May Bianca Jeffery

❝ Où je vais tu es bien plus qu'un souvenir ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Tout ce que j'espère c'est que je saurais rester digne dans ce moment au combien effrayant. La véritable Bianca a eut une mort que je qualifierais d'héroïque car elle fut courageuse et même merveilleuse dans sa fin. Je voudrais vraiment avoir son cran et lui faire honneur en me montrant digne de son héritage. Cependant si je pouvais choisir la situation même de mon trépas j'opterais pour quelque chose de beaucoup plus calme mais de plus foudroyant, c'est à dire une mort quasi instantanée mais moins sanglante qui me faucherait comme un soudain sommeil lourd et pesant et qui m'emporterait loin de mon quotidien misérable. Je n'ai jamais été suicidaire, ni même n'ai jamais considéré la mort comme une solution, malgré tout je me suis parfois surprise à me demander ce qui pouvait se cacher dans se changement d'état et surtout si le monde après serait bien plus heureux, plus providentiel et surtout bien moins cruel. Sérieusement j'en doute...

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Rien ne vaut de mourir, rien ni personne ne justifie que l'on abandonne la vie pour ce méandre incertain. C'est ce que la part égoïste en moi répondrait à cette question. Cependant ce n'est pas celle qui prédomine car dans la question de mettre ma vie en jeu c'est plutôt le romantisme qui triomphe et en effet là je trouve qu'il y a une cause pour laquelle il est noble de donner son trépas: l'amour. C'est un avis qui peut sembler trop idéaliste et surtout stupide pour certain mais je trouve que pour le grand amour de ma vie il ne serait pas honteux de me sacrifier et de laisser derrière moi toutes ces belles choses. Lui seul pourrait mériter mon existence. Je ne suis pas suicidaire, ni même glauque mais je me suis parfois demander si le monde de l'autre côté de cette froide barrière est plus accueillante, plus clément et plus beau que notre vie actuelle, j'en doute malheureusement... Aloysius, voilà comment se prénomme cet être qui mérite ma vie et même beaucoup plus, je lui confierais mon existence sans hésiter et il pourrait me demander de me jeter dans le vide, je le ferais sans même lui demander une explication, je meurs d'ailleurs de le savoir si loin de moi et dans un tel danger. Il existe deux autres êtres que je protégerais par n'importe quel moyens, se sont mes enfants à venir, car même si je ne peux que les sentir bouger en moi je sais déjà que je les aime à en perdre la tête tout comme leur père.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE ?

Je viens du District 4, il n'est donc pas difficile de deviner quel est mon "atout". La pêche et l'eau sont deux éléments essentiels de la vie ici et il est donc tout naturel que j'y sois quelque peu douée même si je n'ai que rarement vu la mer. Il y avait cependant un fleuve non loin de chez moi et je m'entraînais souvent à retenir ma respiration, ainsi j'ai acquis une bonne capacité à rester en apnée. Pour ce qui est de la nage je m'y suis réellement mise depuis peu puisque Bianca était une excellente nageuse et je n'ai pas tardé à moi aussi faire des progrès époustouflants. Pour la pêche ce n'est pas encore tout à fait au point mais je sais me défendre et lorsque la nourriture venait à manquer j'arrivais parfois à nous faire tenir avec mes maigres prises. Pour finir je sais aussi être très rapide en course et j'ai une bonne endurance ce qui pour quelqu'un à faible constitution comme moi est assez pratique.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Heureusement pour mes nerfs je n'ai jamais eu de proches qui ont participé aux jeux mais je connais la douleur des séparations et la détresse qui s'en suit à force de l'avoir observé chaque année depuis ma naissance. Je pourrais réciter par cœur les noms des tributs du District tant leur passage dans les jeux m'a marqué mais aussi tant la tristesse des familles s'est fait ressentir dans chaque foyer. Donc je suis contente d'avoir pu échapper à ces sentiments d'abandons et à ces pleurs car même si je ne m'entends pas très bien avec mon père jamais je n'aurais voulu voir la peine dans ses yeux. Cela était vrai jusqu'à très récemment. C'est pour cette 76ème édition que j'ai vu partir deux êtres chers et j'en ressors meurtrie et terriblement angoissée, mon petit-ami et sa cousine sont parti vers un trépas plus que certain. Cette dernière m'a sauvé la vie, je ne peux que lui être plus que reconnaissante, elle ne mérite pas un tel sort. En ce qui concerne l'amour de ma vie, je ne me relèverais pas si il ne rentre pas, je ne peux même pas imaginer cette situation, en tout les cas le savoir éloigné me rempli d'une douleur indescriptible.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Non, irrémédiablement et catégoriquement non. Je déteste devoir observer ces boucheries sans nom qui me soulève le cœur. Je ne suis pas une carrière, je ne suis pas sadique et je n'éprouve pas de plaisir à cette compétition malsaine pour la suivie. Je ne peux tout simplement pas tolérer que la vie humaine soit sacrifiée à la légère. C'est une punition ? Elle est absurde et elle pousse même encore plus à la révolte selon moi. Nos dirigeants sont réellement des animaux, je n'en pense pas moins et ceux qui regarde les jeux avec adoration ne valent pas mieux que si ils exécutaient eux-même ces êtres. Cette torture me donne des nausées et je ne peux m'empêcher de trembler à présent en pensant que cette fois des êtres qui me sont chers vont y perdre la vie.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

La nouvelle de la renaissance du District 13 m'a réellement fait un choc mais de là à rejoindre une révolte je suis perplexe. Certes toutes ces pratiques inhumaines et cruelles me révulsent et mon cœur me crie de me lancer dans un combat pour être enfin totalement libre mais mon esprit me rappelle avec sagesse que tout ceci est dangereux et que si le gouvernement à déjà essayé d'éradiquer le District 13 il ne se gênera certainement pas pour le faire avec moi ! Donc je reste prise entre deux décision, tout ceci se décidera plus tard, je pense que je vais attendre de voir comment cela va évoluer.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM AVAIT 52 RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE Pêcheuse ET POUR TOUT VOUS DIRE, JEn'aime pas ça mais ça va bientôt changer. JE SUIS DANS LE 4ÈME DISTRICT. AYANT 18 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson avec une terreur sans nom. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

J'avais grandi dans la pauvreté la plus misérable, de ces conditions qui font se sentir plus bas que terre, plus triste que les pierres grises et mornes du lac qui glissait en bas de mon appartement. Je n'avais que 18 ans mais je perdais déjà tout mon espoir. Sans mère pour me réconforter - car elle était morte en couche d'une infection -, sans père pour me montrer un modèle de vie confortable je sombrais petit à petit dans un morne et colossal abysse dont je ne pouvais même pas espérer remonter. Tout avait fini par se briser avec mon père, il était devenu de plus en plus renfermé au fils des années car même si il me montrait toujours le même amour la perte de ma mère, son amour lui avait complétement détruit la raison et bien qu'il n'en dise rien j'étais la raison de sa mort. Je me sentais coupable et triste, c'est alors que ce plan s'est forgé dans mon esprit. J'avais entendu parlé de cette Bianca, des années auparavant, elle avait été un tribut et avait trépassé très rapidement, mais ce n'était pas là le fait marquant de l'histoire. Totalement brisé par sa mort son ami avait publiquement été interviewer dans son désarrois, certes cela m'avait fait de la peine mais je m'étais alors reprise en me disant que son argent le consolerait. Ainsi j'avais malgré moi gravé le nom de ce séduisant riche dans mon esprit: Aloysius De Beauregard. Un notable apparemment bourré d'argent à ne plus savoir quoi en faire. Il devint alors ma nouvelle obsession, mon nouvel espoir de survie dans ce corridor de peur et d'oubli. Un sourire aux lèvres j'avais alors commencé mes recherches. Quelques mois plus tard Bianca Upbridge n'avait plus aucun secret pour moi. J'avais fait mon enquête et j'étais prête à me fondre dans ma nouvelle personnalité, dans ma nouvelle vie. Bien entendu j'ai hésité, j'ai longuement pensé à tout ce que cela pouvait impliqué mais mon envie de sortir de cette misère et de la dépression qui m'emportait inexorablement a été la plus forte. Je ne suis pas méchante, je ne suis ni sadique ni vilaine mais j'ai ce besoin vital qui me pousse envers et contre tout. C'est ainsi que j'ai fait sa connaissance, il m'a accepté, il a cru me reconnaitre, comme il se trompe... Et pourtant il me fait frisonner de culpabilité parfois, je ne peux cependant pas me laisser attendrir, après tout il a son argent alors l'amour ne peut lui être accordé, on ne peut pas tout avoir...

Quelques mois, c'est tout ce qu'il m'a fallut pour tomber totalement sous son charme, sous cette emprise si douce et réconfortante d'un regard qui s'illuminait à chacune de mes apparitions. Comment décrire cette relation que je m'interdisais ? Une paix totale m'envahissait à chaque fois qu'il me prenait dans ses bras, chaque baisait était un frémissement que je voulais sans fin. Une éternité de bonheur aurait pu être à nous, le tableau se dessinait si bien qu'on ne voulait ni croire à l'existence d'une épée de Damoclès au-dessus de notre tête ni à la définition du malheur. J'étais enfin moi, et à ma place même si je n'osais lui révéler le mensonge qui aurait tout brisé. Je n'en ai pas eu le temps, je n'ai d'ailleurs eu le temps de rien maintenant que j'y réfléchi. J'étais malade, des nausées, vertiges, je ne pensais pas que cela serait grave, je me trompais. Lorsque je suis allée voir une guérisseuse elle m'a expliqué et ce sans détours que j'étais enceinte, et de trois mois déjà. Je ne pouvais pas avorter, même si élever des enfants dans ce monde me dévorait. J'étais perdue, déboussolée et je n'ai alors pas eu le courage de tout révélé à mon petit-ami, personne ne l'a su, quand le mois suivant eu lieu la moisson. J'en tremblais car je pressentais mieux que quiconque que le désastre et le malheur allaient s'abattre sur moi et mon couple. Ces quelques instants de répits furent bien éphémères et ils resteront toujours dans mon esprit comme une période dorée.

Je n'avais hélas que trop raison car dès les premières minutes mon nom fut tiré de cette maudite corbeille. Je ne comprenais pas mais lorsque les pacificateurs vinrent me chercher dans mon rang je compris enfin que mon destin était scellé. Heureusement une sauveuse vint à se manifester. En effet Sagitta, une demoiselle parente d'Aloysius qui ne semblait pas m'aimer se proposa en volontariat à ma place. Je n'en croyais pas mes yeux, mes enfants et moi allions être sauvés. Je tombais dans ses bras de gratitudes. Mon bonheur fut malgré tout très rapidement envolé, car lorsque vint le tour de la gente masculine se fut l'amour de ma vie qui fut sélectionné. Mon univers tout entier s'écroula, je fis une crise d'hystérie, et je tombais sans m'en rendre compte dans un violent coma. Lorsque mes yeux se rouvrirent, se furent pour admirer mon Aloysius, mais pas à mes côtés non, à l'écran, lors des interviews des Tribus, j'en ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Cependant aujourd'hui je me dois d'être forte, pour mes enfants, pour qu'ils puissent être heureux même si leur père ne reviendra jamais. Je dois bien ça à Aloysius à qui je n'ai même pas pu dire au revoir, ni même pu annoncer la paternité. La seule au courant est Sagitta, et je compte bien à ce qu'elle annonce ce que je n'ai pas pu.