olivia rosalynn sleighbell

❝ lights they blind me. ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

On lui a toujours dit qu'elle devait mourir pour la liberté, pour toutes les personnes opprimées par le Capitole. Petite, elle rêvait de trouver la mort dans un dernier combat pour la liberté et la vie d'une majorité qui n'avait pas les moyens de se sauver. Une mort héroïque, utile, qui l'aurait purifiée de tous ses pêchés et toutes ses fautes, en la rendant immortelle et en faisant d'elle une héroïne. Cependant, avec la disparition de ses parents elle a perdu ce rêve glauque et terrifiant. Aujourd'hui, elle espère de vivre assez longtemps pour qu'elle ne regrette pas de mourir, en souhaitant une mort adaptée à la façon dont elle arrivera à la fin de sa vie.

QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ?

Olivia est très fière de faire partie des rebelles. Ses parents en étaient. Ils ont eu le courage de se révolter face à tant d'horreurs. Pour elle, tous ceux qui se retrouvent parmi les rangs de la rébellion méritent d'être respectés, ne serait-ce que pour ce choix de vie. Cependant, elle a honte que les siens aient échoué. Elle aurait voulu que le symbole des rebelles et du Treize enflamme le monde de sang et de cendres. Elle rêvait de voir un état différent, où la cruauté qui avait abîmé ses parents puisse être enfin éradiquée et détruite. Voir le monde de ses rêves s'écrouler à été un coup assez dur à encaisser. Mais elle ne perd pas espoir. Elle est sûre que le district Treize et les rebelles réussiront à prendre le contrôle de Panem. Tôt ou tard, ça arrivera.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Aussi ridicule que ça puisse paraître, Olivia se sent en sûreté sous terre, et ça ne la dérange pas de passer des semaines entières cachée dans les bas-fonds du district. Elle a toujours vécu dans ces pièces stériles qui n'ont pas d'identité. Contrairement à d'autres habitants du Treize, elle n'a jamais connu autre chose tout au long de son enfance. Ses premiers pas, dans un couloir vide. Ses premiers mots, sur les genoux de sa mère, dans la chambre réservée à ses parents. Son premier fiancé, à 5 ans, dans un coin isolé d'une salle de cours. Elle chérit cet endroit comme une petite perle qu'il ne fait pas toucher. Quand on touche ce district, on touche ses souvenirs. Et elle ne peut pas supporter ça.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Olivia n'a jamais vu des vainqueurs des Jeux en action dans l'arène. Par contre, ses parents et son frère lui ont souvent raconté des histoires de ces adolescents forcés à tuer pour survivre. À chaque fois, la jeune fillette qu'elle était, protégée par sa couette, frémissait devant tant d'horreurs. En grandissant, elle a eu l'occasion de connaître certains gagnants ou des proches qui passaient par le Treize. Elle n'a s'est pas vraiment liée d'amitié avec l'un d'entre eux, de telle sorte qu'elle a une vision très floues des vainqueurs. N'ayant jamais vu les Jeux et n'ayant pas des liens très forts avec les intéressés, elle a une opinion assez neutre sur les gagnants.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Meh. Parfois, Olivia aimerait bien être la seule personne qui dicterait ses actions de la journée et à quel endroit elle doit se trouver à une heure précise, mais elle n'a jamais connu rien d'autre. Elle ne connaît pas cette sensation de puissance qu'on a dans les autres districts quand on enfreint les règles, et parfois, elle ne se demande si ce serait mieux d'habiter sous le joug des pacificateurs et des jeux. Mais après elle se rappelle du sacrifice des ses parents, qui ont renoncé à leurs familles et leurs amis pour venir au Treize. Du coup, Olivia essaye de s'adapter aux ordres auxquels elle est soumise, en appréciant les quelques moments où son programme lui convient.

JE VIENS D'UN MILIEU ÉQUILIBRÉ, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE A TOUJOURS ÉTÉ DISPONIBLE. DU COUP, MON NOM A ZÉRO CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE SOLDATE ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE M'EN SATISFAIS. JE SUIS DANS LE TREIZIÈME DISTRICT. AYANT VINGT-SIX ANS JE N'AI JAMAIS PU PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET JE N'AI JAMAIS DÛ ME PRÉSENTER AUX MOISSONS. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Olivia se laissait bercer par les bras musclés de son père. Ses yeux se faisaient lourds, mis pas assez pour qu'elle s'endorme. Elle aimait bien le son de sa voix, qui l'aidait à sombrer dans les bras de Morphée. « Raconte moi une histoire, papa. » Olivia aimait bien connaître le passé de ses parents, même s'ils ne laissaient échapper que quelques bribes. Ils ne parlaient jamais des tributs des Jeux, ni de la façon dont ils étaient arrivés au Treize. Leurs histoires étaient remplies de détails sur leurs familles. Une vieille tante qui ne mangeait que de la salade, un grand-père qui oubliait sa femme décédée, une mère particulièrement attentionnée... Elle essayait de se focaliser sur la place que ses parents occupaient au sein de leurs familles, tâche assez difficile, étant donné qu'ils ne parlaient que très peu de ce genre de choses. Olivia ne pouvait que faire des hypothèses sur les origines de ses parents. Son père parlait très souvent d'ordinateurs et d'usines. District Trois? Six? Huit? La jeune fillette qu'elle était rêvait de savoir qui elle était. « Non Olivia, Papa doit... » Ses lèvres étaient abîmées par ses dents, qui n'arrêtaient pas de les mordiller dans les situations du genre. « Papa doit vraiment y aller. Fais des beaux rêves. » Après un dernier bisou sur le front, il sortit de la chambre réservée à la fillette. Olivia ne voulait pas s'endormir dans un lit froid, entourée par le noir opprimant de cette pièce. Elle attendit que les pas du couloir se taisent, avant de glisser lentement de son lit. Le froid mordant du sol du couloir lui faisait mal aux pieds. Elle marchait rapidement mais silencieusement. Elle connaissait la route, mais elle avait peur de tomber sur quelqu'un qui l'aurait forcée à retourner dans sa chambre. Elle ouvrit lentement une des portes, sûre d'elle, et elle se retrouva face à une rouquine. Martha. Elles se connaissaient grâce aux cours qu'elles partageaient, étant donné qu'elles avaient le même âge. Les lèvres pulpeuses de Martha s'étirèrent dans un sourire fatigué. Même si elle n'était qu'une enfant qui glissait lentement vers l'adolescence, elle était déjà très belle. Ses cheveux et ses lèvres avaient sans doute un impact dans la situation. Elle faisait une tête de plus qu'Olivia, ce qui lui donnait un air plus mûr que ces camarades. Olivia fit gaffe à être le plus silencieuse possible en se glissant dans le lit de son amie (acte qui n'avait rien de sexuel, précisons-le). Elle était assez subjuguée par le passé de Martha, qui avait fui du District Cinq avec ses parents à huit ans. Apparemment, ils avaient décidé de se rendre au Treize après la mort de la sœur de Martha aux Jeux. Olivia n'avait jamais osé parler de ça à son amie, craignant de la blesser. Ses parents ne voyaient pas d'un bon œil l'amitié de la rouquine avec la fille des Sleighbell, chose qui n'empêchait pas à Olivia de venir voir Martha quand bon lui semblait. Mais bon. La mort des parents de la brune arrêta les visites pendant un bon moment, jusqu'au jour où Martha s'est ramenée chez Olivia avec du pain. Du pain qui avait failli lui coûter une punition, mais elle était capable de gérer ça. Elle savait se débrouiller.

Olivia n'aimait pas vraiment les annonces d'Alma Coin. Elle admirait le fait que la femme ait choisi de diriger le district entier, même si elle n'approuvait pas toujours ses choix, mais elle craignait toujours le pire. De plus, elle pouvait sentir la pitié dans les yeux de la plupart des habitants qu'elle était forcée de côtoyer. Elle détestait ce sentiment d'impuissance donné par le fait d'être exposée aux critiques et aux commentaires de tout le monde à cause de la mort de ses parents. Toutes ces personnes qui ne lui parlaient jamais et qui l'ignoraient dans les couloirs ou pendant les entraînements devenaient soudainement ses meilleurs amis. Une des rares personnes qui n'avait pas présenté ses condoléances à Sleighbell était Martha, mais elle était l'exception qui confirme la règle. Les quelques amies qu'Olivia avait en dehors de la rouquine avaient baissé les yeux en signe de respect, rien de plus. En tout cas, tout était mis en place pour qu'elle voue une haine sans limites à l'annonce, jusqu'à que le discours de la Présidente Coin commence. Elle n'avait jamais été plus heureuse de se retrouver devant un grand écran qui lui inspirait des envies de vomir. « Dans les jours qui viennent, et pour des semaines, nous espérons compter parmi nous de nouveaux habitants qui seront prêts à rejoindre notre combat contre la dictature du Capitole. Si vous vous sentez l'âme héroïque, si vous souhaitez défendre les droits que Snow vous arrachent, ce serait un honneur pour nous de vous compter parmi nos combattants de la liberté. » D'autres rebelles. Olivia ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une vague satisfaction à l'idée de voir d'autres rebelles se rendre au Treize comme le firent ses parents avant sa naissance. Certes, ils pouvaient être des imbéciles, mais personne ne pouvait savoir qui allait arriver, du coup elle ne s'en souciait pas plus que ça. Au contraire, Martha avait une vision plus extrême de la chose. Elle pensait qu'ils auraient dû rester compacts, sans accepter d'autres rebelles. La rébellion était très importante pour la rousse, mais elle pensait qu'il fallait que le Treize ait des infiltrés dans les différents districts. En tout cas, l'annonce de la présidente n'avait pas satisfait la jeune femme du Cinq, qui perdait espoir dans l'autorité de Coin. Elle pensait qu'il était temps de changer de leader, Alma Coin ayant perdu pendant la révolte de 2311. Olivia avait très souvent cherché de la convaincre du contraire, mais à chaque fois elle rencontrait un mur, Martha refusant d'accepter la théorie de Sleighbell. Avec un soupir commun, les deux amies sortirent de la salle les premières, en se rendant dans l'habitation réservée à Olivia.