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 II,4. LA RÉVOLTE — réactions de vos personnages

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Caesar Flickerman
MAITRE DU JEU
Caesar Flickerman
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MessageSujet: II,4. LA RÉVOLTE — réactions de vos personnages   II,4. LA RÉVOLTE — réactions de vos personnages Icon_minitimeSam 1 Déc - 21:56

“ RÉACTION DE VOS PERSONNAGES ”
Suite à la mise en place du chapitre quatre, nous avons décidé de ne pas faire de sujets communs pour les événements comme nous avons pu le faire pour d'autres intrigues. Ceci dit, la Tournée du Vainqueur apportera son lot de sujets dans les districts, ainsi qu'au Capitole, auxquels vous serez bien-sûr invités à participer. Concernant la révolte et son avancement, nous n'avons pas mis de sujets spéciaux en place, vous êtes donc libre de faire des rps entre vous, à plusieurs ou à deux. Cependant, pour les membres n'ayant pas de rps de prévu mais souhaitant écrire sur cette révolte, nous mettons en place ce sujet afin d'y laisser les impressions de vos personnages. Sous forme de récits, d'interviews, de journal intime, etc. Faites comme bon vous semble ! Attention, vous ne devez pas rps entre vous dans celui-ci, il s'agit juste de posts uniques (quoi que vous êtes libre de revenir donner les impressions de vos personnages plus tard, si la révolte a évolué). Le sujet à vous, postez bien I love you
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Reeven-Sham Skenandore
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MessageSujet: Re: II,4. LA RÉVOLTE — réactions de vos personnages   II,4. LA RÉVOLTE — réactions de vos personnages Icon_minitimeMar 11 Déc - 13:39



- J'ai peur, Falken.

Je lâchai un soupir las. J'étais vraiment une incapable. Seize ans dans deux jours que l'on m'enseignait à ne plus ressentir d'émotion autre que la rage, la fierté et la bravoure, et je n'étais toujours pas capable de faire taire cette peur sourde, persistante, violente qui me prenait peu à peu tous mes moyens. Oui, j'étais terrifiée. Pourtant, seul Falken le savait, et serait le seul à le savoir tout autant que je vivrais. Ce n'était pas une question d'orgueil, mais une véritable survie. Je me souviendrai toujours de la nuit que j'avais dû passer à tenter d'affronter mes pires phobies, épreuve tordue confectionnée par Grand-Père pour me solidifier. Non, il n'était pas question que j'y retourne.

Falken s'alluma une énième cigarette avant de m'en proposer une, que j'acceptai avec joie. Il me fallait un moyen de décompresser, peu importe lequel. J'allais exploser. J'avalai la bouffée comme si c'eut été de l'ambroisie, apaisant mon système nerveux si... nerveux, justement.

Nous étions assis dans une ruelle des quartiers ouvriers, la nouvelle demeure de mon frère. Père ne voudrait pas le revoir au manoir, et de toute façon je doutais que Falken ne veuille y retourner. Partout, la situation s'empirait de façon exponentielle, au Deux. Dans la zone pauvre, les gens étaient littéralement réduits à la misère, bien pire que celle d'autrefois. La Haute-Ville, quant à elle, subissait une chose complètement inconnue à ses yeux: la crise économique. Hier encore l'un de mes voisins s'était fait retirer sa propriété, sa famille se retrouvant à la rue. La pénurie était si grande qu'elle faisait peur. Je me demandai à quoi la situation ressemblait, au Un. Était-ci mieux, pire? Difficile à dire.

Je savais qu'une fois les rebelles au Deux, ce serait la guerre totale. En plus d'être au centre absolu de Panem, nous étions séparés par une telle différence entre nos classes sociales qu'il y aurait effusions de sang perpétuelles. Le pire, c'était la crainte sourde qui pulsait en moi. Ma famille, reconnue comme noble et richissime, serait dans les tous premiers à se faire traquer.

Il n'y aurait pas de quartiers. Les armées insurgées venant du Nord plongeaient littéralement vers nous, et fatalement, nous nous retrouverions comme le théâtre ultime de la bataille*, bombardés par les deux camps.

Je regardai à ma droite, admirant le sac de couchage et les bouteilles vides de mon frère. J'aurais tant aimé avoir si peu à perdre, également. Mais ça ne fonctionne pas comme ça, non.



*On est le Osgiliath de Panem OwO
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MessageSujet: Re: II,4. LA RÉVOLTE — réactions de vos personnages   II,4. LA RÉVOLTE — réactions de vos personnages Icon_minitimeJeu 13 Déc - 4:57

FIRE ERASES ALL.

Assise sur une rampe dans les quartiers plus pauvres du district, je regardais le monde se renverser. Depuis la fin des hunger games, les choses avaient changé, radicalement, ici. Ça commencé avec cette sensation étrange, ces rumeurs comme quoi le district 13 était toujours actif. Papa savait déjà; Grand-papa aussi. Ils n’ont pas tenté de nous le cacher. Ils ne nous cachent jamais la vérité, à ma cousine et à moi. Ils savent trop bien que, de toute façon, nous allions la lire dans leurs expressions. Ils nous avaient entrainés pour cela. Ces rumeurs se propagèrent, et ce fut comme si le monde se teintait soudainement de gris. Comme si des nuages s’amenaient devant le soleil. Comme si de la poussière, des cendres , c’était mélangé a l’air. Puis, la révolte a éclaté dans les districts mal-aimés par le capitole. Ils voulaient que leurs enfants leur reviennent, alors ils s’associaient avec le treize, ne pensant pas aux conséquences, oubliant toute logique. Ça eut l’effet d’une tornade dans le district deux. Les riches ont verrouillé leurs portes, de peur qu’on s’en prenne à leurs biens, à leur famille, ou pire, qu’on les amène à la guerre. Les moins bien nantis, eux, se sont précipités dans les rues pour écouter les rumeurs, pour se préparer, et acheter le plus possible avant que le rationnement commence. Chez les Skenandores, ce fut bien différent. Dès les premiers rapports d’émeute, toutes les pièces furent rangées, des festins préparés, et des cigares commandés. Recrutements de masse, réunions à toute heure du jour et paperasse éparpillée. Ma maison était tout à coup devenue un centre d’opération. Plusieurs wannabe tribut arrêtèrent leur entrainement quand la révolte prit de l’ampleur. Les Skenandores mirent les bouchées doubles. Aspen avait gagné au lendemain des jours sombres. Ça avait été facile. Les autres tributs avaient été affaiblis. Une autre victoire familiale au lendemain de jours plus gris serait symbolique, et prouverait la force du nom, m’avait dit mon grand-père. Je devais donc m’appliquer d’avantage. Je devais comprendre l’importance de mes actions. Malheureusement pour lui, je m’en fichais. Je m’en plus que fichais.

Sous mes yeux, deux hommes s’obstinaient. L’un deux disait que la révolte avait déjà gagnée; que l’on devait s’allier avec le treize, pour garder une bonne qualité de vie. L’autre parlait de loyauté envers nos ancêtres, qui s’étaient battus pour le capitole; il ne fallait pas oublier leur sacrifice . D’autres les écoutaient, certains que je voyais souvent s’engueuler au même endroit, des extrémistes, qui ne mirent pas de temps à s’incruster dans le débat. Un homme assez jeune – il avait été tribut de carrière, mais c’était fait volé sa place aux jeux à sa dernière moisson – parlait du fait que le deux serait perdant sous un gouvernement mené par le treize; Il disait que le capitole était en place depuis longtemps, qu’il était stable, et qu’on devait avoir confiance. Personne d’autre que le président Snow ne pourrait diriger un pays comme Panem, et réussir. Une femme dans la quarantaine lui répondit, parlant des jeux, de son enfant qui y était resté. Je roulai les yeux. Elle continuait, parlant du treize, de la liberté, de la possibilité de vivre la vie qu’on entend sans être effrayé par la famine. Ça me fit presque sourire. Je penchai la tête sur le côté et regardai mon cousin qui, lui, était assis par terre. Il semblait rire un peu.
« On pense à la même chose, hein? »
Il leva les yeux vers moi au son de ma voix. Il sourit un sourire triste.
« Socrate. »
J’eu un petit rire nerveux. Oui, Socrate. Nous l’étudions à la maison ; Les dimanches, tous se rassemblaient dans le grand salon et nous écoutions grand-père lire ce que Platon en disait. C’était une tradition qu’Aspen avait commencé. Après avoir gagné les jeux, il son passe-temps premier était devenu la philosophie. Il voulait comprendre pourquoi. Il voulait savoir combien de générations auraient à tomber avant que le système ne crashe encore. Bien sûr, il n’en parlait pas publiquement. Quand son fils unique naquit, il lui lut ses recueils tous les dimanches. Il continua quand son fils grandit, quand il se maria, quand il eut lui-même des enfants, et quand eux en eurent. Il le fit jusqu’à son dernier dimanche, où il demanda à son fils de poursuivre la tradition, ce qu’il fit. Nous tentions donc de l’écouter relire des textes que l’on avait entendus cent fois. Le seul qui était intéressé, vraiment, c’était Zeb. Il adorait les dimanches, les discussions qui suivaient la lecture, et venir ici, dans les bas quartiers, écouter les débats et détruire les arguments de chacun. Devant nous, l’engueulade se poursuivait. Un homme criait que l’on devait abattre les traites au plus vite. Certains se ralliaient à lui. Il y avait même des enfants qui pleuraient. Falken les regardait intéressé. Moi, je m’énervais devant tant de connerie.
« Je crois, en fait, que je comprends pas le truc, Falky. »
Je l’entendais déjà me dire que je ne comprenais jamais rien, de toute façon. Je nous revoyais, le quatuor fantastique, rire dans la chambre de Reeven au manoir. Ça ne faisait pas un an, mais ça me semblait incroyablement loi.
« Les gens ne voient que deux options. Le capitole, ou le treize. C’est comme s’ils pensaient qu’ils devaient donner leur voix à un ou à l’autre, et qu’ils ne pouvaient pas l’utiliser pour leur propre bien. »
Je me levai pour aller m’asseoir plus près de lui.
« Ils ne s’imaginent même pas qu’ils pourraient, eux, devenir le gouvernement. Qu’ils n’ont pas à se laisser dire quoi faire par un groupe qui n’a aucune idée de la vraie vie dans les districts. »
J’étais surprise par mon raisonnement. Falken passa son bras autour de mes épaules. C’était moins confortable qu’avant; il avait perdu du poids depuis son départ.
« démocratie? »
Je hochai la tête. Oui, la démocratie, mais non, pas maintenant.
« hun-hun. Un peuple qui ne se rend même pas compte qu’il pourrait être autonome n’est pas prêt pour se gouverner lui-même. »
Il sourit.
« Zebiche aurait dit : il faut donner le pouvoir à celui qui n’en veut pas »
Je souris à mon tour; je fus un peu surprise d’en être capable, vu qu’on venait de dire le nom de mon frère.
« à celui qui n’en veut pas, certes, mais tout ce même pas à un idiot. »
Je le fixai, pour qu’il réalise que je le visais un peu par cette phrase, avant de retomber dans mes pensées. Non, Panem n’était pas prêt pour la démocratie. Ils souhaitaient échanger un gouvernement sourd pour un aveugle. Les habitants méritaient mieux. Ils méritaient un nouveau départ. Ils méritaient un incendie.

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