Alys-Katelia Z. Miller &
Jaqen D. Callaghan

JE SUIS FAIBLE, ET J'AI L'IMPRESSION QUE MON CORPS SE MEURT LENTEMENT. SEUL MON ESPRIT PLEIN DE SOUVENIRS EST ENCORE VIVACE. JE PRÉFÈRE RESSASSER LE BIENHEUREUX PASSÉ QUE DE ME CONTENTER DE CE PRÉSENT DE MERDE.

all our life is only a fight.

Effacée dans le creux du mur béni par l'obscurité, les yeux clos et seules les lèvres entrouvertes ,je me reposais lentement en écoutant avec allégresse ma respiration saccadée. J'ai couru pour m'enfermer dans ma maison pour s'effondrer sur le sol et crier toute ma détresse. J'ai rendu visite à ma cousine qui pendant de longues minutes avait gardé un silence hasardeux puis elle avait été prise d'un sursaut et soudainement, elle fit une crise de panique. J"avais l'habitude à présent de voir ce genre de spectacle, je m'étais habituée .Gargaria ne sera plus jamais la même, je l'avais compris depuis un bon bout de temps. Tout ça à cause de quoi?Ou plutôt à cause de qui? Je pense que la réponse parait évidente. Ce gouvernement, ce système, cette tyrannie, cette dictature. Il y a tellement de mots pour qualifier ce fléau et pourtant un seul substituait. Le président Snow... La rancœur qu'éprouvait la jeune femme ne s'attisait pas, elle s’élevait chaque jour un peu plus. La flamme d'un coeur meurtri, le souffle d'une enfant blessée en était la raison. Passer ce détail et aller de l'avant, je ne pouvais pas ,je n'y arrivais pas alors je puisais dans mes forces pour engendrer des impacts dans ce système totalitaire. J'avais besoin d'agir pour me sentir plus légère, je ne voulais pas être juste un de ses pions, j'avais besoin de me sentir puissante. En réalité, je ne voulais plus jamais voir l'un de mes semblables souffrir, je ne voulais plus revivre la perte d'un proche, plus revoir le regard de désespoir dans les yeux de quelqu'un, je ne voulais plus payer pour les erreurs de ces ancêtres. Tant d'envies qui n'aboutissaient pas, juste un lot de déceptions à la suite... Pourtant, le combat perdurait depuis des années en secret, dans les ruines d'un district fantôme. Seulement l'avancée de ce mouvement était au ralenti. Il fallait que cela cesse. Tous ce bordel qu'était devenu notres quotidiens. Cette peur croissante dans le regard du peuple, ce silence de plomb face aux forces de Snow, les Pacificateurs... Ils n'avaient aucuns droits.

Je me relevais doucement, mon corps se hissant sur le pan de mur avec lenteur, j'attrapais un sac et muni de mon arc je m’enfuyais de mon domicile pour s'enfoncer dans la forêt discrètement. Direction: le district 13. J'avais besoin de prendre l'air pour ne pas finir folle, besoin d'oublier le présent ,juste de se vider la tête. Pour cela, en quittant mon district, je fis bien attention que personne ne me surprenne et entamai ma route. Ni vue ni connue, j'arrivais enfin à bon port et croisais quelques personnes qui m'étaient familières. Je leur adressais un sourire en guise de salut avant de m'échapper au milieu des rebelles vers les espaces d’entraînements. Depuis quelque temps ma condition physique se dénigrait, certainement cela était du à la fatigue ou à la lassitude et ne supportant pas une seconde de plus cet état de misère, je pénétrais dans une file au hasard. Vite, je me rends compte que je vais devoir faire preuve d'endurance et je me mis à souffler. J'ai toujours détesté courir et ceux depuis depuis mon enfance, je perdais facilement son souffle et j'avais tendance à m'écrouler au sol comme une adolescente en pleins cours de sport. Sauf qu'aujourd'hui les conditions étaient tout autre. L'endurance était une chose importante dans mon quotidien car prendre la fuite m'arrivait souvent. Et se faire choper par les pacificateurs n'est pas une option. Alors bien que découragée à l'avance, je patiente au milieu de mes confrères. Et se retournant pour demander une banalité quelconque, en se repositionnant, je tombais net sur Jaqan. Et de suite ,un sourire naquit sur mes lèvres tout comme lui d'ailleurs. Ma journée ne serait pas aussi merdique que je le pensais." Alors comme ça on vient s’entraîner sur le parcours d'endurance ? Rassures moi et dis moi que tu as de bons poumons, et un bon cœur, je ne connais pas les gestes de premiers secours en cas de crise cardiaque ! " Toujours le mot pour rire, il me rend l'esprit plus léger et mon sourire s'élargit un peu plus. Je me demandais parfois comment pouvait il être toujours aussi de bonne humeur. J'avais toujours su que quelque chose le tourmentait car après tous, tous le monde souffre ici seulement je ne lui avais jamais posé la question par peur d'un rejet et même si je l'admettrais jamais je l"appréciais ce jeune homme à sa juste valeur, je ne voulais pas perdre un ami. "Eh oui faut bien un petit peu sinon mon corps va pas tenir le rythme. Je ne m'inquiète pas pour moi ,par contre toi, je ne dirais pas la même chose Mr le maladroit chronique." Je me tais quelque instants avant de reprendre tous bas ,dans un murmure. "... mais si ça peut te rassurer moi je connais les premiers soins à exécuter en cas de perte de connaissances" Je lui fais un petit clin d’œil avant de rire doucement .

Alys-Katelia Z. Miller &
Jaqen D. Callaghan

JE SUIS FAIBLE, ET J'AI L'IMPRESSION QUE MON CORPS SE MEURT LENTEMENT. SEUL MON ESPRIT PLEIN DE SOUVENIRS EST ENCORE VIVACE. JE PRÉFÈRE RESSASSER LE BIENHEUREUX PASSÉ QUE DE ME CONTENTER DE CE PRÉSENT DE MERDE.

all our life is only a fight.

La douleur derrière les sourires et les rires n'étaient pas qu'un simple mirage ni juste une brume passagère non elle était constante ,froide toujours à nous rappeler à quel point une vie peut être changé en un instant. Cette cassure, cette souffrance je la cachais derrière un masque au quotidien. Celle de la femme fragile par excellence... Seulement la cruauté dont je pouvais faire preuve était bien réel. La vengeance est un plat qui se mange froid, c'est bien connu... Ce gouvernement m'avait changé ,je n'étais plus innocente, personne ne l'était. Du moins dans ce monde... La vie était faîte de choix, j'avais fait le mien. Résister! D'où ma présence aujourd'hui au milieu des rebelles dans le district 13. Effacée dans la foule, je fonçais tête baissée pour éviter les regards des autres qui m'entouraient. Les gens connaissaient mon histoire à cause de mon nom: Miller. Oui tous le monde connaissait mon nom, car il avait été tiré au sort aux Hunger Games. Pas moi... Ma cousine. Je ne sais pas si on peut appeler ça de la chance mais je ne le ferais pas. Voir un proche prise dans un système sanglant ayant pour but la distraction et qui seulement pour vous a un intérêt tout autre. L'anxiété d'un carnage imminent et la peur de voir celle que vous considérez comme votre soeur s’effaçait entre les corps d'autres jeunes. C'est vraiment quelque chose d'affreux. Et tous ces regards m'horripilaient. Certains étaient remplis de compassion d'autre de pitié. Il ne fallait pas, elle avait survécu. Ma vie était certes merdique mais en rien elle était malheureuse.

Retrouver Jaqen au milieu de la queue était une aubaine, une occasion de reprendre du poil de la bête. Il me ressemblait d'une certaine manière, je ne serais pas vous expliquer comment mais  ce garçon était touchant à sa façon. Tous le monde ne croyait pas en ces compétences, il le prenait pour un bouffon ou pour un clown seulement ne jamais se fier aux apparences. Ce jeune homme ,dont beaucoup de personnes doutaient, était certes long à la détente mais il était bien plus compétent qu'un bon nombre d'individus. Déjà il était assez rusé ce qui est très pratique lors des missions ou en situations d'urgence, il avait une ressource incroyable. Et pour ça, il méritait le respect de tous le monde. Tous ceux qui le jugeaient étaient des crétins et des idiots nés. Et je ne disais pas ça à cause de mon amitié avec ce dernier mais seulement parce que je le pensais réellement. A peine à mes côtés que déjà il égaillait ma journée, il n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'un large sourire vienne orner mon visage fatigué.

Lorsque ce dernier entama la discussion, le ton était donné. Il me cherche, il va me trouver. Toujours dans la taquinerie, je lui sors une de ses phrases dont j'avais le don de faire, une remarque piquante juste assez provocante mais qui derrière avait juste pour but de le chambrer. Tous dans la finesse... Ce à quoi ce dernier répondit par une grimace , ce qui me fait une fois de plus sourire. Jaqen alias le gars qui quoi qu'il fasse vous fait rire par son détachement et son humour." Aie ! Touché coulé ! J'espère que dans ces premiers soins il y a le bouche à bouche, je serai ravie d'être réanimé par une jeune fille comme toi. " Je prends une mine outrée de sainte ni touche après de lui faire une petite frappe sur l'épaule. Tu m'étonnes qu'il serait ravi ce crétin! Seulement non ... Puis c'est tout. L'espoir fait vivre n'est ce pas? Je lui aurait bien sorti ça d'un coup d'un seul mais celui ci reprend. " Mais attention, si tu t'amuses à laisser ta place à un de ces rebelles à tête brûlées, je peux t'assurer que ma vengeance sera terrible. Si terrible que ... Non en faites j'y arrive vraiment pas à jouer ce rôle de méchant ! "


"Oh je n'y avais même pas pensé mais merci de me donner des idées comme ça ,je m'en servirais bien plus tard ! Oui c'est absolument pas crédible "

Jaqen soudainement se mit à imiter un rire maléfique qui me surprend à un point que je sursaute et je ris doucement cachant mon visage entre mes mains. Il était fou tout simplement fou, à lui tout seul c'est une attraction. Un one man show... Et le pire de tous ça ,c'est qu'il l'affirme en criant à tous avec son air d'innocent. " Quoi ? Non vous êtes sérieux ? Vous n'avez jamais essayé de refaire un rire maléfique juste pour faire peur à une personne ? Et les gars décoincez vous, le rire ça n'a jamais tué personne ! " Je feinte de me cacher derrière un rebelle puis je cris à mon tour "Je ne le connais pas " Et encore un sourire. Juste un plissement de lèvres qui me fait oublier mon quotidien, ma cousine ,tout ,cette misère à l'extérieur, tout. " J'te jure ces gens tu te demandes si un jour ils ont déjà entendu leur propre rire. J'imagine pas leur tête si ça arrive... Oh mon dieu mais c'est moi qui est fait ce bruit ? ... Pathétique moi j'te l'dis ! " "Tu dois leur faire peur ! Que des rabat-joie ,dis je en chuchotant  " Et alors que je finis de parler, je remarque que nous sommes devant le parcours, deux parallèles de deux côtés signifiant que la course peut être partagée. Un défi ? Non la question ne se pose pas. Le temps d'analyser l'étendue qui me fait face, je reste quelques secondes contrôlant ma respiration ,les obstacles sous les yeux, chacun représentant une barrière à mon avancée. La situation décomposée puis remit à sa place, je ne laisse aucun élément au hasard, la place de chacun à son importance et il fallait y songer précautionneusement." J'essaye de te retrouver à la fin du parcours. Sinon, et bien ... Je serai surement au beau milieu en train de prier désespérément pour que quelqu'un vienne à ma rescousse comme une princesse débile ! Et non je ne pleurais pas comme elle ! " "Menteur ! On sait tous que tu vas craquer" Ce petit air de défi dans la voie ,je lui tire la langue avant de partir au quart de tours dans le parcours.

Éliminant une première barrière, je me jette au sol pour ramper à même le sol m’imaginant dans une situation hostile c'est à dire dans les mêmes conditions. Le sang tapant dans mes veines et l'adrénaline montant crescendo, je me hisse à une corde ,glisse et évite tous les obstacles avec rapidité. Mon analyse portant ses fruits je fonce jusqu'à la ligne d'arrivée, le souffle court. Et en me retournant, je remarque que Jaqen me suit de quelques secondes. Étonnant ... Ce dernier me sortit une ânerie ne se rendant pas compte de sa prestation." Ha... Ouh... Je crois que j'ai perdu mes poumons, mon cœur, mes os, mes jambes... En faites tu peux reconstituer mon corps tout le long du parcours. Doux Jésus ! "

"Je crache mes poumons maintenant moi ,dis je en riant." Puis pendant quelques minutes ,je reprends mon souffle ne pouvant rien dire de plus .Une fois ma respiration régulière, je reprends. "Tu te rends compte de ce que tu viens de faire? Jaqen regarde ton temps " Je le fixais complètement surprise pour une fois il a su se contrôler, que ce soit pour sa maladresse ou que ce soit pour ce manque de confiance. Il prouvait ce qu'il avait dans le ventre et ça faisait plaisir.

Alys-Katelia Z. Miller &
Jaqen D. Callaghan