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 Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin

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Jaime F. Walker
DISTRICT 5
Jaime F. Walker
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MessageSujet: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeMar 11 Mar - 19:59



❝Jaime & Tywin

   ♡ Tu crois que la folie nous prendra ?

Panem. Le Capitol. 72 èmes jeux de la faim. 3ème jour d'entraînement. Moi. Jaime F. Walker. 32 ans.  Mentor, il paraît. Tous les bougres du district 5 ont péris dans les jeux. Sous la lame. Sous une pluie de flèche. De faim. De peur. De froid. A quoi bon entraîner des tribus qui ne sont pas capables de revenir vainqueurs ? Après avoir perdu ma sœur. Après avoir perdu ce que j'étais, il fallait en plus que je me coltine la honte de ne ramener que des morts. Il y avait juste cette fille. Tallulah. Qui avait su triompher. Tant de fantômes pesaient sur mes épaules. C'était comme un unième châtiment. D'abord la folie. Puis la peur. La haîne. Et après devoir supporter, chaque année, le poids d'au moins un autre fantôme sur les épaules.

Des bons à rien. C'était ça. Mais au final, peut-être que j'enviais leur destinée. La mort. C'était un cadeau tellement appréciable. Elle avait plus de valeur que n'importe quel parachute argenté qui tombait parfois dans l'arène. Aucun sponsor ne pouvait l'offrir. Et la mort amenait la délivrance. Qui étais-je pour avoir refusé cette offrande ? Il fallait assumer, maintenant. Il fallait revenir ici, chaque année. Peut-être qu'un jour un tribu me libérerait de cette charge. Je ne sais pas. Quelque part j'aimais bien être là. J'aimais les voir se battre. J'aimais voir cette peur ancrée dans leur visage. Et je les regardais, avec ce sourire niais. Ils devaient me trouver meurtrier. Je m'en foutais. Ce n'était pas moi qui avait quelque chose à prouver.

Les portes du centre d'entraînement s'ouvrirent.  De nombreux tribus s'entraînaient déjà. Je reconnu les carrières. Ils n'étaient pas difficiles à distinguer. Taillés pour le combat. Ils étaient là pour tuer. Puis il y avait deux des districts défavorisés. Maigres. Gringalets. Comme si la mort leur chatouillait déjà l'oreille. Bien que parfois il y avait des surprises, dans l'arène. Il faut toujours se méfier de l'eau qui dort. J'avais moi même appris à m'y tenir. On était à l'abris nulle part. Même pas face au plus chétif des tribus. Je me souviens de certaines années où des vainqueurs improbables remportaient les Hunger Games. J'en avais ris, au plus profond de moi même. La folie les berce sûrement à présent. Comme elle me berce moi. C'est devenu mon quotidien. Elle empiète sur mon intimité. Encore pire qu'une femme après 20 ans de mariage. Enfin je n'ai jamais été marié, donc la comparaison est peut-être poussée. Je ne souhaite à personne de devenir fou. Mais quelque part, je crois que je ne suis pas malheureux de mon sort. Je m'amuse comme je peux. Même si la mort doit me divertir.

Je ne remarquai même pas les deux lourdes portes se refermer sur mes tribus. Je leur avais donné quelques brefs conseils. Entraîne toi à l'endurance, si tu ne veux pas tuer. Arme a distance, ça peut être une idée. Observe les carrières, tu en auras besoin. Sois discrète, mais impressionne. Tu as besoin d'alliés ma belle, vu ta silhouette de mouche fétiche.
Tendre ? Non. Je n'étais pas. J'étais Jaime. J'étais cru. Et si ça plaisait pas, qu'on me le reproche. J'en parlerai avec moi même.

Je m’apprêtais à retourner dans l'appartement réservé au district cinq quand, dans un bruit de grincement, les portes se rouvrirent. Attiré par le bruit, je fis volte-face. Dans la porte, encore grande ouverte, je pus apercevoir un tribu s'entraîner au tir à l'arc face à un mannequin mobile de petite taille. Il se passa quelques secondes. Le tribu décocha une flèche après une réflexion rapide. Le projectile fendit l'air et s''enfonça avec hargne dans le cœur de la poupée d'entraînement.

Phoebe. Flèche. Phoebe. Flèche. PHOEBE. Tout alla très vite dans mon esprit. C'était le flou total. Phoebe. Il venait de tuer Phoebe.

« PHOEBE ! Qu'est-ce que tu as fait à PHOEBE ? »

Hurlai-je à travers les portes qui commençaient à se refermer. Aveuglé par la haine, je m’engouffrai sauvagement dans la salle d'entraînement. La colère brûlait mes yeux. Le sang tapait contre ma tête. Un déchirement s'était produit dans mon cœur. Ma petite Phoebe. Il l'avait tuée. Devant mes yeux. Le monstre avait osé. Jaime avait quitté mon corps. Il avait laissé place à une personne sanguinaire. Aveuglée par la haine. Rongée par la folie. Je n'avais plus possession de mon corps. J'étais comme contrôlé par autre chose. Par un moi blessé au plus profond de lui même. Le capitole était au courant de cette double personnalité. Je n'avais jamais rencontré de problèmes car ils avaient agi à temps. Je me demande encore pourquoi ils n'ont jamais voulu m'éliminer. Peut-être que ça ajoute du piment aux jeux. Je ne sais pas. Je m'en fous. Phoebe est morte.

Je me saisis d'une longue perche. La seule chose que j'avais trouvée sur mon chemin. Je m'arrêtais au milieu de la salle, devenue silencieuse. Mes yeux fusillaient le tribu du regarde. Mauvaise place. Mauvais moment. Il avait mal joué.

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Dernière édition par Jaime F. Walker le Mer 12 Mar - 18:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeMar 11 Mar - 22:32



" But we're all mad here. "

Crazy yellow people walking through my head, one of them's got a gun, to shoot the other one and yet together they were friends at school. Ohh, get it, get it, get it, get it no no. If all were there when we first took the pill, Then maybe, then maybe, then maybe, then maybe miracles will happen as we speak. But were never gonna survive unless, we get a little crazy, no were never gonna to survive unless we are a little crazy



Je commençais à en avoir assez de ce cirque. Chaque année, c'était pareil ; pas possible de faire ressortir en vie un seul de ces adolescents. J'avais l'impression que ce que je leur disais passait au-dessus de leur têtes, tant ils étaient sûrs d'eux et arrogants, avec leurs armes et tout le tralala... et c'était plutôt blasant. J'étais énervé contre eux, contre leurs morts inutiles et je ne pouvais pas m'empêcher de penser que s'ils m'écoutaient un peu plus lorsque je leur faisais des propositions tactiques, peut-être qu'alors, un tribut serait revenu en vie. Soit ils étaient tous trop bêtes pour utiliser un peu leur cerveau et moins leurs poings, soit c'est moi qui n'assurais pas. Or, j'essayais au maximum de ne pas mettre la faute sur mon dos, parce que le poids de ce genre de responsabilité était trop lourd à porter. On dit que si les soldats sont dissipés, il faut se tourner vers le commandant pour régler le problème... mais j'étais absolument nul pour la discipline. Et ainsi, chaque année depuis maintenant cinq ans, des gars et des filles mourraient sous mes yeux parce qu'ils se faisaient prendre par derrière bêtement. Voila toute l'histoire. J'avais parlé avec d'autres mentor pour savoir comment ils vivaient la chose de leur côté et ce qui en était ressorti, c'est que les Hunger Games représentaient une période de l'année particulièrement désagréable pour les plus jeunes d'entre-eux. Avec le temps, il me semblait que l'indifférence prenait de plus en plus de place dans le regard des vainqueurs lorsqu'ils me parlaient de leurs tributs... et cette constatation m'effrayait à un niveau tellement primaire que j'avais commencé à tenir un « journal des jeux » pour poser sur le papier mes états d'âme d'année en année. Je ne voulais pas devenir un coeur de pierre, tout comme je ne voulais pas sombrer dans l'alcoolisme ou la drogue à cause de la charge psychologique... et pour le moment, on était encore très loin de ça, fort heureusement. Je ne dormais pas la nuit, je vomissais le matin à l'idée de retrouver mes tributs-futus-cadavres au petit-déjeuner et lorsqu'ils mourraient effectivement, je m'enfermais un bon moment dans ma chambre en cessant de parler à qui que ce soit. Les Hunger Games étaient pour ainsi dire la seule période durant laquelle je n'arrivais pas à sourire aussi facilement que d'habitude... mais qui sait, peut-être que ça aussi, ça passerait. Peut-être que je finirais comme Cesar Flickerman, autrement dit le type capable de te parler de ton décès à venir en te lançant un sourire colgate en même temps. Peut-être. Je sais pas. En attendant, j'avais déjà laissé crever une dizaine d'adolescents sous ma « responsabilité » et je devais être sans doutes un peu trop émotif, parce qu'il m'était impossible de digérer ces pertes. Une chose était sûre ; jamais je n'aurais d'enfants. Jamais, jamais. J'en avais déjà tué tout un tas dans l'arène, dont un que j'avais presque éventré à mains nues durant le final, ceci je-ne-sais comment, puis maintenant que j'étais sorti, j'arrivais pas à sauver un seul tribut alors qu'on me les donnait pourtant bien entrainés et conditionnés à la victoire. C'était pénible... mais c'était un seul truc pénible parmi tant d'autres dans ma fake-vie du Capitole, donc sans doute que j'arrivais à minimiser cette tragédie en gardant ça à l'esprit.

Bref. Après avoir passé un moment à discuter avec d'autres Mentors qui trainaient dans le coin en tentant de rire un peu avec eux malgré les circonstances, je décidais de rentrer à l'étage réservé au premier district, ce qui m'obligeais à longer le centre d'entrainement. Il n'y avait plus tellement de monde dans le coin, si ce n'est une silhouette familière qui se tenait devant des portes. « Jaime ! » Mais Jaime semblait en pleine contemplation de quelque chose de bien plus intéressant que moi ( et il en faut beaucoup pour être plus intéressant que moi, je souligne juste ça comme ça), ce qui me fit froncer les sourcils et me poussa à m'approcher. Ptetre qu'il était juste concentré et qu'il n'avait rien entendu.

« PHOEBE ! Qu'est-ce que tu as fait à PHOEBE ? »

Tu parles.

En une fraction de secondes, ce fut comme si l'homme s'était transformé en un autre, en une chose bestiale, haineuse et incontrôlable. À ce moment précis et même si j'avais voulu la contenir, une sueur froide me parcourut alors l'échine. D'effroi, en quelques sortes. En voyant à quelle vitesse un être humain pouvait perdre la tête, aussi violemment et surtout pour si peu, je ne pouvais qu'être secoué de l'intérieur. On racontait que Walker pouvait être dangereux et qu'on avait déjà du l'arrêter avec des sédatifs par le passé, mais je n'avais jamais vraiment vu l'une de ses crises de mes propres yeux, même si j'en avais déjà eu un avant-goût. Le voila donc qui s'élançait pour disparaître derrière les portes, mouvement qui me fit réagir au quart de tour, puis-ce que je lui emboîtais le pas immédiatement, courant au plus vite jusqu'à la salle d'entrainement à mon tour pour le rejoindre, quoi qu'il ait prévu de faire. Un coup d'oeil sur la situation me suffit à capter ce qui était en train de se jouer par ici et je braquais alors le regard sur l'archer prit pour cible et son air hébété. Okay, si c'était comme ça que s'exprimait son instinct de survie face à un fou furieux, à celui-là, il allait crever au premier jour. « RESTE PAS LA, TOI! » Je ne prêtais pas attention aux autres personnes présentes dans la salle et m'empressais de profiter de la fixation que faisait Jaime sur le tribut pour m'approcher de lui afin de passer un avant-bras autour de son cou, lui tordre son bras libre dans le dos, puis le tirer vers l'arrière, dans le but de le sortir de la pièce.


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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeMer 12 Mar - 18:26



❝Jaime & Tywin

   ♡ Tu crois que la folie nous prendra ?

Les gens ne pouvaient pas comprendre. Du moins, pas avant d'avoir vécu par eux même l'horreur de ces jeux. Combien de fois avais-je entendu ce fameux Bien sûr que je te comprends Jaime. Tu as vécu quelque chose d'horrible. Ne t'en fais pas Jaime je sais ce que tu ressens. NON. NON, bien sûr que vous n'en savez rien. Comment pourriez-vous ? Allez dans cette foutue arène. Allez-y avec pour unique objectif de survivre. Mettez y les pieds une fois, que je rigole. Vous tiendrez quoi ? deux secondes ? Le bain de sang ? Et après ? NON vous ne comprenez pas à quel point les jeux peuvent changer un homme. Quand je dis changer, c'est dans le sens irréversible. C'est comme si tu entrais là dedans, qu'on réalisait un tour de magie, qu'on te transformait, et que tu en ressortais totalement différent. Rien. Et surtout Personne, ne peut te faire revenir comme avant. Et les souvenir de ta vie d’antan te tourmentent encore plus. C'est comme si tu étais pris au cœur d'un tourbillon sans fin. Tu ne fais que tourner, tu ne vois plus rien, tu ne comprends rien? Tu te contentes de suivre le mouvement, comme un vulgaire fœtus. Et ton seul but, c'est de garder la tête hors de l'eau le plus longtemps possible. Et pour ça, on a tous nos méthodes.

Moi, pour ma part, je me contente de m'accepter. C'est à dire que j'accepte ce Jaime meurtrier qui réside en moi. Ce Jaime rongé par la haine et la tristesse. Et quand il est là, quand je le sens prendre sa place, je le laisse faire. A quoi bon lutter ? On peut résister contre un régime. On peut s'opposer à un groupe. Mais lutter contre soi-même... Est-ce réellement possible ? Je ne crois pas. Du moins, si je veux garder la tête hors de ce tourbillon, non, ce n'est pas possible. Alors je me laisse aller. Je sais très bien qu'il finira par partir. Par laisser place à ce Jaime que je suis. Que je crois être. Parce que ce n'est pas non plus le Jaime que j'étais. Mais disons qu'il est moins pire que ce fou qui s'empare quelques fois de mon esprit.

L'univers était tellement différent autour de moi. Il l'est toujours dans ces moments de crise. Si bien que je n'avais même pas entendu Tywin m'appeler. C'était comme si le son avait contourné mes oreilles sans jamais y pénétrer. Mon attention était focalisée sur le tribu qui venait de tuer Phoebe. Du moins celle que Jaime avait prise pour Phoebe. Ou plutôt CE que Jaime avait pris pour Phoebe. Parce que confondre une soeur et un mannequin, il fallait y aller, quand même. Mais la folie, quand elle vous ronge, vous détourne complètement du monde réel. C'est comme une hallucination. Mais en continue. L'imagination devient les yeux. Les oreilles. L'odorat. Une odeur de sang émanait de l'atmosphère. Une odeur aussi réelle que l'était Phoebe. Mais à force, on ne distingue plus ce qu'est la réalité et c'est qu'est l'imagination. Et c'est ça qui fait qu'un homme devient dangereux.

« RESTE PAS LA, TOI! »

Je sentais qu'on m'agrippai dans le dos. Un bras. On tentait de m'immobiliser. Je me débattais tant bien que mal. La rage animait mon corps. Comme un ours duquel on a violé le territoire. « LÂCHEZ MOI. LAISSEZ MOI LA VENGER.  » Hurlai-je. J'avais tellement honte d'être devenu cette chose. Ce monstre. Cet être incontrôlable. Et en même temps, j'aimai me sentir ainsi. C'était un peu comme un moyen de m'évader de la réalité affreuse de la vie. Devenir quelqu'un d'aussi incontrôlable que le hasard des choses. Et il m'arrivait d'aimer la mort. Comment réussir à lutter contre soi-même quand on apprécie parfois ce comportement anormal ?

Je conservai cette perche dans ma main. Elle était mon arme. Elle allait venger Phoebe. Ma douce Phoebe. Inerte sur le sol. Sa chevelure ondulait contre le sol froid. Je la voyais avec précision. Qui aurait cru que tant d'années après son souvenir était encore si bien gravé dans ma mémoire ? Mais la dernière image que j'ai eu d'elle était celle d'une fille dans les bras de la mort. Un corps inerte. C'est peut-être pour ça qu'il m'arrive de la voir mourir un peu partout. Il m'arrive une aventure à presque tous les jeux. J'en ai vu défiler des Peacekeepers. Des tranquillisant aussi. Et malgré tout, on me laisse fréquenter les autres. Le capitol doit s'amuser. Ça fait des rebondissements. Ils ont de quoi parler toute la nuit. Puis demain il se passera autre chose. Et quand les jeux seront passés, le capitol se lassera. Alors on leur fournira autre chose pour les distraire. Jules César avait tout compris. PANEM ET CIRCENSES. Du pain et des jeux pour un peuple qui ne se révolte pas.

Le tribu, abasourdi, fut emmené un peu plus loin par un autre. Sans doutes quelqu'un de son district. On ramassa le mannequin. « LA TOUCHE PAS, TOI. LAISSE LA OU ELLE EST !  » J'essayai de me débattre. Comme un lion enragé. Les tribus me regardaient. L'entraînement avait cessé. J'étais l'attraction du moment. Je me débattais encore. Je voulais qu'on me libère. Qu'on me laisse régler mes comptes. Des Peacekeepers apparurent dans l'entrebâillement de la porte. Sans doutes aurai-je encore droit à une dose de sédatif. On arracha ma perche. « LIBÉREZ MOI. LAISSEZ-MOI ALLER VOIR PHOEBE » La rage côtoyait le déchirement. Celui que ressens un frère qui a perdu sa soeur.

Je n'avais conscience de rien de ce qui m'entourait. Pas même de la présence de Tywin, que pourtant je connaissais bien. Un carrière bas de gamme. c'était comme ça que je l'avais traité lors de ses jeux. Il m'en avait voulu le bougre. Je n'avais pas hésité une seule seconde à lui refaire cette remarque lors de sa victoire. Je connais le secret sur son amnésie. Il sait que je suis fou. J'ai toujours essayé de le préserver de cette folie. Je ne souhaite a personne de devenir comme moi. Même si je l'avoue... parfois j'y prends un certain plaisir.

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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeMer 12 Mar - 21:50



" But we're all mad here. "

Crazy yellow people walking through my head, one of them's got a gun, to shoot the other one and yet together they were friends at school. Ohh, get it, get it, get it, get it no no. If all were there when we first took the pill, Then maybe, then maybe, then maybe, then maybe miracles will happen as we speak. But were never gonna survive unless, we get a little crazy, no were never gonna to survive unless we are a little crazy



Mon regard balaya la salle alors que le grand brun commençait à se débattre sans pour autant que je lâche prise. Au contraire, ma main enserra même un peu plus son poignet pour le tordre et le garder en place, bien que c'était clairement à contre-coeur que j'agissais de la sorte. Faire du mal aux personnes que j'appréciais ne figurait pas tellement dans ma liste de hobbies, voyez-vous... ? Mais là, les circonstances ne me laissaient pas le choix. Il avait complètement perdu la tête et hurlait des paroles en total décalage avec la réalité. « LÂCHEZ MOI. LAISSEZ MOI LA VENGER.  » Je me sentis glisser en avant à force qu'il tire comme un forcené pour rejoindre sa « soeur » et repris aussitôt ma position sur mes jambes pour mieux le retenir. Ca n'allait pas le faire. Nous avions approximativement la même taille et la même constitution, mais sa force actuelle était celle d'un individu sous adrénaline et à ce rythme-là, je ne pourrais pas le contenir très longtemps, même comme ça. Il fallait au moins que les gamins dégagent le terrain avant que la bête soit lâchée et vu les expressions allant de l'incompréhension à l'effroi qu'on pouvait lire sur les visages, ça risquait de ne pas prendre trop de temps. Et non, même pas ! Regardez-les qui restaient là sans rien faire.

« LA TOUCHE PAS, TOI. LAISSE LA OU ELLE EST ! (...) LIBÉREZ MOI. LAISSEZ-MOI ALLER VOIR PHOEBE  » Un sentiment bizarre s'était progressivement emparé de moi au fur et à mesure que des éléments se mettaient en place, les un après les autres. La présence des Pacificateurs, les tributs passifs qui observaient la situation, Jaime qui hurlait à la mort et qu'on regardait comme une bête de foire. Il fallait être passé par la case Hunger Games pour comprendre ce qui était en train de se passer ici, ce... cette scène. C'était tellement ironique, c'était si représentatif de ce qu'étaient les jeux. Le public qui observait ce qui se passait depuis sa télévision, les juges qui attendaient dans l'ombre pour lancer leur assaut sur leur prochaine victime et puis surtout, surtout le joueur au milieu de tout ça. Désarmé, impuissant, victime de cette mascarade qui lui rongeait l'âme au fur et à mesure des tortures physiques et psychiques qu'on lui imposait. Je sentis mon coeur se serrer jusqu'à me faire mal, étant peu à peu contaminé par les émotions qui émanaient du fou furieux que je retenais tant bien que mal. Je le comprenais... je le comprenais tellement, sa douleur me parvenait jusqu'ici et j'étais surtout très énervé que le public environnant n'ait pas la décence de détourner le regard. « T'es dehors, Jaime, dehors ! Ouvre les yeux ! » J'étais embarrassé pour lui, embarrassé qu'on le laisse ainsi se montrer en spectacle alors qu'il s'agissait un être humain avec une dignité à tenter de préserver comme chacun d'entre-nous. Mais non... personne n'était encore intervenu. On se contenait de profiter de cette scène atypique pour le pointer du doigt. 'Regardez, un fou !' Bande de chiens. C'est une colère grandissante vis-à-vis de tout ça qui me poussa à passer au plan B, autrement dit à balancer un coup suffisamment fort à l'homme pour le déboussoler et, peut-être, le sortir un tant soit peu de son délire. Je lançais un regard noir aux tributs présents malgré moi, puis me tournais brièvement vers les Pacificateurs pour leur demander de ne pas intervenir tout de suite. J'aurais vraiment voulu pouvoir sortir Jaime de la pièce... vraiment. Comme par miracle, mon voeux fut à moitié exaucé, puis-ce que les adolescents furent évacués presque immédiatement de l'endroit où nous nous trouvions. Ainsi, aussitôt qu'il n'y eut plus personne, je relâchais prise sur le mentor et reculais de deux pas pour prendre mes distances, juste au cas où. J'avais horreur de la violence depuis que j'étais sorti de ces fichus jeux et le simple fait de m'en être prit à lui me posait un problème, mais je n'avais pas eu le choix. « On n'est plus dans ton arène, réveille-toi ! » Il me fichait presque les jetons, avec cet air rouge au fond des yeux et je savais très bien ce que je risquais en restant près de lui, mais je préférais au moins essayer de le raisonner « naturellement » sans qu'on vienne lui planter une aiguille dans le bras et qu'il soit ensuite amené à l'infirmerie pour les heures à venir. Après tout... ça aurait pu être moi à sa place. Or, il m'avait tenu à l'écart de ce genre de déviance et je lui en étais profondément reconnaissant aujourd'hui. J'imagine d'ailleurs que j'étais l'une des rares personnes qui le respectait pour autre chose que la peur ou le stress qu'il imposait de par sa réputation. Il n'était pas juste un être mentalement dérangé.


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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeJeu 13 Mar - 17:23



❝Jaime & Tywin

   ♡ Tu crois que la folie nous prendra ?

J'ai souvent tenté de décrire ce qu'était cette folie. Je n'ai jamais réussi à l'exprimer vraiment. Je la sens présente au plus profond de moi même. C'est comme un organe en plus. Vous avez conscience de votre cœur, de votre estomac. Moi en plus de ça, j'ai conscience de ma folie. Et parfois, elle change de place dans mon corps. Elle se balade. Elle anime mes membres. Elle anime mon âme. Elle devient mon commandant. Mon cerveau n'est pas en mesure de la gérer. C'est comme si vous laissiez votre petite amie faire quelque chose à votre place. Ils doivent bien s'entendre les deux là. Et parfois, mon cerveau dit à ma folie Va ma belle. Prends ma place. Exprime toi. Tu as carte blanche Alors elle exécute. En bonne élève. Ou amie. Je ne sais pas quel terme conviendrait le mieux. Tout ce que je sais c'est que ces deux là se relaient le commandement de mon corps. Parfois, il se font la guerre. Et là... Je vous laisse imaginer les dégâts. Aucun des deux n'accepte de relâcher le commandement et je suis déchiré au plus profond de moi même. Je ne sais jamais qui suivre. Un peu comme un gosse quand ses parents sont en phase de divorce. Chacun tire d'un côté et le pauvre gamin est perdu. Bah moi, c'est pareil. Cerveau et folie ont totale emprise sur moi. Je ne suis qu'un pantin à leur merci. C'est assez désagréable comme sensation que de ne pas être maître de soi même.

Quand la folie arrive au commandement, elle dérègle tous mes sens. C'est comme si j'étais propulsé dans un autre univers. Toutes les notions sont différentes. Temps. Sensations olfactives. Relations avec les autres. Pensées. Tout est chamboulé. Je ne réfléchi plus pareil. Dans ces moments là, je n'ai pas conscience que je suis entrain de péter les plombs. Et c'est sans doute ce qui rend ces crises tellement dures à gérer. J'ai l'impression que cette réaction est normale. Que ce que je fais est sensé. Mais vu de l'extérieur, je ne suis qu'un monstre. Qu'une bête sans état d'âme. Je suis Jaime. Jaime le tueur. Celui qui a assassiné des adolescents dans l'arène lors des ces 57èmes jeux. Je suis ce Jaime fou. Les gens me connaissent pour ça. J'inspire la peur. J'aimerai tellement que ce ne soit pas le cas. J'aimerai qu'on me connaisse pour ce que je suis. Du moins, ce que j'étais. Parce qu'en réalité, je ne suis plus rien, sinon un pion sur une table d'échecs. Je suis une marionnette du Capitol parmi tant d'autres. Je suis peut-être quelque chose qui occupe les gens autrement que s'ils pensaient à une révolte. Oui. Quelque chose. Car on ne peut plus dire que je sois encore quelqu'un.

Quelqu'un. Non. Je suis une chose. Parce que dire que je suis quelqu'un impliquerait que j'ai une conscience. Que j'ai des sentiments. Que je sois raisonnable. Et je ne me considère pas comme tel. Ma conscience, c'est ma folie. C'est Jaime le meurtrier. Mes sentiments, c'est la haine. C'est mon amour pour Phoebe. Mes sentiments, encore une fois, sont orchestrés par cette folie ancrée au plus profond de moi. Et raisonnable signifierait que je puisse être en mesure de me contrôler. C'est impensable. Une chose c'est un élément qui nous échappe. Sur lequel on a aucun contrôle. On ne peut pas dire à un arbre de ne pas pencher alors que ses racines sont pourries. On ne peut pas contrôler au vent se souffler vers le nord quand il a décidé de souffler vers le sud. On ne peut pas dire au fleuve de couler vers la montagne alors qu'il se déverse dans l'océan. On ne peut pas dire à Jaime de se calmer quand la folie a pris le commandement. C'est pourquoi Jaime n'est plus quelqu'un. Jaime est la marionnette du Capitol. On s'amuse avec. On provoque des émotions. On le traîne en spectacle. Et un jour on l’oubliera dans un grenier. Il prendra la poussière. Personne n'aura plus, ni pitié, ni haine. Une chose s'oublie. Une personne, difficilement.

« T'es dehors, Jaime, dehors ! Ouvre les yeux ! » Tywin. Je connaissais cette voix. « On n'est plus dans ton arène, réveille-toi ! » Arène. jeux. Finis. Oui les jeux étaient finis. Mais quelque part, ils continuaient toujours en moi. Les jeux n'étaient jamais finis. Même des années après. Car vous les continuiez dans vos rêves. Dans vos vies. Chaque élément. Chaque événement. Chaque chose que vous croisiez pouvait vous rappeler cette arène. Cette fichue arène. Ces fichus jeux. « Phoebe y est toujours  » Je ne criais plus. Mais ma voix était glaciale. C'était un souffle. Murmuré à bout de langue. Comme le sifflement d'un serpent. La haine s'était profondément ancrée dans mes rétines. Le tribu avait déserté. Comme tous les autres. Des lâches. Incapables d'assumer leurs actes. Je ne reconnaissais pas Tywin dans ces moments là. La folie changeait mes perceptions.

Nous n'étions plus que deux vainqueurs. Les juges nous regardaient du haut de leur tribune. Dégustant des mets aux parfums envoûtants. Les Peacekeeprs nous scrutaient derrière leurs casques teintés. Ils étaient à distance. Inatteignables. La seule personne que je pouvais frapper était Tywin. Non. Pas Tywin en fait. La seule personne que je pouvais frapper, c'était celui qui m'avais maîtrisé. C'était celui qui m'avait enfoncé son coude dans les côtés. Une douleur aiguë sur le moment. Mais rapidement dissipée par l'adrénaline. Dans l'action, on ne ressent pas la douleur. Elle devient violente quand tout est fini. Elle me rappelle alors que j'ai déraillé. Que Jaime a pris possession de moi. Car souvent je ne me souviens que très vaguement de ces crises. Comme si, en partant, la folie faisait le ménage dans mon esprit. « Phoebe y est toujours. Et elle a perdu la vie  » Je répétais ces mots dans un sifflement étrange. L'ours était parti. Le lion aussi. Ne persistait plus que le serpent en attente d'une baisse de vigilance de sa proie pour l'étouffer.

Je n'avais plus d'arme. Mais j'avais ma folie. Et la folie est l'arme la plus puissante qu'un homme puisse posséder. Car elle lui fait oublier le danger. La mort, il ne la craignait plus. J'étais toujours en crise. Bien que je restais presque immobile. Peut-être qu'au fond de moi même, ce visage ne m'était pas inconnu et m'empêchait de lui sauter à la gorge. Mon regard, d'ailleurs, était devenu hésitant. Ce n'était pas encore Tywin. Mais ce n'était pas un inconnu.

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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeJeu 13 Mar - 19:33



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Crazy yellow people walking through my head, one of them's got a gun, to shoot the other one and yet together they were friends at school. Ohh, get it, get it, get it, get it no no. If all were there when we first took the pill, Then maybe, then maybe, then maybe, then maybe miracles will happen as we speak. But were never gonna survive unless, we get a little crazy, no were never gonna to survive unless we are a little crazy



« Phoebe y est toujours... Phoebe y est toujours. Et elle a perdu la vie. » Que vouliez vous répondre à ça ? Que vouliez vous que je réponde à un homme qui avait perdu un membre de sa famille de manière si atroce ? Impossible de rester sain d'esprit après avoir vécu ce genre d'événement en direct... mais je préférais éviter de trop chercher à comprendre ce qui se tramait dans sa tête par peur de ce que je risquais d'y trouver. Assurément, l'humain était compliqué. Très, voir trop compliqué. Et ça le rendait fragile. À ce sujet, j'avais retenu la leçon de ma vie dès mon premier meurtre dans l'arène : c'est que moins tu es à l'écoute de tes sentiments, mieux tu te portes. Moins tu réfléchis au domaine affectif et à tes relations, plus tu tiens longtemps. Moins seras un homme doté d'empathie, plus tu augmenteras tes chances de survie. Animal, animal, animal... il fallait se changer en un prédateur, étranger et dangereux pour les autres tributs pour arriver à les éliminer sans sourciller, mais dieu sait que personne n'était capable d'une telle chose. Au mieux, on pouvait  limiter les dégâts en se conditionnant au mieux mentalement, mais ça s'arrêtait là. Au bout du compte, c'était à la sortie des Hunger Games, lorsqu'on comparait l'état psy des différents vainqueurs, que l'on pouvait déterminer lesquels avaient mieux tenu le coup que les autres. Oh, le tableau n'était pas beau à dresser... je n'en connaissais pas un seul qui soit indemne. Ils avaient tous des tics, des tocs, des addictions, voire des maladies qui s'étaient déclarée. Ce qui nous différenciait, en fait, c'était juste notre capacité à paraître « normal » aux yeux des autres, quand bien même plus personne ne l'était. À ce jeu-là, je crois d'ailleurs pouvoir dire que je faisais partie de ceux qui s'en sortaient le mieux, sans doute parce mon esprit avait tenu le coup en se raccrochant à la mission que je m'étais donnée à moi-même dès ma première interview après ma victoire, celle d'incarner un rôle fictif auquel j'avais finis par m'identifier. Ce Tywin là m'aidait à garder les pieds sur la terre ferme, car il était heureux et ne se posait pas de questions existentielles. Il était un peu désespérant et esseulé, c'est vrai, mais je l'aimais bien... sa vie était facile et de ce fait, la mienne se simplifiait également. J'arrivais même à rire des Jeux en présence d'autres Capitoliens pour assurer ma couverture, c'est pour dire... mais honnêtement, il y a des jours où j'aurais préféré avoir une résistance mentale inexistante et être ainsi autorisé à passer ma vie dans un autre monde parce que j'aurais complètement perdu la tête. Je me demande comment c'était, dans le cerveau de Jaime. Il ne devait pas s'ennuyer...

« Oui. » Mon regard se posa sur les yeux sombres de mon homologue qui s'était subitement calmé et m'observait à présent avec une attention qui était tout sauf rassurante. Est-ce qu'il me reconnaissait ? Je n'en n'étais pas certain. Peut-être. J'imagine que dans un coin de son esprit, son subconscient était familiarisé avec ma voix, c'était déjà ça de gagné... « Tu veux qu'on fasse la liste des 1500 autres personnes qui ont perdu la vie comme elle ? » C'était triste de dire ça comme ça, mais il ne s'agissait-là que de la pure vérité. J'aurais d'ailleurs pu lui faire un speech à ce sujet, mais ce n'était ni le moment, ni l'endroit. En plus de ça, j'étais censé être pro-capitole, donc j'avais tout intérêt à tenir ma langue avant de lâcher un mot de travers. Trop difficile, le métier de diplomate. Je restais donc immobile, de peur que le moindre geste déclenche une attaque. Il n'y eut qu'un sale sourire en coin de ma part pour venir casser l'ambiance lourde qui régnait. « Oh, come on, mec, je savais pas que la sénilité commençait à trente-deux ans dans ton district ! C'est parce qu'on électrocute les bébés pour leur baptême, c'est ça ? » J'étouffais alors un rire sur le même ton plaisantin que j'adoptais à chaque fois qu'on commençait à se chercher des crasses en toute amitié, Jaime et moi, mais c'était ptetre pas une bonne idée de faire ça quand il était en mode prédator. Même que s'il m'amochait le visage, j'étais trop beau pour finir défiguré, j'allais lui en vouloir jusque dans sa mort et... Okay, okay ! Je stresse ! Voila ! Quand je commence à avoir ce genre de réflexion complètement hors sujet, c'est que y'a un problème.

Non mais sérieusement, me défigure pas. Je veux pas être laid devant les caméras.

Merde. Arrête de me regarder comme ça.

... arrête

Reste hors de ma tête.

Et puis le stress s'estompa brutalement, sans crier gare. Je me repliais alors légèrement sur mes jambes sans même m'en rendre compte, adoptant ainsi une position défensive en cas d'attaque. C'est drôle, mais là, quelque chose était en train de me piquer à vif, une hormone relâchée dans mes veines, nul doute. L'hormone du dément. Si je l'avais provoqué, Jaime... est-ce que ce n'était pas parce que j'avais envie de me battre un peu, quelque part ? Cette réflexion me désarçonna. Je ne captais plus rien à ce qui se passait, mon corps réagissait de lui-même pour répondre à la folie de cet homme en face de moi en lui faisant écho et en même temps, mon cerveau s'excitait en essayant de me pousser à fuir pour laisser les Pacificateurs régler le problème de manière conventionnelle.

C'est moi qui t'ai frappé à l'instant, c'est moi. T'as pas envie de te venger de ça ?

L'arène... l'arène... on est dedans.

Je perds les pédales. Les yeux du serpent m'hypnotisent et il m'emporte malgré moi dans sa danse.

Et je ris. Nerveusement, mais je ris. C'est sinistre.

Je vous avais bien dis que si j'avais pas envie de comprendre ce qui se tramait dans la tête de ce gars, c'était pour une bonne raison... il me ramenait à la réalité. La réalité, c'est que cette graine d'inhumanité qui s'était implantée en chacun de nous, participants aux jeux de la faim, Jaime la faisait germer dans mon esprit en me fixant de la sorte. Je ne pouvais pas me laisser aller à son petit jeu, mais il était trop tard, j'avais déjà baissé ma garde.
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Jaime F. Walker
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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeVen 14 Mar - 15:35



❝Jaime & Tywin

   ♡ Tu crois que la folie nous prendra ?

Tywin. Tywin, je t'en prie. Fais pas le con. Il était planté là. Face a moi. Cet air un peu abruti que je lui connaissais bien. L'imbécile heureux. Celui qui fait genre d'apprécier la vie alors qu'au fond de lui il est rongé autant que moi. Ce masque. Un masque solide, légèrement fissuré par endroits. On a chacun ses moyens de résister à l'emprise des jeux. Le sien, c'est de se faire passer pour amnésique. Fin stratège. Belle réflexion. Chapeau l'artiste. Pour un carrière bas de gamme, il avait frappé fort. C'était sans doute pour cette raison que je l'appréciai. Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai voulu l'aider dès l'instant où j'ai compris que tout ça n'était qu'un mensonge. Je ne sais pas pourquoi j'ai compris, à cet instant, qu'il avait besoin qu'on lui explique qu'il n'y avait rien de pire que la folie. Sans doute était-ce face à cet air dépité d'un homme brisé qui me suppliait indirectement de ne pas trahir son secret. Je suis un monstre. Je suis ingérable. Mais je sais ce que c'est que d'être brisé. Et je ne pouvais pas lui ôter le peu qui lui restait. Il fallait qu'il tienne. Qu'il surmonte l'épreuve la plus terrifiante des jeux. Celle de la vie post-jeux.

« Oui. Tu veux qu'on fasse la liste des 1500 autres personnes qui ont perdu la vie comme elle ? » Mes yeux furent illuminés par un étrange éclat. Un éclat fou. Meurtrier. Égoïste. « Tu sais quoi... Je m'en contrefous des autres. Ya que Phoebe qui compte. Les autres tribus n'ont qu'a crever. Qu'est-ce que ça me changera à moi ? » Je n'en avais strictemenr rien a cirer des autres tribus. « Et tu veux que je te dise quelque chose ? Vaut mieux pour eux qu'ils crèvent. Vois où nous mène la victoire. Regarde moi. REGARDE MOI. » J'hurlai à nouveau. J'étais énervé. non pas contre Tywin mais contre ces foutus jeux qui avaient fait de moi un monstre. « Mais Phoebe... Phoebe ils avaient pas le droit de me l'arracher. » Les autres tribus, j'aimais les voir mourir dans mes moments de folie. Je me surprenais même à m'imaginer à nouveau dans l'arène. En tant que prédateur. Suivre les traces de ma proie pour lui sauter à la gorge. Pour lui arracher les veines et la sentir mourir sous mes mains. Mais Phoebe. Phoebe n'avait pas le droit de mourir. Et parce que le capitol me l'avait enlevé, je le détestait. C'était ma petite puce à moi. Cette enfant partie trop vite. Égoïste. Oui. Totalement, je l'étais. Et je l'assumais. Les tribus qui m'avaient comme mentor me haïssaient souvent. Car en général je ne prêtai que peu d'attention au fait qu'ils allaient mourir très certainemen,t. Comme tous les incapables du 5. On n'était pas des carrières, nous. On était des techniciens. On fournissait électricité nécessaire à l'amusement des gens. Beaucoup de tribus m'avaient déjà dit Jaime qui es-tu vraiment ? Une personne qui a connu les jeux ou un de ces foutus membre du captiol qui s'amuse à nous voir crever ? La réponse que je leur donnais était : les deux. sauf que je ne fais pas parti du capitol. Et je m'en allais. Ce qu'on pensait de moi m’atteignait très peu. J'avais trop souffert pour que les paroles d'un pré-mort me touchent. Enfin ça dépendait des années. Parfois ça me faisait réagir.

« Oh, come on, mec, je savais pas que la sénilité commençait à trente-deux ans dans ton district ! C'est parce qu'on électrocute les bébés pour leur baptême, c'est ça ? » Petite hésitation de ma part. Des flashs de réflexion. Oui. En quelque sortes. On les électrocutait. « Sans électricité pas de jeux. Donc ouais. Si tu veux. On les électrocute avec un baptême tardif.  » Et si le D5 venait à se révolter ? Que ferait le capitol ? Plus de centrales. Plus de télés. Plus de Caesar. Plus de jeux. Plus d'arène. Plus de morts. Plus d'informations relayés au capitol. Tout paraissait si simple a mettre en oeuvre. Mais la réalité était tout autre. Un régime totalitaire ne laissait pas de place à une révolte. Le sourire de Tywin me fit revenir à la réalité. Enfin réalité. J'entends par là me faire sortir de mes pensées. Parce que la folie était toujours là. Bien que mon attitude était plus sereine, mes yeux avaient encore cet éclat étrange. La lumière du fou.

Et subitement Tywin adopta une autre attitude. Une posture défensive. Une posture de combat. Oh non. Pas ça je t'en prie. Fais pas le con.  « Fais pas le con. FAIS PAS LE CON  » Je murmurai. Un léger souffle. Comme pour le supplier d'arrêter avant que ce ne soit trop tard. Avait-il seulement conscience de ce qui pouvait bien se tramer dans ma tête ? Il ne fallait pas qu'il me présente une occasion si facile de laisser s'exprimer ma puissance obscure. Ressaisis toi. Attends. Je t'aide. Tournes moi le dos. Adopte une posture neutre. Et casses toi. CASSES TOI JE TE DIS. Restes pas là tu vas le regretter. Ou du moins restes pas là comme ça. Ne t'as-t-on donc jamais appris a ne pas provoquer un ours ? Tu sais, l'ours. C'est cette chose tellement mignonne qui mesure un peu plus d'un mètre a quatre pattes. C'est ce nounours tout poilu qui semble tellement agréable au touché. C'est cette chose que t'as envie de câliner. Cette chose qu'on a transformé en peluche pour les enfants. Mais as-tu seulement conscience de la prestance d'un grizzli quand il se lève ? Quand il se sent menacé ? Quand son territoire est pénétré ? As-tu seulement conscience du coup de patte que tu vas te prendre dans ta face d'ange ? T'es fou ma parole. Ouais. C'est moi qui dis ça.

Tywin me provoquait quand j'arrivai presque à la fin de ma crise. Mais c'est comme la luge. Si tu continues à la faire avancer en terrain plat, tu retrouves forcément une descente au bout d'un moment. Comment avait-il seulement pu survivre dans l'arène en était si inconscient ? Je me le demandais bien.... Comment avais-je pu me laisser vivre dans mes propres jeux . ça aussi 'était une énigme. J'aurai mieux fait d'y laisser ma peau. Et l'ours, le serpent, le lion et tous les animaux qui m'habitaient ne se seraient jamais réveillés. Je serai mort, certes. Mais je serais mort en étant Jaime. Tandis que dans quelques années je périrai en laissant derrière moi une traînée de folie. Comme le remous des vagues après qu'un bateau ait fendu la mer. J'ai perturbé mon entourage où que j'aille. Un bateau qui reste au quai ne brise pas les vagues. J'aurai aimé être ce bateau. Et rester dans l’arène une bonne fois pour toute. Mais c'est trop tard. La folie m'a possédé comme il le faut. Et on n’échappe plus à la folie.

Est-ce que Tywin voulait me provoquer ? Ou bien s'attendait-il à ce que je l'attaque et préparait-il sa défense ? je ne sais pas. Mais son souvenir réapparaissait peu à peu dans mon esprit. De façon trouble. Comme ce moment où tu enlèves la poussière qui s'est déposée sur une photo mais qu'il en reste encore. C'était le signe que mes perceptions commençaient à revenir. Le signe que la folie perdait peu à peu son commandement. Mais fais tomber la photo dans la boue une fois, et tu verras que la poussière est revenue. Joues pas avec ça Tywin. T'es pas en mesures de t'opposer à un homme fou. Au fond de moi je n'avais pas envie de lui sauter dessus. J'avais horreur de faire du mal aux personnes qui m'étaient chères. Mais mon inconscient commençait à modifier la position de mon corps. Ce n'était pas une position défensive comme celle de l'ancien carrière. Mais bien une position offensive. J'essayai de me concentrer pour me contrôler. Tâche peu aisée. Mais je réussi à articuler quelques mots. « Ne t'offres pas en spectacle.  » Une phrase. 5 mots. Un murmure. J’espérais qu'il l'entende. Le capitol en avait assez vu pour aujourd'hui. Il en avait déjà trop vu. 72 éditions de jeux. Il ne se lasserait donc jamais de voir les gens s'entre tuer. Ne leur donnons pas un autre spectacle.


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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeSam 15 Mar - 8:51



" But we're all mad here. "

Crazy yellow people walking through my head, one of them's got a gun, to shoot the other one and yet together they were friends at school. Ohh, get it, get it, get it, get it no no. If all were there when we first took the pill, Then maybe, then maybe, then maybe, then maybe miracles will happen as we speak. But were never gonna survive unless, we get a little crazy, no were never gonna to survive unless we are a little crazy



Je ne sais pas comment ce glissement avait pu se produire. C'était théoriquement impossible. Six années s'étaient écoulées depuis ma dernière perte de contrôle et je n'avais plus jamais laissé aucune pulsion m'envahir de la sorte après ça... tout du moins pas devant des gens. Le mouvement avait été discret, certes, je n'avais fais que me mettre dans une position un peu particulière par rapport à celle que j'étais en train d'adopter un instant plus tôt, donc rien de bien grave, mais c'était déjà énorme pour un maniaque tel que moi. De plus, je n'avais aucune idée de ce que mon regard pouvait bien exprimer, mais plus je fixais les yeux sombres de Jaime, plus le volcan assoupi que j'étais amorçait son processus d’ébullition en profondeur. Dites moi comment une chose pareille avait pu arriver aussi vite, aussi facilement ? Mon seul but était de dédramatiser un peu la situation, à la base... juste ça... c'était une plaisanterie, et je ne voulais pas qu'elle dérape de la sorte. Surtout pas de mon côté, car je devais aider cet homme et non pas l'enfoncer. J'étais normal, moi, monsieur. Je me devais d'être normal, je ne pouvais pas m'offrir le luxe d'éclater en morceaux, dans ce monde. Peut-être bien que la pratique m'avait aidé à tendre vers une stabilité mentale approximative, mais néanmoins, il semblerait que je n'avais pas encore les outils nécessaires pour contenir certaines facettes de mon psychisme lorsqu'elles entraient en contact avec leurs consoeurs chez un autre individu. Les semblables s'attiraient, comme on dit. Personne ne voulait être seul... et ma propre démence non plus, surtout que je la gardais confinée dans un tiroir fermé à double tour depuis mon réveil dans l'hôpital qui s'était occupé de mes blessures après les jeux. J'étais un vilain hôte, difficile à contaminer, trop résistant pour laisser ses nerfs lâcher et les ténèbres avides prendre le contrôle de son esprit, mais avec un peu d'aide extérieure, avec cette folie brute qui me transperçait l'âme dans les pupilles de Jaime, la conquête de mon système nerveux devenait envisageable. Je me sentais comme un loup de meute en train de céder devant son Alpha, lequel lui intimait de retirer cette peau de mouton qu'il portait pour cacher sa véritable nature. « Fais pas le con. FAIS PAS LE CON  » L'individu qui s'adressait à moi était parvenu à sortir un tant soi peu la tête de l'eau, ce qui soulagea la partie saine et bienveillante de mon être. Sauf qu'il y avait l'autre. La gangrénée, celle qui n'acceptait pas que les choses puissent en rester là et qui délogeait ce petit rire sarcastique dans ma gorge, quand bien même j'aurais du me taire si je tenais à aider mon ami.

N'étais-je pas plus fort que ça ? En fallait-il si peu pour me faire craquer ? Hm... disons que nous étions dans une période délicate de l'année pour moi, celle où je ne dormais plus à cause de la moisson et des Hunger Games. Celle où je ne parvenais plus à garder la nourriture que j'ingérais. Celle de la peur, du stress, de l'angoisse et des cauchemars dont il me semblait impossible de me réveiller... et quand bien même je me réveillais, c'était pour n'y trouver aucun soulagement. J'étais fatigué dans tous les sens du terme et de ce fait affaibli sur différents niveaux, si bien que ça me rendait plutôt... instable. Or, qui de mieux que Jaime pour vous emporter dans une tempête de non-sens lorsque les défenses se brisaient à l'intérieur ? Cet homme dégageait quelque chose d'étrange mais de non moins puissant, un quelque chose qui aurait pu faire plier tous les faibles d'esprit à sa vision distordue du monde s'il l'avait voulu. Il était habité par une énergie tellement dense et envahissante que si l'on ne prenait pas la fuite immédiatement, on se faisait  automatiquement asphyxier et aspirer dans sa gueule comme j'étais en train de vous le démontrer à l'instant, en perdant pièce par pièce le contrôle sur... tout. Mon corps s'immobilisait sous le poids du changement dans mon mental et les murs de la pièce de dissipaient quand à eux pour laisser place au néant. Si j'avais oublié que nous étions déjà morts une fois dans l'arène, peut-être que je me serais laissé avoir à son petit jeu, mais une voix vint me rappeler qu'il n'y avait pas de raison pour moi de m'en prendre à un cadavre-vivant. C'est vrai... pourquoi se battre ? Pour le sang ? Les vrai méchants étaient dans mon dos. J'aurais pu attraper l'épieu à portée de ma main et la lancer sur un pacificateur comme si de rien n'était.  « Ne t'offres pas en spectacle.  » La flamme de la sauvagerie grondait au fond de mes yeux, mais ce que me dit le Mentor y jeta un froid pour la souffler à moitié. Ne pas s'offrir en spectacle. Ne pas s'offrir en spectacle... je clignais des paupières et roulais mon regard jusqu'en direction des Juges, là-bas, en hauteur. Il n'avaient pas perdu une miette de ce qui était en train de se passer et si ça allait plus loin, dieu sait quelles en seraient les conséquences. Je n'en revenais pas. Même dans un moment aussi critique, Jaime avait eu le réflexe de chercher à me protéger. Encore une fois, j'allais lui devoir une fière chandelle... il prenait la situation en charge malgré le poids qu'elle déposait sur ses épaules, quand bien même il n'avait pas de raison de faire ça. Après tout, j'étais quoi, pour lui ? Un type qu'il voyait quelques semaines dans l'année et puis c'est tout. Néanmoins, il m'avait déjà évité plusieurs catastrophes par le passé, m'avait aidé à me canaliser malgré son propre problème mental grave qui lui gâchait la vie. C'est aussi lui qui m'avait fourni ce coffre fort pour confiner le virus de ma démence survenu après dès notre première rencontre post-Hunger Games dans un coin reculé de mon cerveau, sans me donner le code qui pouvait en ouvrir la porte. Honnêtement, je ne pouvais pas exprimer avec des mots le respect ou la gratitude que je lui accordais. Même avec ses ailes noires, il restait l'un de mes principaux anges gardiens dans cette fichue cage dorée.

Après une légère hésitation, je reculais ainsi de quelques pas et vins me plaquer une main contre la tête tout en m'agrippant les cheveux dans un gémissement plaintif signifiant que j'avais une sorte de mal de crâne. Ca c'était pour rassurer le public qui nous observait. Il fallait encore que je coupe le contact visuel avec Jaime, mais ce simple petit mouvement oculaire me demanda un effort surhumain, car non seulement j'étais physiquement hypnotisé par son regard, mais en plus, je craignais d'être prit d'assaut si je lui donnais l'impression de baisser ma garde. Mes pas amenèrent tout de même mon corps frissonnant vers l'arrière, un à un, ceci jusqu'à rajouter un mètre cinquante de distance entre nous. Je soupirais ensuite avant de murmurer quelques mots dont je n'avais même pas conscience d'avoir prononcé et je fermais enfin les paupières pour me permettre de baisser plus facilement les yeux par la suite, avec néanmoins un air hagard sur le visage et la respiration haletante. J'essayais actuellement de faire le tri dans ce qui se passait dans ma tête, mais n'étant pas aussi habitué que mon homologue à subir des pics d'agressivité animale que je tentais maintenant de tuer mentalement pour ne pas me donner en spectacle comme il me l'avait ordonné un peu plus tôt, l'effort me demanda de me déconnecter de l'instant présent pour me concentrer sur ce qui se passait à l'intérieur. Comment faisait-il ? Comment faisait-il ?! Je n'étais même pas étonné que Jaime ait fini par baisser les armes face à ce genre de combat, mais pour ma part, j'avais trop peur que si je me laissais aller à ces démons, alors la crise ne prendrait peut-être jamais fin. Heureusement que les nuages finirent par se dissiper. « Excuse-moi. » Je secouais brièvement la tête. « merci, papa... » Plus ou moins dissipés, certes.
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Jaime F. Walker
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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeDim 16 Mar - 12:00



❝Jaime & Tywin

   ♡ Tu crois que la folie nous prendra ?

Je sentais le regard pesant des juges dans mon dos. Ils étaient là, dans leur tribune, à déguster des plats finement préparés tandis qu'on crevait de faim durant l'hiver, nous, habitants des districts. Les gosses devaient signer leur arrêt de mort en demandant des tesserae. Ça n'avait jamais été mon cas. Et puis même si l'avait été, ce fou d'Ethan voulait qu'on se porte volontaires. Je ne sais toujours pas dans quel but. Mais j'avais suivi, comme un agneau. Pourquoi? Je ne sais pas Je ne sais toujours pas d'ailleurs. Quel homme accepterait d'ouvrir ses bras à la folie ? Phoebe sans doutes avait modifié ma perception des choses. J'y étais allé pour elle je crois. Pour la rejoindre peut-être. J'ai oublié les raisons. Parce qu'une fois dans l'arène, il y avait cette envie de sang. Cette envie de tuer. Cette envie de devenir un ours, un lion, un loup, un tigre. Un rat. Oui. Il n'y a rien de pire qu'un rat. C'est vicieux. Ça vous course, ça vous mord et ça vous transmet ses maladies de merde. Puis finalement vous crevez à petit feu. Hummmm. Dans l'arène je m'étais souvent surpris à laisser agoniser des tribus plutôt que de les achever. Pourquoi ? ça non plus je en sais pas. Jaime le meurtrier sans doutes.

Quelque part je trouvais le travail des juges admirables. Ils débordaient d'imagination pour offrir des jeux plus palpitants les uns que les autres. Les arènes, bien qu’extrêmement dangereuses, possédaient cette beauté inouïe. Comme les plantes carnivores jurassiques. Immenses. Colorées. Belles. Aux odeurs qui allèchent la proie. On s'avance, niaisement. On s'avance vers la mort. On la touche. On se poste à quelques centimètres. Et elle vous gobe. Puis vous digère lentement dans un suc gastrique qui vous fera agoniser des heures durant. Digérées vivantes. Tel était le destin des proies. L'arène était l'agonie des tribus. On était pris en son sein, sachant très bien qu'on ne pourrait pas en ressortir de si vite. On attendait notre mort. C'était ça, l'agonie. Ne pas savoir comment ni quand elle arriverait. Car les juges, du haut de leur cabine de commandement, avaient toujours en réserve des centaines d'événements improbables qui pouvaient faire changer la donne. Des animaux transgéniques. Des éléments naturels mortels. Ils alliaient tant de choses. C'était de fins stratèges. Je ne demande si quelque part il n'avaient pas déjà le planning de qui devait mourir et de qui devait vivre. Peut-être éliminaient-ils les tribus indésirables. Je ne sais pas. Je m'en fous. Moi, ils m'avaient gardé en vie.

Dans ma période pro-capitol, lors des jeux, je m'imaginais aisément juge. Je trouvais ce métier gratifiant. Tu devais organiser des jeux dignes de ce nom pour que le peuple s'amuse. Mais il fallait doser le plaisir. Faire en sortes de créer une arène dans laquelle les tribus ne mourraient ni trop rapidement, ni trop lentement. Si les jeux duraient trop longtemps, les gens finissaient par se lasser. Et si, au contraire, tout était fini le premier soir, les gens n'en auraient pas vu assez. C'était un dosage fin et minutieux. Comme une recette de cuisine. Une touche de ceci. Un brin de celà. Une arène meurtrière et digne d'un spectacle de roi. Malgré tout ce que je puisse dire, j'admirai secrètement les juges. Parce que leur travail était mûrement réfléchi. Et j'aimais les gens qui réfléchissaient leurs actes. Oui en somme, je ne m'aimais pas car j'étais imprévisible.

Le rire sarcastique de Tywin me fit revenir à la triste réalité. Le pauvre homme devenait fou. Je m'en voulais terriblement de lui infliger ça. Lui qui avait réussi à se tenir derrière son masque, qui avait réussi à laisser la folie loin derrière tout ça. Je le forçais, en m'exposant tel un lion dans un zoo, à ouvrir les portes à ce côté inhumain qui vous prend si facilement. J'avais toujours essayé de le protégé de ça. Car il n'était pas encore trop tard pour lui. Il fallait qu'il se contrôle dès le début pour dire à la folie Ecoute ma belle, vient pas me voir ça sert à rien, t'as aucune emprise sur moi. Pour moi, c'était trop tard. Elle savait déjà qu'elle pouvait faire ce qu'elle désirait de mon corps. Mais il fallait au moins que j'essaye de préserver les autres vainqueurs qui occupaient une place dans mon cœur. Tywin était l'un deux. Reviens à la raison je t'en prie. Lutte. Lutte. Je le regardai. Une lueur naissante de désespoir s'installait dans mes rétines. J'espérai qu'il y arrive. Je ne voulais pas me battre avec lui. Je serrai les poings. Essayant de me maîtriser. Mes ongles s'enfoncèrent dans ma peau. J'essayais de me contrôler. Non pas pour moi. Mais pour lui.

Mes deuxièmes paroles le firent changer d'attitude. Comme si c'était la clef pour le sortir de cette déraison. Malgré que je puisse admirer les juges, ils n'étaient pas là pour nous. Ils n'étaient plus là pour nous, du moins. Ils avaient d'autres tribus dont s'occuper. Et le capitol trépignait certainement derrière leurs écrans. Offrons leur une déception Tywin. Ils n'y sont pas habitués. Ils doivent sûrement attendre que je te sautes dessus. Ils n'attendent que ça. Déçois les. Il prit sa tête entre ses mains, recula, émit un gémissement. Je fermais les yeux. Tout était de ma faute. Il détourna son regard de moi. J'avais gagné. Enfin non. Tywin avait gagné sur sa folie. Je m'effondrai sur le sol. La fatigue avait pris la place de la folie. C'était toujours comme ça après une crise. « Excuses-moi... » suivi d'un « Merci papa » dissipé.

Ma respiration était saccadée. On aurait dit que je venais d'achever une course effrénée. Je retrouvais progressivement mes esprits. Je ne répondis pas tout de suite. Je voulais attende. Être sûr d'être redevenu moi même. Je me relevais péniblement après quelques minutes à déguster la froideur du sol de la salle d'entraînement. J'étais calmé. « Tout est de ma faute, Tywin Tu n'as rien à te reprocher.  » Je m'avançais vers lui. C'était la première fois que je prononçais son nom. J'hésitai un instant puis j'ajoutai : « Je suis fier de toi petit. Pour un pseudo-carrière comme toi, tu te bats admirablement bien contre ta folie.  » J'esquissais un sourire. Oui. J'étais redevenu le Jaime que je croyais être. J'aimais bien charrier Tywin et à force, il savait que ce n'était plus de la méchanceté. Je posai ma main sur son épaule. J'étais fier de lui. Comme pourrait l'être un père de son fils. Il avait eu le courage et la force de faire ce que je n'avais jamais réussi. Lutter.


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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeDim 6 Avr - 21:00



" But we're all mad here. "

Crazy yellow people walking through my head, one of them's got a gun, to shoot the other one and yet together they were friends at school. Ohh, get it, get it, get it, get it no no. If all were there when we first took the pill, Then maybe, then maybe, then maybe, then maybe miracles will happen as we speak. But were never gonna survive unless, we get a little crazy, no were never gonna to survive unless we are a little crazy



Le voila qui avait terminé au sol. Dans cette position, j'aurais facilement pu attraper l'un des épieux qui trainait dans le coin et le planter dans son abdomen pour transpercer l'un ou l'autre de ses organes. Il serait alors mort des suites d'une hémorragie interne et c'aurait été la fin de l'existence d'un vainqueur en un claquement de doigts. Voila. La vie d'un être humain ne reposait sur rien, sur rien du tout, quand on y réfléchissait bien. Sans ce minimum d'empathie et de gentillesse qui subsistait dans la plupart des coeurs des gens, notre espèce n'aurait sans doute pas fait long feu sur terre... c'était donc contre nature de forcer des Hommes à s'entretuer. Regardez le résultat. Regardez-le, regardez-nous ! Nous étions devenus fébriles comme si l'on venait de courir un cent mètres sans s'être échauffé au préalables et nos pupilles peinaient à se poser sur un point fixe, cherchant sans doute un signal d'alerte quelque part. J'étais convaincu que l'être humain était différent de l'animal sauvage qu'il tirait dans la forêt pour s'en nourrir, mais dans ces moment rares où toute raison me quittait, je venais à en douter. Les souvenirs étaient là, incrustés dans mon esprit et rendus bien trop vivides par l'état dans lequel l'attitude sauvage de Jaime était parvenue à m'influencer quelques secondes plus tôt. Au quatrième jour dans l'arène, j'avais complètement décroché de la réalité. Je ne me rappelais presque plus de mon prénom, j'entendais le moindre bruissement de feuille et j'aurais sauté à la gorge du premier être vivant qui me passait devant s'il avait été possible de le faire. À quelques choses près, c'est d'ailleurs ce qui s'est passé, sauf que comme j'étais un joueur, je m'étais amusé à leur donner cet espoir qu'ils pouvaient m'échapper avant de les laisser aller s'empaler tout seuls sur un piège posé stratégiquement soit par les juges, soit par moi-même. Et je riais en voyant le sang des victimes, je riais, parce que c'était drôle. Non pas d'avoir perdu la raison, mais de constater que ma technique fonctionnait. J'étais intelligent, ils l'étaient moins, et quand on alliait mon cerveau à une intention quelconque, ça pouvait effectivement prendre des proportions désastreuses, suivant ce que je décidais de faire. Le choc n'avait pas été des moindres lorsque je m'étais réveillé dans une chambre d’hôpital, c'est le cas de le dire... heureusement que j'avais fais la rencontre des bonnes personnes au bon moment, à partir de là, parce que dieu sait que mon équilibre mental n'aurait sans doute pas été meilleur que celui de mon acolyte du cinq si on ne m'avait pas prit en charge très vie et que je n'avais pas eu la volonté de me conditionner d'une certaine manière.

« Tout est de ma faute, Tywin Tu n'as rien à te reprocher. Je suis fier de toi petit. Pour un pseudo-carrière comme toi, tu te bats admirablement bien contre ta folie.  »

Il m'avait appelé par mon prénom ! Ca faisait des années que ça n'était pas arrivé ! J'esquissais un sourire plein d'admiration (oui, ça arrivait à mr. Nasuada d'admirer autre chose que son miroir) et de reconnaissance à mon aîné, puis lui lançais un rapide coup d'oeil confiant. Le calme était revenu dans la salle, certes, mais ma colère générale contre ces gens qui nous entouraient, elle, n'était pas apaisée. « De quoi tu parles ? J'suis pas fou, je m'adapte, je suis parfait et tout le monde sait ça. » Petites blagues privées entre nous pour détendre l'atmosphère, bien que l'ambiance me semblait toujours aussi glaciale, dans le coin, raison pour laquelle je m'étais servi de mon irritation du moment pour avoir l'air vexé en relevant à Jaime que je n'étais absolument pas "un cas à risques". Je lançais alors un regard aux pacificateurs, puis aux Juges, ceci avant de reprendre peu à peu ma contenance et mon assurance habituelle, sans pour autant oublier d'avoir l'air confus (et dieu sait qu'il ne fallut pas me forcer pour ça aujourd'hui). « Bientôt l'heure du diner, j'ai faim... » En passant au niveau des gardes en blanc, je tapotait l'épaule à mon ami. Il s'était passé quelque chose d'important entre-nous, aujourd'hui et je ne l'oublierai pas. « On se voit plus tard, alors... ? » Je lui souris à nouveau, mais mon visage, lui, était pâle. J'avais envie de vomir à cause du trop plein d'émotions qui m'avait assailli ces dix dernières minutes et c'est exactement ce que je m’apprêtais à aller faire avant d'essayer de penser à autre chose. Une partie de moi voulait discuter avec le vainqueur, parce que je commençais à comprendre ce qu'il devait subir au jour le jour, mais je crois que je n'étais pas prêt pour ça. Le simple fait d'avoir vécu consciemment, hors contexte des jeux, un arrière-goût de cette perte de contrôle quasi paralysante qu'était la psychose, m'avait suffit. J'étais infiniment reconnaissant d'avoir été épargné par de la schizophrénie ou que sais-je, alors merci. Merci infiniment à tous ceux qui m'avaient apporté quelque chose ces dernières années, un jour, ce serait à mon tour d'aider.
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Jaime F. Walker
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MessageSujet: Re: Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin    Tu crois que la folie nous prendra ? ▬ Tywin  Icon_minitimeJeu 15 Mai - 18:32



❝Jaime & Tywin

   ♡ Tu crois que la folie nous prendra ?

Sans doutes que cette journée resterait gravée dans la mémoire du capitole. Du moins jusqu'au bain de sang. les réseaux sociaux devaient déjà retransmettre l'information. Riant de moi peut-être. Je me doutais bien que la pitié des gens du capitole était dénuée de sens. Oh pauvre petit il a perdu sa soeur dans l'arène. Tais-toi une fois, veux-tu ? T'as jamais eu de menace au dessus de ta tête. T'as jamais eu peur. Alors fermes-là, merci, ça me fera des vacances. Ils 'étaient mignons, tous, dans leurs tenues excentriques à discuter de mondanités. Ils semblaient si éloignés de la vérité. De ce qu'était vraiment le monde. Le capitole c'était un univers parallèle. Mais je ne pouvais pas vraiment leur en vouloir. Né dans un habit bleu flash avec des cheveux verts dégueulasses sans doutes que j'aurai été pareil. Buvant un verre de champagne aux bulles frétillantes dans un canapé de velours orange devant ma télévision en 18 dimensions à admirer les jeux et à attendre la moisson.

Sauf que là je revivais ce foutu moment où tous les yeux ne sont braqués que sur un seul homme. Et il fallait que ce con ce fut moi. Je te déteste Jaime. T'es qu'un enfoiré. Tu me fais passer pour un singe aux yeux de tous. J'ai l'impression d'être à l'intérieur d'un zoo. Manquerait plus que les ploucs me jettent des cacahuètes depuis leur tribune. Tss. Va te voir voir. Je fermai le poing. Ce sentiment presque jouissif qu'était celui de la libération de son esprit. Je n'étais plus l'esclave de ma folie. j'avais repris le dessus. Pour un petit moment. Du moins. « De quoi tu parles ? J'suis pas fou, je m'adapte, je suis parfait et tout le monde sait ça. »Oh Tywin. Je souriais. Bêtement. T'es qu'un con gamin. Tu le sais très bien. Je me surpris à vouloir lui ébouriffer la tignasse qui lui servait de cheveux. Comme un père ferait pour embêter son gosse. Je t'en dois une gamin. C'est toi qui m'a tiré d'affaire cette fois-ci. Je ne répondais pas, néanmoins. Mais le sourire agréable qui s'était dessiné sur mes lèvres en disait long. Les fous c'étaient ces cons d'habitants du capitole. Oh oui. J'en riais intérieurement. Haha. Ouais je sais. Je parle à moi même. Je suis fou aussi. Tout le monde possède son grain de folie. Mais je dois reconnaître que chez moi, niveau grains, c'était peut-être l'équivalent du sahara.

« Bientôt l'heure du dîner, j'ai faim... On se voit plus tard ? »Mon ventre se mit a gargouiller aussi. La folie m'avait fait oublié que j'avais peu déjeuné ce matin. Je me dirigeai vers la sortie, suivant Tywin de près. Les Pacemaker nous laissèrent passer. J'aurai bien enlever le masque de l'un d'eux pour savoir qu'elle expression ils affichaient en ce moment même. Mais je me contentai de leur afficher un sourire mesquin. Je m'étais déjà assez attriré d'ennuies aujourd'hui. « Avec plaisir gamin. Évite de trop manger, tu risquerai de ne plus rentrer dans tes habits pompeux. » Le sens de l'humour m'était revenu. Je reprenais mes bonnes vieilles habitudes. Charier Tywin. A nous deux, peut-être qu'on arriverait à tenir la mort à bout de bras. Ou du moins, à contrôler la folie. Nous n'étions que des hommes. Mais j'avais découvert en ce "minable tribu", un ami. Un soutient. Un fils.

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