Armand Kyle Hastings

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ?

Ce qui m’aide le plus, en réalité, c’est le fait de ne pas réfléchir aux choses qui font mes journées. Je ne réfléchis pas à propos de ce que je pourrais bien être amené à voir demain, les choses que l’on pourrait également me demander de faire. Je ne suis pas prête à affronter le monde et je préfère, de toute manière, ne pas avoir à m’y pencher plus que ça. Il est vrai que je n’ai jamais su ce qu’il fallait faire pour être quelqu’un de droit. Mais il est également vrai que je n’ai jamais voulu me consacrer aux choses du monde. Je n’ai jamais voulu m’attarder sur les choses qui sont bien et celles qui ne le sont pas. Parce que si je me mettais à faire la part des choses, si je me décidais vraiment à devenir humain et à penser les choses, tout se serait sans doute écroulé autour de moi. Ma vie ne me convenait pas forcément, elle était simplement comme elle était et je ne voulais pas m’attarder sur tout ce qui n’était pas bien. Je laissais ça aux autres, aux personnes qui n’aimaient pas ce que j’étais.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Je ne peux pas le nier, je n’ai jamais regardé les jeux. C’est aussi ça qui m’aide à avancer et à ne pas regarder derrière moi. Le fait de ne pas regarder ce qui pourrait me pousser à réfléchir. Alors oui, peut être que l’on peut s’imaginer alors que je suis un crétin qui n’affronte pas la réalité, un rêveur. Mais je ne me permets pas de modifier les situations qui ne me conviennent pas, je n’en suis pas là pour autant. Je laisse les choses comme elles sont, et je ne me penche pas sur le sujet. Je reste cacher loin des choses qui ne me conviennent pas, et cela me suffit amplement. Je tourne le dos, lorsqu’un homme est puni pour ses erreurs, disparaissant avant qu’il ne pousse ses premiers cris. C’est ce que mon jeune âge me permet encore de faire, même si je sais que les choses finiront par changer un jour, le jour où j’infligerais la punition. Jusque-là, je m’en fous. J’attendrais demain pour me dire si mes actions sont bonnes ou non, j’attendrais demain pour parler de mon état de pacificateur. Mais nous sommes aujourd’hui, et je sais que ce n’est pas le moment pour penser à tout ça. Je sais que viendra bientôt le jour où mon innocence s’envolera.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

On ne peut pas vraiment dire que la vie d’un pacificateur soit vraiment mauvaise. De ce fait, lorsque l’on est envoyé en mission quelque part, le capitole fait en sorte que ses sujets ne s’en sortent pas trop mal. Alors oui, peut être qu’il n’y a que misère dehors, il est vrai que j’ai eu l’occasion de m’en rendre compte, une fois ou deux. Mais je ne me suis pas vraiment du genre à m’attarder sur des broutilles, cela n’aurait pas vraiment servi à grand-chose, de toute manière. Je mange à ma faim, parfois je donne ce que j’ai en trop. Je dois être en forme pour exécuter mes ordres. Même si parfois, l’appétit ne vient pas et quelqu’un prend mon entier repas. Je m’en moque plutôt bien, en réalité. Peut être que l’on peut parler de caprice d’enfant, qui ne mange pas parfois quand il n’en a pas l’appétit parce qu’il a justement les moyens de ne pas avoir faim. Mais j’ai encore bien des choses à apprendre. Je suis brisée dans une bulle, je ne le sens que trop bien.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

Le bonheur doit sans doute être une récompense à bien des choses. Je refuse de prendre le risque de dire que je suis heureux ou pas. Je n’ai rien fait tout au long de ma vie, qui puisse me permettre de croire que je peux être heureux, d’une manière ou d’une autre. Je ne me suis jamais réellement posé cette question et surtout, je ne me suis jamais attardé sur tout ce bordel. Je n’irais pas non plus prétendre que je ne suis pas heureux, puisque je n’ai pas vraiment de restriction dans la vie. Je suis disposé à faire ce que je veux, du moment que j’obéïs aux règles. Mais est-ce que cela veut vraiment dire que je suis heureux ? Je ne saurais le dire. Je n’ai jamais ressenti que la satisfaction d’un travail bien fait et de ce fait, je suis incapable de vraiment savoir si mes actions me permettent de prétendre au bonheur. Encore une fois, il me faudrait me poser les bonnes questions et je ne suis pas sûr de le vouloir.

➺ A QUOI ASPIRES-TU LE PLUS DANS LA VIE ?

Je ne saurais pas vraiment dire à quoi j’aspire dans la vie. A la reconnaissance peut être ? En ce moment, je ne peux pas nier que ce pourrait déjà être pas mal. Je ne peux pas encore parler de mes véritables inspirations dans la vie, puisqu’il est évident que de ce côté-là, il va encore falloir que j’attende un peu. Je ne peux pas actuellement deviner de quoi sera faite ma vie lorsque je comprendrais un peu plus le sens de tout ça. Lorsque je ferais le point entre le bien et le mal, peut être que je pourrais prétendre à une autre inspiration. A l’heure actuelle, je n’ai que celle-ci. Et je n’ai pas particulièrement envie de chercher plus loin.  J’ai juste envie d’être reconnu comme quelqu’un qui suit les ordres, j’ai envie de voir mes parents fiers de moi, mais ils ne l’ont jamais été. J’imagine que je n’ai pas vraiment besoin de leurs poser davantage de question, je n’ai pas envie de les pousser plus loin. Les choses prennent déjà un sens bien étrange, pourquoi aller plus loin ? Rêver à des aspirations que je suis incapable d’atteindre, c’est toujours bien compliqué.

JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM A 0 CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE pacificateur ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime mon boulot quand je m'y penche le moins possible. JE SUIS DANS LE 8èmeÈME DISTRICT. AYANT 21 JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende chaque moisson pour les autres. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

PROPOSITION 2: 05. C'est votre première mission en tant que pacificateur. Vous sortez tout juste de la formation dans le district Deux et vous avez été affecté à un poste quelque part dans Panem où des rebelles ont été arrêtés récemment. On vous demande de finir l'interrogatoire pour vous tester. Vous le faites avec plaisir ? Vous faites tout pour éviter la tâche ? Vous achever rapidement les rebelles au lieu de les torturer à mort ?

Un soupir s’échappa de mes lèvres alors que je fixais mon patron. J’étais dans le district deux, à attendre ma toute première mission, me demandant de quoi il pourrait bien s’agir. C’était là ma toute première mission et que je le veuille ou non, tout allait se jouer maintenant. Si je refusais de faire ce que l’on me demandait, il était évident que les choses allaient bien mal se passer. Et ça, je ne pouvais pas le supporter. Tout comme mes parents, qui reposaient tous leurs espoirs sur moi. C’était sans doute ce qui m’effrayait le plus, le fait d’avoir tout ce poids sur les épaules. Mais il était hors de question pour moi de m’écrouler devant tout ce qu’ils allaient bien pouvoir dire sur moi. Je ne voulais pas passer pour un crétin alors que dans le fond, ils m’avaient formaté. C’était de ça qu’il était question. J’avais été formaté pour devenir un pacificateur. Ils ne m’avaient pas appris à réfléchir, pour la simple et bonne raison qu’ils m’avaient élevé comme si je n’étais qu’un stupide robot. Je devais suivre les ordres et me contenter de le faire. Que je le fasse ou non, je n’avais pas vraiment d’alternatives différentes. Les choses étant simplement ce qu’elles étaient, d’ailleurs. Mais... Il n’y avait pas grand-chose à faire de plus, en réalité.

Je sortais de la formation qui avait duré pendant plusieurs années. Que cela m’ait plu ou non, je venais d’être formaté pour devenir un pacificateur, pour forcer les gens à suivre les règles ou ce genre de choses. Mais ce n’était peut être pas plus mal, en réalité. Peut être valait-il mieux avoir un but, d’une certaine manière en tout cas. Je préférais suivre le mouvement. Et au moins, je savais que les gens allaient être fiers de ma façon de faire, de ma façon de penser aussi, par la même occasion. Je refusais de faire les choses différemment, de toute manière. Cela n’aurait pas été vraiment très crédible, en fin de compte. Mais je refusais de trop me prendre la tête, cela n’aurait pas vraiment servi à grand-chose et cela aurait sans doute fini par pourrir tout mon avenir. Je comptais faire ce que l’on me demandait, faire de mon mieux et j’allais clairement fermer ma gueule. C’était la seule chose qui comptait vraiment.

« Nous avons arrêté des rebelles et nous vous demandons d’en interroger un. Vous pouvez le cogner, tout est autorisé »

Un sourire malsain se glissa sur ses lèvres alors que je soupirais lourdement. C’était assez improbable. On ne pouvait pas nier que ça faisait un peu flipper. Bien sûr, il faisait probablement ça pour me faire flipper, pour me pousser à douter de ma mission mais cela continuait à me faire douter, malgré tout. Je n’étais pas sûr d’être apte à torturer quelqu’un pour obtenir des informations mais en même temps, à force d’avoir entendu toute ma vie qu’il fallait que je sois un pacificateur pour faire la fierté de ma famille, j’en venais à me dire qu’il était impossible pour moi de prendre une autre voie. Je ne pouvais pas infliger ça à ma famille et en même temps, la souffrance d’une personne dont je ne connaissais rien ne m’importait peut être pas autant que la souffrance et la déception dans les yeux de mes parents. Peut être que cela faisait de moi un minable mais je comptais bien entrer là dedans, et faire parler le rebelle. Que cela me hante à jamais, ou non.

O'BRIEN Mon amoureux
BIENVENUE parmi nous et courage pour ta fiche