Aiden Achos Wood

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

Spoiler:

JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. J'EXERCE LE MÉTIER D'informaticien ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime. JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. AYANT 23 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende.

tell us your story.

PROPOSITION 1: Racontez ici votre histoire en une vingtaine de lignes minimum. Donnez-lui la forme que vous souhaitez, mais pas besoin de faire de longs pavés, présentez l'essentiel. Vous pouvez utiliser la forme de la biographie, du journal intime, ou alors nous vous conseillons une anecdote qui pourra faire transparaître le caractère de votre personnage. Bref, cette partie est libre.

Ca t’avait semblé loin, bien plus que ça n’aurait dû l’être. 23 ans c’était trop court pour autant de malheur, pour tant de réflexions. 23 ans qui semblaient bien jeunes pour un tel pessimisme sur le monde. Il fallait s’y attendre pourtant, pour quelqu’un dont l’existence était méconnue de son propre paternel. Il a jamais connu le bonheur d’une famille malgré les possessions matérielles, il a été élevé sous le regard d’une femme en deuil. Sa mère. Parce qu’il fallait qu’on lui retire son petit-ami peu avant qu’elle n’hérite de son enfant. On veut pas de toi Aiden, t’as pas mis longtemps à le comprendre.

T’avais pas reçu d’amour, pas le modèle masculin que t’aurais dû suivre. T’avais qu’une mère rancunière qui te vendait une affection bancale à laquelle t’as jamais trop accroché. T’as jamais pu Aiden, alors t’es allé voir là où ton doute ne pourrait jamais se vérifier. Tu t’es accroché à l’idée de ce père que t’as jamais rencontré. T’es devenu admiratif de cet homme que t’as pas connu, admiratif de ce père qui savait même pas que t’allais exister. On te disait qu’il avait été fort, vaillant, qu’il était mort pour un autre, pour sa camarade du 3. Des mots doux, les histoires mensongères pour ne pas vexer, briser l’innocence qui t’avait déjà quitté.

Ca t’a rendu différent, à part. Ca t’a donné cette image à part, teigneuse, ces rêves de liberté que les autres voyaient comme inutile et opposés au bonheur qu’ils avaient. L’illusion du pouvoir sous la dictature, offerte par quelques privilèges bancals. T’as jamais adhéré, t’as toujours préféré prétendre t’opposer à eux, jouer au rebelle, à l’agent secret, au héros libérateur. Des jeux d’enfants. C’était chaque jour des réprimandes, chaque jour un peu plus forte. C’est la peine de ta mère, sa peur de te perdre que tu interprétais comme le rejet de ta personne. C’est l’amour masqué qui a effrité ton innocente volonté empoisonnée.

T’as fini par t’adapter, suivre cette éducation sans jamais penser comme ils le faisaient. Tu t’es entraîné, préparé pour rendre les autres fiers de ce qu’ils devraient craindre. T’as voulu devenir ce héros rebelle, surmonter les Jeux pour reprendre la liberté, cette moitié de vie qu’ils t’avaient pris. T’avais le coeur vaillant d’un gosse aveugle, et rapidement la peur a voilé cette volonté qui semblait si forte. T’as attendu toutes ces années, t’as attendu de voir ton nom prononcé. T’as attendu en vain, avec cette impatience hachée de peur. T’as attendu jusqu’à la dernière année, te disant que tu te porterais volontaire, mais t’as pas osé.

T’as attendu jusqu’au bout, inutilement. T’as voulu exécuter ta vengeance, sans avoir le courage d’avancer. T’as voulu y croire, finaliser le sens que t’avais donné à ta vie pendant toutes ces années. Mais t’as pas osé. Tu sais plus trop maintenant Aiden, t’as fini par laisser tomber. Tu vis plus vraiment, t’utilises ce cerveau rouillé, inutile pour t’en sortir. La survie de celui qui a jamais profité de son existence. C’est l’instinct avant la raison, le cri de désespoir de l’animal effrayé. Tu t’en sors comme tu peux, avec un boulot simple, ce statut de citoyen. T’es dans le trois, t’es bien. Et pourtant tu te méfies, tu appréhendes, sans oser t’opposer.

Et puis t’as fini par les apercevoir, sans trop être sûr. T’as vu les combines, les regards, les hasards étonnants et la chance inattendue. T’as vu tous ces signes, ces actions sous-entendus, t’as assisté au résultat. T’as fait le lien lentement, trouvé la cause, t’es remonté jusqu’au fautif, et tu les a trouvés. T’aurais pu les dénoncer, te conditionner un peu plus dans cette banalité dans laquelle t’es coincée, mais t’as fait l’inverse. Tu les a rejoins les rebelles, dans l’ombre. Prenez-moi. Je veux venger mon père, ce système me dégoûte. T’étais presque trop convaincant Aiden, bercé par ton instinct de survie. Ca fait pourtant trois ans que t’es avec eux, à les aider sans trop jamais oser. A mettre un pied dans le plat sans pour autant s’y avancer. Tu te cherches encore Aiden, t’arrêteras peut-être jamais.