| Sujet: A new lease of life for two convicts } Noah Jeu 20 Nov - 22:53 | |
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A new lease of life for two convicts Noah & Riley L’automne… C’était sans aucun doute la saison préférée de Riley, celle, qui en son sens, avait plus de caractère. Elle avait toujours trouvé que c’était celle qui semblait la plus vivante de toute avec ses couleurs, son temps surprenant et capricieux, passant de la chaleur douce à l’éclairage mordorée au froid humide et mordant à la luminosité grisâtre. Combien de fois s’était-elle amusée de ce paradoxe ? L’automne, la saison pleine de vie qui annonçait pourtant la mort, la lente agonie de la nature avant son renouveau au début du printemps… La jeune fille s’était toujours sentie plus touchée par cette saison que par les autres, bien qu’elle les aimait toutes, et depuis qu’elle avait appris qu’elle était condamnée, à l’âge de 15 ans, elle avait continuellement l’impression que sa vie n’était que l’antichambre de la mort… Mais cela ne l’attristait pas plus que ça… non. Son agonie était aussi colorée et belle que celle de la nature en Automne.
Lorsqu’elle se leva, ce matin-là, dans sa nouvelle chambre au village des vainqueurs, elle eut tout le délice de contempler l’arrivée de l’automne avec son sentier humide et ces arbres rougeâtres se dépouillant de leurs feuilles… Elle s’était levée et approchée de la fenêtre, pour contempler une toute autre vision de l’automne. Dans la Veine, cette saison était certes bien présente, mais trop souvent gâchée par la poussière de suie et la misère qui l’environnait dans sa piètre maison. Le village des vainqueurs, lui, semblait hors du temps. Calme, silencieux, d’une beauté étincelante, presque trop parfaite, comme si le Capitole l’avait autant dénaturée qu’elle dénaturée ses habitants et ses vainqueurs.
Après un petit déjeuner copieux comme elle avait l’habitude d’en prendre depuis qu’elle logeait chez les Stanfield, elle s’habilla, mis ses chaussures et rangea dans son sac en bandoulière deux ou trois petits pains au lait pour les quelques enfants de la Veine qu’elle risquait de croiser en chemin. Après avoir salué tout le monde, elle sorti de la maison, son « animal de compagnie », comme elle l’aimait l’appeler, toujours grinçant derrière elle. Elle n’avait pourtant fait que quelques pas sur le sentier des vainqueurs lorsque son bras la lança terriblement après un « crac » sinistre. Les roulettes de sa bonbonne d’oxygène venait visiblement de se coincé quelque part, l’attirant en arrière par le bras.
Après un soupire exaspéré, elle remit quelques mèches de ses cheveux derrières les oreilles, resserra son écharpe sur son coup et entreprit de voir où se trouvait le problème. A genoux sur le sentier, elle se mit à déblayer le passage pour permettre aux roulettes de reprendre leur course mais visiblement le problème était plus mécanique qu’autre chose et comme Riley était raccordée à ce machin… autant dire qu’elle ne pourrait pas bouger tant que l’ « animal » en question n’aurait pas décidé de bouger. Ce n’était pas la première fois qu’il lui arrivait ce genre de problème, son engin était plutôt archaïque, aussi ne s’inquiétait-elle pas vraiment. En revanche, elle priait pour que personne ne la regarde à travers sa fenêtre, la pitié des gens la gênait au plus haut point. Malheureusement pour elle, elle entendit bientôt la porte d’entrée devant laquelle elle était bloquée qui venait de s’ouvrir.
La jeune fille tourna brusquement la tête et vit qu’un garçon était en train d’en sortir. Il était assez grand et robuste et Riley le connaissait tant de nom que de vue. Il s’agissait de Noah Wayne, un des derniers gagnants des Hunger Games, un jeune homme à l’allure sympathique qu’elle avait souvent vu à l’école mais qu’elle avait perdu de vue suite à sa victoire, sa mère lui ayant toujours interdit d’approcher les vainqueurs. Se relevant dans bond, elle sentit ses joues un peu rosirent face à la situation gênante et espéra que Noah pense que la couleur de ses joues étaient un mauvais tour du froid. Comme lorsqu’elle se sentait honteuse, elle croisa les bras sur sa poitrine, un sourire sympathique et lumineux aux lèvres et se mit à parler beaucoup trop vite pour que ça paraisse naturel.
- Salut Noah ! 9a fait longtemps que je ne t’ai pas vu… Tu te souviens de moi ? – elle baissa la voix, rajoutant la suite plus pour elle que pour lui – bien sûr que non je ne suis personne – puis pour lui – moi je me souviens de toi ! – nouvelle apparté – forcément c’est un vainqueur – de nouveau à lui – d’ailleurs tu… les jeux… félici… enfin bref… Je m’appelle Riley, ça va toi ?
Un petit rire gênant rajouta la touche finale à ce tableau pitoyable…. Elle avait juste envie de mourir…
| © Pando |
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