Adrian Sasha Thornfield

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour ma famille sans doute. Si mes sœurs ou mon petit frère étaient en danger, je n'hésiterai pas une seconde à me sacrifier pour eux s'il n'y avait aucune autre solution. J'ai déjà pris suffisamment de tesserae pour éviter que l'un d'entre eux ne meure de faim. Pourtant, je doute sincèrement que si j'étais sélectionné, je survivrai. Je ne me fais aucune illusion, je ne suis pas aussi doué qu'un carrière et suffisamment solide pour me battre durablement. D'autant plus que je n'ai jamais eu envie de tuer personne. A part en me cachant, je n'aurai aucune chance de survie dans une arène. Si j'étais blessé, je saurai me soigner mais qui me dit qu'on ne m'achèverait pas rapidement ?

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Persuasion : Je suis un beau parleur, dans mon district, je suis assez doué pour les affaires ou pour échapper à un pacificateur un peu trop collant. C'est souvent à moi que ma belle-mère fait porter les médicaments qu'elle n'a pas le droit d'avoir en sa possession en théorie. Elle sait que tant que je ne suis pas trop vieux et que mes yeux bleus savent ne pas ciller, il n'y aura pas trop de problèmes avec le Capitole. Je ne lui en veux pas de me faire prendre les risques. Elle aurait bien plus d'ennuis que moi si nos quelques irrégularités étaient apprises.
Médecine : Ma belle-mère soigne les gens du district depuis des années. Tout le monde vient la voir dès qu'il se blesse ou qu'il est malade. Après mon dixième anniversaire, j'ai commencé à ne plus être choqué par les blessures et à la suivre pour l'aider. Je n'aime pas voir les gens souffrir et à vrai dire, si je peux les sauver, cela me va très bien. J'ai appris à soigner pas mal de blessures avec les moyens du bord. Les meilleurs médicaments sont chers et difficiles à se procurer. La plupart du temps, les plantes poussant aux abords du district sont nos meilleurs alliés.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Ma mère, bien que je ne l'ai pas connue a été sélectionnée pour les Hunger Games quand j'avais un an. Elle y est morte et mon père a refait sa vie. J'aurai aimé la connaitre et je demande parfois à mon père de parler d'elle. Mais il n'aime pas ça... D'un autre côté, elle a été son premier amour et il a eu deux enfants avec elle. Je peux comprendre que cela ne soit pas simple. Je crois que lui non plus n'aime pas réellement le capitole depuis ces soixantièmes Hunger Games... Elle avait des sponsors, cette pauvre jeune mère de famille, mais ça n'a pas suffi.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Regarder les jeux année après année, c'est une torture. Voir des gens que l'on connait mourir sous les coups d'un tribut qui a un peu moins de pitié, c'est insoutenable. Sans parler des gens qui meurent de faim parce qu'ils n'ont pas suffisamment de sponsors pour s'en sortir. Chaque année, je me dis que ça aurait pu être moi. Et surtout, je repense qu'il y a dix-sept ans, c'est ma mère qui était là-bas. La plupart du temps, je ferme les yeux dès qu'il y a une mise à mort. Le son me suffit largement. Je ne comprends même pas pourquoi on nous oblige à regarder. Les seules personnes que ces jeux amusent, ce sont les habitants du Capitole. Ils se délectent du malheur des districts. Cette rébellion d'il y a 77 ans nous aura coûté cher en plus d'être inutile.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Dans le district 3, on ne s'en sort pas si mal. Le Capitole a besoin de ses chercheurs, de ses spécialistes. On est assez tranquille. L'hiver, il fait trop froid et généralement, les malades se multiplient dans notre maison. Et puis... Nous ne sommes pas aussi riches que le district 1, même en cumulant le travail d'informaticien de notre père et celui de médecin de notre mère, notre situation financière était plus que précaire. Normal, à six... Avant qu'on ait douze ans, nos parents ont connu des fins de mois compliqués et ils avaient fini par sacrifier leurs repas à eux plutôt que les nôtres. Prudence les a convaincus de nous faire prendre des tesserae. A deux, ce fut moins terrible que seul au niveau du nombre et cela nous a permis de vivre plus confortablement. Notre district est loin d'être le plus aisé, mais ça aurait pu être pire. Si j'étais né dans le 11 ou le 12... Il faut savoir se contenter de ce qu'on a.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Le bonheur ? J'y croirais quand Gwen aura 19 ans. Si elle n'a pas été sélectionnée pour les Hunger Games et que ce qui reste de notre famille est sauf, là, je pourrais dire qu'on a une chance, tous ensemble, d'être heureux. Malgré les drames qu'ont déjà traversé notre famille. Là, à dix-huit ans, alors que je risque encore d'être tiré au sort ? Que Nate n'a même pas douze ans ? J'ai bien trop peur de ce qui pourrait encore arriver pour croire au bonheur. J'ai peur d'être sélectionné moi même, mais je crains que ce ne soit pire si ma sœur y partait seule ou si c'était un de mes cadets qui étaient obligés de s'y rendre dans quelques années. Je ne supporte pas de voir des inconnus mourir, alors Nate ou Gwen... Ce serait au-dessus de mes forces.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé..., AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE peut venir à manquer. DU COUP, MON NOM A 28 RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE médecin ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ça tant que ça se passe bien.... JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. AYANT 18 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je l'appréhende. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Tout commence dans le district 3, par une histoire d'amour entre deux gamins, même pas encore assez vieux pour se vanter d'avoir échappé aux Hunger Games. Isobel et James, respectivement seize et dix-sept ans. Et puis un jour, elle tombe enceinte, des jumeaux. Prudence et Adrian étaient nés neuf mois plus tard. Une si belle histoire dans un milieu de vie peu aisé où les grossesses jeune n'étaient pas forcément rares. Et puis, à la moisson suivante, alors que nous n'avions pas un an, Isobel avait été tiré au sort, à dix-huit ans à peine. Et ce n'était pas les pleurs de James qui allaient changer quoi que ce soit. Il allait devoir s'occuper de nous seul. Il l'a très bien fait jusqu'à ce qu'il retrouve une autre femme. April, celle qui allait devenir ma belle-mère. Je ne garde que très peu de souvenirs de ma vraie mère. J'en ai vu des photos, ai vu sa longue chevelure de feu durant les rediffusions de ses Hunger Games, mais il n'empêche que j'aurai voulu la connaitre vraiment. Les souvenirs de mon père sont trop peu suffisants. Et c'est pour ça que j'ai fini par haïr le Capitole un peu plus chaque année. Comment peuvent-ils apprécier cette boucherie ? Tous ces jeunes, à peine plus âgés que des enfants, qui ont une famille, comment peut-on aimer regarder leur mise à mort en direct ? Et je ne peux rien faire pour arrêter cela. La dernière rébellion a fait trop de dégâts pour que je ne comprenne pas que le Capitole est trop puissant et que je n'aie pas peur.

Cette année encore, mon nom sera dans le bocal en verre de la Moisson. 28 fois. La dernière ligne droite. Peut-être que cette année encore, nous aurons de la chance. Si j'y allais, je me battrais pour survivre, mais... il y aura toujours des gens plus forts que moi. Et je serai bien incapable de tuer de sang-froid un gamin de douze ans. Et si ma sœur y allait, je crois que ce serait pire. Je ne me remettrai jamais de sa perte. C'est impossible. Je me sens déjà trop seul quand elle ne s'absente qu'une journée, alors la perdre définitivement, je pense que je finirai par me jeter d'un toit. Peu importe qu'il me reste plein d'années à vivre, on a grandi ensemble, côte à côte. L'un de nous sans l'autre, ça n'aurait pas de sens.

Dans notre petite maison du district 3, ça n'a jamais été le grand luxe. On manquait de moyens, il n'y avait pas à dire. Des salaires aussi misérables, pour quatre enfants, ce n'était pas suffisant. Nos parents sautaient des repas pour qu'on ait de quoi manger à notre faim. Prue les a convaincus de prendre des tesserae mais je ne voulais pas qu'elle soit seule à le faire. Pour six personnes, elle aurait eu beaucoup trop de noms dans l'urne. On a coupé en deux, chacun sa part, chacun un parent, chacun un petit. Ca ne faisait jamais que quatre papiers, avec celui ajouté chaque année. Sauf qu'après sept ans, ça fait un certain nombre de fois marqué Adrian Thornfield. Cette année encore, je serai blanc comme un linge pendant la moisson. J'espère qu'on pourra rentrer faire la fête tous ensemble, comme chaque année.

Je haïs le Capitole pour avoir peur comme cela depuis sept ans. Et me dire que ça va encore durer neuf ans, jusqu'à ce que Gwen ait passé le cap. Je haïs le Capitole pour m'avoir privé de ma mère. J'aime notre belle-mère, bien sûr et Nate et Gwen avec qui j'adore passer du temps mais... Je me demande comment aurait été ma vie, si notre famille n'avait pas été séparée alors que j'étais si petit. J'ai fini par reporter mon affection sur ma belle-mère, je l'ai suivi en voulant devenir médecin moi aussi. Un métier nécessaire. Combien de gamins sont aux portes de la mort l'hiver, en train de cracher leurs poumons à cause d'une pneumonie ? Tous n'ont pas les moyens d'investir dans de bons chauffages dans notre district... April ne les fait pas payer très cher, quand bien même elle a également besoin d'argent. C'est elle qui m'a appris la valeur de la vie. Quand le Capitole néglige cela et en sacrifie impunément vingt-trois par an.

Je me fais généralement moins remarquer que ma sœur. Ses cheveux roux passent moins inaperçus que les miens, noirs comme ceux de la majorité des gens. Je mens énormément aussi pour ne pas avoir de problèmes, mais je le fais plus discrètement la plupart du temps. Les habitants nous remercient parfois, ma belle-mère et moi, pour avoir sauvé leur fille ou leur père. Avoir ne serait-ce qu'un peu de nourriture en plus ou un objet avec de la valeur, c'est une récompense suffisante quand on a plus rien. Ce qui m'inquiète le plus, c'est que l'année prochaine, Nate va sans doute devoir prendre des tesserae à son tour... Si je pouvais, je l'en empêcherai, mais est-ce qu'avec nos salaires, on aura assez ? Le Capitole vit dans le luxe et dans le futile quand nous devons de plus en plus faire attention.

On m'a déjà dit de faire attention à mes propos concernant le gouvernement, mais je n'ai pas honte de penser que c'est inadmissible. Et ceux qui me disent qu'en vieillissant, je comprendrais, se trompent lourdement. Je rêve parfois que tout cela soit fini, qu'enfin il y ait une justice. Je garde espoir, mais... je crois que le Capitole ne tombera jamais malheureusement. Si on peut avoir un semblant de vie normale, ce sera déjà une bonne chose.