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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 20:55 | |
| Merle Eila Deeprain❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ Au district 4, on la connaît un peu, cette jeune fille aux yeux rieurs et qui semblent tout le temps sourire, même quand l'occasion de s'y prête pas. Cela fait vingt-trois ans qu'elle part le matin, avant même que le soleil ne soit levé et va pêcher, plonger en compagnie de sa fratrie trop nombreuse. Ensuite, une fois ses cageots remplis, elle se rend sur le marché pour vendre les denrées venues de la mer. Cependant, on ne prête que peu d'importance à son prénom. Quand on le lui demande, elle répond tout simplement Merle. Oh, lorsqu'elle doit faire sa présentation complète, elle accole son deuxième prénom, Eila, au premier et termine par son patronyme, Deeprain. Malgré son métier de pêcheuse et surtout de poissonnière, elle n'aime pas crier sur les marchés et laisse ses frères s'en charger. Elle a une passion pour la cuisine et le ménage. Elle est plutôt timide, Merle, et a tendance à s'empourprer facilement. Incroyablement optimiste, elle n'en reste pas moins réaliste lorsque les circonstances l'exigence et le monde dans lequel elle vit le lui rappelle souvent et bien cruellement. Certains disent qu'elle est trop douce, trop gentille, trop naïve et pas assez robuste pour une société pareille. Ils ont peut-être raison. Il n'empêche, Merle est très observatrice, débrouillarde et relativement maligne. Hé puis, ce n'est pas la plus mal lotie. Elle a beau être née dans une famille nombreuse, les revenus modestes, mais constants de ses parents apportent assez de nourriture pour tout le monde. De ce fait, elle a des formes féminines et n'est pas famélique comme certains. Bien sûr, elle est encore loin d'être rondelette, mais comme son coeur, elle aime se dire généreuse d'enveloppe. Elle est loin de remplir les canons de beauté pulpeux à souhait, mais ses grands yeux verts profonds et expressifs amèneront toujours un sourire sur vos lèvres -sauf pour les plus coriaces-. Lorsque ses lèvres s'ourlent, elles dévoilent des dents du bonheur et de petites fossettes discrètes dans le creux de ses joues. Elevée dans la crainte et le respect le plus absolu du Capitole, ses parents auraient aimé la voir Pacificatrice. Mais Merle est bien trop altruiste et empathique pour ça. Elle s'est toujours sentie mal quant aux pratiques du gouvernement, mais ne les a jamais remises en question. Jusqu'au jour où l'un de ses frères fut tué par un Pacificateur, lors de la grande purge. Pour une broutille. Comme ça. Ce fut la goutte d'eau qui la fit basculer dans la rébellion dont elle rejoignit les rangs. Active et désireuse de se venger, elle va tout faire pour provoquer soulèvements sur soulèvements. about games and relative.
(choisissez au moins cinq questions qui sont les plus pertinentes pour la présentation de votre personnage, et supprimez les autres ainsi que le spoiler. répondez en un minimum de cinq lignes.)
➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ? Je ne me suis jamais considérée comme très maligne ou exceptionnelle. Je ne suis qu’une âme parmi dans d’autres. Mais nous avons quelque chose en plus, non ? Pour ma part, je ne sais pas si c’est une qualité, mais j’aime cuisiner. Il y a quelque chose de très divertissant à marier les gouts et les couleurs, à voir les visages de vos proches s’animer lorsque les saveurs explosent sur leurs langues. Quand je cuisine, j’ai toujours envie de faire plaisir, même lorsqu’il n’y a presque rien à manger. Il y a toujours quelque chose à faire. Mes soeurs pensent que je fais preuve de créativité. Moi, je n’en sais trop rien. A part cela, je suis très organisée et j’aime faire le ménage. J’ai quelques tocs de rangement, mais j’essaye d’y remédier. Ce n’est pas trop grave. Je crois. On peut dit aussi bonne pêcheuse et plongeuse et j’adore faire des concours d’apnée avec mes frères et soeurs. Je ne suis pas la meilleure, mais je me défends.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Comment pourrais-je ? Mon père veut que nous nous y intéressions. Et vraiment, j'ai essayé. Mais je crois que je suis trop sensible. Pas douillette, non. Mais dès que je vois qu'un Tribut souffre, je ne peux m'empêcher de me détourner de l'écran ou de me cacher les yeux derrière un coussin miteux. Je ressens leur terreur, leur faim, leur angoisse et tout cela me rend malade. J'ai juste envie que cette horreur s'arrête, qu'on proclame un vainqueur et que je ne sois plus forcée d'avoir les yeux rivés sur des bains de sang. On dit que c'est pour maintenir le peuple dans la peur. Si c'est le cas, hé bien, je peux dire que c'est réussi.
QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ? En voilà une question compliquée. Il faut dire que mon avis à ce sujet a bien changé, depuis quelques temps. Lorsque les rébellion pointa le bout de son nez dans nos vie, je dois avouer que je n’étais pas franchement ravie. J’en étais même carrément effrayée. Voir tous ces hommes et toutes ces femmes bousculer ma petite routine ennuyante et bien huilée, se retourner contre le Capitole, celui qui nous assure confiance et sécurité... Au fond de moi, bien caché, j’ai toujours su que cette société n’allait pas et je n’ai pas pu empêcher l’admiration de se mêler à la crainte que j’éprouvais face aux rebelles. Lorsque le soulèvement a échoué, je dois bien avouer que je me suis sentie désolée. Déçue. Presque triste. Mais je ne m’attendais pas encore à ce qui allait arriver. La purge. Les représailles. Les morts. Morts dont fait parti un de mes jeune frères, Timothy. Depuis, il faut croire que j’ai su regarder les rebelles avec des yeux nouveaux. Clairs. Lavés des artifices du Capitole. Maintenant, je fais partie de leurs rangs. J’en suis très fière, mais également angoissée. Je ne voudrais pas tout faire rater.
➺ AS-TU PRIS PART AUX DERNIERS EVENEMENTS, QUE CE SOIT POUR OU CONTRE LE CAPITOLE ? Depuis la purge, je suis devenue une membre active du groupe rebelle. Je n’ai encore jamais mis les pieds dans le Treize puisque je ne suis pas en fuite et qu’on ne connait pas le rôle que je joue dans la rébellion. Mais je participe comme je peux. Je donne de fausses informations aux Pacificateurs. M’arrange pour que leurs rondes soient plus difficiles que d’habitude. Je fais passer des messages au Treize quant à l’état du Quatre. Je veux me montrer aussi utile que possible et ruiner les efforts du Capitole. Vivre dans cette peur sourde et constante, c’est terminée. Être passive et effrayée de me suffit plus. Je veux me battre. Même si cela dit que je me mets en danger. Cela ne veut pas dire que je ne suis plus morte de trouille.
➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ? Pour être toute à fait honnête, je ne suis pas à plaindre. Vraiment pas. J’ai une famille qui m’aime, de la nourriture presque tous les soirs quand je rentre et toute ma tête. Oh bien sûr, ce n’est pas la joie tout les jours et je ne suis pas d’humeur à toujours faire des claquettes ou à siffloter gaiment, mais enfin, je suis en vie et c’est le principal. Quand je vois d’autres enfants qui crèvent de faim sur le marché et qui lorgnent sur les écailles luisantes des poissons que je vends... J’ai le coeur qui se serre et, quelques fois, je leur glisse une palourde ou un petit quelque chose. C’est si peu. Mais c’est déjà ça. Enfin, tout ça, c’était avant. Avant que le ciel ne me tombe sur la tête. Avant la marche des rebelles. Avant la vengeance du Capitole. Avant les pleurs. Avant le sang.
➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ? Il y a très longtemps, je les voyais comme des anges gardiens. Vêtus de blanc, ils veillaient sur nous, faisaient respecter la loi -durement, mais justement-, garantissaient notre sécurité. Bref, ils remplissaient leur rôle et je leur vouais respect et admiration. Je jugeais leurs pratiques un peu brutales, mais je me persuadais que c’était pour le bien de tous. Je grimaçais lors des flagellations publiques et je devais me retenir de ne pas voler au secours de la victime (je suis bien trop lâche et timorée pour ça), mais mes yeux ne voulaient voir que ce qu’ils souhaitaient. Quand l’un d’eux tua mon frère, cependant, j’ai eu l’impression de naître une nouvelle fois. Dans la violence et la haine. Dans la colère et la rage. Dans cette hargne qui vous dévore et que vous brule, vous voile et les yeux et vous laisse un goût âpre et amer dans la bouche. Je veux me venger. Il m’a fallut ça. Ce déclic sordide qui fit basculer ma vie dans l’horreur. C’est grâce -à cause- de ça que je me suis rendue compte du monde dans lequel nous vivions.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ? Celui qui n’y croit pas est un idiot. C’est cette quête du bonheur qui nous maintient en vie, nous force à avancer et à évoluer -pour le meilleur-. C’est cet espoir qui nous donne la force de nous lever et d’affronter la journée qui se profile. Pas vrai ? C’est cela, que serions-nous ? A part des automates sans coeur, bien sûr. Mon optimiste me donne envie de croire à beaucoup de chose, mais surtout au bonheur. Tout le monde cherche à tendre vers lui et je pense qu’il y a toujours un moyen d’y parvenir, d’une façon ou d’une autre.
JE VIENS D'UN MILIEU modeste, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE n'est pas rare, mais son manque peut se faire sentir. DU COUP, MON NOM N'A plus aucun RISQUE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE pêcheuse ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ça. JE SUIS DANS LE 4ÈME DISTRICT. AYANT 23 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je crains toujours autant les Moissons. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT. reality is here.
Salut mes lardons, sur la toile on m'appelle Hannami et je vis dans un trou de verdure où chante une rivière Je dois bien avouer que je rôde sur le forum depuis un bon GROS bout de temps déjà. Ouai, je suis une stalkeuse de première. Je tourne toujours autour des forums comme un charognard avant de me décider. A part ça, je ne suis pas du tout bizarre. J'ai bien évidement lu les trois tomes de Suzanne Collins et je dois bien avouer que j'ai versé ma petite larme à la fin du 3. J'ai également vu les films que j'ai trouvé très bons (Sérieusement, la fin du 2… Pourquoiiiii s'arrêter comme ça, si abruptement ? ). Quant au forum, je le trouve excellent. C'est un boulot d'ophèvre que vous avez et que vous continuez de faire et je suis carrément admirative J'espère que les membres sont plus accueillants que les Tributs le premier jour des Hunger Games et que je pourrais faire pleins de bisous et de câlins, même aux méchants pas beaux FEATURING celebrity © COPYRIGHT frostingpeetaswounds.tumblr
Dernière édition par Merle E. Deeprain le Dim 15 Déc - 19:31, édité 9 fois |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 20:56 | |
| tell us your story. La gamine marche lentement. Ses pieds nus s’enfoncent dans le sable frais, battu par les vents et la marée. L’odeur forte des embruns lui chatouille les narines. Mais elle y est habituée. L’océan, elle apprend petit à petit à le maitriser. Elle a encore peur de s’y enfoncer, comme le fait son père et ses deux aînés, mais elle sait que ça finira par venir. Après tout, sa mère ne cesse de lui répéter que les Deeprain sont nés dans les nuages pour aller mourir dans les étendus d’eaux salées qui recouvrent le globe. La fillette trouve ça joliment dit. Tout parait si tranquille. L’écume se jette sur la berge et lui lèche les pieds tandis qu’une bise légère froisse ses cheveux détachés. Le ciel est gris et brumeux et malgré l’heure matinale, il ne fait pas froid. C’est étrange pour la petite fille d’observer la sérénité de la plage alors qu’à l’intérieur d’elle, un orage gronde. Elle est encore trop jeune pour mettre un mot précis sur les sentiments qui l’agitent, mais elle se sent tiraillée. Tout est si contradictoire. La crainte. Le respect. Le devoir. L’appréhension. La peur. _Merle ! Grouille toi, demie-portion ! Ca va commencer ! Elle se retourne vers son frère. Il lui fait de grands gestes depuis leur petite maison, juste au bord de la plage. Elle sait qu’elle devrait l’écouter, mais ses petits pieds restent ancrés dans le sable. Elle ne veut pas y aller. Elle ne veut pas s’asseoir sur la canapé. Elle ne veut pas regarder. Regarder ces personnes mourir. Son frère la hèle de plus belle, la presse. Il ne faudrait pas qu’elle manque le lancement des Jeux. Après un dernier regard désolé vers l’océan si paisible, ses jambes se mettent en marche toutes seules vers ce qui s’apparente le plus à l’enfer sur terre pour elle. Lorsqu’elle arrive à la hauteur de son aîné, il lui saisit le coude et la conduit avec entrain dans leur petit salon. La maison sent le sel et le feu de bois. Tout y est impeccablement bien rangé. Un bouquet de fleurs que Merle a cueilli se gorge d’eau dans un vase turquoise, posé bien au centre de la table. Aujourd’hui, toutes les chaises et les fauteuils de la maison ont été réquisitionnés dans le salon. Son père et sa mère sont déjà sur le canapé. Ses deux frères aînés sont assis sur de petits clubs usés. D’autorité, le chef de famille tapote sur ses genoux à l’approche de sa fille. Sans rechigner, elle vient s’y blottir. Elle voit déjà dans ses yeux qu’il a hâte que ça commence. _On va bien s’amuser cette année encore, pas vrai Merle ? lui demande-t-il d’une voix douce en lui caressant les cheveux. Elle mordille sa lèvre inférieure et ses poings se crispent sur le bas de sa robe. Son père a toujours adhéré aux idées du Capitole. « C’est ce qu’il faut faire pour la sécurité. Sans ça, qu’est ce qu’on deviendrait, hein ? De sales anarchistes » ne cessait-il de répéter. Merle y croit. Il y a encore des choses qu’elle ne cerne pas, mais son père ne peut pas mentir, n’est ce pas ? Il n’aime pas ça, le mensonge. _Oui, Papa, répond-t-elle d’une petite voix. Il semble satisfait et dépose un gros baiser bruyant contre sa tempe droite. Il la fait gentiment sauter sur ses genoux alors qu’il poursuit sur le même ton : _Hein les garçons ? La Moisson de cette année a été bonne. Ils acquiescent avec entrain. Spens le fait un peu moins joyeusement qu'Ovid. C'est qu'il connait un peu la fille qui participe pour le District 4, cette année. Une camarade de classe. Merle ne l'a jamais vu, mais aux dires de son frère, elle est gentille. L'hymne retentit bruyamment dans le petit salon. La fillette tourne sa tête, surprise vers l'écran de télévision qui vient de s'éclairer. Le sceau de Panem apparait dans un grésillement. Merle le fixe, hypnotisée. A côté d'elle, sa famille trépigne. Seule sa mère, assise à sa droite à les yeux tournés vers le petit berceau de bois où dort Orchid, la nouvelle-née de la famille Deeprain. L'arène se matérialise. Une étendue sableuse. La Corne d'abondance scintille sous le soleil accablant. Les Tributs se regardent en chien de faïence. Certains tremblent. D'autres non. Merle ne sait pas où elle doit poser les yeux. Ses mains tremblent, alors elle les cache dans les plis de ses jupons. _Regarde, ça va commencer. Le gong retentit. Et tout commence. La fillette suit une fille qui s'élance comme une furie vers les armes. Elle court comme si sa vie en dépendait. Ce qui était le cas. Lorsqu'un couteau se plante dans son oeil et que son sang éclabousse la caméra, la télévision est recouverte de rouge. Merle hurle à n'en plus s'arrêter et plonge sa tête entre ses paumes moites pour échapper à cette horreur. Mais elle sait que c'est trop tard. L'engrenage est en marche depuis qu'elle est née. * Les entrailles se vident sur la planche de bois. Elles sont gluantes et rosâtres. Merle les attrape à mains nues et les jette dans la bassine destinée à cet effet. D'une main experte, elle nettoie le poisson et la lame fait sauter ses écailles irisées. Elle ignore les yeux de l'animal qui la toisent, globuleux et vides. D'un coup de tête, elle jette ses cheveux en arrière. Il faut bien qu'elle s'occupe pour se vider l'esprit. Sinon, elle sait qu'elle ne pourrait penser qu'à ça. La Moisson. Les images défileraient dans sa tête sans qu'elle puisse les arrêter. Elle se remémorerait tous les visages de ces Tributs suppliants, sanglotants et hystériques quand leur nom était appelé. Une vraie torture. Après, l'Arène la hanterait et des morts -toutes plus horribles les unes que les autres- rôderaient comme des vautours autour d'elle. Alors, elle prépare le repas de ce soir. Du poisson. Comme d'habitude. Elle essuie son couteau, puis ses mains dans son tablier poisseux et le jette dans l'évier avant d'entreprendre de tout laver de fond en comble. Ce matin, elle s'est levée aux aurores. Impossible de se rendormir. Pas avec ce qui l'attend. Sa première Moisson. Elle se met à astiquer avec acharnement le plan de bois, sali par le sang des rougets et des carpes. Puis, elle nettoie les sols et les vitres. Elle n'a que ça à faire, de toute façon et autant mettre son temps à profit. Merle aime quand tout est propre. Pas d'une propreté chirurgicale, elle trouve ça malsain, mais l'ordre est important. Petit à petit, la maison se réveille. Sa petite soeur, Orchid, d'abord, suivi par son père et ses deux frères. La dernière à se lever est sa mère, enceinte de son cinquième enfant. Le chef de famille a cessé d'être enjoué les jours de Moisson depuis que ses trois ainés ont le risque d'être emmenés au Capitole. Il ne dit jamais rien là-dessus, mais son inquiétude est palpable. Merle voit bien dans ses yeux flotter la lueur de l'indécision. Toute sa vie, il a fait confiance au Gouvernement et aujourd'hui encore, il ne se permettrait pas de remettre l'autorité en doute. Mais peut-être n'a-t-il jamais songé que ce genre de chose concerne ses enfants. Qu'eux aussi risquent d'être assassinés par d'autres rejetons. Merle pense qu'il ne se souvient même plus de la peur qui tenailla un jour ses propres tripes lorsque ce calvaire était son quotidien. L'homme oublie les choses désagréables. La matinée s'écoule lentement. Trop lentement. Quand enfin midi sonne, il est l'heure de se rendre sur la grande place. La petite troupe s'active sans un mot. Que peuvent-ils dire, de toute façon ? La chaleur estivale baigne le District dans une torpeur engourdissante. De grosses goutes de sueur perlent sur les visages des hommes et des femmes. Les enfants et adolescents tremblent. Quand elle se range dans le clos des douze ans, Merle se fige et attend tristement son sort. Elle n'écoute rien des discours, des blagues, des présentations. Son coeur tambourine contre sa poitrine jusqu'à la faire souffrir. A plusieurs moments, elle risque de tourner de l'oeil. Ses voisines sont tout aussi fébriles. Elle hésite quelques minutes avant de décider de leur prendre la main. Elle ne les connait pas, mais leurs doigts se serrent si fort que leurs jointures blanchissent. Quand enfin, un petit papier blanc est choisi et que le nom crier n'est pas le sien, Merle sent la tension s'envoler. Quand elle comprend que c'est sa voisine de droite qui est appelée, elle s'accroche à son bras avec la force du désespoir. Les Pacificateurs interviennent pour jeter la pauvre gamine sur l'estrade. C'est à ce moment que Merle décide de s'évanouir. * La peur est une chose qui se fiche dans nos coeurs, un jour, et qui décide de ne plus en repartir. En général, cela se passe à l'enfance. Un événement marque et traumatise. Cela peut être n'importe quoi. Merle a toujours pensé que pour elle, cela s'était passé lors de ses premiers visionnages des Hunger Games. Elle s'était trompée. La vraie peur, c'est quand vous vous rendez compte que tout peu changer. Basculer dans le néant. Que tout ce que vous avez construit, établi, compris jusqu'alors n'était que du vent. La première fille de la famille Deeprain a une routine bien huilée, une chose qui lui correspond parfaitement. Elle se lève, déjeune avec sa famille, va pêcher avec sa fratrie et son père, vend son poisson, mange sur le marché et passe ses après-midi à faire le ménage dans des familles plus aisées du District. Ensuite, elle rentre, prépare le repas, mange et retourne au lit. Elle s'occupe de ses cadets, leur apprend à marcher, parler, faire des dessins dans le sable et à nager. Comme sa mère est le plus souvent enceinte, elle l'aide à accoucher le moment venu, assistée par une guérisseuse. Enfin, il semble qu'après huit enfants, Theta Deeprain ait enfin décidé de s'arrêter. Le petit dernier s'appelle Timothy et il vient d'avoir sept ans. Mais quand vos habitudes sont retournées. Votre vie tourneboulée, vous ne savez plus quoi faire. Merle a toujours cru au Capitole, comme on le lui avait appris. Puissance à respecter. A craindre. A aimer, peut-être (ce dont elle n'est pas encore capable). Mais quand des hommes et femmes se rebellent, parlent au nom de la liberté et marchent sur les Districts, qui faut-il croire ? Lorsqu'ils brulent vos maisons, tuent de sang froid et terrorisent des familles, ne sont-ils pas en tord ? De l'autre côté, le Capitole a bien plus de sang sur les mains que n'importe qui… Combien d'enfants sont morts durant les Hunger Games ? Combien de dissidents assassinés, cachés aux yeux du monde ? Alors que les rebelles semblaient en état de gagner, tout se retourne une nouvelle fois et la terreur, plus forte encore que la peur, ravage les coeurs. La purge. Merle n'est pas tranquille depuis que le nombre de Pacificateurs a augmenté et que des personnes sont tirées comme ça, presque au hasard, accusées de collaboration, puis tuées sans préavis. Les rues ne sont plus sûres. Les voisins non plus, d'ailleurs. Alors que la peur de la Moisson ne la tourmente plus, Merle la voit remplacer par quelque chose de plus effrayant encore. La vraie Arène, c'est ici. Quand elle rentre chez elle, ce soir là, elle sent que quelque chose ne va pas. Toutes les fenêtres de la maison son éclairées. Elle accélère le pas jusqu'à courir et arrive devant sa porte, essoufflée et rougie. Elle entre d'un coup, surprenant sa mère qui pleure dans le salon. Merle lâche son sac et accoure à ses côtés, attrapant ses mains dans les siennes. _Maman ? Maman ? Qu'est ce qu'il y a ? lui demande-t-elle, pressante et douce. Mais ce qu'elle lui apprend dépasse l'imagination. Dépasse le plus horrible ignominie. Timothy est mort. Exécuté par un Pacificateur. Motif ? Vol et soupçon de collaboration. Timothy a sept ans. Il ne sait même pas lire, encore. Merle s'effondre, les yeux brouillés par la colère et la tristesse. Et commence une lente agonie. * La discrétion est un de mes points forts. Je suis douée pour passer inaperçue. Les gens ne me remarquent que très peu. Et quand ils le font, ils sont loin de se douter de mon double jeu. Oh, je n'ai l'air de rien, comme ça. Une petite écervelé, un peu naïve qui sourit tout le temps. Peut-être le suis-je. Ca ne me dérange pas que les gens pensent ça. Hé puis, j'aime bien sourire. Malgré la rage qui me broie de l'intérieur, je ne cesse pas de vivre. Il y a cette vengeance sourde qui résonne dans ma tête comme une alarme. Papa et Maman n'y songent pas. Je crois que Spens me surveille un peu, mais je m'en fiche. Après tout, il a soif de vengeance, lui aussi. Je veux juste que tout cela s'arrête. Que le Capitole arrête de nous torturer. J'en ai assez de n'être qu'un pion. Les rebelles me semblent être la seule porte de sortie de cet enfer. Alors, je l'ai ouverte. Bien sûre, j'étais réticente au début. On efface pas vingt-trois ans de bourrage de crâne en quelques secondes. Encore aujourd'hui, il m'arrive de douter. Mais pas longtemps. Juste quelques instants. Après, je me rappelle les Jeux, l'enterrement de mon frère et mon estomac qui se tord. Cela suffit à me faire redescendre sur terre. Redescendre sur cet enfer. Mais enfin, les temps changent.
Dernière édition par Merle E. Deeprain le Dim 15 Déc - 19:16, édité 5 fois |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 20:57 | |
| Merle est magnifique En tout cas bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche ! |
| | | Thybalt M. Homens △ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011 △ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 20:58 | |
| Bienvenue officiellement Bon courage pour la rédaction de ta fiche |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 21:03 | |
| Bienvenue sur MJ je vais réserver ton avatar pour une semaine |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 21:35 | |
| Ever : Merci beaucoup ! Je ne connaissais pas ton vava, mais Seigneur qu'elle est choue ! Je vais lui faire des bisous Thybalt : Que la force soit avec moi Avalon : Merci ! Jennifer est à tomber comme toujours |
| | | Swain Hawkins △ correspondances : 5710 △ points : 0 △ à Panem depuis le : 18/06/2012 △ humeur : I'm a fucking monster. △ âge du personnage : 38 y.o.
| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 21:44 | |
| Bienvenue officiellement ! |
| | | Gargaria-Khloé P. Miller △ correspondances : 999 △ points : 0 △ multicomptes : léo. (04) △ à Panem depuis le : 10/11/2012 △ âge du personnage : 31 ans. △ occupation : mentor.
| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 21:56 | |
| Holaaa, bienvenue J'ai lu Merde au début
Dernière édition par Gargaria-Khloé P. Miller le Lun 9 Déc - 19:40, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Dim 8 Déc - 23:14 | |
| Bienvenue par ici. Je ne connais pas le minois de ta célébrité mais je dois dire qu’elle est vraiment très jolie Bonne chance et bon courage pour la rédaction de ta fichette ! Et qui sait, peut-être à bientôt partout ailleurs sur le fofo ! |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Lun 9 Déc - 7:32 | |
| Bienvenue parmi nous ! J'adore l'avatar et le pseudo Bon courage pour ta fiche |
| | | Ambre L. Galeoni △ correspondances : 852 △ points : 0 △ multicomptes : tris fanshawe (d2) △ à Panem depuis le : 24/08/2013 △ âge du personnage : 18 y.o
| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Lun 9 Déc - 12:18 | |
| Bienvenue parmi nous |
| | | Kathleen S. Harper △ correspondances : 11512 △ points : 1 △ multicomptes : ◭ silver & asha △ à Panem depuis le : 21/05/2011 △ humeur : ◭ lasse. △ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.
| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Lun 9 Déc - 14:38 | |
| bienvenue bon courage pour ta fiche |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Mar 10 Déc - 12:42 | |
| je ne connaissais pas du tout merle mais elle est si jolie ** bienvenue et bonne chance pour ta fiche ! |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Mar 10 Déc - 19:18 | |
| Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky Mar 10 Déc - 21:55 | |
| Swain : Merci ! Dans mes bras DAAAARYYYYYL *Non, non, tu n'y échapperas pas* Gargaria : Hahaha, tu m'as tuée La pauvre, si on commence à l'appeler comme ça, elle va pleurer ! Samwell : J'ai hâte de vous investir avec mes gros sabots Je vais peut-être même stalker Chris comme une perverse Shawn : Merci, jeune anarchiste ! Ambre : Marchi ! J'ai un gros faible pour Freya et ton vava est juste à TOM-BER Kathleen : C'est la première fois que je vois Lindsy sur un fofo ! MAIS ELLE EST TROP BELLE. MAMMA MIA ! Elliott : Merci, je me dépêche de la finir Eären : Je suis tellement FAN du pseudo Je devrais avoir fini le tout d'ici ce week-end :D |
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| Sujet: Re: Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky | |
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| | | | Merle E. Deeprain △ My bones are shaking with fear, but my head is clear as a cloudless sky | |
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