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 IV,1 - But if you wanna leave, take good care (ambrel)

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Ambre L. Galeoni
DISTRICT 7
Ambre L. Galeoni
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IV,1 - But if you wanna leave, take good care (ambrel) Vide
MessageSujet: IV,1 - But if you wanna leave, take good care (ambrel)   IV,1 - But if you wanna leave, take good care (ambrel) Icon_minitimeVen 13 Juin - 12:19

Tu n’as aucunement besoin que l’on vienne te dire adieu, Ambre. Tu pourrais aussi bien appuyer sur la détente maintenant et t’épargner des souffrances inutiles. Tu le ferais. Tu y crois dur comme fer. Mais il n’y a pas de détente, pas plus qu’il n’y a d’échappatoire : on veut te voir souffrir jusqu’au bout, et tous les moyens seront bons pour y parvenir.

***

L’enfer est à portée de tous. Apparemment, certains sont juste plus méritants que d’autres. Triste constat à l’échelle d’une aussi petite vie mais terriblement vrai par aspects. Longtemps, Ambre avait  rêvé de s’échapper de ce district : elle n’avait cependant pas imaginé qu’on lui proposerait une telle sortie. Pas de cette façon. A présent, le calcul était vite fait. Son karma devait être sacrement mauvais pour que tous les gens qu’elle côtoie se retrouvent d’une façon ou d’une autre dans l’arène. Son cœur était déchiré, réduit en miettes par un espoir naïf. Elle avait envie de hurler à s’en arracher les tympans. De faire réagir les gars en blouse blanche qui l’avait jetée sans cérémonie dans cette pièce trop éclairée, ceux-là même qu’elle avait craint des années durant. Elle s’en abstient, pourtant. Elle en ignore la raison, mais elle le fait. Peut-être parce que cette pièce a quelque chose de familier ; ce n’était pas la première fois qu’elle la voyait. Jusque-là, Ambre n’avait disposé que de cinq minutes pour s’en souvenir, mais maintenant qu’elle était là, elle avait tout le loisir de s’en remémorer chaque détail si elle le désirait. Cependant, il n’y avait rien de joli dont elle avait envie de se souvenir. Pas même la causeuse en velours bleu qui ornait la pièce. C’était un lieu terne, triste et vide à la fois. Un lieu dont on ne veut généralement pas s’attarder. Touchant du bout des doigts la surface caractéristique du velours, il lui semblait presque entendre les pleurs de centaines de gamins avant elle. Elle y avait eu le droit, elle aussi. Les derniers instants qu’elle avait partagé avec Dav n’avaient aucunement leur place ici, alors Freaks se remit à faire les cent pas. Elle en ferait volontiers mille autres si cela pouvait l’empêcher de penser. Réfléchir ne lui sert plus à grand-chose maintenant.
La porte s’ouvre avec fracas, laissant entrer deux personnes fondant sur elle tels des rapaces. C’était en tout cas l’impression qu’elle en avait. La boucle était bouclée, pensa-t-elle, Maman voyait enfin son petit bébé partir pour l’arène. Il était inutile de s’inquiéter autant, tout compte fait. Si on lui avait dit dès le départ qu’elle serait pigée deux semaines après son dix-huitième anniversaire, les choses se seraient peut-être déroulées autrement. Quand bien même, elle aurait pu se préparer à cette annonce, encaisser le choc comme un porc que l’on destine à l’abattoir. Ne l’avaient-ils pas toujours vue ainsi ? N’était-ce pas un soulagement pour eux, quelque part ? Peut-être même n’aurait-elle jamais quitté sa famille.  L’officielle, du moins. Ambre était à des kilomètres de s’imaginer qu’ils participeraient à l’événement. L’idée ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Les larmes ne voulaient toujours pas tomber. Pleurer n’était pourtant pas si difficile. Était-elle réellement devenue un monstre insensible ? Elle inspira plusieurs fois devant le visage silencieux de son père, ses yeux lui tenant tête de la même manière que n’importe qui d’autre. En revanche, elle évita soigneusement de croiser le regard de sa mère. Elle ne voulait pas de sa pitié, pas plus qu’elle ne voulait d’un au-revoir ou de conseils sordides. Néanmoins, elle toléra qu’on lui caresse les cheveux. Cela avait quelque chose d’apaisant, presque irréel.  « Nous t’aimerons toujours Ambre, peu importe ce que tu feras. Peu importe ce qu’ils diront de toi. Nous t’aimons toujours, et nous t’avons toujours aimé. » C’était une drôle de formulation, même venant de son père. Aussi se contenta-t-elle d’acquiescer d’un signe de la tête avant de déglutir prestement. Les mots avaient du mal à passer, mais le message était clair. Après tout ce qu’ils lui avaient fait, ils lui donnaient encore le droit de vivre. Sa conception de l’amour était différente de la leur : s’ils l’aimaient tellement, ils ne l’auraient pas fait naître. Personne ne voulait vivre dans un monde aussi pourri. Sa mère voulu ajouter quelque chose mais elle se retient en voyant l’expression de sa fille. Enfin, c’est ce qu’elle pensait. La fin des cinq minutes réglementaires lui apporta une délivrance insoupçonnée. A vrai dire, elle était presque satisfaite d’avoir eu cinq minutes de moins à vivre. Elles s’étaient écoulées lentement, traînant en longueur et en médiocrité mais elles avaient le mérite d’être passées. C’était fini, on y reviendrait plus. Ses parents pourraient faire leur deuil, clore le chapitre d’un livre qu’ils n’avaient jamais vraiment tenté de lire. Non, ces cinq minutes-là n’avaient pas été inutiles. C’était beau, de s’en convaincre. La porte s’ouvrit une nouvelle fois et la jeune fille s’apprêta à rassembler ses affaires afin de monter dans le train avant de se rappeler qu’elle n’avait aucune affaire à emporter. Il valait peut-être même mieux qu’elle n’emporte rien. Il lui semblait qu’ainsi, son corps serait moins lourd à porter. Mais cette fois, la personne qui entra ne lui était pas inconnue. C’était Laurel. Son visage s’éclaira un bref instant, et elle eut même le temps de lui lancer une petite remarque anodine, de faire comme si tout cela ne l’atteignait pas. « Si j’avais su, j’aurais pris des tesserae » Puis sans attendre d’avantage, elle fondit en larmes.
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IV,1 - But if you wanna leave, take good care (ambrel) Vide
MessageSujet: Re: IV,1 - But if you wanna leave, take good care (ambrel)   IV,1 - But if you wanna leave, take good care (ambrel) Icon_minitimeVen 4 Juil - 20:44

IV,1 - But if you wanna leave, take good care (ambrel) 605040gflaurel

Just because everything's changing
Doesn't mean it's never been this way before
All you can do is try to know who your friends are
As you head off to the war
Pick a star on the dark horizon and follow the light
You'll come back when it's over
No need to say goodbye

« Vous avec cinq minutes. » Ils hochent la tête comme des pantins, ils entrent dans le salon. Ils ne m’ont pas salué, ne m’ont pas jeté un seul regard. Peut-être parce que leur fille occupe toutes leurs pensées. Peut-être parce qu’ils savent que toute bonne entente entre nous est devenue impossible. Leur fille ou mon frère, seul l’un d’entre eux peut survivre. Seul l’un d’entre eux reviendra. Ou aucun des deux. Seulement deux cercueils, qu’on enterrera à côté de Dav. Deux enfants de plus, deux victimes de plus. Les deux êtres qui comptent le plus pour moi, chacun dans son salon morbide, obligés de supporter les adieux de leurs proches. Comment peut-on dire adieu en quelques minutes ? Une vie entière ne suffirait pas. Ces cinq minutes que le Capitole nous offre sont un cadeau empoisonné, une concession minuscule pour empêcher le peuple de se rebeller. Un geste qui prétend « Vous voyez, nous sommes humains comme vous. Nous vous offrons une chance de faire vos adieux. » Toutes ces femmes aux cheveux teints en couleurs extravagantes, à la peau parfaitement bronzée et incrustée de bijoux, que diraient-elles si nous les séparions de force de leurs enfants ? Tous ces hommes en costume, qui jouent avec nos vies comme avec des pions, ne crieraient-ils pas au scandale s’ils avaient cinq minutes pour dire adieux à leurs filles, leurs fils ? Cinq minutes, trois cent secondes. C’est trop peu, c’est trop. C’est monstrueux. Sans les Jeux, nous ne devrions jamais faire de choses pareilles. Sans les Jeux, je serais tranquillement à la maison, en compagnie d’Ambre et d’Isaac et de Dav. Ensemble, vivants.

« Ça va ? » Le Pacificateur de faction devant la porte me regarde, l’air à la fois compatissant et vaguement honteux de sa propre question. Cela ne m’étonne pas ; au fond, leur fonction première est de préserver la paix. On ne leur demande pas d’être des fous sanguinaires, même si certains le sont. Je hoche la tête, incapable de répondre. Que pourrais-je dire ? Non, ça ne va pas, ça ne va pas du tout. Je doute même que ça ira un jour. On vient d’appeler mon frère et ma presque sœur pour le massacre. Il est probable qu’ils ne survivront pas. Et je resterai seule, plus seule que je ne l’ai jamais été, sans maman, sans papa, sans Isaac, sans Ambre, sans Dav. Seule avec les fantômes, seule avec les regrets. Si j’avais été plus jeune, je me serais portée volontaire. J’aurais pu sauver Ambre. J’aurais pu participer aux Jeux auprès d’Isaac, et j’aurais peut-être pu le sauver. Mais si j’ai passé l’âge de me faire tuer sous l’œil des caméras, je n’ai apparemment pas passé celui de regarder ceux que j’aime mourir. Alors… Non, Monsieur le Pacificateur, ça ne va pas du tout. Si vous pourriez abattre votre collègue qui garde la porte de mon frère, et nous aider à nous enfuir, je vous serais éternellement reconnaissante. Mais vous ne le ferez pas. Vous aussi, vous avez des gens qui vous aiment. Une femme, peut-être des enfants. Des parents, si vous êtes chanceux. Des frères et sœurs aux mêmes yeux couleur noisette, des amis qui viennent boire un verre de temps en temps. Vous ne risquerez pas tout ça. Pas pour nous sauver. Je vous comprends. Je ferais la même chose si j’étais à votre place.

La porte s’ouvre et les parents d’Ambre ressortent. Le Pacificateur me fait un signe de tête. J’entre et je referme la porte derrière moi, soigneusement, comme s’il s’agissait de porcelaine. Je m’étais attendue à une pièce sombre, triste, froide comme la mort. Mais ce que je vois est bien pire : c’est une pièce banale, peu meublée, anonyme comme tous ces enfants qui sont morts lors des Jeux. Les gens se souviennent uniquement des noms des Vainqueurs. Je ne suis encore jamais venue ici ; lorsque Dav a été moissonné, j’ai préféré m’en abstenir. J’ai prétendu être malade, mais c’était surtout la culpabilité qui tordait mon estomac. La culpabilité parce que, quelque part, j’avais souhaité qu’il soit moissonné. Parce que j’avais prié pour que ce soit n’importe qui, n’importe qui, mais pas Isaac. Dav est parti pour l’arène, il y est mort, et je ne lui ai jamais dit adieu. Plusieurs années plus tard, ces mots me restent toujours en travers de la gorge, et ces regrets me tiennent toujours éveillée la nuit. Je ne commettrai pas la même erreur maintenant. Je regarde Ambre ; elle semble petite, perdue dans cette grande pièce. Son visage s’éclaire brièvement lorsqu’elle me voit. « Si j’avais su, j’aurais pris des tesserae ». Nous en aurions tous pris plus, nous aurions mangé plus à notre faim, nous aurions distribué le reste de l’huile et du grain aux autres habitants et… Cela n’aurait quand même servi à rien. Mais nous aurions vécu plus heureux. Peut-être.

J’ouvre la bouche pour dire quelque chose, n’importe quoi, même une bêtise… Et Ambre fond en larmes. Cela m’étonne tellement que je reste pétrifiée pendant quelques instants, incapable de dire quoi que ce soit. Ambre ne pleure jamais. Ambre n’est pas émotive, et même un peu distante. Ambre est forte et courageuse. Ambre… Mais peu importe. Peu importe. Je la prends dans mes bras, la serre contre moi comme je n’ai jamais osé le faire. Comme si je pouvais ainsi la protéger de tout le mal qu’on lui a fait, de tout le mal qu’on cherchera à lui faire. « Ça ira. » Je murmure dans ses cheveux. « Ça ira. Ça ira. Ça ira. » Une litanie monotone, des mots qui n’ont pas vraiment de sens. Je pleure aussi, mais je m’en fiche. Je m’en fiche. Ce sont peut-être les derniers instants que je passe avec elle. Je la prends par les épaules, je recule pour la regarder dans les yeux. « Ecoute-moi. Tu peux… Tu peux le faire. » C’est ça, être humain. On pleure, on crie, on peste contre le sort, on se noie dans la misère, et au final, on se rend compte qu’on était heureux, avant. Qu’on a gaspillé son temps à se plaindre. Je ne veux plus gaspiller une seule minute. Plus jamais. « Tu vas gagner. Tu dois gagner. Tu m’entends ?! Tu vas gagner, c’est possible, tu es plus forte qu’eux, tu es plus forte même si ça ne se voit pas, même si tu ne le sais pas… » Une avalanche de mots se déverse de ma bouche dans le désordre le plus complet. Je veux qu’elle gagne. A ce stade, je n’ai plus l’impression de trahir mon frère en disant ça. Ambre fait partie de la famille. Ma famille. Je veux la voir revenir vivante de l’arène, tout comme je veux revoir Isaac. Je sais qu’il ne peut y avoir qu’un seul Vainqueur, mais je m’en fiche. Je veux croire que c’est possible, qu’ils reviendront. Je veux le croire, même si c’est faux. Je me rends compte que je n’ai rien à lui donner. Pas de souvenir de notre district, pas de dernier cadeau. Au fond, je ne croyais pas vraiment qu’elle puisse être moissonnée. Elle a survécu trop longtemps pour mourir maintenant.

Nous avons cessé de pleurer. Je la regarde. Elle me regarde. La porte grince légèrement lorsque le Pacificateur l’ouvre. Il n’a pas besoin de prononcer la moindre parole ; je sais que je dois partir. « Ambre. Tu es la sœur que je n’ai jamais eue. Reviens. » L’affolement a laissé place au calme. J’ai confiance en elle. Je la serre une dernière fois contre moi. J’enregistre chaque détail : le parfum doux de sa robe fraîchement lavée pour l’occasion, sa joue mouillée contre la mienne, ses cheveux qui me chatouillent. Je m’en souviendrai. Je me souviendrai d’Ambre telle qu’elle est maintenant, je m’en souviendrai lorsqu’elle sera dans l’arène, lorsque les Jeux la transformeront. Et lorsqu’elle reviendra, je lui dirai : « Je t’aiderai à te souvenir. » Et elle sourira.
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