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 stronger than any fears ♣ avalon.

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Aiden S. Bregstone
DISTRICT 9
Aiden S. Bregstone
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△ à Panem depuis le : 09/10/2011
△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeLun 24 Sep - 16:36


quand les tambours fatigués ne battent plus que l'arrivée d'une autre guerre, d'un autre amour. A nos fragiles, aux horizons pleurantes, il parait que l'océan chante pour nos amours.

L'hovercraft tangue dangereusement vers la droite, je perçois des brides de sons, comme des paroles lancées à vive allure contre les parois métalliques et qui s'écrasent avant même d'avoir trouvé une oreille tendue pour les entendre. C'est encore pire que tout ce que j'avais imaginé dans mon esprit, pire que les rêves qui me réveillaient en pleine nuit afin de me rappeler que rien n'était gagné, qu'il fallait encore se battre pour ce qui est cher à notre cœur. Un de mes camarades, de ces fous qui – comme moi – à accepté de donner sa vie en échange d'un aperçue de la liberté, s'écrase violemment à mes côtés alors que l'engin vire de bord à toute allure pour éviter le feu d'un tir ennemi. Nous ne sommes que des pions, des ustensiles bon marché livrés en pâture aux pacificateurs qui attendaient, les bras ouverts et le sourire en coin, que nous nous jetions dans la gueule bien ouverte du loup. Longtemps avant mon départ j'avais commencé à me faire à l'idée que cette première mission allait sans doute être ma dernière, j'avais insisté auprès du lieutenant-colonel Abernathy pour qu'il me laisse partir dans le district neuf et ce-dernier avait fini par accepter à condition que je me tienne à carreau durant le laps de temps qui séparait de l'attaque prévue par le district treize. Le brouillard se lève lentement dans ce ciel qui n'a plus rien de bleu si ce n'est la couleur d'un orage puissant qui risque de nous tomber sur la tête, d'une main j'attrape le fusil que l'on me tends ainsi qu'un simple couteau qu'on attache à ma cheville droite, me voilà armé, prêt à en découdre dans ce district qui fut un jour le mien et dont je compte bien repartir vivant et avec une victoire bien ancrée dans nos esprits. Mes mains se serrent, comme à leurs habitudes quand le stress se diffuse dans mon corps et dans ma tête, mon cœur est étonnamment léger, je peux sentir les battements régulier et doux qui se sont installés dans ma poitrine. La peur, je pensais qu'elle allait élire domicile à l'intérieur de mon corps mais il semblerait qu'il en soit autrement, je n'ai pas peur, c'est un autre sentiment qui me trotte dans l'esprit, l'impatience, cette hâte de sentir l'adrénaline dans mes veines et le bruit du tambour qui annoncera notre descente vers le neuf, j'ai hâte de me battre.

Un de nos supérieurs lève cinq doigts en notre direction, 5 minutes, il ne reste que cinq minutes avant que nos pieds ne foulent les terres qui m'ont autrefois vu grandir. Ma respiration est calme, régulière, je ferme les yeux dans un automatisme et m'accorde une dernière pensée vers ce que j'ai laissé dans le district treize, Avalon. Elle ne sait rien de mes activités et, quelques part, je me persuade que c'est beaucoup mieux ainsi, prudence est mère de sûreté. Elle ne sait rien parce que je ne lui en ai pas parlé outre mesure, tout ce que la jeune femme connaît c'est que je suis occupé à aider la rébellion, ce qu'elle ignore c'est que je me trouve à bord d'un hovercraft qui ne devrait pas tarder à atterrir sur les plaines du district neuf. Je m'en veux, de lui avoir ainsi menti alors que - quelques semaines plus tôt – je lui avais fait la promesse de me montrer toujours honnête envers elle. Mon cœur se serre, une boule se forme au niveau de mon estomac et je manque de rendre le peu de nourriture que j'ai réussi à avaler avant de partir. Mes pensées se portent vers la jeune femme, sans doute occupée à une quelconque action dans les sous-terrains, ne se doutant pas une seconde que je cours à toute jambe vers une mort certaine. Je l'aime, je l'aimerais toujours, peut importe l'issue de cette journée, peut importe si je meurs sous les coups ou sous les flammes, elle sait que je l'aime, elle sait que jamais personne d'autre n'as pris autant de place dans ma vie. Mes yeux s'ouvrent alors, me laissant la vision de notre supérieur qui ouvre une porte étroite sur le côté de l'appareil, une mince échelle en descend et que je comprend que nous ne pouvons plus faire marche arrière à partir de maintenant, il est temps de se battre pour ce que je sais être une justice, une liberté, une nouvelle vie.

Une, deux, trois secondes. On me pousse d'un vive coup de coude et je me jette à corps perdu dans ce que je pense être ma première et dernière bataille. Je sens le rugissement des autres soldats qui me suivent et me précèdent, tous animés par la même envie, tous persuadés de jamais revoir ce que nous appelons maintenant la maison. Nous sommes vite séparés en petits groupes et quatre ou cinq, je me laisse guider par les plus âgés, ceux qui ont connu bien plus de batailles que moi, ma main agrippant mon fusil avec force. Une détonation résonne à notre gauche et nous plongeons tous dans la poussière, cherchant un moyen de contourner les pacificateurs qui arrivent droit vers nous, un homme à ma droite se fait descendre et mes mains tremblent de ne savoir que faire. J'aimerais pouvoir tirer mon fusil de dessous mon corps mais mes muscles sont paralysés par la stupeur et la rapidité de l’événement, je ferme les yeux et attends. Une autre explosion, plus douce, se fait entendre et je sens mon cœur qui cogne contre ma poitrine. Je suis en vie. Le visage d'un soldat m'apparaît et il me tends la main d'un geste amical, je l'accepte sans attendre et nous nous glissons tout deux dans une maison abandonnée, ravagée par le passage des pacificateurs. « Merci » Ma voix est faible mais je sais qu'il à compris, son regard croise le mien pendant une fraction de seconde et, soudainement, j'entends ce bruit qui n'est perspective que pour ceux qui ont, comme moi, passé du temps à écouter le murmure de la forêt afin d'en connaître les secrets et les sons. Un homme à l'uniforme blanc fait intrusion dans la maison et, sans attendre, je lui loge une balle en plein de la poitrine. Une, deux, trois, secondes, il s'écroule sur le sol et mes mains ne tremblent plus. « Merci à toi. » Le soldat me regarde, éponge son front et nous repartons à l'extérieur avec cette envie de nous donner à corps perdu. Je tourne la tête dans un mouvement rapide pour apercevoir une horde de pacificateurs faisant face aux soldats du district treize, des corps jonchent le sol et je suis même persuadé de marcher sur des cadavres encore fumants. Mon coéquipier abat un autre homme tandis que mes jambes me poussent à m'enfuir le plus loin possible de tout ça, je tire au hasard sur les nuances de blanc que je perçois, je cours, tourne, saute sans même savoir si tout ça servira à quelque chose. Et puis, du coin de l’œil, j’aperçois ce bâtiment qui crame, la mairie. Je me rus vers mon ancienne maison tout en appuyant sur la gâchette dès qu'un pacificateur se porte à mon niveau, je crois en voir tombé un ou deux alors que j'enfonce avec précipitation la porte qui contient les ruines de la mairie, cet endroit où j'ai fais mes premiers pas, cet endroit qui renferme les souvenirs de ma famille.

Les débris sont chauds, encore cendrés, et portent la trace du passage des pacificateurs et des bombardiers qui n'ont fait qu'une bouchée des murs et des cloisons. Mes genoux menacent de me lâcher et pourtant, je n'en fais rien, mes pas me guident automatiquement vers le bureau de mon père, son siège de cuir n'a pas été touché et il reste là, implacable devant l'ennemi. J'ai cette envie de m'y asseoir et d'oublier la guerre qui se déroule à quelques mètres moi, et pourtant, je n'en fais rien. Mon chemin me mène alors vers mon ancienne chambre où tout n'est plus qu'un tas de poussière, calcinées par le feu qui à fait rage. Une larme roule sur le coin de ma joue et je cours vers l'extérieur de la bâtisse, les mains appuyées sur les hanches je rends cette nourriture que j'avais avalée quelques heures plus tôt. Mon fusil tombe à mes côtés, mes yeux, ma gorge, mes narines, ça me pique à l'intérieur comme un effet de gaz. Je sens une présence à quelques mètres de moi et, sans même y réfléchir, je me saisi de ce couteau attaché à ma cheville et l'enfonce droit dans la gorge du pacificateur. Mes jambes me lâchent et je tombe à terre, j'ai envie que tout s'arrête, que tout prenne fin. Je vois les soldats du treize qui se précipitent et gagnent du terrain, je vois les pacificateurs qui rebroussent chemin et je n'en fais rien. Une main forte me tire pour me remettre sur pieds, on replace mon fusil au creux de mes mains et me revoilà parti. J'ai cette rage au fond de moi qui brûle autant que les cendres de ma maison, je suis une véritable machine et rien ne peut m'arrêter, je tire, je tue, je vois les ennemis tomber. Une balle effleure mon visage et viens toucher un bloc de pierre derrière moi tandis qu'une autre roule sur le côté de mon épaule, je ne perçois ni la douleur ni le sang qui se mets à couler, que cette colère qui me guide. Les combats durs pendant plus d'une heure avant que les quelques pacificateurs récent ne rendent les armes, nous avons gagnés, le neuf est à nous.

On nous place tous dans des couloirs en attendant notre tour, le visage de mes camarades soldats se révèlent être conquis, ils sourient, ils chahutent, certains chante sous le coups de l'émotion et moi je reste là, sans sourire, sans chagrin ni joie. Nous avons gagnés et pourtant j'ai cette impression morbide d'avoir perdu quelque chose, mon ancienne bâtisse n'est qu'un tas de cendre fumants et mon père n'a pas donné signe de vie. Certains disent que la plupart des habitants on réussis à sortir avant l'attaque, dans l'espoir de me rassurer, après tout je suis le seul parmi nous tous à venir du neuf. Les médecins nous examinent aussi vite que possible mais je n'éprouve qu'une seule envie, celle de rentrer chez moi et de serrer Avalon dans mes bras tout en laissant la fureur me quitter petit à petit. Un médecin s'approche de moi, ausculte mes yeux, ma gorge, et surtout l'endroit où la balle m'a effleurée l'épaule sans pour autant y entrer, il y applique un gros pansement qu'il entoure autours de mon bras et me dis de rentrer pour profiter du repos qui ne durera que quelques jours. Les couloirs me paraissent sans fin et je me surprends même à marcher à vive allure, comme poursuivi par les pacificateurs ou une tout autre menace qui planerait au dessus de ma tête. J'ai peur, et pourtant je sais que plus rien ne peut m'arriver ici dans les sous-terrains du district treize, mon regard se fait fuyant et le peu de personnes qui tentent de m'adresser la parole n'ont en échange qu'un signe de tête peu convaincu. Je marche, dans les couloirs, dans les allées, je descends l'étage qui me sépare de l'habitation que je partage désormais avec la jeune Sweenage. Elle va m'en vouloir, sans doute me détester pour un laps de temps inconnu mais là est bien le cadet de mes soucis, je suis vivant, elle aussi, le neuf est à nous. Je m'arrête précipitamment sur le pas de la porte, mon cœur bat si fort que j'ai l'impression d'être replongé dans cette guerre, mon souffle se fait cours car je sais qu'à cette heure-ci Avalon est sûrement à l'intérieur en train d'attendre mon retour et cette occasion qu'elle aura de me gifler de toutes ses forces, je ne lui en voudrais pas, après tout je le mérite amplement. Ma main sur la poignet et cette boule dans le ventre je franchis le pas qui me sépare de l'intérieur de l'habitation. Je porte mon regard sur son visage et avant qu'elle puisse dire le moindre mot j'enserre mes bras autours de son corps, me laissant porter par ce sentiment qui ne durera que quelques secondes. « Le neuf est tombé dans les mains des rebelles. » Je sépare notre étreinte fébrilement et m'attend à recevoir, d'une minute à l'autre, un sermon qui sera le bienvenu.
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Avalon R. Sweenage
DISTRICT 9
Avalon R. Sweenage
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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeJeu 27 Sep - 12:48


Les journées dans le district Treize défilaient aussi lentement que possible depuis qu'on m'avait trouvé une occupation des plus réjouissantes. N'étant pas à mon aise dans l’hôpital – ou plutôt ne supportant pas de voir des gens blessés ou torturés – on m'assigna à la garde d'enfants qui étaient trop jeunes pour comprendre notre société et en connaître les fondements tout comme les horreurs. Il n'était pas nécessaire de faire remarquer que je n'étais pas plus à l'aise avec eux, mais au moins je ne risquais pas de tuer quelqu'un si j'oubliais quelque chose. Je m'occupais donc d'appliquer quelques activités qu'une jeune femme m'avait présentées lors de mes premiers jours : des ateliers dessins, des lectures ou encore quelques exercices de calculs, sans oublier les siestes que j'affectionnais particulièrement lorsque le silence était roi dans la salle. Par chance, les enfants du Treize ne semblaient pas aussi turbulents que ceux que j'avais pu croiser dans le Neuf. Je ne savais dire pourquoi, mais j'avais toujours trouver cela étrange, peut-être parce qu'ici, au Treize, ils ne risquaient pas les jeux alors que tout le monde considérait que c'était une malédiction pour la jeunesse des districts. Il aurait donc été logique que les enfants vivent en quelque sorte mieux et profitent pleinement d'une innocence fragile. Cependant, toutes ces spéculations maladroites n'étaient qu'infondées et je pris conscience de mon erreur bien rapidement lorsque je me retrouvai en face de ces enfants. A croire que les districts n'avaient rien à envier au Treize. Je n'y étais que depuis quelques semaines, mais la politique gérée par la présidente Coin ne semblait guère mieux que celle de Snow, à un seul détail près, elle n'envoyait pas les enfants de ses citoyens à la mort. Quoique... En leur inculquant le désir de révolte, et en les poussant à devenir soldat, elle les envoyait tout autant à la mort.

Ce matin-là, je me réveillais seule dans un lit froid. Aiden était vraisemblablement parti aux aurores pour rejoindre les autres rebelles à l’entraînement. Même si j'avais adoré me réveiller dans ses bras plus d'une fois, ses horaires l'obligeaient à quitter l'habitation qui nous avait été attribuée très tôt, alors que je ne commençais ma journée que plus tard. Je m'étais tout d'abord vexée du fait qu'il ne me réveillait pas systématiquement, voire jamais, avant qu'il ne parte au centre d'entraînement, mais sachant qu'il ne faisait cela que pour me faire gagner du sommeil qui m'avait terriblement manqué auparavant, j'avais décidé de ne pas lui en vouloir. Après une douche rapide, j'enfilai les vêtements gris qui étaient à ma disposition, m'attachai les cheveux encore humides pour ne pas sentir les gouttes filer dans mon dos et me dirigeai vers la cafétéria pour prendre un simple petit déjeuner. On m'avait raconté que le Treize avait un système de portions pour chaque citoyen qui était attribuées en fonction de l'état de santé et de la profession. Et je ne pus que confirmer cela lorsque je remarquai j'avais reçu progressivement des parts plus importantes, sûrement pour habituer mon corps à une nutrition plus abondante et variée. Bref, je mangeai le fruit que je reçus sur mon plateau avec quelques autres mets, et étais prête pour une nouvelle journée de travail qui n'était pas si fatigante que cela. Il était vrai que j'avais toujours eu horreur des enfants, surtout ceux qui passaient leur temps à crier et rire bruyamment, mais je réussissais à supporter cette épreuve sans trop devenir désagréable, réjouie par ma prochaine rencontre avec Aiden qui devait arriver le temps du déjeuner.

Midi sonna dans l'école. A cette heure-ci, une femme un peu plus âgée qui s'occupait de l'école venait chercher les enfants pour les emmener déjeuner. Quant à moi, j'étais enfin libre pour rejoindre Aiden. J'avais attendu toute la matinée pour le revoir, et me réjouissait d'avance de pouvoir passer ma pause d'une trentaine de minutes avec lui. J'étais alors plus souriante, et pris mon plateau, ne m'inquiétant pas de son possible retard. Et pourtant, je sentis que quelque chose de bizarre se passait à l'instant où je m'assis à l'une des tables. Il y avait bien peu de monde dans la cafétéria en ce midi, et ni Billie, ni Rumer ne venaient alors qu'elles étaient toujours à l'heure pour me rejoindre. Il ne me fallut pas de longues minutes pour comprendre le gros de l'histoire. La plupart des soldats en entraînement n'étaient pas là, et les anciennes paroles d'Aiden sur l'avancement de la révolte dans les districts me faisaient redouter le pire. Il était certainement parti sans rien me dire, ils étaient même tous partis, mes sœurs avec... Pour essayer d'en savoir un peu plus, je prêtai attention aux paroles de mes voisins, mais je n'appris pas grand chose. Je n'en avais cependant pas la confirmation que tout le monde était parti, et peut-être accusais-je les gens sans aucune preuve. Je pris donc le chemin de l'hôpital dès mon déjeuner terminé dans l'espoir d'y trouver ma sœur miraculeusement retrouvée pour lui demander si elle savait quelque chose sur cette absence, mais je croisai deux jeunes garçons qui me coupèrent dans mon objectif lorsque je perçus une bribe de leur conversation. « …istrict Neuf. J'espère qu'on va pas perdre autant de soldats qu'au Onze. Mon frère y est, et... » Je restai plantée dans le couloir à l'entente de ces paroles. Le traitre ! Il était parti, et pas seulement en entraînement extérieur ou en petite mission d'éclaireur... mais il avait été envoyé au combat direct pour prendre le district Neuf. Sur le coup, j'espérais pour lui qu'il allait y rester. Sinon, j'allais devoir le tuer moi-même pour son admirable marque de confiance.

Je ne savais pas combien de temps j'étais restée dans ce couloir, paralysée par la nouvelle, lorsque j'entendis une nouvelle sonnerie qui indiquait 13 heures, soit l'heure de reprendre le travail. Pour moi, cela voulait dire que j'étais encore en pause pour une demi-heure, pause qui aurait dû se dérouler en compagnie d'Aiden mais qui n'allait même pas exister puisque je décidai de retourner directement dans la garderie pour surveiller les enfants lors de leur sieste. L'après-midi fut longue, et ce fut sans grand empressement que l'heure de fin de journée arriva. Non pas que la présence des enfants allaient me manquer, mais je me retrouvais maintenant seule, ne sachant même pas à quoi je devais m'attendre. Est-ce qu'au moins il allait rentrer à la maison ce soir ? Ou passerait-il la nuit au Neuf sans me donner aucune nouvelle ? J'avais cru entendre des parents dirent que certains étaient revenus, principalement des blessés plus moins moins graves. Cependant, je n'eus aucune information concernant Aiden, personne ne vint me dire s'il était de retour ou s'il allait encore s'absenter. J'osais espérer qu'on m'aurait prévenu si le jeune homme avait été gravement touché lors d'un combat, bien qu'officiellement je n'étais que la personne qui partageait une habitation avec lui. La chambre que nous partagions me sembla bien vide et froide lorsque j'arrivai. Rien n'avait changé depuis mon départ du matin, le lit était toujours fait sans un pli sur la couverture, les vêtements bien rangés dans les étagères tout comme le peu d'effets personnels que nous avions. Il était clair que personne n'était passé par là dans la journée, ou alors on se serait donné bien de mal pour ne pas déranger les affaires. Me sachant donc seule, j’ôtai rapidement le t-shirt gris après avoir dénoué mes chaussures pour prendre le chemin de la petite salle d'eau de l'habitation. Après m'être douchée plus que rapidement à l'eau froide, je ne perdis pas de temps pour m'entourer d'une serviette tout aussi grise que nos uniformes, et m'arrêtai devant le miroir. Je fus surprise d'y découvrir un visage marqué par la fatigue et l'angoisse qui ne s'étaient plus manifestées depuis les dernières semaines. J'allais faire payer Aiden pour tout ça, il s'était littéralement fichu de moi en partant sans me prévenir avec son groupe pour combattre sur le terrain. Je ne comprenais pas pourquoi il lui était venu à l'esprit qu'il était mieux que je ne le sache pas... Il aurait dû se douter que son mensonge, ou plutôt cette dissimulation me rendrait encore plus angoissée que de coutume, mais m'énerverait aussi au plus haut point. Nous nous étions promis de tout nous dire, et j'avais tenu ma promesse lorsque la tristesse m'avait gagnée à l'annonce de la mort de Skann. Je n'avais pas porté ce garçon dans mon cœur, loin de là, mais il était tout de même quelqu'un que j'avais connu, que j'avais trahi et qui était mort dans cette arène, peut-être bien indirectement par ma faute. Je ne savais si l'on avait su qu'il était rebelle au Capitole, mais si cela avait été le cas, il ne faisait aucun doute que ma trahison l'avait mené à sa perte. Et pour cela, je m'en voulais encore. Mais bref, ce n'était certainement pas le moment de me remettre en tête tous les jours malheureux. Non. Il fallait que je pense à autre chose, et pourquoi pas au moment où Aiden reviendrait de son expédition ?

J'avais mis un sous-vêtement et un t-shirt d'Aiden certes trop grand mais toujours plus confortable que les hauts que l'on m'attribuait qui me collaient horriblement au corps, lorsque je me rendis compte qu'il me fallait sortir pour prendre mon dîner. Je décidai donc en quelques secondes que ma part resterait non mangée ce soir, et tant pis si l'on me faisait une remarque le lendemain. J'avais uniquement envie de rester dans la chambre à attendre le retour du jeune homme pour le serrer dans mes bras, sans oublier avant de lui faire part de mon mécontentement, en restant polie, bien entendu. Cependant, les minutes passèrent et passèrent. Personne ne venait. Je finis par m'allonger et me blottir dans les draps, et les larmes ne tardèrent pas à me gagner par peur de ne jamais le voir repasser cette porte. Après une poignée de minutes, je me levai, un peu faible, et allai fouiller dans les affaires que j'avais pu rapporter du district Neuf. Je n'y avais pas touché depuis mon arrivée, je trouvai donc sans problème ce que je cherchais. La bague était toujours là, et je devais trouver un moyen de la rendre à Aiden sans paraître stupide ou qu'il ait l'impression que je n'avais jamais voulu la lui rendre. Je fus coupée dans mes pensées par quelques bruits extérieurs qui me firent ranger rapidement le bijou, angoissant déjà que quelqu'un m'ait vu alors que ce n'était tout simplement pas possible. Alors que je m'énervais contre les retardataires qui étaient irrespectueusement bruyant – à vrai dire ils n'étaient aucunement bruyants, on entendait juste une rare porte se fermer toutes les cinq minutes, et quelques murmures faibles, mais je commençais à sombrer dans cette peur immuable de perdre le jeune homme que j'aimais, comme je l'avais cru pendant un temps, que je ne réalisais pas à quel point j'étais excessive dans mon jugement – la porte s'ouvrit. Aiden passa la porte, me regarda et s'empressa de me prendre dans ses bras avant que je ne le bombarde de questions ou d'insultes. « Le neuf est tombé dans les mains des rebelles. » A ces paroles, je ne savais plus quoi lui répondre. Je m'étais dit que je devais m'énerver à cause de son comportement, mais en même temps je ne pouvais pas m'empêcher d'être heureuse de le revoir sain et sauf, encore plus lorsqu'il m'annonçait que le Neuf était maintenant au Treize. Le jeune homme brisa notre courte étreinte, et ne dit rien de plus, attendant ma réaction, mes mots, avec sans doute une grande appréhension. Après quelques brèves secondes confuses à me demander si je devais me lancer dans ses bras ou lui faire une scène, je décidai qu'un mélange des deux convenaient parfaitement. « Pourquoi tu m'as rien dit ? » Je ne le laissai même pas répondre. Je savais bien ce qu'il allait me dire, et je ne tenais pas à l'entendre même s'il aurait tout à fait eu raison. « Tu pensais peut-être que j'allais pas m'inquiéter ? Que je trouverais normal que tu sois pas là, comme tous les autres soldats ? » Alors que j'avais eu pour projet de conserver mon calme, je sentis l'énervement causée par la peur de l'avoir perdu monter en moi, si bien que je m'assis sur le lit pour être plus facilement en pouvoir de contrôler me émotions et réactions. « Tu m'avais promis de tout me dire, et là tu pars comme ça ?! Il aurait pu se passer plein de trucs, t'aurais pu avoir à y rester des jours, t'aurais pu... t'aurais pu mourir ! » Je m'imaginai déjà les scénarios les plus tragiques, parce qu'après tout il avait eu bien de la chance de revenir du Neuf sans aucune séquelle. C'est alors que je remarquai qu'il portait un bandage sous son t-shirt, et me dit que j'étais bien égoïste de lui faire tous ces reproches alors qu'il s'était battu pour le Neuf. « Ne refais jamais ça. Plus jamais. » J'essuyai mes larmes puisque je ne tenais pas à ce que l'on se dispute, et je tentai d'oublier cette histoire sur le champ. Je me relevai pour revenir à sa hauteur, et passai ma main le long de son bras pour évaluer la gravité de sa blessure, mais surtout pour faire preuve d'un peu de tendresse après mes phrases trop dures. « Comment tu vas ? » La course de ma main terminée, je la glissai dans celle du jeune homme en lui adressant un sourire un peu inquiet.
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Aiden S. Bregstone
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Aiden S. Bregstone
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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeJeu 27 Sep - 14:46

Les jeux de la faim, durant toute notre enfance nous avons priés avec conviction un dieu qui n'existe sûrement pas simplement dans le but de n'entendre jamais notre nom résonner sur les murs de l'hôtel de ville. Chacun d'entre nous, soldats, fils, frère et parfois même époux, nous avons loué le ciel de ne jamais avoir à partir dans l'arène, et pourtant nous ne sommes pas différents de ces carrières qui s'entraînent dans le seul et unique but de gagner. Nous sommes entraînés, formés pour devenir de véritable machine de guerre, le visage d'un pacificateur bien cadré dans le viseur de notre fusil, ce fusil que le district treize nous enfourne dans les mains pour aller défendre des valeurs que nous croyons juste. L'hovercraft quitte définitivement les terres du district neuf en emportant les blessés, les plus valides sont restés en bas histoire de s'assurer qu'il n'y aura pas de revirement de situations. Je regarde mes camarades, mes alliés, mes frères d'armes, et là seule chose qui traverse mon esprit c'est le fait que nous ne sommes pas plus différents des pacificateurs que l'on s'évertuent à chasser en dehors des districts. Nous agissons sous le joug d'un gouvernement dont nous ignorons tous, nous suivons les ordres d'une femme qui ne souhaite que de voir tomber Snow, se fichant pas mal des pertes humaines que le district treize a à déplorer. D'une main j’enserre mon épaule, cherchant à arrêter cet infime écoulement de sang, un soldat me tend une gourde de métal aux effluves d'alcool que je refuse d'un geste de la tête. Le district neuf, ces plaines et cette forêt qui me sont si familières, ces terres que j'ai foulé de nombreuses fois et qui retracent à elles seules mon existence entière, tout à disparu, emporté par le brasier et les flammes dansantes. Il ne reste rien de la mairie, rien des quelques habitations qui bordaient la place centrale, rien des magasins, rien de l'école ou bien même de la centrale, cette endroit autrefois réputé comme étant le meilleur marché noir de Panem. Je ferme les yeux simplement pour entendre le battement de cœur, avide, triste, en deuil de cette existence que j'ai jadis menée et qui, maintenant, n'est que cendres balayées par les vents.

Un autre soldat me tape sur l'épaule d'un geste timide tandis qu'il applique un bandage rapide sur la plaie de mon épaule, il me souris avant de me tendre à nouveau cette gourde de métal que tout le monde se partage et dont l'odeur me fait tourner l'estomac. Je n'ai goûté qu'une seule fois à l'alcool de toute ma vie, alors que mon père fêtait le lancement de la nouvelle industrie de récolte de graines et qui allait donné aux habitants du district neuf de nouveau emplois. Mon père. J'agrippe la gourde d'une main tremblante et avale une gorgée de ce liquide qui me brûle la gorge et dont le goût me soulève le cœur. Lentement, comme pour ne pas abîmer le papier léché par les flammes, je sors cette photo que j'ai réussi à récupérer de mon ancienne bâtisse, on peut y deviner mes traits enfantins et mon sourire de gamin entourés par les bras protecteur de mes parents. Mon père aborde cette barbe qui me faisait tant rire lorsque j'étais enfant, quant à ma mère elle est plus resplendissante que jamais dans sa robe verte couleur d'automne, ses boucles brunes tombent en cascades sur ses épaules et je me surprend à sourire bêtement. Là est tout ce que je pourrai garder de mes parents, cette photo jaunie par le temps et mordue par les flammes, voilà tout ce qui me retiens à mon passé dans le district neuf. Les soldats on le regard fier et la posture droite, la bataille pour le district neuf est sans doute fini mais ça n'est pas le même cas pour la guerre qui fera rage jusqu'à ce que l'un des deux gouvernements ne tombe. Le voyage me semble si interminable, l'obscurité de l'hovercraft ne fait que renforcer les battements irréguliers de mon cœur qui tente par tous les moyens de se calmer. L'arriver dans le district treize se fait sans embûches après plus d'une heure et demi de vol, avec l'absence de lumière et d'horloge je ne serai dire à quel moment de la journée nous faisons face en sortant de l'engin. Nous passons sous l’œil avisé des médecins qui font de la place pour les plus grand blessés et qui laisse repartir ceux qui ont assez de force pour se lever. Je distingue Billie à ma gauche et lui adresse un signe de la tête qui se veut rassurant, elle me vois debout sur mes deux jambes et elle sait que je vais bien, qu'elle n'a pas à s'inquiéter pour. Je vais bien, du moins c'est ce que je crois.

J'avais quitté Avalon ce matin, laissant derrière moi sa silhouette endormie et finalement reposée, sans savoir de quoi aujourd'hui serait fait, sans savoir si j'allais partir ou non pour le district neuf. Pendant plus d'une semaine j'avais insisté auprès du lieutenant-colonel Abernathy pour qu'il me laisse partir en mission, j'avais assisté à tous les entraînements sans exception et quelques fois même j'avais aidé les plus jeunes à apprendre les rudiments de la guerre et l'art de la discrétion. Je n'étais jamais arrivé une seule fois en retard, j'avais toujours rempli mes obligations sans jamais rechigner à la tâche, et ce matin là quand je m'étais levé en abandonnant Avalon dans notre habitation, le lieutenant m'attendais à la porte de la salle d'entraînement, un air bien trop sérieux sur le visage. Depuis qu'il m'avait annoncé à la disparition soudaine de Kathleen mes nuits n'étaient remplies que d'inquiétude à son égard, comment avait-elle pu nous trahir alors que toute sa vie elle s'était battue contre l’oppression et la menace de Snow ? Comment avait-elle fait pour rejoindre les pacificateurs, elle qui les avait toujours détestés ? Bien qu'Avalon et moi nous étions fait la promesse de ne jamais rien nous gâcher et de ne jamais se mentir, j'avais eu beaucoup de mal à lui faire part de mes inquiétudes quant à mon amie. L'annonce de la mort de Skann avait beaucoup joué sur l'humeur de la jeune Sweenage, et quant bien même j'avais ressenti cette même pointe de jalousie que lorsqu'elle avait prononcé son nom pendant nous retrouvailles, je l'avais serrée dans mes bras en attendant que cette peine se face moins douloureuse. J'avance dans les couloirs sans savoir si elle m’accueillerais les bras tendus ou bien si je devrais faire face à sa colère, mon cœur battant encore plus vite que lorsque je me trouvais dans l'hovercraft en partance pour la guerre. Je tourne la poignet de notre porte avec appréhension avant d'entrer dans l'habitation que nous partagions. Elle se tient là, devant moi, abordant l'un de mes t-shirt bien trop grand pour son corps mais qui semble lui convenir plus que les siens, elle est si belle que l'on pourrait croire à un rêve, mon rêve.

Mes pas me conduisent directement vers elle et, tandis que je la serre contre moi, les battements de mon cœur se mettent à ralentir pour laisser place à quelque chose de doux, de calme. C'est toujours la même sensation que j'éprouve lorsque je sens le corps d'Avalon contre le mien, c'est une sérénité qui m'emporte loin de tous mes problèmes, loin de toute cette journée effrayante, et je sais que plus rien ne peux m'arriver tant qu'elle es à mes côtés. Je lui glisse quelques mots sur le fait que le district neuf appartient maintenant au gouvernement du treize avant de séparer notre courte étreinte, dans l'attente de ses mots ou d'un geste de colère qu'elle pourrait avoir contre moi et qui justifierai la façon ingrate dont je me suis comporté en lui cachant mon départ pour participer à la révolte. Contrairement à mes attentes sont regard ne se fait pas fuyant, ni même passablement furieux, mes muscles se relâchent quelque peu alors que le silence fait toujours place entre nous. « Pourquoi tu m'as rien dit ? » Mes lèvres s'écartent pour prononcer une réponse à sa question mais je lis dans le regard de la jeune femme qu'elle n'en à pas encore fini avec moi et avec ce qu'elle a à me dire, ce pourquoi je reste muet devant elle, les bras tombant contre mes flancs. « Tu pensais peut-être que j'allais pas m'inquiéter ? Que je trouverais normal que tu sois pas là, comme tous les autres soldats ? » Non, je savais pertinemment lorsque j'étais parti ce matin qu'Avalon remarquerait mon absence, elle était bien loin d'être naïve et quant bien j'avais su qu'elle s’inquiéterait toujours de me savoir parti, j'avais pris le pari de le faire quand même sans pour autant lui demander la permission. Pourquoi ? Simplement parce que je voyais toutes les autres femmes, concubines, fiancées des autres soldats qui devenaient folles à attendre le retour de leur élu sans jamais savoir si il se fera dans la matinée ou si la mort aura raison de lui, et quitte à ce qu'Avalon me perde je voulais que cela se fasse sans la moindre attente. J'étais sans doute égoïste de penser ainsi mais dès qu'il s'agissait de la jeune femme il m'arrivait souvent de perdre toute logique. Avalon pris place sur le lit et je pu lire dans son regard qu'elle essayait de demeurer calme, chose qui devait lui demander beaucoup de force quand on connaissait son caractère aussi bien que moi. Je ne bougeais pas, toujours perdu dans un silence que je pensais obligatoire, de peur ne faire sombrer la jeune Sweenage un peu plus si jamais un de mes mots venait à la blesser. « Tu m'avais promis de tout me dire, et là tu pars comme ça ?! Il aurait pu se passer plein de trucs, t'aurais pu avoir à y rester des jours, t'aurais pu... t'aurais pu mourir ! » Là était toute la vérité, aujourd'hui dans le district neuf, j'aurai sans doute pu mourir, et je n'étais pas passer loin de la mort après tout.

Je passais une main rapide dans mes cheveux avant de me rendre compte que ce geste était le témoin de mon angoisse soudaine et de ce stress qui montant en moi, Avalon ne me connaissait que trop bien pour savoir que j'étais désolé de l'avoir fait souffrir de cette façon. « Je sais. Je suis désolé de te l'avoir cacher, c'était injuste de ma part. »Voilà quelles furent les premières paroles que j'adressais à la jeune femme qui avait pris possession de mon cœur, des excuses non dénuées de bons sentiments qui se voulaient vraies et sincères. C'était là tout que je pouvais lui dire, tout ce que ma gorge arrivait à faire sortir comme mots, la photo de mes parents toujours enfouie dans mon sac qui pendait sur mon épaule non bandée. « Ne refais jamais ça. Plus jamais. » Mes musclent se détendent d'un seul coup alors je vois la jeune femme qui se redresse à ma hauteur tout en essuyant ses larmes, je laisse tombé mon sac de toile à mes côtés tout en lui souriant d'un rictus léger, presque timide ou incertain. « D'accord, je ne partirai plus jamais sans t'avoir prévenu avant, même si c'est une mission. » Avalon effleura mon bras du bout de ses doigts, passant tout prêt de ma blessure sans pour autant me faire mal, pour finir sa course en entrelaçant sa main dans la mienne. Je déposais un baiser léger su son front avant de lui sourire de plus belle, heureux d'être vivant et à ses côtés dans cette habitation que nous partagions et qui suffisait à mon bonheur. « Comment tu vas ? » Je hochais la tête sans trop de conviction tout en attrapant le sac que j'avais fais tombé quelques secondes plus tôt sans pour autant lâcher la main de la jeune femme qui était toujours présente dans la mienne. De ce sac je tirai un épi de maïs qui venait directement de notre ancien district et que j'avais réussi à récupérer en même temps que la photo de ma famille. « J'ai connu des jours meilleurs que celui-ci mais... Je suis vivant. » Je fis glisser l'épi entre mes doigts tout en prenant place sur le lit qui trônait dans la pièce, un regard vide se fit de plus en plus présent dans mes yeux tandis que j'essayais de garder mon calme pour ne pas faire peur à la jeune femme. « Ava … Le district neuf il … La plupart des habitations n'ont pas survécus à l'impact et … la mairie elle est …. détruite. » Je fermais les yeux un court instant pour retenir mes émotions, tout en déposant l'épi dans la main de la jeune femme. « Mais les habitants ont réussi à sortir... Mais je sais pas où est mon père en ce moment. » J'offris à la jeune femme un regard trempé de larmes avant de me lever avec précipitation pour ranger la photo dans un des tiroirs où nous étions supposés garder nos effets personnels quand je tombais nez-à-nez avec un anneau d'or que j'aurai pu reconnaître entre mille, c'était la bague que mon père avait offert à ma mère le jour de leur mariage. « Ava …. qu'est-ce que tu fais avec la bague de mariage de ma mère ? » Mon regard se porta vers elle, non pas haineux ou furieux mais simpelement désireux de découvrir pourquoi la jeune femme que j'aimais été en possession d'un objet si significatif.
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Avalon R. Sweenage
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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeSam 29 Sep - 23:36


Dès le soir de nos retrouvailles, Aiden parvint à tenir sa promesse qui me tenait tant à cœur. Après la visite médicale où j'avais eu un second choc en voyant Billie devenue maintenant citoyenne du district Treize suite à son sauvetage, j'avais rejoint une habitation sommaire qu'on semblait m'avoir attribué. Elle n'était pas bien grande, ni beaucoup équipée mais c'était toujours mieux que ce que j'avais eu dans le district Treize ; j'avais attendu quelques instants assise sur le lit aux drapes gris, pour changer, puis je fus ravie de voir le jeune homme me rejoindre après quelques temps. Cette salle vit par la suite l'évolution de notre relation qui se fortifiait, je l'espérais, petit à petit. Aiden était là pour chacun de mes cauchemars et j'étais là pour rassurer toutes ses inquiétudes, il avait aussi été présent lorsque nous avions tous appris la mort de Skann qui m'avait bouleversée. Avec le recul, je redoutais un peu qu'Aiden n'ait pas apprécié la peine qui m'avait gagnée, et c'était pour cela que je lui étais encore plus reconnaissante de m'avoir épaulée ces quelques jours difficiles. Il n'était pourtant pas question de dire que tous nos problèmes s'étaient réglés. Je voyais bien quelques fois le regard perdu du jeune homme qui avait bien plus d'un souci, et moi-même il m'arrivait de replonger un peu dans mes déprimes passagères qui s'estompaient avec le temps. Cependant, je pensais pouvoir affirmer que ces problèmes étaient derrière nous, malgré quelques réminiscences minimes, et j'essayais le plus possible de ne pas penser au futur qui nous attendait, et aux risques qu'Aiden devrait prendre dans son engagement dans l'armée du Treize. Nous n'avions pas besoin de rendre les choses plus difficiles après ce que nous avions traversé dans le Neuf. C'était, parmi tant d'autres, la raison pour laquelle j'avais décidé de ne pas perdre mon sang froid quand le jeune homme allait revenir, s'il revenait un jour. Après tout, j'avais toujours su qu'il partirait pour une mission ou je ne savais quelle autre activité rebelle, et je n'avais pourtant pas décidé de mettre un terme à notre relation. Je faisais alors tout pour contenir mon énervement, qui se transforma rapidement en frustration devant tous ces événements qui se déroulaient et que je ne pouvais contrôler. J'avais toujours été une adepte de l'organisation, il me fallait toujours tout avoir en main d'où le fait que je détestais le fait de ne rien savoir en cet instant-même. Je me doutais qu'Aiden avait ses raisons pour en rien m'avoir dit, peut-être même ne savait-il pas qu'il partirait pour le Neuf avant de me quitter sans me réveiller, mais je n'allais pas pour autant laisser passer la situation sans lui faire part de mon mécontentement.

Je m'étais surprise à faire les cent pas dans la chambre avant que je ne décidai de m'asseoir pour essayer de calmer mes angoisses. J'avais tellement peur de ne pas voir Aiden revenir, devoir passer une nuit toute seule dans ce lieu si froid et impersonnel. Pour me changer quelque peu les idées, je sortis du lit pour m'approcher de l'endroit où j'avais posé les quelques effets personnels que j'avais pu rapporter du Neuf. Je fouillai dans le sac à dos pour retrouver l'objet qui me posait tant de soucis depuis que je l'avais reçu, ce bijou que je n'aurais jamais dû accepter. Il fallait que je trouve un moyen de le rendre à Aiden, mais ce dernier me coupa dans mes pensées en faisant irruption dans la chambre. Je posai rapidement l'anneau sans m'inquiéter de le cacher, et attendit que le jeune homme vint à moi pour écouter ce qu'il avait à me dire. Il me prit dans ses bras et m'annonça que le Neuf était finalement sous le contrôle du Treize à présent. Je devais avouer que même si mon énervement était présent, j'étais soulagée de le revoir mais aussi assez heureuse de savoir que notre district natal n'était plus aux mains des pacificateurs qui nous avaient jadis pourris la vie. Je demandai donc au rebelle de me donner des explications sur les raisons de son silence quant à cette attaque, mais au final je n'en avais pas besoin puisque nous étions tous les deux conscients de celles-ci. « Je sais. Je suis désolé de te l'avoir cacher, c'était injuste de ma part. » Je ne comptais pas le blâmer plus longtemps, me doutant bien qu'il avait déjà dû se torturer tout seul en pensant que j'allais le tuer moi-même de m'avoir caché tout cela. « D'accord, je ne partirai plus jamais sans t'avoir prévenu avant, même si c'est une mission. » Lui ayant fait dire cela, je n'avais plus aucune raison de continuer sur ma lancée, si bien que je fis tout pour changer d'humeur. Je me rapprochai de lui alors qu'il déposa délicatement ses lèvres sur mon front. Je lui souris presque lorsque je lui demandai s'il allait bien, même si j'arborais une expression inquiète face à son état de santé, mais aussi psychologique après un passage dans notre ancien district. « J'ai connu des jours meilleurs que celui-ci mais... Je suis vivant. » Aiden avait sorti un épi de blé de son sac et commença à le faire glisser entre ses doigts, il n'en fallait pas plus pour comprendre que quelque chose occupait l'esprit du jeune homme en cet instant. Ce fut lorsqu'il s'assit sur le lit avec un regard vide que je craignais le pire, et même si je ne savais pas à quoi m'attendre, je savais déjà que cela le touchait énormément. « Ava … Le district neuf il … La plupart des habitations n'ont pas survécus à l'impact et … la mairie elle est …. détruite. » Il déposa l'épi de blé dans ma main qui se crispa à ses mots. Non, ce n'était pas possible que son père ait laissé sa vie dans cette histoire. Je contrôlai mes émotions parce qu'il n'avait pas besoin de me voir pleurer pour aller mieux, et pourtant je savais tellement bien ce que cela faisait de perdre son père, l'ayant vécu quelques années auparavant. « Mais les habitants ont réussi à sortir... Mais je sais pas où est mon père en ce moment. » J'étais soulagée à ces paroles mais je déchantai vite en voyant son regard humide. Je ne savais pas quoi lui dire, je voulais le rassurer en lui assurant que son père était sûrement en vie dans un endroit caché, peut-être avec les rebelles, peut-être avec le Capitole.

« Je suis sûre qu'il a réussi à s'en sortir Aiden... Ne t'inquiète pas pour lui, tu le retrouveras un jour. » A vrai dire je n'en avais aucune idée, sa situation était assez spéciale et je redoutais qu'elle ne lui ait attiré que des problèmes. Son fils étant un rebelle connu, il n'était certainement pas dans les petits papiers des pacificateurs et du Capitole, mais étant maire d'un district, il était possible que les habitants n'ait pas souhaité voir une représentation du gouvernement plus longtemps dans le district. Bien évidemment, je ne comptais pas lui faire par des mes inquiétudes bien que je me doutais qu'il y pensait déjà. Je passai ma main sur son épaule avant qu'il ne se lève rapidement pour ranger ses affaires, il se dirigea vers un meuble où nous déposions nos quelques souvenirs pour y déposer un bout de papier qui devait avoir une importance pour lui. Cependant, je ne voulais pas le brusquer ou lui faire penser à de durs souvenirs, donc je ne lui demandai pas pourquoi il gardait cela et le mettait dans le tiroir des souvenirs. Ne pensant qu'à une solution pour le persuader que son père était encore en vie quelque part, je ne réalisai même pas qu'il était sur le point d'ouvrir le tiroir de nos effets personnels, même tiroir où j'avais regardé l'anneau quelques secondes auparavant et que je n'avais pas rangé. Sa question me tomba donc dessus sans que je m'y attende. « Ava …. qu'est-ce que tu fais avec la bague de mariage de ma mère ? » Alors que je n'avais que de la compassion, je passai d'un trait à une angoisse d'un niveau très avancé. Que pouvais-je lui répondre ? Il allait me tuer pour lui avoir caché, pour l'avoir accepter et de tout ce qui avait à voir avec cet anneau ! J'étais plantée devant lui, à la regarder avec des gros yeux qui fixaient successivement la bague en question et son regard. « Je... heu... Il m'a... » Je bredouillais comme jamais, totalement pétrifiée de le voir s'énerver pour lui avoir caché une telle chose, un souvenir qui devait être si important pour lui... Il fallait pourtant que je me calme pour lui expliquer clairement la situation, et lui faire comprendre que je n'avais jamais trouvé le moyen de lui rendre cet objet sans qu'il ne trouve cela bizarre ou autre. « Je suis désolée Aiden... Je... Je voulais te le dire mais... » Je posai l'épi de blé sur la table de chevet, certainement pas pour m'approcher du jeune homme et prendre la bague, mais plutôt pour éviter de mettre en pièce l'épi en serrant mes poings. J'avais besoin de calme et de retenue pour ne pas déclencher une dispute avec Aiden qui devait déjà s'inventer de nombreux scénarios dans la tête. « Je savais pas comment... il... ton père est venu me voir un jour... C'était quand... je... on te croyait disparu alors... il est venu me voir et... il m'a dit que tu voudrais que je l'ai... » Je me sentais si mal à l'aise devant lui, voulant vraiment lui dire la vérité mais ne sachant comment m'y prendre. Je pris donc mon courage à deux mains et me lançai dans de nouvelles excuses indénombrables pour avoir mal agi. « Je suis désolée cet objet doit être si important pour toi j'aurais jamais dû te le cacher, et même jamais l'accepter c'était tellement une mauvaise idée... » Je m'approchai du tiroir, et donc de lui, pour prendre l'anneau, le placer dans sa main en la refermant dessus. Je n'avais plus qu'à lui dire que cette bague n'appartenait qu'à lui et que je n'avais jamais eu l'intention de la garder pour moi. « Tiens, prends-la, elle est à toi, elle aurait toujours dû être à toi, je suis désolée Aiden. » A peine lui avais-je rendu que je m'éloignai pour m'asseoir sur le lit et me maudire en silence à cause de cette bêtise. J'étais en pleine angoisse qu'il me fasse une réflexion sur mon comportement qui avait été déplacé envers sa famille et lui-même, j'étais totalement consciente que j'avais fait une grande erreur en acceptant cela venant de son père. « Excuse-moi Aiden, je sais que j'aurais pas dû accepter... » Je me répétais affreusement, et j'en étais tout aussi désolée, mais j'avais besoin de me répandre en excuse pour qu'il comprenne que je n'avais pas pensé à mal ce jour-là. Je ne pensais qu'à me souvenir de l'homme que j'aimais qui n'était plus là.
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Aiden S. Bregstone
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Aiden S. Bregstone
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△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeDim 30 Sep - 19:50

La mort, combien de fois avait-je été confronté à cette impression de la vie quittant mon corps ? Combien de personnes périrent pour des idéaux, des combats et des batailles qui n'étaient pas les leur ? La mort de Skann nous avait, Avalon, moi et quelques autres habitants du district neuf cachés dans les sous-terrains, bousculés, avait ancrée en nous une envie insupportable de revanche mais aussi cette impression que le temps c'était subitement arrêtée. Je me souviens encore de l'annonce faites par le treize lors de la finale des hungers games, le visage du rebelle était apparu sur les écrans et nous avions tous su que la faucheuse avait emporté son corps dans cet endroit d'où on ne revient pas, sauf peut-être Billie, Kathleen et les autres tributs de l'année dernière qui avait réussis à êtres sauvés in-extremis par la technologie des médecins. Pendant longtemps j'avais ressenti cette haine au fond de moi, une colère pour le gouvernement du treize et leur principes incompréhensibles. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement appliquer la même exception aux tributs de cette année ? Pourquoi ne pas le ramener à la vie comme ils l'avaient déjà tant fait ? Pieds et poings liés j'avais été dans l'obligation de ne rien dire, de suivre les ordres et de vivre avec cette impression que Skann était sans doute mort par ma faute. Cette impression je la partageais avec Avalon qui, pendant de longs jours, avait du faire face à une culpabilité et une tristesse sans égale. Ma jalousie m'avait quitté et je ne ressentais plus rien que de la colère et de la frustration de la voir ainsi dans cet état. J'avais fait mon possible pour demeurer à ses côtés le temps que sa tristesse s’estompe, j'avais fait de mon mieux pour être présent, pour lui fournir une épaule sur laquelle pleurer et une main douce pour sécher ses larmes lorsqu'elles lui montaient aux yeux. J'aurai tant voulu, égoïstement, que le jeune Skopje s'en sorte, à nous nous aurions pu rebâtir cette révolte que nous nous étions forcés de mettre en œuvre dans le district neuf. Une nuit, alors que le corps de la jeune blonde se trouvait endormi à mes côtés, j'avais imaginé toutes les choses que j'aurai pu dire à Skann si seulement il s'en était sorti vivant. Je lui aurai sans doute présenter mes excuses pour avoir été un piètre mentor, un chef indigne des pauvres âmes qui mettaient leurs vies entre ses mains, je lui aurai dit que la douleur ne part jamais, qu'elle fera toujours partie de lui mais qu'il pouvait s'en servir comme d'une force et non pas comme une faiblesse.

Le sommeil n'était pas venu ce soir-là, mes yeux avaient essayés de contraindre mon corps à s'endormir mais rien de tout cela n'avait fonctionner quant bien Avalon se trouvait à mes côtés, et ça depuis le soir de nos retrouvailles. En contrepartie de ma promesse d'être le meilleur soldat qu'il n'ait jamais eu, le lieutenant Abernathy avait fait jouer ses connexion pour que la jeune femme et moi puissions partager la même habitations. Je me souviens encore du premier soir où, son corps contre le mien et nos mains enlacées, mon esprit n'avait pas été embrumé de cauchemars sordides dans lesquels Avalon n'était plus. Malgré mon engagement dans la lutte rebelle et mes missions qui se faisaient de plus en plus importantes, j'avais toujours été présent dès la tombée de la nuit pour rejoindre la jeune femme, et ça jusqu'à aujourd'hui. La nuit était déjà descendue depuis longtemps lorsque j'avais fait mon apparition dans l'habitation que nous partagions et qui, quant bien même semblable à toutes les autres, était ce qui se rapprochait le plus de ma vision d'un « chez nous. » J'avais tellement attendu ce moment depuis que j'étais monté dans l'hovercraft me ramenant dans le district treize que je ne pu m'empêcher de serrer Avalon dans mes bras, alors que je savais pertinemment que mon absence et le fait que je lui avait caché cette mission allait jouer contre moi, pourtant la jeune femme ne semblait pas avoir envie de céder à des pulsions de colère ou de déception, elle semblait même être heureuse de me revoir, ce qui me rassura au plus profond de moi quant bien même je savais qu'il me faudrait lui faire promesses de ne plus jamais faire la même erreur. Ne rien dire à Avalon avait été pour moi un choix très difficile, jusqu'à présent je m'étais toujours évertué à lui dire à la vérité et à me montrer honnête avec elle même si cette sincérité était quelques fois dure à entendre. Et pourtant je lui avais menti, du moins j'avais dissimulé des informations, ce qui revenait exactement à du mensonge, simplement dans le but de protéger cette innocence qui nous frappait encore de tant à autres et je voulais voir perdurer dans notre relation. Je me rendis alors compte que nous avions tout deux bien grandit et que les époque où j'avais encore du mal à mettre un nom sur les sentiments que j'éprouvais à son égard était déjà bien loin derrière nous. Fini, notre enfance et ces moments d'insoutenable légèreté, fini les instants innocents et les actes dénués de conséquences, nous étions des adultes et, à voir son regard ainsi fixé dans le mien pendant que je lui présentais mes excuses, j'avais cette envie de replonger dans l'enfance, de la serrer tout contre moi et d'oublier que nous étions devenus grands sans le vouloir.


Avalon avait pris mes paroles d'excuses sans me reprocher la moindre chose, elle avait changé pour devenir quelqu'un de plus mature, de plus concentré sur les tâches qu'on lui offrait à faire dans le district treize. La jeune femme avait évoluée tellement vite que je me sentais soudainement coupable de l'avoir emmené dans cette vie qui n'avait été que souffrance pendant de longues semaine, à cause de moi elle avait torturé, elle avait cru me perdre pour toujours, elle avait du fuir notre district natal pour un autre dont elle ignorait tout. Je lui fis alors part de mon état d'esprit, de cette fatigue que j'éprouvais dans mon corps mais aussi dans mon esprit, en sortant l'épi de blé de mon sac c'était un bout de notre chez nous que je ramenais à la surface, c'était tout ce qu'il nous restait comme souvenir de notre enfance, je le fis rouler quelques instants dans mes doigts avant de le déposer dans la main d'Avalon tout en lui faisant part du fait que la plupart des habitations du neuf avaient été rasées dans un bombardement orchestré par le Captiol. Mon père, disparu, envolé, personnes n'avaient eu vent de lui pendant plusieurs jours et lorsque mes yeux s'étaient posés sur la mairie en flamme j'avais tout de suite imaginé le pire. Il était sans doute mort, ou en train de connaître comme celles que la jeune femme et moi avions connu, mon père, qui avait toujours eu ce statut de héros à mes yeux et qui, maintenant, allait mourir par ma faute. J'avais cette envie de frapper dans quelque chose, de soumettre mes poings à cette colère qui prenait part en moi, tous les gens que j'aimais allés être tués à cause de ma bêtise, à cause de cette stupide envie de rébellion. Avalon avait connu la torture simplement parce qu'elle était amoureuse de moi, Skann était mort dans cette arène sans personnes à ses côtés, êtres proche de moi revenait à y laisser sa peau. Mes yeux se trempèrent de larmes lorsque j'expliquais à Avalon que je n'avais pas de nouvelles mon paternel. « Je suis sûre qu'il a réussi à s'en sortir Aiden... Ne t'inquiète pas pour lui, tu le retrouveras un jour. » Les paroles de la jeune femme se voulaient rassurantes et je ne pu m'empêcher de lui adresser un mince sourire, conscient des efforts qu'elle faisait pour se montrer fort devant moi alors qu'elle ne connaissait que trop bien cette sensation qui nous envahit quand on perd on proche. Avalon avait perdu ses parents, sa jeune sœur avant de la retrouver dans les sous-terrains, mais elle ne connaissait que trop bien ce sentiments, ce pourquoi j'essayais de paraître optimiste en lui adressant ce sourire. « J'en suis sur, le connaissant il pourrait même déjà être sur le chemin pour venir ici. » La jeune femme passa rapidement sa main sur mon épaule tandis que je me levais pour ranger la photo dans le tiroir réservé à nos affaires personnelles. Cette photo, à présent elle était tout ce qui me restais de ma vie d'avant.

Mon regard fut alors attiré par un objet qui scintillait dans le fond du tiroir, un anneau d'or semblable à ceux que l'on offre en promesse d'un amour sans limite, mon esprit se focalisa entièrement sur ce bijou, oubliant presque la journée que je venais de subir, cet anneau j'aurai facilement pu le reconnaître entre mille, toute mon enfance j'avais été fasciné par cette simple parure qui n'était autre que la bague de mariage qu'avait glissé mon père au doigt de ma mère tant d'année auparavant. Mes yeux se fixèrent sur Avalon, en attente d'une réponse à ma question qui c'était faite sans colère, simplement désireux de savoir pourquoi la jeune femme était en possession d'un objet ayant appartenu à ma mère et qu'elle avait elle-même remise à mon père lorsqu'elle avait quitté la maison, en signe d'amour éternel. « Je... heu... Il m'a... » Avalon était en train de s'embrouiller dans ses propres paroles, signe qu'elle devenait de plus en plus nerveuse et qu'elle avait sans doute peur de me voir plonger tête la première dans la colère. Cependant ça n'était pas le cas, outre ma surprise de voir ce bijou dans ses affaires personnelles, je ressentais aussi un bonheur étrange. Je me souviens encore du jour où ma mère à glissé l'anneau dans la main de mon père, lui promettant de toujours le porter dans son cœur quoi qu'il advienne. « Je suis désolée Aiden... Je... Je voulais te le dire mais... » Pourquoi s'excusait-elle ? Elle n'avait pas commis de faute grave si ce n'est de m'avoir caché qu'elle était en possession d'un objet ayant appartenu à ma mère, et même ça ne justifiait pas le fait qu'elle doive s'excuser à mon égard, après tout si Avalon avait cette bague avec elle c'était simplement parce que mon père lui avait remis de lui-même. C'était l'un de ces jours que j'avais passé enfermé dans le sous-sol de ma demeure, il était venu me voir pour m'apporter de quoi me restaurer pour plusieurs semaines, nous avions parlé lui et moi, comme nous avions l'habitude de le faire, et la discussion avait finalement aboutie sur la relation que je partageais avec la jeune femme. Je lui avait avoué, dans un murmure presque inaudible, que mon cœur avait choisi pour le reste de mes jours, et il avait compris mes paroles sans même les entendre, il savait.

Avalon déposa l'épi de blé sur la table de nuit qui bordait notre lit tout en restant assise, se répandant en excuse tandis qu'un sourire s'accrocha sur mes lèvres. « Ne t'excuses pas, c'est pas si grave. » Je ne savais pas si elle avait entendue mes paroles car elle continua sur sa lancée, le regard plus inquiet que jamais. « Je savais pas comment... il... ton père est venu me voir un jour... C'était quand... je... on te croyait disparu alors... il est venu me voir et... il m'a dit que tu voudrais que je l'ai... » La jeune femme s'embrouillait de plus en plus alors que j'étais plongé dans des souvenirs heureux, enfantins, me faisant tant de bien après la journée que j'avais passé dans le district neuf. « Et il avait raison, c'est pas moi qui vais la porter. » J'adressais un regard rieur à Avalon mais elle semblait encore perdue dans son esprit, essayant de s'excuser pour un mal qu'elle n'avait pas commis, je la voyais mal à l'aise et tandis que je m'approchais d'elle pour la rassurer son regard se fit fuyant et je compris qu'elle allait m'adresser des paroles emplies d'une sincérité pure.  Je suis désolée cet objet doit être si important pour toi j'aurais jamais dû te le cacher, et même jamais l'accepter c'était tellement une mauvaise idée... »La jeune blonde s'approcha de moi, empoigna l'anneau dans ses doigts pour le déposer dans ma main ouverte avant de la refermer sur le bijou, mes laissant alors seul maître de son avenir. Je levais les yeux au ciel dans un regard joueur tandis qu'elle reparti s'asseoir sur le bord du lit sans même m'adresser un simple regard, Avalon était en train de se perdre dans des idées qui n'étaient pas les miennes et tout cela me confortait dans l'idée que nous n'avions peut-être pas grandis trop vite. « Tiens, prends-la, elle est à toi, elle aurait toujours dû être à toi, je suis désolée Aiden. »  Je lui souris, amoureusement avant de prendre place à ses côtés, la bague toujours enfermée dans l'écrin de mes doigts. « Arrête de t'excuser Sweenage, j'ai dis que c'était pas grave. » J'avais cette impression que mes paroles n'avaient guère d'échos dans la tête de la jeune femme, mais je ne pouvais m'empêcher de trouver cette situation particulièrement amusante, chose qui n'allait pas tarder à faire irruption dans l'esprit d'Avalon pour qu'elle finisse par croire que j'étais en train de me moquer d'elle. « Excuse-moi Aiden, je sais que j'aurais pas dû accepter... » Ce fut les paroles de trop, je m'approchais de son visage et ferma ses lèvres dans un baiser qui dura plus de quelques secondes, tandis que ma main – qui ne tenais pas la bague – se déposa dans son cou. Après une petite minute je séparais notre étreinte, un sourire toujours aussi rieur sur les lèvres.

« C'est bon, tu as fini ? Je peux parler ? » Je pris place à ses côtés tout en desserrant ma main pour laisser apparaître le bijou sous nos regards. Il était d'une finesse sans égale, mon arrière grand-père avait été jusque dans le district un pour trouver une bague aussi magnifique, ne voulant que le meilleur pour celle qu'il s'était promis d'épouser un jour. « Si mon père te l'a donné c'est pour une bonne raison, il ne l'aurait pas fait si notre relation n'avait pas été sérieuse. » Mon regard se plongea dans le sien tandis que je l'invitais à prendre place dans mes bras, une histoire sur le bout des lèvres et cette envie de replonger un peu dans la magie d'un monde meilleur, un monde où nous aurions déjà gagner cette guerre. « C'est une tradition, chez les Bregstone. Avant d'être à ma mère cette bague était à ma grand-mère qui était également à sa mère et ainsi de suite. » Je serrais l'anneau dans ma main, conscient d'être face à l'un des plus grands souvenir de ma famille mais aussi celui qui racontait la plus belle histoire, et j'étais heureux d'en faire part à Avalon ne serait-ce qu'un instant. « Il est d'augure que l'aîné de la famille le reçoive dès qu'il à choisi la personne avec qui il veut passer le restant de ses jours. » Mes yeux plongèrent dans les siens, comme pour essayer de savoir si ce raisonnement soudain lui paraissait comme la plus simple des évidences, d'un geste doux je passais mon bras derrière son dos, la serrant un peu plus contre moi sans pour autant déplacer mon épaule blessée. « Je suis l'aîné vu que je n'ai ni frère, ni sœur et... Je sais déjà avec qui je veux vivre jusqu'à la fin. C'est sans doute très niais et assez enfantin mais, mon père savait tout ce que je ressens pour toi, alors … Si il ne te l'avait pas donné... Je l'aurai sans doute fait un jour ou l'autre. » Tous mes sentiments les plus sincères étaient en train d'êtres dévoiler aux yeux de la jeune femme, cette envie que j'avais de vieillir à ses côtés, cette attente que j'éprouvais quant à la fin de la guerre simplement pour que nous puissions vivre heureux et sans peur, mais aussi ce désir qui me brûlait le cœur quand je pensais au jour où j'allais prendre mon courage à deux mains pour poser un genou sur le sol et lui demander de devenir mienne à jamais. Un sourire pris place sur mes lèvres alors que j'attrapais la main d'Avalon pour y déposer le bijou, comme elle l'avait fait pour moi quelques instants plus tôt. « Cette bague elle n'est pas à moi … enfin si mais elle ne le serra plus... Du moins si tu acceptes, un jour quand la guerre aura pris fin, de .. de m'épouser. » Je fermais les yeux un court instant avant les ouvrir pour les fixer directement dans ceux de la jeune blonde, incapable de retenir un rictus de bonheur. Cette journée n'était finalement pas si mauvaise.

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Avalon R. Sweenage
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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeDim 7 Oct - 20:26


Le Neuf me manquait tellement. Les vastes forêts, tout comme les champs de céréales ou même le lac où tous les habitants allaient en été lorsqu'il faisait trop chaud pour travailler à temps complet en extérieur. Depuis des semaines nous étions enfermés dans les souterrains, sans même voir un seul rayon de soleil ou sentir un vent léger sur mon visage, et bien que je n'y avais jamais vraiment prêté attention avant, je devais avouer que cette nature avait toujours eu le don de me calmer ou de me faire sentir mieux. J'avais tant envie de prendre l'air, ne plus avoir à supporter cet enfermement permanent que nous offrait le district et dont ne ne pouvions nous échapper. Je n'avais jamais osé en parler à Aiden, ou bien lui demander s'il était possible qu'on nous laisse sortir quelques instants, ne serait-ce que quelques minutes même, puisque je savais pertinemment qu'il ne pourrait me répondre que défavorablement et qu'il s'en voudrait de m'avoir entraîné dans ce district où plus rien n'était comme avant. Lui, comme tous les autres rebelles je supposais, avait accès à des espaces extérieures, j'avais même cru entendre que certaines des salles d'entraînement reproduisaient à la perfection un environnement naturel. Peut-être pouvait-on aller là-bas quelques minutes pour changer d'atmosphère et ne pas toujours voir les murs gris du Treize. Cependant, je n'avais rien demandé. Il était possible que je me trompe et que nous puissions sortir sous des conditions strictes, mais je ne me faisais pas d'illusion, surtout avec la révolte en cours. Nous avions appris que le Capitole avait tenté une attaque contre nous, et les suivantes ne tarderaient sûrement pas, donc bien évidemment ce n'était pas trop le moment d'aller prendre l'air à la surface. Je devais donc m'y faire, accepter de ressentir les murs gris se resserrer sur moi, ou avoir l'impression que ma respiration devenait moins aisée. Après tout, ce n'était qu'un petit prix à payer pour rester en sécurité, en vie et avec Aiden.

Je m'étais surprise à ne pas trop réagir vivement lorsque le jeune homme était revenu de son expédition. Il fallait croire que les instants peu agréables que j'avais passé au Neuf m'avaient été favorables pour effacer quelques mauvais traits de mon caractère. J'oubliai donc rapidement qu'il était parti sans rien me dire, et que je m'étais retrouvée dans la peur de ne pas le voir revenir toute la journée. Mais, qu'était une seule et unique journée quand j'avais cru l'avoir perdu pendant des semaines, voire des mois ? Je montrai ainsi une confiance totale envers le jeune homme qui serait de toute façon revenu, quoi qu'il soit advenu lors de la prise du district Neuf. J'écoutais patiemment son récit, bien qu'il fut court, et compris bien rapidement qu'une chose l'avait fortement touché lors de ce cours voyage. Il me fit part de ses inquiétudes quant à son père, mais aussi semblait dévasté par ce qu'il avait vu, les maisons en feu, mais surtout la mairie. Je sentis les larmes monter, parce que je savais bien malheureusement ce qu'il pouvait ressentir en cet instant-même, mais aussi parce que j'avais toujours beaucoup considéré son père. Il avait été un bon maire pour tous les habitants, et s'était toujours montré aimable avec moi, particulièrement après la « mort » d'Aiden. Je ne pouvais pas dire que nous étions proches, tout simplement parce que les rares conversations que nous avions eu se limitaient aux banalités d'usage, voire quelques autres mots, mais rien de bien conséquent. Je me reprenais avant de craquer, parce qu'il ne fallait pas que je me mette à pleurer alors que lui-même était sur le point de verser quelques larmes. J'espérais alors dire vrai au jeune homme face à moi lorsque je le rassurais sur la situation de son père qui devait être en sécurité en ce moment-même. « J'en suis sur, le connaissant il pourrait même déjà être sur le chemin pour venir ici. » Je ne savais pas s'il était convaincu de ce qu'il disait, mais je lui souris timidement tout en passant ma main sur son épaule pour lui montrer que, quoi qu'il advienne, je serai présente pour lui.

Pourtant, dès l'instant qui suivit je me transformai de nouveau en la Avalon que tout le monde avait connu au district Neuf, plus particulièrement le jeune homme puisque je n'avais pas l'habitude de me montrer sympathique avec les autres personnes, et encore moins de m'excuser. Il avait finalement découvert le bijou que son père m'avait donné quelques jours avant notre départ, objet que je lui avais caché pour une raison stupide, c'est-à-dire qu'il s'énerve ou qu'il considère que j'avais eu un comportement plus que déplacé. Ni une ni deux, je me répandais en excuses pour qu'il me pardonne de ne pas lui avoir rendu la bague dès mon arrivée parce que je n'avais pas su comment m'y prendre. « Ne t'excuses pas, c'est pas si grave. » Je ne prêtais même pas attention à sa réaction à vrai dire, je continuais mon monologue sans savoir s'il était surpris dans le mauvais sens du terme, ou s'il était content de retrouver un objet qui avait dû compter dans sa jeunesse, ou du moins qui symbolisait la famille qu'il n'avait plus aujourd'hui dans le district Treize. Je lui dis la vérité, que c'était son père qui me l'avait offert et que cela avait été une erreur de dire oui alors que je n'aurais jamais dû l'avoir. « Et il avait raison, c'est pas moi qui vais la porter. » Encore une fois, je n'écoutais pas ce qu'il avait à dire, même s'il avait raison. C'était sûr qu'il n'allait pas la porter, mais tout de même, je ne devais pas être la personne qui la cachait dans ses affaires. Et maintenant qu'Aiden était là, je n'avais encore moins de raison de l'avoir. Je lui rendis donc l'objet dans l'espoir que nous allions passer à autre chose bien rapidement, mais m'excusai tout de même de nouveau. « Arrête de t'excuser Sweenage, j'ai dis que c'était pas grave. » Je ne savais pas pourquoi je ne m'occupais pas de ses paroles, alors que j'aurais pu m'éviter toutes mes excuses qui ne cessaient de sortir de ma bouche. Pourtant, j'avais toujours eu cette manie avec lui, je ressentais toujours le besoin de m'excuser de mes actes parce qu'ils n'étaient pas dignes de toute la gentillesse qu'il m'offrait depuis le début quand je n'avais été que désagréable avec lui. A ma dernière excuse, le jeune homme dut en avoir assez puisqu'il coupa court à toute récidive possible de ma part en m'embrassant.

Je fus extrêmement surprise de son geste, mais ce n'était pas pour autant qu'il me déplut. Je profitais de l'instant, me disant que si le jeune homme m'embrassait, ce n'était sûrement pas pour me faire des reproches la seconde suivante, sauf si elles étaient pour mes excuses interminables. Après quelques longues secondes, Aiden mit fin à son baiser partagé pour m'adresser des mots que j'étais maintenant prête à écouter. « C'est bon, tu as fini ? Je peux parler ? » Il s'assit à mes côtés, et je ne pus lui donner qu'un sourire bête et gêné en guise de réponse accompagné d'un signe de tête. En desserrant sa main pour laisser apparaître la bague, je devinai que j'allais à présent avoir droit à toute une longue réponse sur mes inquiétudes face à sa réaction devant l'objet. « Si mon père te l'a donné c'est pour une bonne raison, il ne l'aurait pas fait si notre relation n'avait pas été sérieuse. » C'était étrange de penser qu'ils avaient pu parler de moi, je n'avais pas l'habitude que l'on s'intéresse à moi, et encore moins que je sois au centre d'une conversation. J'avais toujours pensé, à tort sûrement, que le jeune homme avait été aussi discret sur ses sentiments et notre relation. Non pas que je lui en voulais, au contraire j'étais contente pour lui s'il avait trouvé une personne qui le comprenait et qui n'allait pas lui dire que tel ou tel comportement était absurde dans notre district. Aiden soutint mon regard pour me faire comprendre que ce n'était pas que des paroles en l'air, et qu'il voyait une grande importance dans ce présent. Je ne me fais pas prier lorsqu'il m'invite à me rapprocher de lui, même si j'avais toujours une pointe de gêne par rapport à ma réaction précédente qui rendait la situation un peu bizarre. « C'est une tradition, chez les Bregstone. Avant d'être à ma mère cette bague était à ma grand-mère qui était également à sa mère et ainsi de suite. » Je voyais que le jeune homme était heureux de me faire part de cette histoire de famille, sûrement parce que les souvenirs qui lui parvenaient n'étaient plus des maisons en feu ou un père absent et éventuellement mort dans la bataille. Je ne savais trop quoi lui répondre puisque je n'avais rien à lui dire, et je me dis que le mieux était de le laisser continuer son récit qui semblait lui tenir à cœur. « Il est d'augure que l'aîné de la famille le reçoive dès qu'il a choisi la personne avec qui il veut passer le restant de ses jours. » Le jeune homme me regardait avec toujours autant d'insistance, tout en passant tendrement sa main dans mon dos. Et puisque je ne souhaitais pas le couper dans son discours, je ne dis mot en espérant lui faciliter la tâche dans ce qui semblait être des paroles les plus sincères. « Je suis l'aîné vu que je n'ai ni frère, ni sœur et... Je sais déjà avec qui je veux vivre jusqu'à la fin. C'est sans doute très niais et assez enfantin mais, mon père savait tout ce que je ressens pour toi, alors … Si il ne te l'avait pas donné... Je l'aurai sans doute fait un jour ou l'autre. » Je ne savais pas vraiment où il voulait en venir avec toutes ces paroles, et je devais avouer qu'il me faisait presque peur. Non pas que je m'empresserais de refuser s'il en venait à vouloir m'offrir cette bague avec tout son symbole, mais je ne m'étais jamais posée la question tout simplement parce que je n'avais que dix-huit ans et que nous étions véritablement ensemble que depuis mon arrivée au Treize. Je ne voulais pas dire par là que je n'avais jamais considéré notre relation lorsque nous étions encore au Neuf, cependant il fallait avouer qu'il m'avait été dur d'y voir un avenir stable. Je le regardais alors moi aussi avec un peu trop d'insistance pour savoir ce qu'il allait dire par la suite.

« Cette bague elle n'est pas à moi … enfin si mais elle ne le serra plus... Du moins si tu acceptes, un jour quand la guerre aura pris fin, de .. de m'épouser. » Un sourire ne tarda pas à se dessiner sur mon visage, peut-être soulagée qu'il ne me pose pas la question en cet instant, mais aussi très heureuse de voir qu'il était prêt à m'offrir cet anneau prouvant par l'occasion qu'il m'aimait profondément. Je reçus avec plaisir la bague alors que ma main se referma dessus pour éviter que je ne la perde malencontreusement. J'avais alors une furieuse envie de lui faire peur en blaguant sur une possible réponse négative de ma part, mais après tout ce qu'il venait de dire cela serait sûrement mal venu alors je me ravisai. « Un jour, peut-être... » Je lui adressai un sourire amusé tout en me retenant de rire en espérant qu'il ne prenne pas mal mes paroles, qui n'étaient au passage en aucun cas un refus catégorique, bien au contraire. Je ne pus cependant cacher mon bonheur plus longtemps et je me jetai dans ses bras quelques secondes après l'avoir regardé de façon joueuse. L'ayant serré dans mes bras je défis quelque peu l'étreinte pour échanger un regard aussi amoureux que possible. « Quand tu veux. » Mais pas demain... Quoique, j'étais bien assez folle pour accepter sa demande s'il me la faisait dans quelques heures ou dans quelques jours. Cependant, je savais que ses paroles, disant qu'il ne le ferait qu'après la révolte terminée, étaient plus que justifiées et qu'il ne se lancerait pas dans ce genre de demande avant au risque de rendre la situation plus délicate qu'elle ne l'était déjà s'il devait rester dans un district lors de ses missions. Après ces trois maigres mots qui voulaient pourtant tout dire sur l'amour que je lui portais, je l'embrassai tendrement avant de me rendre compte que je devais certainement lui faire mal à l'épaule en le serrant contre moi de cette façon. Je me détachai alors brusquement de notre étreinte, devant au passage lui faire mal d'autant plus, et m'inquiétai pour lui. « Excuse-moi ! Je t'ai pas fait mal ?! » Les paroles furent aussi spontanées que possible, puis je m'empressai à essayer de voir ce qu'il avait bien pu lui arriver, tentant difficilement de regarder sous la manche de son t-shirt en tirant sur le col. Il fallait croire que la délicatesse ne faisait pas partie de mes plus grandes qualités... « Tu t'es fait quoi ? Ça te fait pas trop mal? » Je réalisai que je n'avais pas beaucoup prêté attention à sa blessure qui lui avait certainement valu son retour au Treize. Je me dis qu'elle était peut-être si grave si on l'avait ramené ici plutôt que de le garder là-bas pour combattre et faire en sorte que le Neuf reste sous le contrôle du Treize. Je m'inquiétais de plus en plus, mais une idée me vint en tête et celle-ci me réjouissait égoïstement... « Ça veut dire que... tu as des jours de repos ? » Mon regard s'illuminait au fur et à mesure de ma phrase. Rien que l'idée de la savoir tout le temps avec moi, du moins lors de mes pauses me satisfaisait déjà, sans parler qu'il serait toujours là les matins quand j'allais me réveiller avant d'aller m'occuper des affreux gamins du district. « Il faut que tu te reposes alors, tu dois être fatigué avec la journée que tu as passé. Et puis il faudrait pas que ta blessure s'aggrave... » Je passai délicatement mes doigts sur la cicatrice de son visage avant de lui sourire tout aussi amoureusement que précédemment et de déposer un simple baiser sur ses lèvres. Il semblerait que la dispute que je craignais lorsqu'il n'était pas encore là n'était pas pour aujourd'hui, et cela n'était pas pour me déplaire, la soirée s'annonçait être l'une des plus agréables depuis longtemps.
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Aiden S. Bregstone
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△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeSam 20 Oct - 16:57

Quelques fois, quand l'obscurité enveloppe de son manteau noir l'intégralité de l'habitation, il y à ce point blanc qui se fixe dans mes yeux et qui trace peu à peu une fenêtre au dessus de ma tête, éclairée par le grésillement des étoiles qui apparaissent une à une. Cette image n'est qu'une illusion de mon esprit, c'est un moyen qu'à trouver mon cerveau de me séparer – pendant quelques minutes – de ces murs trop gris qui me donnent le tournis et qui empoissonnent chaque part de mon être. Et puis je ferme les yeux dans la noirceur pour ne plus avoir à regarder cette fenêtre, je sens le corps d'Avalon contre le mien, dormant paisiblement d'un sommeil qui lui à tant manqué, et mon esprit se détache de cette impression d'être cloîtré à l'intérieur d'un cube dont je ne pourrai sortir. Cette virée dans le district neuf, aussi tragique fut-elle pour nous tous, avait libérer en moi une vieille sensation d'habitude, de clairvoyance que je pensais avoir perdu. J'étais redevenu le chef rebelle de ce district, la forêt avait repris tout son éclat et, malgré les bombardements qui ne cessaient de pleuvoir sur mon ancienne terre, mon corps, mon esprit, ils s'étaient empreigniez de cette odeur si particulière que pouvais faire revivre un homme. J'aurai tant voulu qu'Avalon, Billie et Kathleen soit présents à mes côtés pour éprouver cette sensation de bien-être qui avait envahi mon corps à l'instant où j'avais posé le pied dans le district neuf. Il ne restait plus rien de ce que nous avions connu, la forêt n'était qu'un tas de cendre à présent, les habitations avait toutes subies le même sort, les champs de céréales et de grains qui étaient la principale ressource du neuf, tout était parti en fumée dès que les hovercraft du Captiol avait fait irruption. Ma mémoire, mes yeux, ils avaient essayés de sauvegarder cette impression afin de la garder à mes côtés pour toujours, mais à l'instant où j'avais posé mon regard sur la mairie encore fumante j'avais compris que plus rien ne serait jamais comme avant, à partir de maintenant nous ne pourrions jamais rentrer chez nous à moins de rebâtir à mains nues tout ce que nos ancêtres avaient bâti avant nous.

Nous avions interdiction de sortir, du moins ceux qui ne faisaient pas parti des soldats au service du treize n'avaient aucuns moyens d’apercevoir la lumière du soleil. Par plusieurs fois j'avais entendu des soldats ou des médecins parler du fait que le manque de lumière naturelle allait tous finir par nous tuer, que ceux qui avait longtemps vécus au dehors ne pourraient pas supporter d'être enfermés de la sorte. J'avais de la chance, en quelque sorte, de faire parti de l'armée, sans quoi je n'aurai jamais eu les moyens et la permission de sortir en dehors des sous-terrains, mais de voir Avalon abattue, soumise aux règles qu'imposait le gouvernement du treize, et dans l'incapacité de sortir en dehors de ces murs, tout ça me mettait dans une colère des plus profondes. Elle s'était adaptée de la plus honorable des façons, elle avait tout fait pour se plier au bon vouloir des autres, Avalon avait même acceptée de travailler à la garde d'enfant alors qu'elle ne pouvait pas les supporter à moins de quinze mètres, tous ces sacrifices elle les avaient fait dans l'espoir de pouvoir être avec moi et de ne plus avoir à craindre les menaces qui pourraient nous tomber sur la tête. Elle m'émerveillait par la volonté et la force qu'elle mettait dans chaque journées quant bien même elle n'appréciait pas ce qu'on lui demandait de faire, elle s'était si vite adaptée alors que des tonnes de mystères et de chocs mentaux c'étaient imposés à elle. Me revoir, alors qu'elle m'avait cru mort pendant des mois, revoir Billie que l'on avait tous vu mourir au cours des jeux, tout ça lui était arrivé au cours d'une seule et unique journée et pourtant elle était restée debout bien qu'affaiblie. Je ne pouvais qu'être fier de ce qu'elle était devenue mais une onde de culpabilité grondait en moi comme le bruit d'un tonnerre prêt à s'abattre, c'était par ma faute qu'elle avait perdue toute son innocence, je l'avais plongée dans un monde bien trop sombre juste pour pouvoir la garder à mes côtés, égoïstement. Lorsque j'étais entré dans l'habitation que nous partagions j'avais eu ce pressentiment de devoir me répandre en excuses afin de pouvoir regagner sa confiance et, pourtant, elle avait réagit avec plus de maturité et d'humilité que je lui en croyais capable. Avalon m'avait accueilli à bras ouvert, son cœur encore tremblant de la peur que je lui avais faite, mais avec ce nouvel éclat dans le regard qui ne pouvait que me faire pressentir qu'elle était devenue bien plus grande que moi à présent.

Je déposais la photo des mes parents dans notre tiroir après avoir fait comprendre à la jeune femme que se genre de chose ne se reproduirait plus quant bien même j'avais beaucoup de mal à prendre en compte le fait que je pouvais la faire souffrir en lui cachant ce genre de chose. Tout en refermant le tiroir sur cette partie de mon enfance, je fus surpris de découvrir un objet que je n'avais jusqu'alors jamais remarqué, un anneau d'une finesse exceptionnelle qui me rappelait au bons souvenirs de cette vie sur laquelle j'avais tirée un trait quelques heures plus tôt. L'anneau de mariage de mère était enfermé à côté des affaires personnelles d'Avalon et il ne fallait pas être supérieurement intelligent pour comprendre que la jeune femme en avait la possession depuis bien longtemps. Les excuses de la jeune Sweenage se firent de plus en plus présentes, elle essayait de se justifier à mes yeux pour avoir détenu cet objet, pour me l'avoir caché et n'avoir rien dit durant tout ce temps, mais la seule chose qui avait une importance à mes yeux était le fait que mon père avait respecté ma volonté en le donnant à la jeune femme. Jamais auparavant je n'avais eu de discussion telle avec mon géniteur, il avait compris sans même que ma bouche ne forme les mots que je voulais lui avouer, il avait lu dans mes yeux à quel point ma vie n'avait plus aucun sens si Avalon m'était enlevée. Secrètement, alors que la jeune femme continuait encore et toujours de me présenter ses regrets d'avoir tenu cet objet hors de mon regard, je ne pouvais m'empêcher d'être heureux. C'est un bonheur qu'on à beaucoup de mal à décrire et qui prend place dans vos trips, vous arrache à ce monde et à cette vérité qui fait si mal, un bonheur qu'on ne ressent que quand l'âme et le cœur sont en parfaite harmonie. Avalon semblait ne pas entendre mes paroles quand je lui disais d'arrêter de s'excuser auprès de moi, elle était dans un état proche du désespoir et – même si son agitation me faisait sourire – je n'avais en tête que de faire cesser cette vague de paroles qui s'abattait sur une moi à une vitesse folle. D'un geste impatient je fermais ses lèvres dans un baiser afin de la faire taire mais aussi de profiter de cet instant pour lui communiquer tout cet amour et ce bonheur profond qui brûlait au fond de moi depuis que j'avais mis la main sur le bijou. La jeune sembla répondre à ce baiser avec autant d'amour et d'affection que je m'évertuais à lui transmettre, c'était comme si cette journée morose et blafarde venait soudainement de s'éclaircir, et même si le soleil ne brillait pas au dessus de nos tête on pouvait sentir cette vague de chaleur nous envahir, de rependre en nous comme une traînée de poudre et nous faire ouvrir les yeux sur le fait que nous étions vivant, après tout.

Nous séparions notre étreinte tandis que je prenais place à ses côtés, un sourire toujours aussi puissant accroché aux lèvres. Il fallait qu'elle entente cette histoire, il lui fallait comprendre tout ce que ce simple anneau représentait à mes yeux et à ceux de mes prédécesseurs. La jeune femme m'offrit un sourire, signe que je pouvais – à partir de cet instant – lui conter tous les souvenirs liés à cette bague et qui avaient toujours fait partis de mon histoire familiale, mais aussi de mon futur proche. Je me fus alors ensevelit, mon corps tout entier était comme frappe d'un soudain repos, d'une force que je n'avais jamais connu auparavant, même sur les champs de bataille ou lorsque je jouais mon rôle de bon petit soldat. Non, c'était une force tout autre, comparable à celle que l'on ressent lorsque l'on prend un risque qui s'avère être payant, je me sentais pousser des ailes, attiré par ce côté chancelant du bonheur qui me fournissait une dose d'adrénaline et de passion que je n'aurai jamais soupçonné avoir. Mon récit prenait le rôle d'un tableau vivant que j'essayais tant bien que mal d'expliquer à Avalon, elle soutenait mon regard alors que je lui dévoilais le fait que j'avais parler à mon père de notre relation. Il avait toujours été présent, témoin passif de la relation que j'entretenais avec la jeune femme, il était mon père certes mais il avait cette facilité d'écoute et cette parole si humble qu'au fil du temps il était devenu plus qu'un simple géniteur, il était mon ami et savait se montrer à l'écoute des choses qui, pour moi, prenait une grande importance. J'avais toujours eu cette impression de le déranger, mes histoires avec la rébellion, cette envie que j'avais de défendre les opprimés, au fond de moi-même je m'étais toujours senti coupable de lui faire supporter ce genre de chose alors que lui-même m'avait exprimé par le passé à quel point il pouvait être fier de moi. Un sourire sincère s'afficha sur mon visage alors que je continuais mon récit, n’omettant aucune parties de cette histoire que je voulais livrer à Avalon avec beaucoup de sincérité, je l'invitais à prendre à mes côtés, l'enserrant de mon bras avant de lui expliquer cette tradition qui faisait office de plaisanterie dans la famille et qui, pourtant, était une chose qui ne tenait à cœur. Je pouvais voir le regard inquisiteur de la jeune femme, serrée contre moi et ne cherchant pas à s'enfuir alors que je lui livrais de choses qui auraient pu installer une sorte de malaise entre nous.

Son regard se faisait de plus en plus étonné à mesure que je m'expliquais, elle était celle que j'avais toujours voulu à mes côtés et mon cœur avait présenté sa décision sans même attendre d'être prêt à lui dire. Son regard, ses qualités comme ses défauts, tout ce qu'elle pouvait être et tout ce qui faisaient parti d'elle n'était que perfection à mes yeux, elle celle que j'avais toujours choisi quant bien même nous n'étions que de parfaits inconnus l'un pour l'autre. J'avais souvent été tenté de repousser ce sentiment au loin, de peur de ne la voir me fuir , pendant plusieurs années j'avais chassé d'un revers de la main tout ces sentiments qui se mélangeaient et s'entrechoquaient dans mon esprit, mais rien n'y fus, elle habitait toujours mes pensées. Mon cœur, se sentant pousser des ailes, lui fit alors cette révélation que j'avais eu tant de mal à comprendre moi-même et qui, pourtant, était sortie de ma bouche comme la chose la plus naturelle au monde. Icare volant trop près du soleil, voilà comme je me sentais à cet instant alors que je venais de formuler à haute voix mon souhait de passer le restant de mes jours à ses côtés. La répondre d'Avalon ne pris pas de temps et je ne pu empêcher un soupire soulagé de sortir de m'entre mes lèvres lorsqu'elle dressa un sourire sur les siennes. Mon palpitant se mis à tambouriner dans ma poitrine, si proche de l'arrête cardiaque que je du faire attention à ce rythme trépignant qui n'en pouvait plus de sauter. Je déposais l'anneau dans sa main, dans l'attente d'un réponse formulée à haute voix tandis que son regard se faisait de plus en plus rieur, presque joueur. « Un jour, peut-être... » Sa réponse me sorti de ma léthargie, « peut-être » ? J'arquais un sourcil en attendant de plus amples informations sur sa conception du « peut-être », était-ce un non catégorique ? Une acception masquée par la peur ? Avant que les questions ne s'empilent dans mon esprit Avalon se jeta dans mes bras. Oui. J'avais cette impression de brûler, de me consumer dans les bras de la jeune femme, vivre était une chose des plus merveilleuse et, après cette journée passée à marcher dans les cadavres fulminant, je me sentais vivre comme jamais je n'avais vécu auparavant. « Quand tu veux. » Son regard dans le mien, ma main enserrant sa taille tandis que l'autre replaçait une mèches de ses cheveux, tout ça ne pouvait avoir de valeurs, et si cette scène pouvait paraître naïve aux yeux des autres, elle était pour moi une conception absolue du bonheur à l'état brut, pur, volcanique. « On à tout le temps devant pour penser à ça, mais je suis content que tu n'ai pas dit non. Si tu savais comme je suis heureux. » Je refermais mes bras sur son corps tandis que je plongeais mon visage dans son cou. C'était mieux que tout, mieux que la liberté, mieux que la vie.

Je pensais mes paroles lorsque j'évoquais à Avalon que nous avions tout le temps du monde pour penser à ce genre de chose, après tout nous n'étions encore que de jeunes adultes et c'était bien là la première fois que nous passions autant de temps ensemble. Il fallait ce laisser du temps pour y penser, pour voir cet avenir d'un œil serein, une fois que cette guerre aura pris fin et que nous serions libre de mener notre vie comme nous l'entendons. « Merci. » Un simple mot, une parole qu'Avalon comprendrais à la perfection et qui ne faisait que marquer un peu plus ce bonheur qui avait élu domicile au fond de mon ventre et qui ne voulais pas me lâcher. La jeune femme se pencha sur mes lèvres pour y déposer un baiser que je ne refusais pas, je passais ma main dans son dos sans pouvoir me retenir de sourire. Cette sensation... Tout était si …développé que j'avais l'impression de vivre une autre vie que la mienne. Sans que je ne m'y attente Avalon sépara notre étreinte brusquement en s'éloignant quelques peu de moi. « Excuse-moi ! Je t'ai pas fait mal ?! » Mal ? Mon regard se fixa sur le bandage que je portais toujours autours du bras, là où la balle m'avait frôlée et avait laissée une traînée rougeâtre sur ma peau. Je n'avais pas mal non, contrairement à d'autres soldats j'avais eu beaucoup de chance aujourd'hui de m'en sortir avec si peu. Avalon agrippa le col de mon t-shirt afin d'en savoir plus sur cette blessure, son geste me coupa brutalement la respiration et je déposais mes mains sur les poignets de la jeune femme, non pas de manière vive mais avec juste ce qu'il faut de force pour qu'elle lâche son emprise sur mon col qu'elle tenait toujours entre ses mains. « Tu t'es fait quoi ? Ça te fait pas trop mal? » Je pris place à ses côtés tout en m'assurant de reprendre ma respiration. Lentement, avec des gestes précis, je défis le bandage qui me serrait pour laisser apparaître la trace qui allait tournée au rose, redonnant un peu d'éclat à ma peau mais aussi atténuant la brûlure. « J'ai juste pris une balle … Enfin elle m'a frôlée mais ça fait toujours de moi un héros de guerre. » Joueur, presque taquin, je lançais à Avalon un regard fier avant de laisser un rire fin et cristallin se répandre dans la pièce. La journée que je venais de passer était en train de s'effacer peu à peu pour laisser place à une soirée qui s'annonçait des plus merveilleuse, et je ne voulais pas couper court à cet instant sous prétexte que j'avais été légèrement blessé dans le district neuf. « Je vais bien, c'est juste une égratignure. » Je plongeais mon regard dans celui d'Avalon et parvient à y déceler une pointe de bonheur, elle semblait réjouit par quelque chose que je n'avais pas encore compris. « Ça veut dire que... tu as des jours de repos ? » Mes yeux se fixèrent dans les siens alors que je m'approchais d'elle lentement, tel un prédateur prêt à sauter sur une bien belle jolie proie. « Cette question me semble intéressée mademoiselle Sweenage, cela voudrait-il dire que vous voulez me garder rien que pour vous en m'empêchant de faire mon travail ? » J'ai ce sourire qui ne quitte pas mon visage, cette impression de vivre bien ancrée dans mes veines et – à vrai dire – je n'échangerai ce moment et ces sentiments contre rien d'autre au monde. « J'ai quelques jours de repos oui, on verra bien ce qu'on pourra en faire. » J'adresse un sourire à Avalon tandis que son regard se fait plus inquiet, comme si quelque chose la tracassais au plus profond, je ne la connaissais que trop bien pour ne pas savoir qu'elle était en train de s'inquiéter pour moi.

« Il faut que tu te reposes alors, tu dois être fatigué avec la journée que tu as passé. Et puis il faudrait pas que ta blessure s'aggrave... » La jeune femme passa délicatement ses doigts contre la peau meurtrie de ma cicatrice, je fermais les yeux à ce contact et déposa ma main sur la sienne, entremêlant nos doigts par la même occasion. Elle déposa un simple baiser sur mes lèvres tandis que je lui rendais son sourire, faisant glisser mes doigts sur le dos de sa main. « J'aurai tout le temps de dormir quand je serais mort. J'ai envie de profiter de cette soirée. » Mes jambes me projetèrent hors du lit et se déplacèrent d'elle même vers la salle d'eau qui était à notre disposition dans l'habitation, ne sachant pas pourquoi ni comment mais j'avais soudainement envie de laisser mes mauvaises pensées, liées à la bataille dans le district neuf, s'envoler sous le jet d'eau de la douche. Je glissai un regard joueur à la jeune femme avant de tirer mon t-shirt au-dessus de ma tête. « Dommage que tu ais déjà pris une douche. » A mesure que je disparaissait dans la salle d'eau une idée farfelue me parvient à l'esprit, j'avais cette envie de retomber en enfance le temps d'un simple instant, de voir disparaître tous nos problèmes, toutes ces histoires de guerre, de rébellion, de district, de règles et de profiter de ce que nous avions en ce moment, de l'amour, de la joie, de l'espoir. J'attrapais le verre rangé sur le bord du lavabo et le remplis au robinet avant de me diriger vers Avalon, d'un coup sec et rapide je lâchais le verre juste au-dessus de sa tête avant de lui adresser un sourire moqueur. « Oups. » La seconde d'après j'avais repris la direction de la salle de bain, rieur, enfantin, attendant la réponse de la jeune femme à la plaisanterie que je venais de lui faire. L'innocence, l'amour, Avalon, rien ne pouvait être plus beau que ça.


Spoiler:
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Avalon R. Sweenage
DISTRICT 9
Avalon R. Sweenage
△ correspondances : 13212
△ points : 2
△ multicomptes : dely, ridley, dahlia
△ à Panem depuis le : 23/04/2011
△ humeur : mélancolique
△ âge du personnage : vingt-deux ans
△ occupation : garde d'enfants


can you save me?
statut: célibataire
relationships:


stronger than any fears ♣ avalon.  Vide
MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeVen 2 Nov - 20:42


Cela faisait maintenant des semaines que je n'avais plus eu un seul cauchemar. Ces derniers avaient pris leur temps avant de s'enfuir définitivement de mes nuits gardées par Aiden, mais ils avaient finalement compris qu'il n'y avait plus rien à me montrer pour me torturer davantage, plus rien qui pouvait m'atteindre pour me faire sombrer au plus profond. Ils étaient tout simplement partis, très loin, je l'espérais, afin de ne plus jamais revenir me hanter avec leurs terribles images qui n'avaient eu de cesse de se dessiner dans mon sommeil. Je n'avais que trop vu puis senti les coups s'abattre, le sang couler. Je m'en souvenais encore. Dans les moindres détails. Ce rêve. Ce cauchemar. Il m'avait tourmentée, traquée dès la première seconde de sommeil venue. Je n'avais pu passer une nuit sans voir la torture qu'on avait vraisemblablement infligé au jeune homme rebelle que j'avais aimé de tout mon cœur, il n'y avait pas eu une une seule nuit où je n'avais senti le goût de son sang qui avait atteint mon visage-même lors de son exécution. Ces images m'avaient hantées bien trop longtemps, j'avais parfois aussi entendu mes cris retentirent lorsque j'avais réalisé la cruauté de la scène qu'on m'avait obligée à regarder chaque fois que mes paupières n'avaient plus supporté le poids de mes journées... Mais tout cela s'était effacé petit à petit. Le Treize, en plus de sauver ma situation, avait libéré mon esprit de toutes ces créations absurdes qui perdaient tout leur sens devant l'être qui importait le plus à mes yeux. Aiden m'avait gardée auprès de lui chaque soir et chaque matin, calmant mes angoisses soudaines lorsque je me réveillais croyant toujours en son absence et à son sang me recouvrant de toute part. Je n'avais plus à me blottir seule, couverte de larmes, dans mon lit, avec ce besoin dément froid de frotter mes mains jusqu'au sang alors que je les pensais déjà rouges de son sang. Avec le temps, mon sommeil fut plus calme pour devenir paisible et reposant, bien plus qu'il ne l'avait jamais été d'ailleurs. Je devais avouer que, malgré mon antipathie pour ce district, le Treize m'avait apporté bien plus que je n'aurais pu avoir, ni même oser espérer avoir un jour en étant dans le Neuf. Nous étions en sécurité, sans pacificateurs, sans jeux. Nous avions de quoi nous nourrir correctement tous les jours, bien que je n’eus pas fait partie des moins bien lotis grâce aux talents de Rumer à la chasse. Et puis, le plus important. Nous étions ensemble, Aiden et moi, et rien ne pouvait nous séparer à part mes propres bêtises qui n'étaient plus que de l'histoire ancienne, du moins je l'espérais profondément.

Suite à tous ces moments difficiles, j'avais grandi bien plus vite que je ne pouvais le dire en me surprenant moi-même avec des réactions responsables. J'avais perdu cette manie de fuir devant toutes les choses qui m'effrayaient, ainsi que devant Aiden et les sentiments que j'avais pour lui. Nous n'avions plus à nous soucier des conséquences si l'on nous voyait ensemble, plus personne ne pourrait vouloir du mal à l'un de nous pour briser l'autre et en obtenir ce qu'il voulait. Je m'étais alors rendue compte à quel point j'avais été égoïste ou trop peureuse lorsque le jeune rebelle m'avait proposé d'y partir un jour, au Treize, quand nous étions dans cette ancienne situation, au Neuf. Si seulement je n'avais pas ce côté pessimiste, j'aurais pensé plus tôt à tous les bons côtés que nous apporteraient cette fuite au lieu de me fixer sur les mauvais qui n'étaient pas si atroces. Mais cela était de l'histoire ancienne. Je ne tenais pas à m'attacher à ces souvenirs douloureux dont je n'avais plus à me soucier à présent. Aiden venait tout juste de me sortir de mon angoisse, celle de l'avoir blessé en lui cachant maladroitement ce que je considérais lui revenir de droit. J'étais persuadée que j'avais fait une terrible bêtise en ne lui restituant pas la bague que son père m'avait donné, et je n'écoutais même pas ce que le jeune homme me disait pour effacer ces stupides inquiétudes qui apparemment ne le faisaient que sourire. Il réussit cependant à me sortir de cette torpeur en m'embrassant et en m'assurant que tout cela n'avait aucune importance à ses yeux. Au contraire, il semblait même content de voir le sujet arrivé, ce qui m'effrayais quelque peu – je devais l'avouer – au départ mais qui ne me sembla pas si inopportun lorsque j'y réfléchis quelques secondes de plus. J'avais de temps en temps regretter de n'être pas considérée pour ce que j'étais vraiment dans le Treize. Je voyais la plupart des rebelles passer plus de temps en compagnie de leurs proches, ayant des droits de pause ou de visite plus importants que la fille qui partageait uniquement une habitation avec l'un d'entre eux. Cependant, je n'avais jamais pensé au mariage. Pourquoi ? Je n'en avais aucune idée. Peut-être parce que nous étions trop jeunes. Ou parce que nous n'étions ensemble que depuis quelques mois. Parce que je n'avais pas assez gagné en assurance et que je n'étais pas aussi sûre de moi qu'aujourd'hui pour ne pas fuir face à ce genre de mots.

En cette soirée, je sentais pourtant que j'avais bien changé depuis le début de notre relation. Quelques semaines auparavant, nous serions en train de nous disputer parce qu'il ne m'avait pas prévenu de son absence, et parce que tout et n'importe quoi aurait pu lui arriver alors que je l'attendais misérablement dans le Treize, toute seule. Mais non. A la place, nous étions assis l'un à côté de l'autre et Aiden se mettait à me parler sérieusement de notre relation et d'une possibilité d'évolution. Sachant ses paroles dures à avouer, plus particulièrement la question qu'il posait, je ne pus m'empêcher de vouloir lui faire une petite frayeur. Je ne fus cependant pas méchante dans ma mauvaise blague puisque je ne fis pas mine d'aller à l'encontre de ce qu'il souhaitait. « peut-être ? » Je voyais le jeune homme qui commençait à s'inquiéter, ce fut donc pour l'empêcher de se questionner trop sur ma réponse – mais aussi parce que j'en mourrais d'envie – que je me jetai dans ses bras et lui donnai une réponse plus précise et sincère. Une main sur ma taille et l'autre remplaçant une de mes mèches de cheveux qui me faisaient la guerre à chaque fois que je passais sous la douche, Aiden sembla plus que ravi de ma réponse, et je n'en étais pas moins moi aussi. « On à tout le temps devant pour penser à ça, mais je suis content que tu n'ai pas dit non. Si tu savais comme je suis heureux. » Le jeune homme m'entoura de ses bras pour m'enlacer amoureusement, geste auquel je ne fus aucunement réticente. J'étais tout à fait d'accord avec ce qu'il disait, il n'était pas vraiment judicieux de penser à ce genre de chose lorsque la guerre faisait rage au dehors des murs de ce district enterré. « Tu ne pourrais pas me rendre plus heureuse. » Toujours enserrée contre lui, je ne pouvais pas me retenir de me détacher de lui pour l'embrasser, baiser qu'il ne se pria pas à accepter en passant tendrement sa main dans mon dos. « Merci. » Je devais moi aussi le remercier pour sa détermination à tenir cette relation qui avait connu beaucoup de mauvais moments. Cependant, mon esprit me fit réagir d'une toute autre façon, bien inattendue.

J'eus soudain peur d'avoir relancer quelques douleurs dans son épaule fraîchement blessée, et pris ma plus grande délicatesse pour tirer sur son t-shirt tout en criant à moitié. Aiden attrapa alors mes poignets sans trop de force, juste assez pour me faire lâcher le col qui avait dû lui couper le souffle d'un seul coup. Lui demandant s'il allait bien, le jeune rebelle entreprit de dénouer le bandage pour dévoiler la blessure qui me rappela sans aucun doute celle que j'avais déjà vu sur lui des mois auparavant, mais bien plus propre et beaucoup mieux soignée. « J'ai juste pris une balle … Enfin elle m'a frôlée mais ça fait toujours de moi un héros de guerre. » Avec ses faux airs suffisants, je ne pouvais pas me priver de dénigrer un peu ses dires de façon taquine, mais aucunement méchante. Je savais bien qu'il avait dû se battre durement dans le district Neuf, et que sa blessure aurait pu être bien plus grave à quelques centimètres près. « Mouais... je suis pas si sûre de ça mais bon... si ça te fait plaisir de le croire. » J'arbore un beau sourire faussement mesquin pour appuyer mes dires, tout en laissant échapper un fin rire. J'espérais qu'il ne prendrait pas mal cette remarque que je ne pensais absolument pas, mais il fallait que j'arrête un peu de m'attendre toujours au pire. Aiden n'était pas bête, il savait distinguer un mauvais humour d'une vérité pensée. « Je vais bien, c'est juste une égratignure. » Je le croyais quand il me disait cela, tout simplement parce que je voyais bien que cette blessure n'allait pas l'entraîner à l'hôpital, à moins qu'une infection le prenne, mais je doutais que Billie et ses collègues laissent cela se passer. Il ne me fallut pas des heures avant qu'une idée bien charmante ne me vienne à l'esprit. Qui disait blessure, disait repos. Et qui disait repos, disait que j'allais pouvoir rester auprès d'Aiden aussi longtemps que je le voulais, en oubliant la partie où je devrais aller m'occuper de ces fichus enfants. Je lui posai naïvement la question, gardant cette idée derrière la tête. Sa réponse ne fut pas pour me déplaire puisqu'il comprit largement ce que je ne comptais pas dire tout haut. « Cette question me semble intéressée mademoiselle Sweenage, cela voudrait-il dire que vous voulez me garder rien que pour vous en m'empêchant de faire mon travail ? » Je souris face à son comportement tout à fait expressif. Je ne pouvais pas faire autrement qu'entrer dans son jeu, mais je décidai de ne pas le faire de la façon dont il s'y attendait. Mais bon, il savait bien qu'au final il pourrait obtenir tout ce qu'il voulait. « Je voudrais pas t'empêcher de te pavaner avec ta blessure de guerre, tu te trompes totalement. » Je jouais la jeune fille à moitié choquée par ses paroles, mais je ne pus m'empêcher de rire après quelques secondes à garder le visage fermé. « J'ai quelques jours de repos oui, on verra bien ce qu'on pourra en faire. » On se souriait amoureusement, peut-être passionnément, cependant, l'inquiétude était plus forte que moi. J'avais vu de mes propres yeux que sa blessure ne valait pas la peine d'en faire des cauchemars, mais il m'était impossible de ne pas craindre que tout cela tourne mal. C'était bête, j'en avais bien conscience, mais c'était moi. Et je ne pouvais pas effacer tous mes défauts aussi vite. Je passais alors mes doigts sur la cicatrice qui parcourait son visage depuis des mois, me rappelant un peu que je ne voulais plus jamais avoir à souffrir comme avant. Le jeune homme arriva pourtant à me rassurer sans dire un seul mot, entremêlant seulement ses doigts aux miens dans un geste tendre.

Je déposai un simple baiser sur ses lèvres pour le remercier, alors qu'il me sourit. « J'aurai tout le temps de dormir quand je serais mort. J'ai envie de profiter de cette soirée. » Et j'espérais bien qu'il n'allait pas mourir demain. Par contre, je ne savais pas trop si j'étais du même avis que lui sur la façon dont allait se dérouler la soirée. J'avais passé la moitié de la journée à m'inquiéter terriblement, et à avoir envie de l'égorger dès qu'il passerait la porte de cette habitation qui était devenue la nôtre. Je ne pouvais décemment pas le laisser contrôler mes journées comme ça sans rien dire. « Je sais pas si tu le mérites... » Non, il ne le méritait sûrement pas. J'étais bien trop sympathique avec lui après la frayeur qu'il m'avait faite. Je n'allais donc pas me priver pour le faire patienter bien méchamment, petite vengeance basse de son absence qui aurait pu nous empêcher de passer cette nuit ensemble. Le jeune rebelle se leva du lit, comme appelé par la salle d'eau soudainement, et me lança un regard que je ne connaissais que trop bien avant de passer la porte et d'enlever son t-shirt. Je ne me fis pas prier pour le regarder sans gêne, mais sans non plus avoir l'air de ce genre de filles qui aguichaient les garçons à l'école. « Dommage que tu ais déjà pris une douche. » J'essayais de cacher mon regard un peu trop insistant le temps de ma réponse qui se devait être bien choisie. « Il ne fallait pas partir et arriver en retard. » Je gardais un air sévère qui devait avoir l'air bien ridicule tellement j'avais du mal à me retenir de glousser bêtement, puis il entra dans la salle de bain et je repris mon comportement précédent en ne le quittant pas des yeux. Absorbée par ce nouveau passe-temps, je ne réalisai pas ce qu'Aiden avait en tête lorsqu'il revint vers moi. Je reçus soudainement un verre d'eau dont les gouttes ne tardèrent pas à perler sur mon visage et à s'éparpiller partout sur le t-shirt que je portais. « Oups. » Je ne doutais pas que le verre d'eau avait malencontreusement été renversé par le plus grand des hasards, juste au dessus de ma tête. Il allait me le payer, et très cher. Mes cheveux venaient tout juste de sécher en plus ! « Pars pas si vite ! » Il partit comme si de rien n'était vers la salle d'eau, et ne me privai pas pour le pousser une fois que je l'avais dépassée dans l'espoir d'attendre la première le lavabo, après avoir posé délicatement la bague que le jeune homme avait déposée dans mes mains auparavant. Oubliant bien vite que j'avais un jour manqué d'eau courante, j'ouvris le robinet et l’éclaboussai en ne réfléchissant pas à ma maladresse. Bien évidemment, mes gestes étant d'une imprécision mémorable, le sol se retrouva aussi recouvert que l'était Aiden. Me sentant tout de même un peu coupable, je fermai le robinet pour ne pas gâcher plus d'eau, mais ma vengeance était déjà presque accomplie. Il était dans un état aussi pitoyable que moi, et nous avions bien rigolé, ce qui me donna une idée qui devrait lui plaire, mais pas trop longtemps. Je changeai d'attitude, devenant joueuse, voire même aguicheuse en lui attrapant une main pour l'entraîner avec moi. Je l'emmenais non pas contre sa volonté dans la douche que j'ouvre, et lance l'eau qui par chance ne commence pas à couler totalement gelée. Le temps de quelques secondes, je débouclai sa ceinture avant de la jeter hors de la douche, et sentit l'eau qui se réchauffait petit à petit pour devenir bien plus agréable. J'attirai Aiden contre moi pour l'embrasser passionnément, passant mes mains derrière son cou. Je ne me souciais guère des vêtements que nous portions, ils étaient déjà totalement trempés, devenant presque lourds, mais je ne doutais pas qu'Aiden avait prévu de les ôter le plus tôt possible. Dommage pour lui. Je le laissai tout de même à ses envies quelques temps. Il pouvait bien avoir envie de passer ses mains dans mon dos, ou de m'attraper les jambes, il faisait ce qu'il voulait. Je profitais de l'instant, jubilant à moitié de ma petite revanche prochaine, mais faisant tout pour ne pas me laisser aller et perdre le fil de mes idées.

Je me détachai de notre étreinte quelque peu, le temps de lui adresser quelques mots qui lançaient ma très basse vengeance pour son absence de la journée. « Attends je vais fermer la porte » Je ne savais pas trop de quelle porte je parlais à vrai dire. Je ne précisai pas que c'était celle de la douche à laquelle je pensais, et non celle de la salle d'eau, puisqu'il aurait pu la fermer d'un simple geste sans me lâcher. Et cela ne m'aurait pas très bien servi. Je l'embrassai une nouvelle fois avant de le laisser, laissant glisser ma main sur son torse sans aucune gêne. Sortant rapidement de la douche, je le regardai assez contente de mon comportement vicieux, et fermai la porte en lui adressant un gentil « Bonne douche ! ». Une fois hors de sa portée, je pouvais rire pleinement de ma mauvaise blague qui n'allait certainement pas lui plaire, pas plus moi avec ma journée passée toute seule. S'il avait attendu toute une journée et bien plus pour me dire qu'il partait, il pouvait bien attendre pour profiter de moi. Bon, je devais avouer que cela n'aurait pas été pour me déplaire que de passer plus de temps avec lui sous la douche, mais je ne tenais pas à lui offrir tout ce qu'il voulait en un clin d’œil. J'avais été gentille à son retour, c'était déjà pas mal non ? Je n'avais pas tenté de garder la douche fermée, sachant pertinemment qu'il remporterait le duel sans aucun effort, mais gardai tout de même espoir qu'il prenne sa douche sans tenter de me piéger avec lui. Ne voyant aucun signe me laissant croire qu'il tenterait quelque chose, j'ôtai mon t-shirt avec difficulté puisque le poids de l'eau l'avait rendu assez compliqué à enlever. Heureusement pour moi que je n'avais pas pris un de mes t-shirts moulants qui aurait été quasiment impossible à retirer. Même si personne ne pouvait me voir, je passai un bras devant ma poitrine le temps d'enfiler un autre haut. La salle était dans un sale état, totalement trempée et pas très bien rangée avec mon t-shirt imbibé et la ceinture du jeune homme qui traînait par terre. « Alors ? Elle est comment ta douche ? » dis-je avant d'éclater de rire en tirant de l'eau chaude au lavabo en espérant qu'il ne reçoive plus que de l'eau froide. Je ne savais pas si cela marchait aussi au Treize, ni même si Aiden allait m'en vouloir, mais je savais que je n'allais pas tarder à avoir une réponse explicite, du moins je l'espérais. Ceci dit, j'attendis patiemment en passant une serviette sur mes cheveux totalement trempés.
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Aiden S. Bregstone
DISTRICT 9
Aiden S. Bregstone
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△ à Panem depuis le : 09/10/2011
△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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stronger than any fears ♣ avalon.  Vide
MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeDim 4 Nov - 16:34

L'histoire de Panem, les jours sombres, la révolution du district treize ainsi que sa descente aux enfers, nous étions alors trop jeunes pour comprendre parfaitement ces histoires, nous n'avions ni esprit de justice ni moyen de changer les choses, nous étions que des enfants à qui les professeurs font la leçon sur l'histoire. Ce qui est bien ou mal, cette notion manichéenne de la vie, nous l'avions appris seuls et à nos dépends. On nous jette dans la vie comme on le ferait avec des animaux abandonnés puis relâchés dans un milieu familier, sauf que nous sommes contraints d'évoluer dans une vie dont nous ne connaissons rien si ce n'est ce que nos parents on bien voulu en dire. Les jeux de la faim, c'est cette notion de la vie qui débloque notre vision du bien et du mal, soit on se met à penser que cette obligation d'envoyer de jeunes enfants à la mort n'est rien d'autre qu'un acte inhumain, soit on ferme les yeux et on espère simplement que le ciel ne nous tombera pas sur la tête. J'avais toujours eu beaucoup de mal à croire que certaines personnes ne faisaient que fermer les yeux devant la triste réalité de ce monde, sans doute parce que mon esprit s'était rebellé bien trop tôt. Les souvenirs de ce déclic ont toujours été bien inscrits dans ma mémoire, comme des pierres blanches lestement accroché dans ma tête, je me rappel l'hôtesse dans son habit aux couleurs si vives qu'elle nous brûlait les yeux, je me rappel cette boule qui obstruait ma gorge, de cette attente interminable qui ne faisait que renforcer un peu plus mon envie de fuir d'ici à toutes jambes, du ton de sa voix quand elle à prononcé le nom de la tribut féminine du district neuf cette année-là. « Billie Sweenage. » Le ton de sa voix, simple, enjoué, avait déclenché en moi ce qui brûle désormais au fin fond des mes veines et qui n'est pas prêt d'en sortir, j'ai la rébellion dans le sang et ça depuis le jour où on à envoyer ma meilleure amie à la mort. Mes nuits n'avaient jamais été calmes depuis cette journée, à chaque instants, lorsque mes paupières avaient décidées qu'il était temps pour moi de m'offrir aux songes, je revoyais ces images de guerre, de meurtres et de sang qui ne se frayaient un passage marqué par la mort jusque dans mes rêves les plus profonds. Le district treize m'avait apporté ce repos et cette force d'esprit qui semblait m'avoir manqués pendant de longues années, j'y avais retrouvé mes plus proches amies – ressuscitées par des prouesses techniques qui survolaient de haut toutes mes connaissances en la matière – j'avais apprivoisé cette peur de la guerre que j'avais toujours tenté de cacher et, par dessus tout, on m'avait accordé le droit de vivre avec la personne qui comptait le plus à mes yeux, Avalon.

Ses nuits avaient encore été marquées de cauchemars pendant un certain temps, elle se redressait soudainement comme happé par des visions que je ne pouvais pas comprendre, criant son désespoir dans l'obscurité de la nuit. Par plusieurs fois j'avais passé mes bras en travers de son corps, inquiété par son réveil soudain au beau milieu de la nuit, et par plusieurs fois je lui avais murmuré des paroles rassurantes au creux de l'oreille. Avalon avait mûrit, grandit, elle n'avait plus rien en commun avec cette jeune femme affolé qui n'osait pas m'adresser la parole il y à de cela à peine un an. Les traits de son visage avaient grandit avec elle, faisant disparaître les aspects encore enfantins pour laisser place à des expressions adultes, raisonnées et réfléchit. Il m'arrive quelques fois, lorsque nos emplois du temps nous permettre d'être ensemble, de fixer son visage pendant de longues secondes, essayant de détecter ses traits qui avaient évolués avec le temps, cherchant un moyen de graver dans ma mémoire un peu de cette image pour ne jamais avoir à l'oublier. Il y à des peurs que l'on ne soupçonne pas chez les soldats qui, comme moi, se doivent d'être présent sur les champs de batailles. Nous n'avons pas seulement peur de mourir ou d'être blessé, non, nous avons aussi peur de perdre ce qui fait de nous des êtres différents des pacificateurs ou des membres du gouvernement de la capitale. J'ai peur de perdre la vision de son visage, d'oublier cet amour que je lui porte et qui fait de moi un homme meilleur de jour en jour. Il m'est souvent arrivé d'imaginer les conséquences si jamais les pacificateurs arrivaient à me capture, je connais la torture physique depuis mon passage dans le district un, mais j'ignore encore tout de la pire des tortures morales, celle qui fait que l'on oublie qui l'on est et d'où l'on vient. Cette sensation, cet amour que je porte à la jeune femme, je ne veux pas qu'on me l'enlève, et je suis prêt à donner ma vie en échange de ce sentiment. Mon retour dans l'habitation auprès d'Avalon n'avait fait qu'accroître ce feu brûlant dans mes veines, ce tambour rugissant au fond de mon cœur qui ne cessait de battre de plus en plus fort.

Je pouvais l'entendre, le bruit sourd de la colère de la jeune femme qui avait du attendre de longues heures durant sans aucunes nouvelles de ma part, pendant longtemps j'avais joué le jeu de l'ignorance, pensant que mes erreurs serraient vite rattrapées par le fait que j'avais participé à l'effort de guerre, mais rien n'était plus pareil dans le district treize et Avalon n'était plus une adolescente de dix-sept ans. Mes excuses se firent rapides, brûlantes d'envie de voir un sourire accroché sur les lèvres de la jeune femme, et la discussion tourna alors autours d'une chose que je n'aurai jamais soupçonnée. Avalon se trouvait en possession de l'alliance qu'avait offert mon père à ma mère lorsqu'ils s'étaient tout deux promis amour et fidélité. Une tornade de paroles finirent leur courses jusque dans mes oreilles, la jeune femme se rependait en excuses, prétextant le fait qu'elle n'avait jamais voulu de cet objet que mon lui avait remis alors qu'elle me croyait mort depuis longtemps. Je hissais un sourire mon visage avant de calmer ses craintes d'un baiser, lui expliquant que tout ça n'avait guère d'importance à mes yeux, que son acte n'était aucunement répréhensible de quoi que se soit, lui comptant même l'histoire lié à cette bague qui avait traversée des générations, finissant mes paroles par une question qui m'avait toujours brûlée les lèvres et que je n'avais jamais osé lui formuler jusqu'à maintenant. Nous étions encore trop jeunes pour le mariage et la guerre n'avait pas encore pris fin, mais je fis comprendre à Avalon que cette pensée ne m'était pas étrangère et que j'avais toujours espéré pouvoir la faire mienne un jour ou l'autre. La jeune femme s'inspira de son humeur joueuse pour se délecter d'une blague qui ne fis qu'accentuer ma peur de la voir partir, peut-être c'était question était-elle trop précipitée, après tout nous n'étions véritablement ensemble que depuis quelques mois même si notre relation était plus que sérieuse. Avalon s'empourpra d'un sourire tout en se jetant dans mes bras, un soupire de soulagement se précipita hors de mes lèvres tandis que je lui rendis son étreinte, bien heureux de voir qu'elle n'avait pas fuit devant ma question si étrange. Je passais une main sur sa taille tout en déplaçant une mèches de ses cheveux encore mouillés avant de fixer mon regard dans le sien. « Tu ne pourrais pas me rendre plus heureuse. » Son souffle se fis brûlant contre mon oreille et ses paroles ne firent que renforcer tout l'amour que je pouvais lui porter. Je resserrais mon éteinte tandis qu'un sourire étincelant pris place sur mon visage. « Chaque jours j’essaierai de te rendre toujours plus heureuse, c'est promis. » La jeune femme glissa ses lèvres contres les miennes dans un baiser que je ne refusais en rien, absorbé par ce bonheur qui prenait place dans chacune de mes veines et de mes artères, dans ce palpitant qui allait finir par lâcher d'un trop plein de bonheur. Je lui glissais un mot de remerciement à l'oreille tandis que je séparais nos deux corps, plongé dans la contemplation de son visage souriant.

Sans que je ne m'y attente l'expression de la jeune femme se transforma pour laisser place à de l'inquiétude soudaine, elle brisa notre étreinte et se plongea dans la pensée que ma blessure devait sans doute me faire mal. Avalon agrippa le col de mon t-shirt avec une force si vive qu'elle me coupa la respiration pendant quelques secondes, j'attrapais ses mains dans l'unique but de les déplacer sans pour autant lui faire de mal, reprenant peu à peu une respiration normale. D'un geste rapide je dénouais le bandage accroché autours de mon épaule afin que la jeune femme puisse voir par elle-même cette égratignure qui avait marquée ma peau d'un simple trait rouge. Rien en cette blessure n'était grave au point de me garder une nuit à l'hôpital, je ne ressentais ni douleur ni picotement du à une quelconque infection. Je pris alors un ton faussement supérieur, prétextant à la jeune femme que j'avais bien failli perdre un bras au cours de la bataille et qu'il fallait maintenant me traiter comme l'un de ces héros de guerre qui s'avéraient être plus proche de lieutenant-colonel Abertnathy que de moi. « Mouais... je suis pas si sûre de ça mais bon... si ça te fait plaisir de le croire. » Avalon était entrée dans mon jeu, abordant un sourire taquin, joueur et presque fier. Cela nous faisait beaucoup de bien que de retrouver un peu notre âme d'enfant perdue il y à de ça de nombreuses années. Je haussais un sourcil en sa direction avant de lâcher un soupire moqueur. « Vous les femmes vous ne comprenez rien à la guerre. » Un sourire taquin s'accrocha sur mon visage, laissant retomber mon bras contre mon flanc tandis que je rassurais la jeune femme sur le fait que cette blessure n'était rien d'autre qu'une égratignure que les médecins de du district treize avait pris grand soin de soigner. L'atmosphère devenait de plus en plus électrique, comme si une sorte de jeu c'était soudainement mis en plus entre Avalon et moi, et je ne pouvais qu'apprécier cette ambiance qui me faisais sortir l'esprit des champs de bataille et des maisons en ruines. Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que l'esprit de la jeune femme ne comprenne que ma blessure équivalait à des jours de repos offerts par le district, jours qui nous permettraient de passer plus de temps ensemble lorsque le travail d'Avalon serait fini. Elle n'avait pas rechigné à mettre la main à la pâte même si le poste qu'on lui avait offert était loin de satisfaire toutes ses attentes et ses envies, elle qui avait toujours détestée les enfants elle se retrouvait à devoir les garder presque toute la journée. La question qu'elle me posa par la suite sonna à mes oreilles comme un intéressement soudain pour ma blessure qui allait nous prodiguer quelques instants de plus ensemble, et je ne me fis pas prier pour le faire remarquer à la jeune femme. « Je voudrais pas t'empêcher de te pavaner avec ta blessure de guerre, tu te trompes totalement. » Mes lèvres s'étirèrent pour former un rire fin et enjoué tandis que je laissais ma tête retomber lentement sur lit, abasourdi par les paroles de la jeune femme et tellement heureux de cette ambiance qui c'était installée entre nous. « C'est sur qu'avec cette cicatrice en plus les femmes vont se jeter sur moi à corps perdus. » Je me redressais d'un seul mouvement, lançant une œillade charmeuse à la jeune femme avant de rabattre mes lèvres dans un énième sourire. Je n'avais jamais vraiment prix conscience de ma propre personne en tant qu'homme capable d'attirer les femmes, après tout j'avais toujours vécu avec la ferme intention de ne m'attacher à quiconque, sauf à Avalon qui avait réussi à déjouer tous les tourments de mon esprit et de mon cœur. La jeune femme savait pertinemment l'amour que je lui portais et notre discussion sur un éventuel mariage lorsque le temps sera venu ne pouvait que lui prouver à quel point je pouvais l'aimer, c'est pourquoi mes paroles étaient plus sorties par jeu que par provocation, chose qu'Avalon avait certainement compris.

Il y à son sourire, comme une lueur d'espoir au fond de ce tunnel que j'avais cru sans fin. Elle plonge ses yeux dans les miens tandis que, du bout des doigts, elle effleure la cicatrice qui parcours mon visage de l'oreille jusqu'au menton. Elle n'a pas pris la fuite devant cette vision, quant bien même je lui ai expliqué ma réticence à me séparer de ces stigmates, elle avait compris, à demi-mot sans même me poser de question. J'entremêlais mes doigts aux siens avant de plonger mon regard dans le bleu de ses yeux, c'était tout ce qui avait toujours compté dans ma vie et je n'étais pas prêt à laisser tout ça de côté. Elle était mon horizon, la seule réponse à mes questions. Avalon déposa un simple baiser sur mes lèvres tandis que je lui adressais un sourire sincère et amoureux. Je voulais profiter de cette soirée et des choses qu'elle avait à nous apporter, je voulais rire à en perdre haleine, courir à ne plus sentir mes jambes, aimer jusqu'à brûler intérieurement d'un feu sauvage. Un coup d’œil charmeur en direction de la jeune femme fut suffisant pour lui faire comprendre mes intentions quant au reste de la soirée, cependant elle ne semblait pas aussi enjouée que moi suite aux plans que je lui avait formulé par le regard. « Je sais pas si tu le mérites... » Je pris une mine offusquée avant de lever subitement de lit et de me dresser devant elle, croisant les bras sur mon torse de manière presque comique tant cette scène était sur-jouée. « Je me bat pour mon pays et tu penses que je ne le mérites pas ? Vous est vile mademoiselle Sweenage. » Au fond de moi je savais pertinemment qu'Avalon ne pensait en rien ses paroles, c'était juste là sa manière à elle de me faire regretter de lui avoir caché mon départ pour le district neuf, cependant je ne voulais pas que cette soirée soit gâchée par une dispute quelconque, ce pourquoi je continuais dans la lancée de ce jeu que nous avions installé. D'un geste rapide je tirai mon t-shirt de par-dessus mes épaules et pris la direction de la salle de bain, je pouvais sentir le regard de la jeune femme qui parcourait mon torse nu et ça ne fut pas pour me déplaire que je laissais cet instant traîner de plus en plus, heureux du pouvoir que j'avais vis-à-vis d'Avalon. Dans une parole joueuse et aguicheuse je fis part à la jeune blonde de mon mécontentement par rapport au fait qu'elle avait pris sa douche sans même m'attendre, son regard se fit alors plus perçant que jamais. « Il ne fallait pas partir et arriver en retard. » Je me mordis soudainement la lèvre avant de lui répondre par un hochement de tête approbateur à ses paroles, il est vrai que tout cela était mérité. « Il n'empêche que tu aurai pu m'attendre, mais dis comme ça je ferais tout pour ne pas arriver en retard la prochaine fois, je ne voudrais manquer ça pour rien au monde. » Je lui adressais un regard charmeur, laissant mes yeux se diriger vers le corps de la jeune femme dont les courbes n'avaient de cesse que de me faire tourner la tête.

J'étais redevenu un enfant, un enfant amoureux et libéré de toutes pensées désagréables liées à la guerre ou à toutes autres choses. D'un geste rapide et, ayant une idée saugrenue derrière la tête, je me saisissait d'un verre posé sur le bord du lavabo de notre salle de bain avant de le remplir d'eau froide. Lorsque je reprenais la direction de la salle principale je trouvais une Avalon complètement perdu dans ses pensées et qui semblait attirer pour une toute autre partie de mon corps, sans attendre je renversais le verre au-dessus de sa tête et, avant même qu'elle ne s'en rendes compte, mes jambes m'avaient déjà ramenés prêt de la salle d'eau. « Pars pas si vite ! »  Avalon me devança à l'arrivée devant le lavabo de la salle d'eau que nous partagions, d'un geste rapide elle ouvrit le robinet et ne se fit pas prier pour m'éclabousser dans des mouvements d'une imprécision monumentale, en plus de mon corps et de mes vêtements ce fut bientôt l'intégralité de la salle qui fut couverte d'eau. Un rire s'échappa d'entre mes lèvres tandis que je passais une main rapide dans mes cheveux trempés par les vagues d'attaques incessantes de la jeune femme. « Comme ça on tout les deux trempés. » J'adressais à Avalon un regard rieur avant de percevoir dans ses yeux une lueur que je ne connaissais que trop bien depuis quelques temps, cette lueur qui laissait présager que les instants suivant allaient êtres des plus appréciables. Je laissai la jeune femme se saisir de ma main sans la moindre hésitation, elle m'entraîna avec elle dans la douche tout en faisant couler l'eau qui s'écoula le long de mon dos. La jeune femme pris possession de mes lèvres, chose pour laquelle je me laissais faire sans poser de question, la situation devenant de plus en plus incontrôlable. Je pouvais sentir ses mains se poser contre ma nuque afin de m'attirer à elle, mon cœur qui battait de plus en plus fort et cette chaleur qui se rependait dans chaque muscles de mon corps, faisant couler un liquide brûlant de désir dans mes veines. Je passais une main sur sa cuisse afin de l'attirer à ma hanche tandis que mes lèvres ne quittèrent pas les siennes, impatiences, envieuses de ce corps et de cet instant. Ma respiration se faisait saccadée, troublée par l'effort et par l'appétit que j'éprouvais pour Avalon, je mordis lentement sa lèvre avant de descendre dans son cou, mais ce fut à cet instant que la blonde coupa court à toutes mes envies et mes attentes. D'un geste rapide elle sépara notre étreinte. « Attends je vais fermer la porte » Je passais une main rapide dans mes cheveux, prêt à me défaire du reste de mes vêtements lorsque je compris soudainement le subterfuge de la jeune femme. « Quelle porte ? » Elle m'embrassa de nouveau tout en laissant descendre sa main le long de mon torse et ça n'est que lorsqu'elle mis un pied en dehors de la douche que je compris enfin.

Je balançais la tête en arrière, contraint de devoir calmer les ardeurs qui m'avaient pris quelques instants plus tôt, mes mains prirent position sur mes hanches tandis que je lançai un regard rieur à la jeune femme. Les hommes sont des êtres faibles dès qu'il s'agit de désir charnels, et aujourd'hui je l'avais appris à mes dépends, Avalon venait de remporter une première partie et j'étais alors obligé de faire face à cette soif de contacts physiques qui assaillait mon esprit et mon corps. « Bonne douche ! » D'un geste enfantin et colérique je tournais soudainement le dos à Avalon, bien forcé d'admettre qu'elle m'avait réduit au simple rang de marionnette durant un instant et qu'elle s'était montrée bien plus intelligente que moi. Je laissais l'eau couler le long de mon corps, sur les cicatrices qui traversaient chaque centimètres carré de ma peau, frottant quelque peu la crasse et la terre brûlée sur laquelle j'avais marché dans le district neuf. Mon pantalon de toile de faisait de plus en plus lourd mais il était une partie bien trop importante de mon plan de vengeance pour que je puisse m'en séparer maintenant. De l'une des poches de mon pantalon je sortis quelques cailloux qui avaient du se retrouver là alors que je rampais dans la terre de mon district natale, cette douche n'était qu'une excuse, un moment d’accalmie pour se vider la tête et pour ne penser à rien d'autre qu'à cet instant que nous partagions Avalon et moi. Un sourire se dressa sur mon visage alors que je tournais les robinet de la douche afin de laisser couler une eau presque brûlante, il me fallait un plan de vengeance, et vite. « Alors ? Elle est comment ta douche ? »  Les paroles de la jeune femme me sortirent de ma léthargie et, lorsqu'elle tourna le robinet d'eau chaude présent sur le lavabo, je reçu en contrepartie une eau aussi froide que les glaciers qui avaient couvert l'arène lors des jeux de la faim. Un cri de stupeur et douleur, bien que légère, s'échappe de ma gorge tandis que je repliais mon corps là où l'eau avait des difficultés à m'atteindre. « Froide. » Mes paroles étaient rieuses, après tout je ne pouvais lui en vouloir d'agir ainsi, c'était son moyen de me faire comprendre que je lui avais porté les plus grandes inquiétudes à l'esprit lorsque j'étais parti sans rien dire. « Elle est froide et bien trop grande pour moi tout seul, mais comme tu sembles ne pas avoir les mêmes idées en tête, je vais me contenter de me doucher. » Mes yeux se fixent dans le sien tandis que ma tête se penche légèrement sur le côté, d'un geste lent je fais valser le bouton de ce pantalon devenu bien trop lourd avant de le laisser glisser le long de mon bassin. Il forme bientôt une masse épaisse de tissu à mes pieds, d'une main j'ouvre la porte de la douche avant de lancer la boule de toile à côté de la jeune femme. Je ne suis plus habillé que de mon seul sous-vêtement et je ne me fait pas prier pour adresser un regard joueur à la jeune femme avant de hausser les épaules. « C'est vraiment dommage que tu n'en profites pas, il paraît que l'eau froide à des vertus de jouvence. » Je laisse mes mains prendre place sur mon torse tout en ne quittant pas la jeune femme des yeux, je sais bien que cette tentative n'est rien d'autre qu'une intimidation perfide et en aucun cas il ne m'a traversé l'esprit que la jeune femme n'est rien de plus d'un objet lié à mes propres envies. « Je suis vraiment désolée de n'avoir rien dit Ava, vraiment. » Je laisse tomber soudainement les jeux et la provocation, mon visage prend une expression plus sérieuse à mesure que je sors de la douche pour me retrouver face à elle, le corps encore trempé. « Je sais que c'était pas juste. Mais là maintenant je suis frigorifié, joli vengeance mademoiselle Sweenage. » Je ferme mes lèvres sur les siennes dans un baiser avant de m'emparer d'une serviette que j'entoure à niveau de ma taille. Mes bras se renferment sur le corps de la jeune femme alors que je tiens derrière elle, mon menton se glisse dans son cou alors qu'un sourire apparaît sur mon visage. « J'ai besoin de chaleur humaine alors je vais rester comme ça quelques instants. » C'est un jeu, un amour sans limite ni frontière, c'est tout ce que je possède de plus cher en ce moment, c'est ça qui me rend vivant.

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Avalon R. Sweenage
DISTRICT 9
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stronger than any fears ♣ avalon.  Vide
MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeMar 4 Déc - 18:55


J'espérais de tout mon cœur qu'Aiden avait remarqué tous les efforts que j'avais faits depuis mon arrivée dans le district Treize. Il état clair qu'au départ je ne m'étais pas sentie moi-même ; je ne disais plus ce que je pensais véritablement avec des mots souvent durs, je ne parlais pas de ce district que je commençais à haïr pour ce qu'il aurait pu nous apporté, à Aiden et moi, si seulement ils ne s'étaient pas terrés dans le secret et l'oubli pour ne plus avoir à subir l'épreuve des jeux. J'avais même détesté l'occupation que l'on m'avait donnée. Des gamins ? Qui était assez stupide pour laisser ses enfants à une jeune fille n'ayant pas connu sa mère, qui ne savait pas choisir ses paroles pour être douce et agréable ? Le district Treize apparemment. Cependant, je ne pouvais les insulter publiquement sans avoir peur de représailles, même si je doutais qu'ils étaient capables de me jeter dehors sans le moindre problème. Je leur devais beaucoup depuis qu'ils avaient acceptés de nous accueillir avec Julian, Rumer et Clay, mais surtout, je ne pouvais nier qu'ils avaient sauvé la vie du jeune rebelle que j'avais cru perdre des mois auparavant. Rien que pour cela, je n'avais plus qu'à me taire et à faire de grands sourires de gratitude dès que je croisais un supérieur d'Aiden. Pourtant, je devais avouer que même si les premiers jours furent compliqués à gérer, il n'avait pas été si pénible de montrer de la reconnaissance à tous les habitants et soldats. J'avais fini par apprécier ce lieu, non pas pour sa décoration exceptionnelle ou pour sa ressemblance à une prison, mais parce que la vie y était calme et sans danger. Si l'on oubliait les quelques heures que je passais à supporter les cris d'enfants, les règles strictes du district m'offrait presque un paradis sur terre en évitant les visites intempestives – comme celles du jeune Skann au district Neuf, présence que je venais presque à regretter maintenant que j'avais appris son triste sort – mais aussi en me permettant de retrouver Aiden bien plus souvent que je n'aurais pu l'espérer autrement. Avec le temps, je me rendais compte qu'il était sans doute la raison de l'adoucissement de ma personnalité. Je n'avais jamais véritablement eu un fond méchant ou méprisant, je n'avais tout simplement pas trouver la personne qui pourrait effacer tous mes mauvais côtés aussi brillamment que lui.

Je n'étais pas spécialement énervée par son absence inattendue, mais il me fallait exprimer toute la peur que j'avais accumulé au long de la journée devenue de plus en plus stressante. Heureusement, nous passâmes rapidement des petites réprimandes à une conversation bien plus agréable pour ainsi éviter toute dérive inutile que nous aurions tous les deux regretter la seconde suivante. A ma grande surprise, le jeune homme se dirigea vers l'étagère pour déposer les rares objets qu'il avait pu trouver et ramener du district Neuf. Il semblait tellement déboussolé après ce voyage, je ne pouvais imaginer ce qu'il avait vécu là-bas si bien que je n'étais pas en capacité de comprendre ses sentiments. Cependant, je ne jugeai pas bon de lui en demander trop ce soir, de lui rappeler les images qu'il avait vu, notre district détruit en partie à cause des combats violents auxquels il avait pris part. Raison de plus pour ne pas nous éparpiller dans une conversation lui reprochant son comportement lorsqu'il partit sans rien me dire le matin-même. Je fus pourtant horrifiée de la découverte qui dévia nos propos vers un tout autre sujet. La bague de sa mère avait été là depuis le début, le seul souvenir qu'il pouvait avoir était posé à quelques centimètres de lui chaque jour, mais je ne lui avais rien dit. J'avais été trop égoïste, trop effrayée de ne trouver les mots qui rendaient cette possession légitime, je ne méritais que son mépris pour lui avoir dissimuler cet objet qui devait représenter tellement à ses yeux. Néanmoins, je reçus des sourires, un rire esquissé et même un baiser pour faire taire d'interminables excuses. Sans parler de la quasi demande en mariage. J'étais tellement stupéfaite que je ne réfléchis pas sur le coup, je lui fis une frayeur mais ne manquai pas de me jeter dans ses bras pour lui dire que oui, j'étais prête pour le moment où il me ferait sa vraie demande, que ce soit demain ou dans dix ans – façon de parler bien sûr, je ne comptais pas attendre dix ans avant de lui donner ma main. Aiden déposa ses mains sur ma taille et je ne pus me retenir de lui exprimer à quel point il pouvait me rendre heureuse, particulièrement en cet instant. « Chaque jour j’essaierai de te rendre toujours plus heureuse, c'est promis. » Nous échangeâmes un baiser bref mais tout aussi amoureux puis nous nous séparâmes momentanément. J'aurais pu rester des heures ainsi à le contempler, oubliant le monde extérieur qui se déchirait, mais j'eus tout à coup peur de l'avoir blessé en me jetant dans ses bras sans aucune précaution.

Le jeune homme me rassura alors, m'assurant que ce n'était qu'une petite égratignure qui ne valait pas la peine de gâcher des moments si précieux. Il se présenta même comme un héros de guerre ayant bravé tous les dangers et bien plus, qui méritait respect et admiration pour l'éternité. Je me retins de rire bien que l'envie fut fort présente. A la place, j'entrai dans son jeu sans soucis. J'appréciais tellement ces instants où nous oublions tout le reste, les problèmes qui pouvaient traîner un peu partout, nous devenions des enfants ou des adolescents riant du possiblement grave pour nous évader et nous retrouver en même temps. Aiden répondit à mon scepticisme d'un ton tout aussi taquin que léger. « Vous les femmes vous ne comprenez rien à la guerre. » Sur ce point il avait certainement raison même si son faux machisme n'était pas appréciable. Je n'avais jamais rien compris à cette envie d'aller au combat, de se battre et s'entraîner à longueur de journées pour voir des centaines de litres de sang couler en à peine une heure. Mais bref, là n'était pas le débat, encore moins mon désaccord au sujet de son occupation de rebelles que je trouvais admirable et regrettable à la fois. « C'est parce que nous sommes trop intelligentes et délicates pour ça. On préfère laisser les tâches ingrates aux hommes. » Je ne pus me retenir de contrer sa remarque ridicule en jouant moi aussi à sa petite guerre des sexes. Je lui rendis son sourire narquois après avoir prononcé ces quelques mots en essayant de garder au mieux mon sérieux pour que le tout paraisse aussi vrai que possible. C'était tellement agréable de ne plus avoir à me soucier toutes les secondes comme dans le district Neuf. Ici, je pouvais profiter de l'instant sans douter du lendemain, même si ces temps de guerre n'étaient pas les meilleurs. Je savais que je pouvais garder le jeune homme auprès de moi dans la journée, ou la suivante dans les cas extrêmes ; ainsi, nous pouvions perdre notre temps à des enfantillages amusants que nous n'avions pu partagé des années plus tôt. Une idée des plus réjouissante me vint rapidement en tête lorsque je réalisai les conséquences de cette blessure peu importante. Aiden n'était pas à l'agonie, c'était clair, mais il aurait quand même droit à quelques jours de repos, et cela était bien plus intéressant. Le jeune rebelle insinua tout et n'importe quoi sur mes intentions, me donnant l'occasion de prendre un air faussement outré de le voir penser cela de moi. « C'est sur qu'avec cette cicatrice en plus les femmes vont se jeter sur moi à corps perdus. » Cette perspective ne me plut pas vraiment, même si je savais très bien qu'il disait cela seulement par provocation. Il fallait que je trouve une façon de lui briser ses espoirs de devenir tout à coup la personne la plus désirable du monde. « Tu rigoles j'espère ! Elles vont êtres effrayées ! Tu t'es pas vu on dirait. » Je blaguais méchamment sur sa mini égratignure de rien du tout qui était loin d'être affreuse, mais aussi très loin de lui attirer toute la gloire de plus grands combattants. Je ne dénigrais pas là son engagement que je savais considérable, et ne fis aucunement allusion à ses cicatrices, mais jouais uniquement son jeu de fausses moqueries acerbes.

Nous passâmes quelques temps à jongler entre notre petit jeu, des instants plus sérieux et des regards charmeurs, fait qui rendait l'atmosphère particulière mais très agréable. Le jeune homme fixa ses yeux dans les miens, j'aurais voulu pouvoir figer cet instant, et garder ce moment de bonheur intense qui n'était possible que de rares fois dans une existence mais nous ne pouvions rester toute une vie seulement à nous regarder ou à être dans les bras l'un de l'autre. Aiden prit la direction de la salle d'eau tout en m'exprimant plus ou moins clairement ses projets sur la fin de soirée, cependant je fis mine de ne pas partager les mêmes idées, uniquement pour l'embêter, je devais l'avouer. Il était hors de question que je le laisse revenir sans aucun problème en cédant à tout ce qu'il avait envie sans subir une quelconque vengeance qu'il me fallait encore trouver. « Je me bats pour mon pays et tu penses que je ne le mérites pas ? Vous êtes vile mademoiselle Sweenage. » Oui, j'étais mauvaise de me comporter comme cela, mais c'était tellement appréciable de pouvoir prendre le contrôle de la situation alors que je n'avais été que spectatrice impuissante de tous les autres évènements de la journée et des dernières semaines. Et puis, ce n'était pas comme si je comptais le repousser durant des années. « C'est tout à fait ça très cher ! » Je lui offris un très grand sourire alors qu'il venait de découvrir ma véritable et terrible nature. Il savait très bien que j'étais consciente de l'importance de son engagement et des risques qu'il prenait, cependant il était trop plaisant de continuer le petit jeu qui s'était installé depuis quelques minutes maintenant. Le jeune homme commença à se dévêtir dans l'optique de rejoindre la salle de bain, et je ne pus que remarquer qu'il prenait inlassablement son temps pour me faire regretter de le repousser. Il devait se délecter de voir que je ne pouvais pas lui résister aussi facilement que je le disais, mais j'étais dans l'incapacité de retenir mon regard. En m'invitant d'une manière détournée à le rejoindre, je trouvai sans problème les mots juste pour lui faire comprendre en même temps le peu d'amertume que je ressentais ainsi que mon refus sans être méchante. Ma réponse fut simple, juste, mais rien n'avait pour but de déclencher une dispute. Je n'avais que l'intention de le refréner dans ses idées pour lui gâcher le plaisir de disposer de moi comme il le souhaitait, même s'il était vrai que je n'étais pas contre cette idée. « Il n'empêche que tu aurai pu m'attendre, mais dis comme ça je ferais tout pour ne pas arriver en retard la prochaine fois, je ne voudrais manquer ça pour rien au monde. » J'aurais pu, il avait raison. Le seul problème était que je n'avais aucune idée du moment où il allait revenir du district Neuf, je ne pouvais donc me permettre d'attendre des heures tardives avant de prendre ma douche. « La prochaine douche ou la prochaine fois que tu pars sans rien me dire ? Si c'est le deuxième cas tu peux être sûr que tu les rateras tous les jours. » J'abusais certainement en lui disant cela, mais c'était une façon de lui faire comprendre qu'il n'avait plus jamais à faire ça sans risquer de m'énerver bien plus que ce soir-là. Puisque je n'étais en rien énervée et que je ne souhaitais pas qu'il interprète mal mes paroles, je ponctuai cette phrase par un sourire joueur, qui se perdit un peu dans un flottement qui me laissa croire que je n'aurais pas dû être aussi directe même si je n'avais pas été froide dans mes paroles.

Le jeune homme s'engouffra dans la salle de bain, ne me permettant pas de distinguer ses intentions et ce qu'il préparait malicieusement, si bien que je me retrouvai avec un verre d'eau sur la tête avant de me rendre compte de quoi que ce soit. Je partis à sa poursuite pour me venger, et tentai de lui renvoyer la pareille en l'éclaboussant avec l'eau du robinet, mais ma réalisation fut bien pathétique puisque toute la salle se retrouva dans un état pitoyable. Je n'avais plus qu'à sécher et ranger tout cela, mais avant, une toute autre idée me vint en tête qui déplairait beaucoup à Aiden alors qu'elle était parfaite pour prendre ma revanche sur son absence de la journée. « Comme ça on est tout les deux trempés. » Je ris à sa remarque mais gardai tout de même l'idée que j'avais en tête. J'allais pouvoir jouer de son envie et le prendre à son propre jeu de séduction sans qu'il ne se doute de rien. La voilà ma petite vengeance. Je l'attirai dans la douche que j'avais déclenchée recevoir de l'eau tiède bien agréable pour quelqu'un qui n'avait pas été habitué à ce confort dans les districts. L'instant de quelques dixièmes de secondes, je regrettai mon choix ne sachant si j'allais être dans la capacité de refuser ses avances qui devenaient de plus en plus désireuses. Je sentis mon pouls s'intensifier considérablement et ne pus quitter ses lèvres. Pourtant il le fallait si je voulais mettre mon plan à exécution et ne pas me faire avoir, mais par chance Aiden quitta les miennes pour rejoindre mon cou avec tout autant de passion. Malgré un soupir, trahissant mon désir, que je ne pus réprimer au contact de sa main sur ma cuisse, ma taille, et de ses baisers, je réussis à me séparer de lui en prétextant une cause tout à fait ridicule qu'il ne comprit pas assez vite pour faire couler mon projet de le laisser seul dans cette douche. « Quelle porte ? » J'avais envie de rire, mais il n'était pas encore l'heure de me réjouir de ma mauvaise blague sous peine qu'il réussisse à m'enfermer avec lui sans aucun échappatoire. Je me séparai de lui tout en profitant tout de même des dernières secondes en sa compagnie, ce n'était pas parce que je souhaitais l'embêter une dernière fois avec son absence que j'allais me priver de cet instant. Je sortis alors sans trop traîner en prenant bien le temps de noter son expression qui satisfaisait largement mes envies de vengeance. Cette fois-ci, j'avais été plus maligne que lui, il devait l'avouer, et se retrouvait tout seul dans une douche très bientôt glaciale juste pour mon bon plaisir. Je le vis petit à petit se faire à l'idée que je l'avais bien eu, et reprendre le cours normal de sa douche qui lui sembla bien bénéfique pour repenser calmement aux dernières heures qu'il avait vécu. J'en profitai pour tenter de sécher mes cheveux, en vain, mais ne désespérai pas qu'il sécherait assez vite pour ne pas tremper les draps cette nuit. De plus, je ne perdis pas de temps pour changer mon t-shirt – ou plutôt celui que j'avais volé à Aiden – devenu trop lourd à cause de toute l'eau qu'il avait absorbé et qui le rendait affreusement lourd et collant.

C'est alors que je trouvai une nouvelle idée pour martyriser le pauvre jeune homme qui n'était décidément pas au bout de ses surprises. Tout en lui demandant comment se passait sa douche, j'ouvris le robinet d'eau chaude du lavabo pour qu'il ne reçoive plus que de l'eau froide. Par chance, cela fonctionna à merveille. Il se replia dans un coin de la douche en laissant échapper un cri qui ne réussit qu'à me déclencher un rire au lieu de la possible pitié que j'aurais pu avoir pour sa douche doublement gâchée. « Froide. » Je le croyais amplement, et je ne comptais pas venir vérifier cela avec lui ! « C'est bien ce que je me disais. » dis-je d'un ton presque studieux, comme si je faisais une étude poussée sur les problèmes des douches du district Treize. C'était bien terrible pour lui, mais tellement drôle à voir ; quel dommage que je n’aie pas su comment régler ce problème, je l'aurais fait de suite sinon. « Elle est froide et bien trop grande pour moi tout seul, mais comme tu sembles ne pas avoir les mêmes idées en tête, je vais me contenter de me doucher. » Le jeune homme fixa son regard dans le mien en disant cela, et ne pouvait alors que déceler que je me moquais à moitié de lui, mais aussi que je mourrais d'envie de le rejoindre, en prenant bien sûr soin de permettre à l'eau chaude d'atteindre la pomme de douche. « Ça te fera du bien, tu es tout dégoûtant ! » Je le vis déboutonner son pantalon qui était devenu aussi lourd que l'était mon t-shirt, et peut-être même encore plus vu à la vitesse à laquelle ses jambes. Il le lança à quelques centimètres de moi, et j'espérais vraiment pour lui que c'était son intention, et non pas qu'il avait raté sa cible, à savoir : moi. Aiden était alors presque nu lorsqu'il m'adressa ces paroles tout en me lançant un regard provocateur. « C'est vraiment dommage que tu n'en profites pas, il paraît que l'eau froide à des vertus de jouvence. » Il venait certainement d'inventer cette bêtise pour m'attirer à lui, mais je n'étais pas si idiote. Et puis, même si cela était vrai, j'avais eu assez d'eau froide pendant des années, je pouvais bien me sacrifier pour lui en laisser plus. « Je te la laisse volontiers, si je me souviens bien, c'est toi le plus vieux ici. Je suis encore jeune et innocente, moi. » Je lui lançai un regard malicieux, plutôt fière d'avoir réussi à retourner son argument contre lui, même si je en doutais pas qu'il trouverait autre chose pour me donner tort. Je le vis se trémousser dans la douche, et m'attendit à ce qu'il réplique sur une nouvelle provocation pour m'inciter à le rejoindre, et je devais avouer qu'il n'était pas si loin de réussir s'il continuait sur la même lancée. Cependant, le tout autre registre qui transparut dans ses mots m'étonnèrent autant qu'ils me troublèrent par une sincérité inattendue qu'à une rupture par rapport à notre autre échange provocateur. « Je suis vraiment désolée de n'avoir rien dit Ava, vraiment. » Je ne répondis pas immédiatement, trop surprise par des paroles que je n'attendais pas et que je ne considérais pas comme nécessaires puisque nous avions déjà parlé de cela quelques temps auparavant. Il sortit de la douche pour s'arrêter juste devant moi afin de me laisser croire que là n'était pas un nouveau subterfuge pour m'entraîner à le rejoindre. « Je sais que c'était pas juste. Mais là maintenant je suis frigorifié, joli vengeance mademoiselle Sweenage. » Au moins il reconnaissait que je n'avais pas eu totalement tort d'agir ainsi, pourtant je ne pus m'empêcher de me sentir subitement coupable de ce que je lui faisais subir alors qu'il avait sûrement passé l'une des pires journées de sa vie. Il m'embrassa délicatement avant de se séparer de moi pour attraper l'une des serviettes non loin d'ici, je profitai de ne pas avoir son regard dans le mien pour exprimer mes regrets. « Je suis désolée Aiden. Je n'aurais pas dû faire ça. » Je me retenais de pleurer, prise par un sentiment étrange, tout simplement parce que je ne voulais pas qu'il se sente à son tour coupable alors que le problème ne venait que de moi. Alors que je ne m'y attendais pas, le jeune rebelle déposa ses bras autour de moi pour un nouveau moment de tendresse que je ne souhaitais pas gâcher par mes états d'âme. « J'ai besoin de chaleur humaine alors je vais rester comme ça quelques instants. » Il l'avait bien mérité après tout ce que j'avais fait pour me venger de son absence qui m'avait rendu folle de peur pendant quelques heures. « Comme tu veux. » dis-je aussi délicatement que possible, contrastant avec mon précédent comportement. Pourtant je me mis face à lui pour l'admirer une nouvelle fois et culpabiliser encore plus en voyant toutes les blessures, anciennes et présentes, qui étaient visibles sur son corps. Je passai timidement mes doigts sur les cicatrices qui dataient du printemps dernier, tout en réalisant que même s'il se jetait à corps perdu dans la révolte, les moments vécus pour défendre ses idées n'avaient pas été faciles et je ne faisais qu'empirer les choses en lui faisant remarquer que je détestais cela. « J'ai juste... j'ai eu peur c'est tout. » Je croisai son regard mais ne m'y perdit pas de peur d'y laisser quelques larmes en route alors que ce n'était pas la fin de soirée que nous espérions tous les deux. Je n'allais gagner qu'à le refroidir pour de bon, et à l'obliger à s'excuser encore une fois bien que ce ne fusse pas du tout mon intention. Sa blessure aurait pu être tellement plus grave à quelques centimètres près, à un tel point que je n'osais m'imaginer l'horreur qu'aurait été cette nouvelle annonce. Il fallait pourtant que je réprime ce moment d'égarement pour éviter de finir la soirée dans un mélodrame insupportable. Pourtant, en repensant brièvement à son idée de me laisser dans l'inconnu cette journée, je ne savais trop quelle aurait été le mieux. Ne pas savoir comme aujourd'hui et vivre dans la peur une seule journée ? Me l'annoncer quelques jours auparavant pour me gâcher bien plus d'une journée et le faire culpabiliser de me laisser seule ? Chaque éventualité avait ses défauts, ses avantages mais le choix était vite fait. Il avait fait le bon. « C'est rien je t'assure. Juste les inquiétudes d'une jeune fille qui ne comprend rien à la guerre. » Je lui souris sincèrement en faisant appel à ce qui me restait de bonheur après notre petit jeu agréable et divertissant. Je l'embrassai comme il l'avait fait quelques secondes avant, et partit vérifier si l'eau de la douche était redevenue supportable. Par chance, c'était le cas. Je laissai donc l'eau couler sur mon visage et mes cheveux qui n'allaient décidément pas réussir à sécher tranquillement ce soir. Il était tellement agréable de rester sous le douche, sans bouger, juste pour savourer la chaleur qui glissait sur tout mon corps. Cette sensation était apaisante, reposante, et me fit oublier les quelques tourments non désirées qui étaient venus rompre un jeu très intéressant. « Tu devrais revenir, l'eau est plus qu'agréable maintenant. Plus de mauvaise blague je te promets. » Je lui adressais un sourire bienveillant et désireux de lui laisser le choix sur ce qu'il voulait faire sans contrecarrer ses plans par de basses vengeances. En attendant de savoir ses nouvelles intentions, je restai sous l'eau chaude qui ne cessait de brûler ma peau à mon plus grand bonheur. Je n'avais pas pu en profiter au district Neuf, alors je n'allais pas me priver maintenant. La buée commença à se former dans le petit espace que réservait la douche et finit d’humidifier les quelques centimètres de ma peau qui n'avaient pas encore été noyés sous les flots. Je me rendis compte que j'avais une nouvelle fois trempé le t-shirt que je portais, mais ce n'était pas bien grave, Aiden en avait encore plein de sa réserve que je pouvais prendre en attendant que les deux derniers sèchent. Mais pour cela, il fallait que je nettoie la salle de bain et que je fasse en sorte que toute l'eau qui la ravageait disparaisse. Néanmoins, je n'avais pas envie de me dédier à cette tâche tout de suite, il y avait bien mieux à faire.
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Aiden S. Bregstone
DISTRICT 9
Aiden S. Bregstone
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△ à Panem depuis le : 09/10/2011
△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeDim 23 Déc - 23:40

Le district treize avait considérablement changé notre vision des choses. Les soldats, les rebelles, nous ne voyons plus les événements de la même façon, tandis que les autres habitants avaient trouvés au sein du treize un repos, une maison, un endroit capable de leur fournir un travail, la sécurité de ne pas entendre le nom de leur enfants, de leur amants, sortir de cette simple boule de verre. Mais, par dessus tout, nous avions tous trouvés une famille. Les soldats du district treize étaient devenus mes frère d'armes, des hommes sur lesquels ma vie entière reposait, des adolescents aux visages marqués par les stigmates de la torture et de la guerre, prêt à se jeter sous les éclats d'une grenade simplement pour pouvoir en sauver le plus grand nombres. J'étais devenu adulte, encore plus que je ne l'avais jamais été. Mes traits physiques avaient grandis, laissant le simple jeune homme de côté et dévoilant un homme, un de ces hommes capables de sauter sous les éclates d'une grenade, pour eux, pour la liberté, pour ses yeux. Longtemps mes partenaires du district neuf m'avaient jugé fautif, lâche de trop aimer une personne qui pourrait causer notre perte, qui avait pu sonner le glas d'une fin terrible. Mais jamais je n'avais renoncé à intégrer Avalon dans ma vie, simplement par ce que sa simple présence suffisait à raviver en moi une flamme de vengeance, de révolte. Elle avait toujours été à mes côtés, même lorsque ses paroles n'avaient pour effet que de me blesser et me faire douter de mon appartenance à la révolte, pourtant elle avait toujours été là, coincée entre les mailles de mon esprit, de mon cœur, et j'avais toujours eu cette impossibilité à faire disparaître les pensées que j'avais pour elle. Nous étions ensemble, loin de tout le vacarme, loin, de cette peur qui nous avait habités alors que nous étions tout deux susceptibles d'être envoyés dans l'arène. Je me souviens encore de ces rêves qui occupaient mes nuits, transformant mon sommeil en quelque chose de douloureux, de froid et d'insoutenable. Je revois les flashs, mon nom écrit sur ce bout de papier alors qu'il n'y avait très peu de chance que je sois moissonné. Je distingue encore des brides de cauchemars concernant des adieux faits en catimini à mon père, à mes amis, et puis je revois le visage d'Avalon, franchissant la porte avec retenue, presque comme pour ne pas briser l'ensemble de la pièce. Ces rêves m'ont longuement hanté, et quand la jeune femme à pris une place plus importante dans ma vie, c'est son nom que j'entendais résonné dans mes cauchemars.

Depuis que nous nous étions retrouvés tout avait changé, mes nuits n'étaient plus que hantés de cauchemars, et dès que je me réveillais avec une once de peur agrippant mon ventre, je découvrais son corps, allongé contre le mien son souffle battant contre ma peau. Par plusieurs fois j'avais perdu le sommeil, ce me concentrant que sur la respiration de la jeune femme, toujours apeuré de ne plus entendre le battement significatif de son cœur, et toutes ces nuits Avalon n'avait pas disparue comme par enchantements, elle avait demeurée présente et mon mon sommeil n'avait jamais plus été emploi à des rêves sordides et diaboliques. Elle avait fait de nombreux efforts pour s'acclimater à la vie dans le district treize, elle respectait à la lettre son emploie du temps et n'avais jamais abandonné un jour de travail quand bien même elle avait toujours détestée les enfants, trop bruyants à son goût. Chaque jours je me surprenais à fixer mon regard sur elle, évaluant le fait qu'elle n'avait plus rien de la jeune femme que j'avais toujours connue, j'étais sans doute devenu adulte en me plongeant dans cette guerre, mais il était certain qu'Avalon avait grandit elle aussi sans que je ne m'en rendes compte. Tout chez elle avait changés, les traits de son visage s'étaient détendus, sa silhouette avait repris une allure humaine et non plus squelettique, son attitude et son comportement avait évolués en même temps, laissant place une femme mature, attentive, plus patiente. Et je l'aimais de ce même amour qui m'avait consumé la première fois que mes yeux s'étaient posés sur elle. La jeune femme était devenue mon refuge, ma maison, ma famille, et lorsque je rentrais ce soir-là, fort et fier d'avoir participé à la révolte du district neuf, il n'en était pas moins que j'avais longuement appréhendé sa réaction. Elle aurait pu, se mettre en colère, m'envoyer coucher sur l'un des lits de l’infirmerie, ne plus me parler ni même me regarder, et pourtant Avalon avait mis tout ça de côté, me laissant une chance d'expliquer mon comportement. Puis la discussion dériva lorsque mes yeux se posèrent sur la bague appartenant à ma mère, celle que mon père lui avait offert le jour où il avait prêté serment de l'aimer et de la chérir jusqu'à ce la mort les sépares. Avalon, à peine eu-je le temps de lui demander une explication, partie dans une rafale d'excuses, ne s'arrêtant pas un seul instant de m'indiquer à quel point elle était désolée de m'avoir caché le fait qu'elle était en possession de ce bijou. Ses dires hissèrent un sourire sur le coin de mes lèvres tandis que je lui expliquer qu'un jour cette bague prendrait place autours de son doigt, si elle le voulait. Sa réponse n'avait eu pour effet que de me rendre encore plus heureux. Je l'aimais, je l'aimerais encore toute ma vie et je n'étais pas prêt à la laisser partir, pour rien au monde.

Nous nous embrassâmes furtivement, heureux l'un comme l'autre de voir que notre avenir ensemble n'était compromis sous aucuns prétextes. Elle était là, dans mes bras, un sourire rayonnant sur le visage, et je pouvais sentir mon cœur battre de plus en plus fort dans ma poitrine, prêt à lâcher à tout instant, d'un surplus de bonheur. Je lui promis alors de toujours tout faire pour la rendre heureuse, quitte à donner ma vie en échange de son bonheur, simplement pour être certain qu'un tel sourire sera toujours présent sur ses lèvres, un sourire à en rendre jaloux le reste de la population de Panem. Son corps contre le mien, nos mains entrelacées, rien n'aurait pu déranger à ce bonheur parfait. Rien sauf la subite prise de conscience d'Avalon qui, alors qu'elle enserrée ses bras autours de mon cou, fut soudain frapper par le fait que j'avais été légèrement blessé au cours de l'assaut du district neuf. La précipitation dont elle avait fait part en tirant sur le col de mon t-shirt me coupa soudainement le souffle, j'attrapais ses mains tandis qu'un sourire se dressa sur mon visage. Après quelques explications sur le fait que je n'avais pas été grandement blessé, ce qui me valait d'ailleurs d'avoir eu la permission de rentrer plutôt que de dormir une nouvelle nuit à l'infirmerie du treize, la discussion s'engagea sur des pistes plus chaleureuses, presque comique qui rendait l'atmosphère d'autant plus agréable que j'avais toujours – au fond de moi – cette peur de voir la jeune femme m'échapper de nouveau. Cette ambiance était des plus détendue, chose que nous n'avions connu que de rares fois depuis notre arrivée dans les sous-terrains, Avalon et moi étions d'humeur taquine, joueuse et j’exagérais mes blessures, me faisant passer pour un héros de la révolte alors que j'avais surtout eu peur de mourir. Je ne voulais pas que tout ça s'arrête, je voulais garder ce sourire enfantin qui apparaissait sur mon visage, continuer notre discussion sans prendre au sérieux la guerre, la révolte et tout ce qui se passait au dehors de notre habitation. « C'est parce que nous sommes trop intelligentes et délicates pour ça. On préfère laisser les tâches ingrates aux hommes. »  La jeune femme était dotée d'une répartie sans égale, elle me répondait subitement à peine avais-je lancée une phrase, et ce petit jeu – certes stupide – ne faisait que me rendre plus heureux encore d'être à ses côtés. Mon regard se fixa dans le sien, rieur, insouciant. Cela faisait tellement de bien, de n'être que nous, de redevenir Avalon & Aiden, ces deux gamins du district neuf qui apprenaient chaque jours à se découvrir un peu plus. « Certaines femmes de mon unités sont loin d'être délicates, elles ressemblent plus à des machines de guerre. Qu'est-ce que ça peut être attirant. » Je lui lance un regard en coin, prêt à recevoir sa réplique tout en sachant que cela la fera plus rire qu'autre chose. Avalon sait pertinemment ce que je ressens pour elle, et ce genre de phrase n'est pas de celle qui pourrait lui faire douter de mes sentiments, surtout après ma quasi demande en mariage. Pourtant je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de fierté lorsque je la sait jalouse des autres femmes qui peuvent porter un regard sur moi, par simple égoïsme sans doute, mais aussi parce j'apprécie le fait de savoir qu'elle tient assez moi pour ne pas apprécier de me voir au centre des conversations, surtout quand il s'agit de jeune femmes. C'est si différent, cette ambiance, loin de tout ce que l'on à toujours connu, loin de l’effervescence de l'inconstant d'une vie qu'on ne pouvait pas maîtriser. Il y à ces sourires que l'on partage, ces regards joueurs qui se croisent pour ne plus se quitter et cette folle envie de continuer la soirée telle qu'elle à commencé, à ne se soucier que nous et de notre petit bonheur égoïste qui fait tant de bien. A l'instant où j'ôtais mon t-shirt de sur mes épaules, je savais que le regard de la jeune femme ne pourrait s'empêcher de venir fixer mon corps, comme je l'avais déjà fait tant de fois avant elle, mais j’espérais aussi pouvoir la déconcentrer ne serais-ce que quelques minutes afin de reprendre l'avantage sur notre petite joute verbale qui me faisait tant rire.

Je lui lançai alors une parole dans le but de lui faire regretter le fait qu'elle avait pris sa douche bien avant moi, dans le seul et unique but de poursuivre notre conversation avec ce même ton joueur et insouciant. « La prochaine douche ou la prochaine fois que tu pars sans rien me dire ? Si c'est le deuxième cas tu peux être sûr que tu les rateras tous les jours. » Les répliques de la jeune femme étaient piquantes, destinées à me faire regretter encore et toujours le fait de ne pas l'avoir prévenu lorsque j'avais pris la décision de me rendre dans le district neuf pour y entamer un soulèvement, ainsi que pour voir brûler la maison qui m'avait fait grandir. J'adressais à Avalon un regard rieur tout en gardant au plus profond de moi le fait que sa réplique m'avait quelque peu pris de court. « Je ferrais en sorte de ne plus en rater aucune, rien que t'imaginer seule sous la douche me donne envie d'arrêter cette révolte immédiatement. » Cette phrase était fausse, évidemment, et Avalon le savait tout autant que moi, et pourtant je ne pus m'empêcher de la dire avec le même éclat dans la voix, pour ne pas que la jeune femme ne s'inquiète de savoir si j'étais ou non en état de plaisanter sur le sujet. Je me rendis dans la salle bain et déposa mon t-shirt dans un coin de la pièce avant d'être soudainement frapper par une idée des plus étrange mais qui, dans mon esprit, sonnait comme un moyen d'avoir une petite vengeance sur la jeune femme qui prenait plaisir à me répondre avec plus d'ironie que je lui en avais cru capable. Attrapant un verre sur le rebord du lavabo, je ne me fis pas prier pour le remplir à moitié d'eau avant de rentrer – innocemment – dans la pièce principale. En moins de temps qu'il ne fallu pour le dire, Avalon reçu l'intégralité de l'eau sur le sommet de la tête, chose qui entraîna une dispute des plus infantile dans la salle d'eau. Nous fûmes trempés des pieds à la tête en l'espace d'une seconde, et avant que je ne comprenne quoi que se soit la jeune femme c'était approché de moi en changeant subitement les règles du jeu. Elle m'attira sous la douche tandis que mon corps recevait les premiers signes physiques de ce changement, sans m'y attendre je me retrouvais assailli d'un désir brûlant qui faisait battre le sang dans mes veines. Son corps, sa peau, l'ambiance qui c'était transformée pour ne plus former qu'un halo de sécurité, de tendresse, d'amour et d'envie de prolonger ce moment dans le temps. Je ne me fis pas prier pour embrasser Avalon avec ardeur, profitant de cet instant d’accalmie pour me ressourcer à ses côtés. Il ne me fallait rien de plus que sa présence pour raviver cette fougue et cette envie que j'avais de me battre toujours et encore plus, mais à ce moment précis j'avais l'esprit occupé par bien d'autres choses que les guerres et les révoltes. Ma main s'accrocha à sa cuisse, remontant le long de son corps tandis que mes lèvres prirent possession de son cou, la faisant mienne encore une fois. L'on ne pouvait décemment résister à ce genre de chose, et l'appel de son corps contre le mien ne faisait qu'augmenter cette passion qui prenait de plus en plus d'importance à l'intérieur de mon corps. C'était nous, loin de tout, nous et rien que nous.


Quelques minutes passèrent avant que la jeune blonde ne se sépare de notre étreinte, me laissant les bras ballants et le regard inquiet. Avalon était déjà sortie de la douche lorsque que compris que cette séparation n'était autre qu'un moyen de me faire payer, une fois de plus, le fait d'être partie sans l'avoir tenue au courant de mes agissement. Je passais une main rapide dans mes cheveux tandis que l'eau coulait de plus en plus abondamment sur mon corps, je m'étais fait piégé, et le regard joueur et conquérant de la jeune femme ne pouvait que lui donne raison. Le désir qui avait brûlé au fond de mes veines s'éteignit peu à peu et je profitais de ce temps mort pour laisser l'eau couler le long de mon visage, de mon torse, essayant d'évacuer cette pression que j'avais accumulée lors de ces derniers jours passés à préparer le terrain pour la prise du district neuf. Avalon devait sans doute être en train de jubiler de me voir ainsi confronté à mes propres erreurs, je m'étais laisser prendre à ce jeu de passion brûlante et j'en payais les frais d'autant plus qu'elle fis sa ré-apparition dans la salle d'eau et en profita pour me refroidir un bon coup en coupant l'eau chaude sortant de la paume de douche. Mon corps, surpris par l'effet glacé qui venait de s'abattre sur lui, se replia dans un coin de la cabine tandis que je poussais un cri aigu qui déclencha le rire d'Avalon. Cette situation était en train de tourner en ma défaveur, j'étais seul, glacé par les actes de la jeune femme et celle-ci s'en donnait à cœur-joie pour me faire comprendre qu'elle allait avoir le fin mot de l'histoire. Je m'en voulais, au plus profond de moi, je m'en voulais d'être partie sans rien lui dire, et elle savait cela. Pourtant c'était comme si elle s'obstinait à toujours vouloir me voir coupable, peu heureux de mes actes passés et avec un air misérable affiché sur le visage. Avalon ne voulait sans doute pas ça, me voir dans un état proche de la tristesse alors que la soirée avait si bien commencée, et pourtant je ne pu m'empêcher de ressentir un léger pincement au cœur quand elle me demanda si ma douche n'était pas trop froide. « C'est bien ce que je me disais. » Je lui accordais un mince sourire avant de glisser ma main sous le flux d'eau qui commençait à reprendre une température acceptable. Cette douche était froide, certes, mais elle était également bien trop spacieuse pour moi seule, chose que je fis remarquer à Avalon alors qu'un sourire aguicheur se posa sur mes lèvres. Je voulais qu'elle reviennes, qu'elle me pardonne de m'être comporté ainsi ce matin alors que je lui avais laissé un lit froid à son réveil, je ne voulais plus sentir cette boule dans mon estomac qui m'empêchait de profiter de la soirée comme à son début. Je la voulais, elle. Il fallait qu'on oublie tout, tout ce qui nous avait tant de fois retenus de vivre de plus joyeuses des manières. Rien de plus.

Pourtant il y avait toujours cette ambiance, bien que amenuisée par ma stupide culpabilité. Je fixais mon regard dans celui d'Avalon, essayant de relancer le jeu qui c'était installé entre nous dès le début de la soirée et qui m'avait tant de fois fait sourire. Je fis mine de prendre simplement une douche, vu qu'elle m'avait abandonnée à mon triste sort dans cette douche bien trop grande pour moi seul. « Ça te fera du bien, tu es tout dégoûtant ! »  Je pouvais l'être oui. J'étais sans doute encore couvert de cendres, de boue et résidus de sang qui avait coulé le long de ma blessure à l'épaule. Sale, horrible, dégoûtant, malgré les paroles de la jeune femme je ne pouvais pas m'enlever cette idée de la tête. Ce que j'avais vu aujourd'hui aller au delà de l'horrible. Je fermais mes paupières, bien décidé à ne pas laisser cette idée m'envahir, il fallait que je me concentre sur le jeu, sur elle, sur nous. « Excusez moi, je ferais en sorte de pas trop traîné dans la poussière la prochaine fois. » D'une main je déboutonnais mon pantalon de toile qui était devenu lourd à cause de l'eau qu'il avait absorbé, avant de le lancer à quelques centimètres d'Avalon, non pas que mon but premier avait été de l'atteindre avec, chose qui – pourtant – ne m'aurait pas déplut. J'étais presque nu lorsque j'invitais de nouveau la jeune femme à me rejoindre dans la douche, prétextant un mythe fou qui m'était passé par la tête quelques secondes plus tôt. « Je te la laisse volontiers, si je me souviens bien, c'est toi le plus vieux ici. Je suis encore jeune et innocente, moi. » De nouveau Avalon refusa de se joindre à moi, et cette boule dans mon estomac remonta lentement le long de ma gorge, m'empêchant presque de respirer ou de me concentrer sur ce qui faisait le jeu depuis que j'étais entré dans l'habitation. « Tant pis. » J’essayais, tant bien que mal, de cacher ma déception mais le ton peu rieur de ma phrase avait du mettre la jeune femme sur la piste. Que fallait-il que je fasse ? Que je m'excuse à nouveau ? Que je tombe à genoux devant elle afin qu'elle puisse me pardonner de m'être battu pour la liberté de son district, notre district. Des pensées sombres s'installèrent dans mon esprit, pensées que je cachais en pensait de nouveau ma tête sous l'eau que j'arrêtais quelques secondes plus tard. Je sorti de la douche, penaud, affaibli par mon esprit qui ne cessais de me jouer des tours. Des excuses, voilà la seule chose que j'avais alors réussi à prononcer à l'égard d'Avalon, des excuses et encore des excuses. « Je suis désolée Aiden. Je n'aurais pas dû faire ça. »  Je ne voulais pas entendre ça, je ne voulais plus rien entendre qui pourrait s'apparenter à de quelconques remords. Nous, voilà ce que je voulais. Rien de plus.

Une serviette pris place autours de ma taille tandis que je fixais mon regard dans celui de la jeune femme. « C'est pas grave, je l'ai mérité. » Un sourire, faible, se dressa sur mon visage tandis que mon esprit reprenait peu à peu de sa constance. Elle n'avait pas à être désolée, j'étais celui qui était parti sans rien dire au petit matin, simplement pour aller jouer les héros sous peine de me faire tuer. Je glissais mes bras le long de sa taille et enfoui mon visage dans son cou, je n'avais rien besoin de plus que sa présence, et pourtant Avalon semblait s'éloigner un peu plus à chaque secondes. Au bout de quelques instants la jeune coupa notre étreinte, une seconde fois, afin de se placer devant moi, son regard se fixant dans le mien, ses doigts caressant lentement les cicatrices encore présentes sur mon corps. « J'ai juste... j'ai eu peur c'est tout. » Son regard croisa le mien mais elle ne s'y arrêta pas, comme si une peur soudaine de me voir partie l'avait envahie. Mes mains cherchèrent les siennes et mes doigts entrelacèrent les siens. Je savais qu'elle avait eu peur, mais je ne pouvais pas savoir à quel point ce sentiment l'avait possédée. Je ne voulais pas finir la soirée d'une telle façon, ce pourquoi je déposai mon front contre le sien avant de porter nos mains entrelacées contre ma poitrine, la où mon cœur battait sous la peau et les os. « Je sais Ava … Je sais que tu as eu peur. C'est fini maintenant. Je suis là. » Mes lèvres se glissèrent dans son cou et le monde s'arrêta de tourner. Il fallait que je la rassure, tel était mon rôle à jouer dans notre relation, je me devais d'être là pour elle, pour ne plus qu'elle ait peur. « C'est rien je t'assure. Juste les inquiétudes d'une jeune fille qui ne comprend rien à la guerre. » Elle me souriait, faisant de moi le plus heureux des hommes présents sur cette terre. Je ne pouvais que comprendre cette sensation de peur, après tout craindre pour la vie de la personne qu'on aime était un sentiment plus que naturel. Je passais une main à sa taille tandis que le l'autre replaçais une mèche de ses cheveux que j'avais toujours affectionné. « Alors ne pensons plus à la guerre, à la révolte ou à quoi que se soit d'autre que nous. D'accord ? » Ses lèvres s'installèrent sur les miennes et je compris que cela n'était autre que la réponse à ma question. Avalon me quitta de nouveau avant d'entrer dans la douche, un sourire s'afficha sur mon visage heureux de voir que maintenant que j'avais quitté la cabine elle était prête à y entrer. Je pris le temps d'observer, chaque courbes de son corps se dessinaient à la perfection, rien – à mes yeux – n'avait plus de désirable que la silhouette de la jeune femme. Fier, j'étais fier de savoir qu'elle m'avait choisi parmi tant d'autres et que j'étais aujourd'hui celui qui partageait sa vie, envers et contre tous. « Tu devrais revenir, l'eau est plus qu'agréable maintenant. Plus de mauvaise blague je te promets. » Un sourire s'afficha sur son visage alors que le t-shirt qu'elle portais était de plus en plus trempé par l'eau qui ne cessais de couler sur ce corps que je désirais au plus profond de moi. J'aurai voulu pouvoir lui résister, pouvoir me dire que tout ça n'avait aucune importance et qu'il valait mieux pour moi que je me venge ou que je sorte de cette pièce en la laissant ainsi. Mais c'était elle. C'était moi. Je laissais tomber la serviette qui couvrais le bas de mon corps avant de prendre place à l'entrée de la cabine de douche, toujours en pris à une certaine hésitation. « Tu crois que tu le mérites ? Tout à l'heure tu m'a laissé seul sous la douche. » Je laissais un autre sourire prendre possession de mes lèvres avant d'entrer dans la douche sans plus attendre. Une épaisse buée avait recouvert les parois lisses de la cabine, si bien que l'on pouvait facilement laisser des traces distinctes. « Comme si je pouvais vous résistez mademoiselle Sweenage. » D'un geste rapide mes mains prirent place sur sa taille tandis que je fixais mon regard dans le sien, repoussant nos deux corps contre l'une des parois de la douche située dans le dos d'Avalon. J'aurai voulu la faire languir un peu plus, et je n'étais d'ailleurs toujours pas sur que les idées qu'elle avaient en tête étaient semblables aux miennes. « Je préfère ça plutôt que la douche froide. » Une sourire pris place sur mon visage avant que mes lèvres se rejoignent de nouveau le cou de la jeune femme, désireux de relancer les choses entre nous et de lui prouver de nouveau à quel point je pouvais l'aimer. Une de mes mains glissa lentement le long de sa cuisse tandis que mes lèvres ne quittèrent pas le creux de sa nuque, un désir profond de fit de plus en plus présent à l'intérieur de mon esprit et des veines qui semblaient bouillonner. « Tu vois, c'est pour ce genre de chose que je te demande de m'attendre pour prendre ta douche. » Cette boule dans l'estomac m'avait quittée, il n'y avait plus qu'elle, nous, et tout cet amour et ce désir que je ressentais à l'égard d'Avalon. Ça brûle à l'intérieur, mais je serais prêt à tout donner pour figer cet instant à jamais.
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Avalon R. Sweenage
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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeJeu 17 Jan - 11:47


Je ne cessais de repenser à tout ce que le Treize avait changé dans nos vies depuis que nous nous y étions installés, particulièrement ce qui concernait mon comportement et mes réactions aux événements extérieurs. J'avais rapidement réalisé que tout allait être différent, que, même si les possibilités dans le Treize étaient restreintes, nous serions libres de penser ce que nous voulions, d'être ensemble avec Aiden sans avoir peur du regard des autres. Même mes sœurs, Rumer et Billie, avaient accepté cette relation, du moins c'était ce qu'elles laissaient paraître à chaque fois qu'elles avaient l'opportunité de s'exprimer sur ce sujet. Moi qui avait toujours donné une grande importance aux regards qui se posaient sur moi, sur Aiden, et sur nous deux, ainsi qu'aux pensées qui les traversaient, je ne pouvais qu'être encore plus heureuse de la tournure des choses. Nous n'avions plus rien à craindre, plus de danger, plus de pacificateurs, plus de traîtres, plus de 'grande personne' qui nous aurait dit ce qui était bon, et ce qui ne l'était pas. Hormis nos obligations dans le district qui représentait dorénavant notre foyer, nous bénéficiions d'une liberté d'action plus que précieuse à mes yeux, que ce fusse lors de nos pauses, ou quand la journée était terminée, ou n'avait même pas encore débuté. Certains usaient sûrement mieux que moi de ce temps, le mettait à profit pour leur travail ou je ne savais quelle autre activité utile pour la communauté du Treize, mais rien ne m'était plus cher que de passer de longues minutes, voire même des heures, seulement blotties dans les bras d'Aiden. On pouvait penser cela futile, ennuyeux, ou même égoïste, mais je n'en avais rien à faire. Je passais mes journées à m'occuper d'enfants, de ces petites personnes sans intérêt qui ne faisaient que crier au lieu de s'exprimer, j'avais détesté dès la première seconde cette occupation, et pourtant je n'avais pas rechigné à la tâche ; l'on pouvait bien m'accorder du temps libre tout de même. Quant à Aiden, il s'entraînait parmi les soldats du district, assistait à des réunions sur n'importe quels sujets... Bref, je ne savais que peu ce qui occupait ses journées en détails, mais ce dont j'étais sûre, c'était que nos retrouvailles à chaque pause étaient aussi appréciées par l'un que par l'autre. Peu m'importait le temps 'perdu' ensemble, c'était bien la seule chose qui me permettait de supporter l'enfermement et la froideur des souterrains. J'attendais chaque pause déjeuner avec impatience, tout comme les fins de journée, dans l'espoir de le retrouver sans attendre et d'oublier les précédentes heures exténuantes, entourée par une foule d'enfants aussi turbulents les uns que les autres. Voilà ce que j'avais espéré de cette soirée. Ni plus ni moins. Une soirée tranquille, sans prétention, quelque chose de simple et de banal, ce que le Neuf n'avait et n'aurait jamais pu nous apporter. Et pourtant, il fallut que ce district refasse parler de lui pour tout changer.

Bien que j'eusse envie de lui faire part de mon amertume face à son absence, qui, en plus d'avoir gâché ma journée, avait rappelé des souvenirs enfouis bien loin, assez, je le pensais, pour qu'ils ne fussent plus tentés de revenir me hanter. J'avais envie de lui crier à quel point il avait égoïste en ne me laissant aucune chance de savoir qu'il partait au combat, je brûlais même de déclencher une dispute comme nous n'en avions jamais eu. Et pourtant, je me retins. Je ne savais ce qui m'avait pris, ou plutôt ce qui ne m'avait pas pris lorsqu'il entra et m'adressa quelques simples mots non pas pour justifier son départ et son mensonge – omission de faits serait plus correcte -, mais pour me donner l'issue du combat mené dans le Neuf. L'angoisse était certes retombée lorsqu'il avait passé la porte de l'appartement, mais elle déclencha tout de même un ton apeuré, presque paniqué par une autre issue qui aurait pu être bien plus dramatique. Puis le calme s'installa petit à petit dans mon esprit, parce qu'il m'avait donné espoir, parce qu'Aiden m'avait fait entrevoir un avenir possible chez nous, dans le Neuf, parce que, s'il réussissait avec les autres soldats, nous serions enfin libres pour de bon. Cette chimère n'avait cessé de me poursuivre durant des mois, et voilà qu'elle était dorénavant à portée de mains, juste devant nous, et rien ne pouvait nous empêcher de la rattraper pour en faire notre réalité. Le jeune homme ne contredit en rien mes pensées lorsqu'il découvrit l'alliance de sa mère, et émit l'idée, qu'un jour, nous pourrions à notre tour tout nous promettre. Finalement, la soirée que j'avais cru à tort être sur le point de déraper, se passait merveilleusement bien, si bien que, Aiden et moi, redevinrent de jeunes amoureux insoucieux préférant se taquiner l'un et l'autre plutôt que de garder un air sérieux. « Certaines femmes de mon unités sont loin d'être délicates, elles ressemblent plus à des machines de guerre. Qu'est-ce que ça peut être attirant. » Que ne fallait-il pas dire pour avoir le dernier mot, et pour essayer de me rendre jalouse ! Et pourtant, son argument fonctionna à la perfection. J'avais toujours eu ce 'complexe', celui d'être entourée par des rebelles, alors que je n'étais même pas capable de courir 100 mètres sans m'écrouler de fatigue, ou de marcher en forêt sans me prendre les pieds dans les racines des arbres. Après tout, peut-être ne connaissais-je pas encore le jeune homme, et peut-être n'étais-je pas du tout le genre de femmes qu'il appréciait en général ? Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir, mais cela n'était certainement pas approprié en ce moment-même, et puis, c'était moi qui étais avec lui, et pas une de ces filles, alors pourquoi s'inquiéter de cela ? « Tu dois être bien déçu avec moi alors, je suis sûre que tu pourrais me briser un bras sans effort, et je serais totalement incapable de t'en empêcher. » Même si j'avais une meilleure forme depuis mon arrivée au Treize, j'étais encore loin d'égaler les corps bien dessinés et résistants des soldats. Aiden aurait beau essayé de rattraper la chose – il n'en avait d'ailleurs aucunement besoin puisque nos paroles ne faisaient partie que d'un jeu, certes déconcertant pour tout regard extérieur, mais nous avions fini par nous connaître avec le temps -, jamais je ne le croirais s'il me disait que j'étais bien mieux que la plupart des jeunes femmes qu'il côtoyait lors de ses entraînements. Non pas que je n'avais pas confiance en lui, mais je croyais plus en son souci de ne pas vouloir me blesser, même si cela n'aurait pas été le cas.

Nous continuâmes notre jeu dans une atmosphère toujours aussi légère, puis vint l'allusion du jeune homme qui aurait vraisemblablement préféré partager sa douche avec moi, si seulement il n'était pas arrivé en retard, ce fut pourquoi il me promit de ne pas l'être la prochaine fois. Je ne me fis pas prier pour lui faire remarquer l'ambiguïté de sa phrase qui sous-entendait presque qu'il comptait partir encore au combat dans les districts sans m'en informer. A peine avais-je prononcé mes mots que je les regrettais, pas assez délicats sûrement, et surtout lui rappelant une énième fois qu'il avait mal agi, alors que ce n'était pas le cas. Il avait agi pour le bien de tous, pour essayer de délivrer Panem de son inégalité, pour peut-être nous offrir une autre perspective d'avenir hors des souterrains du Treize. « Je ferrais en sorte de ne plus en rater aucune, rien que t'imaginer seule sous la douche me donne envie d'arrêter cette révolte immédiatement. » Je ne pus retenir un sourire en entendant les paroles du rebelle, même s'il était clair qu'il devait se donner beaucoup de mal à cacher un sentiment autre que celui qui avait déclenché le petit jeu insouciant mais tellement agréable. Je ne préférai pas continuer sur ces mots, peut-être par peur que cela ne nous emmène bien loin dans des souvenirs et pensées qui ne serviraient à rien à part refroidir l'ambiance, mais aussi parce que je le savais sincère. Il était possible qu'une absence vienne à nouveau bouleverser notre routine, cependant je savais pertinemment qu'Aiden ne faisait pas cela pour me déplaire, ou se venger de quelque comportement que j'avais pu avoir auparavant. Le jeune homme partit en direction de la pièce voisine, et en à peine une minute je me retrouvai dans la salle de bain avec lui, bien déterminée à me venger de sa farce qui avait trempé mes cheveux tout juste secs. Je trouvai une idée, sûrement vicieuse mais tout à fait de mon niveau, que j'exécutai sur le champ. Je l'entraînai dans la douche, tout en le laissant croire que je cédai à ses avances ardemment sous-entendues dans ses dernières paroles et attitudes, avant de l'abandonner. C'était de très mauvais goût de ma part, je devais l'avouer, mais j'appréciai tout autant le moment où je fis en sorte que l'eau qui lui parvenait soit presque glaciale. Je ne me reconnaissais plus dans toutes ces quasi moqueries, et ce besoin de vouloir le contrarier. Il ne m'était pas venu à l'idée de le blesser, ni de lui faire regretter son engagement en me vengeant de cette façon, j'avais juste voulu... je ne savais pas vraiment, juste... lui faire comprendre qu'il m'avait terriblement fait peur en partant comme ça, sans rien me dire.

Aiden essayait par tous les moyens de me faire revenir dans la douche avec lui, mais têtue comme je l'étais, je ne le laissai pas me convaincre aussi facilement. Il fallait bien que je tienne au moins quelques minutes pour que ma vengeance n'échoue pas aussi rapidement que je l'avais mise ne œuvre. Et puis, le jeune homme avait aussi besoin de cette douche après tout, il n'était peut-être pas aussi dégoûtant que je voulus lui faire croire, mais il n'était pas non plus des plus propres. « Excusez moi, je ferais en sorte de pas trop traîné dans la poussière la prochaine fois. » Il en profita pour me tenter une nouvelle fois en laissant son pantalon glisser et tomber par terre juste avant de le lancer juste à mes côtés. Je tenais tête, même si ce n'était pas l'envie qui manquait de me glisser à nouveau sous la douche avec lui et ainsi laisser de côté son absence qui m'avait affectée. A vrai dire, cela n'avait pas été bien grave, il ne me faudrait pas des années pour m'en remettre, et j'étais bien bête de me venger de façon si basse, si bien que je n'ajoutai rien pour ne pas m'enfoncer dans de faux reproches qui finiraient bien atteindre le jeune homme d'une façon ou d'une autre. « Tant pis. » C'était tellement injuste de le rendre coupable alors qu'il avait passé sa journée à combattre dans le Neuf, sans savoir si l'issue lui serait favorable, si un jour il reviendrait dans le Treize. Il aurait fallu être sourd ou aveugle pour ne pas remarquer la déception et la culpabilité qui s'installait chez Aiden. Après une journée qui, de toute évidence, n'avait pas été joyeuse, je lui menais encore et toujours la vie dure. Il fallait que je me rattrape, que je m'excuse de ce comportement puéril qui n'apportait que du mauvais dans une relation que nous avions réussi à rendre stable grâce au district Treize. Ce fut alors le moment que le jeune rebelle choisit pour sortir de la douche. J'étais perdue dans cette situation devenue presque étrange, par ma seule faute, parce que je n'avais pas accepté que, il fallait l'avouer, Aiden savait mieux que moi ce qui convenait de dire et de ne pas dire lorsqu'il devait partir au combat. Face à ses mots et son étreinte, je ne pus empêcher ma mauvaise nature de revenir au galop, et m'excusai. J'avais mal agi. J'aurais pu me contenter des quelques premiers mots que je lui avais adressé en lui faisant promettre de ne plus jamais s'absenter, partir au combat sans m'en informer, et j'aurais sûrement dû. Nous aurions été tranquillement dans la douche, ou bien enlacés dans le lit, mais certainement pas à nous repentir l'un l'autre.

« C'est pas grave, je l'ai mérité. » Non, il ne l'avait pas mérité, pas tout ça. Les premiers reproches que j'avais fait, peut-être, oui. Mais pas tous les autres. Cette vengeance n'avait aucun sens, sauf celui de prouver que mes défauts ne s'étaient pas effacés avec le temps, bien au contraire. Je m'en voulais terriblement de rendre son retour aussi difficile qu'avait dû être sa journée dans le district Neuf après des autres soldats. Ce fut pourquoi je lui fis remarquer qu'il avait tort, qu'il ne méritait pas cela, pas après tout ce qu'il faisait et tout ce qu'il avait sacrifié pour en arriver là. « Non c'est pas vrai, dis pas ça. Tu fais toujours tout au mieux, et moi je suis constamment à me plaindre pour rien. » Il pouvait bien essayé de me faire croire l'inverse, nous savions tous les deux que j'avais bien souvent fait preuve d'une habileté hors pair pour trouver des prétextes à tous reproches ou plaintes. Malheureusement, il en avait couramment été la victime les années passées, et ne pouvait donc nier que je disais vrai, même si j'avais fait d'extrêmes efforts depuis cette nouvelle chance au district Treize. Ma culpabilité doublée de la crainte que j'avais pu ressentir dans la journée revint très rapidement pour me perdre dans des émotions aussi confuses les unes que les autres, et je ne pus supporter le regard d'Aiden très longtemps de peur de me surprendre à verser quelques larmes inopportunes. Cependant, malgré mes faiblesses d'un court instant, le jeune homme sut parfaitement s'y prendre pour me faire oublier toutes les peurs qui s'installaient petit à petit, celles que j'avais sans aucun doute essayé de repousser juste auparavant lors de ma soi-disant vengeance. Il était des plus attentionné, une nouvelle fois prêt à tout juste pour que je me sente mieux en s'oubliant, alors que, en cette soirée, j'aurais dû avoir ce rôle. J'aurais dû être présente après sa journée au combat dans notre district, après avoir vu tant de choses que je ne pouvais imaginer tellement la situation était grave. « Je sais Ava … Je sais que tu as eu peur. C'est fini maintenant. Je suis là. » Il accompagna ses mots réconfortants par des gestes tendres plus que bienvenus, et je finis par balayer toutes ces mauvaises pensées qui avaient commencé à m'obnubiler. Je lui souris et me tentai à faire allusion à l'une de ses phrases précédentes en lui disant que là n'avaient été que des préoccupations vaines d'une jeune fille inexpérimentée qui disparaissaient aussi vite qu'elles avaient apparu. Pourtant, même si je pensais mes paroles, je ne pouvais garder dans un coin de mon esprit que tout n'était pas fini, que mes craintes reviendraient, et que peut-être une nouvelle fois j'allais être seule à y faire face. Mais bref, ce n'était pas le moment pour cela. J'avais assez vécu dans le passé en m'apitoyant sur mon sort, cela ne valait pas non plus la peine de vivre dans l'angoisse du futur.

« Alors ne pensons plus à la guerre, à la révolte ou à quoi que ce soit d'autre que nous. D'accord ? » Il avait bien raison. S'en était fini de toutes ces préoccupations inutiles qui gâchaient la soirée. Je devais me recentrer sur ce qui comptait en cette soirée, lui en l'occurrence. Je l'embrassai pour lui donner une réponse qui ne pouvait être que positive, puis partit en direction de la douche. Nous avions perdu trop de temps, et, à vrai dire, j'avais bien envie de me prélasser sous l'eau chaude de nouveaux instants pour oublier toutes ces mauvaises pensées. Tout en attendant sa réponse à mon invitation pour qu'il me rejoigne, je savourai les filets d'eau chaude qui, après s'être infiltrés dans mes vêtements, coulaient tout le long de mon corps pour me réchauffer comme jamais. L'eau était peut-être – sûrement – trop chaude, mais cela était bien appréciable après des années d'eau gelée, mais aussi d'installation de douche plutôt défectueuse. « Tu crois que tu le mérites ? Tout à l'heure tu m'a laissé seul sous la douche. » Aiden me sortit de mes pensées, et je rouvris les yeux pour découvrir un sourire qui ne faisait aucun doute sur l'ironie de sa phrase. Bon, d'accord, je devais avouer qu'il avait sûrement raison, il aurait bien pu me laisser toute seule, cela aurait été de bonne guerre. « A toi de me le dire... » dis-je d'un ton joueur. Et le pauvre ne put résister une seconde de plus et me rejoignit sur le champ. Il suffisait de voir son regard pour comprendre qu'il ne laisserait passer cette occasion pour rien au monde, même s'il devait contrarier sa fierté. J'avais été plus forte que lui ce soir, probablement en agissant de façon assez vicieuse, et je le regrettais, mais j'étais tout de même assez contente de ne pas avoir été dévouée corps et âme au jeune homme après toutes les absences que j'avais dû supporter. « Comme si je pouvais vous résistez mademoiselle Sweenage. » J'eus à peine le temps de lui adresser un regard aussi charmeur que marquant ma satisfaction de le voir céder si facilement après tout ce que je lui avais fait enduré. Peut-être n'avait-il tout simplement pas l'esprit aussi mesquin que moi, et souhaitait-il profiter de chaque moment que l'on pouvait passer ensemble ? C'était sans aucun doute cela, et il avait bien raison. Le jeune homme avait toujours été plus raisonnable que moi, et par chance il réussissait à me transmettre ce trait, même si la tâche allait encore être difficile pour arriver à son niveau. Aiden ne prit pas une seconde de plus pour placer ses mains sur ma taille, et me faire quelque peu reculer afin que mon dos se retrouve en contact avec la paroi de la cabine de douche. Il était alors évident qu'il n'avait pas abandonner son idée première sur la soirée, et je devais avouer que je n'étais pas non plus hostile à ses attentes. En temps normal, j'aurais bien voulu lui faire croire que je préférais rester encore cinq minutes tranquillement sous la douche, mais cela aurait été de bien mauvais goût après les minutes précédentes, si bien que je ne marquai aucune réticence à ses gestes de plus en plus évocateurs.

« Je préfère ça plutôt que la douche froide. » Bizarrement, il ne m'étonnait pas, mais vraiment, pas du tout. Il n'y avait rien d'agréable dans les douches froides, et leur seule utilité était qu'elles nous évitaient d'y passer trop de temps en faisant ainsi des économies d'eau. Mais bref, là n'était pas vraiment le moment de discourir sur les bienfaits et méfaits de l'eau froide. Nous avions de bien meilleurs desseins, et cette fois-ci je ne comptais pas les faire échouer. Je ne m'exprimai que lorsque le jeune homme prit d'assaut mon cou. « Je suis sûre que ça t'a été bénéfique. » dis-je sans trop exprimer le fond de ma pensée qui n'était pas du tout mauvaise, et qui n'avait aucune raison d'être mal comprise. Ce qui me traversait l'esprit à ce moment-là n'était qu'une idée farfelue de penser que cette attente ne rendrait la soirée que meilleure, et que tous nos sens seraient bien en éveil pour profiter au mieux. Sa main fila lentement vers ma cuisse alors qu'il ne quittait plus mon cou, et je sentis alors que, même si j'avais voulu lui refaire une mauvaise blague semblable à celle de quelques minutes plus tôt, je ne pouvais plus le quitter. J'avais trop envie de rester là, sous l'eau chaude et dans ses bras, pour laisser libre cours à nos désirs. « Tu vois, c'est pour ce genre de chose que je te demande de m'attendre pour prendre ta douche. » Nous avions les mêmes idées en tête, c'était certain. Et pourtant, cela n'était pas gagné quelques minutes auparavant. Alors qu'il continuait à m'embrasser, je ne pus m'empêcher de blaguer sur son ultime phrase, parce que j'avais envie de rendre l'atmosphère tout aussi légère qu'agréable. Oublions les accrocs précédents, et laissons-nous aller une nouvelle fois. « Moi qui croyais que tu voulais juste me frotter le dos, je suis presque déçue... » dis-je avec un grand sourire enjoué et enjôleur qu'il ne vit pas tout de suite, trop occupé à couvrir mon cou de baisers. Pourtant, je fis en sorte qu'il s'interrompe quelques instants pour lui faire face et fixer mon regard dans le sien. Voilà toute une journée d'appréhension balayée d'un revers, je n'avais plus à m'inquiéter de rien, sauf d'être dérangée lors de la douche la plus attrayante de ma vie. Après à peine quelques petites secondes, je l'embrassai aussi passionnément que possible, tout en me surprenant l'attirer nettement vers moi de façon à me retrouver toujours plus proche de lui, et encore plus proche. Je quittai ses lèvres l'espace d'un instant, et dis quelque peu sceptique : « mais on pourra négocier ça, peut-être, on verra bien ». Bien évidemment, mon scepticisme était totalement faux et avait pour unique but de lui lancer une sorte de défi. S'il tenait vraiment à me rejoindre plus souvent sous la douche, il n'avait qu'à me convaincre que c'était une bonne idée, et non une façon détournée et perverse de laisser traîner son regard. L'eau était alors devenue lourde sur mes vêtements qui collaient ma peau et en dessinaient tous les contours. Je pouvais alors sentir les mains d'Aiden devenant de plus en plus insistantes, non pas que cela me déplaisait, mais je ne me sentais plus aussi à l'aise depuis mon arrivée au Treize et le poids qui l'avait accompagné – c'était drôle, on aurait presque cru que je n'étais pas gênée par mon corps auparavant en disant cela –, et m'imaginer une seule seconde dénudée devant lui dans cet endroit extrêmement éclairé ne me ravissait pas plus que ça. Mais bref, j'étais bien sûre que toutes ces vaines préoccupations s'envoleraient rapidement une fois nos désirs devenus irrésistibles. Puis, j'avais une autre idée qui me taraudait. « T'es sûr que ça va être bien confortable ? » Je me sentais un peu idiote de dire ce genre de choses en cet instant précis, alors qu'il m'embrassait et laissait une de ses mains parcourir ma cuisse jusqu'à mon dos en passant par ma taille. C'était sûrement une chose qu'il ne manquerait pas de me rappeler pendant longtemps en se moquant gentiment, j'étais probablement trop spontanée à propos de ce sujet, mais je ne tenais pas à ce que notre confort soit dérangé par un carreau mal placé ou je ne savais quoi d'autre. Il n'avait qu'à me répondre oui, et je ne douterais pas de lui, ni même de sa capacité à me faire oublier cette question absurde.


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Aiden S. Bregstone
DISTRICT 9
Aiden S. Bregstone
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△ à Panem depuis le : 09/10/2011
△ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées.
△ âge du personnage : - vingt-quatre ans.
△ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie


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stronger than any fears ♣ avalon.  Vide
MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeDim 3 Fév - 20:50

Trop de choses infondées étaient devenues des vérités que personne ne pouvait remettre en cause. Les actions demeurent, les paroles s'effacent avec le temps, seules celles qui marquent suffisamment ont la prétention de croire qu'elles seront gravées à jamais dans les livres pour que les générations futurs puissent savoir tout ce que nous avons endurés pour sauver leur vies. Les rebelles allaient surgir, se liguer pour ne former qu'une seule et grande armée incapable d'être renversée par de simple armes, par de simples hommes qui servaient un gouvernement qu'eux même avaient du mal à comprendre. Je faisais parti de cet ensemble, de ce tout qui était devenu une réalité et que plus personne ne pouvaient nier. Nous allions surgir des entrailles de la terre pour livrer une bataille bien plus grande que tout celle que mon esprit avait pris plaisir à façonner lors de mes rêves. Le treize avait beau faire parler de lui comme étant un district gouverné par une femme qui n'avait à la place du cœur qu'un simple morceau de pierre froid, pourtant il fallait avouer que Coin avait ce don, cette chose qui nous permettait de combattre. Elle faisait son possible, j'en étais sur, bien que mes camarades n'avaient de cesse que de lui trouver des points faibles, des choses qu'elle ne faisait pas en son âme et conscience. J'avais confiance, en elle, en ces sergent et ses haut gradés qui faisaient leur possible pour nous diriger, pour nous montrer que la vie vaut la peine qu'on meurt pour elle. Cette adrénaline, cette sensation que rien ne pouvait plus jamais me stopper, je l'avais ressenti un court instant lors de notre débarquement au district neuf, avant que la poussière de la mort de vienne détourner mon esprit. J'étais né pour être soldat, cela ne pouvait pas être autrement. Chaque jours je voyais ceux qui n'avaient pas les capacités, ou qui avaient trop peur, pour ce lancer dans la révolte. Je les voyais tourner en rond dans les sous-terrains sans savoir que faire ni même où aller, alors je repensais à toute ces choses qui m'avaient poussées à m'enrôler, à suivre l'exemple de ceux qui – comme le lieutenant Abernathy – ne vouait leurs saints qu'à l'éviction du Capitol. Et pourtant, malgré l'extrême confiance en moi qui me poussait à aller toujours plus loin, il y avait bien une chose qui me faisait peur, une chose qui m'empêchait d'avoir la conscience tranquille sur les champs de bataille. Avalon. Certains auraient très bien pu considérer sa présence dans ma vie comme une faiblesse, et sans doute était-ce cela, cependant je n'avais de cesse que dire le contraire. La jeune femme était loin d'être ma faiblesse, quant bien même son visage hantait mes pensées, là était toute ma force, cette force qui me permettait de prendre les armes.

Elle avait eut peur, pendant un instant, que le treize ne puisse nous offrir la vie dont nous avions rêvés lors de nos premiers moments passés ensemble entant que couple. Avalon faisait des efforts, elle passait le plus clair de son temps avec des enfants alors qu'elle n'était pas de la plus grande des patiences, elle se pliait aux obligations du treize sans émettre la moindre réflexion. Elle avait tellement mûrit que j'avais cette impression que nous avions grandit, mûrit, sans même s'en rendre compte. Je prenais plaisir, lors de mes rares moments de libres, à aller l'observer lorsqu'elle s'occupait de ces enfants qui ne comprenaient que ce que leur parents avaient osés leur expliquer. Ses gestes, son attitude, tout en elle avait grandit. Chaque moments que nous passions ensemble étaient un moyen de me rappeler qu'il fallait que je la protège à tout prix, que malgré le fait qu'elle avait considérablement changée il restait quand même un part d'elle qui abritait ses désirs et ses amusements enfantins. Un sourire prenait place sur mes lèvres quand l'occasion de nous retrouver se présentait, j'aurai bien pu passer des heures en sa compagnie, à ne rien faire d'autre que de s'aimer et d'oublier ce tonnerre qui grondait en dehors. Avalon s'était inquiétée pour moi, surtout que dans ma folie j'avais adopter l'idée de ne rien lui quant à mon départ pour le neuf, et pourtant elle avait toujours cette faculté à me redonner espoir en toutes situations. Elle m'avait pardonnée, alors que j'aurai sans du mériter bien plus de remarques acerbes de sa part. La jeune femme était la meilleure partie de moi-même, cette lumière qui n'avait de cesse que de guider mon chemin en toute situation, cette appel d'air que je pouvais ressentir quand les choses devenaient trop durs à supporter. Le neuf avait enfin retrouvé sa liberté, du moins pour un temps, et je ne pouvais souhaiter avenir plus radieux que de passer le reste de mes jours avec Avalon et mes amis, tous nous pouvions enfin rêver à un retour à la normale, à une existence paisible loin de toutes les choses qui nous avaient tant fait souffrir. La découverte de l'alliance de ma mère, qu'Avalon possédait depuis quelques temps déjà, n'était en rien une chose qui aurait pu gâcher la soirée qui se dessinait devant nous. Un jour, quand les combats auront pris fin, comme notre vie ne sera plus menacée, quand les districts seront libérés, ce jour-là je poserai genou à terre devant la jeune femme, lui promettant une vie où jamais je ne cesserai de l'aimer.

L'ambiance quelque peu pesante fit place à une atmosphère des plus détendu, Avalon et moi étions redevenus de simple jeunes gens amoureux, bien trop amoureux pour laisser s'échapper une seule seconde de bonheur que l'on savait si dur à attraper. Je ne pouvais m'empêcher de sourire lorsque je vis la moue peu convaincante d'Avalon alors que j'évoquais les autres femmes de mon unité qui, contre toutes attentes, se montraient quelques fois bien plus fortes que les hommes. « Tu dois être bien déçu avec moi alors, je suis sûre que tu pourrais me briser un bras sans effort, et je serais totalement incapable de t'en empêcher. » Il était vrai que la jeune femme n'avait pas la carrure des soldats du district treize, et pourtant je préférais cent fois son corps à celui des femmes soldates, bien trop carrés et musclés à mon goût. J'esquivais un sourire avant de me diriger vers elle, assez prêt pour que nos lèvres s'effleurent. « C'est vrai que je pourrai facilement te casse un bras, mais j'aime bien trop ton corps pour faire un tel geste. Et je t'aimerai même si tu devient plus musclée que moi, tu as vu comme je suis généreux ? » Un rire fin et enfantin s'échappa d'entre mes lèvres tandis que je séparais mon visage du sien. Avalon avait un corps des plus parfait, et rien au monde n'aurait pu me faire dire le contraire. Elle avait repris du poids depuis son arrivée au treize, et le fait de courir derrières les enfants du matin au soir avait réussi à façonner les muscles de son corps, chose qui ne me déplaisait pas le moins du monde. Notre petit jeu de répliques enfantines et – quelques fois – de remarques tranchantes reprit alors que je faisais remarquer à la jeune femme que le fait de ne pas m'attendre pour prendre sa douche avait réussi à me toucher dans ma virilité. Mes lèvres s'étirèrent dans un énième sourire, nombreux depuis le début de la soirée, alors qu'Avalon affichait une mine faussement désolée sur son visage. Elle avait sans doute eu raison, de ne pas m'attendre et de continuer son quotidien, après tout je comprenais amplement le fait qu'elle n'est pas pensée à s’asseoir pendant de longues secondes en attendant mon retour. Je lui promis alors d'être toujours présent lorsque ces instants n'offriraient à nous, après tout je ne souhaitai rien de plus que d'être avec elle, à chaque instants du jour comme de la nuit. Cependant la pensée qu'Avalon m'en voulait réellement de m'être absenté de si longues heures m'avait envahi l'esprit alors que je me rendais dans la salle de bain, mon t-shirt négligemment posé sur mon épaule. Quelques secondes plus tard nous étions tout deux recouvert d'eau des pieds à la tête, des sourires à en fendre nos joues étaient apparus sur nos visage, une insouciance d'enfant avait été retrouvée.

À l'instant où Avalon m'abandonna seul dans la douche après m'y avoir entraîné en jouant de ses atouts, je compris alors que mon absence n'avait pas été tout à fait pardonner par la jeune femme. Je lui adressais un regard désolé tandis qu'elle prenait un malin plaisir à me faire souffrir, d'une part en ne me cédant que de l'eau froide alors que mon corps avait été habitué à la chaleur de la pièce, d'autre part en refusant catégoriquement de me rejoindre dans cette douche qui n'était que bien trop grande pour moi seule. Je pris alors conscience qu'elle s'était sans doute inquiétée pour moi bien plus que je ne l'aurai pensé. Blessée, dans doute l'était-elle après la faute que j'avais commise, mon regard essaya d'accrocher le sien avant de se fixer contre la paroi blanche de la douche. Que fallait-il que je fasse pour qu'elle comprenne à quel point j'étais désolé ? Pendant une minute je sentis un étrange sentiment prendre place en moi, comme si une tristesse nouvelle avait élu domicile à l'intérieur de mon corps, je ne savais pas quoi lui dire, ni même quoi faire pour qu'elle accepte réellement de me pardonner de mettre de côté toutes les inquiétudes qu'elle avait pu ressentir durant mon absence. Je laissais l'eau couler le long de mon corps, me débarrassant de ce pantalon de toile qui était devenu trop lourd. Il fallait que je trouve un moyen afin de lui faire comprendre à que tout ça n'aurait pas l'occasion de se reproduire. Devais-je lui parler des compagnes des autres soldats ? Du fait que de mettre au courant l'entourage proche ne faisait que les inquiéter encore plus le sort qui nous était réservé ? Je les avait vu, ces hommes qui avaient tout dit à leur femmes, leur fiancés, eux qui partaient à la guerre le cœur lourd de savoir que quelqu'un les attendais quelque part. J'étais sans doute égoïste de penser qu'Avalon ne devait rien savoir, qu'il valait mieux la garder dans l'ignorance pour ne pas qu'elle perde la tête à trop m'attendre si un jour je ne revenais pas. Mon corps tremblait, sans que je ne sache pourquoi, alors que l'eau chaude était réapparu dans le pommeau de douche. J'avais cette sensation de vide l'intérieur, il nous fallait fuir cette atmosphère qui était en train de s'installer entre nous. Mes pas me dirigèrent vers elle alors que je passais une serviette autours de ma taille.

Avalon s'excusa tandis que mes bras se refermèrent sur son corps dans une étreinte qui m'avait manquée durant les minutes que nous avions passées séparés dans cette atmosphère si peu semblable au jeu que nous avions menés quelques minutes plus tôt. « Non c'est pas vrai, dis pas ça. Tu fais toujours tout au mieux, et moi je suis constamment à me plaindre pour rien. » Quant bien même j'aurai essayé de lui faire entendre raison en lui prouvant qu'elle avait tord Avalon resterait toujours Avalon, cette jeune femme têtue qui ne pouvais s'empêcher de se rabaisser constamment. Mes bras descendirent au niveau de sa taille alors que j'approchais son corps du mien, trempé par la douche que je venais de prendre. D'un geste je déposais mes lèvres contre son front, croisant son regard pour la première fois depuis de longues secondes. « C'est ce que j'aime chez toi Ava, on dit toujours que les opposés s'attirent et je crois qu'on en es la preuve vivante. » Un sourire se hissa sur mon visage alors que je pouvais sentir mon corps se détendre face à cette ambiance qui était redevenue calme et chaleureuse. Il ne fallait plus que nous pensions à la guerre, ni même au district neuf ou aux autres soldats, rien ne devait venir gâcher cette instant. Avalon glissa ses lèvres sur les miennes tandis que mes mains se glissèrent de chaque côtés de son cou, savourant cet instant comme une bénédiction, un encouragement à poursuivre ce que nous avions commencés. La jeune femme s'engouffra à son tour dans la douche et je ne pu mes dents de venir saisir ma lèvre inférieur tandis que je l'observait du coin de l'oeil, un désir soudain prenant place à l'intérieur de mes veines. Sans doute aurai-je du la faire attendre comme elle l'avait fait pour moi, et pourtant je me trouvais être le plus faible de nous deux quand on venait à parler de ce genre de chose. Je ne pensais pas être comme ces personnes qui ne peuvent pas se passer d'amour charnel et qui ne cessent d'en demander toujours plus, du moins j'espérais n'avoir rien en commun avec ce genre de gens, pourtant je n'avais jamais su résister aux appels qu'Avalon pouvait me lancer, qu'elle en soit consciente ou non. Elle me connaissait mieux que quiconque dans tout Panem et j'espérais, au fond de moi, qu'elle ne me considère pas comme un homme prêt à tout seulement pour profiter de son corps, aussi attrayant soit-il.

Un bras pendant contre l'un des extrémités de la douche je lui fis part de mes interrogations quant à la rejoindre sous cette eau qui n'avait de cesse que d'embuer le reste de la cabine. Avalon avait toujours été belle, même lorsque nous étions encore des enfants, mais – à cet instant précis – elle était à mes yeux la plus belle femme que le monde n'ait jamais porté.  « A toi de me le dire... » Son ton joueur, cette eau qui chaude qui coulait le long de son corps, rien ne pouvait avoir plus d'effet sur moi à ce instant. Je mordis la lèvre à nouveau avant d'entrer dans la douche quelques minutes après l'avoir quittée. « Je suis faible...» Un sourire rieur pris place sur mes lèvres tandis que j'avançais un peu plus vers la jeune femme, diminuant la distance entre nos deux corps. Avalon avait sans doute gagnée la bataille mais elle était bien loin d'avoir gagnée la guerre, et elle savait pertinemment que je n'allais pas m'avouer vaincu aussi facilement, surtout après les épreuves qu'elle m'avait fait supporter. « Tu as tellement d'effets sur moi que ça en devient très dur à supporter pour ma fierté masculine.» Je ne pris pas une seule seconde de plus avant de me laisser guider par mes envies, agrippant la taille de la jeune femme tout en parcourant son cou de baiser. La chaleur de l'eau ne faisait qu'appuyer sur ce désir déjà brûlant que je pouvais sentir parcourir mon corps à grands coups de décharges électriques. La douche froide que j'avais reçu quelques minutes plus tôt était alors devenu un lointain souvenir dans mon esprit tandis que je ne cessais d'embrasser chaque parti du corps de la jeune femme qui se présentait à moi. Je lui fis par du fait que je préférais largement me trouver ici plutôt qu'en dessous d'un jet d'eau glacé qui n'avait pas refroidi qui mes ardeurs. « Je suis sûre que ça t'a été bénéfique. » Je laissai place à un autre de mes sourires avant de séparer notre étreinte pendant quelques secondes, fixant mon regard dans celui d'Avalon avant de le lever vers le pommeau de douche qui projetais sur nous une eau à une température des plus agréables. « Sûrement, mais en tout cas ça n'a pas refroidi mes idées perverses. » Avalon avait alors droit à une autre de mes facettes, celle d'un jeune homme très affecté par le désir qui était en train de prendre de plus en plus de place à l'intérieur de son corps. Je laissais ma main glisser le long de sa cuisse avant de repartir à l'assaut de son cou, profitant de chaque instants qui s'offraient à nous et qui allaient nous permettre de passer une soirée de plus agréable. Voilà pourquoi Avalon se devait de m'attendre avant de se glisser dans la douche, et je ne perdis pas une seconde avant de lui faire comprendre d'une voix rieuse.  « Moi qui croyais que tu voulais juste me frotter le dos, je suis presque déçue... » Je détournais le visage quelques secondes, arrêtant ainsi mon escapade dans son cou, afin de plonger mon regard dans le sien avant de me mordre la lève à nouveau. C'était ces moments qui me faisaient penser que j'avais beaucoup de chances d'être vivant et d'avoir Avalon à mes côtés. Elle était belle, rieuse, enfantine, et rien ne pouvait briser cet instant magique où je compris que ma vie ne pouvait pas se faire si elle n'était pas là pour la vivre avec moi.

Avalon me fixa à son tour avant de glisser de nouveau ses lèvres sur les miennes, m'administrant un des baisers les plus beaux de toute mon existence. Je me laissais aller à cet acte si pur, si vrai, si intense, ne cherchant même à entrer de nouveau en contact avec son corps. Après quelques secondes la jeune femme sépara notre étreinte et glissa ses lèvres tout prêt de mon oreille.  « mais on pourra négocier ça, peut-être, on verra bien » Je levais les yeux vers elle, plongeant mon regard dans le sien comme pour lui faire comprendre que, derrière cette phrase, j'avais compris le vrai sens qu'elle tentait de garder caché. Il fallait que je sois là la prochaine fois, et toutes les prochaines fois, pour ne plus avoir à regretter ces moments que j'aurai pu partager avec elle si seulement je n'étais pas parti. « J'ai vraiment hâte d'arriver à cet instant. » Je laissais les mots s'échapper d'entre mes lèvres avant de l'embrasser tout en enserrant sa taille de mes mains. Plus rien ne pouvait m'empêcher d'apprécier ce moment à ça juste valeur, rien n'avait plus d'intérêt que la jeune femme, que cet instant.  « T'es sûr que ça va être bien confortable ? » Un rire s'échappa d'entre mes lèvres alors que je baissais les yeux sur le sol, incapable de ne pas sourire devant cette situation. Avalon, elle qui – quelques instants plus tôt – n'était pas contre l'idée de s'abandonner dans cette douche, trouvait maintenant des questions afin de s'assurer de notre sécurité. Pour ne pas laisser croire à la jeune femme que je moquais d'elle, je m'empressai de l'embrasser avec amour. « Je n'en sais rien du tout, d'aussi loin que je me rappel j'ai jamais tenté la douche.» D'un geste rapide je soulevais le corps de la jeune femme, laissant ses jambes reposées autours de ma taille, et sorti de la douche en faisant attention de ne pas glisser sur l'eau que nous avions répandue. « Mais autant ne pas prendre de risque et de se contenter du lit. » Je glissais mes lèvres sur les siennes une énième fois depuis le début de la soirée avant de déposer son corps dans le lit et de prendre place à ses côtés tout en faisant attention à ne pas lui faire le moindre mal. Pendant plusieurs secondes je laissais un espace voulu entre nos deux corps, cherchant un moyen de lui faire comprendre à quel point j'aimais cette sensation, à quel point je l'aimais, elle. Mon corps se positionna de lui-même au dessus de la jeune femme tandis que mes lèvres allèrent chercher les siennes et que mes mains s’empressèrent de faire disparaître son haut qu'elle avait gardée depuis bien trop longtemps. « Je t'aime, merci de ne pas m'avoir trop fait souffrir. »

***

L'horizon s'étend à des kilomètres au dessus de ma tête, je ne vois rien d'autre que le néant tout autours de moi. Pas de maisons, personne pour entendre mes supplications, rien d'autre que moi et cet absence de tout qui commence à me rendre nerveux. Je n'aime pas cette sensation, je n'aime pas le fait d'être seul dans un endroit dont j'ignore tout. Je cours, cours, sans avoir où aller ni même ce pourquoi je cours de cette façon, comme quelqu'un qui aurait aperçus une porte de sortie, un échappatoire. Sa voix m'appelle mais j'ignore d'où elle provient, elle crie pourtant, elle cris des choses que je n'arrive pas à comprendre. Mes pas m'emmènent dans une vieille maison abandonnée où l'odeur de la mort se fait sentir à chaque respirations, j'entends toujours cette voix qui me dit de grimper les escaliers et d'affronter la réalité. Je monte, chaque marches semblent s'étendre sur des dizaines de kilomètres. Je vois le fauteuil, celui que mon père affectionnait et, placé sur ce fauteuil repose le corps de mon géniteur, une balle entre les deux yeux.
La pièce tourne autours de moi tandis que je me réveille en sursaut, le corps trempé de sueur collante et le souffle court. Il fait noir et je ne distingue que mes propres mains qui tremblent, pourtant je sens le corps d'Avalon à mes côtés. Ça n'était qu'un rêve, un terrible rêve. Mon souffle est saccadé, mes yeux s'habituent à la noirceur et je pris de ne pas avoir réveillé la jeune femme, de ne pas l'avoir inquiété avec ce rêve, plus vrai que nature.
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Avalon R. Sweenage
DISTRICT 9
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MessageSujet: Re: stronger than any fears ♣ avalon.    stronger than any fears ♣ avalon.  Icon_minitimeDim 10 Fév - 14:27


Quelques temps après mon arrivée, l'on m'informa de tous les us et coutumes du district Treize qui, je devais l'avouer, paraissait très bien organisé dans tous les domaines possibles et inimaginables. Tout d'abord, il y avait les appartements, les vêtements, qui donnaient un air de prison à l'ensemble. Nous avions aussi des emplois du temps strictes, avec des occupations peu variées, voire même assez limitées, sans parler du fait que nous n'avions pour seule et unique vue des murs gris et des lampes aveuglantes. Aucun soleil, aucune brise légère, aucune goutte de pluie. Cependant, et malgré tous ces points négatifs, je me sentais bien. Je ne pouvais pas cacher quelques instants de nostalgie dus aux souvenirs du Neuf et à tout ce qui pouvait me manquer, mais j'avais pris le temps de m'habituer à un nouveau mode de vie, qui n'était pas si insupportable que j'avais cru les premiers jours. Certes, la nourriture n'était pas des plus délicieuses, mais au moins nous en avions tous les jours, et en assez grande quantité ; les appartements étaient froids et assez étroits, mais nous avions, Aiden et moi, un endroit pour nous, un 'chez nous' comme je me plaisais à dire. Rien que pour cela, j'en venais presque à douter de ma préférence pour le Treize, mais je chassais ces idées bien vite avant de les prendre pour réalité. Surtout lorsque je devais me rendre à mon occupation journalière. Même si je m'étais surprise à ne pas tant détester les enfants dont je m'occupais, probablement parce que l'éducation n'était pas la même que dans nos districts, ils semblaient plus calmes et disciplinés, ce n'était pas avec le plus grand des plaisirs que je rejoignais la garderie-école. Certes, il y avait peu de jeunes dans ce district – on m'avait appris que le treize avait souffert d'une épidémie rendant la plupart des habitants stériles, fait qui expliquait le faible nombre de petits mais que me laissait tout de même perplexe quant au fait qu'on ait attendu ma venue pour trouver quelqu'un pour s'occuper d'un petit groupe – cependant, je n'avais pas ce quelque chose qui était nécessaire pour mon occupation. Je m'étais adoucie depuis mon arrivée dans le Treize, mais il ne fallait pas trop m'en demander non plus. Je ne tenais pas à me retrouver avec mes propres gamins deux ans plus tard.

Nous vîmes sans trop savoir comment à parler des jeunes femmes qu'il pouvait côtoyer lors de ses entraînements, réunions ou je ne savais quelles autres occupations de rebelles. Il était vrai que certaines de ces femmes étaient bien trop musclées à mon goût, mais il fallait tout de même avouer que c'était le genre de corps qui plaisaient en général, et non d'autres frêles et d'allure si fragiles. Je faisais partie de cette deuxième catégorie, même si le Treize avait fait en sorte que je prenne du poids en m'obligeant à prendre des rations de plus en plus importantes lors des repas pour ne pas brusquer mon organisme. « C'est vrai que je pourrai facilement te casse un bras, mais j'aime bien trop ton corps pour faire un tel geste. Et je t'aimerai même si tu devient plus musclée que moi, tu as vu comme je suis généreux ? » J'espérais bien qu'il ne comptait pas me casser un bras. Enfin, nous savions tous les deux que ce n'était qu'une façon de parler, et que bien évidemment il n'avait jamais été question de briser mes os, encore moins après les blessures que j'avais subi auparavant, principalement mon poignet qui me soutirait toujours quelques douleurs aiguës de temps en temps. Mais bref, je ne tenais pas à me remémorer ce genre de souvenirs, pas maintenant. Aiden rit à ses paroles, sûrement parce que l'idée de me voir avec le genre de corps qu'avaient ses collègues soldats était simplement improbable, et j'étais bien d'accord. Certes, j'avais pris du poids depuis mon arrivée dans le Treize – merci au passage à Billie d'avoir noté lors de ma visite médicale un manque cruel de forme physique dû à de très nombreuses carences – mais je n'avais pas non plus doublée de volume ; quoique je pouvais presque le croire en me regardant dans le miroir tellement je n'étais pas habituée à un corps si... enrobé ? Loin de moi l'idée d'insinuer que j'étais trop ronde, cela aurait été très abusé, je n'étais juste pas habituée. « Tellement généreux en effet. Il faut que je me mette au travail pour y arriver un jour ! » J'avais croisé un femme bien trop musclée, et c'était littéralement affreux ! Alors je ne préférais même pas imaginer ce que cela ferait sur moi, éternelle fille mince, maigre qui était incapable de courir plus de 20 mètres sans être exténuée.

Vint par la suite ma farce de mauvais goût dans la douche. Oui, je devais l'avouer, mon comportement n'avait pas été des plus sympathique en cet instant, et je le regrettais amèrement. Mais que pouvais faire contre des élans de mesquinerie héritée de l'ancienne Avalon du Neuf ? Rien. Totalement rien. J'avais eu peur, et les mauvais côtés que j'avais réussi à effacer avaient refait surface à mon plus grand désarroi, et à celui d'Aiden aussi apparemment. Il était donc évident que les excuses n'allaient pas tarder. J'étais toujours là, inactive, à me plaindre de ce qu'Aiden faisait, ou ne faisait pas, alors que moi-même j'étais loin d'être un exemple de bonne conduite et d'altruisme. Le jeune homme m'entoura de ses bras avant de déposer un baiser sur mon front en déposant par la suite son regard dans le mien. « C'est ce que j'aime chez toi Ava, on dit toujours que les opposés s'attirent et je crois qu'on en es la preuve vivante. » Je ne savais pas vraiment comment prendre cela. Il acceptait alors que je me comporte mal avec lui, alors qu'il faisait toujours du mieux possible ? Je ne comprenais pas comment il pouvait supporter mes réactions tout aussi diverses les unes que les autres, mais surtout tellement ingrates envers ce qu'il m'offrait chaque jour depuis bien longtemps, même lorsque je l'avais cru mort. Il avait fait un choix terrible – si je pouvais appeler cela 'choix' – en restant au Treize sans donner de nouvelles, et je n'avais pas pensé une seule seconde qu'il avait pu souffrir autant que moi, peut-être même plus. Mais encore une fois, il n'était pas convenable de se perdre dans ce genre d'idées qui ne faisaient que pourrir notre relation qui avait été assez mouvementée pour en rajouter une couche. Je me dis alors que j'avais compris de travers sa remarque, et que cela n'était rien d'autre qu'une manière d'être sympathique avec moi. Je déposais alors un baiser sur ses lèvres, qu'il ne tarda pas à me rendre aussi amoureusement que possible, mais y mis rapidement fin pour retourner dans cette douche n'avait pas fini de nous occuper en cette soirée. Nous savions tous les deux comment tout cela prendrait fin, et il n'était pas du tout pour me déplaire que de sentir son regard se poser sur moi. J'aurais été bien hypocrite en affirmant que je n'avais pas du tout les mêmes envies que lui, mais bon, je ne comptais pas les affirmer tout haut non plus.

Aiden attendait je ne savais quoi avant d'entrer dans la douche pour me rejoindre. Je me doutais bien qu'il allait me faire attendre ne serait-ce que quelques secondes, histoire de ne pas paraître trop faible devant moi, mais je décidai de lui rendre la tâche encore plus difficile en l'invitant assez ouvertement à ne pas trop tarder mais surtout en lui laissant le choix. J'avais été assez impérieuse les minutes précédentes pour ne pas le laisser des libertés, ou du moins lui faire croire qu'il était libre de choisir même si sa réponse était des plus évidente. « Je suis faible...» Oh ça oui, il l'était. Pourtant, ayant l'impression de le manipuler à ma guise, je me sentais quelque peu fautive. J'avais dicté toute la soirée, à partir du moment où il avait passé la porte, c'est pourquoi je décidai de ne plus en faire qu'à ma tête à présent. « Tu as tellement d'effets sur moi que ça en devient très dur à supporter pour ma fierté masculine.» Je ne pus m'empêcher de rire à sa remarque. En effet, c'était bien triste pour lui, mais nous étions certainement satisfaits tous les deux d'être faibles de temps en temps. Après tout, nous vivions ensemble, nous pouvions bien en profiter tant que nous voulions. Le jeune homme ne perdit pas une seconde pour se rapprocher de moi afin de reprendre là où nous nous étions arrêtés quelques minutes auparavant. Alors qu'il m'avoua sans surprise qu'il préférait la chaleur de l'instant à la froideur de la douche gelée, je lui fis remarquer qu'après une rude journée, une bonne douche froide ne faisait pas de mal. Pour première réponse j'eus droit à un nouveau sourire qui me ravit pleinement. « Sûrement, mais en tout cas ça n'a pas refroidi mes idées perverses. » Un rire incontrôlé m'échappa, tellement sa pensée exprimée me surprit par sa spontanéité. Mais bon, il ne servait à rien de s’offusquer, ce n'était pas comme si Aiden et moi n'avions jamais partagé ce genre de moments, et encore moins s'ils me déplaisaient. Même si je n'avais pas pour idée de lui dire, il était vrai que ces quelques minutes à peine étaient très agréables et que pour rien au monde je n'allais lui refaire une sournoiserie semblable à tout à l'heure. Je ne me privai tout de même pas de faire une petite plaisanterie pour continuer un comportement de fausse innocente et candide jeune fille.

Je profitai d'un instant où le jeune homme s'était quelque peu éloigné de moi pour l'embrasser aussi passionnément que possible. Il ne tarda pas à me rendre ce baiser de la même manière avant que j'y mette un terme pour lui faire part de mon inclinaison pour, peut-être, accepter sa proposition de l'attendre les autres fois. Ce n'était pas dit que j'étais pour, mais ses arguments n'étaient pas vraiment déplaisants, et la sensation des filets d'eau chaude sur mon corps encore moins. Sans évoquer ses mains et ses lèvres très joueuses qui me faisaient succomber. « J'ai vraiment hâte d'arriver à cet instant. » Je n'eus même pas le temps de lui répondre qu'il serra déjà ma taille pour m'embrasser tout comme quelques secondes auparavant. Je profitai de cet instant, trop intense pour être gâché par je ne savais quelle idée parasite. Et pourtant, je ne pus m'empêcher de me demander si cette douche était bien convenable, mais surtout confortable. Remarque qui, bien évidemment, fit rire Aiden. Je ne pouvais pas lui en vouloir tellement la situation devait être comique. J'avais tout fait pour l'entraîner dans cette douche quelques minutes plus tôt, et me voilà à repenser cela assez sérieusement. Le jeune homme m'embrassa avant de me donner une réponse rapidement. « Je n'en sais rien du tout, d'aussi loin que je me rappelle j'ai jamais tenté la douche.» Sa réflexion me fit bien sourire, sûrement parce que j'aimais détourner ses paroles pour plaisant dès que l'occasion se présentait, et il pouvait être sûr que je n'allais pas m'abstenir. « C'est vrai, tu as eu tellement de conquêtes, ça doit être dur de bien te souvenir de toutes. » dis-je assez ironiquement. Je n'insinuais pas par là qu'il passait son temps à faire la cour à d'autres jeunes femmes, mais sa remarque était assez ambiguë pour que je ne laisse pas passer une opportunité telle. « Mais autant ne pas prendre de risque et de se contenter du lit. » Il était tellement attentif et soucieux de ne pas me déplaire. Je ne le méritais pas, mais vraiment pas, j'en avais bien peur. Pourtant, je n'émis aucune réserve lorsqu'il me porta pour m'emmener dans la chambre. Il n'y avait que quelques pas à faire, cependant l'état du lieu était pitoyable si bien que j'eus peur que l'on se retrouve par terre d'une seconde à l'autre. Mais c'était sans compter sur Aiden qui se sortit très bien de l'affaire, et en réussissant par la même occasion à mes déposer dans la plus grande délicatesse après m'avoir embrassée. L'appartement allait être, était déjà, dans un sale état. Mais ce n'était pas vraiment ma préoccupation première. Aiden m'embrassa de nouveau en se rapprochant manifestement de moi, et ne perdit pas plus de temps pour ôter le t-shirt trop ample mais moulant à cause de l'eau qui l'avait sceller à mes formes. « Je t'aime, merci de ne pas m'avoir trop fait souffrir. » Je fixai mon regard dans le sien, aucun mot ne servait à lui faire comprendre tout ce que je pouvais ressentir, ce regard suffisait, du moins je l'espérais de tout cœur. Je l'embrassai en l'approchant encore plus de moi, amoureusement, passionnément, éperdument.


* * *

Je ne sus pas quel fut mon rêve lorsque je me réveillai doucement. J'avais passé une nuit très reposante aux côtés d'Aiden, sûrement parce qu'il avait réussi à me faire oublier toutes les angoisses dues à son absence. En temps normal, j'aurais revu ce cauchemar où on l'exécutait sous mes yeux, et je me serais réveillée en panique, essayant coûte que coûte d'effacer un sang qui n'était qu'illusion sur mon corps. Mais ce ne fut pas le cas. Nous étions en pleine nuit, ou peut-être au petit matin, je n'en avais aucune idée. Tout comme je ne connaissais pas la raison de ce faible réveil qui n'avait pas été provoqué par quelques troubles. J'ouvris à peine les yeux pour me rendre compte que le jeune homme semblait lui aussi avoir été réveillé, mais je ne me posai pas la question de savoir pourquoi, trop fatiguée pour réfléchir, et pourtant cela aurait certainement été la réponse qui aurait expliqué cette rupture furtive de mon rêve que j'avais oublié. J'étais dans un état entre éveil et sommeil, si bien que je m'assoupis très rapidement en me blottissant un peu plus contre lui pour reprendre un repos mérité et plus qu'agréable tant il n'était pas brutalisé de mauvais rêves.


SUJET TERMINE.
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