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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Mer 17 Juil - 4:02 | |
| ‹ Everything that has a beginning... also has an end. › Qu'est-ce que tu as encore fait, sombre crétin! Hannibal ne pouvait s'empêcher de s'insulter lui-même. Jamais, oh non, jamais il n'avait été plongé dans une galère aussi grande. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de ramener cette fille chez lui? Il fallait qu'elle se réveille. Ça faisait déjà douze heures qu'elle était inconsciente, et si elle mourrait elle aussi? Il l'avait ramené de sa "mission secrète" en la cachant dans son coffre. En tant que pacificateur, c'était plutôt facile de se faire offrir une voiture, surtout lorsqu'on était chargé de tuer des gens d'importance. Le juge Redleeds avait été accusé de trahison, d’appartenir aux rebelles, et de ce fait, Hannibal avait été envoyé sans attendre au capitole, pour l'exécuter et revenir au district deux ni vu ni connu. C'était sans compter sur la présence de sa femme ! Elle l'avait vu trancher la gorge de son cher Kevin, et à partir de là, la mission secrète avait perdue tout son côté secret justement. Personne ne l'avait prévenu, personne ne savait qu'elle était là maintenant et le pacificateur, lui, ne savait vraiment pas ce qu'il devait faire d'elle. Alerter le capitole? Hors de question, on l'accuserait d'avoir tout gâché en s'exposant à cette habitante. La tuer? Il ne pouvait pas. C'était une pauvre innocente et en plus de ça, elle était jolie. Pour l'instant, il n'avait pas d'autre choix que la garder captive jsuqu'à son réveil. Oh mon dieu, et si elle ne se réveillait pas? Des sombres pensées se glissèrent dans son cerveau. Tuer des gens sous ordres lui importait peu - après tout ce crétin de Kevin n'avait qu'à pas se glisser comme espion dans les affaires du capitole -, mais tuer une innocente????? Non, ça, c'était trop pour lui. La pauvre, elle ne méritait pas de mourir. Il l'aurait sur la conscience jusqu'à la fin de sa vie.
Heureusement qu'il avait eu cette brillante idée de l'emmener ici, dans sa cave, finalement. Parce que qui sait ce qu'il serait devenu si on l'avait surpris avec ce corps endormi au capitole. D'ailleurs, heureusement que la pauvre fille était sensible, et qu'elle s'était évanouie. Autrement, elle se serait enfuie en criant, ou pire, elle aurait pu prendre une poêle et l’assommer avec. Monstre. Les femmes du capitole étaient toutes des sauvages. Sauf elle, apparemment. Hannibal observa un peu mieux sa prisonnière, non pas que douze heures aies suffi à ce qu'il apprenne par cœur les moindres courbes de son corps immobile. Elle portait une robe orange de très mauvais gout, mais qui pourtant lui allait comme un gant. Un chignon rassemblait tous ses cheveux au dessus de son crâne, et de fines mèches rebelles s'en échappaient. Elle semblait si fragile, si pâle au milieu de cette cave si lugubre. Il était clair qu'elle n'était pas faite pour vivre là. Elle était née pour briller, pour envahir les podiums et contenter la foule. Pas pour croupir au fond d'un trou. Mais Hannibal n'avait pas le choix. S'il la relâchait maintenant, il aurait de sérieux ennuis... Tant que tout le monde ignorait son existence ou sa disparition, elle ne bougerait pas. Et comme personne ne savait qu'il était allé chez elle, hormis une petite bande de pacificateurs jemenfoutistes, sa présence ne serait pas si vite que ça découverte. Sa mystérieuse inconnue l'intriguait profondément. De toutes les situations dans lesquelles il s'était fourré depuis la naissance, se retrouver avec un secret si grand dans sa propre maison était l'une des meilleure.
Non, il ne la tuerait pas. Il avait le temps de chercher un plan B. Il fallait juste pour ça qu'elle se réveille enfin. |
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Mer 17 Juil - 14:33 | |
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Et un jour, quand c'est le moins probable, au moment où on s'y attend le moins, le monde s'écroule sous nos yeux.
Le choc avait violent pour Saja, tant émotionnellement que physiquement. Parce que si la vision de son mari sauvagement égorgé avait été insupportable pour la jeune femme, le fait que sa tête ait heurté l’armoire lors de son malaise expliquait probablement qu’elle soit inconsciente depuis si longtemps. Immobile, Saja reprit doucement conscience du monde qui l’entourait sans que ses pensées n’arrivent vraiment à s’organiser. Déboussolée, la jeune femme était bien incapable de se rappeler ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt, elle avait juste affreusement mal à la tête. Ouvrant les yeux pour la première fois, Saja mit plusieurs secondes avant de s’habituer à la faible luminosité et c’est à ce moment-là qu’elle plongea son regard dans le sien. Lui.
Les cris d’agonie de son mari. Le sang. Le couteau. Cet assassin. Le cœur de Saja battait à tout rompre dans sa frêle poitrine alors qu’elle réalisait enfin que tout cela était vrai. Que Kevin était mort, que cet homme l’avait sauvagement tué et qu’il allait en faire de même avec elle dans quelques secondes. Sa tête la lançait toujours, de plus en plus fort sous l’effet des souvenirs. Certaines personnes auraient hurlé à vous en rompre les tympans pour faire venir quelqu’un. Mais pas Saja. Saja avait déjà compris qu’elle aurait beau crier, si cet homme avait décidé de la tuer, elle n’y couperait pas. Il faut quoi ? Dix secondes pour sortir un couteau et égorger quelqu’un ? Sept quand on voit le gabarit de Saja. Il n’en restait pas moins que ses prunelles bleu azur ne laissait paraître qu’un océan de panique alors qu’elle essayait de réagir. « Vous… » Sa voix était si fausse et paniquée qu’elle s’arrêta avant de reprendre sa respiration. Être digne, elle n’est pas n’importe qui et ça peut peut-être lui servir. C’est ce qu’on lui a toujours dit. « Vous voulez de l’argent, c’est ça ?! VOUS POUVIEZ PAS LE DEMANDER ? » Saja avait essayé de rester calme mais elle était morte de panique à l’idée qu’il ne sorte son couteau et ne l’achève. Et tout s'embrouillait dans son esprit, la mort de Kevin, cet homme, elle qui était dans un endroit inconnu alors s'emporter était la seule chose qu'elle était capable de faire sur le moment... Sa respiration s’accélérait alors qu’elle se leva, titubant quelques instants avant de retrouver son équilibre. Elle n’avait plus de chaussures… Saja était bien le genre de femme à remarquer cela dans une situation si… critique. Reculant sans lâcher le regard de ce monstre, son dos finit par percuter le mur avant qu’elle ne reprenne, plus calme mais pas plus rassurée. « Si vous me laissez partir, je dirai rien. » Et comment ? Parce que les gens allaient lui demander où était passé Kevin et tout un autre tas de question mais elle avait bien du mal à réfléchir en ce moment-même. Pourtant, elle observa cet homme avant de se rendre compte qu’il avait l’air bien jeune, vraiment jeune. Il devait facilement avoir une petite dizaine d’années de moins qu’elle et l’idée l’effraya un peu plus. Parce que si à vingt ans, il était capable de tuer un homme de sang-froid, c’est qu’elle était tombée sur un vrai malade mental. Elle attendit sa réaction alors qu’elle serrait ses poings discrètement pour se rassurer. C’est sûr qu’avec deux petits poings comme les siens, elle allait pouvoir se défendre si cet homme s’approchait d’elle.
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Mer 17 Juil - 16:52 | |
| Chanter une berceuse? Non, quelle idée, il ne voulait pas qu'elle s'endorme encore plus, ou qu'elle s'arrache les tympans. Un coup de massue dans le ventre? Elle risquait de prendre peur ou d'avaler sa langue sous la surprise. La plonger dans l'eau froide? Hannibal n'en avait pas sous la main. Toutes les techniques qu'il voulait mettre en place pour que la belle se réveille enfin lui paraissait bien nulles, mieux valait attendre et laisser le destin s'en charger. Elle avait tout de même pris un sacré coup sur la tête en se cognant contre cette armoire; peut-être était-elle déjà tout simplement en état de mort cérébrale. Auquel cas, il aurait juste à enterrer le corps près de la maison d'un autre pacificateur pour le faire accuser à sa place, et tout irai bien. Il avait déjà prévu tout ce qu'il allait dire quand elle ouvrirai les yeux. "Salut, je suis Hannibal, je suis un pacificateur, je ne voulais pas te faire peur en tuer ton ami, j'étais en mission secrète pour le capitole, blablabla." Mais lorsque les yeux bleus de la jeune femme se tournèrent vers lui, c'est tout un autre scenario qui se joua.
Terrifiée. C'était l'air qu'elle avait. Hannibal lui faisait-il peur? Elle n'avait vraiment pas de quoi. Il était programmé pour tuer de sang froid, mais il n'avait rien d'un criminel. Pacificateur était son métier, pas son mode de vie. Il n'allait rien lui faire. Elle n'avait pas du tout la bonne réaction! Elle était censée lui sourire et demander gentiment où elle se trouvait, pas l’assassiner du regard! C'est à ce moment là qu'Hannibal paniqua. Il eut un hoquet de surprise quand elle se leva, s'attendant plutôt à ce qu'elle fonde en larme et le supplie. Elle n'en fit rien, et se contenta de menacer, elle avait l'air forte, courageuse. Il ne put s'empêcher d'admirer ce trait-là. « Vous… » Elle prit la parole, avant même qu'Hannibal trouve le courage de s'expliquer. Sa voix tremblotait légèrement, elle n'avait pas l'air si sûre d'elle finalement. Mais elle reprit plus durement; « Vous voulez de l’argent, c’est ça ?! VOUS POUVIEZ PAS LE DEMANDER ? » Quoi? Non, bien sûr que non. De l'argent, il en avait des masse. Son boulot de baby-sitter avec la petite Epha lui ramenait bien plus que tout ce qu'il avait pu gagner au cours de sa vie. Et si la jeune femme était riche -il n'en doutait pas vu la sublime paire de chaussures qu'il avait laissé à l'étage -, il n'avait clairement pas l'intention de la dépouiller. « Je..je.. non! Non, je ne veux pas d'argent. » Parvint-il finalement à balbutier. La pacificateur tenta de reprendre ses esprits, et de ne pas paniquer au moment où elle tenta un pas vers le mur de la cave. C'était une cave plutôt large, et tellement mal éclairée qu'on pouvait vite s'y perdre au jeu du plus surprenant. L'ombre se posa sur elle un instant, puis elle réapparut dans la faible lueur d'un rayon. Zut. Peut-être aurait-il du penser à l’attacher, au lieu de croire bêtement qu'elle ne tenterait pas de s'échapper. « Si vous me laissez partir, je dirai rien. » Elle avait visiblement déjà eu affaire à des situations complexe. Elle savait s'y prendre pour marchander. Mais il en était hors de question, jamais elle ne reverrait les arbres et le ciel, tant qu'Hannibal ne lui avait pas tout expliqué.
« Je ne peux pas vous relâcher. » dit-il d'un ton étrangement calme et flippant. Il ne pouvait rien faire pour elle. Et il jugea qu'il n'y avait pas de bonne manière d'annoncer à quelqu'un qu'elle venait de se faire kidnapper. « Vous devez certainement me prendre pour un assassin... » Il devait trouver les mots pour expliquer que tout cela n'était qu'un mal entendu. Que Kevin était un traitre à son sang, et qu'il donnait beaucoup trop d'informations capitales à l'ennemi du capitole : le district 13.
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Mer 17 Juil - 18:33 | |
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Et un jour, quand c'est le moins probable, au moment où on s'y attend le moins, le monde s'écroule sous nos yeux.
Être l’héritière d’une fortune comme la sienne avait souvent amené Saja dans des situations étranges. Mais alors aujourd’hui… Elle avait touché le gros lot. Le malade mental qui avait tué son mari, probablement pour effrayer Saja et lui voler toute sa fortune. Pourtant, il semblait un peu surpris de sa réaction mais Saja ne releva pas. Parce que vraiment, ce mec venait de tuer son mari sous ses yeux et avait visiblement trouvé drôle de l’embarquer Dieu ne sait où. Alors oui, Saja était effrayée et elle préférait mourir que de lui sauter dans les bras en le remerciant pour tout ça. L’expérience faisant, Saja lui avait donc proposé de lui donner de l’argent en échange de sa libération. En s'emportant légèrement. Parce que Saja avait tendance à s'emporter rapidement sous les émotions alors qu'elle était habituellement une jeune femme loin d'être agressive.
« Je..je.. non! Non, je ne veux pas d'argent. » Le cœur de la jeune femme loupa un battement alors qu’elle essayait le plus discrètement possible de trouver une autre sortie. C’était bien la première fois qu’on refusait son argent après avoir fait ce genre de choses… S’il ne voulait pas de son argent, Saja n’avait plus aucune théorie solide sur laquelle se reposer. Pourquoi tuer son mari, l’enlever et refuser de l’argent ? Elle n’avait que ça à offrir. La jeune femme ne travaillait pas pour le Capitole, elle n’avait aucune information sur eux, elle ne connaissait aucun rebelle… Alors non, elle avait beau réfléchir, ça n’avait aucun sens. Enfin… Il restait encore l’idée qu’on veuille faire d’elle une fille de joie mais là, on rentrait dans un domaine bien différent. Son cœur fatiguait de battre autant depuis qu’elle était réveillée mais elle ne pouvait pas s’empêcher de paniquer à chaque nouveau détail. Une autre idée fit éclosion dans son esprit et c’est comme ça qu’elle affirma à cet homme qu’elle ne dirait rien s’il la laissait partir. Parce que c’était la seule possibilité qui restait. Elle avait juste été au mauvais endroit au mauvais moment, elle avait vu son mari se faire assassiner par cet homme. Alors il ne voulait pas qu’elle balance. « Je ne peux pas vous relâcher. » Après réflexion, Saja préférait quand il se taisait. Parce qu’à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, il ne faisait que l’enfoncer un peu plus dans cette situation étrange. Après avoir appris qu’il ne voulait pas d’argent, elle apprenait maintenant qu’il ne comptait pas la relâcher. Le regard de la jeune femme fit le tour de la pièce sans aucune discrétion alors qu’elle essayait de découvrir une porte dans la pénombre. La seule qu’elle voyait se trouvait derrière cet homme. « Vous devez certainement me prendre pour un assassin... » La jeune femme garda une certaine distance entre elle et l’homme, prête à essayer de se battre si vraiment elle devait se défendre. Elle ne savait pas se défendre et elle avait toujours refusé d’apprendre à se battre. Parce que de toute évidence, elle était si maladroite qu’elle risquait de se tuer toute seule avant d’avoir touché son agresseur. Aujourd’hui, elle regrettait un peu. « C’est généralement comme ça qu’on appelle les personnes qui égorgent les gens sans raison non ? » Le fait que cet homme ne l’ait toujours pas tué avait fini par calmer Saja. Certes, elle restait sur ses gardes et se demandait bien ce qu’il voulait d’elle mais sa vie n’était plus en danger imminent si ? Du moins, suffisamment pour qu'elle redevienne elle-même et qu’elle se permette de faire remarquer à cet homme que si, il était bel et bien un assassin. Au risque de l’énerver. Maintenant habituée à la faible lumière, Saja pouvait bien mieux dévisager l’assassin de son mari. Il était jeune et pas si épais que ça. D’accord, elle n’aurait toujours pas le dessus s’ils en venaient aux mains mais il était loin de ressembler à une armoire, ce qui la rassura un peu. Juste un peu. Mais maintenant, elle voulait partir et sa manière à elle, même dans une situation pareille, c’était de le faire parler. « Si vous n’êtes pas un assassin et si vous ne voulez pas de mon argent, est-ce que ce serait trop vous demander de savoir pourquoi vous ne voulez pas que je parte ? » Elle essayait vraiment d’avoir l’air détaché mais elle n’était pas sûre que cela marche, parce que cet homme avait déjà bouleversé sa vie et il n’avait pas l’air décidé à s’arrêter en si bon chemin.
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Jeu 18 Juil - 19:42 | |
| Aussi étonnant que cela puisse paraître, Hannibal était terrifié. Enfermer des gens dans sa cave n'était pas une chose qu'il faisait souvent, hormis quand il s'agissait d'ordre du capitole, -mais là, il n'avait pas de scrupules. Voir cette femme aussi innocente acculée contre le mur lui donnait des frissons. Il n'allait jamais être capable de surmonter cette situation. Il aurait bien aimé demander de l'aide à quelqu'un, mais il n'avait plus d'amis proches. Zoé était probablement morte. Sa famille entière était morte. Ses amis pacificateurs n'en étaient pas vraiment. Et Epha...Epha était indigne de confiance et bien trop radicale. Pour sûr, la jeune fille aurait choisi de la tuer sur le champs, et ce serait même portée volontaire pour ça, mais il était hors de question qu'une si belle créature meurt dans sa cave. Hannibal se sentait responsable de sa survie, et il allait tout faire pour gérer cette situation au mieux possible.
Le comportement de la capitolienne était plutôt suspect. On aurait dit qu'elle avait suivi des cours de gérance en situations étranges. N'importe qui d'autre aurait fondu en larme en suppliant Hannibal de ne pas la tuer. Il considéra cette attitude comme une nouvelle excuse pour garder la jeune femme en vie; elle était forte, elle irait loin dans la vie, c'en était bien un signe. En réalité, c'était même plus fort que ça. La capitolienne intriguait réellement le pacificateur. Toutes les idées s'embrouillaient dans sa tête. Fallait-il qu'il lui raconte toute la vérité? Ou bien un mensonge serait-il mieux? Il fallait qu'il gagne sa confiance, autrement, elle serait malheureuse ici, et c'était bien la dernière chose qu'il voulait. Après tout, il avait bouleversé sa vie à tout jamais.
Hannibal entreprit de faire la liste des choses qu'il connaissait sur elle. Mais elle n'était pas bien longue : 1) elle était capitolienne. 2) elle avait des chaussures de rêve. 3) elle connaissait Kevin d'une quelconque manière. Et 4) elle n'était pas SI anéantie que ça par sa mort. Qui était-il pour elle? La solution la plus simple était probablement de demander, mais il n'avait pas vraiment envie de savoir la réponse. « C’est généralement comme ça qu’on appelle les personnes qui égorgent les gens sans raison non ? » Hein? Hannibal, perdu dans son analyse, avait presque tout oublier de l'échange qu'ils avaient eu. Assassin. Le mot lui revint. « Je.. je.. non, j'avais une raison. » murmura-t-il bêtement. Bhen oui, allez convaincre quelqu'un avec cet argument bidon. Il continua sur sa lancée. « Euh, vôtre.. » Vôtre quoi? Frère, ami, mari, père, fiancé, amant? Il ne connaissait rien de sa vie. Même pas son prénom. « Je suis désolée pour ce qui est arrivé à Kevin Redleeds. » se contenta-t-il d'énoncer, comme un robot. « C'était un ordre du capitole. » Puis il se rendit compte qu'une fois de plus, la vérité était stupide, puisque visiblement cette femme était une pure capitolienne et n'avait aucun contact avec les rebelles. Elle n'avait probablement aucun moyen de savoir que Kevin était l'un des leur, et peut-être même qu'elle n'était pas au courant de leur existence. Après tout, le capitole savait comment cacher les choses fâcheuses. Le regard de la capitolienne était posé sur l'unique porte. Malheureusement pour elle, elle n'avait aucune chance de s'en sortir. La clé était dans la poche d'Hannibal, et même si elle trouvait le moyen de le tuer et de la récupérer, la maison du pacificateur était barricadée de partout. Légèrement paranoïaque, il avait caché les clés de chaque porte à différents endroit de la maison, avec des codes et d'autre outils précieux. « Si vous n’êtes pas un assassin et si vous ne voulez pas de mon argent, est-ce que ce serait trop vous demander de savoir pourquoi vous ne voulez pas que je parte ? » se résigna-t-elle enfin à demander. Hannibal se contracta. Répondre à cette question était encore un peu délicate. Il préféra éclaircir d'autres sujets. « Avant toute chose, et puisque nous sommes condamnés à passer pas mal de temps ensemble, j'aimerai connaître votre prénom, et la relation que vous entreteniez avec M. Redleeds. Si ce n'est pas trop demander. » Il avait l'intention de proposer le tutoiement, mais elle n'avait pas l'air de vouloir se familiariser à lui. Il se contenterait d'une politesse courtoise. Il ne doutait pas que l'amitié viendrait ensuite.
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Jeu 18 Juil - 22:52 | |
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Et un jour, quand c'est le moins probable, au moment où on s'y attend le moins, le monde s'écroule sous nos yeux.
Derrière son air tant bien que mal impassible, les idées se bousculaient dans l’esprit de la jeune femme, toutes plus confuses les unes que les autres. Les images de son mari sauvagement tué refaisaient surface régulièrement, obligeant la jeune femme à subir encore et encore ce moment. Elle avait beau ne pas vraiment l’aimer, il n’en était pas moins qu’elle tenait à lui. Elle aurait pu tomber sur un mari violent, complétement cinglé ou collant mais non, Kevin avait vraiment essayé d’être le meilleur pour elle, même si cela n’avait pas conduit à un amour inconditionnel et que les deux vivaient simplement sous le même toit. Elle n’avait pas l’air de réaliser ce qu’il venait de se passer, que Kevin était mort. Parce qu’au fond, elle avait besoin de rentrer chez elle et de voir que son mari ne reviendrait pas. Et clairement, l’idée de vivre seule dans cette immense maison, sans lui, l’effrayait quelque peu. Mais une autre idée, plus effrayante encore, faisait paniquer Saja. Allait-elle rentrer un jour chez elle ?
Une autre chose avait fait changer la façon d’agir de Saja. Cet homme, cet homme qu’elle avait vu en train de tuer son mari de sang-froid, il était différent. Depuis qu’ils « discutaient », ce jeune homme n’en menait pas large, il ne faisait que balbutier comme s’il n’était absolument pas sûr de ce qu’il faisait. Peut-être le fait qu’elle soit une femme ? Elle n’en savait rien mais elle n’avait pas envie de s’étendre dans des théories maintenant. Elle voulait sortir. Saja s’était calmée, parce qu’elle avait besoin de croire qu’elle allait sortir dans quelques minutes. Mais les minutes s’éternisaient et elle était toujours là, le dos contre le mur d’une cave effrayante, face à un assassin qui n’en menait pas large. Mais elle n’osait pas bouger… Elle osait lui parler mais elle refusait de le laisser entrer dans son périmètre de sécurité alors elle restait sagement contre le mur, observant chacun de ses faits et gestes.
« Je.. je.. non, j'avais une raison. » Saja ne comprenait plus, perdue dans ce changement de situation. Une raison pour tuer son mari ? Si ce n’était pas pour l’argent, elle ne voyait pas grand-chose d’autre. Peut-être par vengeance ? Mais ce n’était pas si plausible que ça aux yeux de la jeune femme. Elle ouvrit la bouche pour lui en demander plus, se retenant de lui dire qu’il était complétement malade. Parce que clairement, Saja était en train de se demander s’il n’était pas bipolaire ou quelque chose de ce goût-là. Passer d’un homme sanguinaire à un homme incapable d’aligner cinq mots devant une femme qu’il avait enlevé, c’était grave. Mais l’homme continua dans sa lancée, laissant Saja silencieusement pensive « Euh, vôtre.. » Saja releva la tête, fronçant légèrement ses sourcils parfaitement dessinés. « Je suis désolée pour ce qui est arrivé à Kevin Redleeds. » Elle s’attendait à tout sauf au fait qu’il soit désolé. Parce qu’elle avait vu la lueur dans son regard quand il avait tué Kevin et il n’avait pas hésité une seconde. Alors non, elle n’achetait pas cette excuse. « C'était un ordre du capitole. » Du Capitole ? Comment cela pouvait-il être possible ? De ce qu’elle en savait, Kevin était un juge très connu et issu d’une famille des plus riches du Capitole. Alors elle ne voyait pas pourquoi le Capitole voulait faire cela, ça n’avait aucun sens pour Saja. Elle avait beau être intelligente, cette situation dépassait visiblement son niveau d’entendement. Et elle refusait de croire un mensonge aussi gros. « C’est pitoyable de se cacher derrière le Capitole. » Saja avait toujours eu cette franchise qui lui valait parfois des ennuis, mais elle croyait profondément que si tout le monde disait ce qu’il pensait, les choses seraient parfois bien plus simples. Avec l’âge, elle avait appris à se taire quand cela était plus judicieux. Mais chercher les ennuis avec un assassin ne lui posait visiblement aucun vrai souci. Parce qu’elle osait croire que le Capitole mettrait en œuvre ce qu’il fallait pour venir la rechercher et qu'elle n'avait pas l'impression qu'il était prêt à lui faire quoique ce soit en ce moment-même. « Avant toute chose, et puisque nous sommes condamnés à passer pas mal de temps ensemble, j'aimerai connaître votre prénom, et la relation que vous entreteniez avec M. Redleeds. Si ce n'est pas trop demander. » Condamné à passer du temps ensemble. Cela ne faisait que confirmer un peu plus les craintes de la jeune femme dont le cœur se mit à battre un peu plus fort sous l’angoisse. Mais elle n’avait pas envie de se laisser submerger par toutes ces émotions qui bataillaient en elle depuis qu’elle s’était réveillée. Est-ce qu’elle devait lui donner son prénom ? Elle avait déjà entendu dire que sympathiser avec son bourreau pouvait l’amener à réfléchir à deux fois avant d’agir, en créant une sorte de lien. Vu la situation, c’était le seul espoir qui lui restait. Mais elle refusait de lui raconter sa vie, alors son prénom serait déjà largement suffisant. « Saja, Saja Redleeds. Redleeds comme le nom de mon mari. » Comme le nom de son mari qui venait de mourir. Elle se mordit légèrement la lèvre, jaugea la situation avant de retourner la question. « C’est aussi trop vous demander de me donner le votre ? » Parce qu’elle n’était pas dupe, il n’avait pas répondu à sa dernière question et avait vite compris qu’elle n’aurait pas de réponse de suite. Mais elle n’abandonnait pas, elle jouait juste sur un autre terrain.
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Sam 20 Juil - 16:37 | |
| Peut-être que dans un autre univers, la situation serait bien passée. Mais dans celui d'Hannibal, tout déchantait. Il n'étais pas prêt à donner des explications. Et étrangement, il avait peur de décevoir la jeune fille. Il ne voulait pas être celui qui lui avouerait que l'homme avec qui elle partageait sa vie était un traitre, et qu'il était largement possible qu'il se soit servi d'elle toute sa vie pour affirmer sa supériorité. Hannibal se cachait sous un air de pacificateur attendri, mais c'est bien ce qu'il était, au fond. Il était gentil, beaucoup plus que la moyenne, et les rares fois où il s’énervait, menaçait des gens ou les brusquait un peu, c'était lorsqu'il devait reprendre du contrôle. Autrement, il laissait les choses se faire. Il revit la scène du meurtre, et songea qu'il n'y avait peut-être pas été si doucement. Il avait vu la lueur de peur dans les yeux de sa victime, le supplice parcourir chacun des sens de l'homme, et pas une seule seconde, il n'avait hésité. Était-ce ce qu'on avait fait de lui? Un meurtrier de sang froid? Un esclave du capitole jamais rebuté par les ordres qu'on lui imposait? Les gens du district deux murmuraient. Il parlait de ce tribut mort au jeux, à qui on avait lavé le cerveau. Mais Hannibal le savait au fond de lui; il était encore maitre de ses choix. Pourtant quelque chose en lui avait changé, il n'était plus lâche, il n'hésitait plus, il voulait le meilleur pour le capitole qui, une fois déjà, lui avait retirer la vie. Une multitude de sentiments contradictoires se bousculèrent dans son organisme. La femme en face de lui n'avait pas l'air franchement perturbée. Elle balayait le sol du regard, l'air de ne pas vraiment réaliser. La panique ne semblait pas encore l'avoir prise, mais Hannibal ignorait si elle resterait calme pour toujours. Après un choc violent, elle pouvait se réveiller n'importe quand.
Hannibal entortilla ses doigts les uns contre les autres, gêné, embarrassé devant une situation qui ne le menait pas bien haut. Il ignorait toujours comment s'y prendre, et la capitolienne en paraissait troublée. Lorsqu'il prononça ses excuses, elle eu un hoquet de surprise. Elle ne s'y attendait probablement pas. Après tout, quel genre d'homme égorgeait quelqu'un pour s'en excuser ensuite? Un schizophrène, un malade mental. Voilà ce qu'elle devait penser de lui. Et le fait qu'il accuse le capitole ne devait pas arranger les choses. « C’est pitoyable de se cacher derrière le Capitole! » Il n'allait pas répondre à cette attaque. Ça ne ferait qu'empirer les choses, et c'était ce qu'il ne voulait pas. Il se contenta de demander son prénom, et ce qui la reliait au rebelle. « Saja, Saja Redleeds. Redleeds comme le nom de mon mari. » Un frisson parcourut l'échine d'Hannibal en entendant ses mots. Saja était un beau prénom, mais ce qui le secoua, ce fut la suite. Redleeds. Ce qu'il redoutait était là. Il venait d'enlever son mari à une femme influente. Elle ne le reverrait jamais, et c'était de sa faute. Il avait bêtement exécuté cette tâche sans savoir si Kevin avait de la famille, s'il avait des amis à qui il manquerait, s'il avait encore la chance de vivre. Mais c'était un traitre, il ne pouvait pas compatir pour lui, n'est-ce pas? Une pensée lui retourna l'estomac. Et si les deux amants avaient des enfants?.. Il ne voulait pas y penser, mais quelque part, cela semblait comme une évidence. Elle devait avoir un peu plus que la trentaine, et son mari dans les quarante. S'ils n'avaient pas d'enfants à cet âge, c'est que la chance tournait peut-être en faveur d'Hannibal. Saja sembla hésiter un instant. Puis prenant son courage à deux mains, elle lança d'une petite voix timide ;« C’est aussi trop vous demander de me donner le votre ? » Hésitant, Hannibal réfléchit à ce qu'il pouvait lui dire. Son jeune âge ne jouait pas en sa faveur. Il avait tout juste vingt ans, elle devait le prendre pour un criminel, il n'avait aucune crédibilité dans l'équipe des pacificateurs : il était le plus jeune et n'avait pas suivi de vraie formation. On lui avait retourné le cerveau, effacé les souvenirs des jeux et plonger dans sa nouvelle vie sans demander de reste. Peut-être devait-il d'abord parler de lui, avant de parler d'elle, pour qu'il puisse gagner sa confiance. Du moins espérer qu'elle lui en accorde un peu. « Hannibal Llewelyn. Je suis pacificateur, et vous êtes chez moi... au district deux. » Il s'attendait à ce que l'annonce du lieu soit un choc pour elle. Elle n'avait probablement jamais du quitter son précieux capitole. Pour qu'elle le croit, il sorti de sa poche sa plaque d'identité de Panem, ou sa fonction, son nom et son adresse étaient écrits en lettres noires. Il ne préféra pas risqué de la troubler en s'approchant d'elle. Pour qu'une certaine distance règne encore entre les deux, il se contenta de jeter la petite carte à ses pieds. Si elle en avait envie, elle pouvait vérifier. « D'autres questions? » |
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Dim 28 Juil - 22:05 | |
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Et un jour, quand c'est le moins probable, au moment où on s'y attend le moins, le monde s'écroule sous nos yeux.
C’était une blague, une blague de très mauvais goût dont Saja était la victime. Victime qui ne semblait pas réaliser à quel point cette situation était effrayante et totalement anormale pour une capitolienne comme elle. Mais non, Saja semblait s’être momentanément calmée, probablement sous l’effet d’un contre-choc trop abrutissant pour elle. Parce que Kevin ne pouvait pas être mort, même si elle l’avait vu mourir devant ses yeux, parce que tout ça n’était qu’une blague de très mauvais goût. Ça ne pouvait être que ça. Son cerveau semblait figé dans les mêmes raisons, empêchant ainsi le corps de la jeune femme de paniquer violemment. Parce qu’elle en était totalement capable, il suffisait de la voir face à une ridicule abeille pour le comprendre. Et non, elle n’était pas non plus suffisamment masochiste pour apprécier la présence de cet homme.
Saja n’arrêtait pas de se répéter que tout cela n’était pas vrai et elle osait espérer que sa meilleure amie allait sortir de la porte de la cave en éclatant de rire avec Kevin sur les talons tout en lui souhaitant une bonne fête ou une connerie de ce genre. Sa meilleure amie était du genre à inventer des fêtes tous les jours alors aujourd’hui devait être la fête de la blague la plus affreuse du monde. En tout cas, le réalisme était saisissant. Clairement, les théories allaient bon train dans l’esprit de la jeune femme, certaines en faveur de la blague, d’autres dans lesquelles elle était bien victime d’un cinglé mais que le Capitole allait frapper d’ici quelques secondes à la porte pour faire dégager ce cinglé de chez elle. Parce qu’elle devait être chez elle, peut-être dans la cave de leur maison… Après tout, Saja n’y avait jamais mis les pieds. Alors même si tout cela était vrai, sa meilleure amie allait finir par l’appeler, voir qu’elle ne décrochait pas et viendrait sans aucun doute jusque chez elle avant de prévenir les autorités. Bref, dans tous les cas, quelle que soit la situation, Saja n’avait plus que quelques minutes avec cet homme et elle essayait donc de ne pas se faire tuer maintenant. « Hannibal Llewelyn. Je suis pacificateur, et vous êtes chez moi... au district deux. » Grand silence. Parce qu’elle s’était attendue à tout sauf à ça. Parce que tout d’un coup, tout espoir de survivre venait de s’effondrer violemment et cela eut l’effet d’une claque violente pour Saja. Comme si elle se réveillait enfin d’un demi-sommeil dans lequel elle était plongée depuis tout à l’heure. Elle sursauta bien malgré elle quand il lança la carte vers elle mais elle ne la regarda pas. Parce que Saja était maintenant persuadée qu’il ne mentait plus, et c’était bien ça le problème. Maintenant, tout était beaucoup plus réel, trop pour qu’elle ne reste plantée là à attendre qu’il en ait marre et qu’il l’achève comme il l’avait fait pour Kevin. Elle avait beau être marquée par la mort de Kevin, elle n’était pas assez courageuse pour faire face à cet homme plus longtemps. Prise dans un élan d’adrénaline inhumain, elle s’élança dans la partie la plus sombre de la cave avant de chercher n’importe quoi avec lequel elle pourrait se battre. Mais avec sa chance incroyable, la première chose qu’elle empoigna lui coupa légèrement la main, suffisamment pour qu’elle lâcha un léger cri de surprise avant de tituber de quelques mètres et d’attraper quelque chose de moins dangereux pour elle-même. Parce qu’elle avait vite compris qu’elle perdrait si elle se lançait sur lui à mains nues. Elle regrettait de ne pas avoir ses chaussures, avec dix centimètres de talons, elle aurait pu lui crever les yeux en quelques secondes.
Quelques secondes plus tard, elle se retrouva avec une buche dans les mains, peinant pour la maintenir en face d’elle. Elle avait presque l’air menaçante quand elle refit son apparition dans la lumière. Elle était paniquée, tellement, qu’elle était prête à faire n’importe quoi pour se sortir de là. Parce qu’elle n’était pas violente, loin de là. Mais elle n’était plus vraiment elle ici, elle n’était même plus chez elle et elle avait compris que les chances qu’on la retrouve dans le district deux étaient… infimes. Alors si elle pouvait sortir d’ici, elle pourrait tomber sur un pacificateur, un vrai, qui aurait la bonté de la ramener chez elle. « Je veux rentrer chez moi, MAINTENANT ! » lâcha-t'elle violemment. Saja leva la buche, tant bien que mal avant de s’approcher de lui tout en se mordant la lèvre lorsque sa « blessure » frotta contre le bois. Elle avait probablement l’air ridicule mais elle ne pensait absolument pas à ça maintenant, juste un peu quand même. Tout son corps ne semblait agir que pour sortir d'ici, elle ne pensait plus qu'à cela. Alors les mots sortaient de sa bouche méchamment, parce qu'elle avait besoin d'avoir raison. « Vous êtes un grand malade ! Jamais un pacificateur n'aurait tué Kevin ! » Parce que ça n’avait absolument aucun sens pour elle. Mais elle était terrifiée, elle voulait lui faire peur pour qu’il change d’avis et qu’il la laisse partir. Parce qu’elle aurait un peu de mal à se battre, même avec une bûche de bois. Mais au fond, peut-être n'hésiterait-elle pas s'il le fallait.
made by ℬlue ℐⅴy
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. Mer 7 Aoû - 3:29 | |
| Pourquoi moi pourquoi moi pourquoi moi pourquoi moi. C'était la question qui revenait sans cesse en tête, en ce moment. Loin d'être une victime de la société, Hannibal avait toujours eu beaucoup de chance dans la vie - hormis peut-être lorsqu'il était mort aux jeux -, mais cette fois, elle ne semblait pas être avec lui. Saja. Maintenant qu'il connaissait son nom, sa cervelle ne cessait de répéter ; pourquoi moi pourquoi saja pourquoi moi pourquoi saje pourquoi moi pourquoi saja. Et il flippait. Pour une fois dans sa vie, Hannibal était mort de peur. C'était le genre d'erreur qui pouvait lui couter la vie, car si le capitole apprenait, il était bon pour la guillotine. Voir de pires souffrances. Et son cœur, mon dieu son coeur! comme il battait fort. Un grand silence s'ensuivit face à son dernier aveu. Saja l'observait, comme pétrifiée, soit a) absolument paniquée par le fait qu'il soit un pacificateur, soit b) réellement confuse et ne croyant pas un seul de ses mots. Toujours était-il qu'elle paraissait réfléchir sérieusement, et le pacificateur s'imaginait bien que dans son cerveau aussi, tout pleins d'idées devaient se basculer. Qui est ce fou? où ai-je atterrit? Il voulait la rassurer, lui dire que tout irait bien, qu'il n'allait pas lui faire de mal et prendre soin d'elle. Mais c'était faux. Il était fou de croire qu'elle pourrait aller mieux un jour, et elle... elle était naïve si elle pensait pouvoir s'en échapper un jour.
Et au moment où Hannibal s'y attendait le moins, Saja poussa un cri de guerrière et s'enfuit vers le fond de la cave. De là, il l'entendit se plaindre légèrement -elle s'était probablement coupé avec un quelconque objet- et il osa un pas vers elle, soudainement réellement paniqué. Lorsqu'elle revint dans la lumière, il aperçu une grosse buche de bois dans ses bras peu couvert, et sa première réaction fut d'exploser de rire. Pas un mauvais rire, seulement, un vrai rire. Parce qu'elle le faisait rire. Il trouvait cela bien mignon qu'elle essaye de se défendre. Et la réalité, c'est qu'elle pouvait le battre; d'ailleurs Zoé l'avait déjà battu deux années auparavant. Il faisait confiance à la gente féminine et cette dernière en profitant pour lancer des couteaux derrière le dos. Son sourire se dissipa bien vite, comprenant qu'elle était determinée à s'enfuir, à donner tout ce qu'elle avait pour sortir de là. « Saja.. » murmura-t-il presque amoureusement, doucement, tentant vainement de calmer son adrénaline.
« Je veux rentrer chez moi, MAINTENANT ! » hurla-t-elle violemment. Elle leva la buche au dessus de sa tête, et la vision de tant de beauté laissa Hannibal réellement stupéfait. L'espère humaine le fascinait. Mais les filles... c'était là son point faible. Il ne put s'empêcher de constater de nombreux points communs avec Zoé. Cette garce. Alors que des sentiments contraires de haine et d'amour pur naissait dans son esprit, la voix de Saja le remit en réalité. « Vous êtes un grand malade ! Jamais un pacificateur n'aurait tué Kevin ! » l'insulta-t-elle. Et son coeur se serra. Elle ne le croyait pas. Elle ne voulait pas croire ça, et lui, il ne savait pas comment changer ça. Hannibal n'était qu'un garçon détruit. Du haut de ses vingt ans, il ne connaissait rien à rien, et même si son coeur lui hurlait de raconter toute la vérité, et rien que la vérité, son âme d'enfant continuait à vouloir la cacher. Ca n'avait pas de sens pour elle, il en convenait. Mais pour lui non plus, rien avait de sens. Il ne comprenait pas d'ailleurs, ce sentiment de frustration profonde qu'il éprouvait face à elle. Comment cette femme, d'apparence totalement opposée à lui, c'était-elle retrouvé dans sa cave ce matin là? Le destin lui jouait bien des tours, mais pour l'instant, il voulait s'en réjouir, et pas s'en plaindre.« Et pourtant...tu sais bien que c'est la vérité, Saja. » Ce changement de ton la ferait certainement flipper, mais puisqu'ils étaient partis pour se côtoyer longtemps, autant simplifier les choses et commencer à se tutoyer. Il tenta un pas vers elle, doucement, la main en avant, et posa son bras sur cette grosse bûche en bois qu'elle tenait toujours fermement, espérant qu'elle ne frapperait, car il était bien plus fragile qu'il ne voulait le croire. |
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| Sujet: Re: (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. | |
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| | | | (SAJA) ☼ i tend to be awkward if i find you attractive. | |
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