltré au Capitole ces temps. Les contrôles sont de plus en plus fréquents. La vie de tout un chacun est passée au crible. On remet tout en cause et on attend des réponses. Ce qui n'est pas justifié clairement est suspect. Personne n'est épargné. La Ministre Parks est tout sauf laxiste. Elle ne recule et ne reculera devant rien pour faire ce qui doit être fait. Sa carte est blanche. Son autorité presque aussi forte que celle de l'illustre dirigeant.

Pandora se lève tôt. Très tôt. Et par conséquent, les employés du Ministère aussi. Dès neuf heures, on entend ses talons retentirent dans les couloirs blancs. On la salue lorsqu'on la croise. On lui apporte dossiers, nouvelles, et café. Ce matin-là, Pandora est nerveuse. Une opération très importante est en cours. Durant la nuit, des soldats du Capitole sont partis en chasse. L'objectif de cette mission nocturne : la capture d'un criminel. Ravisseur d'une citoyenne de la capitale. Une affaire qui se devait d'être réglée. Les efforts ont été doublés lorsque la Ministre Parks a prit la tête des opérations. Dans son bureau, elle attend que son écran s'allume. Elle attend que le bureau des Pacificateurs la contacte et c'est ce qu'ils font. « Ministre Parks, le Capitaine Rivaï tient à vous informer que le criminel a été appréhendé et conduit dans nos bureaux. » Le soulagement, la fierté, la joie. Toutes ses émotions la submergent à la fois. Elle remercie la pacificatrice et met fin à la transmission. Il ne faut pas longtemps avant qu'un hovercraft ne la conduise sur les lieux de détentions.

L'appareil atterri et se met à l'arrêt.  La passerelle descend et Pandora Parks apparaît. Elle contraste tant avec le décor. Toute vêtue et maquillée de rouge. Jour d'exécution. Le hasard fait bien les choses. Sa robe à plume n'est autre que divine. Ses chaussures hautes, fermées, et tout aussi rouge que l'ensemble, résonnent et annoncent sa venue. Ses cheveux, attachés en arrière, sur-élevés pour ne dissimuler aucun détail du vêtement. Immédiatement, on vient l'accueillir et la mettre au courant. « Ministre Parks. Le prisonnier répond au nom de Dorian de Massari. C'est un ancien vainqueur des jeux, présumé mort. Il semble être impliqué dans le kidnapping de Gold Flickerman. Nous l'avons faite appelé. » « Où se trouve le Capitaine Rivaï ? » À mesure qu'ils parlent, la Ministre et le pacificateur s'engouffrent dans le bâtiment, plus très loin de leur destination. « En salle d'interrogatoire avec le détenu. Suive-moi. » Il escorte alors Pandora jusqu'à une salle. Une immense baie vitrée donne sur le Capitaine et son invité. De son côté, des hommes et des femmes sont assis devant des écrans qui retranscrivent l'interrogatoire. Son et image. Des soldats sont également présents. « Ils viennent juste de commencer. » La Ministre observe ce "Dorian de Massari". Il représente beaucoup à ses yeux. Pourquoi ? Parce qu'il est le premier. Le premier d'une longue série. Le premier rebelle capturé sous sa juridiction. Il n'est peut-être pas du Capitole. Mais c'est mieux que rien. Il était recherché. La prédatrice n'a qu'une seule hâte. En savoir plus. Et enfin prononcer la sentence qui semble plus qu'évidente.
© charney
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MessageSujet: Re: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeMar 13 Jan - 9:27

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Suppose there is an evil that justice cannot bring down.What would you do? Would you taint your hands with evil to destroy evil? Or would you carry out your own justice and succumb to that evil?


De la surprise, hein ? Eh oui, c'est pourtant à cause de moi que vous êtes ici, mon garçon. Il est vrai que je n'avais plus tellement le physique que l'on s'attendait à retrouver chez un « grand méchant Pacificateur », que j'étais très loin d'avoir le gabarit de Hunter, aujourd'hui, mais ce n'était pas pour mes poings que j'avais hérité de la responsabilité des équipes de sécurité proches du président... on m'avait plutôt relégué là pour ce que j'avais dans la tête et c'était un honneur en soi de savoir qu'on me faisait confiance et qu'on reconnaissait ma valeur. Après tout, ils ne l'auraient peut-être pas gagnée, leur rébellion, si je n'avais pas sacrifié quasiment toute mon équipe en connaissance de cause, juste afin de débloquer la situation épineuse dans laquelle nous nous trouvions à l'époque. Désormais, puis-ce que je passais la majeure partie de mon temps à tourner en rond au Capitole et au vu de mes blessures gagnées durant la guerre, entretenir une musculature de combattant d'élite était devenu aussi pénible qu'inutile pour moi, alors voila, j'en faisais moins qu'auparavant. Pas de bol pour la génétique, j'étais très fin de nature, donc ça accentuait sans doute l'impression que je n'avais rien à faire dans les bureaux de la sécurité pour notre nouveau venu. "Je devrais me considérer chanceux, vous allez me dire ? rares sont ceux qui ont la chance d'y revenir, après tout." Je suivais ses yeux du regard, immobile, muet, puis, finalement, nos pupilles se croisèrent à nouveau. "Je vous parle, pour l'instant" Si j'avais été quelqu'un d'autre, peut-être qu'un sourire amusé se serait dessiné au coin de mes lèvres ou que j'aurais décidé de répondre, pour la forme... mais ce ne fut pas le cas. Mon visage ne changea pas d'expression, mon rythme respiratoire resta parfaitement identique à celui du début de la rencontre et ma bouche se maintint fermement scellée ; je ne lui donnerais aucun indicateur sur ce qui me traversait l'esprit en ce moment, parce que nous n'étions pas là pour ça, parce que je savais que je cumulais des moyens de pression en réserve pour lui, tout comme pour Flickerman, de toute manière. Je n'avais pas besoin de me fatiguer à entrer dans sa danse et je n'allais donc effectivement pas le faire. Mon cher, vous êtes ici chez moi, je tâcherais donc de vous le faire comprendre avant votre jugement final. Calme, je tirais ainsi un bout de papier plié de ma poche intérieure, puis l'ouvris avant de le pousser devant le rebelle. « Il semblerait que cette lettre clandestine ne soit jamais arrivée à destination... mais je crois savoir qu'elle vous revient. » Un temps. La voix de l'un des hommes derrière la vitre retentit dans mon oreillette pour m'annoncer que la ministre était arrivée, ce qui me fit tourner le regard vers le miroir, juste un instant. J'imaginais bien sa satisfaction quand à ce qu'elle avait sous les yeux... De Massari était la première personne que l'on coinçait depuis que Snow avait mis Mme. Parks à la tête des opérations concernant la traque aux rebelles. Son plan était un véritable projet de nettoyage au karcher, d'ailleurs... et j'avais des doutes quand à la réussite du truc, mais bon. C'est elle qui donnait les ordres et moi j'étais juste là pour obéir... même si je le faisais à ma façon parce que je n'avais pas envie qu'on m'apprenne mon métier.

Après un instant de réflexion, je m'éclaircis la voix et croisais les doigts en replantant mon regard neutre sur celui de mon interlocuteur. Je n'avais pas envie de perdre mon temps et lui laisser l'occasion de jouer au plus con avec moi pendant des heures, ce n'était pas mon genre et ça avait tendance à me faire perdre mon sang froid. En plus, j'avais d'autres trucs à faire à côté. « Vous êtes suspecté d'avoir kidnappé Gold Flickerman en début d'année 2312. Tout porte à croire qu'un lien vous unit à elle depuis que vous avez choisi de répondre présent à ma petite invitation glissée sous votre porte du district treize... j'attends des explications. » Bien que j'étais déjà droit comme un piquet sur ma chaise, je trouvais le moyen de me redresser un peu plus avant de hausser un sourcil, prouvant enfin que j'étais effectivement un être humain capable d'avoir des expressions faciales. « Et si je ne suis pas convaincu, assurez-vous du fait que j'ai des moyens plus ou moins désagréables en réserve pour vous rappeler que je n'aime pas qu'on me mente. » Dans le fond, je n'avais vraiment pas envie de devoir en arriver-là, parce que je n'aimais pas la saleté. Si je pouvais éviter d'avoir du sang sur les mains, ça ne me déplairait pas... et puis ce serait bien dommage de défigurer un visage comme le sien. M'enfin, pour ce que j'en dis...
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MessageSujet: Re: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeSam 24 Jan - 13:23

Le Capitole lui même l'avait créé ainsi. Il en était devenu l'ennemi par la force des choses. Parce qu'il était mort de sa main, parce que son ennemi l'avait récupéré. Merde, il n'a jamais voulu tout ça. Personne ! Kathleen, Reed, lui, tous les autres. Est-ce qu'une seule fois on leur avait demandé ce qu'ils veulent vraiment ? Mâchoires serrées, ses dents grincent, seul exutoire physique à cette appréhension qui l'envahit. Il se sent piégé, il se sait piégé. Perdu. Que peut-il faire d'autre que se raccrocher aux seules choses qu'il lui reste ? il n'a que sa désinvolture pour le sauver.

Pataud, les mains toujours solidement harnachées l'une à l'autre, il plaque sa paume droite sur la table face à lui, ressert ses doigts doucement contre le papier. C'est la seule manière qu'il a de retenir ce tressaillement qui se répand dans chacun de ses muscles. Merde. C'est quoi ça. Qu'est-ce que ce message fait entre les mains de ce type ? Gold, qu'est-ce qu'elle a fait ?

Gorge sèche, lèvres closes, il s'applique à déplier doucement le message. Il sait très bien ce qu'il en est, aucune besoin de le lire. Il le fait pourtant, feignant l'étonnement sans grande habileté. Sans surprise, il ne voit qu'une suite de lettres bizarrement agencées, sans logique à priori. Se yeux en scrute la surface griffonnée, font mine de vouloir en comprendre le sens. "Vous leur avez pas appris à écrire à vos ouailles ?" souffle-t-il d'une voix  étonnamment sereine au vu de on état. "Ça n'a aucun sens votre truc, là." Ils ne savent pas ce qu'il y a de marqué là dessus, qu'il se rassure. Ils ne s'emmerderaient pas à l'interroger si c'était le cas. C'est évident. Même lui ne peut pas déchiffrer pareil messages sans le mot clé. Eux ne peuvent pas l'avoir. Impossible.
Merde qu'est-ce qu'il y a de marqué sur ce putain de papier.  

Le sourire qui anime le coin droit de ses lèvres, factice, n'est là que pour entretenir le rôle qu'il s'est jusque là efforcé de garder. A quoi bon ? il ne repartira pas d'ici vivant. Quel intérêt de repousser l'inévitable. Aucune échappatoire n’apparaîtrait magiquement devant lui. Il jette un regard vers cette fenêtre vers l'extérieur qui ne lui renvoi que sa propre image. Demeure silencieux. Est-ce qu'elle est là à regarder la scène derrière cette vitre sans teint ? Est-ce qu'elle a gardé ses cheveux naturels ou remis l'une de ces perruques stupides qui soit disant la fait ressembler à sa sœur. Est-ce qu'elle a la gorge nouée, les mains qui tremblent ? ou s'amuse-t-elle de ce qu'elle voit ? Il ne peut s'empêcher de douter de son camps.
Au fond, est-ce qu'elle en a vraiment un.

"Vous êtes suspecté d'avoir kidnappé Gold Flickerman en début d'année 2312. Tout porte à croire qu'un lien vous unit à elle depuis que vous avez choisi de répondre présent à ma petite invitation glissée sous votre porte du district treize... j'attends des explications." Evidemment gros malin, il est pas venu ici pour cueillir des fraises. Merde il doit réfléchir, trouver un quelconque prétexte à la con. Vite. "Ouais. 'Fin non." souffle-t-il, se redressant sur son siège. Il repose le message codé devant lui, le fait glisser sur la table à quelques centimètre de ses doigts. Il grappille quelques secondes de plus, un peu de temps supplémentaire. "Vous avez laissé un message bien en évidence dans ma chambre, qui est arrivé dans les mains de mes supérieurs avant les miennes, évidemment. Je sais pas si vous savez mais les p'tits mots doux passés sous le manteau, c'est pas vraiment autorisé au 13." Pinçant les lèvres, il détourna les yeux de cette fenêtre qu'il n'avait pas lâchée pour le tourner vers l'homme. Demeurer calme. Garder le contrôle. Utiliser le peu de matière grise qu'il lui reste. Dommage, il n'est pas si doué en baratin que ça. "Quand ils ont vu que ça concernait l'ennemi... ils ont pas cherché midi à quatorze heure. J'avais tout d'un traître. Surtout qu'on parle d'une taupe en ce moment alors, hein, comme j'suis même pas de chez eux à la base c'était tout vu." C'est pas l'excuse du siècle, certes, mais ça a le mérite de ressembler à quelque chose. Après tout, les têtes pensantes du 13 ne sont pas réputées pour leur altruisme. Nul doute qu'au Capitole on s'amuse à les dépeindre sous de biens vilains traits.

"Voilà, j'vais pas vous faire un dessin. Ils allaient me tuer, j'avais pas envie, j'ai décampé dès que j'ai pu. Et j'suis venu là. De toute façon j'avais pas vraiment d'autre option." La poitrine brûlante, les muscles tétanisés, il passe sa langue fébrile sur ses lèvres. Il a peur, mais qui ne serait pas en proie aux affres dans sa situation ? Personne, hormis les fous peut-être. Il ne l'est pas, même déjà mort, il craint encore pour sa vie. "Bref, vous avez gagné. Me voilà, bravo. Maintenant on m'explique ce que l'autre greluche vient faire là dedans ?"
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MessageSujet: Re: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeLun 2 Fév - 11:33

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De Massari, Flickerman & Rivaï

Suppose there is an evil that justice cannot bring down.What would you do? Would you taint your hands with evil to destroy evil? Or would you carry out your own justice and succumb to that evil?


Il était plutôt calme, malgré sa situation... je n'arrivais pas tout à fait à savoir s'il s'agissait de résignation ou d'autre chose, mais dans tous les cas, son petit regard vers la vitre en disait plus ou moins long sur cette question que je me posais encore : ce type venait de renoncer a quelque chose au fond de lui et c'est exactement ce dont j'avais besoin. À partir de ce point de rupture, je pu ainsi commencer mon interrogatoire dans les règles, car ce n'était pas mon genre de jouer aux gros psychopathes mal tournés. A mes yeux, les pacificateurs qui développaient des vices dans leur comportement et se détournaient ainsi de leur mission principale en torturant pour le plaisir méritaient qu'on leur retire leur enseigne : ça restait des êtres humains, les personnes à qui on avait affaire... et même si j'avais moi-même tué des petits groupes rebelles entiers, directement ou indirectement, avec bien trop souvent des sacrifices civils dans le tas, je gardais toujours à l'esprit qu'on détruisait quelque chose qui aurait pu « être nous » dans d'autres circonstances. Trop sensible, peut-être... ouais. Mais ça ne m'empêchait pas de continuer a faire ce que je faisais, même si trop souvent, ça me semblait insensé. Tch, qu'est-ce qu'on dirait d'un chef pacificateur qui se posait des questions d’éthique, hein ? Déjà qu'on me voyait suffisamment comme un petit prince maniaque de l'ordre, dans les districts, faudrait pas en plus qu'on croit que j'avais un coeur.

"Vous avez laissé un message bien en évidence dans ma chambre, qui est arrivé dans les mains de mes supérieurs avant les miennes, évidemment. Je sais pas si vous savez mais les p'tits mots doux passés sous le manteau, c'est pas vraiment autorisé au 13. Quand ils ont vu que ça concernait l'ennemi... ils ont pas cherché midi à quatorze heure. J'avais tout d'un traître. Surtout qu'on parle d'une taupe en ce moment alors, hein, comme j'suis même pas de chez eux à la base c'était tout vu. Voilà, j'vais pas vous faire un dessin. Ils allaient me tuer, j'avais pas envie, j'ai décampé dès que j'ai pu. Et j'suis venu là. De toute façon j'avais pas vraiment d'autre option."

J'écoutais attentivement chaque explication de mon interlocuteur, mais gardais surtout mes yeux posés sur les indices kinesthésiques qu'il m'offrait, balayant ainsi mon regard de machine de son visage a ses mains de façon régulière. Son discours semblait tenir debout, au premier abord... ou presque, tout du moins. Pourquoi fuir le treize en sachant que quoi qu'il arrive, il finirait par se faire abattre ? Que ce soit là-bas ou ici, soyons réalistes, le résultat n'allait pas être très différent... il serait très chanceux de ne pas finir sur la chaise électrique, si vous voulez mon humble avis, mais ça, on n'y était pas encore. Je voulais mes informations et j'allais les obtenir, par les larmes ou par le sang, peu importe. "Bref, vous avez gagné. Me voilà, bravo. Maintenant on m'explique ce que l'autre greluche vient faire là dedans ?" Je me redressais légèrement, puis poussais ma chaise en arrière afin de pouvoir me lever. « Vous n'êtes pas en position de réclamer la moindre explication de ma part, Monsieur De Massari. » Je croisais mes mains dans mon dos, puis fis quelques pas dans la salle en fixant enfin autre chose que mon détenu, soit, ici, le plafond. « Il est un peu naïf de croire qu'on peut fuir quoi que ce soit, à Panem... à commencer par son destin. » Une sorte de sourire sans joie se peignit enfin sur le bout de mes lèvres. « L'espoir désespéré de peut-être vous en sortir avec l'instinct de survie vous a gagné, hm ? » En arrivant à hauteur du jeune homme, mes talons pivotèrent brusquement dans sa direction et sans prévenir, j'abattis une main dans sa tignasse châtain pour venir lui écraser le visage contre la table le nez en premier, avec une violence inouïe pour mon gabarit, puis je le relâchais tout aussi soudainement. « C'est avec cet espoir tout droit sorti de l’instinct animal qu'on créé les héros des districts, ici. En général, ils tournent mal quelques années après avoir gagné les hunger games... et il ne s'agit que d'une personne par année, parce qu'on leur offre des conditions spéciales sous le feu des projecteurs, avec des armes, des rations de survie et surtout aucun pacificateur pour les arrêter. En situation réelle, l'humain n'a absolument aucune chance de s'en sortir tout seul dans la nature. » Je revins sur mes pas pour prendre ma canne et m'y appuyer a deux mains. « Donc non seulement vous êtes un peu stupide, bien que mignon dans votre tentative de vous échapper, mais en plus, vous saviez pertinemment que le Capitole vous attendait au tournant. Je me pose donc une question : pourquoi est-ce mieux pour vous de vous retrouver ici qu'au district treize ? » Mon regard sombre se reposa sur son visage quelques instants. « Je vous laisse le temps d'y réfléchir... mais vous ne m'avez pas dis toute la vérité, alors comme promis ce ne sera pas sans conséquences. Quand à 'l'autre greluche', je vous laisserais le temps de vous entretenir un peu avec elle a ce sujet, peut-être qu'elle aura de meilleures explications que moi a vous donner... en attendant, profitez de nos installations. » Sans rien ajouter de plus, je sortis finalement de la salle et retirais mon oreillette avant de m'adresser au premier garde que je trouvais. « Mettez lui la même musique en boucle H24, je veux que le volume soit juste trop fort pour que ça l'empêche de faire abstraction du bruit sur la durée... et s'il s'endort, électrifiez le sol un coup pour le réveiller. On va le garder comme ça un petit moment. Merci. » Je fis un petit signe de tête a mon subordonné, puis me dirigeais vers la cabine qui se trouvait derrière la vitre sans tain pour y retrouver la ministre et d'autres analystes. « Miss Parks... » Mais qu'est-ce que c'était que cette robe, dans un endroit pareil... ? Eh... bon. Je lui tendis tout de même une main pour la saluer poliment. « Vous avez de la chance, pour une première prise... c'est un rebelle qui aura visiblement de l'impact, vu qu'on le soupçonne d'être impliqué dans les affaires personnelles des Flickerman. »
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Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Vide
MessageSujet: Re: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeLun 2 Fév - 23:25


   
justice
   

Silencieuse tout du long, la Ministre a écouté, observé, analysé et apprécié l'interrogatoire. Le détenu ne se défend presque pas. Il n'agit pas comme un coupable. Pourtant tout l'accable. Le simple fait d'avoir simulé sa mort le condamne à l'emprisonnement pur et simple. Pour ce qui est de l'enlèvement, Dorian de Massari est passible de la peine de mort, sans parler de son séjour au District Treize. Il ne quittera pas ses murs de si tôt, c'est certain. Derrière la vitre, Pandora s'est délectée du jeu auquel le Capitaine Rivaï et le prisonnier ont joué. Elle a presque sourit lorsqu'il a été brutalisé. Presque. Ses méthodes ont fait ses preuves. Luan Rivaï s'est illustré durant las dernières révoltes de Panem. Talentueux, rigoureux et efficace, ses exploits ne pouvaient être récompensés que par une affectation de marque. Et quoi de plus prestigieux pour un pacificateur que d'être nommé chef de la sécurité du Capitole. Rien, c'est évident. Le soldat ignore toutefois que sa place, il la doit à la Ministre Parks. C'est elle qui a insisté pour qu'on lui accorde ce poste. Tout simplement, parce qu'elle avait besoin de lui ici, et non ailleurs. Cela fait déjà bien longtemps que ses machinations ont été mises en route. Ce n'est que récemment, qu'elles portent leurs fruits. La campagne. Rien n'est plus important à ses yeux, et à ceux du Président Snow.

Leur entrevue semble terminée. Rivaï ne tarde pas à la rejoindre dans la salle d'observation. Les analystes ont enregistré toutes les données. Rythme cardiaque, niveau de stress, anxiété, enregistrement vidéo, synthèse. Le rapport est déjà prêt. Il est immédiatement transmit au Ministère. Le soldat entre, et salue Pandora. « Miss Parks... » Le militaire est quelque peu troublé par la tenue extravagante, et surtout haute en couleur, de la politique, mais c'est le but recherché. Il lui tend une main qu'elle ne manque pas de serrer, fermement. « Capitaine Rivaï. » « Vous avez de la chance, pour une première prise... c'est un rebelle qui aura visiblement de l'impact, vu qu'on le soupçonne d'être impliqué dans les affaires personnelles des Flickerman. » De la chance ? Pandora Parks n'a jamais compté sur la chance. Elle se donne tout simplement les moyens de réussir. Aujourd'hui ce moyen, c'était Luan. Elle esquisse un léger rictus à sa remarque, avant de rétorquer avec la plus chaleureuse impartialité. « Son implication dans l'enlèvement de la jeune Gold n'a pas encore été prouvé. Toutefois, vous et moi savons que ce n'est qu'une question de temps. Dorian de Massari est coupable aux yeux du Capitole de tromperie et de trahison. Vous savez quoi faire. » Sur ces mots, la conseillère prend le chemin de la sortie. De nouveau ses talons hauts retentissent dans le bâtiment. Escortée par des gardes, son déjeuner avec Owain Starkweather est proche. Elle doit se préparer. C'est confiante que Pandora quitte le centre de sécurité à bord de son hovercraft, persuadée que ce qui est à venir, ne peut être que particulièrement glorieux.
© charney
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Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Vide
MessageSujet: Re: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeMar 3 Fév - 17:31

Be my guest... have a seat and fasten your belt
De Massari, Flickerman & Rivaï

Suppose there is an evil that justice cannot bring down.What would you do? Would you taint your hands with evil to destroy evil? Or would you carry out your own justice and succumb to that evil?



« Son implication dans l'enlèvement de la jeune Gold n'a pas encore été prouvé. Toutefois, vous et moi savons que ce n'est qu'une question de temps. Dorian de Massari est coupable aux yeux du Capitole de tromperie et de trahison. Vous savez quoi faire. » Je haussais un sourcil dans un premier temps, puis hochais la tête avec un rictus assuré sur le visage. « Oui. Je vous enverrais rapidement un rapport, madame. » Et elle s'éloigna, flamboyante dans sa robe extravagante. J'avais beau me méfier de cette femme en raison de son côté très ambitieux, il fallait tout de même reconnaître qu'elle avait été extrêmement efficace dans son travail jusqu'à présent et que j'appréciais le fait de collaborer avec des gens qui savaient utiliser leur cerveau correctement. Jusqu'où sa vision d'ensemble de la situation remontait-elle ? Allez savoir... la politique, ce monde de requins qui nécessitait d'avoir un recul énorme pour bien poser ses plans et les exécuter efficacement, ce n'était pas pour moi, bien que j'adorais et excellais dans tout ce qui concernait le domaine de la stratégie et les pièges.

Heureusement que je n'étais que pacificateur et que j'aimais mon métier, n'est-ce pas ? Oh, je ne me voyais pas faire autre chose, ne vous inquiétez pas. Du moment qu'on me reconnaissait à ma juste valeur et qu'on me respectait, je me contentais de faire ce qu'on attendait de moi, en grondant souvent dans mon coin comme un fauve énervé, certes, mais sans jamais mordre mes supérieurs. Non, quand on dépassait mes bornes, je faisais simplement comme ces chats qui vous détruisent la maison pendant que vous êtes absent, juste pour bien vous montrer qu'ils ne sont pas contents d'un truc. Pour le moment, j'étais néanmoins à peu près satisfais de mon poste, malgré mon amertume irrémédiable vis-à-vis du fait que je ne pourrais plus jamais exercer sur le terrain, alors tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Quoi qu'il en soit... la journée n'était pas terminée.

---------------------------------------------------------------

À l'attention de Mrs Gold Arya Flickerman

Madame,

Suite à la mise à l'enquête de votre situation que je me suis permis d'approfondir après notre dernier entretien, je suis extrêmement heureux de pouvoir vous confirmer qu'un suspect a enfin été appréhendé concernant l'affaire n°304 X92 remontant à votre enlèvement. Je comprendrais parfaitement que tout cela puisse faire remonter de fortes émotions en vous, mais je ne doute pas non plus du fait que votre famille tout comme vous-même serez heureux d'apprendre que justice pourra enfin vous être rendue.

J'aimerais ainsi vous convoquer humblement à venir nous confirmer l'identité du suspect dans deux jours en vous présentant à 14h30 à l'accueil de la centrale, ou à nous prévenir si vous avez des indispositions particulières.

Avec mes sentiments les plus distingués, je vous souhaite, madame, une excellente journée et vous remercie de votre collaboration.

Cordialement,





Capitaine Luan Rivaï
Centrale de sécurité du Capitole



Nb : Copies à Gold Flickerman, Tibérius Flickerman


---------------------------------------------------------------

La salle était fin prête à recevoir le face à face. Une large vitre séparait la zone en deux parties dont l'une ne contenait qu'une chaise pour faire asseoir le détenu et l'autre, quand à elle, disposait en plus d'une table. Le protocole voulait que le témoin soit installé confortablement en premier, puis que l'accusé lui soit présenté par la suite.
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Gold A. Flickerman
CAPITOL
Gold A. Flickerman
△ correspondances : 186
△ points : 26
△ multicomptes : Reed, Charlie & Julian.
△ à Panem depuis le : 09/09/2014
△ humeur : Angoissée.
△ âge du personnage : Vingt-cinq ans.
△ occupation : Styliste pour le Quatre, je possède ma propre boutique au centre-ville.



Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Vide
MessageSujet: Re: Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest)   Chapter #2: What's Justice? (Dorian, Gold, Luan + guest) Icon_minitimeMer 4 Fév - 10:56

[font=Courier New]A l’attention de Mrs Gold Arya Flickerman

Madame,

Suite à la mise à l’enquête de votre situation que je me suis permis d’approfondir après notre dernier entretien, je suis extrêmement heureux de pouvoir vous confirmer qu’un suspect a enfin été appréhendé concernant l’affaire n°304 X92 remontant à votre enlèvement. Je comprendrais parfaitement que tout cela puisse faire remonter de fortes émotions en vous, mais je ne doute pas non plus du fait que votre famille tout comme vous-même serez heureux d’apprendre que justice pourra enfin vous être rendue.

J’aimerais aussi vous convoquer humblement à venir nous confirmer l’identité du suspect dans deux jours en vous présentant à 14h30 à l’accueil de la centrale, ou à nous prévenir si vous avez des indispositions particulières.

Avec mes sentiments les plus distingués, je vous souhaite, madame, une excellente journée et vous remercie de votre collaboration.

Cordialement,


Capitaine Luan Rivaï
Centrale de sécurité du Capitole
[size=10]

Nb : Copies à Gold Flickerman, Tibérius Flickerman.
Cette terrible missive oscille légèrement de bas en haut entre mes mains chancelantes, secouées par d’incoercibles tremblements que je ne peux ni masquer, ni réfréner. Mon cœur bat si vite, si fort que c’en est douloureux, et comme si ma tête toute entière s’était complètement vidée de son sang,  je ne perçois plus aucun son si ce n’est celui de mon pouls qui martèle frénétiquement mes tempes et qui m’empêche de réfléchir, de faire le tri dans mes pensées. Je n’arrive pas à croire ce que j’ai sous les yeux et ce n’est pas faute de l’avoir lu, lu et relu, mais les mots s’entremêlent les uns aux autres pour former des phrases que je ne comprends pas, qui n’ont pas le moindre sens et que mon cerveau embrouillé est incapable de déchiffrer. J’ai la désagréable sensation que mes jambes sont faites de coton, c’est à peine si je les sens encore, et aux regards des évènements, c’est un véritable miracle qu’elles n’aient pas encore cédé sous mon poids. Mon père, qui m’a tendu cette lettre – ou plutôt mon arrêt de mort – guette ma réaction, sous le regard inquiet et infiniment bienveillant de ma mère.

« Je sais que c’est dur, Goldy, que ça te rappelle de très mauvais souvenirs, mais il faut que tu sois forte, ma chérie. Ces gens-là doivent payer pour ce qu’ils t’ont fait, et il n’y a que toi qui puisses les confondre. » tente de me rassurer ma mère, d’une voix douce et inhabituellement sérieuse. Je crois qu’elle a également posé sa main sur mon épaule ou sur mon bras, mais je n’en suis pas vraiment certaine, tant je suis déconnectée de la réalité, complètement abasourdie par la nouvelle.Ces gens-là, dit-elle, un profond dégoût perceptible dans la voix. Même si les débuts ont été difficiles, ces gens m’ont accueillie les bras ouverts, m’ont acceptée comme l’une des leurs sans me poser de questions, ils m’ont montré ce qu’était la vraie vie, ce que c’était d’avoir froid, d’avoir faim et d’avoir peur, mais surtout, ils m’ont enseigné des valeurs comme l’entraide, la solidarité, la fraternité, l’altruisme et le bonheur de donner sans recevoir. Quant à Dorian, lui… Il m’a appris ce qu’était l’amour, le désir qui brûle ardemment jusqu’aux creux des reins, la passion inépuisable.  J’ai envie de crier, de hurler, de trépigner et de pleurer mais ce corps qui ne m’obéit plus ainsi que ce nœud dans ma gorge m’empêchent de fondre en larmes et de me donner en spectacle devant mes parents. Une chance. « Je t’y accompagnerai, Gold. », renchérit mon père de ce ton formel qui lui était propre et qui n’acceptait aucune objection. Je baisse la tête, en signe de soumission. « Vas te reposer, Goldy, tu es affreusement pâle. » Ma mère, à nouveau.

J’ignore comment j’ai réussi à grimper l’escalier, à gravir ses innombrables marches en marbre, et à gagner ma chambre sans m’effondrer.  Je m’assois sur le bord de mon lit et prends ma tête entre mes mains. J’aurai dû en parler à Iron quand j’en avais l’occasion ; lui aurait parfaitement su gérer ce problème, il aurait trouvé les mots pour dissuader le capitaine Rivaï de continuer à s’en prendre à moi. Je secoue la tête. Non, ce que j’aurai dû faire, c’est ne jamais envoyer cette fichue lettre. Cette dizaine de mots couchés sur papier, dix pauvres petits mots, va causer ma perte et je sais pertinemment que je ne tomberai pas seule, j’entrainerai forcément quelqu’un dans ma chute, mais qui ? Un rebelle parfaitement étranger à cette affaire, utilisé comme bouc émissaire par les Pacificateurs pour redorer leur blason émaillé ? Une personne proche, Dorian lui-même ? Je blêmis encore un peu plus à cette idée, avant de me rassurer. Non, voyons. Bien sûr que non. Dorian est en sécurité au Treize, personne ne lui fera jamais le moindre mal. Personne. Les Pacificateurs ignorent son identité, et ne vont certainement pas risquer un bain de sang pour aller le déloger de son terrier. Il va bien. Il le faut. Il le faut. Je ne pourrais pas vivre avec sa mort sur la conscience.



[…]


Le Président Snow était décédé dans la soirée. Ma mère avait passé la nuit à pleurer toutes les larmes de son corps, et mon père n’avait pas quitté son bureau, l’oreille constamment collée au téléphone, à donner ses ordres et ses instructions ; sa voix forte et son ton impérieux avaient résonné jusque dans ma chambre. L’esprit avisé, il luttait sans pitié pour se hisser sur les plus hautes marches du podium. Déjà, les grandes familles Capitoliennes se battaient pour grignoter plus de pouvoir, ou pour garder la main mise sur celui qu’elles détenaient déjà. Qui succèderait à Snow ? L’hypothèse enflammait les foules, alimentait sans cesse les débats. Bientôt, les rebelles se réjouiraient de la bonne nouvelle, mais que se passerait-il ensuite ? Ils allaient sûrement profiter du chaos ambiant que provoqueraient de nouvelles élections pour passer à l’attaque. Panem allait-il être mis à feu et à sang ? La guerre allait-elle se propager comme une trainée de poudre ? La Paix qui régnait depuis tant d’années allait-elle finir par s’éteindre ? Ces pensées m’avaient tenu éveillée toute la nuit.

J’arrive enfin à la Centrale ; le maquillage qu’avait appliqué ma mère avant que je quitte la maison n’a pas réussi à entièrement masquer mes yeux fatigués et ma triste mine. Mon père explique mon cas à un Pacificateur assis derrière un bureau dans le hall d’entrée, et on nous explique comment rejoindre le Capitaine Rivaï, qui nous attend de pied ferme, à n’en pas douter. Quand je le vois s’approcher au loin, je me tourne vers mon père, cherchant inconsciemment sa protection, regrettant une fois de plus que ce ne soit pas Iron qui m’ait accompagné jusqu’ici. Qu’est-ce que le capitaine me réserve ? Je suis terriblement inquiète, mais pas autant que je l’étais quand j’ai reçu sa lettre. J’ai fini par me convaincre que tout ceci n’était que du bluff, qu’il était impossible qu’il ait pu mettre la main sur un rebelle qui ait participé de près ou de loin à mon enlèvement. Je me redresse pour garder bonne contenance, et je le suis, toujours accompagnée de mon père, jusque dans une salle séparée en deux par une vitre. Je m’assois sur une chaise, derrière une table, attendant qu’on exhibe le malheureux kidnappeur comme un lion dans sa cage. Il bluffe, c’est impossible autrement, impossible, je me répète en boucle, pour me convaincre moi-même.
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