Fleur Silea Bluestone

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ?

J'aurais aimé que la révolte aille jusqu'au bout, jusqu'à faire tomber le Capitole, jusqu'à laisser Panem choisir son destin. Et je haïs le Capitole d'avoir tué toutes ces personnes pour montrer sa puissance. Je n'ai jamais réellement fait partie des rebelles, en tant que tel même si j'ai tenté de les soutenir à ma manière lors de la révolte. Mais je ne me suis jamais sentie prête à endosser un réel rôle auprès des rebelles, j'aime ma liberté d'agir comme je le souhaite. Pourtant, j'apprend que l'on change chaque jour, que nos idées évoluent et que certaines personnes peuvent vous pousser dans vos retranchements.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Clairement ? Ils ne sont que des pantins dans le jeu du Capitole. Des enfants endoctrinés par peur de mourir au prix de la mort de dizaines d'autres. Des enfants poussés dans une arène sous les yeux paralysés d'un peuple entier. Pourtant, il m'arrive de plaindre certains vainqueurs, particulièrement ceux des districts les plus pauvres. Ces enfants venus de nul part, propulsés sous les lumières capitoliennes alors qu'ils n'ont jamais rien connus d'autre que la terre, le charbon et le manque de nourriture. Je plains ces gamins venus de nul part, brisé et qui ne seront plus jamais les mêmes, avec leurs mains ensanglantés...

➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS ÉVÉNEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ?

Quelques soient les événements auxquels je participe, il ne s'agit certainement pas d'action pour le Capitole. Sans être une rebelle, il m'arrive fréquemment de montrer mon désaccord aux yeux de tous. Il m'est arrivé de filer quelques coups de mains pour certains rebelles pendant la Révolte mais jamais rien de plus. Peut-être un jour, je ne le cache pas mais je ne suis pas sûre que ce soit fait pour moi. Pas sûre que cela réponde à mon besoin de m'exprimer. Mais il y a parfois des causes, des personnes qui font changer les choses, s'il n'y a que cela qui fonctionne...

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Ma vie dans le district huit n'est pas facile. Elle ne l'a jamais été et ne le sera probablement pas de si tôt. J'ai grandi avec deux parents ouvriers, avant que ma mère ne tombe malade et ne puisse plus travailler alors que je n'avais que dix ans. Les maigres revenus de mon père ont à peine permis de nous nourrir convenablement. Aujourd'hui encore, je ne roule pas sur l'or, ni même l'argent mais je ne tiens pas à m'en plaindre. Parce qu'il y a toujours pire que soit. Et j'en veux au gouvernement, de faire vivre des gens dans une telle misère. Une si grande misère qui, pourtant, pousse souvent les habitants du district à s'entraider, plus que de raison. Au fond, je rêve d'un endroit meilleur, de quitter ce pays qui ne m'apporte plus rien. Mais les choses sont parfois plus difficiles que cela.

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

En trois mots: je les hais. J'ai grandi dans leur crainte, poussés par des parents trop effrayés de faire un pas de travers, trop effrayés par un gouvernement sans merci. Jusqu'au jour où ils ont tué mon frère. Et je leur en veut, tellement que, parfois, je ne sais plus comment l'exprimer. Je les hais pour ce qu'ils ont fait mais aussi parce qu'ils représentent le Capitole et sa suprématie. Mais je n'ai plus peur d'eux maintenant. Je suis prête à leur montrer qu'il ne suffit plus de tuer les gens pour tuer l'humanité.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE était loin d'être abondante. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE couturière ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'je déteste cela.. JE SUIS DANS LE 8èmeÈME DISTRICT. AYANT 25 ans JE ne peux plus PARTICIPE(R) AUX HUNGER GAMES ET je n'attend pas pour autant avec impatience les prochains Jeux. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Janvier 2300 :

« C’est de leur faute, ils l’ont tué ! » Un cri, douloureux. Un cri d’une gamine, tout juste adolescente et qui ne comprenait plus. Qui ne comprenait plus rien à ce monde qui s’écroulait soudainement sous ses pieds fragiles. Fleur eut toute la peine du monde à poser son regard sur le corps massacré de son frère, sur ce corps qui respirait encore à peine. « Il…Il a été puni pour son crime. »« Mamaaan ! » Un cri de dégoût, rempli d’horreur. Parce que Fleur ne l’admettait pas. Et pourtant, la jeune adolescente le savait bien, au fond d’elle. Elio ne survivrait probablement pas à ses blessures. Alors elle voudrait courir. Si loin qu’elle ne reviendrait pas. Elle voudrait mourir à son tour, ne pas avoir à subir cette douleur au cœur qui la torturait depuis plusieurs heures déjà.  Fermer les yeux et oublier. Et pourtant, Fleur releva la tête et ferma la porte, se retrouvant seul à seul avec le corps inerte et tout juste en vie de son frère. « Elio… » Un sanglot étranglé puis le silence. Parce que Fleur se refusait à pleurer. Ses yeux parcoururent le corps de son frère, marqué par les traces sanglantes des fouets. L’envie de vomir la prit soudainement, suffisamment tôt pour qu’elle puisse détourner la tête et fermer les yeux. Elle ferma les yeux si forts, Fleur. Pour essayer d’oublier. Pour essayer de ne pas penser à la douleur de son frère. Pour s’empêcher de faire un geste qu’elle regretterait peut-être. Doucement, elle attrapa les doigts d’Elio et laissa silencieusement les larmes couler sur ses joues d’enfant. Ils avaient tout fait pour aider Elio, avaient tenté d’appeler à l’aide pour que quelqu’un puisse soigner le jeune garçon. Mais on leur avait dit qu’il fallait être dans les bonnes grâces du gouvernement – ce qui était aujourd’hui loin d’être le cas- ou payer. Payer avec de l’argent qu’ils n’avaient jamais eu. Alors c’était leur voisine qui avait pansé les plaies d’Elio, silencieusement. Avant de relever la tête, résignée. Il n’y avait rien à faire d’autre que d’attendre. Mais tous, même Fleur, avaient compris que les blessures étaient bien trop profondes pour qu’Elio puisse passer ces jours si froids… « J’suis désolée… Pourquoi t’as fait ça… » Elle aurait tellement aimé qu’Elio lui réponde, qu’il lui dise qu’il s’en voulait, qu’il n’aurait pas recommencé s’il avait su. Mais Fleur savait. Rien n’avait jamais arrêté Elio. Il avait voulu aider, sauver sa famille d’une famine certaine. Ils avaient tous si faim que Fleur n’avait plus que la peau sur les os depuis des semaines déjà. Elio ne l’avait pas supporté. Il avait volé le boucher du coin mais était tombé nez à nez avec des pacificateurs. Il n’avait rien fallu de plus pour en arriver là… Mais Fleur n’oublierait pas, jamais, cette haine qu’elle ressentait soudainement envers ce pays qu’elle n’avait jamais réellement apprécié…

Juillet 2313:

« Tu vas finir par te faire tuer ! » Fleur fronça les sourcils, presque amusée. Ne comprenait-il pas que ce n’était pas la mort qu’elle cherchait ? Elle haussa pourtant les épaules avant de s’asseoir sur l’herbe sèche de la plaine. « Pourquoi ? On t’a donné l’ordre de me tuer peut-être ? » Cynique. Comme bien trop souvent. Mais elle était perdue, Fleur. Bien plus qu’elle ne l’aurait probablement admis. Alors elle pencha doucement la tête avant de regarder le paysage. Un paysage qu’elle détestait tant, parce qu’il n’y avait rien d’autres à voir que les fumées et les toits des usines, un paysage qui lui rappelait sans cesse qu’elle ne pouvait pas fuir si facilement que cela. « Arrête de dire ça… » « Et toi, quand est-ce que t’arrête de te mentir à toi-même ?! » Fleur croisa les bras, énième signe de son comportement défensif. Elle avait changé, Fleur, en grandissant. Et pourtant, elle n'avait jamais oublié cette promesse qu'elle avait faite à Elio, cette promesse de ne jamais oublier ce que le Capitole avait fait. Et Fleur, elle n'avait pas oublié, pas un seul instant. Chaque jour, elle regardait avec dégoût les Pacificateurs et son esprit rebelle la poussait bien souvent à le leur montrer, malgré les conséquences. Penchant doucement la tête, elle observa Saad. Saad... Il l’agaçait autant qu’il pouvait l’amuser. Et pourtant, malgré tout ce que Saad pouvait représenter pour elle, Fleur était là. Sur cette plaine qui devenait la leur au fil du temps, sur cette plaine où ils pouvaient enfin se découvrir réellement. Fleur s’attachait à cet homme qu’elle avait tant détesté, cet homme qui semblait franchir chaque jour les obstacles qu’elle tentait, en vain, de dresser. Mais la jeune brune n’avait d’autre idée que celle de lui faire comprendre son monde, de lui faire comprendre qu’il avait tort. Qu’être Pacificateur n’était pas ce métier si honorable, probablement pas le métier qu’il pouvait faire. Parce qu’elle avait compris que Saad, il était différent. Qu’il n’était pas celui qu’il voulait croire. Mais elle se sentait bien impuissante, Fleur, face à lui. Parce qu’elle voulait lui montrer, ce qu’il lui faisait. Lui faire comprendre que, peut-être, ils pouvaient être différents, ailleurs… Que peut-être, ils pouvaient être meilleurs, ailleurs...