Judikael Silas Carroll

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour rien. Malgré l’assurance qu’il arrive à afficher maintenant, il y a encore énormément de lâcheté chez lui, et si risquait sa vie ne le dérange pas jusqu’à un certain point, il est incapable de tenir jusqu’au bout, il n’a rien de suicidaire, et ne pourrait se sacrifier pour rien du tout. Enfin c’est ce qu’il pense, qui sait, si un jour il devait sauver un de ses proches au mépris de sa propre vie, peut-être qu’il le ferait, mais Jude est persuadé que si ça devait arriver, il finirait par fuir.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Il a un cousin éloigné , autant dire que ça ne l’a pas marqué plus que ça , si ce n’est qu’il a compris ce jour-là , que la menace était tout de même plus proche qu’il n’aurait pu le croire , et s’il y a pu y échapper avec sa sœur , il n’en reste pas moins inquiet pour son cadet . Cela dit, jusqu’ici, il a été plutôt chanceux de ne voir personne de son entourage proche être choisit, il ne préfère pas imaginer ce qu’il pourrait ressentir dans ce cas-là.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Depuis qu’il est petit, et malgré son apparence calme à l’époque, il a toujours été un grand fan des jeux. Si l’idée d’y participer l’a toujours effrayé, les regarder, c’était différent, ça ne l’avait jamais dégouté sans doute parce que sur un écran ça ne lui paraissait pas complétement réel. Maintenant, il s’y intéresse beaucoup moins mais il a encore du mal à voir ses images comme barbare.

➺ QUE PENSES-TU DE L'ORGANISATION DE PANEM (DISTRICTS/CAPITOLE) ?

Il pense que Panem est très bien organisé , ou du moins il l’a tellement entendu de la part de son père qu’il a fini par le penser de lui-même , tout ça lui parait tourner comme il faut et est persuadé que ça doit rester ainsi ; si le capitole est au commande ce n’est pas pour rien . Il n’a jamais cherché à remettre quoi que ce soit en question, pour la simple et bonne raison qu’il a complétement assimilé l’avis de ses parents, et sa nature influençable le rends quasiment incapable de chercher à penser autrement.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Inquiet, très inquiet, et il a du mal à penser à autre chose ; autant avant que maintenant ; en période de jeux, il était terrifié à l’idée d’être séparé de sa sœur ou de Roy, peu importe qui risquait d’y être envoyé, et maintenant c’est voir son petit frère envoyé là-bas qui a tendance à l’empêcher d’être calme lorsque les jeux se rapproche.

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

Pour lui, les pacificateurs sont plus que nécessaires, évidemment le fait qu’il est toujours entendu son père encensé ce métier ne le rends pas très partial, il ne voit pas sa profession comme la plus importante non plus, mais il n’imagine pas ce que ça serait sans le moindre ordre. Après quant à leur comportement, il ne les voit pas tous comme une seule et même entité, et il peut difficilement critiquer qui que ce soit vu sa propre façon d’agir, même s’il mentirait en disant qu’il cautionne tous les pacificateurs.

JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est suffisante. J'EXERCE LE MÉTIER DE Pacificateur ET POUR TOUT VOUS DIRE, Je suis partagé. JE SUIS DANS LE 3ÈME DISTRICT. AYANT 24 ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson . ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Le visage caché dans ses mains comme pour ne pas voir le reste du monde, les coudes sagement posé sur la table, il resta ainsi pendant un bon moment. Maintenant qu’il était officiellement pacificateur les choses devenaient réelles, tout ce qui était arrivé jusqu’ici, il ne pouvait plus faire demi-tour. Non, même avant il n’aurait pas pu.

***

Le regard qu’il lui avait lancé valait tous les cris, il aurait pu s’énerver contre lui que ça n’aurait pas eu autant d’impact. Judikael ne quittait pas la porte des yeux, ils les avaient vendu, et pour quoi exactement ? Des propos extrémistes. Il aurait pu le garder pour lui, peut être que ça n’aurait pas été plus loin, mais non, il avait fallu qu’ils les trahissent. Simplement à cause de son patriotisme ? Non, malgré tout ce que son père avait pu lui inculquer, malgré le fait qu’il en avait cru chaque mot, il ne les aurait pas venus seulement pour ça, non. Ce n’était pas tout. Non, la jalousie avait fait le reste du travail. Imaginer sa sœur et son meilleur ami ensemble l’avait rendu malade, ça n’avait strictement rien d’officiel, mais il s’en était bien rendu compte, et Meghan n’avait pas pu s’empêcher de lui en parler. Elle savait pourtant ce que lui ressentait … ça ne l’avait pourtant pas empêché de se mettre une fois de plus en avant par rapport à lui. S’abaisser à une telle vengeance, c’était pathétique, mais c’était déjà trop tard. Imaginer qu’ils puissent rejoindre ensemble les rebelles, alors qu’il se dirigeait lui vers les pacificateurs, l’avait blessé. Evidemment, il lui avait proposé de venir avec eux, mais les propos de son père étaient bien trop ancrés pour qu’il puisse vouloir trahir le capitole. Et maintenant qu’il s’était engagé sur ce chemin, il ne pouvait simplement plus faire demi-tour, à quoi bon trahir ses proches si c’était pour ensuite abandonner. Non, il n’avait plus le choix, il se devait de devenir pacificateur.

***

Il n’avait plus de nouvelles d’eux depuis si longtemps maintenant. Ça aurait été facile de mettre simplement tout ça derrière lui, mais apparemment il n’arrivait pas à passer à autre chose. Enfin, il avait vécu avec eux toute sa vie, ils avaient toujours été important à ses yeux, chacun à leur manière, et maintenant ils n’étaient plus là, et c’était entièrement sa faute. Au moins, en changeant de district, il n’aurait pas à affronter leurs regards … lâcheté ? Peut-être, mais de toute manière, depuis qu’il était petit, c’était prévu qu’il s’en aille… il n’avait fait que continuer sur la voix qu’on lui avait toujours indiqué, rien de plus, rien de moins. Judikaël se replia encore un peu plus sur lui-même , repartant à nouveau dans ses pensées , un souvenir bien plus ancien lui revenant en mémoire.

***

« T’aurais pu le tuer Meghan, ça va pas non » Judikael essayait vaguement de reprendre sa respiration, complètement à bout de force. Il avait toujours été terrifié par l’eau, et ça n’allait certainement pas arranger son cas que sa sœur décide soudainement qu’il apprendrait de force. Si Roy n’avait pas réagi si rapidement, il ne s’en serait surement pas sorti. La petite fille ne semblait pas s’en vouloir, mais à son âge, elle ne comprenait pas encore la portée de toutes ses actions, et elle pensait réellement que ça aurait pu l’aider. « S’il continue à avoir peur comme ça, il va avoir du mal à travailler ici » bougonna-t-elle. « C’est papa qui l’a dit. » « Et alors je pourrais devenir pacificateur il a dit » répliqua Judikael, frissonnant encore après l’accident. « Oui mais tu reviendras peut être pas… » Il releva les yeux vers sa sœur, surpris par le peu d’assurance dans sa voix. « Je ferais tout pour revenir ici » reprit-il en essayant de se montrer un peu plus fort pour faire disparaitre le malaise de sa jumelle. « Pour être avec vous deux » conclut-il avec un petit sourire, tournant les yeux vers son ami ; oui, ils resteraient tous les trois, et il ferait tout pour que ça ne change pas.

***

A ce moment-là, il en était persuadé, même la menace des jeux ne l’effrayait pas suffisamment pour croire qu’ils puissent un jour être séparé. Toujours ensemble, c’était tellement naïf de penser comme ça … d’autant plus maintenant qu’il était justement responsable de leurs séparations, pas seulement à cause de son métier, mais en les trahissant, il avait tout gâché, et c’était trop tard pour y changer quoi que ce soit. Il se redressa finalement, et inspira doucement comme pour essayer de se calmer. Il devait vraiment être crevé ce soir pour que tout revienne d’un coup, entre ça, et son inquiétude pour son petit frère qui grandissait au fur et à mesure que les jeux se rapprochaient, on pouvait difficilement dire qu’il se sentait parfaitement heureux ses derniers temps. Il fallait pourtant qu’il essaye de faire bonne figure.