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 up from the ashes ▲

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MessageSujet: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 0:52



vega arwen chase
❝ SOMETIMES YOU GOT TO BURN THE PAST
TO RISE UP FROM THE ASHES ❞


i am alive.
i am alone.


« If God based his creations on his image,
then I say God is a cockroach.
»
- Mohinder Suresh, Heroes


Parfois, je m'ennuie de la maison.

De la vraie maison, je parle. Certes, je me sens au foyer sur la route, dans notre petite bicoque de bois ou près d'un bon feu au creux de la forêt, mais je ne peux nier mes origines. Je ne peux oublier ce qui me fait porter un tel nom de famille; un nom maudit, évité, de là où je viens. Les gens en ont peur, les gens s'y ferment, les gens fuient le nom de Chase, là-bas, au District Quatre. Malgré tout, ses dunes de sable, sa mer étincelante, ses cabanes de bois flottant pourri, tout cela me manque. Mais je ne peux plus revenir en arrière.

J'ai dix-sept ans, maintenant. Je dois me faire à l'idée que je ne suis plus cette fillette de huit ans qui a dû fuir le district. J'ai réussi à m'adapter à ma nouvelle vie, toutefois. À apprécier, même, à profiter de mon statut spécial par rapport aux autres filles du Neuf. De la chaleur du Sud, je suis passée au climat froid et humide du Nord de Panem, chose qui m'avait profondément troublée au début. Mais désormais, le Neuf est mon chez-moi. Sa misère, sa pauvreté assumées sont une bénédiction comparées à l'hypocrisie de ma terre natale. Oui, j'aime ma nouvelle patrie, aussi difficile soit-elle.

Au début, ça a été plutôt difficile de m'adapter. Les gens du Neuf ont une tout autre façon de penser que ceux du Quatre. Heureusement, mes yeux bleu marine, mon teint cadavérique, ma carrure décharnée et mes cheveux d'ébène ont réussi à me faire passer inaperçue; j'ai même découvert que mes gênes étaient très semblables aux nordiques.

Désormais, j'essaie de me faire passer pour une fille normale. Je tente de me concentrer à l'école, malgré ce stupide TDAH qui a corrompu toute ma famille, essaie de me faire des amis. Mais c'est dur. C'est dur de se dire que je suis une erreur dans le système, que je ne devrais pas exister. Ainsi, rester tous les jours à me forcer à adopter le modèle de l'adolescente de Panem typique, j'ai réussi, depuis mes quatorze ans, à entrer parmi les Couleuvres. Un groupe de contrebandiers, traitant avec les rebelles; nous nous faufilons dans les ombres, attisons les braises et créons notre semblant de révolte de notre propre façon.


interviewed by god. usual.


i'm a cockroach.
even a nuke can't get rid of me.


La mort? Huh. Je suis invincible. Indestructible. Je suis comme la peste qui ronge les os, la lèpre qui dévore la chair. Peu importe ce que l'on tentera pour m'éliminer, peu importe les miracles que l'on fait pour enlever ma marque, je survivrai. Je suis déjà supposée être morte. J'ai déjà dû affronter pire que ce que tous les gamins de mon âge ont dû vivre rassemblés, et ce à tout juste huit ans; je n'ai pas peur. Cessez vos jérémiades sur l'ombre du trépas, elles ne m'atteignent pas, et ne m'atteignerons jamais. Même si je dois un jour m'éteindre de par la vieillesse, je m'arrangerai pour laisser une trace indélébile, une gravure profonde dans la peau de la Terre que nul ne saura camoufler, un message qui dira aux générations passées, présentes et futures « Meilleure chance la prochaine fois ».
Des proches? Non. Non, pas des proches. Je ne connais plus ceux qui ont naguère été ma famille. Ma famille, ce sont les Couleuvres, maintenant. Mais si j'étais restée au District Quatre, si mon père s'était porté volontaire pour aller me chercher à l'école ce soir-là, peut-être aurais-je pu répondre à l'affirmative. Car deux années de suite ont pu voir l'héritage des Chase s'effriter comme de la craie. D'abord mon frère aîné, Jessie. Puis la cadette, Sage. Les deux ont péri. L'un dès le second jour, l'autre le soir après le Festin; j'aurais aimé dire que cela me désole, mais ils sont devenus des inconnus pour moi. Bien entendu, j'ai ressenti une petite épine dans le coeur en les voyant trépasser, mais aucun véritable deuil. J'ai perdu la faculté du deuil depuis ce froid jour de Janvier où j'ai dû fuir ma maison, fuir ma patrie, fuir tout ce qui m'avait constituée pour faire place à l'horizon.
Démolie. À l'image des ruines qui nous entourent, j'ai été brisée en même temps que cette cause que nous, la jeune génération de Panem, embrassions avec tant de passion. Un rêve anéanti par les hovercrafts, par cette eau bouillante qu'ils ont jeté dans mon district natal, par ces mutations affamées qu'ils ont relâché devant un jardin d'enfant, au Onze. Je m'étais jurée de me venger. Je m'étais jurée de les faire brûler, tous autant qu'ils sont, et de dévorer leurs cendres pour les empêcher de renaître comme j'ai pu le faire.
J'adore. Ça peut paraître étrange, mais j'adore le principe de me faufiler sous la terre, de devenir invisible aux yeux de tous, d'appartenir à un monde caché. Je m'y sens en sécurité, je m'y sens enfin calme. On dirait que ces centaines de mètres de roc et de terre au-dessus de ma tête me protègent de tout, m'offrent enfin un moment de répis, chose que je n'ai pas vraiment vécu depuis mes huit ans. Courir, courir, courir, sans relâche, survivre, mentir; tout cela est rendu ma monotonie du quotidien, ma routine standard. Même si ces décharges d'adrénaline me plaisent, me rappellent que je suis en vie, j'aimerais bien, pour une fois, me déposer sur un rocher et souffler un peu.
Ce sont des gens comme d'autres. D'un côté, ils m'indiffèrent; n'importe qui peut gagner avec un peu de chance et de cervelle. De l'autre, ils me fascinent; comme moi, ils ont dû risquer leur vie sans relâche pendant des jours et des jours, jusqu'à n'être que le dernier debout. Ce sont comme moi, des coquerelles, des êtres capables de survivre à tout. Je les comprends, donc. Moi aussi, j'ai dû faire des choses abominables pour ma subsistance. Moi aussi, j'ai été changée.
Il serait plutôt ingrat de ma part de dénigrer l'organisation à qui je dois la vie, et ce peu importe de quelle manière. Si je respire, c'est grâce aux rebelles, ce grand réseau rejoignant mes parents, autrefois chefs du secteur du Quatre, et si ceux-ci sont morts, c'est la faute de nos dirigeants. Je ne suis pas une demoiselle au coeur pur ayant le pardon facile; je me suis jurée de leur taper sur les nerfs le plus possible, leur rappeler qu'ils n'ont pas réussi à m'avoir. Ainsi, j'ai rejoins les Couleuvres, ce groupe de contrebandiers entre les districts faisant affaire avec le Treize depuis sa formation. Nous nous plaisons à nous auto-proclamer Robins des Bois modernes; nous volons tout ce que nous pouvons aux riches pour le revendre au meilleur prix. Les gens s'arrachent nos produits, dans les marchés noirs. Nous sommes pratiquement vénérés par les pauvres des districts, et les Pacificateurs nous détestent.

J'adore mon travail.

Je passe très peu de temps au Neuf. Bien sûr, la vie est belle, là-bas - la totalité du District est en ruines, les Pacificateurs sont tous devenus des sadiques sauf Melchior et la famine et la maladie emportent une centaine de gens chaque semaine. La situation n'a pas particulièrement changé depuis la Révolte, en fait. C'est encore et toujours le district que l'on verrait sur la propagande à l'immigration, sur les photos de cartes postales. Néanmoins, les gens là-bas, ils se tiennent. Même pour moi, qui n'y vit que quelques mois par années depuis mon emploi chez les Couleuvres, je m'y sens à la maison. Il est dommage que je ne puisse parler de mes origines, car je suis presque aussi fière du Neuf que du Quatre, sinon plus.
Les Pacificateurs sont ma plus grande source d'amusement après les castors. J'ai toujours eu un plaisir malsain à contrôler les gens, à les troubler, à jouer avec eux; les Pacificateurs sont ma proie favorite. Ils sont habitués à recevoir des ordres, pas à penser par eux-mêmes. Il est donc d'une facilité navrante de les rendre complètement cinglés, sans même devoir révéler mon identité. Je juge avoir une bonne raison de jouer avec leurs nerfs, d'ailleurs. Néanmoins, je ne les tuerai pas sans être forcée, et je n'éprouve pas de véritable haine envers eux. C'est un Pacificateur qui m'a tirée de l'exécution, et puis, comme je l'ai dit, ils ne sont que des automates.
Le bonheur... Le bonheur, c'est d'accomplir un gros coup. Le bonheur, c'est se savoir enfin apprécié à sa juste valeur. Le bonheur? être étendu dans l'herbe, sous un soleil radieux, une brise dans le visage. Le bonheur, c'est la justice, savoir le plomb et le faire niché dans les pores de peaux du criminel. Le bonheur... un petit contact visuel, un battement de coeur, une chaleur dans la poitrine. Le bonheur, c'est se savoir meilleur. Le bonheur, c'est se savoir en vie, sentir toute cette adrénaline défoncer vos veines comme la meilleure des drogues.

Le bonheur, je le trouve où je le veux.
Un regard aguicheur, un battement de cils. Leurs regards, en plein sur mon décolleté plongeant. Ma main, baladeuse, venant se servir dans leurs sacs, dans leurs poches. La facilité à laquelle on peut détecter ces vieux pervers est optimale. La Moisson, c'est comme Noël, pour ceux qui savent un minimum en profiter.
Mais la Moisson, c'est aussi le pire jour de l'année. Je n'ai pas peur d'être tribut, non; j'ai confiance en mes capacités, et je suis tentée par tout cet or qui m'est promis à la fin du parcours. Ce qui m'inquiète - ce qui nous inquiète, Melchior et moi -, c'est qu'on nous découvre. C'est qu'on nous traque, qu'on nous punisse. Qu'on me punisse de ne pas être morte, qu'on me punisse de faire partie de la mauvaise famille. Qu'on le punisse d'avoir joué aux héros, d'avoir été suffisamment amoureux de ma mère pour devenir ce père monoparental d'une fillette de huit ans. Mes dossiers sont falsifiés, oui; mais s'ils découvrent?
La Moisson, c'est le jour de la paranoïa. C'est le jour où on ferme les yeux, on croise les doigts, et on se dit:
« Putain que nos vies sont géniales. »



JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est ardue à amasser. DU COUP, MON NOM A peu RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT, ayant trop peur de m'inscrire pour des tesserae et de risquer de révéler immédiatement ma nature. J'EXERCE LE MÉTIER DE contrebandière ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'adore. JE SUIS DANS LE 9ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans, JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'ai hâte d'atteindre mes dix-neuf ans pour en avoir fini avec ces Jeux à la con. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.



reality is here.

J'suis un caribouuuuu, broubroubrou +OwO+

FEATURING anna speckhart ©COPYRIGHT un tumblr dont je me souviens plus du nom



Dernière édition par V. Arwen Chase le Sam 18 Mai - 7:11, édité 19 fois
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up from the ashes ▲ Vide
MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 0:53

once upon a time, in a far, far away land...


I've never told anyone, but... I've always thought they were lighthouses.
Billions of lighthouses... stuck at the far end of the sky.
Because one day... I'm going to befriend one of them.




17.
D'abord Maman. La gentille femme qui donnait tout et ne demandait rien en échange, criblée de balles pour avoir tenté de dire « non ».

Puis Jessie. Trahi par notre amie d'enfance, détruit par la confiance, par l'affection.

Ensuite, Sagitta. Sacrifiée en tant que martyr, celle qui avait osé, avec les tributs du Onze, s'afficher contre le Capitole, contre les horreurs de notre monde. Les Juges n'avaient pu la laisser vivre, ç'aurait été trop dangereux.

La vue de Papa sur l'estrade me donne la nausée. Que saurais-je faire? Frapper contre l'écran? Hurler à la mort, gueuler ma rage? Cela ne m'attirerait que la mort. On s'occuperait de me faire taire à jamais, comme Maman, comme Sage, comme Papa. Je me rends peu à peu compte que nous sommes la famille maudite, celle-là même qui est détestée par le gouvernement depuis deux générations. Nous sommes l'épine dans le pied du Capitole, et il compte bien nous retirer.

Le canon du fusil s'approche de sa tempe. Mes yeux s'embuent. Je me suis promise d'être forte, surtout devant Melchior de qui je prétends être la fille depuis si longtemps, mais je ne peux pas retenir les larmes de rouler le long de mes joues. C'est mon père, cet homme qui sera abattu en direct devant toute la population de Panem. C'est mon géniteur. C'est celui qui m'emmenait, le soir, admirer les étoiles. Et dans quelques secondes, il sera mort.

Je ferme les yeux, rassemble ma force. Pourquoi n'ai-je pas su plus tôt? Pourquoi n'ai-je pas pu réussir à me trouver un motif pour filer au Quatre et le tirer d'affaires?

Je l'entends ne souffler qu'une seule phrase, secouée de sanglots:

- Enfin. Je... je vous rejoins enfin.

Coup de feu.

8.
Les murs étaient glacials. Je me blottissais comme je le pouvais aux bras chauds et réconfortants de ma mère, si effrayée que mes pupilles n'étaient qu'à peine visibles. Nous pouvions entendre le rugissement des vagues s'écrasant contre les murs de la prison, dévorant cette petite île au milieu de l'océan déchaîné. La tempête faisait gronder la terre comme si elle était en train de se déchirer de l'intérieur, au fin fond de ses entrailles les plus abyssales.

La cellule était des plus strictes. Un lit pour nous deux, un lavabo et un pot de chambre. Il me terrorisait; j'avais à peine réussi à aller faire pipi, tout à l'heure, avec les trois Pacificateurs à l'air méchant qui nous fixaient comme des quartiers de viande.

Maman m'avait expliqué qu'on nous avait mises ici parce que nous nous apprêtions à entreprendre un grand voyage. Elle me jurait que tout irait pour le mieux, pour autant que je lui fasse confiance. Elle avait beaucoup pleuré. Je faisais semblant que je ne comprenais pas, mais même à mon âge, je savais que nous allions mourir.

Le Capitole m'avait toujours effrayée. Les clowns me flanquaient une peur bleue; vues les ressemblances, on pouvait comprendre. Mais ce soir-là, alors que nous étions enfermées par les Pacificateurs dans leurs tenues insectoïdes, il m'inspirait une véritable phobie.

On nous avait interceptées alors que Maman était allée me chercher à l'école. Sagitta était restée avec Papa et Jessie pour aller à la pêche, mais j'étais trop jeune pour l'accompagner, et Maman refusait catégoriquement de me voir sécher les cours pour du poisson. Nous avions descendu la petite colline qui menait à la maison lorsqu'ils nous encerclèrent, et nous filèrent les menottes. Ils m'avaient fait mal, très mal. J'avais pleuré tout le long.

Ils disaient que Maman avait été mauvaise, qu'elle avait manigancé des meurtres avec d'autres gens dans le district. Les meurtres du maire ou du chef Pacificateur, par exemple. Mais je savais que ma mère était trop gentille pour ça.

Le tour de nuit arriva. Maman ne voulu pas que j'aille me coucher à l'instar de deux des trois gardiens de prison, mais j'étais vraiment fatiguée. Je ne faisait plus que cogner des clous lorsque je l'entendis implorer de sa voix si particulière.

Je me réveillai complètement. Je la voyais en conversation animée avec le Pacificateur qu'il restait; c'était le plus jeune, mais il avait aussi l'air le plus méchant. Je fis semblant de continuer à dormir, mais j'écoutais attentivement. Ils criaient en chuchotant, ce que je trouvai très cocasse sur le moment.

- Melchior, tu ne peux pas nous laisser ici! Ils vont nous tuer, pardi!

- Cleve, tu sais bien que c'est hors de mon contrôle.

- Alors prends-la elle seule!

- Shhh, moins fort! Ils vont nous entendre!

- Melchior, je t'en supplie!

- Non. Je ne fais plus rien pour le Treize. Je ne veux plus faire partie de ce plan.

- Je ne te demande pas de le faire pour le Treize. Je te demande de le faire pour moi.

Silence.

- D... d'accord. J... Je le ferai.

Je crus comprendre que Maman pleurait. Cela me faisait toujours de la peine, de l'entendre pleurer. Il me semblait que ma mère était invincible.

Je sursautai; elle venait de me toucher l'épaule. Je sus qu'il fallait que je fasse comme si je m'éveillai. Aussitôt, elle me prit dans ses bras avec force. Secouée de sanglots, elle semblait être aussi malmenée que l'océan, au dehors. Je lui rendis son étreinte, sans trop comprendre. Elle se détacha avec difficulté, puis pris mon visage entre ses mains; le sien était baigné de larmes amères, qui eurent tôt fait d'envahir mes joues également, sans que je n'aie à comprendre la situation.

- Tu sais, Vega, Papa et moi avons un travail secret. Comme des super-héros. Sauf que ce travail peut être très dangereux, par moments; c'est pourquoi nous nous sommes dit quelque chose. Nous nous sommes dit que, si nous nous perdons, nous n'aurons qu'à regarder les étoiles. Comme celle qui porte ton nom. Parce que nous nous disons que peu importe où nous allons nous trouver, ce seront toujours les mêmes étoiles.

- Pourquoi tu me dis ça, Maman? sanglotai-je.

Maman s'étrangla dans sa peine.

- Tu vas maintenant partir avec Melchior. Je veux que tu écoutes tout ce qu'il va te dire, compris?

- Mais je ne veux pas!

- Compris?

- ... Oui.

- Je t'aime.

Elle me serra dans ses bras de toutes ses forces. J'avais peur. Je ne voulais pas partir. Mais je n'avais plus le choix.

Melchior déverrouilla la serrure; tout s'enchaîna très vite. Ils avaient organisé une mise en scène afin d'innocenter le Pacificateur, mais je ne m'en souviens plus très bien. En à peine quelques minutes, je me retrouvai à courir sous la pluie battante derrière l'homme.

- Où est-ce qu'on va? grelottai-je.

- Au district Neuf.

J'eus peine à cacher ma surprise. Je ne savais même pas que l'on pouvait voyager vers d'autres districts; j'étais encore à l'époque où je croyais les autres nations de Panem des légendes devenant vraies seulement autour des événements relatifs aux Jeux, et encore.

- Mais... Pourquoi?

- Parce que c'est le plus loin du Quatre.

Je m'arrêtai brusquement.

- Je veux pas y aller! me frustré-je. Je veux rester avec Jessie et avec Sagitta et avec Papa et avec Maman!

Melchior me pris solidement par les épaules avant de planter un dur regard dans le mien, qui me glaça le sang.

- Ta mère est déjà morte. Et si tu vas rejoindre ta famille, ils le seront aussi. Alors sois gentille et fait ce que j'ai promis à ta mère de t'aider à accomplir: reste en vie. Tu es considérée comme décédée, désormais, au District de la pêche.

Je sentis la détresse m'envahir de nouveau. Mais... mais... Je n'étais pas encore prête. J'étais une toute petite fille, loin d'une aventurière. Je n'étais pas prête à quitter mon petit monde et ne plus jamais y revenir. Je... Je...

Je lui sautai dans les bras, pleurant à chaudes larmes sous la pluie diluvienne. D'abord raide, Melchior sembla se radoucir, et posa une main contre ma tête pour me rassurer.

- Hé, hé...

Il mit fin à mon étreinte avec douceur, puis s'accroupit pour être à ma hauteur.

- On va y arriver, ok?

Je hochai la tête. Il sourit, puis me prit par la main avant de s'élancer vers l'avant.

Il nous emmena jusqu'au port, où les bateaux étaient solidement attachés aux quais le temps de la tempête. Personne n'était assez fou pour braver l'océan en cette journée; les vagues étaient si hautes qu'elles submergeaient les quais à chacun de leurs passages.

Je le vis se précipiter près d'une embarcation plutôt petite, mais suffisamment spacieuse pour contenir une zone habitable dans son ventre. Il entreprit de défaire les cordages en vitesse.

- Saute dedans avant qu'il ne soit trop tard! me somma-t-il.

Je ne me le fis pas dire deux fois. Je me ruai vers la proue, et aidée en partie par mon protecteur, réussit à grimper dessus avant d'atterrir sur le pont trempé comme un sac de sable.

- Quel est ton nom, fillette? me cria Melchior par-dessus le déluge.

- V... Vega! tentai-je de répondre.

- Non, je veux dire ton nom que tu portes à partir de maintenant!

Je ne réfléchis même pas; j'avais huit ans, et le nom de ma princesse favorite s'échappa de mes lèves comme si j'étais née pour le dire.

- Arwen.

Silence parmi le chaos.

- C'est un très joli nom.

Un pâle sourire se dessina sur mon visage. J'avais froid, malgré mon manteau trempé. J'étais triste, malgré la présence réconfortante de mon protecteur. Et j'avais peur.

Quand Melchior eut finit avec les cordages, il se hissa avec agilité par-dessus la rambarde. Je me contentai d'admirer l'horizon, malgré l'obscurité totale, une boule en travers de la gorge.

Je ne reviendrais plus jamais ici. Et Maman n'était plus.

5.
- Regarde, Vega. L'étoile bleue.

- ... C'est moi?

- Oui.

Ses grands yeux bleus papillotèrent dans la nuit, émerveillés par le spectacle d'une splendeur rare. Le firmament, brillant de mille feux, se réfléchissait sur la surface parfaitement calme de l'océan, créant un dôme infini, constellé de diamants lumineux. La petite fille ne comprenait pas comment quelque chose d'aussi loin et d'aussi beau pouvait exister, ce sans que personne n'aie voulu y toucher, jamais.

Elle, elle voulait y toucher.

Les étoiles semblaient si seules, si éloignées les unes des autres. Si éloignées de son fragile corps d'enfant, si séparées de tout. Les voir ainsi isolées l'attristait, bien plus qu'elle ne l'aurait dû.

- Il va falloir rentrer. Maman me dira que je t'ai encore couchée trop tard.

La petite fille ne su comment masque sa déception.

- Pourquoi tu pleures, Papa?

Petit moment de silence.

- Parce que c'est beau, quoi d'autre?


- And what if you forget? What if you get lost?
- Then we could always meet up to the moon.





Dernière édition par V. Arwen Chase le Dim 2 Juin - 6:38, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 0:54

T'es magnifique chou Tu m'réserves un lien ?chou
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:03

AVEC EMILIA? up from the ashes ▲ 4205929361 up from the ashes ▲ 4205929361

OF COUUUUURSE up from the ashes ▲ 4209083858
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:06

J'te montrerais mes boobs up from the ashes ▲ 2166578461
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:07

MOI AUSSI up from the ashes ▲ 3686848491
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:11

Nos boobs se feront des câlins up from the ashes ▲ 3686848491
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:17

OWIIIIIII up from the ashes ▲ 3686848491

(en plus c'est pas les photos des boobs d'Anna et d'Emilia qui manquent What a Face Arrow )
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Gemma K. Mubstin
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Gemma K. Mubstin
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:19

REBIENVENIDO Kath moves her ass! up from the ashes ▲ 2774444739
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:22

J'avoue up from the ashes ▲ 1881463262 up from the ashes ▲ 1881463262
Tu viendras te baigner nue dans ma baignoire up from the ashes ▲ 3686848491
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:33

Re-bienvenue chagipouet I love you
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http://www.mockingjay-rpg.net/t6374-this-is-survival-of-the-fittest-this-is-do-or-die http://www.mockingjay-rpg.net/t3544-a-man-chooses-a-slave-obeys http://www.mockingjay-rpg.net/t3545-nature-nurture http://six-ways-to-misbehave.tumblr.com/
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 2:26

Morgane: OH TROP ON SE FERA UN JACUZZI À LA TARGARYEN up from the ashes ▲ 846282082 up from the ashes ▲ 846282082

Merci ma Gemini préférée et mon Judorange impur de la mooooort I love you
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 4:35

re up from the ashes ▲ 3523041270
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 4:45

Re up from the ashes ▲ 3686848491
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitimeSam 4 Mai - 9:32

ANNAAAAAA crac cracchouup from the ashes ▲ 173490454up from the ashes ▲ 4209083858crac crac C'est une arrivée de canon en ce moment up from the ashes ▲ 4209083858
Bon courage pour la suite I love you
(ET VIENS AU CINQ, ON EST TOUS BEAU up from the ashes ▲ 3686848491)
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MessageSujet: Re: up from the ashes ▲   up from the ashes ▲ Icon_minitime

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