Maddox Ann Grayridge

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

Spoiler:

tell us your story.

Je suis née le 8 janvier 2286 dans le district 2 de Panem. J’ai été élevée par une mère formatrice de Pacificateur et d’un père architecte. Pour moi, tout était facile: avoir des amis, à l’école, faire plaisir. Ma mère semblait être heureuse, malgré qu’elle ne voulait pas avoir d’enfant. Elle espérait avoir, au moins un garçon, mais elle m’a eu. Une jolie fille bien en santé. Ce que je n’ai su que plus tard et qui a, en quelque sorte dissous notre famille, c’était que je n’étais pas l’enfant de mon père, mais d’un mystérieux inconnu. Ma mère n’a jamais voulu me dire qui il était vraiment. Ce sujet est tabou chez moi, depuis que je l’ai appris, lorsque j’avais dix ans. Une part de moi cherche toujours à savoir qui il est, mais l’autre sait que c’est une peine perdue de chercher. Hormis cela, j’ai toujours été heureuse dans ma famille et j’avais presque tout ce que je désirais. Ma mère était stricte, mais très aimante et elle pardonnait toutes les bêtises que je faisais. J’ai un petit frère de deux ans de moins que moi et je l’adore plus que tout.

J’ai donc été une fille normale jusqu’à ce que ma première moisson arrive. Les autres filles étaient toutes nerveuses, de peur d’entendre leur nom dans le microphone. Être expédiées au Capitole, c’était signer leur arrêt de mort. Jusque-là, il n’y avait qu’un de mes cousins éloignés qui avait été aux Hunger Games, mais je ne le connaissais presque pas et cela ne m’a pas vraiment fait un gros choc. Je me revois encore, debout et toute confiante que je n’allais pas être choisie pour être tribut. J’étais trop fragile et innocente pour me faire envoyer dans une arène et me faire sauvagement tuer par des brutes. Mon nom retentit et j’ai peine à y croire. Mon corps tremblait déjà et je n’avais pas réalisé l’importance de ce que tout cela signifiait. Tous les regards convergeaient vers moi. Sur la scène, mon regard paniqué parcourait la foule des filles afin de voir si une carrière ou tout autre volontaire lèverait sa main pour me sauver de l’enfer dans lequel j’étais lancée.

Quelque jours après avoir fait mes adieux rapidement à ma famille et mes amis, j’étais au Capitole. J’étais terrorisée, mais je voulais bien paraitre. Le tribut masculin de mon district ne me portait même pas attention et il ne m’est pas venu à l’idée de m’allier avec lui. C’était clair et net dans ma tête: je ne ferais pas long feu, alors pourquoi se casser la tête pour faire des alliances avec mon tribut et même les autres districts ? Beaucoup pensaient que j’allais mourir dès le bain de sang. Moi-même je le pensais. Aux entrainements, j’étais probablement la plus faible et celle avec aucune habileté particulière. J’avais une bonne mémoire, mais ce n’était pas une habileté assez forte pour me démarquer des autres. À mon évaluation face aux juges, j’ai démontré que j’étais capable de grimper rapidement et que j’étais très silencieuse, mais cela m’a seulement donné une note de 4, soit la note la plus basse qu’il y eut cette édition-là. Je n’avais aucun espoir. Ma styliste était une gentille fille à qui je m’étais bien attachée, probablement la seule qui arrivait à voir ma détresse et me calmer. Ça m’a fait mal de devoir la quitter.

Soixante secondes interminables se passèrent avant de pouvoir quitter la plateforme. Il allait y avoir un très gros bain de sang. Une question m’est venue en tête, alors: pourquoi je ne restais pas là ? Un tribut d’éliminé est un pas de plus vers la victoire. Ce n’était pas moi qui allait leur poser problèmes. Quand le gong a retentit, j’ai quand même pris mes jambes à mon cou. Mieux valait détaler. La forêt atteinte, je me cachai dans un arbre très haut, de sorte que personne puisse me voir. Je n’avais absolument rien sur moi: aucune nourriture, aucune eau et aucune arme. J’ai suivi, dans les arbres, les groupes de tributs alliés. Mon tribut faisait parti de celui que je suivais. Je me suis découvert une habileté à voler l’équipement et la nourriture alors qu’ils étaient distraits. Suite à la première journée, il restait seulement huit tributs. Et moi, j’étais dedans. Tous commencèrent à s’entretuer. J’ai profité des blessés grave pour les achever. C’était ma technique: attendre qu’une personne était suffisamment blessée pour l’éliminer. Bizarrement, je n’ai pas vu de mutations jusqu’à la finale. Nous étions quatre. Trois garçons et moi. Il ont préféré se battre les uns contres les autres au lieu de me poursuivre. Moi, je courais comme une déchaînée pour échapper à ces... Monstruosités. Lorsque je me retrouvai contre un adolescent de quatorze ans, il se mit à me charger. Il m’a assené plusieurs coups et les larmes m’ont immédiatement montés aux yeux. Je ne tentais même pas de me défendre. Alors que j’encaissais coups après coups, une mutation est surgie de nulle part. Je l’ai frappé et j’ai poussé l’adolescent sur la chose. Il est mort et je suis bêtement tombée sans connaissance. J’ai tué en tout quatre personnes, incluant celle que j’ai poussé sur la mutation.

J’ai mis un long moment avant de recouvrir mentalement des Hunger Games. Chaque nuit, c’était le même scénario: je revoyais mes victimes, les mutations... Et je me réveillais dans mon lit en criant. Une enfant de 12 ans seulement. Les Jeux de la Faim ont gâché mon adolescence: j’étais renfermée et je n’arrivais pas à supporter l’attention des gens. Comment est-ce que j’allais vivre en sachant que j’avais tué quatre personnes ? Comment les autres allaient accepter une meurtrière parmi eux?

Chaque année, quand les Hunger Games approchent, c’est un peu la panique chez moi. Je n’aime pas cela, surtout car il y a une tournée des vainqueurs. Depuis ma victoire, j'ai été seulement une fois mentor de tributs et j'ai détesté cela. Quand on passe aux Jeux, c’est toujours comme si on y restait. J’ai maturé beaucoup plus rapidement que les filles de mon âge, mais mon apparence me fait défaut. J’ai l’air plus jeune que mon âge. Ça ne me pose pas trop de problèmes, mais les gens restent toujours surpris quand je leur dit mon âge. Présentement, j’essaie de trouver ce qui m’intéresse dans la vie. Je ne vais pas toujours rester chez moi à ne rien faire, je dois me bouger les fesses afin de vivre ma vie et me faire des amis. Concernant les rebelles, je préfère sérieusement ne pas avoir à me mêler de tout cela, bien que je n’approuve pas la dictature du Capitole. Il ne faut pas oublier que ma mère est Pacificateur et en forme d’autres...