|
fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
|
| ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. | |
| |
Auteur | Message |
---|
| Sujet: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 1:36 | |
| je ne suis personne❝ ET TOUT LE MONDE A LA FOIS ❞ Quel est ton nom ? Tes lèvres s'entrouvrent, mais pas un son n'en sort. Tu les humidifies en prenant ton temps, tes yeux clairs s'assombrissent un instant, une lueur d'incertitude qui les traverse comme une étoile filante. Tes cils les recouvrent alors que ton regarde s'abaisse vers le sol. Quel est mon nom ? Ha. John Peter Aaron Graham Donald Isaac Fred Joffrey Niels Lukas... Non, c'est Arsen, en fait. Ou peut-être bien RIVER ? ◂ as long as you can find yourself you'll never starve. Au tout début pourtant c'était simple, ce n'était qu'ARSEN KLEIN, un gamin du Capitole par excellence, lové dans une cage dorée. Mais ce prénom sonne faux et étrange sans avoir même à le répéter désormais, parce qu'il a été abîmé par le temps, rayé comme un disque qu'on aurait abandonné. Arsen n'est rien d'autre qu'une fondation bringuebalante, qu'un brouillon dont les lignes ont du mal à refaire surface au fur et à mesure qu'il retouche chacun de ses traits. La feuille est froissée, jaunie. Arsen est jeune et vieux à la fois, puisqu'il a vécu plus de vies que n'importe qui. Il a menti, joué, sali. Il a été frère, père, amant, ami, parrain, fils et cousin. IL N'Y A RIEN QU'IL NE FUT PAS. A dire vrai, il ne sait plus ce qu'il est vraiment. Avait-il toujours eu l'habitude de se mordre la lèvre après avoir souri, ou était est-ce le réflexe de quelqu'un d'autre ? Avait-il depuis sa plus tendre enfance aimé le pain au gingembre, ou s'était-il tout simplement accoutumé au goût âpre qu'il laisse dans la bouche ? Était-il lui-même, une fois le travail terminé et la mission accomplie, ou ne lui restait-il qu'une identité qui, il lui semblait, toujours plus difficile à se rappeler ?
S'il est généreux peut-être, ou aimable ou séducteur, ou bien égocentrique et capricieux, il n'en sait rien en fait. Il ne sait pas si c'est lui ou l'un des nombreux autres. Tout ce dont il est certain, c'est qu'il est DOTÉ D'UNE GRANDE LOYAUTÉ. Un bon petit soldat, une pièce sur l'échiquier et qui accepte ce statut sans sourciller. Parce qu'Arsen aime, se dévoue corps et âme, s'émerveille, protège tout ce qui a un lien avec la politique actuelle. Sa belle est parfaite. Sa dame est grande et pleine de justice, presque miséricordieuse. Sa dame doit être protégée. Elle est forte et fragile. Cette dame, c'est Panem, qui est sublime, et son président est beau lui aussi. Snow, c'est le mentor, une sorte de père dur et protecteur à la fois. Arsen se sent REDEVABLE, reconnaissant d'une montée des échelons qui, bien qu'étant méritant, dépend majoritairement du Président. Car Klein n'est pas qu'un sous-fifre ou l'un de ces milliers de soldats. Klein est un CONSEILLER. L'ombre à côté des rayons éblouissants de Snow, c'est lui. C'est une de ses rares certitudes. C'est sa seule certitude.
Arsen est un espion. Il revêt des costumes, modifie son accent, trompe, ment. Oui, Arsen n'est pas un conseiller statique. Il se joue de vous, fouille le coffre de votre vie, parfait ses manières jusqu'à ce que vous soyez à sa botte, vous fait croire à des sottises pour que vous crachiez la vérité qu'il veut atteindre depuis longtemps, là, tapis dans l'ombre. Toujours dans l'ombre, dans le froid des ténèbres et du marbre gelé contre lequel il s'appuie sans bruit. Se riant sans fin des gens qui pense que le regard est le miroir de nos âmes, tandis que le sien n'offre qu'un néant éparse, jonché de fragments de vies qu'il a pillé ou même inventé. Arsen est un artiste, un MÉTAMORPHE. Pour lui, le mensonge est une vérité simple et créative, il la peint facilement. Un moyen comme un autre de vous arrêter, d'annihiler les traîtres et les anarchistes : ces brebis égarées, stupides, perdues dans des idéaux avariés. Quel est ton nom, jeune homme ? Tu retiens un sourire sans joie. Celui qu'il souhaite que tu possèdes. Tu seras celui que lui ou les autres, qu'importe on s'en moque, voudront toucher, griffer, tuer... peut-être aimer. Tu seras celui qu'il veut. Il sera l'inconnu à l'approche du printemps et le familier quand viendra l'été. Il est Tous et Personne, mais tu te l'avoues parfois... surtout Personne. about games and relative.
➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ? J'ai toujours cru que j'allais mourir tranquillement, accompagné de la même nonchalance avec laquelle je m'en vais chaque soir me coucher. En entendant rugir du dehors la foule édulcorée du Capitol et le murmure de la télévision, en sentant la douceur des draps qui remonte jusqu'à mon cou et le crépitement du faux feu dans un âtre de marbre... avec la main tendue et reposée sur l'oreiller intacte de l'autre côté. En fait, je n'ai jamais douté une seule seconde que la mort était douce et que la mienne en serait tout autant. Sauf une fois, où j'ai rêvé d'une capitale en flamme et d'un bruit de chaînes cliquetantes, du goût métallique dans la bouche et des coups, qui tombent encore, d'une vengeance sanglante et de larmes.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? En tout point je pense que mourir pour quelque chose ou quelqu'un est en soit bien égoïste. Quel résultat, mis à part l'implacable vérité de notre fin, de notre minuscule petite implication dans une cause qui nous est chère ? C'est idiot. Mais nul doute que c'est humain. Je me souviens une fois, de quelqu'un. Il est mort pour une cause et la cause elle-même ne s'en souvenait même pas. S'il y a bien quelque chose que mes parents m'ont appris, c'est qu'on ne complète une tâche qu'en la finissant vivant. Sinon, on appelle ça un échec. Et je sais mieux que personne qu'il n'est pas toléré.
➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ? Tout le monde me connaît sans avoir vu la couleur de ma peau ou même aperçu ma simple silhouette. J'ai le don de me fondre, de me déguiser, de disparaître en un clin d'œil et de revenir aussi vite. Sans ma discrétion, le président Snow ne m'aurait certainement pas pris sous son aile aussi facilement. Il dit aussi que mes mots sont la meilleure de mes armes de manipulation : ils séduisent vos esprits. Les embrouillent tout en démêlant le nœud de vos doutes. Détruisent la moindre étincelle naissante de soupçon. Fusionnent avec vos espoirs. Devinent vos peurs secrètes. Comprennent, terminent vos phrases.
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Ce n'est plus une question d'aimer ou de détester : c'est plus une habitude. J'ai vu et revu presque la totalité des Jeux, parce que c'est une tradition qu'il faut connaître. Je n'ai pas vraiment eu le droit d'être ignorant, et les Jeux sont souvent une grande ressource de connaissances, la preuve même du comment un pays doit être mené, et du pourquoi il ne faut pas tenter de vouloir rugir plus fort que le lion. Mais ce n'est pas en soi quelque chose de désagréable pour moi. Après tout, ici tous les efforts créatifs sont mis au service de ce programme, alors c'est dur d'y trouver le moindre ennui.
QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ÉCHOUÉE ET DES REBELLES ? Ils ne se rendent pas compte de l'importance de cette organisation. Panem doit demeurée comme telle, c'est un fait. Nul doute qu'il leur est très honorable de se battre pour une cause qu'ils jugent juste, mais ils sont ignorants. Égarés, perdus. Leur misère les motive et les pousse dans le mauvais chemin : c'est compréhensible, mais c'est aussi terriblement puéril. J'espère que l'échec de leur soulèvement sera une deuxième (et dernière) confirmation de leur impuissance face au Président.
reality is here.
Je suis un peu comme Arsen j'ai pas de prénom fixe je suis un caméléon bitches Bon pour la petite histoire, quand j'étais petite je voulais être mécanicienne, pour réparer le cœur des gens (◡‿◡✿) En vrai de vrai c'était surtout pour la salopette. Je suis droguée aux bouquins :kathleen: à mort le macdo viva eL KFCé !i!!! (j'aime bien les deux pour être tout à fait honnête) (en fait dès que y'a du ketchup et des frites je suis opé) mon chien est aveugle et mon pantalon est bleu, genre bleu marine de la mer profonde. Je ferais bien l'amour à 99% des gens ici. Je me suis livrée à fond. Voilà soyons amis. FEATURING hugh dancy COPYRIGHT frostingpeetaswounds.tumblr
Dernière édition par Arsen "River" Klein le Jeu 30 Mai - 19:22, édité 30 fois |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 1:38 | |
| ◂ But the past is dust, the future may yet be won. Était est-ce ta mère ou celle d'un autre qui te berçait à la nuit tombée, te contait des histoires et t'embrassait sur le bout du nez ? Etait est-ce ton père ou celui d'un autre qui t'avait appris tout ce que tu savais, t'avait aidé dans tout ce que tu entreprenais ?
Non. Pas de doutes à ce propos. A dire vrai, tes parents t'ont à peine donné de l'importance. Ta mère avait toujours eu cette classe certes innée mais peu originale, celle avec laquelle toutes les femmes de la capitale naisse, et ça crevait les yeux qu'elle en était vraiment très fière. Elle avait des jambes interminables, des cheveux qui changeaient de couleur presque toutes les semaines, des yeux mauves et très grands, qui lui prenaient tout son fin visage, un nez discret, des dents droites, une haleine parfumée et une eau de toilette qui embaumait l'entière maisonnée. Tu te souviens que tu allais te cacher parfois dans ses longues robes, mais jamais dans les plus courtes, parce que celles-ci étaient réservées à ses visites, celles qu'elle faisait quand l'été venait. Ah, elle était une charmante hôtesse. Elle était belle à voir à la télévision, à scander des noms. Maintenant elle se contente tout juste d'en former des nouvelles, mais après tant d'années il lui demeure encore l'habitude d'accentuer ses fins de phrases, comme si elle essayait toujours tant bien que mal à se faire comprendre par les habitants des districts. Elle te parlait souvent comme à eux. Comme si tu étais trop limité d'esprit pour discerner ce qu'elle te disait.
Ton père avait la galanterie des hommes de la capitale, celle avec laquelle ils sont bien obligés de composer chaque jour s'ils veulent se faire bien voir. Il était svelte, et, tu te souviens, il y avait ces périodes de grosse fringale pendant lesquelles il se ruait dans la cuisine, le plus souvent quand ta mère n'était pas là. Puis il courait à la salle de bain avec une main encore pleine de sauce plaquée contre sa bouche, le teint blafard, la porte du frigo encore ouverte. Ton père se disputait souvent avec ta mère, parfois avec une autre femme et il n'était pas compliqué de deviner qui elle était. Parfois une simple livreuse, ou un collègue de travail. Déjà à un jeune âge, l'espionnage était ton point fort. Il y avait quelque chose de très amusant à se cacher sous un fauteuil ou à se glisser rapidement derrière un rideau, ou à prêcher le faux pour avoir le vrai. A prendre les gens en flagrant délit. Une seule fois, ta mère t'avait surpris à mentir, et c'est la seule fois où tu l'avais entendu te féliciter.
A dire vrai, ta mère t'a toujours trouvé terriblement stupide. Ton père aussi, en fait. Elle hôtesse et lui propriétaire d'un bel hôtel. Tu les voyais te juger sans même que tu aies eu le temps d'avoir la chance de lever le petit doigt. La moindre erreur venant de toi devenait une preuve tangible de leur déception. Pourquoi ? Peut-être parce que tes cousins étaient et avait toujours été brillants. Devenus hauts juges ou bons avocats, riches ingénieurs ou petits génies. Tu avais beau ne pas avoir encore leur âge, tes parents semblaient avoir tracé toute ta destinée. Pas de portes de sortie pour toi, mon fils. Pas de grandes carrières. Mais pourquoi ? Aujourd'hui, tu as beau avoir le talent pour dénicher les pires secrets, ce mystère là, tu ne l'as jamais percé.
« Il ne faut pas se contenter d'être un gros requin ici, Arsen. » t'avait-il dit, un long cigare luxueux planté dans sa bouche, avant de continuer. « Il faut être aussi le pécheur qui les attrape. » Il aimait bien sortir des phrases comme ça, ton père. Il aimait bien faire croire à sa réussite comme si elle dépendait entièrement de lui, alors qu'il n'était que le fils d'un brillant et chanceux architecte. « Je vais être le requin du Président. » Il avait pouffé, tu t'en souviens, et tes joues encore rondes étaient devenues bien rouges. Ça t'avait énervé, cette expression brut de ce manque de confiance qu'il t'accordait, après tant d'années à l'avoir à peine effleurer. Ca t'avait si énervé que ça n'a fait que renforcer un peu plus ta motivation. Certains de tes cousins avaient beau être au service du Président, toi, tu te dresserais juste à ses côtés.
◂ Love is sweet but it cannot change a man's nature. Quelqu'un parle ?
Tu l'entends à peine, Morphée te sert encore fort dans tes bras, elle ne veut pas que tu partes.
Quelqu'un parle.
Le souffle chatouille un peu ta joue, beaucoup ton oreille, comme si on susurrait des mots tout près de toi, mais la voix semble lointaine. « Réveille toi. » Elle chantonne. Elle est motivante, la voix, contrairement à toi. Elle est bien éveillée, peut-être trop, elle t'agace un peu, à être si énergique, alors que toi tu es encore tout léthargique. Tu détestes ça, mais tu es doué pour faire semblant, alors tu fais en sorte qu'un petit sourire s'étale sur ton visage. Elle pouffe comme une gamine. Tu ouvres les yeux, doucement : il fait beau, la lumière t'agresse, et les murs blancs immaculés n'arrangent rien. Il y a aussi un bruit sourd qui vient de l'extérieur. L'excitation toujours bruyante de la ville te fait comprendre qu'il est déjà tard. Personne ici ne se réveille avant que le soleil soit haut dans le ciel. Un ricanement te force à te retourner : elle est là, derrière toi, ses cheveux ébènes en bataille et son teint blanc comme si elle était morte. Mais ses yeux sont rieurs, d'une couleur peu banale, certainement retouchée pour un prix à peine exorbitant, mais c'est au goût du jour, alors c'est une dépense justifiée. Tout le monde se doit de surfer sur la même vague. Elle ricane une nouvelle fois, ta tête doit être drôle au petit matin. Elle rigole encore, en fait elle ne fait que ça et si ça t'avait énervé un peu au début, ça devient presque par être agréable. Soudain, ses lèvres s'écrasent sur les tiennes. Ca te surprend toujours autant, mais elle ne remarque rien. Elles sont chaudes, elles sont douces. Oui, c'est agréable. Elle est agréable. « Je vais prendre une douche. » La jeune femme te fait un clin d'oeil, une permission de visite à la limite du subtil. Tu l'aurais suivi si tu avais pu, mais elle elle sautille jusqu'à la salle de bain et ton corps lui se laisse lentement engloutir de nouveau dans la douceur des draps. Tes yeux se referment. Tu entends l'eau qui coule longtemps. Tu devrais te lever. Tu dois te lever. ...et puis l'eau s'arrête. Elle sort à petit pas, tu l'entends. Elle n'est pas la reine de la discrétion, elle l'avoue elle-même, mais elle fait de son mieux, parce qu'il faut qu'elle soit discrète. Mais même sans ses talons elle fait le bruit équivalent à un grand troupeau. Puis le matelas grince. Tu sens ses mains s'enfoncer, les gouttes d'eau s'écraser sur la couverture. Elle finit par s'immobiliser, l'odeur de rose flottant, là, juste au-dessus de toi. Tu n'ouvres pas les yeux, tu sais déjà qu'elle te regarde. « Arrête de faire semblant. » te taquine-t-elle. Tu n'arrives pas à retenir un pouffement. « Un vrai menteur. » Elle rigole avant de s'affaler contre toi. Si elle savait à quel point elle a raison, tu songes doucement. Mais tu sais pertinemment qu'elle va découvrir à quel point cette innocente affirmation trahit la plus grande des vérités. Plus vite qu'elle ne le croît, elle va comprendre ses fautes et sa stupide, stupide confiance trop vite accordée. Elle a été moins idiote que certains, pourtant : plus lente à apprivoiser, plus difficile à attraper aussi. Elle respire profondément, en paix, ses cils frôlent ton torse. « Tu sais... je suis contente que tu comprennes ce que j'ai fait. » Elle relève à peine la tête, toi tu baisses la tienne. Ton pouce caresse sa joue. « Je comprends, mais ça me fait un peu peur... pour toi. » « Je me devais d'aider ce rebelle. » rétorque-t-elle, avant de se radoucir. « Mais personne ne se doute de rien, je suis hors de danger. » Naïve. Au final, elle est tombée comme tous les autres. « Allez, levez vous ! » Sa voix tonne en se relevant, elle se prend pour l'un des commentateurs des jeux, amusée par sa propre imitation. Tu rigoles aussi, parce qu'elle le refait plutôt bien. « Levez vous, Mason ! »
Aah, oui. Ton prénom c'est Mason, aujourd'hui. Mais à cet instant, ce n'était plus pour très longtemps quand même. Il y a quelques heures à peine, ça faisait déjà un moment que tu l'avais quitté, un dernier baiser posé au coin de ses lèvres, une dernière promesse murmurée à son oreille et un dernier regard mensonger offert juste pour elle en guise d'adieux. Adieux qu'elle ne retourne pas, parce qu'elle, elle est persuadée qu'il reviendra. Que Mason, ce simple petit serveur du Capitol, gentil, un peu impulsif, parfois dragueur, tantôt blagueur tantôt romantique, fils de marchands soit-disant renommés, comprend ses sentiments révolutionnaires, qu'il tiendra en secret les informations qu'elle lui a donné, comme ça, naturellement, par amour. Mais non, Mason n'existe pas, ou en tout cas, il n'existera plus. Il retournera sa veste et redeviendra Arsen Klein, le conseiller fidèle du Président. Il ira dénoncer la belle pour trahison.
A cette heure-ci, maintenant, la porte de son joli appartement doit être encore ouverte. Dans la précipitation, ils ont du oublié de la refermer. A cette heure-ci, elle doit se trouver dans une de ces pièces humides des sous-terrains du Capitol.
A cette heure-ci, tu doutes qu'elle ait encore envie de rire.
◂ And all was black and still, and black and cold, and black and dead, and black. Le soleil est bas dans le ciel.
Il n'y a pas tant de nuages que cela. Le soleil a une teinte rose et orange, de celle qu'on aime regarder. Mais tu ne le voies pas, parce que tes yeux sont fixés sur tes chaussures luisantes, elles contrastent avec la pureté du blanc cassé qui se dresse sous tes pieds.
« Faites donc une pause. Vous avez fait de l'excellent travail. » Tu relèves la tête. Le Président est assis majestueusement sur son fauteuil. Le feu crépite derrière lui, il rédige quelque chose, puis trace une signature élégante au bas de la lettre. Il y a une odeur étrange qui flotte dans l'air, mais depuis le temps tu as fini par t'habituer à cette senteur particulière qui trône dans le bureau, mêlée à celle des fleurs blanches qui se dressent un peu partout dans la pièce. Le président ne sourit pas, il ne t'adresse pas même un regard, mais tu sais qu'il est satisfait. Il n'a plus l'expression subtile de surprise à chacune de tes missions réussies : c'est devenu une routine de te voir attraper toutes ses âmes déviantes. Il a les sourcils à peine relevés, et ses yeux se sont posés sur toi : toujours immobile, les mains croisés derrière le dos, la tenue irréprochable, le dos bien droit, attendant on-ne-sait-quoi. Il replie la lettre, croise lentement ses doigts. « Vous pouvez disposer, monsieur Klein. Je vous ferais signe quand j'aurai besoin de vous. » C'est une demande un peu plus claire qu'il te fait là. Son ton est plus assuré, sa voix un brin plus forte. Tu as beau être un de ses plus précieux conseiller, il t'a déjà accordé assez de temps comme ça. Il n'a plus besoin de toi pour l'instant. Allez, va-t'en. Ton dos se courbe, tu acquiesces, esquisses un sourire, marmonnes un merci monsieur le président, discret, mais sincère, de toute manière, Snow a l'habitude de tes petites manières. Toujours la même pirouette, la même façon de quitter la pièce.
Une fois dans le couloir, tu as comme à ton habitude cette satisfaction tangible qui transpire de ton visage. Le silence qui règne la fait briller encore un peu plus. La satisfaction de pouvoir rentrer et sortir de ce bureau le sourire aux lèvres, en ayant la sensation du travail bien fait et d'un repos mérité, du respect certes moindre mais bien réel du président, les yeux peu discrets des pacificateurs posés sur toi. Sûrement d'anciens collègues. Tu ricanes intérieurement, certain de leur jalousie, de l'envie qui bouillonne en eux, cette motivation qu'ils ont d'être toi. Il est sans conteste que tu as grimper les échelons comme on gravit de longues et larges marches d'escalier: lentement et rapidement à la fois, avec toujours le même pied dressé en premier pour gravir la suivante. Avec sûreté et pondération. Avec le talent des jeunes oiseaux qui savent comment chanter pour épater le vieux lion. « Bonne soirée, monsieur. » le portier te marmonne en t'ouvrant le passage qui mène au dehors. Et là ton sourire s'efface un peu trop vite. Ton attention a failli et t'a trahi.
Le vent fouette tes cheveux, claque contre tes vêtements, pénètre et fait hérisser tes poils. Il n'y a pas grand monde dans cette rue, chacun est occupé à manger copieusement ou à se préparer pour une énième soirée mondaine.
Et toi, tu es tout seul. Enfin presque. Nul doute que la froideur de ton lit va t'accueillir à bras ouverts.
◂ Some wounds never truly heal, and bleed again at the slighest word La nuit n'a plus d'étoiles.
« J'ai le rapport des interrogatoires de la famille. » Il est rentré sans sommer de s'annoncer, mais tu t'en fiches, parce que ta porte était grande ouverte et que tu étais déjà très occupé à fouiller dans une piles de cassettes étranges. Ta tête surgit au fond de la pièce, derrière un meuble, les cheveux un peu à bataille, le teint cireux, mais tu esquisses un sourire content, pas trop faux. Il était temps. « Parfait, file moi ça. » Le jeune homme contourne une pile de dossiers, une autre de classeurs, puis le bureau dont la surface est entièrement recouverte de plans et de photos. Il n'y a place nette que pour l'ordinateur plutôt encombrant. Il est en veille. Tu arrêtes tes recherches un instant. Tes jambes se tendent et tu te dresse debout devant l'autre, tandis que tes mains quémandent déjà l'épaisse chemise. Une fois dans celles-ci, tu te presses et l'ouvre sans attendre, le délai a été suffisamment long comme ça.
Tes sourcils se froncent, l'autre déglutit. Il a déjà expérimenté tes petites sautes d'humeur.
« C'est tout ? » Il acquiesce, tu soupires. « Où sont les vidéos ? » Ton impatience se fait sentir, tes doigts pianotent nerveusement sur le dossier que tu as déjà refermé. « Il n'y en a pas. » « Pourquoi ? » « J'ai jugé que ce n'était pas utile, on ne voit que leurs visages et vous savez comment ça a fini... » « Saches que rien dans ce genre d'investigation n'est inutile. Je veux ses cassettes, trouve les, démerde toi. » Il acquiesce de nouveau, sans essayer de te contredire: en fait, il a l'air plutôt soulagé que tu n'aies pas hurlé. Mais son apaisement ne dure qu'une fraction de seconde, parce que ta voix s'élève déjà et que ton ton est aussi dur que le marbre. « Je dois faire revivre un mort. Déjà que ma crédibilité est dérisoire, je veux la renforcer autant que je le peux. » Il acquiesce encore. Il ne sait faire que ça. « Où elle est, là ? » « Je crois qu'elle va à une soirée, monsieur. » Une soirée, bien entendu, c'est si prévisible, ici. Tu passes une main dans les cheveux, avant de bailler légèrement. Du dos de ta main, tu tapotes l'épaule du jeune homme, qui se pousse immédiatement. Il ne te faut qu'une demi seconde pour t'affaler sur le fauteuil en face de l'ordinateur. « Demande à ce qu'on la suive. Je veux savoir à qui elle parle. » Il marmonne un oui, pianote quelque chose sur un appareil, qui émet un bruit discret, puis reste planté devant toi. Tu le dévisages. « C'est tout. » Il tourne les talons immédiatement, mais s'arrête devant la porte.
« Oh, votre mère a appelé. » « Laquelle ? » C'est sorti tout seul. L'assistant fronce les sourcils, mais finalement craque un sourire, comme s'il pensait que tu plaisantais. Son amusement s'entend dans sa voix. « Madame Klein. Elle vous invite à dîner demain soir. » précise-t-il. Tu appuies nonchalamment sur l'écran en face de toi, la tête posée sur l'autre main. Diverses photos, animées ou pas, du visage de Pepper-Swan Heavensbee apparaissent : celle de sa montée des marches à la Moisson, une autre pendant les jeux, et celle qu'on t'offre en direct de la soirée où elle apparaît, radieuse. « Dites lui que je n'ai pas faim. »
Tu sens que le jeune homme hésite à dire quelque chose, mais il finit par comprendre qu'il doit se retirer.
Dernière édition par Arsen "River" Klein le Ven 31 Mai - 16:26, édité 20 fois |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 8:50 | |
| Ce scénario Bienvenue parmi nous |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 9:09 | |
| Bonjour toi. Je t'aime Et Pepper va t'aimer, elle qui avait peut que le scénario soit pas pris |
| | | Swain Hawkins △ correspondances : 5710 △ points : 0 △ à Panem depuis le : 18/06/2012 △ humeur : I'm a fucking monster. △ âge du personnage : 38 y.o.
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 9:31 | |
| Bienvenue sur MJ |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 10:00 | |
| Le scénario est trop canon. Bienvenue. |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 10:15 | |
| |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 11:21 | |
| Ouais elle dit qu'elle a jamais de chance avec les scénarios mais c'est clair que là genre ce scénario était trop de la balle |
| | | Gemma K. Mubstin △ correspondances : 4141 △ points : 0 △ multicomptes : Ø △ à Panem depuis le : 16/04/2012 △ humeur : Floue. △ âge du personnage : Vingt-et-un △ occupation : Danseuse.
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 11:25 | |
| CE SCENA Il nous faudra un lien Bienvenue et bonne chance |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 11:55 | |
| OHOHOH quel accueil de ouf. Merci tout le monde Et en effet je pouvais pas passer à côté de ce scénar' de dingue °u° d'ailleurs j'avais tellement peur qu'on me le pique j'ai sauté dessus et puis Hugh Dancy /BUS (d'ailleurs y'a que des bégés ici, faisons l'amûr)Richard je t'aime déjà aussi hinhinhinhin. Gemma pour le lien c'est comme si c'était déjà fait dawh |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 12:05 | |
| BIENVENUE :kathleen: |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 13:05 | |
| Ohwn ouais ce scénario Bienvenue |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 13:07 | |
| Bienvenue sur MJ Très bon choix de scénario |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 13:30 | |
| Dawh, merci à vous trois |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. Dim 26 Mai - 16:10 | |
| Bienvenue |
| | |
| Sujet: Re: ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. | |
| |
| | | | ◂ my skin has turned to porcelain to ivory to steel. | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 3 | Aller à la page : 1, 2, 3 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|