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Sujet: Falling in love again [Siloe] Sam 1 Oct - 23:08
“Ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent, tels la poudre et le feu que leurs baisers consument.” Shakespeare.
Rien ne pouvait expliquer ma présence ici. Rien ne pouvait justifier ma présence dans le district sept. Absolument rien. Et pourquoi ne pouvais-je pas bouger ? Pourquoi suis-je incapable de quitter son regard ? Pourquoi je ne peux pas partir en courant, loin d'elle, et ne plus jamais revenir sur mes pas ? Je voudrais l'oublier ... L'oublier, elle, la seule à être en dehors de cette réalité si tragique et cruelle. Elle, seule, à m'avoir fait rêver. Elle, seule, à appartenir au monde du rêve. A ces idées, à ces fantasmes, à cette beauté céleste, à portée de main et pourtant si loin. Siloé.... Phoenix l'observait. Cela faisait six mois qu'il ne l'avait vue. Cela faisait six moins qu'il espérait l'avoir oublié. Il avait fini par ce persuader que tout cela n'avait été qu'un rêve. Un magnifique rêve, un fantasme, une illusion. Rien de plus qu'une machination de son esprit torturé. Cela faisait six mois qu'il ne l'avait pas vue, qu'il n'avait pas même entendu parler d'elle. Il avait fini par l'oublier. Ou tout du moins s'en était-il persuadé. Car, en réalité, il été bien incapable de l'oublier, de la reléguer au rang infâme de spectre, d'image crée par son imagination. Elle se trouvait là, face à lui, et avec délice et crainte, il osa se replonger dans son regard. Ces yeux couleurs océans, de glaces, si brillants, qui l'avaient fait chaviré six mois auparavant ....
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
Phoenix était tombé de fatigue, littéralement, après une mission de plus de trois jours. Il s'était refusé à dormir durant ce laps de temps, comme souvent. Il ne voulait pas dormir durant les missions, au risque de perdre une occasion de la mener à bien le plus vite possible. De plus, dormir, l'envoyer dans un monde d'horreurs où il était confronté à ses pires cauchemars, à ses pires craintes. A ses souvenirs les plus saisissants, et les plus horribles. Alors il ne dormait que très rarement en réalité. Cependant, il s'était évanouit après l'une de ces missions, et avait de fait été mis de côté pour un temps. Il devait se remettre, et pour ce fait, le pacificateur choisi de quitter son district pour quelque temps. Il se rendit dans le district sept, pour le découvrir, pour changer un peu. Il avait envie de changer d'air, il avait envie de sentir l'odeur des champs de blé, et des forêts. Il voulait quitter son monde de puanteur et de souffre, entrer dans une petite partie du paradis terrestre. Certains district, pour cela étaient plus accueillants que d'autres. Il avait décrété qu'un séjour dans le district sept ne pouvait pas lui faire de mal, et était donc parti avec le strict minimum et le désire de se reposer pendant quelque jours. Il restera presque trois mois sans donner de nouvelles à qui que ce soit.
Après avoir déposé ses affaires dans un charmant petit hôtel, il se rendit en ville afin de profiter d'un temps sans ses flingues, sans sa mission de Pacificateur. Il voulait savoir s'il était encore capable d'humanité. S'il pouvait encore simplement ne rien faire, ne penser à rien, ne rien penser, ne tuer personne. Simplement se promener sans d'autres raisons que le besoin d'air frais. C'est ce qu'il fit de fait, et il prit le chemin des champs de blé après avoir passé le centre du village. Il marchait, ne pensant à rien. Il regardait ces immenses étendues jaunes, brillants sous le soleil d'été. Dansant sous la douce brise du matin. Il regardait autour de lui, et se trouvait encerclé par une immensité lumineuse et chaleureuse. Il se souvenait alors des promenades que lui et sa soeur faisaient au printemps et durant l'été dans les champs et les forêts. Domino adorait courir à travers champs et lui courait volontiers avec elle. Il fut ravi de constater qu'il pouvait encore sourire en pensant à sa soeur. Ces moments de voluptés étaient de plus en plus rares à mesure des années. Y penser en ces termes lui fit perdre son sourie, et il fut près à repartir lorsqu'une voix féminine l'arrêta. Il n'eut pas le temps de se retourner pour voir d'où cela venait, il se retrouva propulser contre le sol et grogna.
Il sentait le corps de quelqu'un sur lui, et une voix douceâtre qui parlait au-dessus de lui. Lorsqu'il le put, il ouvrit les yeux, et alors, il croisa le regard le plus brillant et le plus beau qu'il n'eut jamais vu. Deux saphirs brillants l'admiraient, croisant son regard confus et perdu. Une jeune fille d'une beauté incroyable se trouvait près de lui. Il oublia jsuqu'à son nom. Son coeur se mit à battre frénétiquement dans sa poitrine. Et il rougit. Chose étonnante, et rare, unique. Phoenix Lewis se mit à rougir tel un adolescent timide et peu sur de lui. Il observa cet ange descendu du ciel et ne jura plus que par sa beauté. Il se sentit le désir de la toucher, de l'embrasser, de se confondre avec elle. Son corps entier s'enflamma. Là où sa peau toucha la sienne, il sentit une morsure le brûler. Il ne la quittait pas du regard, incrédule et fou. Son coeur s'envolait vers d'autre cieux. Il crut qu'il était mort. Qu'il était quelqu'un d'autre. Tout cela n'avait pas de sens. Il posa une main sur la joue de la demoiselle, et fut surpris de constater qu'elle était réelle. Il sourit alors, et balbutia quelques mots confus. Son visage était rouge et son souffle hiératique. Son coeur le faisait souffrir et sa peau frissonnait. “ Je ... excusez-moi ... Je ... Phoe... Je m'appelle Phoenix... ” Il inspira profondément, une fois, deux fois, trois fois ... Puis sourit, heureux. “ Puis-je connaitre votre nom, belle ... demoiselle ? ” Il se sentit bête, et se mordit la lèvre inférieure dans un geste de confusion et de regret. Pourquoi fallait-il qu'il se montre si stupide ? Il risquait de la faire fuir. Pourtant il n'avait de désir que d'être avec elle. Pour longtemps sans doute....
AUJOURD'HUI...
Il avait une nouvelle mission. C'est pourquoi il se retrouvait dans ce champs, comme neuf mois auparavant. Il faisait sombre ce jour-là. L'automne s'installait petit à petit sur le pays. Les blés étaient secs, pour ce qu'il en restait. Le soleil se cachait derrière les nuages, et pourtant quelques étincelles parsemaient le paysage d'une lumière douceâtre et mélancolique. Phoenix eut l'envie de pleurer. Cependant il ne pouvait se le permettre, il avait une mission, son but était de la mener à bien, sans laisser ses sentiments personnels interférer. Alors il inspira profondément. Il ne rougissait plus, il ne balbutia pas. Il voulait sourire, mais se retint. Après tout, tout ce qu'il y avait eut entre eux n'avait été qu'un rêve.
Il s'avança d'elle, doucement. Il quitta son regard. Aujourd'hui il portait ses trois armes sur lui. Aujourd'hui il n'était pas Phoenix Lewis, amoureux transi et maudit. Il était un pacificateur doué. Il était un tueur. N'a-t-elle jamais su qui j'étais ? Il s'attrista du fait qu'elle ne le connaissait peut être pas si bien que cela. Pourquoi il lui semblait ne vivre qu'à travers elle. De même, il avait appris qu'il ignorait tout d'elle. Après tout, n'était-il pas présent dans le district sept pour la confondre ? Il devait la condamner, la vendre au Capitole. Si comptait qu'elle fut bien ... Il préférait ne pas y penser pour le moment. Il se contenta d'avancer vers elle. L'orage éclata plus loin. L'air devint électrique. Il s'arrêta à deux mètres d'elle.
“ Cela faisait longtemps, Siloe ... ” Sa voix prouvée de ses craintes, et de son bonheur. Car, en réalité, il n'aimait qu'elle. Il en était fou ...
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Dim 2 Oct - 17:35
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
Elle marchais dans les champs, virevoltant comme une ballerine, comme une gamine. Ses mèches blondes flottaient derrière ses épaules, venaient lui fouetter les bras, s'emmêlant gaiement. Pourtant, ce n'était pas dans ses habitudes. Non. Ce n'était qu'une jeune bucheronne trop franche et fière, braconnière et rebelle à ses heures perdues. Depuis que sa sœur avait disparu.. Les messes basses s'échangeait derrière son dos. Comme quoi elle n'était plus la même. Comme quoi elle n'était plus heureuse. C'était faux, elle en était sûre. Elle avait peut être muri mais.. Tout ce blé, toutes cette couleur blonde qui s'étendait sous ses yeux, et brillait sous le soleil du matin.. Pourtant, quelque chose la fit s'arrêter. Un bruit de pas. Quelqu'un approchait. Se levant prudemment, elle se mis à avancer, son ombre coulant sur le sol, silencieuse. Et, sans crier gare, poussa l'inconnu et se retrouva assise sur son ventre en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Elle n'avait pas le droit de se trouver ici. Elle aurait dut aller travailler. Et il ne fallait surtout pas que quelqu'un sache qu'elle était là.
'' Que faites vous ici ? ''
Elle l'interpella de sa voix douce et chantante, essayant de se faire la plus autoritaire possible. Piètre tentative. Échec total.
Cependant, pour une raison qui lui était totalement inconnue, à la vue du visage de l'étranger sur lequel elle avait bondi, lorsque son regard croisa enfin le sien, et lorsque ses prunelles bleus eurent tout le loisir de se perdre dans le regard doux comme la noisette de l'inconnu, elle sentit le rythme de son cœur s'accélérer. Il était si beau.. Mais il n'aurait pas dut être là. Ses joues s'embrasèrent à leur tour lorsqu'elle vit l'étranger rougir. Contrôle toi, Siloë. Inspire, expire. Lorsqu'il lui caressa la joue, elle eut l'impression qu'elle allait exploser. Avec n'importe quel autre, elle aurait griffer ou mordu.. Mais cela lui semblait si irréel.. Comme un rêve, un mirage sucré.
“ Je ... excusez-moi ... Je ... Phoe... Je m'appelle Phoenix... Puis-je connaitre votre nom, belle ... demoiselle ? ”
Elle lui sourit timidement, avant de répondre.
'' Siloë. Je m’appelle Siloë.. Enchantée, Phoenix. Et excusez moi de vous avoir sauter dessus.. ''
C'était un parcours presque sans erreurs, il ne la prendrait pas trop pour une bécasse, ainsi. Mais ce ne fut pas parce qu'elle s'excusa de lui avoir sauter dessus qu'elle se releva, totalement paralysée, figée. Emprisonnée dans ce rêve parfait.
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AUJOURD'HUI...
Je sentais la farine qui me collais aux joues. J'avais toujours été plus douée pour couper des arbres et planter des flèches dans les animaux que pour cuisiner, mais faire le pain se situait encore dans mes capacités. Je marchais sur un chemin qui m'étais bien connu, celui qui menai vers les champs de blés. Cette fois-ci, je n'y allais pas pour virevolter, non. Je voulais juste... Je voulais juste me promener. Inspirant à fond, je profitai de l'odeur des arbres et de la forêt, de la nature. Dans notre district, elle était omniprésente. Une odeur de pin et de soleil.. Pourtant, ce soir, l'air était lourd. Comme si un orage se préparai. Le ciel avait revêtit des nuages de coton blanc, qui dissimulaient presque entièrement le soleil.
Une silhouette, assez proche, trop proche, si proche. Je me figeai. Je voulais faire demi-tour, et je voulais avancer en même temps. Je voulais lui sauter au cou et le rouer de coups. Phoenix..
“ Cela faisait longtemps, Siloe ... ”
Je l'aimais. Il s'arrêta à deux mètres de moi, pourtant. Je voulais qu'il vienne et qu'il m'embrasse, qu'il me fasse danser et que mon cœur chavire à nouveau comme à chaque fois qu'il était là. Je voulais passer mes doigts dans ses cheveux bruns. Sans plus réfléchir, sans plus songer à rien, je franchissait cette distance de sécurité qu'il avait imposé et m'approchai de lui.. Le frôlant. Sans hésiter d'avantage, je me jetais dans ses bras.
'' Phoenix.. ''
De ma gorge nouée, ne sortit aucun autre son. Je ne pouvais plus rien dire. Il était parti depuis si longtemps.. Depuis six mois, exactement. Bien trop longtemps. Et jamais, pas même une seule seconde, je n'avais réussi à l'oublier. Pas même depuis que je savais..
Que je savais qu'il était un assassin. Un Pacificateur.
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Dim 9 Oct - 16:53
Siloe ... Siloe ... Pourquoi je ne peux pas te haïr ? Viens, je t'en pris, viens vers moi. Embrasse-moi, encore. Comme avant. Rien n'a changé n'est-ce pas ? J'ai mal, si mal, si tu savais combien je m'en veux. Pardonne moi. Excuse mon silence, mes mensonges, ma passion. Parce qu'à présent, tu es sans nulle doute la personne la plus dangereuse pour moi en ce monde. Parce que j'ai une mission. Je dois te détruire. Et si tu savais comme cette idée me répugne. Toi, mon ange, mon rêve. Je dois te réduire à néant et redevenir un monstre sans âme. Pardonne-moi, mon amour. Il sentit une goutte de pluie tomber sur sa joue, à la façon d'une larme. Un pleur, un sanglot, pour lui dont le coeur avait séché sous le sang et les hurlements. La larme, preuve de la tristesse d'un monstre de luxure et de sang. Les larmes du Phoenix, salvatrices. Il essuya, d'un geste brusque, cette goutte de pluie qui glaça sa peau et le fit frémir. Il avait peur, il appréhendait les hurlements, les cris, la tristesse de Siloë Firewild. Il était tétanisé, à quelques mètres d'elle, incapable du moindre geste à son écart. Il restait sans bouger, droit comme un "i", le regard rivé sur le corps frêle de la demoiselle. Elle, le regarda, et sans plus réfléchir, elle se jeta à sa suite. Il la regardait courir vers lui, comme une naufragée vers son sauveur. Elle se jeta à son cou, et il l'entoura alors de ses deux bras, la serrant contre lui, comme s'il eut voulu ne faire qu'un avec elle. Son coeur explosa, son âme s'éveilla, et il se surprit à sourire. Il se sentait reprendre vie. '' Phoenix.. '' murmura-t-elle à son oreille, de sa douce et jolie voix de jeune fille innocente. Il engouffra son visage dans le cou de la demoiselle, sous ses doux cheveux blonds et il inspira son odeur. Cette odeur qu'il aimait tant.
Il ne voulait plus bouger, et profitait de ce moment de félicité. Il la retrouvait enfin, cette amante tant adorée, comme un dieu, comme un ange. Elle était sa déesse, son rêve, son caprice en ce monde. Jamais il n'avait revendiqué quoi que ce soit comme lui appartenant, car il partait du principe que la mort l'entourait de trop près pour qu'il puisse risquer de perdre quelqu'un qui lui fut cher. Mais il n'avait rien pu faire lorsqu'il avait rencontré Siloë, pour empêcher de tomber amoureux d'elle ...
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
Il était tétanisé, incapable du moindre mouvement. Elle rougit, et sa peau prit alors une douce teinte rosâtre tout à fait exquise qu'il eut pour désir de frôler. Sa peau était chaude sous la rude paume de sa main. Il la regardait dans les yeux, et il ne put se souvenir de n'en avoir jamais vu de semblables. Deux pupilles d'un bleu lumineux, brillant sous la lumière du soleil de cette belle journée. Il eut soudainement très chaud, et une vague de désir déferla dans tout son corps, le prenant au dépourvu. Il tâchait de reprendre ses esprits et se présenta, non sans difficultés, en bégayant quelque peu. Elle lui sourit, timidement. Il la regardait, enregistrant chaque détails dans ses expressions. Lorsqu'elle se mit à sourire, sa bouche, fine, s'étendit en un large sourire et deux focettes apparurent au coin de ses yeux. Ses yeux se fermaient à demi, et elle semblait alors bien plus sexy et farouche qu'elle n'en avait l'air à première vue. Il adorait cela, et sourit en retour. Puis, elle parla, et il crut alors que son coeur allait lâcher. Sa voix, celle des anges, le rendit muet. '' Siloë. Je m’appelle Siloë.. Enchantée, Phoenix. Et excusez moi de vous avoir sauter dessus.. '' Siloë ... Aucun nom ne lui sembla plus beau que cela si, plus doux à l'oreille.
Elle s'excusa, mais ne se leva pas pour autant. Il en fut ravi, il aimait la sentir si proche de lui. Il la regardait, sans pouvoir formuler le moindre mot. Paralyser, sous le charme. Lui qui ne croyait ni à l'amour ni à la passion, si ce n'était meurtrière, était perdu. Comment pouvait-il expliquer les battements hiératiques de son corps ? La chaleur qui envahissait son corps ? Son envie irrépressible de la toucher ? De la serrer contre lui ? Il regardait chaque détails de son merveilleux visage et lorsqu'il arriva à la bouche, il resta quelques secondes. Il avait envie de l'embrasser, de gouter à ces lèvres fines et si attirantes. Elle lui semblait si belle, si fragile, qu'il rêvait de la prendre contre lui pour la protéger, pour la garder jalousement à ses côtés. Cette soudaine possessivité ne lui était pas coutume, loin de là. Il n'avait jamais été amoureux, tout du moins n'avait-il jamais eu la moindre relation exclusive. Pourquoi pense-tu à cela ? Il se trouva stupide, mais n'y pouvait rien. Il la regardait, lui sourit, et soudainement il se rendit compte qu'il s'était redressé tant et si bien qu'il n'était qu'à quelque centimètres de sa bouche, et que leurs nezs se touchaient presque. Il se tenait sur ses deux mains derrière lui. Il trembla, et déglutit. Il ne pouvait s'expliquer son comportement et ses pulsions. Lui qui d'habitude savait se contenir, était à présent surpris de ses propres agissements. “Siloë" Murmura-t-il. “Tu es toute pardonnée... Il se rendit compte qu'il l'avait tutoyée.
Il avait l'impression de la connaitre, ou tout du moins, il sentait qu'elle lui était destinée. Ce sentiment étrange ne trouvait aucune équivalence dans sa mémoire. Ce n'était pas du déjà vu , ce n'était pas un fantasme, ce n'était pas un souvenir. C'était autre chose, quelque chose de plus beau encore, de plus fort, de plus transcendant. Il avait l'impression d'être liée à elle, qu'il attendait cette rencontre depuis longtemps. Qu'il l'avait toujours attendu. Le chant des oiseaux autour de lui, le soleil qui réchauffait son visage, le regard brillant de Siloë. C'était un rêve, un magnifique rêve. Il n'avait aucun désir de se rêveiller, ou de la voir partir, ou ne serait-ce que ce lever. Il voulait rire, l'écouter parler, l'embrasser. Il voulait vivre. Commencer à vivre enfin. Oublier son passé tourmenté, ses actes de cruauté. Il voulait, pour une fois, ne plus être un pacificateur. Être un homme. N'être que Phoenix. “Me permets-tu de te tutoyer ? Je .... j'ai comme l'impression que... Que l'on se connait déjà.” Il ne sut comme l'exprimer avec plus de justesse. Il caressa sa joue encore une fois, et lui sourit. Un sourire heureux. Le premier depuis longtemps.
AUJOURD'HUI
Le sourire qu'il avait sur les lèvres n'étaient que peur et mélancolie. Tout avait changé. Cela faisait six mois qu'il ne lui avait donné aucune nouvelle, qu'il n'avait pas cherché à lui en donné. Il avait essayé de l'oublier, ou alors de ne pas trop penser à elle. Elle était dangereuse pour lui, il le savait, surtout dans cette période de trouble. Mais il était là sous les ordres du Président Snow, pour une mission spéciale. Il ne pouvait pas échouer, il n'en avait pas le droit. Alors à défaut de pouvoir confondre Siloë, il pourrait toujours l'utiliser pour atteindre les rebelles, si effectivement elle était liée à eux d'une quelconque façon que ce fut. Il répugnait à l'idée de l'utiliser. Il se dégoutait.
Il posa ses deux mains sur les hanches de la demoiselle et la recula de quelques centimètres, pour pouvoir la regarder dans les yeux. Elle était toujours aussi belle, mais lui semblait éteinte, triste. Il se mordit la lèvre inférieur et lui caressa la joue. L'orage éclata, et une pluie diluvienne déferla sur eux. Il ne bougea pas, il n'entendait pas le bruit de la pluie. Il voulut lui sourire mais en fut incapable. Il ne savait que dire, étant partagé entre son dégout et la joie de la revoir. “ Siloë... Ma chère Siloë... Tu m'as tant manquée... Pardonne moi, je t'en pries... Pardonne moi d'être parti. La pluie coulait sur son visage, il était tourmenté, triste. Il était parti, il y a six mois, un jour de brouillard, sans la réveiller. Après une dernière nuit passée dans ses bras. Sans rien dire. Il avait reçu un message la veille, une nouvelle mission dans le district onze. Dans son district. Son enfer. Alors il lui avait dit adieu, silencieusement, une dernière nuit. Et le lendemain, il avait simplement fermé la porte derrière lui, comme un songe ...
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Mer 26 Oct - 8:32
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
Comment pouvait-on être si parfait ? Siloë se mordilla la lèvre inférieure, désemparée et à la fois, euphorique. Mais comment la rencontre avec un parfait étranger, si beau soit-il, pouvait elle la mettre dans cet état ? Elle l'ignorait. Elle ignorait pourquoi son sang battait à ses tempes, pourquoi ses joues avaient pris une teinte rosée qu'on le leur trouvait jamais, elle ignorait pourquoi même son corps ne lui obéissait plus. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle voulait rester là, contre ce bel inconnu au nom maintenant dévoilé ; Phoenix. C'était beau.. C'était le nom d'un oiseau éternel, d'un oiseau de flamme qui guérissait les blessures d'une larme et don le chant apaisait les âmes égarées.
“Siloë.. Tu es toute pardonnée...”
Les joues de la demoiselle s'empourprèrent d’avantages. Elle devait ressembler à une adolescente enamourée du bel Apollon qui se baladait sur ses terres, pleine d'espoir et d'hormones. Pourtant, il ne semblait pas la trouver ridicule. Ou tout du moins, il ne le montrait pas. Elle frémit doucement lorsqu'il caressa à nouveau sa joue, de sa main forte et rassurante. L'embrasser, oui. Voilà ce qu'elle désirait ardemment, et sans même le connaître.
“Me permets-tu de te tutoyer ? Je .... j'ai comme l'impression que... Que l'on se connait déjà.”
Siloë eut un petit rire, puis lui sourit timidement, avant de répondre à son tour, en murmurant presque, à son oreille ;
'' C'est étrange, mais.. Je ressent la même chose. ''
Elle aurait voulu que le temps se fige, et grave éternellement dans la roche cet instant magique. Plus rien n'avait d'importance, si ce n'était lui, ses yeux noisettes, sa manière de parler et d'être si beau, d'être là, contre elle.
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AUJOURD'HUI...
Je me précipitai dans ses bras, s'appuyant contre son torse. Sa chaleur humaine, sa présence, tout chez lui me rassurais. Dans ses bras, je me se sentais invulnérable. Une guerre aurait put éclater à côté de nous que je n'aurais pas eut peur, et ce, seulement par sa présence, à lui. A Phoenix. A mon Phoenix. Je me sentis revivre lorsqu'il posa sa tête contre mon cou. Il était là, de nouveau. Il était revenu. Nos souffles entremêlés me le prouvaient, me le rappelaient.
L'orage éclata, la pluie tombant, venant bien vite transpercer mes vêtements de lin et de coton pour les imbiber de pluie. Je ne put réprimer un frisson sous l'effet du froid, et d'autres choses encore, tandis que des éclairs déchiraient les cieux, les illuminant de temps à autre. Et pourtant, je n'entendais même pas l'orage. Je l'entendais seulement lui, ne voulait rien voir d'autre que lui.
Il me pris dans ses bras, me recula doucement, et j’eus tout le loisir de plonger à nouveau mes yeux dans les siens. Noisettes. Ils me semblaient les plus beaux du monde. Et pourtant, il me semblaient triste. Son visage était grave, et j’eus la crainte qu'il ne m'aime plus. Que tout soit fini.
“ Siloë... Ma chère Siloë... Tu m'as tant manquée... Pardonne moi, je t'en pries... Pardonne moi d'être parti.
Mes craintes furent balayer par ces simples mots. Il avait un trop grand pouvoir sur moi.. Il pouvait contrôler mes émotions. Et quelque part, ce pouvoir, c'était moi qui le lui avait donné.
'' Je devrais t'en vouloir, mais je ne peux pas. Tu comprend ? Je ne peux pas. Je t'aime ''
Je murmurai ces derniers mots à son oreille. Plus rien n'existait, hormis nous. Je ne pouvait pas le haïr, je n'en avais même pas le pouvoir. Le fait qu'il soit un pacificateur, qu'il m'ait abandonnée.. Ce n'était rien.
Parce qu'il était revenu.
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Jeu 27 Oct - 21:00
Autour d'eux les éléments se déchainés. La pluie tombait dru sur leurs corps entrelacés, et les éclairs successifs éclairés leurs visages trempaient de pluie et de larmes d'une lumière éclatante, qui faisaient briller les gouttes sur leurs peaux meurtries. L'image était de toute beauté, donnant l'impression d'être sortie d'un roman photo, ou d'une poésie ancienne. C'était une scène d'amour perdu et éperdu, d'une passion déchirante et impossible. C'était l'histoire d'une passion meurtrière qui risquait à tout moment de les rendre fou tous les deux. Qui déjà avait commencé à les rendre dépendant de ces regards, de ces voix, de ces paroles, de ces douceurs qu'ils s'échangeaient. Les amants se retrouvaient enfin. Ces ennemis s'aimant, et se haïssant sans le savoir. Ils étaient condamnés, tous les deux. Il était un tueur, à la botte du gouvernement, chargé de faire régner l'ordre dans la société injuste dans laquelle il était une figure terrifiante et cruelle. C'était un tueur, un meurtrier, froid et calculateur. Sa plus grande mission était d'assassiner, de réduire à néant la principale ennemie de son président : la rébellion. Elle, c'était une habitante comme une autre, dans un district moins pauvre que les autres. Elle était belle, charmante, froide et sans nulle doute faite pour lui. Mais elle faisait partie de cette rébellion qu'il devait anéantir. Mais elle était l'ennemi du gouvernement. Sa mission, à présent, c'était de la tuer elle, et pourtant, alors qu'elle se retrouvait dans ses bras, Phoenix se rendit compte combien tout cela était absurde. Il était incapable de lui faire le moindre mal.
Comment avait-il pu oublier, ou ne serait-ce que se convaincre qu'il pouvait l'oublier ? Son corps entier répondait à son contact. Son corps entier l'entoura dans la protection de ses bras forts et musclés. Ces bras qui avaient tués tant d'innocents, frôlaient avec douceur la personne la plus chère à son coeur. Elle était son âme soeur, vibrante pour son âme. Jamais il n'avait ressenti de telles émotions en serrant une femme dans ses bras. Certes il en aimait d'autres, comme Aileen par exemple, mais c'était un autre amour, violent, mais aucunement meurtrier. Il savait, alors qu'il tenait Siloë contre lui, qu'il pouvait mourir pour elle. Pour son sourire, pour son parfum, pour le son de sa voix, pour son bonheur, tout ce qui l'avait rendu fou au premier regard.
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
'' C'est étrange, mais.. Je ressent la même chose. '' Il ne put se contenir plus longtemps, et bien que cela pu paraitre étrange, à cet instant il ne lui restait plus d'autres alternatives. Il lui sourit, un sourire ravie, heureux. Le sourire d'un enfant qui avait enfin retrouver la lumière après un trop moment passé à l'ombre, dans un monde où tout lui semblait froid et mort. Il se sentait renaitre, un se sentait vivant. La lumière n'était pas crue, elle ne l'aveuglait pas, elle était douce et chaleureuse. Elle lui donnait l'envie de rire, de courir, de vivre enfin, comme un homme. Un véritable être humain, pas uniquement comme un machine à la botte de Snow. Il voulait, pour une fois, faire quelque chose pour lui, pour son bon plaisir, pour son corps, pour son âme appauvri et frêle. Il voulait redevenir fort. Il voulait se sentir fort, valeureux, ne plus se cacher derrière une arme. Il voulait être un homme, prendre un risque, un vrai. Il ne savait plus quoi dire, les mots lui semblait bien inutile à cet instant précis, alors il fit la seule chose qu'il désirait plus ardemment encore que lui parler, que découvrit qui elle était.
Il posa une main sur sa joue et la frôla. Sa peau était chaude sous la sienne, gelée, froide, morte. Il posa sa paume sur la joue de la jeune fille, et un courant électrique lui fit perdre le peu de souffle qui lui restait. Son coeur perdit la cadence et s'emballa rapidement. Le monde lui sembla empli de couleurs multiples, et la lumière autour de lui était si vivace qu'il crut un court instant être mort de bonheur. Sa main quitta la joue de la jeune fille et s'avança dans les longs cheveux blonds et doux. Des cheveux de paille, doux, qui entourèrent les doigts rugueux de sa main, comme de l'eau, le caressant. Il déglutit, apeuré, angoissé, et profondément heureux. Il leva le visage vers elle, encore un peu plus, et leurs souffles se mélangèrent. Encore un centimètre et je ... Il eut très chaud, son corps entier se tendit, et ses lèvres rencontrèrent celle de Siloë.
Son monde explosa. Son coeur battait si vite qu'il eut l'impression qu'il quittait son corps. Son âme retrouva sa chaleur, sa vivacité. Il avait envie de la faire danser, de la garder à jamais dans ses bras, de la voir sourire et rire. Il avait envie de la rendre heureuse, et il espérant qu'à cet instant elle fut aussi heureuse que lui. C'était étonnant, il ressentait tant de chose à ce moment précis qu'il aurait été incapable de dire ce que c'était. De l'excitation, de la joie, du bonheur, de la peur, de la haine, du chagrin, de la déception, un infime sentiment de perfection. Tout en lui battait, s'enflammait, le rendait fou. Sa bouche jouait avec celle de Siloë, sa langue caressait l'entrée de ses lèvres. Sous les paupières closes de Phoenix se jouait un festival de couleurs dont il ne soupçonnait pas même l'existence. De nouvelles couleurs, un nouveau sentiment. Mais il eut peur, sans pouvoir se l'expliquer. La rapidité de toutes ses sensations le terrifiaient.
Il se recula soudainement. Tout cela n'avait sans doute durait que de courtes secondes.... Une éternité. “ Navré... Désolé... Je... Je n'aurai pas du... c'est très incorrect de ma part. Excuse moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris ... c'était... Désolée.” Il se sentait rougir. Il tâchait d'échapper au regard de la demoiselle, fuyant ses pupilles qui risquaient de le rendre fou.
AUJOURD'HUI...
Il aurait pu mourir. Il se sentait si mal. De l'avoir laissée, de lui mentir, de devoir la surveiller, de peut-être être obligé de la vendre au Capitole, de peut-être devoir la tuer. Il s'en trouvait incapable. A cet instant il eut l'envie de tout lui dire. C'était simple pourtant, il aurait fallu de la regarder dans les yeux, d'inspirer profondément de prononcer quelques : Siloë, je t'ai menti. Je ne suis pas quelqu'un de gentil. Je suis un meurtrier, un assassin. Je suis pacificateur. J'ai tué des centaines de gens, surtout des rebelles, et aujourd'hui ma mission et de te confondre, de prouver que tu es notre ennemie, et de te tuer si tel est le cas. Alors vas t'en parce que je suis incapable de te faire le moindre mal. Abruti. Cela ne marchera pas. Elle ne le laissera pas partir, et alors il devra sans doute abattre, et se tuer ensuite. Fatalement. Pathétique... Cependant, il ne pouvait pas simplement garder le silence. Il sentait le poids de la culpabilité le rendre fou.
“ Je devrais t'en vouloir, mais je ne peux pas. Tu comprend ? Je ne peux pas. Je t'aime '' Il l'embrassa. Un baiser volé, léger, violent, court. Il écrasa sa bouche sur celle de la jeune fille, coupa son souffle, et profita de son parfum, de la sensation de sa peau contre la sienne. Il se rendit fou. Mais cela ne dura qu'un temps. Il ne devait pas craquer. Il serait capable de tout quitter pour elle. De laisser ses armes, de rejoindre les rebelles. Pour elle. Si elle le lui demandait. Mais il ne voulait pas décevoir Aileen. Mais il ne voulait pas risquer de ne plus revoir Domino, ou Kamaria. Il se sentait tirailler. Il avait peur, infiniment peur. “ Je t'aime. Je suis si désolé que cela ne rende pas les choses plus faciles. ” L'amour facile, simple, calme, était ennuyeux. Phoenix et Siloë avaient été emprisonnés dans un amour violent, et voué à l'échec et à la mort. Dommage, eux qui s'aimaient tant.
Il la serra contre lui, la protégeant de ce monde. Incapable pourtant de la protéger du pire danger qu'il soit : lui. “ Je suis si heureux de te retrouver enfin. Mais j'aimerais tant que tu m'en veuille, que tu hurle après. Cela rendrait les choses plus faciles... Siloë... Je...” Il était incapable de lui dire. Il ne pouvait pas aussi cruellement la condamner.
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Ven 18 Nov - 23:09
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
Le sourire de Phoenix fit l'effet d'une bourrasque aux sentiments emmêlés de Siloë, son cœur s'emballant un peu plus, son sourire se faisant béat, heureux. C'était stupide. Ce n'était que la Siloë d'avant, qui était heureuse pour tout et pour n'importe quoi. Ce dont elle était persuadée, c'est que cette Siloë là, naïve et trop accrochée à ses rêves, était partie. En même temps que Miléna. Et elle, qui pensait avoir mûrit, ne plus être une gamine mais une femme.. Se retrouvait là, dans cette position si embarrassante et amusante à la fois, les joues rougies non pas par le vent ou par le froid mais par une bien autre chose, plus subtile et plus douce. L'amour ? Possible. L'attirance, en tout cas, était certaines. Elle n'aurait sut dire si c'était ce regard doux et mystérieux à la fois, le fait qu'elle ignorait tout de lui, ou encore qu'il semblait si heureux de la voir alors qu'elle ne le connaissait pas, qui la rendait folle. Et pourtant, le souffle court, elle perdait ses moyens. La main rassurante de ce qui n'était qu'une simple connaissance d'un instant s'aventura dans ses cheveux, doucement. Elle aurait voulu faire de même. Le palper, le toucher.. Se rendre compte de la réalité de cette personne venue de nul part. Doucement, innocemment, presque sans qu'elle s'en rende compte, son visage s'approcha de celui de Phoenix. Comme aimanté. Comme un papillon attiré par une douce lumière rassurante.
Lorsqu'elle pris enfin conscience de la proximité qu'elle avait avec lui, ses yeux s'écarquillèrent quelques peu, comme ceux d'une biche effarouchée. Elle le vit s'approcher un peu plus, ferma brièvement les yeux, et implosa. Le toucher de ses lèvres contre les siennes, comme un oiseau éphémère venue un instant s'approprier quelque chose auquel il n'aurait peut être pas eut le droit. Elle s'en moquait. Elle aurait voulu que cet instant dure une éternité. Quelques secondes, et pourtant..
Si ses joues étaient légèrement rosée au paravent, ce n'était rien à côté de la teinte cramoisie qu'elles avaient du prendre maintenant. Son souffle était court, elle n'en revenait encore pas. Un parfait inconnu qui venait de l'embrassé. Cela aurait été un tout autre homme, elle l'aurait giflé. Mais ce n'était pas quelqu'un d'autre. Ce sourire, ces yeux, cette manière d'être.. Tout cela était unique. Son regard lui échappait, comme de l'eau qu'elle essayait de prendre entre ses mains mais qui sans cesse s'en écoulait.
“ Navré... Désolé... Je... Je n'aurai pas du... c'est très incorrect de ma part. Excuse moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris ... c'était... Désolée.”
Incorrect ? Elle l'était, oui. Cet acte l'était. Il l'était sans doute. Mais quelle importance ? Elle aurait voulu l'embrasser encore et encore. Sa gorge était sèche, mais elle put néanmoins lui souffler ;
'' Tais toi. ''
Et de nouveau, sans réfléchir, elle plaqua ses lèvres contre les siennes. L'écrasant peut être. Et tant pis si elle ressemblait alors à une sauvage. Dans un monde de sauvage, qu'importe d'être celui qui l'était le plus ? Elle entrouvrit légèrement la bouche, essayant cette fois de faire durer un peu plus longtemps cette escapade au pays des rêves.. Car qu'est-ce que cela pouvait être, sinon un rêve ?
____________
AUJOURD'HUI...
Le temps semblait se déchaîner contre nous. Il avait des raisons. J'avais toujours raté des choses dans ma vie. J'avais échoué à garder Miléna auprès de moi. J'avais échoué à la retrouver. Échoué à admettre qu'elle était morte. Échoué à essayer de le haïr, lui. La seule chose pour laquelle je n'ai pas échoué pour l'instant, c'est survivre. Je ne pouvais pas lui mentir. Les mots franchirent mes lèvres, et je n'eut pas le temps de reprendre ma respiration qu'il m'embrassa. Et comme la première fois, j'explosai. Il avait ce pouvoir de me rendre folle. Je l'aimais à en mourir.
“ Je t'aime. Je suis si désolé que cela ne rende pas les choses plus faciles. ”
Je replongeai mes yeux dans les siens, reprenant doucement mon souffle. J'aurai voulu hurler, comme une gamine capricieuse en colère, que le monde était injuste. Mais il l'était. Je n'avais pas le droit de l'aimer. Je n'avais pas le droit d'aimer un pacificateur. Je n'étais pas née au capitole, on m'avait fait fille du district de l'agriculture. Mais je voulais envoyé valser ces règles stupides imposées par un fou. Je voulais tout oublier, si ce n'était lui. Oublier les mensonges du présidents et ceux de mes parents, oublier le braconnage, oublier les rebelles. Tout oublier.
'' C'est moi qui suis désolée. Tout aurait été plus facile si je ne t'avais jamais sauté dessus. ''
Peut être que tu m'aurais tuée.. Mais nous n'en serions pas là. C'était la pure vérité. Mais qu'est-ce qu'elle faisait mal... Et pourtant, je ne pouvais pas supporté de m'imaginer oubliant tout ce que je savais sur lui. C'est à dire pas grand chose, et pourtant tout à la fois. Le contact de ses bras autour de moi m'enflammait tout entière, me réchauffait le cœur. J'en oubliais pluie, orage et tempête. Je l'aimai.
“ Je suis si heureux de te retrouver enfin. Mais j'aimerais tant que tu m'en veuille, que tu hurle après. Cela rendrait les choses plus faciles... Siloë... Je...”
J'eus peur. De ce qu'il voulait me dire et m'avouer. Dans un élan de désespoir, je l'embrassai de nouveau, doucement, longtemps. Je ne voulais pas qu'il parle de peur de voir mon cœur, mon âme et ma conscience déchirés. Je ne voulais pas qu'il parte. Je voulais resté auprès de lui. Même si c'était un désir fou, improbable. Aussi fou que moi, sans doute.
Tais-toi donc comme au premier jour.
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Sam 26 Nov - 15:10
“FELL IN LOVE WITH A GIRL."
c'te chanson c'est de la bombe !!
L'amour est une chose étrange, qui ne se commande pas par la raison et la modestie. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut simplement laisser se perdre dans un souvenir vague. Ce n'est pas une de ces épreuves que la vie place sur notre chemin et qui nous rend plus fort. Bien au contraire : personne ne saurait sortir indemne d'une histoire d'amour. Ce sentiment d'un pureté inimaginable, enferme les êtres dans un carroie d'espérance et de jouissance. Étreint par de telles sentiments, aucun être ne saurait oublier la réalité affligeante qui s'ouvre alors face à lui : l'humanité, la plus pure, était à portée de tous. Ainsi, il n'était pas permis aux Pacificateurs de tomber amoureux, de s'enfermer dans cette humanité. L'humanité leur était interdite pas Snow, par ses commandements, et par leur mission entre autre : tuer leurs semblables. Phoenix avait déjà tué des femmes mariés, des époux infidèles, des amants éperdus. Cependant, lorsqu'il était en mission, il tâchait de laisser de côté tout ce qui pourrait constituer un semblant de sentiment humain en lui. Il laisser de côté son passé, et ses amours perdus. Son amour, cet être qui lui était si cher. Siloë... Il la retrouvait à présent, alors qu'il aurait probablement préféré ne jamais plus la revoir. La garder dans une partie fermée de sa mémoire, pour le jour de sa mort, se souvenir une dernière fois de son sourire, de l'odeur de sa beau, de leur amour maudit. Car c'était un fait, ils ne pouvaient s'aimer. Ils n'en avaient pas le droit, et cela risquait fort bien de les perdre tous les deux.
Mais comme il le savait, l'amour ne se commandait pas. Pourtant, il avait bon espoir de ne plus être son esclave éperdu lorsqu'il s'éloignerait d'elle. Loin de son regard brillant et de son corps si sublime, il pouvait redevenir maitre de ses émotions, redevenir un simple tuer. Car il ne devait pas être autre chose. L'amour qu'il avait pour Siloë ne devait pas exister, il se devait de le cacher. Il devait le cacher au monde, et probablement à elle aussi, car si elle faisait parti des rebelles, et si elle leur disait ce qui les liait... alors il risquait d'être perdu pour de bon, dans le néant infini de la mort. Si une telle chose venait à arriver il savait cependant qu'il pourrait avoir un lot de consolation : il lui sera permis de la détester tout à fait. Car là était le problème de cette passion qui le dévorait. Certes il était amoureux d'elle, irraisonnablement, mais il la détestait aussi pour lui faire perdre la raison. Avec elle il ne savait plus qui il était, et cela lui était insupportable. Il était un être de raison. Il ne devait pas être soumis à ses pulsions et ses envies. Malheureusement c'était déjà trop tard pour lui, à cet instant précis il sut qu'il n'aurait pas la force de la quitter. Il ne le désirait pas, bien que ce fut inévitable. Il devait mettre un terme à tout cela. Il devait désenchanter cette amour maudit et idéalisé. Il devait lui dire la vérité ....
Mais il était si dure de lui en vouloir, de se rabaisser à la blesser en ce lieu. Certes la pluie et le vent se déchainaient autour d'eux, et le paysage chaotique n'avait plus la même apparence que la première fois qu'il s'était rendu sur ces terres du district sept. Cependant, c'était bien ici, entre les champs de blé, qu'il l'avait rencontrée pour la première fois. C'était bien ici qu'elle lui avait volé son coeur, qu'elle l'avait fait sienne, sans qu'il ne fasse rien pour l'en empêcher. Parfois il se disait que tout aurait pu être différent, s'il avait eu la force de se refuser à elle, mais son sourire l'avait fait fondre ...
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
Il n'était pas habitué à se laisser aller à ses envies soudaine ainsi. Il l'avait pourtant embrassé car son désir était beaucoup trop grand pour qu'il le repousse. Il se sentait rajeunir, redevenir un adolescent perdu. Il n'avait pas connu l'amour adolescent, il avait perdu son adolescence dans les rues insalubres du district onze. Il ne voulait pas se souvenir de cette partie de sa vie maintenant, pas alors qu'il goutait enfin à cette frénésie. Il avait déjà aimé, certes, et son être appartenait à son mentor et amante. Cependant, la relation qu'il entretenait à distance avec Aileen était discrète et surtout elle n'était pas exclusive. Il avait assez d'amour en lui, à donner enfin, pour pouvoir offrir son coeur à cette douce demoiselle qu'il rencontrait. Offrir son coeur... voila qu'il pensait à présent comme tous les enfants naïfs des districts qui espéraient encore à un monde meilleur. Mais il n'était pas un être naïf et innocent, il avait tué bon nombre d'homme et de femmes déjà. Il ne devrait pas même s'autoriser un tel sentiment de félicité. Mais il se perdit dans le regard bleu océan de Siloë et il oublia le monde qui l'entourait.
Il s'excusa pour son geste, bien qu'il fut incapable de s'en vouloir. Il trouvait cependant cela fort déplacé, et il ne s'autorisait pas ce genre de chose en général. Phoenix n'était pas un homme à femmes. Pas qu'il ne les aimait pas, mais très peu avaient le droit à son regard d'homme. En général il les regardait comme un prédateur. Il n'aimait pas facilement, mais lorsqu'il aimait c'était le plus fervent des amants. Il vendait son âme et son corps à l'amour sans plus de raison qu'il n'en avait eu d'embrasser cette inconnue. Pourtant, il avait l'impression de la connaitre, comme s'il l'avait attendue, comme si son corps allongée sur le sien, était fait pour la chaleur de ses bras. Quelle sensation étrange ... et si inattendue ! Bien qu'il adorait cela. '' Tais toi. '' Elle l'embrassa de nouveau, avec plus de force, et il se perdit complètement dans cette étreinte.
Elle lui permit d'accéder à la chaleur de sa bouche, et il se fit un plaisir de prolonger le plaisir en caressant sa langue de la sienne, dans une danse sensuelle. Son coeur battait fortement dans son poitrine, il avait chaud, et il perdait le sens des réalités. Ses bras entourèrent le corps de Siloë, se perdant dans la douceur de ses cheveux, découvrant les courbes de son corps... Soudainement cependant, il la repoussa. D'un bond, il s'accroupit, se cachant derrière les tiges immenses du blé. Une voix, au loin, semblait appeler "Siloë" avec insistance. Alors, pour la première fois depuis qu'il était Pacificateur, Phoenix eut le désir de désobéir aux règles. Il se tourna vers Siloë, un sourcil levé, un sourire enfant sur les lèvres : “Que dirais-tu de .... disparaitre dans un coin plus tranquille ?” Lui proposa-t-il avec un air espiègle et entendu. Il ne voulait pas la voir partir. Il venait à peine de la trouver ...
AUJOURD'HUI ...
Les retrouvailles étaient plus difficiles que de la quitter. Lorsqu'il était parti, sans rien lui dire, il lui avait suffit de ne pas se retourner, d'oublier ce qu'il s'était passé, ou tout du moins d'y penser le moins souvent possible, et le temps du trajet entre le district sept et le onze, il avait pu se reforger une attitude monstrueuse, un masque d'impassibilité. Il était simplement redevenu un pacificateur. Ce soir-là, il avait eut une mission à remplir à la demande du Capitole. Une bande de rebelles caché dans le district neuf. Il avait tué cinq personnes. Trois hommes. Deux femmes. Sa nuit fut alors empli de cauchemars...
'' C'est moi qui suis désolée. Tout aurait été plus facile si je ne t'avais jamais sauté dessus. '' Il se mordit la lèvre inférieure. Qu'il était douloureux de l'entendre parler ainsi, alors que sans doute ils n'auraient jamais connu le plaisir d'être ensemble si elle ne lui avait pas "sauté dessus" ce jour-là. Malgré tout, est-ce que ces quelques jours de plaisir valait de coup de la voir souffrir aujourd'hui ? Phoenix n'en était absolument pas sur. Il pensait au contraire, qu'il n'aurait jamais du se rendre dans ce district ce jour-là, qu'il aurait mieux valu qu'il ne la voit jamais. Alors peut-être serait-elle tombée amoureuse de quelqu'un d'autre. Alors peut-être ne serait-elle pas là aujourd'hui, à se tourmenter pour lui. Pour lui qu'est-ce que cela aurait changé ? Il tuerait sans doute avec plus de facilité encore. Il serait moins humain. Il aurait oublié son humanité à force de n'être aimé de personne qui soit encore parfaitement pure. Alors, il prit la décision, ultime, de tout lui dire. D'essayer du moins. Il voulait qu'elle le déteste. Il était là pour la confondre, pour la vendre au Capitole s'il apprenait qu'elle faisait parti des rebelles... Il allait remplir sa mission. Il y était contraint par son métier.
Il essaya une première fois de lui dire, commençant une phrase sans réussir à la terminer. Le regard qu'elle lui lança alors lui déchira le corps. Elle ne voulait pas l'entendre, elle ne voulait pas l'écouter. Elle voulait simplement profiter de ces retrouvailles.... Comment pourrais-je la tuer après cela ... ? Il ne le pourrait pas, certes... C'était déjà trop tard pour cela. Elle avait peur, lui aussi. Il en avait assez d'avoir peur, toujours, de cette humanité qui le rendait faible. Elle tâchait de le faire taire par son regard implorant. Mais il ne put s'y résoudre. Il regarda le sol, ferma les yeux, et respira trois fois. Il faisait cela tous les matins avant de partir de chez lui. Avant de revêtir son masque de cruauté, de tueur. Il releva le regard et toute trace d'amour avait disparu. Il était dur comme la pierre mais son coeur se déchira. “ Je ne reste pas. Je ne suis pas venu ici pour te voir, mais pour le travail. ” Sa voix était rude, forte. Il ne put cependant se résoudre à lui dire ces simples mots : je suis un Pacificateur. Et je suis venue pour te tuer.
Dernière édition par J. Phoenix Lewis le Dim 1 Jan - 16:56, édité 1 fois
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Dim 27 Nov - 12:06
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
Elle avait manqué d'exploser lorsqu'il avait posé ses lèvres contre les siennes, la transportant immédiatement au pays des rêves. Son cœur manqua deux battements lorsqu'il se recula, et il lui arracha un sourire lorsqu'il s'excusa. En cet instant, une guerre aurait put éclater à côté d'eux qu'elle ne s'en serait pas rendue compte, trop perdue dans la contemplation de ce parfait inconnu qui était venu, comme un mirage, pour balayer ses sentiments et prendre possession de son cœur. Le souffle court, elle murmura ;
'' Tais-toi. ''
Et l'embrassa de nouveau. Elle entrouvrit sa bouche, cherchant la proximité de sa langue. Elle ferma les yeux lorsqu'elle put enfin rentrer en contact avec lui, caresser sa langue avec la sienne. Son souffle était court, elle en perdait la raison. Comment pouvait-il posséder un tel pouvoir sur elle ? Elle l'ignorait, elle ne voulait pas savoir. Elle ne voulait pas que ce baiser s'arrête un jour. Pourtant, soudainement, elle se sentit repoussée en arrière avec force, et un sentiment de frustration l'envahit. Elle sonda le regard noisette de Phoenix, et eut un petit sourire lorsqu'il dit ;
“Que dirais-tu de .... disparaitre dans un coin plus tranquille ?”
La force des sentiments qui l'envahirent alors comptaient plus que n'importe quoi. Son souffle était encore court, tandis qu'elle était assise par terre, ses jambes repliées en dessous d'elle. Une foule de désirs pré-occupaient son cerveau, prenaient la place sur la raison, sur la peur, sur la haine. Elle le voulait, pour lui. Et elle ne voulait pas qu'il parte, qu'il s'en aille comme il était venu. Reprenant son souffle, elle dit ;
'' Je ne demande pas mieux. ''
Elle lui fit un clin d’œil, puis éclata de rire. D'un rire léger comme les ailes de papillons. Elle ne voyait que lui, entièrement hypnotisée par cet être qui, en moins de temps que quiconque auparavant, venait de chambouler sa vie. Le vent soufflait doucement dans le champ de blé, derrière eux. Comme un appel. Un appel vers le bonheur.
____________
AUJOURD'HUI...
Le vent sifflait dans mes oreilles, me vrillait les tympans. L'atmosphère était électrique. J'étais trempée jusqu'aux os par la pluie, par les ténèbres. Je me rappelai de son départ, il y a neuf moi. Il s'était évanoui dans la nuit, comme une ombre. Et je ne l'avais pas revu. Chaque jour, j'avais attendu qu'il revienne. Mais il ne venait pas. Je me demandai si j'avais rêvé, si j'étais devenu folle. Et chaque jour, mon cœur se serrait d'avantage. Je n'arrivai pas à l'oublier. Lui, son regard si troublant, sa manière d'apparaître un jour et de disparaître le lendemain. Je serrai les poings. Je ne voulais pas le voir s'excuser, je ne le supportai pas. Tout était de ma faute. Peut être qu'il souffrait de m'avoir vue, qu'il aurait préféré me trouver en plein délit. Pour me tuer. Alors, cela aurait été bien plus facile, peut être. Il aurait continué sa vie de pacificateur. Et moi.. Je n'aurai pas été la source de ses problèmes. Mais imaginer maintenant ma vie sans cette rencontre m'était impossible. Sans que je sache pourquoi, à cause de quoi, ni comment, il était intervenu et avait tout chamboulé. Il commença une phrase. Et j'avais peur, peur. Qu'il soit venu me dire qu'il partait, qu'il ne reviendrait plus. Qu'il fallait tout effacer et repartir à zéro. Car je ne pouvais pas, cela m'était tout bonnement insupportable. Je l'embrassai avec force, me coupant le souffle, écrasant l'air de mes poumons et le coupant en plein milieu de sa phrase. Tais-toi, par pitié.
Je relâchai cette étreinte, doucement. Il repris son souffle, fixa ses yeux sur le sol. Lorsqu'il releva la tête, je ne le reconnaissais pas. Il semblait dénué de tout sentiment. Cela me déchira le cœur, instantanément. Je voulais qu'il me prenne dans ses bras, et qu'il me dise que ce n'était rien, que tout allait bien. Que nous allions partir très loin, tout les deux, seuls. Sans rebelles, capitoles et pacificateurs. Je voulais tout oublier. Soudainement, sans que je ne puisse rien n'y faire, les larmes jaillirent de mes yeux. Silencieusement. Aucun éclat, aucun sanglot. Elle me brûlaient les joues, se mêlaient à la pluie glaciale. Il se mit à parler, d'une voix dure que je ne lui connaissais pas. Je reculai d'un pas.
“ Je ne reste pas. Je ne suis pas venu ici pour te voir, mais pour le travail. ”
Mon cerveau me hurlait de partir, mon cœur voulait rester, et mon propre corps ne savait pas à qui il devait obéir. La raison pris le dessus, et je me détournai de lui doucement, peinée. J'étais pourtant incapable de faire un pas de plus qui m'éloignerait encore de lui. Je ne pouvais pas le laisser partir une nouvelle fois, je deviendrais folle.
'' Je me moque que tu sois venue pour le travail ou pour moi, Phoenix. Je t'aime. Tu comprend ? ''
Ma voix se voulait forte, mais pourtant, elle trembla sur les dernières notes, avant de se briser. J'étais comme une gamine impuissante. J'aurai du partir, je le savais. Cela aurait été mieux pour lui. Mais rien que de me détourner m'avait briser le cœur. Faire un pas de plus m'aurait tuée. Et je ne voulais pas mourir. Ou alors, s'il ne m'aimait plus, qu'il m'achève. Car je ne pouvais pas continuer comme ça. J'étais tellement pathétique.
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Jeu 22 Déc - 18:43
“ This is the end "
pleure à présent, tu n'as plus que cela *lalala*
Il aurait pu tout oublier dans l'instant présent. Qui il était, qui elle était, sa mission, et surtout leurs histoires. Lorsqu'il était avec elle le danger se trouvait là. Il ne pouvait pas s'empêcher de se perdre dans son regard. Et pourtant il le devait. Cette histoire devait prendre fin ce soir. Il était venu pour la confondre, pour la vendre au Capitole si jamais il trouvait des preuves accablantes prouvant de son appartenance aux rebelles. Mais alors qu'il la regardait, pleurer ainsi dans ses bras, lui promettant tout l'amour dont elle était capable, il compris qu'il l'avait déjà détruite. Il n'aurait jamais dû se laisser aller à l'embrasser, et plus encore, il y a des années de cela. Déjà il aurait dû savoir que les conséquences de tels actes seraient défavorables pour eux. Mortels. Aujourd'hui il était dans l'obligation de lui asséner le coup fatal, celui qui devait l'envoyer périr pour l'éternité dans un amour impossible. Car c'était bien là l'origine de tout ceci. Ils ne pouvaient pas s'aimer. Certes ces sentiments ne se commandaient pas, mais Phoenix avait pris sa décision quelques semaines auparavant. Il n'appartenait plus à Siloë aux yeux de Dieu, ou des puissances supérieures. Il avait offert sa vie et son âme à une autre, et il ne regrettait nullement ce choix.
Mais sous le regard bleu de la douce Siloë il en venait presque à oublier les promesses d'éternité qu'il avait faite à Aileen en lui demandant de l'épouser. Il s'en voulait pour cela. Et c'est ainsi qu'il prit la décision de fermer son coeur à la jeune habitante du district sept. Siloë en mourrait sans doute, mais peut être Phoenix réussirait-il à lui montrer qu'il n'était pas fait pour elle, et que son bonheur à lui se trouvait dans les bras de la futur Madame Lewis. Cependant, il sentait que le moment n'était pas le plus propice. Elle se rattachait à lui, elle l'appelait à elle. Il essaya de lui montrer un visage plus dur, plus froid. Le visage du pacificateur qui lui avait caché jusqu'à présent. Il devait lui dire qui il était. Mais il doutait que cela suffirait à calmer ses ardeurs. Il savait comment la détruire. Il quitta son regard un instant et regarda par delà le champs de blé, un grand arbre, dont le tronc blanc se découpait sur le paysage apocalyptique qui les entouraient. Il se souvenait de leurs rires. Il se souvenait de ses soupirs. De leur rêve. Un simple rêve, un songe, une nuit d'été...
NEUF MOIS AUPARAVANT
Elle consentit à le suivre, alors que dans un souffle roc il lui proposa d'aller dans un autre lieux pour profiter d'un instant plus intime ensemble. '' Je ne demande pas mieux. '' Il ria comme un enfant, lui prit la main et l'emmena à sa suite, courant, cachés parmi les épis de blé immense. Il lui fit signe de ne pas faire de bruit, mais avait lui-même du mal à se contenir. Tout cela était fou, impulsif, et ne lui ressemblait pas vraiment. Il s'apprêtait à confondre une fille qu'il connaissait à peine, mais le désir qu'il avait pour elle était bien présent. Elle était belle. Elle n'était pas repoussante comme la majorité des habitants des districts à ses yeux. Elle avait de magnifique cheveux blonds, un regard de fou, et des lèvres très attirantes. Il était sans doute devenu fou, mais cette folie le rendait joyeux. Que risquait-il pour un petit moment de délire ?
Ils arrivèrent un peu plus loin, caché prêt d'un arbre au tronc blanc. Un immense chêne au milieu des cultures de blé. Personne ne viendrait jusque là. Phoenix se tourna vers Siloë et pendant un instant il se perdit dans son regard. Il lui sourit, et l'entourant de ses bras forts, il la coinça contre le tronc. Il le pencha sur elle et l'embrassa plus calmement, avec mesure. Il prenait son temps pour la gouter. Ses mains commencèrent à découvrir son corps, la déshabillant doucement, attendant toujours un geste de sa part prouvant qu'elle consentait à s'offrir à lui. Il ne voulait surtout pas l'obliger à quoi que ce soit. Il voulait qu'elle goute à cet instant comme lui. Mais elle y consentait et cela le rendait content. Il était comme un adolescent lors de sa première fois. Excitée, mais hésitant. Il ne comprenait pas pourquoi. Ce n'était pas la première fois. Mais celle-là semblait importante, plus que d'habitude.
Il leva le regard vers Siloë, et avec des gestes doux il la fit s'allonger sur un duvet de feuilles, d'herbes et de fleurs, et se mit sur elle. Sans la quitter son regard, il la caressa plus intimement, et l'embrassa, scellant ainsi la promesse d'un rêve inoubliable.
AUJOURD'HUI
Il devait faire quelque chose pour qu'elle consente à le laisser, à le haïr. Il aurait dû partir, ne jamais accepter une mission qui le menait droit vers elle, dans ses bras. Il devait l'éviter à tout prix à présent. Il ne pouvait plus être impulsif. Il devait être mesuré, et surtout fidèle. Il avait donné sa vie à une autre, et il avait pour mission de détruire Siloë. Il ne doutait pas qu'elle pouvait appartenir aux rebelles. Il ne la connaissait pas vraiment. Quand ils avaient été ensemble ils n'avaient pas vraiment pris le temps de parler. Leur relation était basée sur un désir ardent qui le dévorait de l'intérieur. Une passion dangereuse qui risquait de les condamner à quelques supplices. Alors, il tâchait de la repousser, lui annonçant clairement qu'il n'était pas là pour elle mais pour le travail. Elle ne semblait pas décider pourtant à s'arrêter là. Il aurait sans doute préféré qu'elle parte suite à cela, vexée, frustrée de n'avoir que peu d'importance à ses yeux. C'est ce qu'il voulait qu'elle pense. Que ce qu'il y avait eu entre eux avait été sympa, quelques temps. Mais qu'à présent il était passé à autre chose, et que elle il l'avait oubliée. C'était sans doute un peu le cas. Il était plus facile de lui résister quand il ne l'avait pas en face. '' Je me moque que tu sois venue pour le travail ou pour moi, Phoenix. Je t'aime. Tu comprend ? '' Dit-elle d'une voix tremblante qui ne cachait que mal son désarroi.
Phoenix se mordit la lèvre jusqu'à au sang. Ce sang qui atteint sa bouche et qu'il déglutit. Elle souffrait et sa souffrance causait celle du pacificateur. Celui-ci cependant prit la décision de laisser muette sa douleur et d'être plus fort. On lui avait appris à n'être qu'une machine, à ne pas se laisser aller aux pleurs. Alors, s'il n'était pas capable dans un premier temps de lui répondre, il ferma les yeux et regarda ailleurs. Il devait remettre ses idées en place, il devait trouver un moyen de la faire changer d'avis, sans la blesser plus encore. Il devait lui expliquer calmement pourquoi tout cela était un songe, pourquoi elle devait faire en sorte de l'oublier. Il devait... “ Je vais me marier, Siloë. ” Dit-il sans réussir à retenir les mots. Il ferma les yeux, exédé face à son propre manque de tact. Il leva les yeux au ciel, soupira, les reposa sur elle. Peut être sa voix, trop faible n'avait pas perçu sous le bruit des gouttes d'eau qui tombaient du ciel. Mais il en doutait. Il tâchait de penser à Aileen, et de se retenir à l'idée qu'il lui appartenait entièrement. Il devait jouer cartes sur table, essayer par tout les moyens de blesser Siloë, de faire en sorte qu'elle le déteste. La pousser dans ses derniers retranchements, alors peut être pourrait-elle l'oublier, et ne plus être malheureuse par sa faute.
“ Je ne suis pas venu ici pour te voir, mais pour te confondre et te vendre au Capitole. Je suis un Pacificateur, Siloë. Ce n'est pas moi que tu aimes, c'est l'idée que j'ai pu te donner d'un homme qui t'adorait. Oublie tout cela et hais moi plutôt, ta vie n'en sera que meilleure par la suite. ” Sa voix était quasiment monocorde, bien que ses mots sonnent comment une supplication.
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Dim 1 Jan - 17:51
NEUF MOIS AUPARAVANT ...
Son rire lui fit l'effet du premier rayon du soleil un matin d'hiver, celui qui vient vous réchauffer entièrement, qui fait en sorte que vous ayez l'impression qu'une bonne journée s'annonce. Elle le suivit en le tenant par la main, plus loin, courant, voltigeant au milieu des récoltes blondes qui s'étalaient sous ses yeux. Ils finirent par s'arrêter le long d'un arbre. Plus rien ne venait tromper le silence, si ce n'était leurs rires, leurs souffles entremêlés, et le bonheur qui l'avait envahie à cet instant présent. Il posa un doigt sur sa bouche, pour la prévenir, pour l'avertir de ne pas troubler ce silence. Mais ils n'avaient pas besoin de mots, seuls les gestes suffisaient. Qu'étaient-ils, en ce moment présents ? Des fous, qui se livraient gaiement à un malheur certains ? Deux jeunes inconnus qui venaient à peine de se connaître mais qui, déjà, s'enlaçaient comme deux vieux amants ? C'était ça, oui. Un mélange des deux à la fois. Siloë plongea son regard dans celui de Phoenix, ainsi plaquée contre le tronc qui surplombait les champs. Elle n'avait pas besoin de paroles. Elle se contentait de goûter tendrement à ces lèvres qui lui étaient offertes, l'embrassant longuement pendant qu'il lui enlevait, un par un, ces vêtements qui faisaient entrave à leur folie. Il semblait hésiter, parfois, lui demander la permission. Mais elle ne voulait pas qu'il s'arrête. Elle ne voulait pas arrêter ce rêve, cette folie dans laquelle ils s'embarquaient tout les deux.
Il l'allongea sur un duvet de feuillages et de fleur, que la nature semblait avoir spécialement mis là pour eux. Elle l'embrassa à nouveau, et se laissa aller à la félicité de cette douce folie lorsqu'il fut sur elle. Pas besoin de mots, non. Car l'amour et le désir que ses yeux exprimaient suffisaient largement. Elle fit glisser sa main le long de sa joue, de son épaule, de son bras, de son corps. Elle frémissait sous ses caresses, qui lui semblaient aussi douces que les nuages. Il n'était pas comme les autres. Parce qu'en cet instant, il était tout pour elle. Il avait conquis son cœur avec une facilité et une aisance déconcertante, alors qu'ils ne se connaissaient pas. Et c'était peut être ça, qui faisait la différence...
AUJOURD'HUI...
Mes larmes lui brouillaient la vue, me brûlaient la peau. Au fond, je ne savais pas pourquoi je pleurai. Ou plutôt si. Parce que j'étais faible. J'étais faible, oui. Mais je l'aimais. Je l'avais aimer plus que n'importe qui, et je l'aimai encore plus que n'importe qui d'autre. Et quand bien même il était un pacificateur. Et quand bien même il était un assassin, un mercenaire. Je m'en moquais, je ne voulais pas savoir, je ne voulais pas comprendre ni assimiler. Je me moquai du fait qu'il avait put tuer bien des habitants du District 7. Je me moquai de savoir qu'il était contre la rébellion. Je le lui disais, d'une voix tremblante, alors que je l'aurai voulue placide. Mais je ne pouvais pas feindre l'indifférence. Parce qu'il était là. Devant moi. Comme avant, comme au premier jour. et que je pouvais toujours répéter devant un miroir '' Phoenix est un monstre '', je ne le croirai jamais.
“ Je vais me marier, Siloë. ”
Il avait murmuré, c'était presque inaudible, avec la pluie qui tambourinait contre le sol devenu spongieux. Mais moi, je l'avais perçu. Les mots me frappèrent en pleine poitrine, avec la même force que des coups de poignards plantés dans le cœur. J'avais le souffle coupé. Je ne savais pas quoi dire. J'étais trop hébétée pour dire quoi que ce soit, de toute façon. J'avais l'impression que tout m'échappait, soudainement. Mais je me rendais compte que je n'avais jamais eut le contrôle sur mes sentiments, lors de cette relation. C'était toujours eux qui avaient pris le dessus. Mon cœur manqua deux battements. Je ne voulais pas savoir qui était cette élue, cette femme. Je ne cherchai même pas à la haïr, je m'en moquai. Elle, n'avait aucune importance pour moi. Lui, ce que l'on avait vécu ensemble, ce que j'éprouvais pour lui, si. Pour moi, cela avait de l'importance.
'' Non.. ''
C'était la seule chose que j'avais put prononcer. Je me retournai vers lui. Je fuyais son regard. Un seul mot. Un seul mot, si inutile, pourtant. Un murmure lancé au milieu du chaos. J'aurai voulu qu'il me résonne, qu'il se mette à rire, qu'il m'annonce que c'était une blague et qu'il me serre dans ses bras. Mais je savais, au fond, que cela n'arriverait pas. Et par cette simple phrase, par cette simple constatation, j'étais anéantie. J'avais l'impression d'être une boule de cristal que l'on venait de laisser tomber, et qui s'éclatait au sol en milles morceaux, milles particules irréparables. Je ne veux pas le regarder dans les yeux. Je ne veux pas le regarder, tout simplement.
“ Je ne suis pas venu ici pour te voir, mais pour te confondre et te vendre au Capitole. Je suis un Pacificateur, Siloë. Ce n'est pas moi que tu aimes, c'est l'idée que j'ai pu te donner d'un homme qui t'adorait. Oublie tout cela et hais moi plutôt, ta vie n'en sera que meilleure par la suite. ”
Je relevai la tête. Alors c'était pour cela qu'il était ici ? Parce qu'il était chargé de trouver des preuves contre moi, et de m’exécuter ? Ces simples pensées m'étaient difficiles. Mais il n'était pas celui qu'il prétendait être. Il n'était pas le monstre qu'il essayait de s'inventer. Il pouvait être un pacificateur, certes. Je le savais depuis longtemps. Mais jamais, dans son regard, je n'avais eut l'impression de retrouver cette absence totale de sentiments qui caractérisaient ceux-ci. Lorsqu'il prononça ces simples paroles, ma haine contre Snow ne fit qu'amplifier. Car n'était-ce pas sa faute ? N'était-ce pas sa faute, si les pacificateurs existaient, et si Phoenix en faisait parti ? N'était-ce pas sa faute si j'étais une rebelle, et que par conséquent notre amour était interdit ? J'évitais une fois de plus de croiser son regard. Car j'étais tout bonnement incapable de lui mentir. Et je ne voulais pas qu'il sache que j'étais une rebelle, qui j'étais réellement. Je voulais rester pour lui Siloë, la fille des champs. Et pas un élément perturbateur à éliminé, une tache d'encre sur une feuille blanche.
'' Je ne sais peut être pas réellement qui tu es. Mais je sais que tu n'es pas un monstre. Le vrai monstre, c'est Snow. ''
Je prononçai ces derniers mots d'un ton haineux, sans baisser la voix. Plus que jamais je désirai tuer ce petit homme. Mais je ne pouvais pas. Et rien que ces simples mots pouvaient me valoir des coups de fouets. Ces paroles pouvaient me valoir la mort. Je pouvais devenir muette pour ces dires. Mais ce que je disais, je le pensai. Et je ne voulais pas qu'il continue à essayer de se dégrader comme ça à mes yeux. L'image du jeune homme des champs, voilà ce que je voulais garder.
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Sujet: Re: Falling in love again [Siloe] Lun 2 Jan - 19:07
Il ne pouvait pas se rattacher à ce passé. Il était sur le point de se marier avec Aileen, et en ce sens il devait absolument oublier ce qui avait bien pu se passer avec Siloë des années auparavant. Certes, il lui semblait impensable d'oublier ce qu'il s'était passé prêt de cet arbre immense, un jour ensoleillé et lumineux. Il l'avait aimé, comme il avait rarement aimé une femme. En réalité, cette passionné née soudainement, était quelque chose de particulier. L'amour qu'il avait pour Siloë était quasiment animal, et en cela il était dangereux pour lui. Il ne pouvait pas réellement résister à Siloë. Pour s'empêcher de se jeter sur elle pour se faire pardonner de ne pas être celui dont elle avait besoin, il devait se concentrer sur cette idée : il allait se marier. Ce n'était pas un mariage arrangé pour les intérêts de Snow. C'était un mariage basé sur un amour sincère et pur. Il aimait Aileen. Il lui appartenait en réalité. C'était bien plus que de l'amour. Il lui devait la vie. Elle avait fait de lui l'homme qu'il était. Un tueur, ou plutôt un soldat violent et doué pour son boulot. Il aimait tué, et il le faisait bien, et cela il le devait à Aileen. Elle était aussi sa première amante, sa première patronne, son premier amour. Il était presque ridicule de voir un être tel que lui être aussi niais en ce qui concernait son mariage et la relation qu'il entretenait avec Aileen.
Siloë était une rebelle, il en était quasiment sur. Et quant bien même, il était venu pour le prouver, et pour la vendre au Capitole. Alors il devait mettre de côté les sentiments qu'il avait pu avoir pour elle. Il ne devait pas l'aimer, au contraire, et il devait tout faire pour qu'elle l'oublie. Pire encore, pour qu'elle ait le désir de le tuer. Qu'elle soit une rebelle ne le dérangeait pas s'il pouvait être capable de la tuer. Mais pour le moment il s'en trouvait incapable. Il ne trouvait pas la force de tirer son flingue et de lui planter une balle entre les deux yeux. Il avait beau se croire cruel, sadique, méchant, ce n'était pas vraiment le cas lorsqu'il était en face d'une jolie femme. Il était un homme avait tout, et ca faiblesse c'était ces somptueuses créatures. Aileen.... Kamaria... Siloë.... La relation qui le liait à ces jeunes femmes avaient beau être différentes, cela revenait au même. Il ne pouvait pas les tuer. Il ne ferait pas de mal à Aileen, il en était profondément incapable, et il se tuerait sans doute de la faire souffrir. Kamaria l'avait tant attendrit qu'il préférait être châtier pour avoir fait pleurer la demoiselle. Quant à Siloë, la culpabilité qui le saisissait à ce moment-là le rendait détestable. Il s'en voulait, mais il devait continuer. Elle devait le laisser partir. Surtout s'il devait la confondre.
Alors, en désespoir de cause, il lui annonça d'une voix abrupt qu'il se mariait. La réaction ne se fit pas attendre. La demoiselle était choquée. Elle avait entendu, malgré la voix chevrotante et hésitante de Phoenix. La demoiselle ne pouvait pas l'accepter, et c'est sans doute pourquoi la seule chose qu'elle eut la force de dire fut : '' Non.. '' Le pacificateur leva les yeux aux ciel et soupira. Il ne pouvait pas répondre à cela. C'était une expression de désespoir, une preuve de son choc. C'était inutile. Elle ne pouvait rien faire contre le fait qu'il allait épouser Aileen. Il n'avait pas même penser à Siloë. Quand il était en compagnie de sa fiancée il oublier bien souvent tout le reste. Il ne voyait le monde qu'à travers ses yeux, et le reste n'avait pas d'importance à part cela. Ce qu'Aileen voulait. Ce qu'elle aimait. Ce qu'elle désirait. Ce qu'elle détestait. Ses rêves, ses espoirs, ses peurs... Il connaissait tout cela. Il vivait pour cela, et à travers cela. Siloë était un éclair, électrisant, cruel, violent, dangereux. Aileen était une pluie d'été, pénétrante, chaude, douce, et apaisante, parfois violente, et ténébreuse. Multiple. Il avait grandi dans une chaleur accablante. Il désirait la pluie plutôt que l'éclair.
Alors il prit la décision de tout lui dire. Il trouva la force de lui dire qu'il était un pacificateur, qu'il l'avait enfermé dans un mensonge horrible, et qu'aujourd'hui elle devait apprendre à le détester. Siloe était dans la dénégation. Elle refusait de voir cette réalité douloureuse, et cela commençait à agacer Phoenix. Il devait être dur, et fort. Il ne devait pas se rabaisser à la laisser l'attendrir. Alors il arrêta de la regarder. Il regardait le ciel orageux, l'arbre desséché, les champs jaunis. Tout sauf son regard suppliant. '' Je ne sais peut être pas réellement qui tu es. Mais je sais que tu n'es pas un monstre. Le vrai monstre, c'est Snow. '' Le vrai monstre c'est Snow. Menteuse. L'instinct de pacificateur prit le dessus sur le reste. Ses paroles étaient la preuve d'une traitrise. Il devait la punir pour cela. Ainsi, sans qu'il puisse réellement l'éviter, son bras droit entra dans son manteau et en sortie une arme incandescente. Le flingue d'Aileen. Le cadeau d'Aileen. Son arme favorite. Il la visa avec celle-ci. Et posa son doigt sur la gâchette. “ Tu n'es pas innocente. Tu es mon ennemie. Snow n'est pas le méchant de l'histoire, c'est notre Président. Ton insulte est une preuve de traitrise. ” Annonça-t-il d'une voix dure, et ferme. Puis il se souvint de ce qu'il lui avait fait. Il baissa son arme mais la garda en main.
“ Je ne peux pas te tuer... pas aujourd'hui. Mais je te conseille de me haïr. Parce que la prochaine fois que l'on se verra je devrais te tuer. Tu es considérée comme une rebelle au sein des forces du Capitole à présent. ” Il déglutit et lui tourna le dos. “ Prends soin de toi, douce Siloë.... ” Puis il commença à partir, se souvenant, avec une pointe de mélancolie du plaisir qu'il avait ressenti dans ses bras. Non, pas le plaisir... L'amour.