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 I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October.

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MessageSujet: I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October.   I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October. Icon_minitimeMer 5 Déc - 16:02

I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here.
There's a storm coming. « A hero can be anyone, even a man doing something as simple and reassuring as putting a coat around a young boy's shoulders to let him know the world hasn't ended. » ▬ Astaroth & October.


Le temps était loin d’être des plus agréable, à croire que la guerre qui fait rage au sein de nombreux districts a une conséquence direct sur la météo de tout Panem. L’air frais c’est ainsi installé depuis le début de la rébellion et les occasions de profiter de brefs rayons de soleil ne se sont guère présentées ces derniers temps, de quoi rendre fou les habitants des districts qui pour l’instant, semblent encore épargnés de par ce soulèvement si soudain. Il a fallut que cette petite Gemma Mubstin, membre du district 6, remporte les jeux de la toute dernière édition. Si cette petite n’avait pas manifesté son soutien irréprochable envers le Capitole peut-être n’en serions-nous pas là à cet instant, peut-être qu’October n’aurait jamais pris ce train en direction du onzième district qui était sans aucun doute à deux doigts de tomber entre les mains des rebelles. Oui, les combats faisaient rage au sein de ce dernier et cela relevait de la folie que de s’aventurer au sein de ce district. On aurait pu penser que la belle Henson s’y rendait afin de porter son aide aux rebelles, ou bien encore au Capitole, mais loin d’elle l’idée de se mêler à cette guerre qui courra à la perte de Panem. Elle n’était d’ailleurs dans le camp de personnes, la jeune femme avait participé aux Hunger Games il y a onze ans de cela afin d’y venger son frère cadet, mort l’année d’avant à l’âge de treize ans. Pour October, elle avait eu la revanche qu’elle voulait contre le Capitole, elle leur avait prouvé que malgré toutes les atrocités qu’ils pouvaient lui faire, la blondinette ne se laisserait jamais abattre et qu’elle se battrait pour tout ce qu’elle aime dans ce monde, quitte à y laisser sa propre peau. Non, si elle venait, c’était pour une raison tout à fait différente. En fait, personne n’était censée savoir qu’elle était en route pour le district onze, où tout du moins, qu’elle arpentait à présent les chemins, se dirigeant vers le village des vainqueurs.

Naturellement, la belle n’était pas à découvert. Par dessus ses vêtements un peu trop luxueux pour être revêtu par un habitant du district, October avait au préalable enfilé une longue cape dont elle avait abattu la capuche sur sa tête. La jeune femme continuait donc à avancer, la tête baissée vers le sol pour à la fois regarder où elle marchait, et à la fois pour s’assurer que personne ne s’attarderait sur les traits de son visage au risque d’être reconnue. On oubliait pas les gagnants des Hunger Games aussi facilement dans Panem, la jeune Henson en savait quelque chose pour encore à ses jours, être invitée à différentes festivités dans certains districts, notamment les plus riches comme le deux ou encore le cinq. Cela lui arrivait parfois de côtoyer les districts les plus pauvres, mais cela était de plus en plus rare surtout suite au soulèvement qui marquait depuis quelques temps ces derniers. Le coeur battant, la jeune femme se demandait quant elle allait arriver à destination avant qu’on ne puisse la reconnaitre ou encore l’arrêter dans sa course. Elle allongea donc le pas, priant pour que jamais cela ne puisse arriver. A croire que la belle était sado-maso, ou alors complètement folle, libre choix pour l’occasion. Elle risquait sans doute gros si le Capitole venait à la prendre la main dans le sac. Après tout, la blondinette les avait côtoyer de si nombreuses fois qu’il était difficile d’envisager Henson se soulever contre lui. C’est ce qu’ils penseraient en la voyant traverser le district dans une telle tenue alors autant faire vite afin de se mettre à l’abris. Enfin, la belle arriva au village des vainqueurs qui était un peu plus reculé que le reste des habitations et elle se faufila en toute discrétion jusqu’à l’une des demeures. Soufflant un bon coup, October leva sa main gauche, prête à frapper à la porte. Elle faisait une grossière erreur, elle en avait conscience mais rester sans nouvelle de lui, lui était tout simplement impossible. Son poing s’écrasa lentement contre la porte alors que quelque chose l’avait interpellé. Au passage, la porte s’entre-ouvrit et la belle recula d’un pas, comme si quelque chose allait s’échapper de la maison et lui faire mal, mais rien. Ce qui l’avait tout simplement troublé, c’était le fait que la porte était déjà ouverte avant même qu’elle n’ait pu frapper à cette dernière. Portant sa main à la poignée, elle la poussa d’un geste des plus délicat. Son sang ne fit qu’un tour dans sa tête et elle s’imaginait déjà les pires scénarios possibles. Peut-être lui était-il arrivé quelque chose, peut-être que le Capitole s’était emparé de lui avant qu’elle ne puisse même un pied au sein du district onze.

Entrant dans la demeure à pas de loup, Henson fut soulagée de voir que la maison n’était pas sans dessus-dessous, cela était déjà un bon signe après tout. Elle tendit l’oreille, refermant lentement la porte derrière elle, et guetta ainsi le moindre bruit qui pouvait parvenir à sa fine oreille, mais rien, tout du moins pas pour l’instant. La belle fit quelques pas de plus, les pans de sa robe rasant le sol à chacun de ses nouveaux pas et finalement, elle se stoppa, entendant les premiers sons qui semblaient provenir d’un peu plus loin. La peur s’empara alors de l’ancienne gagnante des jeux et pourtant, elle avança à nouveau, à moitié sur la pointe des pieds, se dirigeant jusqu’à une nouvelle porte qui cette fois-ci, était bel et bien grande ouverte. Sur son passage, elle ne fit guère attention à ce qui se trouvait autour d’elle, bien trop intriguée par ce qui pouvait l’attendre une fois qu’elle se trouverait dans l’encadrement de la porte. Y arrivant, elle accorda un coup d’oeil à la scène qui pouvait s’y dérouler, restant en partie cachée derrière le mur. Et c’est là qu’elle le revit, enfin, elle pouvait respirer, se dire qu’à nouveau elle l’avait sous les yeux même si cela n’allait sans aucun doute pas durer, comme toujours lorsqu’ils se retrouvaient. Une boule se forma au fond de son estomac rien que d’y penser. Elle ne voulait pas que les choses se déroulent comme à leur habitude, elle voulait que cela change. October s’autorisa un pas dans la nouvelle pièce, puis un second alors qu’il était là, lui tournant le dos tout en cognant de toutes ses forces dans un sac suspendu au plafond. « Pendant que les autres se cognent dessus, toi tu cognes dans un sac. Je penserais que tu serais plutôt du genre à cogner sur les Pacificateurs qui pourraient se promener par ici... Astaroth. », lança la belle avant de finalement retirer la capuche de sa cape de sa tête.
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MessageSujet: Re: I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October.   I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October. Icon_minitimeJeu 6 Déc - 11:25


❝ i want to reconcile the violence in your heart. ❞

I know you've suffered but I don't want you to hide. It's cold and loveless, I won't let you be denied, soothing, I'll make you feel pure, and trust me, you can be sure. You trick your lovers that you're wicked and divine. You may be a sinner but your innocence is mine, please me, show me how it's done, tease me you are the one. I want to reconcile the violence in your heart. I want to recognize your beauty's not just a mask. I want to exorcise the demons from your past. I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.



Astaroth renifla, les yeux fixés sur le sol, dos contre le mur. Il était assis, les genoux repliés vers le plafond, les coudes posés dessus, ses mains bandées afin de ne pas se blesser lorsqu’il frappait le sac. Installé là, et il ne bougeait pas. Il attendait, jouant pensivement avec le bout des bandelettes qui se défaisait progressivement. Il était posé là depuis une grosse demie-heure déjà. Et le besoin de se lever ne se faisait même pas encore ressentir. À quoi pensait-il, au juste ? À tout, à rien. À ce monde dénué de sens dans lequel il vivait depuis maintenant trente-huit pauvres années. Trente-huit années de misère, de souffrance. Beaucoup de ces années étaient remplies de larmes ; mais, depuis quelques temps, notre homme avait tendance à beaucoup moins pleurer. Voire à ne plus pleurer du tout, sauf quand il s’agissait de se souvenir de la petite Pandore. On lui avait dit, il y avait longtemps, que les pleurs étaient un appel à l’aide. Un médecin de son district, à qui sa mère avait fait appel, que sa mère avait supplié de venir pour s’occuper de son fils, à tendance dépressive. Le médecin n’était venu qu’une seule fois, et n’avait rien apporté d’enrichissant à notre vainqueur. Cependant, lorsqu’il était revenu, par courtoisie, lui présenter ses condoléances après la mort de sa génitrice, leur entretien avait été tout à fait différent, et pour le moins plaisant ; du moins avait-il trouvé. Oui, pleurer était un signe de faiblesse ; un signe comme un autre, un appel au secours, une manière de montrer qu’on est en détresse, qu’on avait besoin d’aide. Ceux qui ne pleuraient pas étaient simplement dépourvu de ce besoin de secours, de cette tendance qu’ont les gens à appeler à l’aide pour qu’on vienne les aider. Certains l’ont trop fort, et se plaignent sans arrêt, pour absolument tout et rien. Au point que lorsqu’ils ont réellement un ennui, plus personne ne les prend au sérieux ; aux yeux de tous, ce n’est qu’une jérémiade supplémentaire dans leur palmarès. Et puis, sur l’autre versant, il y a ceux qui jamais ne se plaignent. Ceux qui jamais ne parlent de leurs soucis. Ceux qui se taisent, qui taisent leurs problèmes, qui sont intimement persuadés que si eux ne peuvent pas résoudre leur souci, alors personne ne le pourra. Ces gens-là ne pleurent pas, pour les cas les plus extrêmes. Ils sont persuadés qu’ils n’ont pas besoin d’aide, que personne ne pourra leur apporter de soutien ou de solution. Et ces gens-là ont bien évidemment tord. Le risque ? Le suicide, tout simplement. À force d’entasser les problèmes sans en parler à personne, on finit par perdre les pédales. Et parfois, Astaroth se demandait s’il n’en était finalement pas arrivé à ce point ? Si tout ce qu’il avait vécu ne le conduisait pas lentement mais sûrement au bord du gouffre ? Ces derniers temps, il avait du mal à revenir en arrière. Oh, bien sûr, il le faisait. Il n’avait pas d’envies suicidaires au sens propre du terme. Il tenait à la vie. Mais c’était difficile. Ce masque ne l’avait jamais autant handicapé ; il aurait dû s’habituer à sa présence, depuis ces vingt-trois années à le porter. Mais chaque jour, cet objet de métal plaqué sur son visage devenait plus un fardeau qu’autre chose. À chaque jours qui passait, Astaroth avait davantage envie de ne plus jamais avoir à le porter. Mais au final, si on le lui enlevait, que lui resterait-il réellement ? Il n’était rien sans ce masque. Quand bien même la chirurgie esthétique en-dessous avait fait à merveille son boulot, cette monstruosité que le Capitole lui avait attaché au visage faisait partie de lui, qu’il le veuille ou non. Un proverbe bien connu disait « ce que j’ai subi a fait de moi ce que je suis ». Et au final, quoi de plus réaliste ? Si on enlevait le masque de l’homme au masque, il n’était plus rien. Il avait beau détester cette chose, il avait beau vouloir l’enlever régulièrement pour essayer de vivre normalement, et toujours le remettre par souffrance, il ne pourrait vivre sans. Il était condamné. Condamné à être un monstre, à être regardé comme un monstre. À faire peur aux enfants, à faire grincer des dents les vieillards, qui se souvenaient parfaitement de l’époque des Jeux, où le vainqueur avait descendu sa propre co-tribut. Et pour toutes ces choses-là, Astaroth se sentait mal. Il aurait voulu que tout devienne simple. Que sa vie s’améliore un tout petit peu. Mais voilà. La guerre n’allait certainement pas lui apporter cela. Ni la paix, ni l’amour, ni de l’affection. On allait le prendre pour un soldat, encore et encore, sans se figurer que sous cette carrure imposante, ce gabarit de taille, et cette force de coup impressionnante, il y avait un homme. Avec des souffrances, des problèmes, des envies, des chagrins, des peines, des joies. Des besoins d’affection, et d’attention. Mais ça, les gens ne le voyaient pas. Quelques uns, si. D’autres faisaient semblant de le voir. Mais au final, il était seul. Comme toujours.

Clignant lentement des yeux, Astaroth expira. Calme. Fatigué. Las de tout cela. Il se redressa, s’appuyant sur le sol pour se remettre sur pieds, resserrant ses bandelettes autour de ses doigts. Doucement, il s’approcha du sac de sable qui l’attendait sagement. Il le prit entre ses mains, soupirant doucement. Et machinalement, il reprit son passe-temps favori. Son vide-tête préféré. Cogner. Il se mit à frapper, frapper, encore frapper, jusqu’à ne plus penser à rien d’autre, et être totalement absorbé par la tâche si fascinante qui consistait à s’éclater les poings sur un sac de sable. Durant de longues minutes, il continua de puncher le pauvre objet. Bon, en soi, le pauvre, le pauvre, il était quand même là pour ça. Mais, à un moment, il sentit une présence autre que la sienne dans la pièce. Le coup qu’il allait porter se figea dans les airs, tandis qu’il analysait tout ce qui aurait pu lui donner des indications sur l’intrus. Qui était une intruse, à entendre son pas léger. Doucement, il abattit à nouveau son poing sur le sac. Puis deux-trois autres fois, frappant sans ménagement. Lorsqu’elle prit la parole, il arrêta de cogner, expirant longuement, laissant les muscles contractés de ses épaules se détendre. Le fait qu’elle ait osé se ramener au district onze le faisait grincer des dents. Ce qui, heureusement, ne se voyait pas, sa mâchoire étant bien trop dissimulée par le masque. Lentement, il baissa ses poings, bougeant ses doigts pour bien refaire circuler le sang dans ses extrémités. Il renifla doucement, sous son masque, ramenant ses mains devant lui, sans se tourner vers elle, commençant lentement à défaire la première couche de bandage de sa main droite. Lui qui avait espéré passer une journée paisible, le pire venait de se produire. Non seulement on se tapait l’incruste dans sa vie, comme ça, sans demander la permission, mais en plus, il fallait que ce soit elle. Quelle chance.

« Si un Pacificateur sort de son trou, il se fera descendre avant même que je n’aie fait mine de sortir de chez moi pour lui régler son compte. » répondit-il d’une voix posée, sans aucun signe apparent de menace. Ce qu’il disait était un fait. Son district était occupé par les rebelles depuis quelques temps déjà, et ce n’était pas pour lui déplaire. Par contre, pour elle, ce n’était pas la même chose. « Par contre, c’est complètement inconscient de ta part d’être ici, je ne sais pas si tu es au courant. » Il se retourna finalement vers elle, de moitié, son buste nu à moitié tourné vers son sac de sable. Ses tatouages étaient visibles, et il n’en avait absolument pas honte. C’était lui. Simpelement lui. Qu’elle le veuille ou non. « Comment t’es entrée ? » Question stupide, mais si elle avait un tant soit peu d’instinct de survie, elle éviterait de faire de l’humour déplacé. Il n’avait aucune envie de se forcer à rire, surtout pas avec quelqu’un qu’il avait envie de foutre à la porte dès qu’il apercevait sa silhouette. Ouais, elle était probablement rentrée par la porte. Il avait très certainement dû oublier de la fermer à clé. C’est malin tiens. Mais bon. Ça ne lui donnait tout de même pas le droit d’entrer, à cette blonde. Cette jolie blonde. Cette stupide blonde. Cette blonde inconsciente. C’te blonde-là, quoi.

Les yeux d’Astaroth se relevèrent vers ceux de sa vis-à-vis. Il n’avait pas envie de la voir. Et elle le sentirait bien. Elle le savait même très bien. De toute manière, il n’avait jamais envie de la voir.


musique : muse — undisclosed desires.
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MessageSujet: Re: I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October.   I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October. Icon_minitimeJeu 6 Déc - 14:23

I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here.
There's a storm coming. « A hero can be anyone, even a man doing something as simple and reassuring as putting a coat around a young boy's shoulders to let him know the world hasn't ended. » ▬ Astaroth & October.


Personne ne pouvait comprendre quel intérêt pouvait porter la jeune October envers un homme tel qu’Astaroth, un ancien vainqueur ayant souffert de sa victoire et qui en souffre toujours à ce jour. Sans aucun doute en souffrirait-il jusqu’à la fin de ses jours et d’ailleurs, cela semblait n’être que pure évidence. La blondinette avait aussi souffert de ses jeux mais cela était impossible de comparer ce qu’elle avait vécu avec ce que l’ancien tribut du district onze avait enduré. Elle se souvenait parfaitement qu’elle avait été deux doigts de mourir aux portes de la victoire. Elle se souvenait être tombée dans ce marée duquel elle avait faillis ne plus jamais en sortir. Quelque chose lui avait saisit la jambe pour l’attirer vers le fond de ce dernier et elle se souvenait comme si c’était hier de la douleur qu’elle avait ressentit alors qu’elle se débattait avec ce qui avait sans doute dû être une créature crée par le Capitole lui-même. Cette chose l’avait mordu, lui paralysant totalement sa jambe blessée en une poignée de secondes à peine. Si elle n’avait pas été amochée de la sorte, la belle aurait pu remporter si facilement la victoire, mais non, il avait encore fallut qu’elle tombe de sa cachette, se faisant repérer par le dernier tribut encore en vie à cet instant, ce tribut qui avait été à deux doigts de la tuer. Elle y avait songé. A sa mort. Elle avait senti la fin venir et avait arrêté de penser à ce qu’elle pourrait laisser derrière elle à cet instant, mais October n’avait jamais été comme cela. Jamais elle ne s’était laissé abattre ou encore marché sur les pieds par qui que se soit alors pourquoi cela aurait commencé maintenant ? Pourquoi serait-elle morte de la sorte ? C’était tout simplement impossible, elle était loin d’être comme cela et c’est ainsi qu’elle puisa les dernières forces qui lui permirent de venir à bout de ce tribut du district quatre.

Après sa victoire, la belle était passée entre les mains de plusieurs médecins et encore chirurgiens afin de la soigner de son affreuse blessure à la jambe. Du poisson, voilà ce qui parcourait son corps à cet instant et October pouvait s’estimer de ne pas être morte à l’heure actuelle. Quelques minutes, voir même secondes de plus, et la gagnante aurait pu y laisser sa vie. Aujourd’hui, elle se refusait de reparler de tout cela, de ses jeux, de sa blessure, de tout ce qui pouvait tourner autour de sa victoire tout simplement. Les chirurgiens avaient d’ailleurs fait un excellent travail sur sa jambe sur laquelle ils avait dû greffer un morceau de peau car au final, c’est une partie de sa chaire que le monstre du marée avait emmené avec lui. En y regardant de plus prêt, on pouvait voir les marques de la reconstitution mais la belle essayait bien souvent de les cacher en portant soit de simples pantalons, soit en y passant un peu de poudre dont elle se servait pour se maquiller. Enfin, cette blessure n’était pas comparable à celle d’Astaroth puisque qu’October n’en souffrait plus contrairement à lui, parce qu’elle pouvait cacher les dernières traces de la sienne tandis que le jeune homme devait vivre sans cesse avait ce masque sur le visage. La blondinette pensa à tout cela alors qu’elle observait encore le vainqueur cogner dans son sac de toutes ses forces. Elle analysa le moindre mouvement qu’il pouvait faire et contempla son dos complètement nu et les quelques tatouages qu’elle pouvait apercevoir. Elle hésita encore un cours instant mais prit finalement la parole, après tout, October n’était pas venue ici simplement pour admirer cet homme cogner dans son sac au point d’en faire trembler la demeure toute entière, non si elle était venue, c’était parce qu’elle voulait mettre les choses au clair une bonne fois pour toute avec ce dernier, parce qu’elle ne pouvait continuer à vivre en se disant qu’il la détestait alors qu’elle, l’admirait secrètement. Son coeur battait la chamade au moment où il daigna à tournée sa tête vers elle et la blondinette déglutit difficilement, la peur balayant son être tout entier. Il pouvait lui faire mal, elle le savait. Il pouvait aussi appeler les rebelles, leur faire croire qu’elle était du côté du Capitole et Dieu seul savait ce qu’ils oseraient lui faire. Astaroth souligna d’ailleurs son inconscience qu’était le fait d’être venue en douce dans le district onze. Oui, elle savait qu’elle n’avait pas le droit et qu’elle était bien évidemment en danger en vu des quelques bagarres qui pouvaient éclater dés lors qu’une troupe de Pacificateurs osaient mettre les pieds dans le village.

« Comment t’es entrée ? » Et bien... par la porte. C’est ce que October eut envie de répondre sur le coup, histoire de détendre l’atmosphère qui semblait s’alourdir petit à petit. Rien d’étonnant en fin de compte, il fallait s’y attendre. Lorsqu’il posa finalement son regard sur elle, la belle arrêta de respirer pendant quelques secondes, se concentrant uniquement sur les quelques traits de son visage qu’elle pouvait apercevoir. L’erreur fut de chercher le regard du jeune homme maintenant qu’il avait ce dernier fixé sur elle et elle put lire quelque chose dans ses yeux, quelque chose fort loin d’être agréable. Comme elle s’en était doutée, il ne voulait pas la voir, mais à quoi s’attendait-elle donc ? A ce qu’il accepte sa présence comme si de rien n’était ? N’importe quoi, elle n’aurait jamais songé à ce qu’il retourne sa veste si rapidement. Elle baissa le regard et marmonna quelques mots à la va-vite en guise de réponse. « La porte était ouverte. » « J’avais peur qu’il te soit arrivé quelque chose. » Naturellement, elle garda ces derniers mots pour elle-même mais n’y manqua pas de les penser, de les entendre résonner dans sa tête encore et encore. October ferma pour une fraction de seconde les yeux, essayant de finalement les chasser de son cerveau et de se concentrer sur la situation actuelle. Mon dieu qu’est-c’qu’il était bien foutu... Stop October, stop, arrête de penser à cela, la situation n’était pas drôle du tout, mais elle était bel et bien dangereuse. Elle arrêta de regarder Astaroth dans les yeux, préférant fixer un point derrière lui histoire de ne plus avoir à croiser son regard, tout du moins, pour le moment. « Ecoute, je ne suis pas venue pour te faire du tord, loin de là. » Une boule qui vint à se loger au fond de sa gorge l’empêcha d’en dire plus mais cela ne dura guère car elle reprit rapidement le contrôle de la situation, essayant de garder son calme au maximum bien qu’elle ne pouvait le nier, elle était impressionnée par Astaroth, par son allure, par sa carrure tout simplement Il pourrait la broyer sur le champ s’il le voulait. « Je voulais juste... parler... » Il allait la jeter, c’était une évidence. Il la détestait, alors pourquoi accepterait-il de lui parler ? Autant dire que faire tout le chemin de son district jusqu’ici n’était qu’une simple perte de temps.
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MessageSujet: Re: I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October.   I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October. Icon_minitimeVen 7 Déc - 21:24


❝ i want to reconcile the violence in your heart. ❞

I know you've suffered but I don't want you to hide. It's cold and loveless, I won't let you be denied, soothing, I'll make you feel pure, and trust me, you can be sure. You trick your lovers that you're wicked and divine. You may be a sinner but your innocence is mine, please me, show me how it's done, tease me you are the one. I want to reconcile the violence in your heart. I want to recognize your beauty's not just a mask. I want to exorcise the demons from your past. I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.



Astaroth regardait finalement la jeune femme qui lui faisait face. Il avait eu du mal. Mais il la regardait. Il n’aurait su expliquer cette difficulté qu’il avait à soutenir les regards depuis qu’il était revenu des Jeux. Il fuyait les gens. Soit parce qu’il n’aimait pas la manière dont on le regardait, soit tout simplement parce qu’il n’aimait pas les gens. Et il ne pouvait s’empêcher de faire transparaître la grande majorité de ses émotions au travers de ses yeux. Il avait toujours été ainsi. Mais ce qui avait tout bouleversé était sans aucun doute possible le masque. Cette chose abominable, qui lui prenait la moitié du visage, et qui l’étouffait en permanence, empêchant le reste de ses traits de se manifester, et de l’aider à faire comprendre ses sentiments au monde. Ainsi que sa souffrance. Sa haine. Sa colère. Peut-être qu’au fond, ce n’était pas un mal que l’objet de métal puisse dissimuler tout cela. Ainsi, il n’avait pas le problème d’être trahi trop rapidement par des grimaces ou des mimiques. Il avait juste dû apprendre à ce qu’on ne puisse pas lire en lui comme dans un livre ouvert. Et pour ce faire, la technique la plus efficace était peut-être aussi la plus lâche. Ne pas regarder son interlocuteur dans les yeux. Regarder… Ailleurs. Tout simplement ailleurs. Et lorsqu’on avait un message à faire passer, c’était les yeux dans les yeux. Et croyez-moi que dans le cas d’Astaroth, les messages à passer n’étaient pas souvent agréables, ni appréciés. Il lui arrivait d’avoir des regards larmoyants. Mais c’était rare. Car lorsque c’était le cas, cela voulait dire que toutes ses défenses étaient fissurées. Que l’animal faible, battu, torturé, blessé, était lâché en liberté ; et croyez-moi, cela n’avait rien de bon non plus. Les larmes étaient parfois bien plus fortes que la colère. Et si elles étaient bien moins destructrices pour les autres, elles l’étaient bien davantage pour lui. À chaque fois qu’il pleurait, il avait l’impression de laisser son monde s’effondrer ; de mourir. Et il avait envie de mourir. Mais, lorsqu’il était en colère, et que les autres en pâtissait, il ne faisait que se détester. C’était… Un tout petit peu moins pire, dirons-nous. Cependant, il fallait garder à l’esprit que même avec son seul regard comme moyen d’expression, il parvenait à rester impassible. Oh, certes, lorsqu’il croisait le regard de quelqu’un avec cette tendance à rester impassible, il était facile d’en avoir des frissons dans le dos. Ses prunelles dardaient alors dans celles de l’autre une aura d’une telle intensité que malgré la neutralité apparente, on savait très bien qu’il n’en était rien. On savait ce qu’il pensait. Ou plutôt, on le sentait. Et, en cette seconde précise, c’était ce genre de regard qu’Astaroth lançait à la belle du District Un. Pire que de la haine. Pire que de la colère. De la neutralité. De la lassitude. Comme s’il s’en foutait. Mais derrière cette impassibilité, elle sentirait très bien les épines venimeuses et colériques. Oui. Elle les sentirait. Et elle se méfierait, si elle avait un tant soit peu d’instinct de survie.

Passif et silencieux, le vainqueur écouta sa semblable prendre la parole. Pour simplement lui dire que la porte était ouverte. … Ouverte ? Comment ça ouverte ? Ses sourcils se froncèrent, tandis qu’une ride d’inquiétude barrait son front. Il ne remarqua même pas le comportement gêné et mal à l’aise de la jeune femme, trop occupé à se demander ce que sa porte foutait ouverte. Il espérait que par « ouverte », elle entendait seulement « déverrouillée ». Mais pour qu’elle se soit permise d’entrer de la sorte, non. Sûrement pas. Il ne l’appréciait pas, mais elle n’était pas débile, et de très loin, même. Si elle avait dit que la porte était « ouverte », et qu’elle était rentrée à cause de cela, c’est que la porte d’entrée devait être réellement entrouverte. Ce qui était pire que mauvais signe. Astaroth avait la fâcheuse tendance à vivre enfermé à double tour chez lui. Alors cette histoire de porte le laissait perplexe. Sceptique. Et surtout méfiant et inquiet. Lorsqu’elle reprit, lui indiquant qu’elle n’était pas là pour lui causer du tord, il recommença à lui porter attention, ce qu’il avait totalement oublié de faire durant ces dernières secondes. Il replongea ses prunelles dans les siennes, avant de se détourner entièrement, et de continuer de défaire les bandelettes serrées qui entouraient ses paumes et ses doigts. « Heureusement. » lâcha-t-il d’un ton neutre, totalement dénué de toute trace d’agressivité, ou d’humour. Il s’approcha d’un petit banc disposé dans un coin de la pièce, et laissa tomber une de ses bandelettes dessus, s’attaquant à l’autre, le dos voûté, les muscles encore saillants. Elle ajouta quelques mots, espérant sans doute qu’il allait lancer la conversation, comme beaucoup auraient fait. Hé, mais quoi, à la fin ? Non, bien sûr que non. Elle ne devait rien espérer du tout. Elle le connaissait, non ? Elle savait bien qu’il n’était pas bavard, surtout quand il n’avait rien à dire. Et surtout avec quelqu’un qu’il ne portait pas dans son cœur. S’il avait eu quelque chose à lui faire savoir, il se serait déplacé, ou lui aurait envoyé un courrier, pour s’éviter un voyage inutile au District Un. Donc non. Il n’avait rien à dire. Et ce fut sans doute pour cette raison que sa réponse fut on ne peut plus basique.

« Parle, vas-y, je t’écoute. »

Ben quoi ? Vous vous étiez attendu à mieux ? C’est Astaroth, hein. Le monstre du District Onze n’est pas connu pour ses diarrhées verbales, si vous voyez ce que je veux dire. Alors ouais, il restait plutôt silencieux. Mais en réalité, si on pouvait avoir l’impression qu’il envoyait balader la jeune femme, ce n’était pas le cas, et de loin. Certes, il ne l’accueillait pas très poliment, ne l’encourageait pas à tenir des propos agréables avec lui. Mais il ne l’avait pas repoussée. Pour une fois, il ne l’avait pas envoyée chier. Si elle parlait, il l’écouterait, et ce, sans protester. Elle n’avait jamais le droit à la parole. Elle n’avait toujours droit qu’au « casse-toi, tu m’emmerdes à la fin ». Alors, pourquoi pas lui laisser une chance ? Au moins pour cette fois-ci. Pour la suite, on verrait bien.

Tout est une question d’impression.


musique : muse — undisclosed desires.
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MessageSujet: Re: I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October.   I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October. Icon_minitimeDim 9 Déc - 15:38

I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here.
There's a storm coming. « A hero can be anyone, even a man doing something as simple and reassuring as putting a coat around a young boy's shoulders to let him know the world hasn't ended. » ▬ Astaroth & October.


Face à une situation comme celle-ci, il était fort difficile et fort désagréable pour la ravissante October que de garder son sang-froid envers Astaroth. Ce dernier semblait complètement impassif, faisant en quelque sorte tout pour qu’elle s’en aille de chez lui et la belle le comprenait, tout naturellement. Il ne la portait pas dans son coeur, elle le savait et le ressentait à cet instant même et puis leurs anciennes discussions, si on pouvait appeler ça de la sorte, avaient toujours terminé par des paroles plus que blessantes. Son ton neutre, sa façon de lui montrer qu’il ne voulait pas la voir, ses paroles à la fois tranchantes et qui en disaient long en si peu de mots lui laissaient comprendre qu’elle ferait mieux de partir avant de leur attirer à tout deux de graves ennuis, cela risquerait d’ailleurs d’agrandir un peu plus le fossé qui venait à les séparer au jour d’aujourd’hui. C’était bien sur la dernière chose que voulait la jeune femme en vu de ce qu’elle ressentait envers le membre du district onze. Jamais elle n’avait parlé à qui que se soit de l’effet que cet homme lui avait produit lorsqu’elle avait vu, pour la toute première fois de sa vie, l’édition qu’il avait remporté. Au moment de ses propres jeux, la belle ne savait rien d’Astaroth à part le fait que sa victoire n’avait pas été la seule chose qui le marquerait à vie, mais qu’il devrait passer le restant de ses jours à porter un masque au milieu de la figure. C’était seulement après sa propre victoire qu’elle avait commencé à s’intéresser autant à l’ancien tribut, profitant de ses nombreux allers-retours au Capitole pour en apprendre plus sur lui et bien sur, pour visualiser l’édition des Hunger Games qu’il avait remporté.

Elle avait été touché par ce qu’il avait fait dés lors que les jeux avaient démarré. Dans sa tête, October revoyait encore les images d’Astaroth qui se précipitait vers cette petite fille du district six âgée à peine de douze ans, elle voyait encore ce dernier la prendre dans ses bras et l’emmenait avec lui. Ce n’était même pas le fait qu’il avait tué l’autre tribut de son district qui l’avait frappé, mais bel et bien le fait qu’il avait tout de suite pris partie d’une âme sans défense. A cet simple idée, la blondinette du district un sentit une larme lui monter à l’oeil et pendant que son interlocuteur lui tournait le dos afin de retirer les bandelettes qu’il portait aux poignets, elle en profita pour passer une main sur ses yeux, chassant toute trace d’une possible avalanche de larmes. October ne put s’empêcher de penser à son frère à cet instant, du fait qu’il avait été désigné pour les Hunger Games au courant de sa treizième année et que même en faisant parti du premier district, il n’avait pas encore subi l’entraînement acharné qu’avait pu connaître certains potentiels tributs qui à cet instant, auraient pu se porter volontaire à sa place. Henson aurait voulu que son frère, Lance, soit protégé par quelqu’un comme Astaroth. Elle aurait voulu qu’un tribut plus âgé prenne sa défense comme le « monstre » du district onze l’avait fais pour cette pauvre petite fille. La belle essaya de chasser ses ombres idées de sa mémoire, mais cela semblait être impossible et pleurer devant le vainqueur n’était pas quelque chose qu’elle voulait faire. A tous les coups, il se moquerait d’elle, la prendrait pour une âme faible ou allait savoir quoi d’autre encore. Alors que le jeune homme avait toujours le visage détournée, la blonde leva à nouveau sa main vers ses yeux, effaçant cette fois-ci de vraies larmes qui venaient tout juste de s’échapper de ses paupières. Elle ferma pendant un cours instant les yeux, essayant d’oublier pour ces quelques secondes l’endroit même où elle se trouvait et avec qui elle était à cet instant. Mais cela ne fut qu’une perte de temps puisque tout lui retomba à la figure au moment d’ouvrir les yeux. Qu’est-ce qu’elle avait cru ? Qu’elle serait à nouveau chez elle au moment même où ses paupières finiront par s’ouvrir ? Du grand n’importe quoi, une fois de plus.

« Parle, vas-y, je t’écoute. » Ces quelques mots eurent presque l’effet d’une bombe sur October puisqu’elle ne s’attendait pas à ce qu’Astaroth ne vienne à lui laisser une chance. Oui parce que c’était bel et bien ce qu’il était en train de faire à cet instant, non ? Jamais, après tout ce qu’elle lui avait en quelque sorte fais subir, la belle aurait pensé qu’il lui accorderait une chance et elle n’arrivait pas encore à en croire à ses oreilles. Finalement, elle se décida à bouger, s’approchant non loin d’une fenêtre qui se trouvait à trois pas d’elle, fixant à travers cette dernière tout en restant à l’abris du mur sur lequel elle pressa son épaule afin d’y prendre appuie. « Tu sais, il est rare que dans mon district on se rappelle de ce qu’ont fait les anciens vainqueurs au cours des jeux, tout du moins jusqu’au moment où il achève le dernier tribut encore en vie. Tout le monde sait, moi y comprit, que tu as fais explosé ce type du district quatre pour décrocher la victoire et que tu en es ressorti meurtri. » October s’accorda une pause dans ses propos, se rendant compte qu’elle n’avait jamais parler de tout cela avec le vainqueur du district onze. Enfin, elle préféra ne pas faire remonter de mauvais souvenirs en lui au risque de se retrouver dehors à coups de pied dans les fesses. « C’est tout ce dont se souvient mon district en ce qui te concerne mais pour ma part, j’en ai appris bien plus suite à ma propre victoire et ce malgré les années qui ont pu passer entre temps. » La belle s’interrompit une fois de plus, baissant cette fois-ci les yeux en inspirant un grand coup, terminant par tourner son visage vers son interlocuteur. « J’ai vu ce que tu as fais pour Pandore. », lâcha-t-elle finalement. Allait-il lui en vouloir ? Sans aucun doute que oui, mais à cet instant, la blondinette ne pensait seulement à ce qu’elle voulait à ce jour faire comprendre à Astaroth et cela devait absolument passer par cette petite fille du district six dont il avait été en quelque sorte le protecteur.
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MessageSujet: Re: I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October.   I could've gone anywhere. Been anything. But I came back here. → Astaroth&October. Icon_minitimeMer 23 Jan - 1:53


Fire in the blood, pain in the heart.


Astaroth essayait d’oublier. Il essayait de tout oublier. De l’oublier, elle, d’oublier ce qu’elle aurait pu avoir à lui dire, d’où elle venait, ce qu’elle avait fait. D’oublier le monde entier. Il souffrait. Comme d’habitude. Pour changer. Il n’avait pas envie de se souvenir que la jeune femme avait gagné les jeux. Elle s’était portée volontaire. Il le savait. Puisqu’il était déjà mentor, à l’époque. Volontaire. Astaroth avait envie de vomir. Comment pouvait-on se porter volontaire pour aller au massacre ? Certes, les tributs du un recevaient un enseignement spécial, ils étaient formés pour être des machines à tuer. Mais cela n’empêchait pas notre vainqueur de se demander ce qui pouvait pousser ces gamins à se porter volontaire. La peur de la mort, vaincue par le désir de gloire ? Putain. Il fallait être sérieusement givré pour ressentir ça. Pourtant, il savait bien qu’elle avait eu une autre raison. Venger son frère. Cependant, même ça il ne connaissait pas. Sérieusement. Elle n’était pas tombée face au meurtrier de celui-ci. Elle n’était pas tombée face aux mêmes adversaires, ne s’était pas retrouvée dans les mêmes situations, et n’avait pas pu le venger. Alors, quoi ? À quoi toutes ces conneries lui avaient-elles servies ? Astaroth ne comprenait pas. Et étrangement, même si sa curiosité était attisée, il n’avait pas envie de demander. Il avait envie de piétiner ce feu, de l’étouffer, de l’oublier. Mais surtout pas de le raviver. Lui faire parler de son frère, la faire souffrir. Idée alléchante. Si seulement il l’avait réellement haïe, derrière toutes ces apparences mauvaises. Si seulement il avait eu une réelle raison de lui en vouloir, autre que sa beauté, sa richesse, sa popularité, la manière dont elle laisse le Capitole faire d’elle leur poupée. Mais elle n’avait pas le choix. Au fond de lui, peut-être le savait-il. October était bridée par son district, par ses origines, par sa provenance. Tout comme elle l’avait été, tout au long de sa vie. Tout comme elle le serait, à jamais.

Tout en défaisant ses bandelettes, notre monstre avait indiqué à son invitée non désirée de parler. Si elle était venue parler, alors qu’elle parle. Il l’écouterait. Il n’avait pas envie de se battre. Pas aujourd’hui. Il allait lui laisser une chance. Parce qu’elle, elle lui en laissait à chaque fois. En permanence. Elle lui laissait toujours des chances, des chances d’être aimable, plus accueillant. Elle voulait l’écouter, elle voulait sympathiser. Elle lui tendait la main ; et dans sa fierté, il la repoussait. Mais était-ce réellement de la fierté ? La peur n’avait-elle pas également sa place dans tout cela ? La peur qu’une fois encore, la main qu’il attrape ne glisse ? Ne le laisse tomber ? S’écraser, perdre pied, redevenir un moins que rien, un monstre. Être oublié, délaissé. Comme à chaque fois qu’il tentait quelque relation que ce soit, amicale surtout. Il était un monstre. Il échouait à chaque fois, détruisait tout ce qu’il essayait de protéger. Il anéantissait les cœurs et les esprits, à chaque fois qu’il essayait de leur apporter paix et sécurité. Il ne savait pas s’y prendre. Il ne savait rien faire. Il n’était qu’un pauvre bougre, perdu dans sa douleur. Son âme tendre était nichée, enveloppée d’une épaisse coquille de dureté et de froideur. Le masque marmoréen qui ôtait toute envie aux autres de faire de lui son ami. Mais au fond, n’était-ce pas ce qu’il demandait ? Un retranchement volontaire. Pour moins souffrir. Pour ne pas donner la chance aux autres de se détruire en l’approchant. Autodestruction. Pour éviter la vermine qu’il répandait de continuer à s’étaler, et à empoisonner les êtres qui méritaient de vivre. Triste fatalité. Simple réalité. Mais combien de temps encore tiendrait-il ?

Les paroles de la jeune femme lui firent dresser quelques petits cheveux sur la nuque. Il renifla doucement, sans se départir de son masque. Elle avait bougé, il le sentait. Elle s’était déplacée, légèrement, se rapprochant d’une fenêtre. S’appuyant contre un mur. Et elle parlait. Étrangement, sa voix ne le révulsait pas autant qu’il aurait pu l’imaginer. Un velours, doux et agréable, coulant dans son conduit auditif de manière fluide. Il ne détestait pas sa voix. Contrairement à ce qu’il avait cru, jusqu’à aujourd’hui. Mais la détestait-il seulement ? … Oui. Il la détestait. Se renfrognant, serrant les dents sous son masque, sans prononcer le moindre mot. Ah. Alors elle se souvenait de la manière dont il avait si élégamment tuer ce carrière ? Une grenade. Des fragments. Des explosions. Des pierres. Des éclats de métal. Un masque, qu’il était condamné à porter, probablement jusqu’à la fin de sa vie. C’était ça, le prix de sa survie. Mais elle le disait elle-même. Les gens de ces districts oublient tout. Tout, sauf la mort, le sang. Ils ne veulent que la gloire. Et elle. Se prétendait-elle différente de tout cela ? Écartée de ces mentalités ? Pensait-elle seulement que ce discours allait changer quoique ce soit ? Mais elle continua. Elle n’abandonnait pas. Après tout, il ne l’avait pas arrêté. Il commençait tout simplement à se demander à quoi l’écouter rimait-il. Pourquoi prenait-il la peine de prêter une oreille à ce qu’elle disait. Mais, il continuait, lui aussi. Il n’avait pas l’intention de la couper. Elle parlait. Si ça lui faisait du bien, tant mieux. Lui considérait que ses plaies étaient déjà profondes. Trop pour être empirées par ces simples paroles. Alors il encaissait. Comme toujours.

Soudain, il se figea. Il venait tout juste de poser ses bandelettes, et de se mettre à se masser les poignets. Et il s’était coupé brutalement au milieu de son geste. Ses doigts encerclant son poignet gauche. La tête baissée. Le corps voûté. Il ne prit même pas la peine de se retourner vers elle. Sa voix perça ses cordes vocales, traversant son masque avec difficulté, après un long silence, de presque une minute entière. Mais finalement, il s’était décidé à lui répondre. À tenter de trouver des mots. À essayer de poser des paroles sur ses sentiments. C’était difficile. Douloureux. Mais pourquoi ne pas essayer, après tout ?

« Tu as vu. » Simple constatation. Elle avait vu ce qui s’était passé. Bien. Et alors ? « Tu n’as pas oublié. Personne n’a oublié. » Il se tourna lentement vers elle, restant de dos, lui jetant simplement un regard sombre. Meurtri. « Pourquoi crois-tu qu’on me traite de monstre, à longueur de journée ? Qu’on me dévisage comme une bête ignoble, et qu’on parle dans mon dos à chaque coin de mon district ? J’ai tué ma co-tribut. Je l’ai assassinée. Pour… La protéger. » Aussitôt, il braqua son regard sur ses mains, à nouveau. Ses doigts abîmés, ses os entamés. Il souffrait. Mais il ne le montrait pas. Se concentrer sur cette souffrance lui permettait d’atténuer toutes les images qui surgissaient, du fin fond de son être. Du fin fond de ses souvenirs. Ces souvenirs qu’il avait voulu à tout prix enterrer. Et qu’elle avait fait ressurgir en quelques mots. Vague impitoyable. « Je l’ai protégée. J’ai tout fait pour qu’elle reste en vie. » Il déglutit lentement. Il n’avait pas envie de parler de cela. Alors pourquoi le faisait-il ? « Et je l’ai détruite. » Vérité affligeante, terrifiante. Qui lui aurait fait monter les larmes aux yeux. Si seulement il avait eu des larmes à laisser couler. « Je l’ai détruite, comme tous ceux que j’ai aimés un jour. » Il ne voulait pas dire de manière amoureuse. Mais bien de manière plus générale. Aimer, au sens large. Aimer, comme il avait aimé sa mère, sa sœur. Pandore. « Je n’ai jamais été assez fort pour les protéger. » Il se redressa, de toute sa hauteur, déployant ses épaules larges et musclées, s’approchant d’un petit coin de la salle où il avait posé des linges humides pour panser ses mains. Avec précautions, il se mit à essuyer ses doigts. Lentement. Ne trahissant pas sa souffrance. Se contentant de lui répondre, encore une fois. Simple, brut. Nature. « Je ne le serais jamais. » De là provenait peut-être le fait qu’il passait plus de temps à cogner son sac qu’à défendre des gens au-dehors. Sauve-les. Ils te fuient, ou t’admirent. Et Astaroth ne voulait pas qu’on l’apprécie. Ils n’en seraient que finalement détruits, eux aussi. Alors, il cogne. Dans l’espoir qu’un jour, il serait suffisamment fort.

Illusions, espérances. Encore. Toujours. S’il avait su qu’elle le pousserait à se dévoiler de la sorte, il se serait tu. Lui aurait demandé de sortir. Mais il ne l’avait pas fait. Il avait parlé. Et il le regrettait. À nouveau muré dans son silence, il continuait de panser ses doigts.

Pourquoi est-ce que tout cela lui faisait toujours aussi mal ? Vingt-trois ans. Une souffrance toujours égale. On pense s’habituer. Mais au final, on ne s’y habitue jamais.
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