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| VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Mer 2 Juil - 22:00 | |
| « Iron ? …Iron ? » L’intéressé finit par s’arracher au sommeil réparateur dans lequel il était plongé. Il ouvre un œil mais ne parvient qu’à distinguer une silhouette vaguement familière avant que sa paupière alourdie par la torpeur ne se referme. Sa respiration se fait plus régulière à mesure qu’il se laisse à nouveau replonger dans l’inconscient. Mais le gêneur a décidé de l’être jusqu’au bout et il finit par être à nouveau secoué, un peu plus rudement. Le coup part tout seul. Ceci dit, vu la force qu’il y a mis et étant donné son incapacité à viser les yeux fermés avec une gueule de bois carabinée en prime, s’il avait atteint sa cible, sa main n’aurait pas fait beaucoup de dégât. Mais son coiffeur l’évite sans peine, s’écartant d’un bond. « Iron, tu m’as demandé de te réveiller à 7H tapantes. Il est 7H06 maintenant… » « Va t’faire… » Le capitolien enfouit son visage dans son oreiller et se laisse à nouveau aller. Du moins il essaie, mais son mal de crâne est trop fort et la nausée qui ne tarde pas à l’accompagner l’oblige à se mouvoir. Une fois son estomac vidé, il se glisse sous une douche glacée, savourant le contact de l’eau sur sa peau brûlante. Il déteste se sentir moite et fiévreux comme ça. C’est à cause de ces foutus pilule que Seetah lui a filé, Iron en est certain. Il lui en touchera deux mots. Sa douche terminée, Iron se sent enfin capable de tenir sur ses jambes. Il ne prend pas la peine d’affronter son reflet pour s’assurer qu’il a encore un visage humain. Il sait que ce n’est pas le cas et que, sans l’intervention divine de ses maquilleurs, il ferait peur à voir. Ces derniers l’attendent dans la pièce principale et se mettent au travail sans perdre une seconde. « J’ai été obligé de retoucher ton costume. Encore. Il va falloir te remplumer » l’accuse son styliste personnel, comme s’il réprimandait un gamin d’une dizaine d’années. Iron le fusille du regard et l’autre finit par perdre un peu de son arrogance. Il déteste ce genre de commentaires. Pour qui se prend-t-il ce sac à merde ? Sa mère ? Iron se laisse maquiller, habiller et coiffer par son équipe personnel, tout en picorant quelques fruits secs sur le plateau que l’un d’eux à apporter. Il avale quelques pilules pour se remettre d’aplomb et les fait passer avec de l’eau, histoire de donner un peu de répit avec son foie, pas mal malmené ces derniers temps.
Quand il est fin prêt, il congédie son équipe et quitte ses appartement pour aller frapper à la porte de la chambre qu’occupe sa tribut. Son étonnante tribut ! Cette petite garce a décroché un dix après sa prestation devant les juges, rien que ça ! Ils ont fêtés ça ensemble durant un moment la veille, avant que les petits aillent se coucher. Iron, pour sa part, a bien entendu choisi de continuer à fêter ça en solo, et le paye ce matin… Enfin l’a payé. Maintenant, il se sent beaucoup mieux. En pleine forme ! Frai comme un gardon ! Et il compte bien contaminer la petite blonde avec sa bonne humeur. Sans attendre de réponse de sa part (et espérant qu’Elyas n’a pas une fois encore décidé d’alimenter les ragots en partageant la couche de sa sœurette adorée), le capitolien fait irruption dans la pièce et se dirige droit sur els rideaux qu’il ouvre d’un geste vif. « Bonjour là-dedans ! Tu as une journée démentielle qui t’attend, princesse ! » tonne-t-il, tout sourire, en revenant s’installer sur le lit. « Tu as bien dormi ? Hm…tu as une sale tête… J’en déduis donc que non, tu n’as pas bien dormi… Mais ce n’est pas grave ! Tu dormiras quand tu seras morte ! N’est-ce pas ce qu’on dit ? Allez, debout paresseuse ! La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt et nous avons déjà perdu trop de temps ! Je veux te voir éclore comme un magnifique Tournesol sous ce beau soleil » ajoute Iron en lui adressant un clin d’œil, avant de se lever prestement du lit. Il ne tient pas en place. Il voit bien que Virani a l'air épuisée, elle s'est sûrement endormie presque avant l'aube et est certainement loin d'avoir eu son quotat mais ce n'est pas son problème. Si ? Non. « On a un millier de choses à faire aujourd’hui, ne m’oblige pas à venir te déloger de ce lit ! » fait-il mine de la menacer avant d'aller faire signe aux Avox qu’ils peuvent apporter le petit-déjeuner qu’il a fait commander pour elle dans la chambre. Pas le temps de tout installer dans la salle à manger, elle va avaler deux trois bricoles et ça fera l'affaire.
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Jeu 3 Juil - 13:41 | |
| Nous n'avons pas fini réellement tard hier soir, après l'annonce des scores. J'avais pris seulement deux ou trois verres d'alcool, de peur qu'Elyas finisse par réprimander, malgré mon dix obtenu. Puis Iron avait déclamé que nous devions nous coucher tôt, après qu'Elyas l'ait lui-même dit en premier. Nathael et moi sommes donc partis en destination de nos chambres respectives, mais j'avais quand même parlé avec lui, pendant assez longtemps, sur les entraînements, les scores, les Jeux. Quand je me suis enfin retrouvée seule dans mon lit, j'étais incapable de dormir. J'ai fermé les yeux, au début. Mais je n'ai pas arrêté de me lever, d'ouvrir la porte de salle de bain, de me regarder dans le miroir en me répétant "Dix, dix, dix", puis de retourner me coucher, en me disant de ne plus y penser, et finalement par repenser à Jeremiah, mes parents, Kathleen, et Lou, encore au District, et à refouler mes larmes. Aussi pour Elyas. Je finissais toujours par sangloter en hoquetant doucement et tremblant. Je me relevais, me dirigeais vers la baie vitrée, qui me donnait une vue imprenable sur le Capitole. Puis j'étendais les rideaux, et me recouchais. Quand le soleil fit apparaître ses premiers rayons, mes yeux finissent par se refermer lourdement, et je dormais enfin.
« Bonjour là-dedans ! Tu as une journée démentielle qui t’attend, princesse ! » La voix d'Iron me fit sursauter, la lumière qui pénétra dans la pièce me brûla les yeux, encore fermés. Je fronçais les sourcils, et me mis une main sur le visage pour me cacher du soleil. Iron s'assit sur mon lit, et continua à claironner : « Tu as bien dormi ? Hm…tu as une sale tête… J’en déduis donc que non, tu n’as pas bien dormi… Mais ce n’est pas grave ! Tu dormiras quand tu seras morte ! N’est-ce pas ce qu’on dit ? Allez, debout paresseuse ! La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt et nous avons déjà perdu trop de temps ! " J'en déduis qu'il était encore tôt, et je marmonnais : "Allez réveiller Nathael !" Mais pas moi. Je voulais dormir. Je dormais très mal, depuis le départ du train, à vrai-dire. La seule nuit où j'avais peut-être dormi plus que les autres était celle où j'avais dormi avec Elyas dans le train, la première nuit. Et encore. Je m'étais réveillée dans la nuit. Malheureusement, Iron avait raison. La journée appartenait à ceux qui se lèvent tôt, et nous avions déjà perdu trop de temps. Et je dormirais quand je serais morte. "Je veux te voir éclore comme un magnifique Tournesol sous ce beau soleil » Je soupirais, et me redressais, avant de me frotter péniblement les yeux pour les ouvrir. « On a un millier de choses à faire aujourd’hui, ne m’oblige pas à venir te déloger de ce lit ! » Je le fusillais du regard et retirais la couverture de mes jambes. Mon short et mon débardeur ne me protégeaient pas assez du froid qui envahit ma peau. Je frissonnais, puis en poussant avec les mains le matelas, je réussi enfin à me sortir du lit. Je fus étonnée de voir un muet apparaître avec un plateau, sur lequel était disposé ce qui semblait être un petit déjeuner. Attrapant une pomme, et remerciant le muet, même si la coutume des Capitoliens était de ne pas leur adresser la parole, je me tournais vers Iron.
"Quel genre de choses ?" S'il fallait me préparer pour l'interview, je pensais qu'on le ferait tous ensemble, avec Elyas et Nathael, quand tout le monde serait levé. Là, j'étais la seule personne qu'il ait réveillée, apparemment. Je croquais dans la pomme. Je n'avais pas spécialement faim, mais je voulais quand même apporter de la consistance à mon estomac. J'attends devant lui un moment avant d'ajouter : "Ne faudrait-il pas rassembler tout le monde, pour parler des interviews de ce soir ?" Nathael était aussi un tribut. Il devait se préparer comme moi, à ce qui l'attendait. À moins qu'il veuille ne parler qu'à moi, auquel cas cela valait mieux pour moi de l'écouter. Elyas aura de bons conseils à me donner, je le savais, mais il n'était pas Capitolien. Iron l'était. À cent pour cent. Alors obtenir des conseils des deux côtés, District vainqueur et Capitolien, était la meilleure chose que je pouvais obtenir. Je finis par m'assoir sur une chaise et je croisais mes jambes et mes bras, en me préparant à l'écouter attentivement. |
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Mar 29 Juil - 19:18 | |
| « Allez réveiller Nathael ! » Elle en a de belles, tiens ! Et d’où se permet-elle de lui distribuer des ordres, à lui, je vous prie ? Elle est la digne sœur d’Elyas Chesterfield, cette saleté de brute épaisse indécrottable ! Mais pour le moment, le capitolien a besoin d’elle et se doit donc de prendre sur lui. Parce que, même si cette idée le répugne, avant de représenter son district de merde, c’est avant tout sur lui que ses erreurs vont être rejetée. C’est son image de marque à lui que cette pute de blondasse tient entre ses mains et va devoir défendre. Elle ne peut pas se permettre le moindre faux pas parce que lui-même ne peut s’en permettre aucun. Quand on travaille dans un milieu comme celui-ci, il n’y a ni rambarde, ni filet de sécurité et les chutes sont mortelles… Iron en a conscience et il a déjà une chance inouïe que le public ne se soit pas encore lassé de sa personne. C’est pour cette raison qu’il est là, au lieu de profiter de son lit confortable et de récupérer de son énième éprouvante nuit. C’est pour lui-même qu’il fait le déplacement, mais Iron va devoir lui faire croire qu’il lui est entièrement dévoué. Ce qu’on ne ferait pas par amour de soi-même…
Elle finit par se redresser et il retourne s’installer à ses côtés, piquant un fruit sec sur le plateau qu’on lui a fait porter. Il le jette en l’air et le laisse retomber dans sa bouche, avant de mâchonner sans se dépeindre de son sourire. Et pendant ce temps, Virani trouve encore moyen d’essayer de le contrarier. Elle ressemble décidément beaucoup à son fils de pute de frangin décérébré ! « Ne faudrait-il pas qu’à ce stade, tu m’ais déjà accordé ta confiance ? » réplique-t-il simplement, après avoir déglutit sa bouchée. Si ses lèvres sourient toujours, son regard, lui, n’a rien de rieur… « Si je pensais qu’il fallait rassembler tout le monde : j’aurai rassemblé tout le monde, tu ne penses pas ? » La petite blonde a l’air de piger le principe et il finit par se relever, enchainant comme si de rien était, en retrouvant son ton guilleret. « Bon ! Comme je le disais : nous avons un millier de choses à faire aujourd’hui, à commencer par un petit briefing. Si ça peut te rassurer, Nathael aura droit à une journée similaire à la tienne, sauf qu’il sera accompagné par votre styliste. J’ai expressément demandé à m’occuper de toi ! Ne me fais pas le regretter, d’accord ? » la prévient le grand brun en passant, dans un sourire ravageur, avant de commencer à aller fouiner dans la garde de robe qui a été mis à disposition de sa tribut. « Il faut que nous accordions nos violons à propos de cette absurde histoire de costumes… Je parle bien entendu des costumes du défilé qui ont fait scandale. Cette histoire va te couter cher, j’espère que tu en as pleinement conscience… Mais ce n’est pas vraiment de ta faute… N’importe qui avec un peu de bon sens aurait refusé de défiler là-dedans mais vous n’êtes que des enfants et vous n’avez aucun goût alors… C’est…"excusable". Mais bref ! Nous avons trouvé une excuse un peu plus plausible pour expliquer ce drame ! Je crois que tu en as déjà un peu eu vent, non ? » se renseigne Iron en sortant quelques tenues pour les observer d’un peu plus près, tournant le dos à sa protégée. « C’est très simple en réalité. Les véritables costumes vous étant destiné ont été dérobés dans le studio alors que l’équipe venait vous chercher à la gare. Un crime absolument odieux, n’est-ce pas ? Qui voudrait faire ça ? Qui serait assez cruel pour gâcher le défilé à deux innocents tributs ? Un district rival sans nul doute ! C’est que vous n’êtes pas aussi soudé que vous avez tenté de nous le faire croire durant votre stupide et dangereuse petite rébellion… » Cette fois, il se tourne vers la petite blonde et lui adresse son sourire le plus carnassier.
Et puis il redonne son attention aux vêtements qu’il est en train de sélectionner pour elle pendant qu’elle mange sa pomme sans apparemment beaucoup d’appétit. « Une enquête plus ou moins officielle a été ouverte. Donc officiellement ma belle, tu as été la pauvre victime d’un crime odieux ! Pigé ? » conclut-il en revenant vers elle avec une tenue rouge fleurie et tape à l’oeil. « Tu mettras ça aujourd’hui. Tu vas déjeuner avec moi dans le restaurant de l’hôtel. Il y aura des journalistes. Tu ne devras pas leur adresser la parole. Pas un mot. Je répondrai à leurs questions. Tu te contenteras de sourire et d’avoir l’air au meilleur de ta forme. Les maquilleurs se chargeront de te donner un air moins maladif… D'ailleurs, mange bien ce matin, parce que je ne veux pas te voir te jeter sur la nourriture ce midi. Hors de question que tu passes pour une sauvage affamée. »
- tenue:
Voilà la tenue qu'il a sélectionnée pour elle. Tu es libre de la refuser évidemment, mais ça va vexer Iron XD
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Jeu 21 Aoû - 13:46 | |
| Je suis toujours assise, devant lui, et je ne comprend même pas pourquoi je n'ai pas bougé, je n'ai pas réagi.
Je me contente de l'écouter attentivement. Parce que j'ai compris que ma vie dépendait aussi de lui. En partant pour l'Arene, j'allai laisser ma vie entre les mains de mon frère mentor, des Capitoliens, et de... mon hôte. Notre hôte, à Nathael et moi. Celui qui était le lien entre les tributs et les Capitoliens. Je dévisage Iron. Son sourire me fait l'effet d'une tonne qu'on vient d'abattre sur mes épaules. Et ma vie est entre ses mains ?
« Bon ! Comme je le disais : nous avons un millier de choses à faire aujourd’hui, à commencer par un petit briefing. Si ça peut te rassurer, Nathael aura droit à une journée similaire à la tienne, sauf qu’il sera accompagné par votre styliste. J’ai expressément demandé à m’occuper de toi ! Ne me fais pas le regretter, d’accord ? »
J'opine légèrement de la tête. Je ne sais pas si je préférerais être en compagnie de ma styliste- qui m'a transformé en Tournesol humain- ou de notre hôte, qu'Elyas s'obstine à me répéter de m'en méfier.
L'Hôte continue. « Il faut que nous accordions nos violons à propos de cette absurde histoire de costumes… Je parle bien entendu des costumes du défilé qui ont fait scandale. Cette histoire va te couter cher, j’espère que tu en as pleinement conscience… Mais ce n’est pas vraiment de ta faute… N’importe qui avec un peu de bon sens aurait refusé de défiler là-dedans mais vous n’êtes que des enfants et vous n’avez aucun goût alors… "
Nous ne sommes que des enfants. Je pourrais étouffer un ricanement si j'en avais eu le courage. Mais je ne réagit pas. Je pense à Nath et sa famille. Nathael qui protège sa grande sœur contre son père qui la bat, Nathael qui gère l'affaire de leur famille, la boulangerie. Nathael qui aspire à rejoindre les rebelles. Ce que j'ai compris bien trop tard. Et moi, j'ai l'impression de ne pas avoir changé de place dans cet ordre de nouvelles choses. J'ai l'impression d'être restée la même depuis la mort de mes parents. J'ai l'impression que la fois où nous avons été torturés, avec Elyas, est bien loin derrière nous. Que tout est flou. Que rien n'a changé chez moi, alors qu'autour de nous s'abattaient les événements. Même le fait d'être restée seule, puis recueillie par les Brigthcourt n'a pas fait de moi une adulte. Parce que la chose que j'arrive toujours pas à digérer, depuis le début, c'est que nos parents sont morts. C'est l'origine de mon blocage et de ce temps mis en pose à mon égard. Et je déteste m'en sentir impuissante et incapable d'avancer.
Je suis déjà perdue, quand la voix d'Iron me fait ré-atterrir.
" C’est…"excusable". Mais bref ! Nous avons trouvé une excuse un peu plus plausible pour expliquer ce drame ! Je crois que tu en as déjà un peu eu vent, non ? »
"Nos vrais stylistes se sont désistés et on a dû les remplacer ? ", je tente, faiblement. Ou alors, ce que je m'étais réellement dit, en me regardant dans le miroir, juste avant de monter sur les chars, c'est que cela devait être une erreur. Une blague. Que ce n'était pas nos réels costumes.
« C’est très simple en réalité. Les véritables costumes vous étant destiné ont été dérobés dans le studio alors que l’équipe venait vous chercher à la gare. Un crime absolument odieux, n’est-ce pas ? Qui voudrait faire ça ? Qui serait assez cruel pour gâcher le défilé à deux innocents tributs ? Un district rival sans nul doute ! " Voilà donc ce qu'avait prévu Iron pour sauver notre réputation. Et la sienne, j'imagine.
" C’est que vous n’êtes pas aussi soudé que vous avez tenté de nous le faire croire durant votre stupide et dangereuse petite rébellion… » Et tandis qu'il m'adresse encore une fois le même sourire qu'il y a un instant, le coup de ses mots me fait l'effet d'un poignard en plein cœur. J'essaie d'oublier ce qu'il vient de dire, mais c'est clairement impossible, je l'ai déjà mémorisée, et elle tourne en boucle dans ma tête, en suivant les images de mes parents qui y défilent. Je ferme les yeux juste une seconde, pour faire le vide. Quand j'ouvre les yeux, Iron dresse devant moi une robe rouge. « Une enquête plus ou moins officielle a été ouverte. Donc officiellement ma belle, tu as été la pauvre victime d’un crime odieux ! Pigé ? » "Compris." Je dit, en croquant une nouvelle fois dans ma pomme sans réel goût. Sans réel appétit.
« Tu mettras ça aujourd’hui. Tu vas déjeuner avec moi dans le restaurant de l’hôtel. Il y aura des journalistes. Tu ne devras pas leur adresser la parole. Pas un mot. Je répondrai à leurs questions. Tu te contenteras de sourire et d’avoir l’air au meilleur de ta forme. Les maquilleurs se chargeront de te donner un air moins maladif… D'ailleurs, mange bien ce matin, parce que je ne veux pas te voir te jeter sur la nourriture ce midi. Hors de question que tu passes pour une sauvage affamée. » Je regarde la robe, étudie ses fleurs, puis reporte mon regard sur Iron. J'ouvre la bouche, avant de la refermé après avoir soufflé un maigre "non", entre mes lèvres. Je suis décontenancée. Tout va trop vite. Je me reprend en souriant. "J'ai été victime d'un crime odieux...", j'hésite, avant de continuer. En insistant sur la suite. "Je suis une victime. Une innocente." Puis j'inspire un grand coup pour obtenir le courage dont j'ai besoin pour contredire Iron Flickerman. "Le rouge...n'est pas... innocent. Il faut donc une couleur passive, moins forte... Parce que je suis une victime." J'espérais garder la contenance de ma phrase, mais elle s'échappe et mon ton se finit en une question hésitante, sous le regard perçant de L'Hôte. |
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Jeu 21 Aoû - 15:07 | |
| Non ? Est-ce qu’il a bien entendu ? Il a du mal entendre… Elle a marmonné. Tous les adolescents ont cette caractéristiques absolument insupportable en commun : ils bougonnent, parlent dans leur barbe et ont l’air blasés par absolument tout ce qui les entour ! Jamais contents ! Mais alors qu’il s’apprête à lui répliquer qu’il sait ce qu’il fait et qu’elle n’a de toute manière pas tellement le choix, la petite blonde se remet à sourire et reprend la parole. « J'ai été victime d'un crime odieux... Je suis une victime. Une innocente. » Euh… Où est-ce qu’elle veut en venir ? Il n’a pas de décodeur à chiards de district sur lui… « Le rouge...n'est pas... innocent. Il faut donc une couleur passive, moins forte... Parce que je suis une victime. » Le capitolien retrouve immédiatement le sourire. Alors ça, s’il s’y attendait ! « Virani… Ma très chère Virani… Tu es décidément une tribut pleine de surprises ! » s’exclame-t-il avant de laisser échapper un petit rire réjoui, observant la tenue qu’il venait de sélectionner pour elle. Ca l’agace parce qu’elle marque un point. Et en même temps, quel message veut-il réellement faire passer ? Est-ce qu’il veut la faire passer pour une victime d’un bout à l’autre ? Il n’a pas vraiment commencé à la vendue comme telle aux capitoliens (et éventuels futurs sponsors) qu’il a eu l’occasion de croiser ces temps-ci. Il l’a plutôt dépeinte comme la digne sœur de ce fils de chienne d’Elyas, comme une future vainqueur, une guerrière farouche, une fille pleine de ressources et d’assurance !
« Hm… Je ne veux pas qu’on te considère comme une victime. La gamine du onze en est une, l’estropié du douze aussi, mais toi… Toi tu es une battante, Vi. Toi tu te relèves face à l’adversité ! On t’a fait un sale coup mais tu ne vas pas te laisser faire et en rester là ! Œil pour œil, dent pour dent ! Tu es une Chesterfield, oui ou merde ? » la questionne-t-il, une lueur de malice dans le regard, un sourire pointant à la commissure de ses lèvres. Elle confirme mais, lorsqu’elle veut ajouter quelque chose, se justifier peut-être, Iron la coupe tout net. Ne lui a-t-il pas déjà dit et répété qu’ils avaient un millier de choses à faire aujourd’hui ? Est-ce qu’Elyas lui a demandé de faire tout ce qui était en son pouvoir pour lui casser les couilles ? HM ? « Bon ! Je te propose un compromis ! Je suis bon prince et tu m’as épaté avec ce raisonnement ma mignonne » minaude le grand brun en venant délicatement caresser la joue de la petite blonde. « Alors, alors… laisse-moi regarder… Ah ! Et que dis-tu de cela ! » Il lui sort un robe grise métallisée et attrape un cache-cœur d’un rouge criard, orné d’un nœud. « La robe fera ressortir tes beaux yeux de parfaites innocente et j’ai ma touche de couleur pour montrer ton agressivité ! Pour les chaussures, je te laisse choisir » ajoute Iron, comme s’il lui faisait là une grande faveur, mettant ainsi fin au débat qui pourrait avoir lieu au sujet de la tenue. « Et pour la coiffure… Tu verras ça avec Fox. Bon et maintenant dépêche-toi, on n’a pas toute la matinée » continue-t-il en lui tendant les vêtements. Et là-dessus, il va s’installer devant la large baie vitrée et observe la vue, essayant de lui faire comprendre qu’il est temps qu’elle se prépare. Le petit-déjeuner est terminé. - tenue 2:
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Jeu 21 Aoû - 20:07 | |
| Iron lâche un petit rire nerveux, qui déforment ses mots. Sa mine joyeuse porte réellement à confusion.
Je viens bien de le contredire sans avoir eu quelconque problème ? En tout cas, il sait que je marque un point, et c'est le principal. J'ai eu raison.
« Virani… Ma très chère Virani… Tu es décidément une tribut pleine de surprises ! »
Mon sourire timide vient rejoindre sa mine joyeuse, avant d'entendre la suite. « Hm… Je ne veux pas qu’on te considère comme une victime. La gamine du onze en est une, l’estropié du douze aussi, mais toi… Toi tu es une battante, Vi. Toi tu te relèves face à l’adversité ! On t’a fait un sale coup mais tu ne vas pas te laisser faire et en rester là ! Œil pour œil, dent pour dent ! Tu es une Chesterfield, oui ou merde ? »
Je ne m'étais jamais considéré jusque-là comme une réelle victime, c'était aussi vrai que je voulais me battre, que je comptais me battre et sortir de cette Arène en vie pour mon frère. Mais depuis le début, j'avais l'impression d'être considérée comme "la pauvre petite sœur Chesterfield", ce qui semblait fonctionner également auprès des Capitoliens. Je ne sais même pas pourquoi j'ouvre la bouche. Je n'ai rien à dire, rien à ajouter. Il a raison. J'hoche donc la tête en silence.
"Je suis une battante." Je finis par répéter. J'aimerais en être une. Je veux me battre pour Elyas. Pour vivre. Et pour tout le reste.
« Bon ! Je te propose un compromis ! Je suis bon prince et tu m’as épaté avec ce raisonnement ma mignonne » Je plisse des yeux, cherche le piège. Évidemment. Il n'allait pas me laisser avoir le dernier mot. C'était dingue. C'était incroyable de connaître cet Hôte depuis seulement trois jours, et d'avoir l'impression de pouvoir prédire le moindre de ses actes à la minute même. Mais Iron était complexe. Il y avait beaucoup de choses que j'étais incable de cerner en sa personne. Parce qu'on ne me disait pas tout, tout simplement.
« Alors, alors… laisse-moi regarder… Ah ! Et que dis-tu de cela ! » Il me tend une robe gris métallique. Puis, il attrape le cache-cœur rouge des affaires mises à disposition et l'ajoute à la tenue. « La robe fera ressortir tes beaux yeux de parfaites innocente et j’ai ma touche de couleur pour montrer ton agressivité ! Pour les chaussures, je te laisse choisir » Rouge donc. Il tenait à cette couleur. Cette fois-ci, je ne rétorquais rien, consciente qu'il n'y avait pas à discuter pour ce deuxième choix.
"Des chaussures noires.", j'affirme, en agrippant une paire de petits talons.
« Et pour la coiffure… Tu verras ça avec Fox. Bon et maintenant dépêche-toi, on n’a pas toute la matinée » Je me retourne vers lui, prend mes affaires, en reposant enfin la pomme sur le plateau du muet qui le tenait. Iron se retourne vers la baies vitrée, et je me dirige vers la salle de bain, sans rien ajouter. Une fois habillée, j'ai convenu avec le coiffeur personnel-et accessoirement aussi son styliste- d'Iron de garder les cheveux détachés. Fox a donc, à contrecœur, consenti à juste me les peigner et y ajouter un serre-tête noir. Fox m'avait maquillée simplement, surtout pour " faire ressortir mes yeux de parfaite innocente" comme l'avait signalé Iron.
Puis, revenant en face de L'Hôte, je lui signalait que "la journée pouvait enfin commencer". Avant de scruter la porte de sortie, prise d'une envie soudaine de l'ouvrir et de sortir de cette pièce. |
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Lun 8 Sep - 16:59 | |
| La patience n’est pas son fort et sa jambe est agitée de tremblements tandis qu’il attend que l’adolescente ressorte de la pièce d’eau, préparée. Il se repasse mentalement le planning de cette journée. Ils vont déjà passer un moment à discuter et il va lui distribuer quelques conseils qu’il sait avisé. Il a eu l’occasion de les tester durant les années qu’il a passée au district deux. Avant que son père ne le rétrograde injustement au district du grain… Quand ils en auront terminés avec ça, il l’emmènera faire quelques photos. D’ici là, son équipe (et pas celle du district, Iron ne leur accordait plus aucun crédit depuis l’histoire du défilé) sera déjà passé par là pour arranger le portait de Virani et s’occuper de sa tignasse. Après ça, elle aura droit de l’accompagner dans le restaurant de l’hôtel les hébergeant, les tributs n’ayant pas droit de quitter son enceinte, au grand dam d’Iron. Ceci fait, il libèrerait sa tribut pour qu’elle vaque à ses autres obligations. Son entrainement entre autres choses. Ils disposent décidément de trop peu de temps face à l’étendu de travail qu’ils sont supposés abattre ! Et il ne fait pas référence à ses tributs, c’est de son propre planning que le capitolien se plaint. Il est doué, mais pas faiseur de miracles non plus ! Comment espèrent-ils qu’il s’en sorte convenablement avec si peu de temps et de ressources fiables à sa disposition ? Gérer des carrières est décidément plus aisé… Ses poings sont crispés sur les accoudoirs du fauteuil lorsque Virani revient de la salle de bain. Iron est d’humeur maussade. Il va falloir qu’il y remédie. Il a une ou deux pilules pour résoudre ce petit problème… Il se redresse vivement et l’observe de haut en bas, songeur, avant de faire apparaître un sourire sur ses lèvres, signe qu’il est satisfait par ce qu’il voit. Il aurait peut-être opté pour une coiffure alambiqué mais, à présent qu’il voit le résultat, il est certain que son coiffeur a fait le bon choix en optant pour une coupe simple et un accessoire rappelant le coloris des chaussures que la blonde portera ce matin. « C’est parfait ! Tu es… Tu gardes une tête à mon sens totalement disproportionnée par rapport au reste de ton corps, mais tu as de l’allure » conclut-il avant de frapper dans ses mains. « Bien, parfait ! Installons-nous au salon pour discuter, nous serons plus à l’aise. » Sans attendre son avis sur la question, le grand brun s’y dirige et va s’installer sur le canapé, tapotant vivement l’assise la plus proche pour que Virani y prenne place. Lorsque c’est chose faite, il fouille dans sa poche pour sortir un étui métallique duquel il tire une pilule. « Je t’en proposerai bien une, mais nous aurions des problèmes au moment de ton dépistage. On pourrait m’accuser d’essayer de te donner un avantage pour les Jeux » lui glisse-t-il en avalant le cachet coloré qu’il laisse fondre sous sa langue. « Tu n’as pas besoin de ça de toute manière. Je suis ton atout numéro un ! Tu sais ce qu’on appelle une fanbase ? Ce sont des personnes qui m’apprécient et me soutiennent. Des anonymes pour la plupart. Eh bien disons qu’ils sont nombreux et te seront entièrement dévoués, juste pour me plaire et espérer s’attirer ma sympathie. Ce sont des moutons en somme, et je suis leur berger. Cette image te parle sans doute un peu plus, non ? Vous avez des moutons chez vous ? » la questionne-t-il avant de réaliser qu’il commence à avoir soif. Il va falloir qu’il arrange ça. Il fait donc signe à un des Avox présent de lui servir quelque chose. En attendant, Iron reporte son attention sur son interlocutrice. « Enfin bref, ça vous permet déjà d’avoir quelques fans et de gagner quelques sponsors. Votre attitude compte également. C’est pour cette raison que nous devons te rendre désirable, intéressante, tu saisis ? Tu as un gros avantage sur Nathael puisque ton frère aussi dispose de sa propre fanbase, en tant que vainqueur. N’est-ce pas fantastique ? »
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Ven 28 Nov - 19:31 | |
| Iron a attendu. Il a attendu. N'est-ce pas un miracle d'avoir réussi à le tenir dans une pièce sans qu'il s'emporte violemment, sous prétexte qu'il ait attendu ? Il se montre patient, c'est bien. Il fait des efforts comme il semblerait que je sois aussi obligée d'en faire. Mais, même si Elyas voudrait que je m'en méfie, et que, ouvertement j'ai pu prendre le parti de mon frère, je n'arrive pas à en vouloir à Iron de quoi que ce . Je m'attache même à lui, parce que j'ai toujours eu cette impression qu'il n'était finalement pas si méchant. Qu'il se pourrait même qu'il ne soit pas cette personne qu'il prétendait être. Mais ce n'était que des intuitions, et peut-être que j'étais complètement idiote de m'attacher à tous ceux qui m'entouraient. Oh, je savais très bien que l'homme en face de moi n'était pas innocent. Je les avais entendu se battre, Elyas et lui, la dernière fois. Et je n'avais rien dit. Parce que, contrairement à ce que je déclarais implicitement par amour pour mon frère, intérieurement je ne souhaitais prendre aucun parti. Iron était tel qu'il était, mon frère était tel qu'il était, Nathael était tel qu'il était, et j'étais comme je suis. Je préférais reporter toutes la force que pouvait me donner ma colère ou mon chagrin, contre moi-même, et seulement contre moi-même. Pour ne faire souffrir personne. Et surtout pas mon entourage. Même si cela devait me faire pleurer la nuit. Toute seule. C'est ce que je m'étais dit. Il faut que je fasse mes Jeux seule. Il faut que je les gagne seule. Sans m'attacher. Sans demander de l'aide. Et je faisais tout l'inverse. J'étais incapable de ne pas m'attacher. J'étais incapable de m'en sortir toute seule. J'étais incapable de tuer. Et j'avais besoin d'aide. Maintenant. Avant qu'il soit trop tard. Mais une fois dans l'Arène, je devais penser à mon retour. Et rien qu'à mon retour. Je reste de marbre pendant qu'Iron me lance une de ses piques. « C’est parfait ! Tu es… Tu gardes une tête à mon sens totalement disproportionnée par rapport au reste de ton corps, mais tu as de l’allure » Même si ses mots portent à confusion, je décide de les prendre pour compliments . Iron Flickerman vient de me faire un compliment ! Je hausse légèrement les sourcils, puis le suis dans le salon de la résidence et m'assoie sur un gigantesque fauteuil. Tout est inexplicablement grand ici. On ne sait pas pourquoi les fauteuils, la table de la salle à manger, l'écran télé, les portes ou même les fenêtres sont capables de prendre des proportions irréelles, mais tout le monde fait comme si tout était normal, parce qu'après tout, comment réagir face à un lit pouvant accueillir quatre personne alors qu'on est seul à y dormir dedans ?
Je reporte mon attention sur l'Hôte, qui vient d'avaler une pilule, capitolienne sans doute. « Je t’en proposerai bien une, mais nous aurions des problèmes au moment de ton dépistage. On pourrait m’accuser d’essayer de te donner un avantage pour les Jeux » Je comprends maintenant la nature de ladite pilule, que j'aurais pu prendre pour un médicament si je ne venais pas d'en être avertie par Iron. Je me demande quel effet j'aurais pu produire si je lui en avais demandée une. Après tout, mes parents sont morts, j'avais toutes mes raisons de vouloir ne plus rien ressentir et me déconnecter de la réalité. Puis j'ai contemplé le visage d'Iron. Et j'ai eu un doute le concernant. Il était malheureux, n'est-ce pas ? On ne prend pas ces pilules par plaisir, c'est ce que j'ai pensé, la seconde d'après. Et puis, à voir sa mine, et juste savoir qu'Iron en prenait, j'étais refroidie pour la journée, et je décidais de taire ma mauvaise blague d'adolescente qui testait les limites. Je ne préférais pas sombrer là dedans. Ni dans m'étouffer les poumons de fumée noire. Ni dans toutes ces choses nocives. Parce que ce n'était pas mon truc, de sombrer dans le nocif. Ce qui n'avait pas l'air d'être le cas d'Iron.
« Tu n’as pas besoin de ça de toute manière. Je suis ton atout numéro un ! Tu sais ce qu’on appelle une fanbase ?" Je réfléchi longuement au mot, comme s'il pouvait surgir de ma mémoire et me rappeler qu'il avait été utilisé au District Neuf. Non, sûrement pas. Je n'ai jamais entendu ce mot. De toute ma vie. Heureusement, Iron m'explique.
"Ce sont des personnes qui m’apprécient et me soutiennent. Des anonymes pour la plupart. Eh bien disons qu’ils sont nombreux et te seront entièrement dévoués, juste pour me plaire et espérer s’attirer ma sympathie. Ce sont des moutons en somme, et je suis leur berger. Cette image te parle sans doute un peu plus, non ? Vous avez des moutons chez vous ? » Je voulais le fusiller du regard, mais je n'arrive qu'à étouffer un rire à cause des propos d'Iron. Il croit vraiment que je suis détachée du monde. Parce que je viens du Neuf. Et puis, je viens du District des récoltes. Pas de l'élevage. Alors oui, nous avons des moutons. Pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout. Nous n'avons pas de troupeau de moutons. Ni de bergers. Mais je sais ce que c'est.
"J'avais compris.", j'indique, comme si cela pouvait modifier quoi que ce soit de l'image qu'il se faisait de moi. Il continue. "Enfin bref, ça vous permet déjà d’avoir quelques fans et de gagner quelques sponsors. Votre attitude compte également. C’est pour cette raison que nous devons te rendre désirable, intéressante, tu saisis ? Tu as un gros avantage sur Nathael puisque ton frère aussi dispose de sa propre fanbase, en tant que vainqueur. N’est-ce pas fantastique ? » Je hoche la tête lentement, au même rythme que sa voix. Quand il se tait, je continue à le regarder, avant de me rendre compte qu'il veut que je lui réponde. Mais c'est trop tard, ma tête ne cesse de ressasser les mots que je viens d'entendre. J'ai un gros avantage sur Nathael. Ça me met hors de moi. Je suis obligée de me retrouver en compétition face à Nathael. Que j'apprécie, énormément . La Moisson était déjà un choc. J'avais espéré, pendant une seule seconde que ce soit n'importe quel garçon du District. Mais pas lui. Et ce fut lui. Alors qu'il aurait pu rester au Neuf. Alors qu'il aurait pu se passer quelque chose. Alors que sa sœur s'est retrouvée seule au District. Si mon entourage était condamné, comme moi, à participer aux Jeux, directement ou indirectement, je voulais qu'il parte avec les mêmes chances que moi. Je ne voulais pas que Nathael meure . Comme mes parents, Jeremiah et Kathleen. Comme tous les autres anciens tributs du Neuf qui n'étaient pas revenus. Mais je ne pouvait pas décider. Je voulais revenir, mais n'avoir à tuer personne. Je voulais revenir, sans que personne ne soit obligé de mourir. Je voulais revenir avec Nathael. Que tous les autres inconnus repartent vivre chez eux. Mais c'était impossible. Les seules chances qui nous restaient, à Nathael et moi, c'était les entraînement, les interviews, les sponsors, donc Elyas, et puis l'homme qui se trouvait devant moi, installé nonchalamment sur un fauteuil, en train de sourire de toute la satisfaction qu'il déclarait de ses propos. J'inspire longuement. "Il me faut une image." Je soupire. Je croyais que le fait que tout le monde joue sur "la sœur Chesterfield" en etait déjà une. Mais à entendre Iron, ce n'est pas assez. Il me faut quelque chose. Quelque chose d'intéressant aux yeux des capitoliens. Je regarde l'Hôte, avant de continuer. Je ne pense pas être assez forte pour lui négocier quoi que ce soit. Mais je tente quand même le coup, parce que je crois en ce que je vais dire.
"Iron ?", je commence, en le dévisageant. "Je vous laisse travailler sur mon image. Je veux dire...", je pèse mes mots. Sinon, il risque de les intercepter trop vite. "...Vous connaissez mieux que moi les capitoliens. Votre sens de la communication est impressionnant." Je suis sincère. Il a rattrapé le coup de l'éventail hyper rapidement, je ne sais même pas où déceler la vérité du mensonge. "Je vais dire tout ce qu'il faudra pour attirer le maximum de sponsors. Tout ce que vous voudrez. " Iron gardera l'image de la petite sœur Chesterfield. Ça ne nous est que bénéfique. Alors inutile de lui préciser. Même si je continue à appréhender sa manière de m'attirer des sponsors. Mais, comme il l'a lui-même dit tout à l'heure, je suis une battante. Alors, je fini ma question, lentement. "En contrepartie, je voudrais que vous fassiez de même avec Nathael. Qu'il ait les mêmes chances que moi. Vous m'avez dit que vous allez vous occuper de lui, n'est-ce pas ?" Je soutiens son regard. Je ne contrôle plus rien de moi, alors j'entends ma voix devenir suppliante, à mon grand désarroi. "Pour les interviews." Est-ce qu'Iron va accepter de s'occuper de deux tributs, aussi bien de l'un que de l'autre ? Il sera sûrement ravi de voir que je dépend bel et bien de lui, et que je compte dire tout ce qu'il me dira de dire. Enfin, cet accord est partiel. Je ne sais même pas encore comment je réagirai face aux interviews. Si ça se trouve, je dirai n'importe quoi. Oui, et Nathael sera superbe. Et il reviendra au District Neuf, sans moi. Parce que j'aurai plus passé de temps avec Elyas que j'en avais vécu au District. Parce que mes parents sont morts. Je manque de fuir. De lâcher prise. De ne plus me battre. Alors que je me suis promis de revenir. Je l'ai dit à Elyas. Je vais me battre. Pour lui. Pour nos parents. Avec Nathael. Je vais me battre, même pour Iron Flickerman. Parce que je sais très bien qu'au fond de moi je ne souhaite pas mourir. Je contemple le vide. Je ne pense plus à rien. Pourtant, l'Hôte est là, devant moi. Peut-être même qu'il me parle. Mais je reste sourde. Muette. Presque inerte. J'ai pris une décision. Je vais me battre avec Nathael. Jusqu'à ce que nos chemins se séparent. Et il va revenir. "Nathael doit être mis en avant." hrp : je te réponds une décennie plus tard. Je suis désolée, ça fait un peu revenante, du coup Je comprendrai très bien que tu n'ai plus le temps de répondre ou que tu ai abandonné le sujet. Mais ce serait dommage |
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Sam 29 Nov - 15:14 | |
| Bien, elle a l’air de saisis le message. Il lui faut une image, en effet. Iron lui répond par un sourire, faisant claquer ses mains l’une contre l’autre à deux reprises, pour la féliciter de son effort intellectuel. « On va peut-être réussir à faire quelque chose de toi après tout » la taquine le capitolien dans un clin d’œil qui se veut complice. « Iron ? » Il retient un soupir. C’était trop beau pour être vrai, elle allait certainement discutailler maintenant, comme le ferait assurément son frère à sa place. Comme elle l’avait déjà fait auparavant avec la tenue qu’il avait gentiment sélectionnée pour elle et que Virani avait refusée. Il prend sur lui et force un sourire conciliant à apparaître sur ses traits, l’incitant d’un moulinet du poignet à poursuivre sur sa lancée et à lui faire part de ses commentaires qui ont plutôt intérêt d’être constructif. Cette sale conne de tribut joue avec ses nerfs et sa patience limitée. « Je vous laisse travailler sur mon image. Je veux dire... Vous connaissez mieux que moi les capitoliens. Votre sens de la communication est impressionnant. » Et ton sens de la flatterie te mènera loin si tu survies à cette arène ma petite, maintenant crache-le morceau… « Je vais dire tout ce qu'il faudra pour attirer le maximum de sponsors. Tout ce que vous voudrez. En contrepartie, je voudrais que vous fassiez de même avec Nathael. Qu'il ait les mêmes chances que moi. Vous m'avez dit que vous allez vous occuper de lui, n'est-ce pas ? Pour les interviews » précise-t-elle d’une voix tremblante d’émotion, son regard suppliant braqué sur le visage fermé de son hôte.
Pauvre petite. Si crédule… S’il comptait prendre en charge son vaurien d’allié, il serait avec lui en ce moment même, et pas avec elle. Il l’a déjà mise au courant de ses plans pour le garçon et ne compte pas en changer. Il l’a prise sous son aile et a confié la préparation de Nathael à leur styliste. C’est comme ça, c’est déjà fait, elle ne pourra pas leur faire changer leurs plans. Néanmoins, il sait qu’un agneau qu’on apaise donnera une viande plus tendre si on le tue sans qu’il ne se doute de rien. Et Iron souhaite que la chair de Virani reste tendre… Jusqu’au bout. « Je te l’ai dis, Nathael va passer cette journée en compagnie de votre styliste qui le guidera dans la marche à suivre, comme je le fais actuellement avec toi. Il ne sera pas seul, il y aura pratiquement toute l’équipe avec lui en réalité, ne t’en fais donc pas. Pour certains, c’est d’ailleurs la quantité qui prime sur la qualité, alors pour ceux-là, Nathael a plus de chances de s’en tirer au moment de l'interview que toi… » sourit-il en réceptionnant le verre que l’Avox chargé de subvenir aux besoins de la jeune femme lui glisse dans la main. Il y trempe ses lèvres, sans prendre la peine de remercier le serviteur, et tique, un peu agacé. Rien ne vaut ses propres cocktails décidément. Mais il se contentera de ça pour le moment. « Où en étais-je ? Ah oui ! Nathael et ses chances de survie. Tu sais, je vous associe tous deux dans chaque déclaration que je fais, il dispose donc lui aussi de mon soutien et de celui de mes dévoués fans. Après…je ne peux pas les forcer à se ranger d’un côté ou de l’autre et, soyons honnête, tu es bien plus attachante que ce garçon… Tu blâmeras ton frère et son esclandre au moment de la Moisson pour cela. En tout cas, lui me blâmera assurément si je commence à marquer mon soutien pour ton co-tribut » souligne Iron, un brin amer. Il avale une longue gorgée de son cocktail et Virani en profite pour reprendre la parole, d’une voix encore un peu lointaine. A-t-elle seulement écouté un triatre mot de ce qu’il vient de dire ? « Nathael doit être mis en avant. » « Ca, c’est absolument hors de question, ma belle. Déjà parce que ça n’aurait de toute manière aucun sens, les dés sont déjà jetés, et ensuite, parce que – je suis certain que ça n’aura pas échappé à une jeune fille aussi maligne que toi – ton frère ne me le pardonnerait pas. Il m’a déjà fait payer ta présence au Capitole… Physiquement payer… Je pourrai le faire emprisonner pour ce qu’il a fait durant notre trajet. Lever la main sur un hôte dans l’exercice de ses fonctions, sur un natif capitolien, qui plus est Flickerman…ça se paie très cher, tu sais ? » précise-t-il, un éclat de mesquinerie dans le regard, se forçant à ravaler le sourire qui cherche à poindre à la commissure de ses lèvres. « Je crois avoir déjà largement fait assez pour toi en épargnant ton frère, et je ne tolèrerai pas d’autres requêtes de ta part ou de la sienne, que ce soit bien clair. La vérité, c’est que tu as objectivement plus de chance de t’en sortir que Nathael et ce serait folie de tenter de faire croire l’inverse au public. Il serait perdu… Et la dernière chose que nous voulons, c’est perdre notre chère audience » explique-t-il le plus calmement possible, sirotant son verre d’alcool. « Tu es et resteras notre tête d’affiche. Au lieu de pleurnicher, sers-toi de cet atout pour parvenir à tes fins. Si tu veux sauver ton ami, alors fais ce que je te dis, fais-toi apprécier du public et utilise-le comme tu le voudras. En devenant désirable, tu leur donneras envie de tout faire pour te satisfaire. Si pour te satisfaire, ils doivent soutenir Nathael…alors c’est ce qu’ils feront. Montre-toi convaincante. Trouve-toi des imbéciles pour protéger tes arrières et ceux de ton co-tribut une fois dans l’Arène, au péril de leur vie pour être dans ton ombre et profiter de ta gloire. Mets-leur en plein la vue à tous. C’est comme ça que tu protègeras ton ami. »
il marque une pause, le temps de déjà terminer son verre, puis reprend, le regard volontairement fuyant. « Après, ma foi…s’il te vient l’envie de te sacrifier pour sauver sa vie à un moment des Jeux… C’est toi que ça regarde. »
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Mar 2 Déc - 19:34 | |
| « Ca, c’est absolument hors de question, ma belle. ", rétorque l'Hôte.
Pourquoi ? Je m'apprête à le lui demander, quand il continue, et me fait taire. "Déjà parce que ça n’aurait de toute manière aucun sens, les dés sont déjà jetés, et ensuite, parce que – je suis certain que ça n’aura pas échappé à une jeune fille aussi maligne que toi – ton frère ne me le pardonnerait pas." Je soupire. Il a raison. Iron sait beaucoup mieux choisir ses mots que moi pour convaincre quelqu'un. Elyas ne me pardonnera jamais de lâcher prise aussi vite. Comment ai-je pu croire un seul instant que j'arriverai à changer la donne toute seule ?
Et, comme Iron vient de me le confirmer, les dés sont jetés. J'en viens donc à conclure que tout s'écrit d'avance dès la Moisson. Si je ne commence pas à prendre toute seule le parti de Nathael, personne d'autre ne le fera. Mais l'Hôte n'a pas fini. "Il m’a déjà fait payer ta présence au Capitole… Physiquement payer… Je pourrai le faire emprisonner pour ce qu’il a fait durant notre trajet. Lever la main sur un hôte dans l’exercice de ses fonctions, sur un natif capitolien, qui plus est Flickerman…ça se paie très cher, tu sais ? » Je sens mon visage devenir blême au souvenir de notre visite avec Elyas dans les geôles du Capitole. L'une des choses que je souhaite le plus au monde, pour mon frère et moi, c'est de ne jamais y retourner. Je ne sais même pas s'il s'agit d'une forme de chantage ou de conviction, mais Iron a une plus forte arme que moi à cet instant. Elyas et lui se sont battus, ou juste Elyas l'a battu. J'ai l'impression que mon cœur s'arrête. Mon frère est en danger. Il l'a toujours été. Mais encore plus à cause de moi, encore une fois. Et dès le début, Iron me l'avait bien fait comprendre. Je pourrai payer pour lui. Je pourrai ne pas revenir de l'Arène, et Elyas arrêterait de payer pour moi. Mais, si je meurs, comment pourrais-je être sûre qu'Iron ne l'envoie pas aux geôles ? Si jamais je revenais, nous n'aurions plus qu'à rester au District Neuf avec Elyas. Ensemble, puisqu'il ne me reste plus que lui. Mais il y a aussi Nathael. Et si je reviens, il me manquera l'une des seules personnes qui me restaient au monde, à la mort de mes parents. C'est horriblement égoïste. Je n'ai pas envie de le perdre. Je n'ai pas envie qu'un de mes piliers s'effondre encore. Je n'ai pas envie de souffrir une nouvelle fois. Mais tout s'est enchlenché sous mes yeux. Iron poursuit. « Je crois avoir déjà largement fait assez pour toi en épargnant ton frère, et je ne tolèrerai pas d’autres requêtes de ta part ou de la sienne, que ce soit bien clair. " C'est clair. Je n'arriverai pas à le convaincre de sauver Nathael en l'implorant. Il fera des efforts pour moi. Ou alors il nous laissera couler. Tous les deux.
"La vérité, c’est que tu as objectivement plus de chance de t’en sortir que Nathael et ce serait folie de tenter de faire croire l’inverse au public. Il serait perdu… Et la dernière chose que nous voulons, c’est perdre notre chère audience » J'inspirais longuement, agacée de voir tous mes possibles-futurs-projets s'effacer par une seule phrase d'Iron, qui me faisait comprendre que je n'avais plus aucune issue possible.
« Tu es et resteras notre tête d’affiche. Au lieu de pleurnicher, sers-toi de cet atout pour parvenir à tes fins. ", continue Iron, "Si tu veux sauver ton ami, alors fais ce que je te dis, fais-toi apprécier du public et utilise-le comme tu le voudras. En devenant désirable, tu leur donneras envie de tout faire pour te satisfaire. Si pour te satisfaire, ils doivent soutenir Nathael…alors c’est ce qu’ils feront. Montre-toi convaincante." Un élan d'espoir refît surface. Je n'ai pas caché mon mince sourire satisfait. Les sponsors étaient notre clé. Et il fallait que je tienne cette clé entre mes mains, pour ouvrir une porte de sortie.
"Trouve-toi des imbéciles pour protéger tes arrières et ceux de ton co-tribut une fois dans l’Arène, au péril de leur vie pour être dans ton ombre et profiter de ta gloire. Mets-leur en plein la vue à tous. C’est comme ça que tu protègeras ton ami. » Évidemment. L'ignorante que j'étais n'avait pas pensé une seule minute à jouer en équipe. Parce que je savais que, tôt ou tard, j'allais m'attacher à mes alliés. Et j'avais peur que par cette faiblesse, je disparaisse avant la fin. Et qu'ils sombrent avec moi. Comme j'engloutissais dans ma sphère tout mon entourage. Je voulais limiter les dégâts au maximum. "Je vais m'allier avec Nathael.", je répond à l'Hôte, ce qui paraît inutile de lui préciser. Ce même homme qui brusquement paraît indifférent.
Il reprend. « Après, ma foi…s’il te vient l’envie de te sacrifier pour sauver sa vie à un moment des Jeux… C’est toi que ça regarde. » Son regard fuit, et je me sens piquer le fard du siècle. Parce que j'ai pu émettre cette hypothèse un millième de seconde avant et qu'Iron m'a une nouvelle fois devancée. "Je...je ne me suiciderai p...pas.", je bégaye. Mais j'ai peur de lâcher prise, dans l'Arène. De ne pas être assez forte pour continuer à me battre. Mon cœur se soulève. Fuir n'a pourtant jamais été mon moteur d'actes. Quand nous nous sommes fait arrêtés, mon frère et moi, je suis revenue sur mes pas, parce que j'ai senti que si je partais, je n'allais plus jamais revoir Elyas.
Je voudrais arriver en finale et pousser Nathael à y arriver aussi. Je voudrais survivre jusqu'à la dernière minute, qui deviendrait décisive. Et mettre fin à l'alliance juste avant la finale. Je n'aurai qu'à partir, en courant, dans une direction opposée à celle où il irait. J'allais fuir. Or, c'est ce que je m'efforçais de ne pas faire. Est-ce que resterais avec lui pour les dernières secondes de Jeux ? Je m'en sentais incapable !
"Je compte rester jusqu'à la fin. Des Jeux." Avec Nathael vivant comme priorité.
Je décidais de changer de sujet. Avant qu'Iron ne comprenne quoi que ce soit. "Les interviews." J'interrogeais Iron du regard, avant de faire fuir le mien, car je n'arrivait plus à supporter le sien. J'avais l'impression que cet Hôte pouvait lire en moi, comme dans un livre ouvert. J'étais si faible que ça ?
"Je veux vivre." Je répète, de toute la pâleur de mon visage à présent, plus pour me persuader moi-même que Iron en lui-même.
Je répète en boucle la phrase je vais me battre et vivre, je vais me battre et vivre, je vais me battre et vivre, pour effacer de ma mémoire l'idée de lâcher prise avant la fin, et Nathael. Ce qui se rapprochait de plus en plus de la facilité que tout le reste. Mais depuis quand la vie n'était-elle pas un combat ? La vie était difficile. Du moins, pour beaucoup d'habitants au District Neuf. Et, tout récemment, pour moi aussi. Alors je faisais avec et j'avançais.
"Que faut-il que je dise ?" Il me fallait quelque chose de fort à utiliser. Quelque chose qui donne envie aux capitoliens de se battre à mes côtés. Je venais d'obtenir un Dix. Cela semblait si peu face à ce dont j'avais encore besoin pour les convaincre.
"Expliquez-moi, Iron." J'aurais pu lui demander de m'aider, plutôt. Car c'était bien cela, j'avais besoin de son aide. Mais, peut-être par fierté inutile, je refusais encore de l'admettre. Iron n'avait pas gagné. Comme si cela eut changé quelque chose, je croisais mes jambes et mes bras, en me penchant légèrement en avant pour capturer le moindre mot sortant de la bouche du natif capitolien excellant dans sa catégorie, de toute la résidence mise à notre disposition. |
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) Sam 6 Déc - 14:25 | |
| « Je...je ne me suiciderai p...pas. » balbutie la blonde, arrachant un sourire à Iron. « Tu m’en vois ravi. » Pas vraiment en réalité. Il déteste voir les tributs se sacrifier bêtement pour d’autres, mais ça l’arrangerait pas mal que l’adolescente meurt de son propre chef. Ca lui éviterait des embêtements avec son connard de frère avec ses gros poings de barbares qui le démangent. Le suicide gâche tout et ne rime pas à grand chose à son sens, mais ça pourrait lui être utile. Ca arrive tous les ans de toute manière. Ils ont toujours droit à une pseudo histoire d’amour tragique, mais il espère vraiment que ni Nathael, ni Virani (encore moins Virani !) ne s’abaisseront à ce genre d’actions puériles. Ca émeut le public, c’est certain, mais et après : quoi ? Après rien, le tribut est mort, l’autre ne tarde pas à le rejoindre et l’hôte du district a l’air d’un imbécile. S’il y a bine une chose que déteste Iron, c’est de passer pour un imbécile. « Je compte rester jusqu'à la fin. Des Jeux. » « On compte tous sur toi pour le faire » approuve le capitolien alors que l’Avox, ce brave chien, se rapproche déjà avec une carafe pour le resservir. Iron le congédie d’un moulinet du poignet et l’autre retourne jouer au meuble un peu plus loin. Il avale une gorgée de son nouveau verre, aussi fade que la première tournée, et écoute Virani qui le recentre sur le sujet de sa visite : l’interview.
« Je veux vivre. » Oui, bon, ça, il l’aura comprit. Ca fait trois fois qu’elle reformule la chose différemment mais le résultat est le même. Ca commence à l’agacer. Il s’ennuie… Depuis quand est-il si las ? Depuis quand prendre part aux Jeux de la Faim provoque chez lui ce genre de sentiments ? « Que faut-il que je dise ? Expliquez-moi, Iron. » Il y a un brin de désespoir très appréciable dans le ton de sa voix. C’est ce qu’il aurait aimé entendre dans la bouche d’Elyas. Il aurait voulu l’entendre le supplier de l’aider…et alors peut-être qu’il l’aurait fait. Peut-être qu’il se serait réellement foulé pour sauver sa cadette. Aujourd’hui, il n’en a pas envie. Le souci étant qu’il doit donner l’illusion de s’être battu, autant pour sauver sa peau et s’éviter de finir molester par Chesterfield, que parce qu’il a une réputation à entretenir. Il n’a encore jamais mené aucun tribut à la victoire. Pourtant, il a eu en charge un distrcit de carrières pendant longtemps…c’est honteux. Avec Virani et l’attrait du public pour sa personne, son affiliation avec un vainqueur, il pourrait enfin accéder à la gloire…mais il n’en a pas envie. IL ne veut pas qu’elle gagne. Il pourrait se concentrer sur Nathael, mais c’est peine perdu, il le sait.
« Eh bien nous avons déjà évoqué la question des costumes, je ne pense pas avoir besoin de te briefer à nouveau là-dessus » reprend-t-il en continuant de s’enivrer, appréciant à sa juste valeur l’attention que Virani lui porte. « Tu porteras une tenue bien plus saillante lors de ton interview. N’hésite pas à la mettre en avant et à te montrer. La pudeur n’a pas sa place au Capitole, de même que la modestie. Tu seras jolie, alors agis comme une jolie fille. Parle de ton frère. Parle du fait que vous comptez profiter des derniers instants qui vous restent, mais en soit pas trop déprimante, tu dois leur montrer que tu as l’espoir de revenir et de le retrouver. Et pour l’amour du ciel, ne parle pas de tes traitres de parents » ajoute Iron en roulant des yeux, terminant son second verre. Il est au courant de cette affaire. Lui et pas mal de monde. Il ne veut pas que ça les éclabousse. « Tu dois apparaître comme une personne fiable et forte. Tu as eu une très bonne notation, alors ne joue pas les faibles, assumes-toi. Tu transpires la fragilité naturellement, avec tes grands yeux bleus, ta blondeur et ton teint pâle… Alors montre-leur ta force par tes paroles et tes postures. Tiens-toi droite » lui glisse-t-il en désignant sa position actuelle. « Lève le menton et ne tripote pas nerveusement tes doigts. Ne touche pas à tes cheveux toutes les trois secondes comme tu le fais en ce moment » tique Iron en se levant de son siège pour venir lui montrer comment elle est censée se tenir. « Tu n’es plus une petite fille, tu es une femme. Agis en conséquence. Et tente de faire un peu d’humour, ça ne fait jamais de mal. Ne souris pas comme une imbécile, souris aux moments opportuns. Souris quand Caesar le fait, mais sans montrer autant tes dents, tu veux ? »
Il écarte un peu sa main contenant son verre et, dans les secondes qui suivent, l'Avox vient le servir une troisième fois.
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| Sujet: Re: VI,2. we got a million things to do today ! (9 - Virani) | |
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