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 CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.

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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


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MessageSujet: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeMar 23 Oct - 0:29

Caithness & Thybalt
BUT HE LEFT THIS DUSTY ROOM Ҩ the daughters' father watches, quietly we assume he's no longer with us but he left this dusty room. and your name it's an honor, it's a shame but it's your honor to take it on your shoulder 'til you can find another. the century before you, never could turn 21, years and years he waited, just watching for a son, someone to go ahead, to take the name instead, years and years he waited, but a daughter came instead ... but that's enough for now, he should have never left you broken, he should have held you, things your father never could do ; that's enough for now, he would have never left you broken, he would have held you, things your father never told you ...

gifs © catfromjapan & dixiecaps • codage © yumita • enough for now, by the fray


Il ne savait même pas comment ses jambes réussissaient encore à le porter, dans les moments où se répéter « n'y pense pas, contente toi de marcher » ne suffisaient plus il avait la sensation qu'elles étaient en coton et que si par malheur il faisait la bêtise de s'arrêter il ne pourrait plus jamais repartir … Et ce n'était sans doute pas qu'une impression, il savait que s'il s'arrêtait maintenant il était perdu, s'exposant au risque de mourir ici et de n'être plus qu'un cadavre que les prochains rebelles ou les prochains pacificateurs passant par là retrouveraient. L'obscurité de plus rendait sa progression difficile, ses chaussures s'enfonçant désormais dans la terre et la vase que les cours d'eau environnants rendaient instables, et seul le fait de profiter de la fraîcheur de la nuit était un point positif à la situation plus que précaire dans laquelle il se trouvait … ça et le fait qu'il était toujours libre, mal en point mais libre, là où Dieu seul savait dans quel état il serait actuellement si il n'avait pas réussi à semer ces deux pacificateurs. A bout de souffle et la sueur dégoulinant sur son visage déjà souillé de poussière et de terre séchée, il n'avait finalement pas réussi à faire un pas de plus et s'était écroulé presque sans le vouloir à même le sol, sa tête heurtant violemment le sol irrégulier et boueux … peut-être finalement il pouvait se laisser tenter par la perspective de mourir ici, il était tellement fatigué qu'il ne pensait même pas envisageable de se remettre debout. Des fourmis dans les bras et les jambes, son cœur tambourinant contre sa poitrine comme s'il cherchait à s'en échapper, ses oreilles qui ne cessaient plus de bourdonner et cette affreuse sensation de nausée qui ne le quittait plus depuis deux bonnes heures maintenant, tout cela ne lui disait rien qui vaille et il n'avait pas eut besoin de ses connaissances de guérisseur pour s'en rendre compte. Par chance la plaie sur son front avait arrêté de saigner, sans doute grâce à l'effet du sang ayant coagulé et séché par dessus, mais vu l'état du reste cela paraissait être le cadet de ses soucis. Et comme si le sol ne lui paraissait pas moins confortable que son lit au district cinq, il avait sombré dans le noir le plus total à peine ses paupières refermées.

◮ ◮ ◮ ◮ ◮

Combien de temps était-il resté inconscient ? Il n'aurait pas été capable de le dire, ce qu'il savait en tout cas c'était qu'il ne se sentait toujours pas en meilleure forme, et que les vingt minutes qui s'étaient écoulées entre le moment où il avait – difficilement – ouvert les yeux et le moment où il avait enfin réussi à bouger suffisaient à le prouver. Il avait dans la bouche un goût de terre et de fer, et s'il avait pu voir son reflet il aurait réaliser qu'on voyait à peine son visage derrière l'amas de boue et de sang récoltés durant les dernières quarante-huit heures. Traînant lamentablement sa carcasse sur une dizaine de mètres il avait finalement trouvé une souche d'arbre à laquelle s'accrocher pour se remettre debout, mais une fois assis il lui fallut finalement bien quinze minutes supplémentaires avant que ses jambes n'acceptent de le porter à nouveau. Le soleil semblait caché derrière les collines environnantes, comme s'il s'apprêtait à se coucher et rien que cela le perturbait … Il faisait nuit noire la dernière fois qu'il avait fermé les yeux, comme pouvait-on être au crépuscule maintenant, il n'avait tout de même pas … il n'avait tout de même pas passé toute la journée affalé dans cette flaque de boue ? Ses articulations rouillées et la douleur lancinante dans son abdomen semblaient lui confirmer que oui. Il avait encore attendu, attendu, et puis finalement il s'était remis en route lorsque la lumière avait été suffisamment faible pour qu'il ne risque pas trop de se faire repérer aux abords des premières maisons qu'il rencontrerait.

Il se trouvait au district huit lorsque tout cela avait commencé. Depuis le début des hostilités entre le treize et le Capitole la révolte avait pris une toute autre direction, et si autrefois l'absence de véritables actes rebelles au sein du cinq lui permettait de rester apaisé désormais les pacificateurs avaient resserrés leurs rangs pour éviter toute tentative de débordement et jamais les habitants ne s'étaient sentis si oppressés. Pour la première fois de sa vie Thybalt avait regretté que les rebelles dans son district soient si peu nombreux, et leurs actions quasiment inexistantes … ils n'avaient rien pour se défendre face à la répression, ils étaient en train de prendre à la place des districts déjà tombés aux mains du treize. On parlait des districts du nord, le onze et le sept, peut-être même le neuf mais rien n'était sûr tant la communication entre les rebelles devenait difficile. Finalement voilà une semaine un rassemblement avait été fixé dans une usine de textile désaffectée du district huit, lui aussi encore aux mains du Capitole mais où la surveillance était toujours beaucoup moins accrue qu'au cinq, au six ou au quatre. Ils étaient tous un peu pris au dépourvu, si le nord semblait vivre la révolte à toute allure le sud était à la traine, et les rebelles présents avaient du mal à trouver un terrain d'entente sur la conduite à adopter ; Certains voulaient fuir vers le nord pour tenter d'en apprendre plus, d'autres – dont Thybalt – refusaient catégoriquement de laisser leurs districts un peu plus à la merci des pacificateurs. Et puis il y avait eut un bruit sourd, suivi d'une déflagration et de cris, des pacificateurs de tous les côtés, des rebelles tentant de s'enfuir en brisant portes et fenêtres, la plupart armés de simples couteaux quand les pacificateurs présentaient leurs armes à feu et tiraient de tous les côtés.
Thybalt n'avait pas cherché à comprendre, il avait couru, une balle avait sifflé si près de son oreille qu'à un centimètre près il aurait pu mourir, et la plaie sur son front témoignait de la violence avec laquelle il était passé à travers la fenêtre pour sortir. Et puis il avait atteint les barbelés, s'était senti pris au piège et avait couru le long de la ligne dans l'espoir de trouver un arbre ou une bâtisse sur lesquels grimper ; Un vieux chêne avait fait l'affaire, il avait hésité à y rester caché en espérant ne pas se faire repérer mais les risques étaient trop grands … Alors il avait sauté. Atterrissant lourdement sur le sol il avait par mégarde laissé son pied heurter un de fils électriques de la barrière tout en cherchant à se rattraper à n'importe quoi, et puis c'était le trou noir. Il avait cru divaguer en se réveillant et en ne se découvrant pas aux mains des pacificateurs, puis il avait compris : dans sa chute il avait dévalé jusque dans une crevasse et c'était ainsi caché qu'il était resté inconscient mais invisible. Sa chute de l'arbre lui avait sans doute fêlé une ou deux côtes à en juger par le teint violacé de son abdomen, et il était pratiquement certain que l'épaule jadis déboitée par Phoenix avait repris le même chemin lorsqu'il avait atterri au fond de sa crevasse. Il avait finalement attendu la nuit, et serrant les dents pour tenter de ne pas faire de bruit il avait cahin-caha remonté à l'air libre, puis cherché un point d'eau dans la pénombre. Ses mains tremblaient, l'électrisation dont il avait vécu n'était sans doute pas aussi grave qu'elle aurait pu l'être mais l'avait secoué, et il lui avait fallut une bonne demi-heure pour parvenir à se confectionner un semblant d'écharpe pour soutenir son bras, avec la ceinture de son pantalon. Il avait perdu sa sacoche dans sa fuite, il n'avait plus ni vivres, ni arme – bien qu'il détestait l'idée de devoir s'en servir il n'avait pas pu se résoudre à la laisser chez lui en partant – ni boussole pour se repérer, et ne lui restait plus qu'un couteau attaché à sa cheville. Alors il avait marché, tentant de se repérer sans trop savoir comment pour rester en direction du sud, espérant ainsi atteindre le district quatre … il ne savait pas ce qu'il y trouverait, et si d'autres pacificateurs ne seraient pas là pour les cueillir lui et les autres rebelles qui avaient sans doute pu s'échapper aussi, mais s'il ne bougeait pas il mourrait au beau milieu du no man's land et il ne voulait pas s'avouer vaincu … il voulait vivre, c'était tout ce à quoi il pensait.

Et voilà où il en était presque vingt-quarte heures plus tard. Il était au beau milieu de nul part à y regarder de plus près, mais le no man's land entre les frontières du quatre et du huit n'étaient pas si éloignées l'une de l'autre et il était certain qu'il ne pouvait pas être loin de son but … D'ailleurs, l'odeur iodée qui lui semblait parfumer l'air était de nature à le conforter dans sa déduction. Il voulait vivre, et il mourrait de faim, de soif ou même peut-être de certains dégâts internes causés par ses récents traumatismes si il restait ici, alors il devait à tout prix bouger. Il voulait rentrer chez lui, s'il voulait mourir cela ne pouvait être qu'au cinq, le cinq c'était toute sa vie … il voulait revoir Heidi. Même de loin, même s'il valait mieux pour elle qu'ils ne se fréquentent plus, il voulait simplement la revoir. Il devait vivre, parce qu'il devrait rentrer, et c'est le visage d'Heidi qui s'était affiché dans son esprit tandis qu'il rassemblait ses forces pour se remettre en route.

◮ ◮ ◮ ◮ ◮

Il avait vu juste, il était tout proche de la frontière du quatre et à moins qu'il ne soit encore plus déphasé qu'il n'en avait l'impression il devait être entre vingt-et-une heures et vingt-deux heures lorsqu'il avait atteint le barbelé … Il n'avait pas pensé au fait qu'il devrait en traverser un autre, et il n'était tout simplement pas en état de grimper à un arbre cette fois-ci. Par chance il découvrir bien vite que le courant n'était pas activé, et se faisant violence il était donc passé en dessous, égratignant un peu plus son tee-shirt au passage mais entre la boue, le sang et les trous déjà là cela ne faisait plus grande différence. La première bâtisse qu'il avait rencontrée était abandonnée, et si elle lui aurait permis d'avoir un toit sur la tête elle n'aurait fait que lui donner la possibilité de mourir à l'abri, aussi après s'être arrêté quelques temps contre son mur pour tenter de reprendre son souffle il avait continué sa route. Il devait se trouver loin du centre-ville, pas un bruit aux alentours et il n'était pas assez tard pour qu'un couvre-feu soit déjà en place … mais après tout qu'en savait-il, les lois changeaient peut-être d'un district à l'autre. Tentant de rester dans l'ombre des bosquets ou des arbres qu'il rencontrait il avait finalement réussi à rejoindre une route de terre qui le mènerait sans aucun doute quelque part … mais lorsqu'il avait entendu des bruits de pas son sang s'était glacé. A quelques mètres de là une grange abandonnée elle aussi lui permit de rester invisible, pourtant lorsqu'il devina les traits d'une femme à priori seule il avait compris que c'était peut-être sa seule chance ; C'était quitte ou double, mais il n'avait plus rien à perdre. Silencieusement il avait attendu qu'elle passe à sa hauteur, puis après lui avoir laissé parcourir un ou deux mètres de plus il avait pris sa suite, aussi silencieusement qu'une ombre, en l'attaquant par derrière il avait enserré son corps de son bras valide et plaqué la paume de sa main contre sa bouche pour l'empêcher de crier et de risquer les faire repérer.

    « Je vous ferai rien si vous me promettez de ne pas crier. » Il avait senti le corps de la jeune femme se raidir sous son étreinte, probablement paniquée à l'idée de se faire ainsi agresser par un inconnu en pleine nuit, et à dire vrai Thybalt n'était pas certain que demander poliment qu'elle ne crie pas soit suffisant à ce qu'elle s'exécute. « S'il vous plait, je vous donne ma parole, j'ai juste … besoin d'aide. Je veux vous aucun mal. » Il avait ce ton presque suppliant, sans doute amplifié par le fait que la moindre respiration et de ce fait la moindre parole tiraillait son abdomen et lui donnait envie de hurler. La vérité c'est que s'il tenait la jeune femme avec autant de force c'était aussi parce qu'il s'y cramponnait, de peur que ses jambes à nouveau ne le lâchent. « S'il vous plait. » La jeune femme finalement avait fait un signe de tête, comme pour dire oui. Cela pouvait tout aussi bien être un piège, mais Thybalt n'avait pas d'autre choix que de la croire, aussi lentement il avait relâché son étreinte et retiré sa main de sa bouche. Lorsqu'elle s'était dégagée vivement il avait fait un pas en arrière, perdant l'équilibre, et avant de pouvoir se rattraper il avait posé un genou à terre sans pouvoir réprimer un gémissement. « S'il vous plait … »

Il n'en avait peut-être même pas conscience, que ses cheveux hirsutes et son visage recouvert de boue et de sang, ses vêtements dans le même état et la façon dont il s'était pratiquement jeté sur elle avait toutes les chances de le desservir. Et si cette femme était une pro-capitole ? Il y en avait des tas au quatre à ce qu'on racontait, c'était un district de carrière après tout, et si tel était le cas elle s'empresserait de le dénoncer et les pacificateurs se chargeraient de lui … ils l'exécuteraient dans le meilleur des cas, et le tortureraient si ils espéraient apprendre quoi que ce soit que Thybalt sache ou ne sache pas, ou simplement pour tromper l'ennui. Si elle le dénonçait alors il ne reverrait jamais Heidi, ni son district, il ne pourrait jamais dire à la jolie rousse que quand bien même ils ne pouvaient plus se voir elle était la meilleure chose qui soit arrivée dans sa vie … il aurait voulu lui dire tout cela, mais il allait mourir. Peut-être.


Dernière édition par Thybalt M. Homens le Mer 14 Nov - 0:49, édité 1 fois
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CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeMer 31 Oct - 15:05

      « Chérie, tu dois faire attention, ils ne sont pas encore dans le quatre, mais ça va venir. » Je soupirais en buvant une gorgée de mon thé. Tristan devait rester quelques jours au Capitole, et il s’inquiétait pour ma sécurité à cause de cette stupide révolte. « Je ne risque rien, je me fiche de tout ça, j’ai une boutique à tenir. Tu crois vraiment qu’ils vont s’intéresser à une tailleuse ? » Je ne pensais qu’à ça. Mon fiancé était parfois désespéré de me voir prendre si peu partie dans le Capitole, mais il avait fait avec. Tant que je n’étais pas une rebelle, ça lui convenait. Et puis, il n’était qu’un pro-Capitole modéré, il y en avait des biens plus pro-Capitole que lui. « Fais attention. Et rentres avant la nuit, s’il te plaît. » Il s’approcha de moi et me déposa un baiser sur le front. « Je dois y aller. Je t’aime » Il me sourit, enfin il essaya de me sourire, voulant cacher son inquiétude, sachant pertinemment que, lorsque je fermerais boutique, il fera déjà nuit. « Je t’aime aussi. »


    Je lui avais dit cela avec un sourire, un véritable sourire qui voulait dire que je ferais, de toute manière, comme bon me semblait. Comme je venais de lui dire, j’avais ma boutique à tenir. Les vêtements ne se faisaient pas, et ne se vendaient pas tous seuls. Je finis de boire mon thé avant de partir. Ma boutique n’était pas très loin de chez moi, mais je devais parcourir un chemin où il n’y avait en général personne, juste une grande abandonnée sur le côté. Il était vrai qu’en y réfléchissant, ce chemin pouvait faire légèrement peur lorsqu’il faisait nuit. La journée se passa sans encombre. Il était difficile de croire que la révolte sévissait dans tout Panem. Le district quatre était presque aussi calme que d’habitude. C’était un district dit de ‘carrière’ alors, lorsque la révolte avait été annoncée, je m’attendais à ce que l’on soit attaqué dans les premiers districts. Cependant, le district treize avait préféré d’abord attaqué les districts les plus faibles. Logique quand on y pensait. Je me demandais quand est-ce que les rebelles entreraient dans le quatre. Les districts de carrière seront sans doute les plus difficiles à assiéger pour les rebelles. Bon nombre de pacificateurs étaient présents ainsi que bon nombre de pro-Capitole. Cette révolte ne serait qu’une brise qui n’ébranlerait pas beaucoup le Capitole, selon moi. Le président Snow savait parfaitement ce qu’il faisait. Et quelque chose me disait qu’une fois la révolte terminé, le district treize perdu, nous subirons bien plus que les Jeux de la Faim. Le président Snow et tous les pro-Capitole concocteront sans doute autre chose pour montrer à tous les districts que c’était eux qui contrôlaient Panem, et qu’ils faisaient ce qu’ils voulaient de nous. En ce qui me concernait, je savais que je ne risquais pas grand-chose venant du Capitole. Après tout, je ne prenais pas part à la révolte, je n’étais pas contre le Capitole, sans être pour cependant, et j’étais fiancé à un pacificateur. Mais, je voyais la douleur des familles qui perdaient un enfant lors des Jeux, je voyais tout ça. Et je n’avais aucune envie que les choses s’aggravent. Ce qui se produirait sans doute quand le district treize et tous les rebelles seront battus. « Oh mon Dieu, si Tristan voyait l’heure, il me tuerait » me dis-je en jetant un œil à l’horloge qui affichait vingt-et-une heure passée. Je n’avais pas vu l’heure passée alors je me dépêchais de ranger, je devais absolument rentrer. En fermant la boutique à clé, je jetais un coup d’œil au ciel qui était noir. Seules les étoiles fournissaient de la lumière. L’air était doux, il faisait légèrement froid à cause de la brise. Je me mis en marche en fermant un peu plus ma veste avec ma main.

    -------------------------------------------------


    Un petit bruit se fit entendre derrière moi mais je n’y fis pas vraiment attention, mettant ça sur le compte du vent faisant bouger les arbres et les buissons et me contentant de marcher, j’étais presque arrivée chez moi. Mais, je n’aurais pas l’occasion d’arriver devant ma porte. Je venais de passer la grange abandonnée quand je sentis un étau se refermer autour de moi, une main se plaquer sur ma bouche, m’empêchant alors de faire le moindre mouvement, le moindre bruit. Je sentis tout mon corps se raidir. J’aurais dû penser à ce que je m’étais dit le matin en passant sur ce chemin de terre : il pouvait faire peur une fois la nuit tombée. Mon regard fixa les alentours à la recherche d’un mouvement montrant l’existence d’une quelconque personne que je pourrais appeler à l’aide. Enfin, je crois que même si il y avait une telle personne, je n’aurais même pas réussi à crier, j’étais pétrifiée. Et puis, qui pouvait-il bien avoir par ici ? Sur plusieurs mètres autour d’eux, il n’y avait qu’une grande abandonnée. J’avais beau habiter à seulement quelques mètres, il n’y avait personne –ou presque- qui empruntait ce chemin. Il n’y avait que moi pour me dire que j’étais assez forte pour emprunter ce chemin sans être agressée par un inconnu sorti de nulle part alors qu’il y avait une révolte contre le Capitole et que toutes les personnes défendant de près ou de loin le Capitole se faisait tuer. Quelle conne ! ne pus-je m’empêcher de penser alors que je sentais l’étreinte de l’homme me tenir tellement fort. Qui était-il donc ? Pourquoi faisait-il ça ? Je n’étais qu’une femme. Qui plus est, ma tenue prouvait bien que je n’étais pas une rebelle, que je ne pouvais pas me défendre ou même tuer quelqu’un. Je n’avais aucune arme sur moi. Aucune parole ne pouvait sortir de ma bouche, puisqu’une de ses mains était plaquée sur celle-ci.

      « Je vous ferai rien si vous me promettez de ne pas crier. » Malgré sa demande, j’avais une envie irrépressible de crier. Seulement, je n’y arrivais pas. Non seulement, sa main plaquée sur ma bouche m’en empêchait mais j’étais également pétrifiée de peur. Cela ne m’était jamais arrivé d’être agressée ainsi, je n’étais tout simplement pas préparée. « S'il vous plait, je vous donne ma parole, j'ai juste … besoin d'aide. Je veux vous aucun mal. » Je commençais à avoir mal aux endroits où il me tenait tellement il me tenait avec force. J’étais persuadée que ma peau était en train de virer au rouge vif à ces endroits-ci. Outre la panique, le ton qu’il venait d’employer m’intriguait. Il avait l’air d’avoir vraiment seulement besoin d’aide. Je repensais à Tristan qui ne cessait de me répéter de rentrer à la maison avant la nuit, car la révolte était bien lancée. J’aurais dû l’écouter, seulement, je voulais montrer que j’étais assez forte pour me débrouiller toute seule. Je voulais montrer qu’il ne m’arriverait rien parce que je me fichais de tout ça, je ne faisais que mon métier et je ne prenais part ni à la révolte ni au Capitole. Mais, apparemment, j’avais tort de croire que j’étais hors de danger. Cet inconnu me le prouvait. « S'il vous plait. » Je sentais mes résistances, ma force m’abandonner. Ce ton. Cet homme avait l’air d’avoir vraiment besoin d’aide. Il n’y avait pas que des personnes cherchant à tuer tout le monde, n’est-ce pas ? En tout cas, celui-ci n’avait pas l’air de vouloir me tuer. Il avait simplement besoin de mon aide. Toujours aussi raidie par la panique, je finis tout de même par faire un signe de tête, signifiant que je lui promettais de ne pas crier s’il me relâchait. C’était peut-être de la naïveté de ma part, mais j’avais envie de croire qu’il tiendrait ses paroles, qu’il ne me ferait rien si je ne criais pas. Je sentis alors son étreinte se relâcher, sa main s’enlever de sa bouche. J’avais l’impression qu’il faisait cela avec précaution, comme pour être prêt à resserrer son étreinte si jamais j’essayais de faire le moindre cri, le moindre mouvement brusque. Pourtant, inconsciemment, je me dégageais de sa prise, soulagée qu’il m’ait lâché. Je me retournais et le découvrit un genou à terre. Ça ne faisait aucun doute, il avait besoin d’aide. Il était crasseux de partout, il avait l’air d’être blessé, de ne plus avoir de force. Sa vision me laissa échapper un petit cri d’effroi. Il émit un gémissement et me dit une dernière fois. « S'il vous plait … » Je fermais les yeux quelques secondes. Ma conscience, ma tête, mon cœur, tout mon corps me disait que je ne pouvais pas le laisser dans cet état, qui qu’il soit. Mais je voyais déjà les yeux de Tristan me fusiller du regard s’il apprenait ceci. Je secouais la tête, il ne le saurait jamais. Il était au Capitole pour quelques jours. Je m’avançais vers l’homme, et me baissais. « Très bien, passez votre bras autour de mon cou, j’habite juste là »


    J’avais dit cela en désignant un endroit un peu plus loin sur la route, j’habitais qu’à quelques mètres de l’endroit où nous nous trouvions. Jamais Tristan ne devrait savoir cela. J’étais convaincu que cet homme était un rebelle et si Tristan ou des pacificateurs de notre entourage apprenait ce que j’étais en train de faire, cet homme ainsi que moi serions des personnes mortes. Bien sûr, je pouvais toujours dire que cet illustre inconnu n’était autre qu’un habitant du district qui avait été agressé par des rebelles et que j’avais soigné. Oui, je dirais cela et comme on disait, qui vivra verra. Enfin, si tant est que je puisse vivre si un tel mensonge était découvert.



Dernière édition par Caithness T. Donalbain le Ven 21 Déc - 22:51, édité 2 fois
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Thybalt M. Homens
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CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeMer 14 Nov - 1:15

Les évènements survenus dans Panem ces dernières semaines avaient forcé Thybalt à remettre en question la façon dont il voyait sa place au sein de la rébellion. Jusqu'à présent, que ce soit à l'époque où son père était encore en vie ou bien ensuite, il s'était toujours montré relativement frileux concernant la rébellion et ce qu'elle impliquait … et tout cela n'était pas une histoire de convictions. Car à vrai dire des convictions Thybalt en avait, il était loin d'être un indécis et sans doute influencé par son père ses penchants politiques avaient toujours été bien définis … mais cela ne faisait pas tout, et ce qui avait manqué à Thybalt jusque là c'était le sentiment que le jeu en valait la chandelle. Car si la rébellion existait depuis des décennies, depuis même bien avant que le treizième district ne soit bombardé et les jeux de la faim mis en place, son impact réel n'existait lui que depuis peu, comme si en l'espace de quelques mois quelque chose s'était réveillé chez les habitants de Panem, comme si ces soixante-seizième jeux avaient été les jeux de trop, comme si la victoire d'une pro-Capitole était la goutte d'eau faisant déborder le vase déjà bien plein de ce que les habitants n'avaient que trop longtemps enduré. Et désormais la rébellion n'était plus une utopie, ce n'était plus simplement le rêve des plus idéalistes se réunissant secrètement sans vraiment savoir ce qu'ils faisaient ni où ce qu'ils faisaient les mènerait … désormais il fallait choisir un camp, plus de neutralité ni de demi-mesure et pour la première fois de sa vie Thybalt faisait vraiment face à ses principes. Que voulait-il pour son futur et celui des gamins du cinq ? Pas de Hunger Games, mais quoi précisément il ne savait pas. Pouvait-on vraiment faire confiance au treize et à ses méthodes pour faire tomber Snow ? Il ne savait pas non plus, ce qu'il savait en revanche c'était que sans le treize les rebelles n'avaient pas les moyens humains et matériels nécessaires pour s'opposer à Snow … Alors c'était ça la rébellion, vivre selon l'adage du « Qui vivra, verra » ? Peut-être … Mais ce qui semblait certain en tout cas c'était que Snow et ses pacificateurs feraient en sorte d'emporter avec eux le maximum de résistants qui n'auraient pas la chance de goûter à ce qui serait peut-être une nouvelle ère pour Panem.
Tuer un maximum de rebelles, les attraper pourquoi pas, mais les éliminer surtout. C'était sans nul doute le mort d'ordre dans les rangs des pacificateurs, et c'était également à n'en pas douter le mot d'ordre passé durant cette embuscade à laquelle venait tant bien que mal d'échapper Thybalt. Faire taire les rebelles avant que leurs idées et leur motivation toute neuve ne gangrènent les quelques districts encore épargnés par les affrontements qui mettaient les districts les plus pauvres à feu et à sang depuis la fin du mois de juillet, depuis ce jour où cette gamine du six, à l'image de ce que le Capitole rêvait de voir chez tous ses habitants, avait remporté les jeux et mis fin à une nouvelle semaine sanglante. Gemma Mubstin, puisque c'était son nom, était sans aucun doute la gagnante dont Snow devait rêver, fidèle à ses idées sans pour autant venir d'un district de carrière, preuve vivante qu'ailleurs dans Panem il était aussi possible de se satisfaire du gouvernement et de ses pratiques … Mais sa victoire était un tel affront à ces gens qui ailleurs crevaient de faim ou se tuaient au travail, pour une vie de misère que le sourire de Gemma ne rendait que plus difficile à regarder, à supporter, à accepter. Sa victoire, étincelle ayant mis le feu à une guerre dont Thybalt n'aurait jamais pensé être spectateur un jour, mais qui enfin provoquait un sentiment d'espoir qu'il avait passé toute sa vie à refouler parce que l'espoir à Panem ne faisait que se lamenter un peu plus sur sa condition.

Il était loin le temps où Thybalt pouvait encore espérer ne pas se mouiller et ne pas avoir à craindre de mourir autrement que de sa belle mort ou d'un accident bête et méchant qu'aucun gouvernement ne saurait empêcher. Dans le no man's land entre le huit et le quatre il avait du faire un choix : celui de vivre ou de mourir. Vivre c'était se battre, s'était se trainer jusqu'à la première maison même si toutes ses forces devaient y passer, c'était prendre le risque d'être livré aux pacificateurs et de mourir d'une manière aussi douloureuse qu'atroce mais c'était aussi prendre le risque de sauver sa peau, de survivre … et Thybalt n'était pas le genre à abandonner. Il aurait pu ne pas se relever, rester dans cette flaque de boue et attendre docilement que la faucheuse finisse par avoir pitié de lui, mais il ne pouvait pas, il n'avait pas le droit … il n'avait pas le droit, pas alors que Luna n'avait pas eut la même chance de s'en sortir, pas alors qu'Andy n'avait pas eut le choix de vivre ou mourir, seulement celui de fermer les yeux tandis que Blackbird-Crowley lui mettait une balle dans la nuque. Il n'avait pas le droit d'abandonner, et c'était ce qui l'avait poussé vers cette femme qui à en juger par son allure avait pourtant toutes les chances de le dénoncer … Mais elle était sa dernière chance, sa dernière carte à abattre, et il ne voulait pas abandonner sans l'avoir jouée.

    « Très bien, passez votre bras autour de mon cou, j'habite juste là. » Haletant, ménageant déjà le peu de forces qu'il lui restait à ne pas recracher ses poumons ou n'importe quel autre organe un tant soit peu utile, il s'était laissé faire plus ou moins sans réfléchir lorsque la jeune femme avait attrapé son bras. Il avait soif, il voulait dormir, ses oreilles bourdonnaient et le parfum de celle qu'il suivait lui rappelait une odeur qu'il n'arrivait pas à déterminer … aucun rapport entre toutes ces informations, mais c'était ainsi qu'elles arrivaient à sa tête. « Désolé … » De quoi ? Il ne savait même plus, désolé de lui avoir fait peur, de s'être jeté sur elle de cette façon, de la supplier en espérant sa pitié, de lui imposer d'aider un rebelle tout en sachant que si elle décidait de le faire elle se mettait en danger elle aussi. Il s'était laissé guidé sans vraiment savoir où il allait ; Elle n'avait pas menti, sa maison était à deux pas, mais arrivé devant la porte il avait eut un léger mouvement de recul … et s'il s'agissait d'un piège ? « Qui … qui vit ici ? » titubant plus ou moins il s'était détaché d'elle, se rattrapant de justesse au mur devant lequel ils se trouvaient, tournant la tête à droite et à gauche d'un air désorienté. Finalement il n'était plus aussi sûr de vouloir l'aide de cette femme, plus aussi sûr d'être prêt à risquer le sort que les pacificateurs lui réserveraient s'il était découvert. « Je veux juste … je veux pas mourir. Je veux pas. Mourir. »

Pourtant sa volonté n'avait plus que peu d'effets face à ses forces qui le lâchaient, tant et si bien que malgré ses hésitations la jeune femme avait réussi à le trainer à l'intérieur, puis refermé la porte derrière elle, une certaine anxiété sur le visage. Il avait émit un léger grognement lorsqu'elle avait allumé la lumière, ses yeux s'étant habitués à l'obscurité et supportant mal le retour au clair ; Un miroir non loin de l'entrée lui permis de voir que l'expression « avoir une tête à faire peur » s'appliquait chez lui au sens littéral. Malgré son état, ses oreilles qui bourdonnaient et lui donnaient l'impression qu'il allait s'écrouler s'il ne s'asseyait pas très vite, et l'impression qu'il venait de se jeter dans la gueule du loup, il ne pu s'empêcher de remarquer la ressemblance entre cette maison et celle dans laquelle il avait grandi ; Cette femme était riche, sa maison possédait un style aussi raffiné que les maisons de vainqueurs, et si l'on avait pas vécu dans l'une de celles-ci durant presque toute sa vie on aurait presque pu s'y méprendre. Pas de téléphone à l'horizon, et c'était pourtant l'une des particularités des maisons de vainqueurs … Pour quoi faire me direz-vous, personne d'autre ne possédait de téléphone, on ne pouvait appeler que ses autres voisins vainqueurs, si tenté qu'on ait la chance d'en avoir. Pas non plus de babioles estampillées Capitole, comme son père en recevait parfois sans savoir quoi en faire … Petit Thybalt se souvenait en avoir faire des cibles de choix pour s'entrainer avec son lance-pierres. Bref, cette femme avait peut-être une maison digne d'une gagnante mais n'en était pas une … elle était seulement riche, et riche voulait souvent dire que l'on était dans les petits papiers du gouvernement. A nouveau il doutait, et lorsqu'enfin il pu se laisser tomber sur une chaise de la cuisine, grimaçant à nouveau en attrapant son épaule meurtrie, c'est un regard pourtant toujours méfiant qu'il posa sur son hôte, qui venait de déposer un verre d'eau devant lui. Il n'hésita pas longtemps pourtant, sa gorge réclamant trop à boire pour faire le difficile.

    « Merci … » avait-il finalement murmuré en reposant le verre sur la table d'une main tremblante, après l'avoir vidé d'une seule traite. Fébrilement il avait fini par tirer sur la ceinture dont il s'était servi en guise d'écharpe pour son bras, serrant les dents sans plus regarder la jeune femme dans les yeux. Il releva pourtant la tête en sentant son regard sur lui, et pour la première fois depuis leur « rencontre » il eut l'occasion de la regarder dans les yeux, et d'étudier un peu mieux son visage. C'était une belle femme, inutile de se mentir, avec un côté raffiné et posé qui cadrait avec sa maison. Elle était tout sauf le genre de personnes que Thybalt avait l'habitude de côtoyer, et par certains côtés elle lui rappelait cette femme du district deux, celle qui avait partagé son lit le temps d'une nuit alors qu'elle était de passage au cinq … elle aussi semblait ne pas appartenir au même monde que lui. « Vous allez me dénoncer ? » avait-il finalement dit, sa voix enrouée brisant le silence ambiant de façon abrupte. Il savait que si tel était le cas il ne serait pas en état de se défendre, il ne pensait même plus avoir les forces nécessaires pour se lever de cette chaise, et si son abdomen et son épaule n'étaient pas si douloureux il aurait probablement pu se rouler en boule par terre pour se sentir mieux. « Faites pas cette tête là, on pourrait pas vous en vouloir … » N'était-ce pas le message qui tournait en boucle depuis quelques semaines sur la chaine de propagande du Capitole ? Pour votre sécurité et celle de votre district, tout acte supposément contraire aux lois de Panem devra être dénoncé aux autorités ; N'agissez pas seul, et n'oubliez pas que vos pacificateurs sont là pour garder vos districts sécurisés pour votre bien. Et puis il l'avait attaqué, qui sait ce qu'elle pensait à cet instant … Il fallait prier pour qu'elle ne découvre pas le couteau accroché à sa cheville sous son pantalon. Il n'avait pas l'intention de s'en servir mais ça elle ne pourrait pas le savoir. « Je vous aurais pas … je vous aurais pas fait de mal, vous savez ? Faut pas croire tout ce qu'ils racontent sur nous … »

A quoi bon tenter de le nier ? Il n'y avait que les rebelles pour se faire amocher de cette façon là, et courir pour sauver leur peau dans un district qui n'était pas le leur … Et si elle avait prévu de le dénoncer alors il n'y avait plus rien qu'il puisse faire, pas dans l'état dans lequel il était. Son seul espoir restait celui de l'amadouer, de tenter de la convaincre qu'il n'était pas une menace pour elle et qu'au petit matin il disparaitrait pour toujours … Il ne comptait pas s'imposer plus longtemps, il avait juste besoin qu'elle lui donne de quoi se soigner assez pour tenir jusqu'à son retour au cinq, et de quelques heures de sommeil, elle n'était même pas obligée de le garder cette nuit, il pourrait bien dormir dans la vieille grange … « J'ai besoin de … il me faudrait de la glace. De quoi faire un pansement et nettoyer mon visage. Et un miroir. » Déglutissant difficilement il avait détourné à nouveau son regard de la jeune femme.
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CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeVen 21 Déc - 22:48

      « Désolé … » Je ne répondis rien. Cet inconnu m’intriguait, il n’était pas comme tous ces rebelles. Il n’avait pas l’air si… méchant. Il avait l’air simplement blessé, et, peut-être que je me trompais, peut-être qu’une fois que je l’aurais aidé, il s’attaquerait à moi, pourtant je n’avais pas cette impression. Nous étions arrivés devant la porte de chez moi. J’essayais tant bien que mal de prendre la clé de la porte dans mon sac, alors que l’homme était toujours appuyé contre moi, le bras autour de mes épaules. Il commençait à peser lourd sur moi, frêle femme. « Qui … qui vit ici ? » Je le regardai se détacher de moi, il avait un air méfiant. Il était vrai que ma grande maison pouvait prêter à confusion. Ma grande maison familiale, que j’avais héritée de mes parents. Je voulais lui répondre qu’il n’y avait que moi ici, mais, une nouvelle fois, la parole me manquait. « Je veux juste … je veux pas mourir. Je veux pas. Mourir. » Je le comprenais. Ça, c’était quelque chose d’assez commun par ici, on ne voulait pas mourir, personne ne le voulait. Pourtant, à Panem, mourir était chose commune. Le Capitole n’hésitait pas à tuer les traîtres, les rebelles et tout opposant à leur régime. Serais-je tuée si jamais on apprenait que j’avais aidé un rebelle de mon plein gré ? Ou être la fiancée d’un pacificateur me suffisait à garder la vie ? Je finis par répondre au jeune homme d’une voix qui se voulu calme. « Il n’y a que moi. Seulement moi. »


    Je ne savais pas si il me croyait ou non. Mais je savais qu’il n’avait plus assez de force pour résister alors j’avais finalement ouvert la porte, et je l’avais trainé à l’intérieur. Il se rendrait assez vite compte que j’étais bel et bien seule dans cette maison. Elle avait beau être grande, ce n’était pas pour ça qu’elle était remplie. Je n’avais personne. Tristan n’était pas là, je n’avais pas d’enfants. Et Phoebus et moi ne nous voyions presque plus. Je l’avais maintenu jusqu’à la cuisine, et je l’avais laissé s’assoir sur une des chaises. Mon fiancé m’avait toujours dit de ne pas tourner le dos à un rebelle. Pourtant, je venais de le faire, en voulant prendre un verre afin de le remplir d’eau et de le donner au jeune homme. Je finis par le lui tendre, je savais qu’il ne le refuserait pas. Vu l’état de crasse dans lequel il était, il devait errer depuis un moment, et devait sans doute être déshydraté.

      « Merci … » J’avais réussi à esquisser un léger sourire. Je le regardais, je ne pouvais détacher mon regard du jeune homme, comme si je voulais l’analyser. Comme si j’avais une décision à prendre le concernant. Et, une femme de mon rang avait bel et bien une décision à prendre : le dénoncer ou non. Elle partageait la vie d’un pacificateur, alors, pour elle, la seule vraie solution était la première. Mais, elle ne pouvait s’y résoudre. Elle le regarda enlever la ceinture dont il s’était servi comme garrot. Il était blessé. Jamais elle n’enverrait quelqu’un à la mort, même pour préserver sa réputation. Si elle le faisait, elle ne pourrait plus se regarder dans un miroir. « Vous allez me dénoncer ? » Je lui fus reconnaissante de briser ce silence, qui me fit sortir de mes pensées. Avant même que je réponde, il ajouta. « Faites pas cette tête-là, on pourrait pas vous en vouloir … » Oui, sans doute. Le Capitole ne m’en voudrait pas, c’est certain. Mais moi, je m’en voudrais. Je lui répondis sans trop réfléchir à ce que je disais. « Moi, je m’en voudrais… » Quelle idiote ! Si jamais il voulait m’attaquer une fois rétabli, en sachant que je ne le dénoncerais, il pourrait s’en donner à cœur joie. Après tout, c’était un rebelle. « Je vous aurais pas … je vous aurais pas fait de mal, vous savez ? Faut pas croire tout ce qu'ils racontent sur nous … » C’était comme si il lisait dans mes pensées, ça faisait assez peur. Je souris, cette fois, plus sincèrement. « Vous croyez ? Pourtant, je serais prête à parier que vous avez une arme sur vous. Un couteau peut-être ? »


    Tristan m’avait parlé des rebelles, il voulait que je sache les reconnaître, que je sache m’en défendre aussi. Mais, à quoi bon, je me voilais pas la face, il avait beau être blessé, si il voulait me tuer, il pourrait le faire très facilement. Tristan avait tendance à vouloir me dicter ma conduite, il n’était pas extrêmement pro-Capitole mais le fait était qu’il était un pacificateur tout de même et qu’aider un rebelle ne serait jamais quelque chose qu’il ferait. Si il était là, ce serait sans doute lui qui me tuerait et non ce rebelle. Mon fiancé m’aimait beaucoup, je le savais, mais il n’aurait pas accepté ce que j’étais en train de faire. C’était la première fois que j’étais contente qu’il passe quelques jours au Capitole. D’habitude, je n’aimais pas être loin de lui, malgré mon indépendance, mais là, je le félicitais d’avoir accepté d’y aller. Au fond de moi, je le remerciais tout de même de m’avoir donné ces informations sur les rebelles. Sans cela, je n’aurais sans doute pas posé cette question concernant l’arme qu’il avait probablement sur lui. Je n’aurais sans doute même pas imaginé que ce soit un couteau. C’était pourtant logique, quand on y réfléchissait. Un rebelle devait se défendre contre les pacificateurs et autres pro-Capitole. C’était la révolte après tout. Je regardais l’homme, il était vraiment dans un piteux état. Il avait besoin de soins, d’une bonne douche et sûrement d’une bonne nuit de repos également. Je pouvais lui offrir ça. Le voulais-je ? Une partie de moi le voulait.

      « J'ai besoin de … il me faudrait de la glace. De quoi faire un pansement et nettoyer mon visage. Et un miroir. » Il avait détourné son regard. Après quelques secondes de réflexion, je finis par m’approcher de lui, et je tendis la main. « Donnez-moi ce couteau. Je sais que vous en avez un, donnez-le. » Je savais qu’il avait mal, et je ne voulais pas qu’il saigne plus sur mon carrelage, mais je voulais être rassurée, je voulais être sûre qu'il n'avait plus d’arme sur lui avant de l’emmener où que ce soit dans cette maison. Je comptais l’aider, je comptais l’emmener dans la salle de bain, lui faire prendre une douche, le soigner. Mais, avant, je voulais être sûr que je pouvais lui ‘faire confiance’ même si cette expression était un bien grand mot quand deux inconnus se retrouvaient face à face dans une telle situation. « Je vais vous aider. Je vais même vous laisser repartir demain matin sans vous dénoncer. Prouvez-moi que je n’ai pas tort de le faire. » Finalement, c’était plus une supplication qu’une véritable demande. Si cet homme était de ces rebelles féroces et sans pitié, je pouvais bien dire n’importe quoi, je serais morte le lendemain. J’avais le sentiment qu’il n’était pas comme ça. J’espérais simplement ne pas me tromper complètement. Si il me donnait son arme, c’était que j’avais un tant soit peu raison, n’est-ce pas ? J’avais tenté d’employer un ton ferme, un ton presque hautain finalement.

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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


can you save me?
statut: the one that got away
relationships:


CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeMar 1 Jan - 18:41

Ne jamais se fier aux apparences, et surtout ne jamais leur accorder la moindre confiance, c'était quelque chose que son père lui avait toujours appris. Magnus Homens avait toujours été un homme qui derrière un côté un peu bourru cachait en réalité une nature altruiste et soucieuse des autres ; Mais pour autant l'homme n'avait jamais été naïf et avait appris, sans doute d'abord à ses dépends puis par expérience que les personnes en qui on pouvait avoir conscience n'étaient pas toujours celles que l'on pensait, et que si derrière un regard en dessous pouvait se cacher une aide précieuse, derrière un sourire pouvait se cacher un traitre. C'était même bien souvent le cas à Panem, les plus heureux étant rarement mes plus désireux d'assister à un soulèvement ou à une révolution … Chacun regardait toujours midi à sa porte, et tous vivaient dans un monde où l'on avait trop peu de temps pour se préoccuper du malheur d'autrui, et pas vraiment envie de s'en mêler par peur de représailles ou même de la légende qui voulait que parfois, à Panem, le malheur soit plus ou moins contagieux. Et à en juger par ses traits fin et son air apprêté, une forme laissant penser qu'elle ne souffrait pas de la faim, par ses vêtements et la maison dans laquelle elle semblait vivre, la jeune femme dont Thybalt avait pratiquement imploré la pitié ne semblait pas faire partie des plus malheureux … Cette femme avait une classe et des manières qu'on ne possédait qu'en étant fille de bonne famille, sans doute venait-elle d'ailleurs d'une famille où tesserae n'était qu'un mot … Pro-Capitole ? Pas nécessairement, mais il était fort peu probable qu'elle n'ait de griefs personnels envers lui et c'était parfois bien suffisant pour mettre un rebelle comme lui en danger. Toute cette propagande, tous ces efforts déployés par le Capitole pour tenter de convaincre que le gouvernement œuvrait pour le bien de tout, ce n'était pas tant les pro-capitole les plus convaincus qu'ils ciblaient, ceux-là n'avaient plus besoin qu'on les aide à choisir ; C'était aux indécis, aux neutres, c'était eux que le Président Snow voulait finir de convaincre, dans l'espoir d'enfin renverser la tendance. C'était à eux que l'on répétait qu'il n'y avait pas d'hésitation à avoir dans le fait de dénoncer un rebelle, puisque c'était à eux que l'on devait la guerre qui grondait depuis quelques semaines, c'était de leur faute à eux si les pacificateurs se faisaient plus durs, c'était eux les fauteurs de trouble. Alors en fin de compte le ton rassurant de sa voix tandis qu'elle lui assurait « Il n'y a que moi. Seulement moi. » ne le mettait pas en confiance, pas le moins du monde … Il avait l'impression de s'être jeté dans la gueule du loup tout seul, il savait que si passer le seuil de cette porte le menait à sa perte il ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même, encore plus peut-être qu'à cette femme qui ne lui devait rien, rien du tout. Elle ne lui devait rien et pour cette raison il savait qu'il ne pourrait pas lui reprocher de le dénoncer, au fond … chacun ses convictions, et chacun sa propre manière de les défendre, le tout était d'être en accord avec sa conscience. C'était une autre chose que lui avait appris son père et sur laquelle il avait insisté pour que Thybalt n'en oublie jamais le sens.

    « Moi, je m'en voudrais … » Plus que n'importe quelle autre réponse celle-ci avait créé la surprise du jeune homme, qui malgré son état de faiblesse avait relevé la tête vers elle avec vigueur, son visage suffisant à prouver le tas de questions que la simple phrase de cette femme provoquait en lui. Lui savait qu'elle ne risquait rien avec lui, mais elle pouvait légitimement en douter, tout comme elle pouvait légitimement ne pas en croire un mot quand il essayait de lui dire le contraire. « Vous croyez ? Pourtant, je serais prête à parier que vous avez une arme sur vous. Un couteau peut-être ? » Il était resté impassible, cherchant à savoir si les accusations de la jeune femme étaient le fruit du hasard ou si elle avait effectivement deviné la présence de la maigre arme qu'il avait réussi à sauver dans sa fuite. « J'ai perdu ma sacoche dans ma fuite … je n'ai pas d'arme, je n'ai plus rien. » avait-il pourtant répondu d'un ton bourru. Le plus important dans un mensonge c'était de donner l'illusion qu'on était sûr de soi, et puis il se sentait déjà en bien mauvaise posture, il ne voulait pas lâcher la dernière chose qu'il lui restait pour se défendre … Bien que dans son état il ne se sentait de toute manière pas capable de grand-chose, pas tant que son épaule ne serait pas au moins remise en place. « Et puis, ce sont eux qui nous attaquent, je n'ai jamais tué personne. » avait-il finalement rajouté d'un air renfrogné avant de détourner le regard.

Eux, c'était les pacificateurs. Parce qu'il avait appris que l'habit ne faisait pas le moine Thybalt avait de la même manière toujours essayé de ne pas mettre tous ces hommes en uniforme dans le même panier ; Ils faisaient peut-être un métier pour lequel Thybalt ne réussirait pas à se regarder dans une glace, particulièrement quand le temps de la moisson arrivait et qu'autant que les capitoliens les pacificateurs jouaient un rôle sordide dans cette funeste mascarade, mais pour autant tous ne se valaient pas. Des bourrins et des hommes en excès de zèle il y en avait, des cinglés aux tendances psychopathes il y en avait aussi … Des pacificateurs qui se contentaient de faire leur boulot et qui savait, à l'occasion faire preuve d'un peu de compréhension et de compassion il y en avait certainement aussi. Même s'ils étaient rares, et ne survivaient pas toujours à leur gentillesse, à l'image du pacificateur Hessfield qui avait malheureusement payé sa compassion de sa vie. Mais ils n'étaient pas la majorité, la majorité des pacificateurs étaient cruels et savaient profiter de leur autorité pour oppresser les plus faibles ; La chef des pacificateurs du district cinq où vivait Thybalt était de ceux là et n'avait pas son pareil pour vous gratifier de son regard glacial et de son sourire carnassier tandis qu'elle vous assénait un coup de matraque en guise de représailles, parfois simplement parce que vous l'aviez regardée dans les yeux une seconde de trop. C'était à cause de ce genre d'abus et de comportements excessifs que même les plus neutres finissaient par basculer dans la rébellion, pas toujours par leurs actes mais au moins par leurs pensées ; C'était à cause d'un pacificateur de ce type que Thybalt avait finalement décidé de faire un choix, et de rejoindre le huitième district pour ce rassemblement clandestin … Lorsqu'il avait appris les menaces dont était victime Heidi par sa faute, simplement parce qu'elle avait le malheur de le fréquenter et surtout le malheur qu'il en soit tombé amoureux tout en sachant que jamais il ne l'aurait, il avait cru devenir fou. Il avait l'habitude de se mettre dans le pétrin vis à vis des représentants de l'ordre, pas en mettant à découvert son statut de rebelle mais parfois simplement parce qu'il avait une trop grande bouche et ne savait pas s'arrêter quand il le fallait … Mais qu'Heidi en soit victime à son tour, Heidi qui était très certainement la personne la plus douce et la plus bienveillante que Thybalt connaisse, Heidi qui n'aurait jamais fait de mal à une mouche et avait déjà payé un tribut bien trop lourd au Capitole en perdant son rebelle de mari et en donnant sa fille en pâture à l'arène des Hunger Games … Non, ça Thybalt ne l'avait pas supporté, et avait du user de toute la raison qu'il lui restait pour ne pas aller s'expliquer lui-même avec le pacificateur en question. S'il l'avait fait, sans doute ne serait-il pas là aujourd'hui, ou dans le meilleur des cas aurait-il été en trop mauvais état pour entreprendre son périple jusqu'au huitième district.

Sans doute donc s'il avait su le métier de celle qui venait de lui offrir son aide – bien qu'elle n'eut au départ pas vraiment eut le choix il est vrai – aurait-il pris peur et voulu fuir. Certainement. Mais la vérité malheureusement était que maintenant qu'il s'était assis il y avait peu de chances qu'il parvienne à nouveau à se lever, c'était déjà un miracle qu'il parvienne à regarder la jeune femme sans s'effondrer totalement sur la table, et s'il gérait si bien la douleur de son épaule c'était avant tout parce que depuis sa bagarre avec le pacificateur Lewis celle-ci ne l'avait jamais réellement quittée.

    « Donnez-moi ce couteau. Je sais que vous en avez un, donnez-le. » avait-elle finalement répondu sans se démonter, et sans visiblement croire un seul instant à son mensonge. Mentait-il si mal ? Ou bien était-ce plutôt qu'elle n'avait à ce point là pas confiance … Il n'avait peut-être que ce qu'il méritait cela dit, avec la façon dont il l'avait abordée. « Mais, puisque je vous dit que … » Elle avait secoué la tête négativement, comme pour lui faire comprendre que ce n'était pas la peine qu'il gaspille sa salive, particulièrement quand le simple fait de parler lui demandait autant d'effort. Elle le fixait d'un regard perçant, d'un regard qui rendait difficile le fait de continuer à nier … et puis finalement, toujours sans se démonter elle avait ajouté pour tenter de le convaincre totalement « Je vais vous aider. Je vais même vous laisser repartir demain matin sans vous dénoncer. Prouvez-moi que je n'ai pas tort de le faire. » La fixant silencieusement, Thybalt réfléchissait en réalité à toute allure et pesait le pour et le contre. Il n'avait pas confiance, et cette arme même ridicule, accrochée à sa cheville c'était la dernière chose qui lui donnait l'impression de ne pas être totalement sans défense. En temps normal il n'en aurait pas eut besoin face à quelqu'un du gabarit de son hôte, mais dans l'état où il était … Lâchant finalement un soupir de résignation, il s'était baissé non sans mal et en serrant les dents et avait attrapé la lame cachée sous son jean. « On est jamais trop prudent. Surtout dans ma situation. » avait-il marmonné en guise de justification tout en posant le couteau sur la table. Et en guise de couteau il s'agissait plutôt d'un gros canif, un couteau papillon qui à en juger par l'état de son manche et de sa lame avait déjà vécu … et pour cause, il appartenait auparavant au père de Thybalt. « C'est un objet de famille. J'y tiens. » avait-il d'ailleurs ajouté à l'intention de la jeune femme, comme pour lui faire comprendre qu'il avait peut-être cédé au fait de ne pas le garder sur lui, mais qu'il n'était pas question qu'il reparte sans.

Il était désormais totalement à la merci de la jeune femme, du moins c'était la sensation qu'il avait, et cette sensation ne lui plaisait pas du tout. Il était persuadé que de là où il était son père devait pester en le regardant, et se demander si rien de ce qu'il lui avait appris n'avait décidément servi à quelque chose … La vérité c'était que le jeune homme ne pensait pas se retrouver un jour dans pareille situation, il ne pensait même pas prendre un jour la décision de sortir en dehors du district cinq de son plein gré, comme si dans son esprit le simple fait de passer les frontières de son district d'origine était synonyme de trop d'engagements et de trop de responsabilités pour lui. Thybalt n'aimait pas avoir trop de responsabilités, il n'aimait pas savoir que d'autres personnes comptaient sur lui parce qu'alors il ne supportait pas de les décevoir non plus. C'était sans doute égoïste, c'était aussi un peu couard de sa part, mais Thybalt était comme ça, et voilà où il se trouvait aujourd'hui rien que parce qu'il avait essayé de changer, et de faire pour une fois quelque chose dont son père aurait été véritablement fier.

    « Qu'est-ce que … » Quittant des yeux la jeune femme quelques instants le rebelle avait passé machinalement sa main le long de son front, où outre la terre séchée qui s'y était collée une trace de sang en avait rougis le dos. C'était la seconde fois depuis sa chute que la plaie sur son front se rouvrait, ne tenant que grâce au mélange de terre et de plantes dont le jeune homme avait fait une mixture de fortune tout en sachant que ce genre de stratagème ne ferait que retarder l'échéance. « Va me falloir une aiguille aussi, et du fil de pêche … Vous devez bien avoir ça ? » Loin de se douter du métier de la jeune femme, il faisait en réalité bien plus référence au fil de pêche qu'à l'aiguille, car après tout au district quatre il ne savait même pas ce que les habitants faisaient d'autre que pêcher. Et c'était sans doute un peu la faute des jeux ça aussi, depuis combien de temps maintenant n'avait-on pas vu les tributs du quatrième district habillés autrement qu'en poissons, Poséidon et autres conneries du même genre ?
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CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeMar 5 Fév - 13:56

    Ma réponse l’avait surpris, je l’avais de suite vu à son regard immédiatement tourné vers moi. Si ça me permettait d’avoir son attention, je n’allais pas m’en plaindre. Je savais que ma réponse le surprendrait. Elle me surprenait moi-même, parce que je savais qu’elle était d’une vérité inavouable quand on était fiancée de pacificateur. Pourtant, je l’avais dit, haut et fort. Bien sûr, Tristan ni aucun de ses ‘collègues’ n’étaient présents mais ça ne m’empêchait pas de me dire que je ne devrais jamais redire quelque chose comme ceci. Car oui, si vous vous posez la question, je ne souhaitais pas mourir prématurément. J’avais seulement trente-quatre ans, j’allais me marier, j’avais ma propre boutique, j’avais une réputation. Je n’allais pas laisser tout ça, je n’allais pas prendre le risque de perdre tout ça. Il n’en était pas question. Intérieurement, je me promis de ne jamais plus dire une chose pareille. Il pouvait très bien se servir de ça pour me tuer ensuite. C’était pour ça qu’il me fallait m’assurer qu’il n’avait pas d’arme sur lui, ce que j’étais convaincu. J’avais assez entendu d’histoires pour savoir que tout rebelle, tout vrai rebelle s’entend, pas le rebelle idiot qui ne se rendait pas compte que sa bêtise le ferait tuer par le premier pacificateur venu, avait toujours une arme caché sur lui. Et je savais également que tout bon rebelle qui tenait un tant soit peu à sa vie mentait très bien. Ce que ce jeune homme qui devait sans doute avoir à peine la trentaine essaya de faire de suite. Thybalt, aurait eu trente ans. Je me surpris alors à faire comme avec les autres hommes que je croisais et qui semblaient avoir l’âge qu’aurait mon petit frère aujourd’hui, je scrutais son visage à la recherche de quelque chose de familier. Mais, les années étaient passées. Je n’avais plus revu mon frère depuis vingt-six ans, il n’aurait plus aucun train de son enfance, c’était ridicule de fixer tous les hommes comme ça. Mais je ne pouvais m’en empêcher, j’avais toujours l’espoir de le voir revenir. Un jour. Je scrutais cet homme, cherchant à ce qu’il me donne son arme, cherchant à ce qu’il me dise la vérité également.

      « J'ai perdu ma sacoche dans ma fuite … je n'ai pas d'arme, je n'ai plus rien. » Et voilà, qu’est-ce que je disais ? Il me prenait pour une idiote. Ça pourrait presque en devenir vexant, en y réfléchissant bien. Il était vrai que j’avais l’air d’une femme de bonne famille, je l’étais d’ailleurs, mais je connaissais des choses sur ce qu’il se passait à Panem. Je n’étais pas aveugle, je n’étais pas uniquement dans mon monde. Je ne prenais pas part à tout ça, mais je savais. J’entendais toutes ces histoires, je n’étais pas dupe, j’écoutais les gens autour de moi. Alors, me dire qu’il n’avait pas d’arme sur lui n’était pour moi qu’une blague, qu’une preuve que, pour eux, pour les rebelles, les femmes comme moi n’étaient que des femmes stupides comptant leur argent dès qu’elles avaient deux minutes à elle. « Et puis, ce sont eux qui nous attaquent, je n'ai jamais tué personne. » Malgré moi, je ne pus réprimer un petit rire. On aurait dit un gamin montrant du doigt son copain en disant « c’est lui qu’a commencé ». Une partie de moi avait envie de lui dire cela, de lui dire que son comportement était ridicule, pourquoi aurait-il peur que je fasse quelque chose contre lui ? Même si je voulais le dénoncer, je ne connaissais pas son nom, je ne savais pas d’où il venait, je ne savais rien de lui. Mais je me contentais d’hocher la tête en disant « On peut aussi blesser avec un couteau. »


    Il en était la preuve vivante, il était gravement blessé mais il n’était pas mort. Qu’est-ce qui me disait qu’il ne me ferait pas la même chose ? Qu’est-ce qui me disait que Tristan ne me retrouverait pas à moitié morte sur le plancher quand il rentrerait alors que ce rebelle aurait pris la fuite ? Rien ! Absolument rien. Et, je savais qu’à cet instant, je devrais avoir peur, mais, au fond, je ne ressentais qu’une certaine pitié pour cet homme. Il était blessé, il avait fui, il avait sans doute erré pendant des heures, à quoi me servirait-il de le dénoncer ? Et puis, si j’entendais à nouveau parler de lui par la suite, il serait toujours temps de le dénoncer. Ce serait sa parole contre la mienne, et que valait la parole d’un rebelle face à une couturière respectable et respectée, et fiancée à un pacificateur par-dessus le marché ? Pas grand-chose, croyez-moi. Je ne faisais aucun jugement, je savais que certains pacificateurs ne valaient pas mieux que certains rebelles. Il ne fallait pas se leurrer, il y avait des mauvais des deux côtés. Et il y avait aussi des bons des deux côtés. J’allais épouser un homme faisant partie d’un des deux côtés d’ailleurs. Et mon grand frère faisait, à présent, partie de l’autre côté. Phoebus, je ne le voyais que très peu. Je disais ne porter aucun jugement, mais je ne pouvais supporter de le voir servir la rébellion simplement parce que notre père le faisait. Nos parents sont morts pour ça. Je ne voulais pas qu’il lui arrive la même chose, voilà tout. Personne ne méritait de mourir, même pour exposer ses idées. Fallait-il vraiment autant de souffrance ? J’avais perdu mes parents, j’avais perdu mon petit frère. Jamais je n’avais revu Thybalt. Il était petit, il était seul, qu’était-il devenu ? Et tout ça, pour quoi ? La rébellion. La belle affaire ! Devant mon regard perçant, je ne montrais aucun signe de faiblesse. Cette arme, quelle qu’elle soit, il finirait par me la donner. Sinon, foi de Caithness, je le laissais agoniser, peu importe qu’il tâche le sol de ma cuisine. Comme je l’avais prévu, il finit par sortir un petit couteau de sous son jean. Non sans avoir lâché un soupir de résignation.

      « On est jamais trop prudent. Surtout dans ma situation. » Je me fichais bien de ce qu’il pouvait dire, je pris le couteau qu’il venait de poser sur la table et le glissa dans un des tiroirs de ma cuisine, derrière moi. En me regardant faire, il avait alors ajouté « C'est un objet de famille. J'y tiens. » J’avais légèrement souris. « Je ne compte pas vous le voler, vous le récupèrerez. » Bien sûr qu’il le récupèrerait, je n’en avais que faire de son couteau, je voulais simplement être sûre qu’il ne ferait rien à mon encontre. Surtout une fois qu’il serait lavé, soigné, rassasié et reposé. Je n’étais pas complètement folle ni complètement naïve. « Qu'est-ce que … » Je n’avais pas eu le temps de répondre quoi que ce soit d’autre, et, lui, n’avait même pas eu le temps de finir sa phrase qu’il passait sa main sur son front. « Va me falloir une aiguille aussi, et du fil de pêche … Vous devez bien avoir ça ? » Evidemment, il disait cela car mon district était le district de la pêche. Alors, forcément, le cliché voulait que, dans chaque maison, que comptait ce district, il y ait des aiguilles et du fil de pêche. « Je suis couturière. Allez, venez. Vous arriverez à marcher seul ? » Sans attendre de réponse, je m’approchais de lui et lui pris le bras afin qu’il le passe autour de mes épaules. Tant bien que mal, nous avions finalement réussi à atteindre la salle de bain. « Asseyez-vous au bord de la baignoire. Evitez de salir le tapis. » dis-je alors que je l’avais lâché pour aller chercher ma boîte à couture. J’en sortis une aiguille et du fil. J’humidifiais un gant avec un mélange d’eau et d’alcool et je me retournais vers lui. « Ça risque de piquer. » Avant de rectifier. « Mais je suppose que ça ne vous fait pas peur » J’avais eu un sourire tout en nettoyant sa plaie au front. Il était drôlement bien amoché. « Alors, vous venez d’où ? » était la première question qui m’était passée par la tête. Je me demandais immédiatement pourquoi je tenais à discuter avec lui. Je devais simplement le soigner, le nourrir, et le faire se reposer jusqu’à ce qu’il reparte.

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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


can you save me?
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MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeDim 10 Fév - 3:21

Même dans l'état où il était Thybalt n'avait pas perdu son sens de la répartie, et il n'avait aucunement l'intention de se laisser mener par le bout du nez par la jeune femme. Et pourtant, il savait aussi qu'il ne pouvait pas lui en demander trop, l'ayant déjà pratiquement forcée à l'aider et ne sachant pas jusqu'à quel point elle était prête à supporter sa présence sous son toit. Pouvait-il lui faire confiance au fond ? Rien n'était moins sûr, mais c'était cela ou mourir et Thybalt était de ceux qui tenaient à leur vie avant toute autre chose … S'il était resté dans cette mare de boue dans le no man's land il serait mort de toute façon, alors au fond si elle le dénonçait cela ne changerait pas sa destinée, il n'avait rien à perdre. Mais rien à perdre ne voulait pas dire désespéré, et le jeune homme ne se sentait encore en sécurité que parce qu'il lui restait une arme ultime, aussi ridicule pouvait-elle paraître … Son couteau n'était pas énorme, c'était un couteau papillon comme on en utilisait pour couper un bout de corde ou de tissu, avec lequel on pouvait blesser mais difficilement tuer à moins d'avoir appris à s'en servir en ce sens, et Thybalt n'avait que quelques bases qu'il ne se sentait pas en état d'appliquer. Et puis tant que la jeune femme ne lui semblait pas menaçante il n'avait aucune raison d'en faire de même, contrairement à ce qu'elle semblait penser « On peut aussi blesser avec un couteau. » Et voilà. Pourtant si son but avait été de la blesser, de lui faire du mal, n'aurait-il pas eut tout le temps de le faire alors qu'il était dehors ? Il n'avait aucune raison de lui faire du mal, et même plus encore il avait besoin d'elle s'il voulait avoir une chance de vivre assez longtemps pour rentrer chez lui … Alors il n'avait aucune raison de la blesser, aucune. Pourtant il avait fini par comprendre qu'ils seraient dans une impasse tant qu'il n'aurait pas cédé, et il avait beau ne pas comprendre comment elle avait pu le percer à jour il avait aussi réalisé qu'elle ne changerait pas d'avis et qu'il était celui des deux qui devrait abdiquer. Voilà pourquoi à contrecœur il avait fini par sortir son arme et la poser sur la table devant lui, non sans faire comprendre à son hôte qu'il n'était pas question qu'il reparte sans cet objet, auquel il tenait bien plus que parce qu'il s'agissait de sa dernière défense. « Je ne compte pas vous le voler, vous le récupèrerez. » avait simplement répondu la jolie blonde comme si cela tombait sous le sens. Pourtant, lorsqu'elle avait pris le couteau et l'avait rangé dans un tiroir, Thybalt avait bien pris soin de mémoriser son emplacement, au cas où il aurait besoin de le récupérer en quatrième vitesse ; Peu importait l'état dans lequel il quittait cette maison, il ne repartirait pas sans son couteau.

Rapidement pourtant son esprit avait été accaparé par autre chose, et si jusqu'à présent il avait eu l'impression que serrer les dents suffisait à cacher un peu de son état le sang se remettant à couler le long de son front le ramena à la réalité. Il avait besoin de se soigner, et vite ; Il n'avait pas vraiment en tête que la jeune femme l'y aide activement, mais il espérait au moins qu'elle puisse lui fournir ce dont il pourrait avoir besoin, puisqu'il n'avait pas menti en avouant avoir perdu sa sacoche et n'avoir plus rien sur lui, pas même un morceau de pain ou une bobine de fil. Et du fil j'en avais besoin si je voulais empêcher que cette plaie à ma tête ne saigne à nouveau et ni finisse par sérieusement me poser souci ; Du fil de pêche ce n'était peut-être pas ce qu'il y avait de plus approprié, mais c'était ce qu'il y avait de plus solide et il n'avait pas vraiment le temps de faire dans la dentelle. Du fil de pêche en tout cas, c'était ce dont il avait besoin en priorité, et ce fut presque dans une supplication qu'il demanda à la jeune femme si elle en possédait.

    « Je suis couturière. Allez, venez. Vous arriverez à marcher seul ? » A ramper sans doute, à boiter peut-être, mais à marcher … Il y avait fort peur de chance. Et d'ailleurs la jeune femme devait sans doute s'en être rendu compte puisqu'elle n'avait pas attendu sa réponse pour l'aider à se mettre debout. « Merci … » avait simplement murmuré plaintivement Thybalt en s'appuyant sur elle, son autre bras dont l'épaule était déboitée pendant mollement sur le côté. Il n'avait pas imaginé à quel point se remettre sur ses pieds serait difficile, maintenant assis il avait l'impression que ses jambes étaient faites de coton et allaient s'écrouler sous son poids d'une seconde à l'autre. « C'est pas vraiment le genre de soirée dont vous rêviez, pas vrai ? » avait-il pourtant plaisanté comme si cela aurait pu suffire à soulager la douleur qui lui donnait désormais l'impression d'envahir son corps des pieds à la tête.

Laborieusement ils avaient parcouru la distance pourtant courte séparant la cuisine de la salle de bain, le jeune médecin luttant contre la nausée et les sueurs froides qui lui donnaient simplement envie de s’allonger sur le sol et de rester là à attendre il ne savait quoi. Il était en train de perdre les pédales, voilà la vérité, et c’était ce qui l’inquiétait le plus au fond … et si il en arrivait au point où il ne pouvait même plus lever le petit doigt et où son hôte pourrait bien convoquer tous les pacificateurs du district quatre sans qu’à aucun moment il ne réussisse à se défendre ? Et si, alors que le plus précieux de ses désirs consistait à rentrer chez lui, la maison de cette femme était la dernière chose qu’il voyait ? Combien de temps avant qu’Heidi ne réalise qu’il avait disparu, combien de temps avant que Moon s’en rende compte elle aussi ? A moins qu’elle ne le sache jamais, persuadée qu’il continuait de se prélasser dans sa solitude tandis qu’il l’avait chassée de sa vie bien malgré lui. Heidi, Moon, Moon, Heidi, telles étaient les images qui dansaient devant ses yeux lorsqu’enfin ils atteignirent la salle de bain et qu’il se laissa tomber sans aucune grâce sur le bord de la baignoire, une main appuyée contre le mur pour ne pas perdre l’équilibre. Le blanc de la baignoire lui donna l’impression de l’hypnotiser, sa tête tournait et il lui fallut quelques secondes pour réaliser que la jeune femme à nouveau s’adressait à lui.

    « … baignoire. Evitez de salir le tapis. » Aucun risque avait-il eut envie de répondre sans toutefois le faire. En lieu et place du tapis son sang était en train de tâcher le fond de la baignoire, et de la même manière que le blanc immaculé avait eu un effet hypnotique sur le jeune homme son sang coulant goutte après goutte le fascinait tout autant. A défaut d’avoir l’esprit clair, il n’avait donc pas opposé la moindre résistance lorsque la jeune femme l’avait redressé « Ça risque de piquer. » l’avait-elle prévenu, et le simple son de sa voix sembla le sortir momentanément du brouillard dans lequel il sombrait. « Mais je suppose que ça ne vous fait pas peur ? » Piqué au vif, le médecin s’était redressé et avait répondu d’un air renfrogné « Je suis médecin, alors je peux très bien me soigner tout seul si ça vous ennuie. » Du moins l’aurait-il pu si ses mains ne tremblaient pas, et que l’un de ses deux bras pouvait à peine bouger ; Ce serait d’ailleurs la seconde chose dont il faudrait s’occuper dès que son front aurait été raccommodé. Pour l’heure il se contenta en tout cas simplement de serrer les dents tandis que la jeune femme désinfectait sa plaie, priant presque pour qu’elle ne lui demande pas comment cette blessure était arrivée sur son front. Il ne tenait pas à devoir avouer que c’était en tentant d’échapper à un pacificateur qu’il était passé au travers d’une vitre. Pourtant la jeune femme le questionna, simplement pas à ce sujet. « Alors, vous venez d’où ? » Lentement il avait levé les yeux vers elle, hésitant sur la conduite à adopter. Il était d’abord étonné que la jeune femme engage la conversation, quand elle avait été pourtant plus ou moins contrainte de l’aider ; Elle ne lui avait pas proposé, il l’y avait forcé, et elle ne le faisait donc sans doute pas de gaieté de cœur. « Vous savez que je ne peux pas répondre à cette question … » avait-il finalement soufflé, essayant tant bien que mal d’éviter le regard de son interlocutrice, chose rendue difficile par le fait qu’elle nettoyait son visage en même temps qu’elle s’adressait à lui. « Et il vaut sans doute mieux pour vous que vous n’en connaissiez pas la réponse. » Parce que si elle ne connaissait pas la réponse il y avait moins de chances que cela lui attire des ennuis par la suite. D’autant plus qu’il avait comme l’impression que son hôte n’était pas habituellement confrontée à la rébellion et ses aléas, ce qu’il ne put s’empêcher de faire remarquer « C’est la première fois que vous croisez un fugitif, pas vrai ? »

La plaie sur son front le brûlait, et l’alcool utilisé pour la nettoyer lui donna une impression de tournis. Mais pourtant il avait secoué la tête comme pour se forcer à rester éveillé, tandis qu’elle reposait son gant sur le bord du lavabo et se saisissait de son aiguille d’un air hésitant. La bobine de fil dans l’autre main elle sembla perplexe sur l’utilisation qu’elle était censée faire de ces deux objets, car si le principe était très simple le mettre en pratique en revanche semblait un peu plus difficile … Et pourtant, elle n’imaginait pas comme elle se trompait sur la difficulté de ce qui l’attendait. Elle avait toutes les cartes en mains, peut-être même plus que lui la première fois qu’il s’était essayé à ce genre d’exercice.

    « Vous m’avez dit que vous étiez couturière ? C’est exactement la même chose. » A peu de chose près c’était vrai, au fond la seule différence était qu’un morceau de tissu lui ne ressentait pas la douleur lorsque l’aiguille passait au travers ; Mais enfin ce n’était pas ce qui lui faisait peur, pour reprendre l’expression précédemment utilisée. D’une voix qui se voulait confiante il avait même fini par ajouter « C’est comme raccommoder une vieille chemise, c’est que l’idée qu’on s’en fait. » Ouais, l’idée que l’on pouvait se faire de recoudre à vif le front d’un inconnu qui s’était jeté sur vous sans crier gare quelques minutes auparavant. Le jeune homme savait qu’il lui en demandait beaucoup, mais à vrai dire il savait aussi que ses mains tremblaient trop et que son épaule lui faisait trop mal pour qu’il ne réussisse cela lui-même. Sans compter qu’il n’y voyait pas clair, ayant sans cesse l’impression que des étoiles dansaient devant ses yeux.
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CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeDim 10 Mar - 21:40

      « Merci … » C’était comme si j’avais su qu’il ne pourrait pas tenir debout seul et que ma question était inutile, je l’avais de suite aidé. A son remerciement, j’acquiesçai simplement d’un signe de tête. « C'est pas vraiment le genre de soirée dont vous rêviez, pas vrai ? » Malgré moi, j’eus un sourire sincère. Je savais qu’il essayait de blaguer pour ne plus penser à sa douleur. J’essayais de répondre sur le même ton de la plaisanterie. J’essayais, je n’étais pas du genre très comique comme femme. « Oh mais si, j’ai toujours rêvé de me faire agresser et de secourir un rebelle en détresse. »


    Je n’avais pu m’empêcher de penser à cette instant à la fameuse expression ’secourir une demoiselle en détresse’ sauf que dans cette maison, la demoiselle en détresse, c’était moi et que j’étais en train de secourir un homme qui m’avait prise par surprise et qui m’avait plaquée la main sur la bouche en me promettant de ne pas me faire de mal. Ce qui paraissait, au début, une promesse plutôt étrange à prononcer dans une pareille position, et donc qui paraissait une promesse quelque peu bancale, s’avérait maintenant –presque- facile à croire. Je dis bien presque car je n’étais pas encore tout à fait sûre qu’une fois lavé, soigné, reposé, il ne me tue pas pendant mon sommeil avec le couteau que je lui avais pris quelques minutes auparavant. Ou pire, avec l’un de mes couteaux de cuisine. A Panem, le dicton était « Prudence est mère de sûreté » Je me tenais loin de toute cette histoire de révolte mais je n’en restais pas moins méfiante. D’ailleurs, je l’avais toujours été. Méfiante. Il était tellement facile de perdre quelqu’un. Comme j’avais perdu Thybalt. Il fallait se méfier pour ça, mais aussi se méfier pour sa propre vie. Certains diraient même pour sa propre survie.

      « Je suis médecin, alors je peux très bien me soigner tout seul si ça vous ennuie. » Je souris. Mais pas de la même façon que quelques minutes auparavant. Ce n’était pas un sourire amusé mais plutôt un sourire sarcastique. L’homme s’était renfrogné lorsque je lui avais dit que ça ne devait sans doute pas lui faire peur que ça pique un peu lorsque je passerais le produit. Je jetais un œil à ses mains. Hormis le fait qu’il tremblait et qu’il aurait été sans doute incapable de se servir de ses mains avec la précision dont il devait faire preuve dans son métier, il était également sale. Et, s’il se soignait seul, il ne ferait qu’infecter les plaies. Enfin, plus qu’elles ne devaient déjà l’être. « Je préfère le faire. » Je me gardais bien de lui dire que je ne souhaitais pas avoir sa mort sur la conscience. Pour passer le temps, et aussi pour lui occuper l’esprit afin qu’il ne se concentre pas sur la douleur, je le questionnais simplement. Ce n’était peut-être pas une bonne question, mais lui demander d’où il venait était la première qui m’était passée par la tête. Lorsque ses yeux s’étaient levés vers moi, j’avais pu constater son étonnement. Mais je n’avais rien ajouté. « Vous savez que je ne peux pas répondre à cette question … » Oui, je savais. Enfin, je m’en doutais du moins. Je continuais de nettoyer son visage, en silence. « Et il vaut sans doute mieux pour vous que vous n’en connaissiez pas la réponse. » Il se méfiait. Je brisais mon silence et ouvrit de nouveau la bouche. « Mieux pour moi ? Ou pour vous ? » J’avais plus l’impression qu’il valait mieux pour lui que je ne sache pas d’où il venait, au cas où il me prendrait l’envie de le dénoncer, sans doute. « C’est la première fois que vous croisez un fugitif, pas vrai ? » Il était vrai que je n’avais pas l’habitude d’être mêlée à toute cette histoire de rébellion. Pour être tout à fait honnête, je mettais un point d’honneur à me tenir loin de tout ça, à vivre ma vie tranquillement. Ce qui était sans aucun doute facilité par le mode de vie que je menais. Si je faisais partie des pauvres, je n’aurais sans doute pas cette envie de recul. « Un rebelle, non, un fugitif, oui, c’est la première fois. »


    Évidemment, j’avais de suite pensé à Phoebus. Il s’était découvert une âme anti-Capitole lorsque nous avions appris que notre père, le défunt maire Démétrius Donalbain, avait joué un rôle dans la rébellion. Je crois qu’il avait espéré que ça ait le même effet sur moi. Ce qui, de toute évidence, n’était clairement pas le cas. A ce moment, j’aimais déjà ma vie et je ne me préoccupais pas de toutes ces histoires. A dire vrai, j’avais huit ans quand nos parents étaient morts, je ne me souvenais pas vraiment d’eux. La dernière image que je conserverais gravée dans ma tête d’eux était la découverte de leurs corps baignant dans leur propre sang. Ça m’avait marqué, et c’était sans doute normal. Une gamine de huit ans découvrant ses parents assassinés. Je me souvenais aussi avoir demandé à Phoebus où était Thybalt, notre petit frère. Nous avions été incapables de le retrouver. Voilà ce que je gardais comme souvenir de mes parents. Leur mort. Leur mort qui avait causé la disparition de mon petit frère. Alors, comment Phoebus pouvait-il croire que je prendrais pour objectif ce qu’avait fait notre père ? Après tout, il avait été assassiné. Et, même si je n’y avais jamais beaucoup plus réfléchi que cela, j’étais convaincue que c’était justement pour avoir servi la rébellion qu’on l’avait tué. Il était hors de question de suivre le même chemin. J’aurais tellement voulu que Phoebus m’écoute mais il était tellement borné. Aujourd’hui, il était comme cet homme. Un rebelle. Cet homme blessé, et même si il me croyait sans doute naïve, je savais que c’était sans doute l’œuvre de pacificateur. Et, si, un jour, Phoebus débarquait chez moi, blessé ainsi ? Voire même plus. Je ne savais pas si j’avais le courage d’affronter cela. Soigner un inconnu était beaucoup plus simple que de soigner un proche, son frère qui plus est.

      « Vous m’avez dit que vous étiez couturière ? C’est exactement la même chose. » J’hochais légèrement la tête. Je n’étais pas sûre que ce fût exactement la même chose. Lorsque je travaillais, je travaillais sur du tissu, c’est-à-dire pas une personne saignant et ressentant la douleur. On ne pouvait pas dire que j’avais peur. Ce n’était pas de la peur à proprement parler. Je ne savais simplement pas comment m’y prendre. Je n’avais aucun moyen d’anesthésier la plaie pour qu’il souffre moins. « C’est comme raccommoder une vieille chemise, c’est que l’idée qu’on s’en fait. » Si facile à dire, recoudre un inconnu était comme raccommoder une vieille chemise. « Je n’ai pas de vieille chemise. » D’accord, en quelques secondes, j’avais réussi à me paniquer toute seule. Je disais n’importe quoi. « Bien, allons-y » dis-je en regardant l’aiguille dans laquelle j’avais un passé un fil. La plaie était entièrement nettoyée, je n’avais pas le choix, je devais me lancer maintenant. Par précaution, et peut-être aussi pour retarder encore de quelques secondes, je désinfectais encore une fois mon aiguille. « Vous êtes une vieille chemise. » J’avais dit cela sans vraiment réfléchir, plus à moi qu'à lui également, j’essayais de penser à ce qu’il venait de me dire, et je plantais l’aiguille sur son front, prête à ‘raccommoder’ cette plaie. « Si Tristan me voyait… » Oui, Tristan deviendrait fou si il la voyait, comme ça, en train de l’aider. En train d’aider un rebelle. Tristan avait beau être un pro-Capitole modéré, il n’en restait pas moins un pacificateur. Et j’étais persuadée que je ne devais pas divulguer ce détail à mon invité. Enfin, pouvais-je l’appeler ‘un invité’ alors qu’il m’avait attaquée alors que je rentrais chez moi ? Ce mot n’était sans doute pas le plus approprié. Quoi qu’il en soit, heureusement que je n’étais pas sensible, sinon j’aurais sûrement tourné de l’œil, et je n’aurais pas osé faire ce que j’étais en train de faire : recoudre le front d’un homme avec une aiguille de couturière. Maintenant, je pouvais le dire, c’était plus difficile que de raccommoder une vieille chemise. « Ça va aller ? C’est presque fini. » En y réfléchissant, je me préoccupais de si ça allait, pas parce que j’étais inquiète, mais plus par égard, par politesse ou même par gentillesse. Et je voulais également le faire parler, tourner son esprit vers autre chose que le fait qu’une inconnue lui recousait le front à blanc.

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Thybalt M. Homens
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Thybalt M. Homens
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△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
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MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeVen 15 Mar - 13:12

Au fond Thybalt avait un peu honte, de la façon dont il s'était imposé à la jeune femme, qui somme toute semblait du genre à se tenir éloignée des ennuis et n'avait rien demandé à personne, surtout pas à héberger un rebelle qui pourrait lui attirer bon nombre d'ennuis par sa seule présence. Il avait honte parce que c'était précisément ce comportement qu'il reprochait à d'autres rebelles lorsqu'ils débarquaient au district cinq, cette tendance à se croire chez son père et lui comme dans un moulin et à venir quémander l'hospitalité comme s'ils étaient dans un hôtel, en s'imposant. Et c'était exactement ce qu'il avait fait avec cette femme, de façon même encore plus virulente puisqu'il l'avait pratiquement agressée pour arriver à ses fins. Il était désespéré, c'était le mot juste, il savait que dans l'état où il était s'affaler dans un coin de grange abandonnée et se laisser gagner par le sommeil ne l'amènerait qu'à une morte quasi-certaine, et parce qu'il tenait à sa vie il en était arrivé à des extrémités qu'il condamnait lui-même. Parce qu'il avait fait une promesse, à la fois à Heidi et à Moonshine, et qu'il n'avait pas le droit de ne pas les tenir, ou du moins pas le droit de ne pas tout tenter pour y parvenir. Alors il ne savait pas si la réponse de la couturière « Oh mais si, j'ai toujours rêvé de me faire agresser et de secourir un rebelle en détresse. » était destinée à le faire se sentir un peu moins mal à ce sujet, mais si tel était le cas cela ne fonctionnait pas, le rebelle ne se sentait pas moins intrusif et en faute. Aussi la bonté et la bienveillance de cette femme le laissait encore admiratif, lorsqu'il s'était jeté sur elle – parce que c'était ainsi que cela s'était passé, soyons honnêtes – il estimait ses chances de tomber sur une personne qui ne le dénoncerait pas plus que minces, et d'ailleurs il n'était pas encore certain qu'elle ait pris une décision à ce sujet, mais pourtant là voilà prête à non seulement l'héberger pour la nuit mais également l'aider à soigner ses plaies, quand elle aurait pu uniquement lui filer ce dont il avait besoin et le laisser se débrouiller, estimant qu'elle en avait déjà assez fait.

Et finalement s'il râlait et faisait sa tête de mule, c'était bien plus par principe que par réelle envie. Il se sentait simplement totalement désemparé face à la situation et la situation le mettait mal à l'aise ; Quand bien même les intentions de la jeune femme étaient louables elles mettaient Thybalt en position d'infériorité, et autant son instinct que sa fierté appréciaient moyennement. Il n'était pas le genre à mettre son destin entre les mains de quelqu'un, son père lui avait toujours appris à ne faire confiance qu'à lui-même quelque soit les circonstances, afin d'éviter toute déconvenue ou mauvaise surprise, mais ce soir là il n'avait pas eut d'autre choix que de renoncer momentanément à ce principe et cela le crispait tout de même un peu. Il savait bien qu'il n'avait pas d'autre choix, mais cela ne l'avait pas empêché de prendre son air de gamin boudeur lorsqu'il lui avait semblé que malgré tout son hôte se moquait gentiment de lui.

    « Je préfère le faire. » lui avait-elle pourtant répondu simplement lorsqu'il avait assuré que le médecin qu'il était pouvait très bien se passer de ses services. Foutaises, il n'était pas en état, mais si elle l'avait remarqué elle avait eut assez de bon sens pour ne rien en dire. Au lieu de ça elle avait préféré se renseigner sur lui, sans doute de manière innocente, mais Thybalt n'était pas aussi bête, sa situation était déjà assez précaire sans qu'il ne prenne le risque de l'aggraver et de se mettre encore plus dans le pétrin. Il ne pouvait pas lui répondre, c'était mieux ainsi tout simplement. « Mieux pour moi ? Ou pour vous ? » avait-elle pourtant répliqué d'un air presque narquois. Elle ne devait pourtant pas être étonné, on avait rarement vu un rebelle se livrer au premier venu, à moins d'être suicidaire. « Pensez ce que vous voulez. Mais si on vous posait des questions et que vous aviez des réponses, vous seriez dans de beaux draps vous aussi. » C'était la vérité. Même si, bien entendu, il s'agissait aussi et surtout de se protéger lui-même. Cela lui avait suffit en tout cas pour en déduire qu'elle ne devait pas croiser de rebelles souvent, sans quoi elle aurait su que poser ce genre de question n'aurait aucune utilité car aucune chance d'avoir une réponse. « Un rebelle, non, un fugitif, oui. » Cette fois-ci ce fut avec une véritable surprise qu'il releva les yeux vers elle, fronçant les sourcils avant que la douleur sur son front qui en résultat ne le rappelle à l'ordre et lui arrache une légère grimace. « Sans rire ? Je suis sans aucun doute bien plus divertissant que les autres, avouez. » avait-il simplement répondu en s'essayant à la plaisanterie, bien que le son de sa voix sonne comme un peu crispé.

Plaisanter ne changeait rien en tout cas à son appréhension quant au fait qu'elle s'apprêtait ni plus ni loin à lui raccommoder le front à vif, et pour ne rien arranger la seule image qui lui vint à l'esprit en sachant qu'elle était couturière était celle de la vieille femme qu'il croisait plus jeune sur son chemin en rentrant de l'école, utilisant ses aiguilles de tricot avec une telle brusquerie qu'elle aurait transformé cela en arme comme pour rire. Si la femme qui se tenait devant elle faisait preuve de la même brusquerie dans son travail, il n'osait imaginer ce qui l'attendait et … Brr, fermant les yeux un quart de seconde il tenta de se chasser cette pensée de la tête, déglutissant pourtant avec difficulté lorsqu'elle se saisit de son aiguille. Il aurait bien eut besoin d'un verre, voir deux, mais il n'était pas en mesure de se payer ce luxe, alors il allait devoir serrer les dents, et tenter d'ignorer le fait que les hésitations de la jeune femme prouvaient qu'ils s'engageaient sur une pente savonneuse. En tentant de la rassurer c'était sans doute aussi lui qu'il essayait de rassurer. Ce n'était qu'une aiguille, et au point où il en était avoir un peu plus ou un peu moins mal …

    « Je n'ai pas de vieilles chemises. » avait-elle répondu d'un ton nerveux. C'était bien pour cela que l'on appelait ça une image, avait-il eut envie de répondre, mais finalement il n'en avait rien fait. « Bien, allons-y. » avait-elle enfin lancé, et instinctivement le médecin avait préféré fermer les yeux … Avant de les rouvrir quelques secondes plus tard, en réalisant qu'elle ne l'avait toujours pas touché. Désinfectant une énième fois son aiguille elle semblait repousser l'échéance, ne leur rendant au final service ni à elle ni à lui. « Vous êtes une vieille chemise. » avait-elle répété d'un ton résolu tandis qu'il lui lançait un regard se voulant encourageant. Malgré tous ses efforts il avait eut un léger sursaut lorsque l'aiguille était entrée en contact avec sa peau, et tandis qu'elle se mettait à l'ouvrage il avait machinalement resserré son poing gauche, ravivant la douleur dans son épaule et ayant ainsi autre chose sur quoi se concentrer … Chasser la douleur par la douleur, c'était une technique comme une autre. « Si Tristan me voyait … » avait-elle fini par murmurer sans que Thybalt ne sache vraiment si elle s'adressait à lui ou bien si elle venait simplement de penser à haute voix. Ce Tristan, c'était certainement un conjoint, un fiancé, peut-être même un mari ? Il n'avait pas vraiment pris le temps de regarder si elle possédait une alliance ou non, et n'était pour l'instant pas en posture de le faire, alors il s'était débrouillé autrement « Pourquoi, votre mari est du genre jaloux ? » C'était lancé comme une plaisanterie, mais il y avait derrière un moyen détourner de connaître l'identité de ce Tristan, tout comme de chercher à savoir à quoi elle faisait allusion. « Je le serais aussi à sa place, remarquez. » Sourire amusé, et réplique typiquement destinée à tester la réaction de la jeune femme. Sûr qu'il aurait été d'humeur moins joueuse s'il n'avait pas eut une aiguille plantée dans le front, et s'il avait connu le si doux métier du nommé Tristan.

La situation avait beau sembler se dérider peu à peu, Thybalt ne comptait pas pour autant s'attarder chez cette femme, autant parce qu'il ne pouvait pas être à cent pour cent sûr qu'elle était digne de confiance que parce qu'il avait la sensation de lui avoir déjà fait courir suffisamment d'ennui, et que le plus tôt cette histoire cesserai le meilleur la jeune femme s'en porterait. Il ne savait pas vraiment ce qu'il ferait ensuite, il savait qu'il ne pouvait pas rester ici, certes, mais il ne savait pas où il pourrait bien aller … Il n'avait aucun contact dans le district quatre, pas à qui il pourrait demander l'hospitalité du moins, et il ne pouvait décemment pas repartir sans attendre quelques jours au moins, d'être suffisamment d'attaque ; Et quelques jours c'était encore peu, tant il semblait avoir puisé dans ses réserves pour arriver ici. Il lui faudrait trouver quelques provisions, bien que là aussi un problème de posait puisqu'autant voler que demander la charité lui paraissait impensable. Il n'avait jamais trop porté le district quatre dans son coeur, même les rebelles qui le composaient, sans doute à cause de cette réputation de district de carrière qui forçait le mépris, et maintenant il s'en mordait les doigts … Si cette mésaventure lui avait au moins appris quelque chose, cela serait sans doute qu'il ne fallait jamais négliger ses contacts extérieurs, qui sait si on ne pouvait pas en avoir besoin un jour. Bref, toute cette situation le laissait perplexe et l'inquiétait plus qu'il ne voulait bien le montrer, mais sans doute réussirait-il à y réfléchir de façon plus claire lorsque qu'il n'aurait plus l'impression – pas totalement dénuée de sens – qu'on lui arrachait littéralement la peau du front.

    « Ça va aller ? C'est presque fini. » avait-il à ce point l'air de douiller ? Sans doute que oui, et à raison. Pourtant, c'est en desserrant à peine les dents qu'il marmonna une réponse « J'ai connu situation plus agréable, je ne vous le cache pas. » Surtout en si charmante compagnie, avait-il presque eut envie d'ajouter, et il l'aurait sans doute fait s'il n'avait pas craint un coup d'aiguilleur vengeur en guise de réponse. Aussi lorsqu'elle attrapa sa paire de ciseau pour en couper le fil qui dépassait, il ne pu retenir un léger soupir de soulagement ; Il n'y avait pas mort d'homme, mais enfin il n'était pas mécontent que cela soit terminé. « Vous vous débrouillez pas trop mal, pour quelqu'un qui n'a pas de vieille chemise. » avait-il dit d'un air amusé, avant d'ajouter un « Merci. » qui était plus que de rigueur après ce qu'elle venait de faire, et l'aversion qu'elle avait sans doute du mettre de côté pour y arriver. Alors qu'elle s'éloignait quelques instants le temps d'attraper gaze et sparadrap dans son armoire à pharmacie, il l'avait à son tour questionné « Est-ce que ça serait trop présomptueux si je vous demandais votre prénom ? D'ordinaire jamais au premier rendez-vous, je sais, mais enfin vous venez de faire un ourlet sur ma tête alors je pense qu'on a dépassé ce stade. » Il n'était pas certain qu'il aurait une réponse mais enfin, qui ne tente rien n'a rien comme on dit, et il ne perdait rien à poser sa question de toute manière.
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MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeMer 3 Avr - 17:52

    « Pensez ce que vous voulez. Mais si on vous posait des questions et que vous aviez des réponses, vous seriez dans de beaux draps vous aussi. » Vu comme cela, il n’avait pas tort et je le savais. Et, au final, moins j’en savais sur lui, mieux je me portais. Après tout, une fois que je l’aurais soigné et qu’il sera parti –sans doute comme un voleur-, il était possible que nos chemins ne se recroisent jamais plus. Et, que cela soit dit, ça m’irait très bien. Je pourrais faire comme si de rien n’était. Je ne connaissais rien de lui, alors je n’avais rien à dire à personne à propos de lui, même si on me posait des questions. Je pense que je n’avançais pas trop si je disais que ça l’arrangerait bien lui aussi si nos chemins ne se recroisaient pas. Nous pourrons tout deux faire comme si ce soir n’avait jamais existé. Une fois que je l’aurais soigné, nous n’aurons plus rien à faire ensemble. Il ne me devait rien et inversement. Il était un rebelle, moi pas. Je préférais rester éloigner de tout cela, malgré le fait que mon grand frère était un rebelle.

      « Sans rire ? Je suis sans aucun doute bien plus divertissant que les autres, avouez. » J’eus un petit rire. Considérant que les autres était un autre et qui plus est mon grognon de frère, ce jeune homme était effectivement plus divertissant que les leçons de moral de Phoebus essayant de me prouver que je fais la pire erreur de ma vie si j’épouse Tristan et que je ne m’engage pas dans la rébellion, comme notre défunt père qui est également un inconnu pour nous tellement nous étions petits lorsqu’il était mort. En tout cas, pour moi, mon père était un inconnu. Le respecté maire Donalbain servait finalement la rébellion. Quelle glorieuse image, n’est-ce pas ? « C’est sûr que vous êtes plus divertissant que mon frère qui n’est jamais content. »


    J’avais dit cela sur un ton qui se voulait sur la plaisanterie. Mais ce n’en était pas moins la vérité. Je voyais peu Phoebus mais lorsque je le voyais, nous passions notre temps à nous faire mutuellement la morale. Lui parce qu’il ne voulait pas que j’épouse Tristan, moi parce que j’avais peur pour lui. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il s’était senti l’obligation de s’engager dans la rébellion, en découvrant que notre père servait celle-ci. Peut-être était-ce parce que j’étais une femme ? Peut-être parce qu’il avait toujours eu ce côté rebelle, et contestataire des règles ? Je n’en savais rien. Je ne comprenais pas, voilà ce que je savais. Nous étions proches lorsque nous étions jeunes, nous avions perdu Thybalt tous les deux, nous avions vu le corps de nos parents baignant dans leur sang, c’était sans doute ça qui nous avait rapprochés. Nous nous soutenions, et nos grands-parents étaient des gens formidables. Et puis, au fil du temps, nous avions grandi, nous n’avions pas les mêmes envies. Les chemins que nous voulions suivre étaient bien différents. La preuve en était aujourd’hui, j’allais me marier avec un pacificateur alors que lui était un fervent rebelle, se battant contre le Capitole, quitte à donner de sa vie. Je ne savais pas comment nous avions pu devenir si différents, alors que nous avions eu la même éducation. Lorsque nos parents étaient morts, Phoebus était plus grand, alors il voulait suivre les traces de notre père tout de même. Alors que moi, je voulais suivre mon propre chemin. Grand-mère m’avait donné le goût de la couture, j’avais décidé assez tôt de devenir couturière. J’avais beaucoup travaillé pour en être là où j’étais ; posséder ma propre boutique, créer certaines des plus belles tenues du district. Grâce à ça, j’avais rencontré un homme bon, aimant et attentionné. Oui, il était pacificateur, mais pour moi, il n’était pas que ça.

      « Pourquoi, votre mari est du genre jaloux ? » La question était délicate. Devais-je mentir et lui répondre par la positive ou plutôt lui dire qu’il était pacificateur ? C’était réellement une question délicate, du moins la réponse l’était. Oui, Tristan pouvait se montrer jaloux, mais il l’était assez peu. « Je le serais aussi à sa place, remarquez. » Venait-il d’insinuer que j’étais à son goût ? J’étais toujours en train de me demander si je devais lui dire la vérité ou pas, alors sa phrase m’avait quelque peu décontenancée. J’avais simplement souri. Finalement j’avais ajouté. « Merci du compliment… » J’avais laissé quelques secondes de silence, je n’étais toujours pas décidée. « Et mon fiancé n’est pas vraiment jaloux, il est plutôt du genre… hum… pacificateur modéré. » Les deux derniers mots étaient presque murmurés. Dans ma tête, je m’étais dit que je ne lui dirais pas la vérité, pourtant, c’était sorti de ma bouche tout autrement. J’avais tout de même précisé qu’il était modéré, et pas un pacificateur extrême. J’étais certaine que Tristan ne ferait rien à une personne si je lui demandais de ne pas le faire. Mais, cela, c’était sans doute dû au fait qu’il m’aimait également. « Mais, il ne sera pas ici avant plusieurs jours, largement le temps pour vous de fuir puisqu’il ne saura rien de vous. »


    Je ne savais pas pourquoi je m’étais sentie obligée de lui préciser tout cela. J’étais certaine qu’il allait fuir, mais en sachant ça, peut-être qu’il n’allait même pas se reposer avant de fuir. Mais, en fait, pourquoi est-ce que je m’en souciais ? Il pouvait bien partir de suite. Je m’en moquais. S’il avait peur que Tristan débarque, il pouvait très bien partir maintenant. De toute façon, je ne connaissais rien de lui alors s’il partait, je ne pourrais pas le dénoncer. C’était bien le but de son attaque, être certain que je ne le dénoncerais pas. Je me demandais si c’était la première fois qu’il faisait ça. Une partie de moi se demandait pourquoi il en était arrivé là. Phoebus avait voulu suivre la trace de notre père, qu’en était-il de cet homme ? J’étais persuadé qu’il était possible qu’il suive également les traces de son père. C’était une attitude typique des hommes. Quoi qu’il en soit, recoudre quelqu’un était une première pour moi. Je n’étais pas rassurée, je ne voulais pas qu’il ait encore plus mal qu’il n’avait déjà. Seulement, c’était inévitable. Il fallait le recoudre afin que la plaie cicatrise. Même si je doutais qu’elle cicatrise vraiment bien mais c’était toujours ça j’imagine.

      « J'ai connu situation plus agréable, je ne vous le cache pas. » Je voulais bien le croire. Je le croyais aisément même. Comme je le lui avais dit, j’avais presque fini. Quelques secondes après, je coupais le fil. « Vous vous débrouillez pas trop mal, pour quelqu'un qui n'a pas de vieille chemise. » Finalement, je commençais à bien l’aimer. Il m’était sympathique même si je doutais qu’il le reste après lui avoir avoué que mon fiancé était un pacificateur. « Merci. » J’avais souri, il m’avait l’air finalement sympathique mais j’aurais été incapable de lui répondre qu’il n’y avait vraiment pas de quoi me remercier. Parce que si, il y avait de quoi me remercier. Je n’étais pas stupide, je prenais des risques à le soigner, tout comme il en prenait en étant ici. Oui, il y avait de quoi la remercier après lui avoir sauté dessus pour l’obliger à l’aider. Alors, non, je n’allais pas lui dire ‘de rien’ ou ‘il n’y a pas de quoi’. Je prenais de la gaze et des sparadraps dans l’armoire à pharmacie alors qu’il reprenait la parole. « Est-ce que ça serait trop présomptueux si je vous demandais votre prénom ? D'ordinaire jamais au premier rendez-vous, je sais, mais enfin vous venez de faire un ourlet sur ma tête alors je pense qu'on a dépassé ce stade. » En tout cas, il était plus détendu que lorsque nous étions arrivés. A croire que soigner un rebelle créait des liens. Mon prénom. « Si je vous le dis, vous me dites le vôtre ? » Dis-je sur un ton à moitié de défi, à moitié ironique alors que j’étais en train de poser un sparadrap sur la plaie que je venais de recoudre. Alors que je rangeais le tout, alors que je ne le regardais plus, j’ajoutais. « Caithness. » Il ne me dirait pas le sien mais peu m’importait au fond. Je me retournais vers lui. « Une autre plaie à soigner ? Peut-être une écharpe pour ce bras ? »

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Thybalt M. Homens
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CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeJeu 11 Avr - 11:15

On pouvait légitimement se demander si Thybalt aurait fréquenté les rebelles si son père adoptif n’en avait pas lui-même fait partie, et surtout n'en avait pas été une de leurs figures importantes. Et contre toute attente la réponse était sans doute oui … Parce que c'était du Thybalt tout craché, il n'était jamais là où on l'attendait, et si son père avait été du genre neutre sans doute se serait-il intéressé à la rébellion par simple esprit de contradiction, sans pour autant que n'en soient changées ses convictions. Parce qu'au fond ses idéaux restaient ceux de la rébellion, c'était avant tout les méthodes parfois employées – particulièrement par le district treize – et qui se révélaient souvent à double-tranchant pour les habitants qui hérissaient le poil de Thybalt. Il ne supportait pas cette idée de dommage collatéral véhiculée par certains, cette idée que pour le bien de tous il fallait sacrifier une minorité … Sacrifier une minorité, n'était-ce pas déjà le principe même des Hunger Games ? Aucune vie ne méritait d'être gâchée pour le bien de tous, ce n'était pas quelque chose que le médecin parvenait à accepter … Peut-être était-il trop naïf compte tenu de l'époque dans laquelle il vivait, mais le fait que le chef de ce pays soit un sauvage ne donnait pas le droit aux habitants d'en être eux aussi. Il ne rêvait pas moins que d'autres de mettre fin à cette dictature, à cette répression qui faisait vivre dans la peur même ceux qui n'avaient absolument rien à se reprocher, mais il ne pensait pas que tous les moyens étaient bons pour arriver à ses fins … Les derniers à avoir tenté de se rebeller sans penser aux conséquences avaient été bombardés soixante-seize ans plus tôt, et les Hunger Games avaient été la punition générale infligée aux autres pour leur affront. Fallait-il vraiment risquer que le schéma se reproduise de nouveau ? Enterrer deux enfants chaque année n'était-il pas suffisant ? Et puis, certains rebelles se prenaient bien trop au sérieux, se persuadaient souvent à tort qu'ils étaient indispensable et que la rébellion ne pouvait pas avancer sans eux … Alors que bon dieu nul n'était irremplaçable.
C'était donc peut-être dans sa façon de faire bande à part et de ne pas aimer se mêler aux autres dans des stratégies hasardeuses que Thybalt se démarquait du rebelle lambda. Et aux vues des évènements qui l'avaient menés jusque dans la maison de cette jeune femme ces derniers jours, il ne risquait pas de changer son fusil d'épaule dans un avenir proche. Il avait voulu faire un effort, s'était dit que peut-être cette réunion au district huit ne serait pas dénuée de sens et lui permettrait au moins d'accorder ses violons avec le reste des rebelles du sud, coupés de ceux du nord depuis déjà plusieurs semaines et livrés à eux-mêmes … Et voilà où il en était désormais, il avait perdu toutes ses affaires, était dans un état à faire peur, et ne savait même pas combien de rebelles avaient eu moins de chances que lui et ne s'étaient pas sortis de cette embuscade. Combien avaient été atteints mortellement par une des balles qui avaient sifflées aux oreilles du médecin ? Combien avaient été arrêtés et emmenés par des pacificateurs qui ne manqueraient pas de leur faire regretter d'être nés ? Tout cela pour mourir bêtement, parce que quelqu'un avait parlé, et les avait balancés … On ne pouvait vraiment faire confiance à personne. Et toute cette mésaventure en définitive aurait servi de leçon à Thybalt, qui avait d'ores et déjà décidé qu'une fois en assez bonne forme pour reprendre la route il rejoindrait le district cinq et n'en ressortirait plus, même pour tout l'or et toute la nourriture du monde.

Il en plaisantait, mais au fond tout cela voulait peut-être simplement dire qu'il n'était pas fait pour être un rebelle, et à fortiori encore moins un chef. Son père l'y avait peut-être poussé, il avait peut-être fait une promesse, mais cela ne voulait pas forcément dire qu'il avait les épaules nécessaires et s'il n'avait jamais pris assez de risques pour s'en rendre véritablement compte, se contentant d'utiliser son rôle pour protéger son district de ce qui se passait à l'extérieur, il en avait peut-être un aperçu désormais. Passer son temps à fuir, à regarder par-dessus son épaule, à ne pas savoir où aller ensuite, à contempler une espérance de vie qui se raccourcissait … Ce n'était définitivement pas pour lui, le clown de service, le bouffon du district cinq.

    « C'est sûr que vous êtes plus divertissant que mon frère qui n'est jamais content. » La surprise lui avait fait arquer un sourcil, sans qu'il ne sache s'il avait bien compris ce que son hôtesse sous-entendait, mais se tenant à nouveau tranquille et immobile en sentait l'aiguille à nouveau. Malgré cela il ne pouvait s'empêcher de jeter des œillades curieuses vers la jeune femme « Vous me faites marcher ? » D'autant plus qu'il était rare de trouver dans la même famille un rebelle et une personne plus … Plus quoi d'ailleurs ? Depuis qu'il était là Thybalt ne savait toujours pas quelle était l'opinion de la jeune femme sur les rebelles. Elle l'aidait, cela prouvait sa bonne volonté … Mais jusqu'à quand, ça il n'aurait su le dire. « Qui sait, si ça se trouve on se connaît, votre frère et moi. » Il avait dit cela pour plaisanter, bien sûr. Les chances étaient tellement minces. S'il avait su, c'était si ironique.

Sans savoir pourquoi le simple fait de savoir qu'elle avait un rebelle dans sa famille avait aidé Thybalt à se détendre un peu plus, à se dire qu'au fond cela ne pouvait qu'être bon pour lui, qu'il ne devait peut-être pas tant se méfier et penser à autre chose qu'à la façon dont il allait récupérer son couteau … Parce qu'il n'était pas seulement hors de question qu'il reparte sans, il était tout aussi hors de question qu'il passe la nuit sans. Il s'agissait de la seule chose qui lui restait pour ne pas être totalement sans défense, et il ne fermerait pas l'œil s'il ne l'avait pas à portée de main … Quoi qu'il ne fermerait sans doute pas l'œil tant qu'il était ici, quoi qu'il en soit, mais il pourrait au moins tenter de donner le change. Il n'avait simplement pas encore décidé, et puis surtout il n'était pas du genre à vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, il avait vécu bien trop d'imprévus ces derniers jours de toute façon. Il y avait encore quelques heures il se trainait dans la boue au milieu de nul part, et voilà qu'il se trouvait désormais dans la salle de bain d'une femme aisée d'un district qui n'était pas le sien, à la laisser lui recoudre à vif le front quitte à ce que ce charcutage improvisé lui laisse des marques difficiles à cacher par la suite … Pas qu'il se soucie vraiment de cette dernière chose de toute façon. Et au pire des cas il avait toujours entendu dire que les cicatrices plaisaient aux femmes, il aurait l'occasion parfaite de tester ce vieil à priori … Oui, Thybalt et l'art et la manière de trouver un point positif même dans les choses les plus stupides. Et d'ailleurs, en beau parleur qui se respectait il n'avait pas résisté longtemps à l'envie de faire remarquer à la jeune femme qu'elle était tout sauf désagréable à regarder, comme aide tombée du ciel. Il ne se faisait de toute façon pas d'illusions et se doutait bien que le Tristan auquel elle venait de faire référence n'était pas le facteur, le voisin ou le cousin, non … En revanche il ne s'attendait pas à ce qu'elle s'apprêtait à lui révéler.

    « Merci du compliment. » avait-elle pourtant commencé presque innocemment, en lui adressant un sourire. La chose aurait pu s'arrêter là, au fond il ne s'attendait même pas spécialement à une autre réponse de sa part et n'avait surtout pas la prétention de penser qu'il lui inspirait assez confiance pour qu'elle se mette à lui raconter sa vie comme s'ils étaient en train de prendre le thé. Pourtant lorsqu'elle avait repris d'un ton plus précautionneux « Et mon fiancé n'est pas vraiment jaloux, il est plutôt du genre … hum … pacificateur modéré. » il s'était crispé et avait eu un mouvement de recul, suivi d'une légère grimace lorsque du même coup l'aiguille avait piqué à côté. « Quoi ? » Il avait tout à coup à nouveau l'air d'un animal blessé et apeuré, regardant la jeune femme comme si elle venait de lui annoncer qu'elle comptait le livrer elle-même aux autorités. Modéré, qu'est-ce que ça voulait dire modéré ? Rien du tout, aux yeux de Thybalt un pacificateur restait un pacificateur, il n'y avait pas de modéré qui tienne. « Je suis sûr qu'il doit être ravi des activités de son futur beau-frère … » avait-il même fini par répondre nerveusement … Puisqu'il était si modéré, voyons comment il prenait le fait que sa fiancée avait un rebelle dans sa famille, cela lui donnerait un bel aperçu de ce qui l'attendait s'il ne se cassait pas d'ici rapidement. « Mais, il ne sera pas là avant plusieurs jours … » avait-elle commencé par répondre comme pour tenter de se justifier « … largement le temps pour vous de fuir puisqu'il ne saura rien de vous. » Il n'y croyait pas. Plus vraiment. Le simple mot pacificateur venait de lui faire perdre le peu de confiance qu'il aurait pu accorder à cette femme … Comme si au fil des mois la peur d'Heidi à l'égard des hommes en uniforme avait fini par le gagner lui aussi. Après ce à qui il venait d'échapper c'était somme toute normal, cela dit. « Je me suis donné tellement de mal pour ne pas tâcher votre tapis. » avait-il finalement répondu d'un air presque cynique, en référence à ce qu'elle lui avait dit en arrivant dans la salle de bain. « Je voudrais pas tout gâcher en vous faisant perdre un prétendant si … recommandable. »

Il manquait sans doute affreusement de tact, pour le coup, mais au fond en lâchant une telle information la jeune femme devait bien se douter que la réaction du rebelle serait quasi-immédiate. Ce qu'il ne comprenait pas c'était comment elle pouvait accepter de l'aider et pourtant partager la vie de ce genre de … personne. Comment pouvait-elle vivre sous le même toit qu'une personne qui avait décidé de dédier sa vie à la traque de gens comme celui qu'elle était en train d'aider, et plus importants encore de gens comme son propre frère … Si tenté que ce qu'elle lui avait raconté à propos de ce soi-disant frère soit effectivement vrai, ou bien s'il ne s'agissait que d'une tentative pour l'amadouer. Plus rien n'était moins sûr dans l'esprit du rebelle.

Pour l'heure cependant il s'agissait de ne pas perdre les pédales, et de réfléchir une chose après l'autre. Elle était déjà en train de le soigner, et bien que la chose lui soit insupportable il avait conscience de ne pas pouvoir se débrouiller tout seul à ce niveau là … Il ne perdait rien à la laisser terminer, d'autant plus que tant qu'elle était là à s'occuper de lui il était au moins certain qu'elle n'était pas en train de rameuter les pacificateurs du coin pour le dénoncer … Tant qu'il l'avait dans son champ de vision il ne craignait rien se disait-il. Mais pour ce qui était de ne pas avoir à s'inquiéter du retour de son fiancé rien n'était moins sûr, elle pouvait bien lui assurer qu'il ne serait pas là avant plusieurs jours il n'avait aucunement l'intention de se contenter de la croire sur parole, d'autant plus que même sans cela on n'était jamais à l'abri d'un un prévu, et le bougre pouvait toujours rentrer en avance. Hors de question qu'il s'attarde dans le coin donc, c'était une certitude. Mais hors de question également de repartir dans cet état, il ne ferait pas un kilomètre … Il devait donc se rendre à l'évidence, il devait s'en remettre au moins encore pendant quelques heures à la jeune femme et à sa volonté apparente de le soigner. Pour tenter de se calmer, et après avoir progressivement accepté de se laisser à nouveau faire, bien qu'elle eut pratiquement terminé sa besogne, il avait tenté de dévier la conversation vers autre chose, et de tenter d'en savoir un peu plus quant à qui était la personne à laquelle il était confronté … Curiosité, précaution ? Sans doute un peu des deux. Et pourquoi pas commencer par son prénom, car après tout il fallait bien commencer quelque part …

    « Si je vous le dis, vous me dites le vôtre ? » La question piège, bien entendu, et il était persuadé qu'elle connaissait la réponse à cette question avant même de l'avoir posée … Pourtant, en lieu et place d'un non, il s'était contenter d'hausser les épaules, ou tout du moins une épaule. Comprenant sans doute qu'elle n'obtiendrait pas d'autre réponse elle avait continué, et contre toute attente cédé à sa demande sans plus de cérémonie. « Caithness. » A nouveau il sembla surpris … Quelle coïncidence, tout de même, de partager avec une parfaite inconnue la référence d'un prénom sortit tout droit de la tête d'un auteur qui avait vécu il y avait des centaines d'années de cela. « Macbeth … Vos parents devaient être des gens cultivés. » avait-il finalement répondu en esquissant un léger sourire. Sans doute ne saurait-il pas tout cela si lorsqu'il avait eu dix ans son père ne lui avait pas offert un vieil exemplaire de Roméo et Juliette ramené du Capitole après y avoir joué son rôle de mentor. Et si sa curiosité ne l'avait pas poussé à demander à Magnus d'autres œuvres du dénommé William Shakespeare. Comme pour palier à l'air surpris de la jeune femme Thybalt avait finalement ajouté d'un ton presque amusé « Les rebelles savent aussi lire. Ne me dites pas que vous en doutiez ? »

Oublions le fait que comme la dénommée Caithness pouvait donc s’y attendre le jeune homme avait profité de cela pour ne pas lui révéler son nom, repoussant encore un peu le moment où il devrait inventer un nouveau mensonge. Il n’était en tous les cas pas mécontent de la voir s’éloigner avec son aiguille, et même s’il avait au moins l’assurance de savoir qu’il ne saignait plus il redoutait encore trop de se lever pour inspecter le travail dans le miroir de la salle de bain … et puis, ce n’était pas le moment de vexer la jeune femme, qui sait si elle ne regretterait pas soudainement de lui avoir accordé un peu de répit avant de livrer comme chair à pâtée au premier pacificateur qui passerait par là. Les femmes c’est toujours tellement susceptible, lui répétait toujours son père. Cette pensée lui arracha même un début de sourire, lorsque se tournant à nouveau vers lui la couturière le sortit de sa courte rêverie … Il avait tellement de mal à rester concentré, c’était tout bonnement affligeant.

    « Une autre plaie à soigner ? Peut-être une écharpe pour ce bras ? » Rictus légèrement dubitatif sur le visage, le jeune homme avait penché sa tête sur le côté comme s’il cherchait ses mots, avant de faire glisser sa main libre le long de son épaule meurtrie, pour tenter de la déplacer, aussi précautionneusement que possible. Puis, tendant son autre main vers la jeune femme il avait répondu « Si vous pouviez juste attraper ma main et me promettre de ne pas la lâcher … » et une fois cela fait, sans même prendre la peine de lui donner plus d’explications, il avait tiré un grand coup, un léger claquement suivi d’un grognement étouffé de sa part répondant sans doute à la question muette de la jeune femme. On ne mettait pas en écharpe une épaule tant qu’elle n’avait pas été remise en place, certes, mais c’était maintenant chose faite. La douleur lui tournant encore un peu la tête mais commençant déjà à s’estomper, il avait pourtant repris, en ayant pourtant encore du mal à desserrer les dents « Maintenant, une écharpe ne serait pas de refus en effet. » Et marquant une pause il avait fini par terminer « Pour le reste, je saurais me débrouiller … »
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CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeJeu 18 Avr - 18:14

      « Vous me faites marcher ? » Je ne savais pas si, à cet instant, c’était lui qui me faisait marcher. Avoir un frère dans la rébellion, ça ne s’inventait pas. « J’aurais bien voulu. » Sachant que je voulais me tenir loin de tout ça, ça aurait été malvenu de ma part de blaguer. « Qui sait, si ça se trouve on se connaît, votre frère et moi. » J’avais souri. Après tout, c’était possible, n’est-ce pas ? « Il s’est découvert une âme de rebelle quand on a appris que notre père en faisait finalement parti. »


    Je ne savais pas pourquoi je lui disais tout cela. Je n’avais aucune raison de lui confier des choses, peu importe que ce soit de petits détails comme celui-ci. Mais, après tout, qu’importe, nos chemins allaient se séparer dès qu’il passerait le pas de ma part pour ne jamais se recroiser. Du moins, normalement en tout cas. Nous n’avions rien à faire tous les deux. Nous étions totalement différents, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Nous n’avions rien à faire ensemble. Et, ce soir, c’était simplement le cas parce qu’il m’avait sauté dessus et m’avait presque supplié de l’aider. Je n’avais pas vraiment le choix que d’accepter. Et, finalement, j’avais mis de la bonne volonté pour le soigner. J’allais peut-être le regretter.

      « Quoi ? » Il avait eu un mouvement de recul. Mouvement qui lui valut un coup d’aiguille. Je m’attendais à cette réaction, mais il était blessé, il n’avait pas le choix que de me faire confiance, c’était ainsi. « Je suis sûr qu'il doit être ravi des activités de son futur beau-frère … » J’avais souri face à cette attaque. Ça ressemblait sans doute à un sourire moqueur. Et c’était peut-être le cas. « Il n’est pas ravi, c’est sûr, mais il m’aime et il ne lui fera rien. » Inutile de préciser que Tristan n’était pas au courant que je voyais toujours Phoebus. Il pensait que je ne le voyais plus, que je l’avais rayé de ma vie. Et j’avais essayé de le faire. Mais il était mon frère, tout ce qu’il restait de ma famille. Je n’avais pas réussi à l’abandonner. Même si nos rapports étaient tendus, nous nous aimions. Nous comptions l’un pour l’autre, il n’y avait aucun doute là-dessus. « Je me suis donné tellement de mal pour ne pas tâcher votre tapis. » Le simple mot de pacificateur l’avait mis dans un état pas possible. Intérieurement, je ne pouvais m’empêcher de trouver cela totalement ridicule. Après tout, cette maison était la mienne et si j’avais voulu le dénoncer, si j’avais réellement l’intention de le dénoncer, je n’étais pas obligée de le soigner. Je le laissais mourir, et voilà. Même pas besoin de le regarder mourir de la main des pacificateurs. « Je voudrais pas tout gâcher en vous faisant perdre un prétendant si … recommandable. » Cette fois, j’avais sincèrement ri. Ce qu’il disait n’avait absolument aucun sens. Et, soudain, toute la sympathie que j’avais ressentie pour lui s’envola. « Vous ne pourriez pas faire ça. Vous savez, les pacificateurs ne sont pas tous entièrement mauvais. En tout cas, lui, il m’aime. Mais c’est sans doute quelque chose qui vous échappe… »


    J’avais presque craché ma dernière phrase. Il pensait peut-être que je n’étais pas digne de confiance. Que Tristan ne l’était pas. Mais, rien ne m’indiquait que lui était digne de confiance. Une fois soigné, il pouvait très bien me tuer. Je ne pouvais pas être sûre qu’une fois qu’il aurait eu ce qu’il voulait, il me laisse vivre en paix alors que je l’avais vu. Et, maintenant qu’il savait que j’étais fiancée à un pacificateur, je pouvais encore plus en douter. Car s’il pouvait se méfier de moi à cause de cela, ce n’était pas moi qui était pacificateur mais mon fiancé. A contrario, c’était bel et bien lui le rebelle. Bel et bien lui qui pouvait me planter son couteau dans la poitrine à peine serait-il rétabli. Alors que je lui offrais l’hospitalité. Intérieurement, je me disais que c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Il avait simplement haussé les épaules à ma question. Je m’attendais à cette réponse. Je me moquais de savoir son prénom. Nous ne nous recroiserions sans doute jamais après ça. Je vis son air surpris à l'annonce de mon prénom. Je ne comprenais pas bien pourquoi. Puis, il me donna la raison.

      « Macbeth … Vos parents devaient être des gens cultivés. » Cette fois, c’était moi qui étais surprise. Je n’avais pas eu le temps de répondre quoi que ce soit qu’il avait ajouté, sans doute pour répondre à ma surprise. « Les rebelles savent aussi lire. Ne me dites pas que vous en doutiez ? » Je ris légèrement. Effectivement, je n’en doutais pas, mais personne n’avait remarqué avant lui que mon prénom était une référence à Shakespeare alors cela m’avait surprise. Mes parents nous avaient appelés, mes frères et moi, selon des œuvres de Shakespeare. Je n’avais jamais su pourquoi. Ils étaient morts avant que je ne me pose la question. Et mes grands-parents n’avaient pas pu me l’expliquer. « Je n’en doutais pas, vous êtes simplement la première personne à le remarquer. Ça m’a surprise. » Caithness, Phoebus, Thybalt. Nous étions les trois enfants venus des œuvres de Shakespeare. « Mes frères aussi ont un prénom tiré de Shakespeare. Nos parents devaient beaucoup l’aimer. »


    Ça ne pouvait être que ça, n’est-ce pas ? Sinon pourquoi aurions-nous ces prénoms ? J’avais toujours été curieuse là-dessus. Mais je ne pouvais émettre que des suppositions. La réponse m’échapperait toujours. C'était ça le plus triste, toutes les questions que j'avais concernant mes parents resteraient toujours sans réponse. Aujourd'hui encore plus que lorsqu'ils avaient été tués. Mes grands-parents étant morts à ce jour, plus personne ne pouvait répondre aux questions que je me posais. Les questions les plus insignifiantes, comme la raison de mon prénom, mais les plus sérieuses aussi, comme la raison pour laquelle mon respecté père servait la rébellion. Tout ça n'avait aucun sens. Je ne comprenais pas. Quoi qu'il en soit, j'avais fini de recoudre la plaie du jeune rebelle. Je lui posais une compresse dessus. Je lui demandais alors si d'autres plaies étaient à guérir. Hormis ce bras. Il était évident qu'il avait besoin d'une écharpe. Je savais qu'il fallait la remettre d'abord en place mais je savais aussi que je n'en étais pas capable.

      « Si vous pouviez juste attraper ma main et me promettre de ne pas la lâcher … » J’avais froncé les sourcils, je ne comprenais pas. Enfin, plutôt, j’avais peur de comprendre. Je lui pris la main et avant même que je ne puisse dire quelque chose, il avait tiré un grand coup. Un claquement puis un cri étouffé de la part du jeune homme me firent avoir des frissons dans le dos. Je ne pouvais imaginer la douleur que ça devait être. « Maintenant, une écharpe ne serait pas de refus en effet. » J’avais acquiescé d’un signe de tête. J’ouvris un placard et en sortit une serviette de toilette. « Prenez une douche, vous faites toujours peur à voir. » J’avais dit cela sur un léger ton de plaisanterie mais je n’en pensais pas moins. « Pour le reste, je saurais me débrouiller … » Je n’en doutais pas. « Je vais chercher une écharpe et une couverture, vous dormirez sur le canapé. Je vous attends dans le salon. »


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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


can you save me?
statut: the one that got away
relationships:


CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeLun 6 Mai - 20:38

Bien que lui prouvant à quel point son père avait raison en lui répétant toujours de son vivant qu’il n’y avait rien de plus dangereux que de se fier aux apparences, il n’empêche que notre rebelle était tout bonnement resté sans voix en apprenant l’existence d’un rebelle ET d’un pacificateur dans la vie de la jeune femme qui se tenait face à lui. Il s’agissait de deux fonctions si différentes, opposées même, qu’il avait peine à comprendre où la couturière pouvait-elle bien se situer au milieu de tout cela. Et plus encore, comment réussissait-elle à faire cohabiter les deux notions, comment obtenir de la part du fiancé de tolérer la rébellion du frère, et comment imaginer que celui-ci accepte de voir sa sœur épouser l’ennemi … Ou peut-être n’était-ce pas si simple après tout. Quant à la jeune femme si elle se tenait au milieu elle semblait pourtant clairement avoir fait un choix ; Pas aussi radical que ceux qui se seraient empressés de le livrer aux autorités plutôt que de l’aider, mais tout de même. Car c’était bien une certaine moquerie que Thybalt pensait avoir senti dans le ton de son hôte lorsqu’elle avait ajouté à propos de l’engagement de son frère « Il s’est découvert une âme de rebelle quand on a appris que notre père en faisait finalement partie. » Oui, c’était bien ça, elle se moquait, elle voyait la rébellion avec la condescendance que leur accordait ceux qui n’avaient rien à craindre du gouvernement, ceux qui n’avaient jamais souffert des décisions dictatoriales du Président Snow, et qui vivaient sans se soucier réellement de la barbarie des jeux. Sans doute pensait-elle qu’il ne s’agissait que d’un jeu, que son frère comme les autres hommes et femmes ralliés à la même cause ne s’agitaient que pour du vent, ou au mieux pour donner un sens dérisoire à leur vie. Thybalt les avait côtoyé, lors des dîners tenus par son gagnant de père, ces gagnants ralliés à la cause de ce gouvernement qui avait fait de leur vie un enfer, ces pro-Capitole convaincus qui s'esclaffaient sans aucune retenue devant les tentatives de rébellion qu'ils jugeaient dérisoire, sans se douter un seul instant qu'ils faisaient face en la personne de Magnus à un chef rebelle dont les convictions étaient inébranlables. « Il rêve peut-être simplement d'un futur moins sombre pour son pays … Est-ce que c'est si mal ? » avait finalement murmuré le rebelle sans oser regarder la jeune femme dans les yeux. Il n'attendait même pas véritablement de réponse, au fond il se sentait juste piqué au vif par la désinvolture avec laquelle son hôte semblait contempler l'engagement de son frère.

C'était dans ces quelques moments ou, sans vraiment en avoir conscience, Thybalt se sentait même plus rebelle qu'il ne voulait l'avouer. Ses propres choix ne regardaient que lui et il estimait ne pas avoir de comptes à rendre à ce sujet-là, à qui que ce soit, mais il se sentait malgré tout lié aux autres rebelles dans leur volonté commune d'espérer un jour offrir autre chose que cette dictature aux habitants de Panem … Certains risquaient leurs vies dans cette optique, d'autres se contentaient d'espérer et faisaient ce qu'il pouvait même si c'était peu, mais ils nourrissaient tous le même espoir final. C’était pour cette seule raison que Thybalt se sentait pratiquement obligé de défendre ce frère qu’il ne connaissait pas, contre la médisance de sa sœur concernant ses convictions. Mais à en juger par l’homme qu’elle avait décidé d’épouser, ses convictions à elle étaient toutes autres.

    « Il n’est pas ravi, c’est sûr, mais il m’aime et il ne lui fera rien. » Préférant ne rien répondre à cela Thybalt s’était contenté d’un regard lourd de sens, la défiant presque des yeux comme pour lui demander si elle était bien certaine de ce qu’elle avançait. Elle semblait si sûre d’elle, mais Thybalt n’en était pas moins sûr de ses convictions également, raison sans doute pour laquelle ils touchaient là à un sujet sur lequel ils ne pourraient pas se mettre d’accord. « Vous ne pourriez pas faire ça. » avait-elle d’ailleurs répondu d’un air résolu « Vous savez, les pacificateurs ne sont pas tous entièrement mauvais. En tout cas, lui, il m’aime. Mais c’est sans doute quelque chose qui vous échappe … » Ce ne fut pourtant rien d’autre qu’un début de rire cynique qui échappa au rebelle. Il s’était pourtant promis de ne pas développer, de ne pas risquer d’agacer celle qui lui offrait gracieusement son aide … Mais c’était plus qu’il ne pouvait en entendre sans réagir, Thybalt n’avait jamais été doué pour garder le silence « Et ce qu’il fait en dehors de cette maison, ça ne vous dérange pas ? » Il n’y avait plus aucune trace de plaisanterie dans sa voix, à vrai dire c’était sans doute la première phrase absolument sérieuse qu’il lui disait depuis qu’ils étaient dans cette salle de bain. « J’ai pas fini dans cet état là en passant sous un train, et je suis loin d’être à plaindre par rapport à d’autres … » Par rapport à ceux qui n’avaient pas eu la chance que lui avait eue de pouvoir s’échapper à temps, par rapport à ceux qui avaient rendu leur dernier souffle aux abords de cet entrepôt désaffecté, tombés sous les balles d’hommes semblables au futur époux de la jeune femme. « Qu’est-ce que vous vous imaginez qu’il fait, en ce moment même, peut-être pas avec votre frère mais avec d’autres, comme lui … mais ça vous est peut-être égal. » Il n’y avait même pas de colère dans la voix de Thybalt, pas même de reproche au fond … seulement de l’amertume.

Le déni des plus neutres le rendait amère, car c’était grâce à cette majorité silencieuse et acceptant tout sans broncher que le gouvernement désormais tenu par le Président Snow avait pu trouver sa place et s’installer à Panem. C’était cette volontaire indifférence qui rendait si facile l’emprise et la terreur du gouvernement sur les habitants, qui préféraient fermer leurs volets plutôt que de contempler les injustices quotidiennes qui pouvaient prendre place juste sous leurs fenêtres. Mais pourquoi avoir alors décidé de l’aider, lui, au risque de se retrouver en position délicate vis-à-vis de l’homme qui partageait sa vie et, de toute évidence, de ses propres convictions ? Pourquoi ne pas avoir menti pour l’amadouer lorsqu’il s’était jeté sur elle, pour finalement courir chez elle pour s’enfermer ou aller jusqu’au premier pacificateur qu’elle trouverait ? Vu l’état dans lequel il était-elle n’aurait de toute façon pas eu de souci à se faire, il n’aurait pas été capable de la suivre … Alors pourquoi ? Tout cela n’avait aucun sens, et pour cette raison Thybalt avait envie de lui poser la question, et devait pratiquement se mordre la langue pour s’en dissuader. Contre toute attente le jeune homme avait fini par simplement baisser les yeux, et murmurer un « Désolé. » presque inaudible. Il n’était pas désolé de penser d’une manière différente de la sienne, il n’était même pas désolé de mépriser l’homme qu’elle fréquentait sans même l’avoir jamais rencontré, mais en revanche il était désolé de lui reprocher si vivement le fait que ses convictions ne soient pas les mêmes que lui. Il pouvait le penser, il pouvait se dire qu’elle avait tort, mais elle avait accepté de l’aider quand rien ne l’y obligeait et pour cette raison il n’avait pas le droit de lui faire des reproches.

Changer de conversation n’était donc pas la plus mauvaise des décisions à prendre, d’autant plus que quand bien même il ne pouvait s’agir que d’un curieux hasard le point commun du prénom de la jeune femme avec le sien intriguait fortement Thybalt. Le fait même qu'une œuvre de Shakespeare lui soit déjà passée entre les mains relevait déjà de l'exploit, les seuls livres disponibles dans les districts émanant généralement du Capitole et subissant la censure, et il était donc presque logique que la dénommée Caithness s'en étonne, et pas uniquement parce qu'il était un rebelle et manquait de finesse autant que de culture, contrairement à ce qu'avait insinué Thybalt lui-même pour plaisanter.

    « Je n'en doutais pas, vous êtes simplement la première personne à le remarquer. Ça m'a surprise. » Légère pointe de culpabilité chez Thybalt, qui bien sûr ne pouvait pas décemment avouer que s'il avait fait le rapprochement c'était en partie grâce à ce que lui avait appris son propre nom à lui. Mais il n'en oubliait pas le B-A BA du guide de survie rebelle, ne pas dévoiler son identité. Et si la jeune femme décidait par la suite d'avouer à son fiancé ce qu'elle avait fait pour lui ? Mieux valait dans ce cas qu'elle ne puisse pas le nommer, ainsi y'avait-il moins de chances qu'on vienne ensuite lui chercher plus d'ennuis qu'il n'en avait déjà. « Mes frères aussi ont un prénom tiré de Shakespeare. Nos parents devaient beaucoup l'aimer. » Ainsi donc elle avait d'autres frères, ou au moins deux en tout cas, tout comme elle parlait de ses parents au passé … Et il était intrigué, bien entendu, c'était beaucoup de cachoteries quand bien même elle devait simplement se méfier elle aussi. Il ne préférait d'ailleurs pas se montrer plus indiscret encore, et se contenta d'un léger sourire en guise de réponse.

La séance de torture – un mal pour un bien, certes, mais tout de même – touchait heureusement à sa fin, et pas mécontent de ne plus voir l'aiguille danser au-dessus de son front ce ne fut cependant qu'après avoir remis son épaule en place qu'il sentit automatiquement ses muscles se relâcher et avec eux la pression qui l'alourdissait. La douleur dans son épaule lui donnait pourtant encore le tournis, il avait était de plus en plus certain d'avoir une ou deux côtes cassées, raison pour laquelle même le simple fait de respirer était douloureux, pourtant lorsque la jeune femme lui avait dit « Prenez une douche, vous faites toujours peur à voir. » non sans une gentille dose de moquerie dans la voix, il avait accueilli cette phrase avec une certaine forme de soulagement. Il ne doutait pas qu'il faisait véritablement peur à voir, et ce sans même avoir encore pris le temps de jeter un œil à son reflet dans le miroir, mais plus encore l'idée d'une douche était la bienvenue, après avoir passé ces deux derniers jours à se trainer dans la boue. « Je vais chercher une écharpe et une couverture, vous dormirez sur le canapé. Je vous attends dans le salon. » Acquiesçant d'un simple signe de tête Thybalt avait regardé silencieusement son hôte quitter la pièce, et était resté de longues secondes immobile avant d'enfin se décider à bouger.

S'appuyant au rebord de la baignoire pour se remettre debout il avait fait ce qu'il se refusait à faire depuis qu'il avait pénétré dans la pièce, et avait levé les yeux vers le miroir au-dessus du lavabo. Il avait véritablement une tête à faire peur, et encore plus que précédemment il se demandait comment cette femme avait pu accepter de le faire entrer chez lui ; Il ne ressemblait plus à rien d'autre qu'à un sauvage sortit de la jungle, ou a un mendiant ayant loupé quelques douches au meilleur des cas. La couleur de l'eau, à laquelle se mêlait un mélange de boue, de sable, de sang parlait d'elle-même et il était resté un long moment sous l'eau brûlante, à tenter de débarrasser de toute la saleté qui lui collait à la peau mais aussi des tremblements qui le parcouraient depuis plusieurs minutes. Il lui fallut un certain temps, après avoir coupé l'eau, pour réaliser que la trace incrustée sur son abdomen et qu'il n'arrivait pas à retirer même en frottant de toutes ses forces et malgré la douleur qui en résultait n'était pas de la saleté mais bien un énorme bleu, presque de la taille d'un melon. Bien plus que la plaie sur son front, les côtes cassées ou au moins fêlées, et la trace de brûlure sur sa cheville, là où son pied avait heurté les barbelés électrifiés du district huit, c'était cette forme violette qui l'inquiétait … Mais que pouvait-il y faire pour l'instant ? Il ne pourrait de toute façon pas se soigner seul, il lui faudrait trouver un médecin, dès qu'il aurait quitté cette maison. Un peu gauche à devoir se débrouiller avec un seul bras, il avait tout de même réussi à se sécher, à remettre ses vêtements – remarquant seulement maintenant la manche de sa veste presque totalement arrachée, et le bas de son tee-shirt littéralement en lambeaux – et avant de songer à sortir il avait fouillé sans réelle hésitation dans les placards à la recherche de la bouteille d’eau oxygénée déjà utilisée pour son front, afin de désinfecter sa cheville. Enfin, repassant un dernier coup de jet d’eau pour nettoyer toute trace de sang, de saleté, et tout simplement toute trace de son passage dans la pièce, il était ressortit de la salle de bain et avant rejoint le salon à pas lents, en s’appuyant contre le mur si nécessaire.

    « Je sais pas si je fais toujours peur à voir, mais j’ai de nouveau l’impression d’avoir forme humaine. C’est déjà ça, pas vrai ? » avait-il finalement lancé à l’intention de la jeune femme tout en s’appuyant dans l’encablure de la porte. Comme s’il cherchait ses mots, sans les trouver, il l’avait fixé un long moment, toujours aussi intrigué par les efforts qu’elle déployait pour l’aider quand rien ne l’y destinait, et surtout quand rien ne l’y obligeait. Il n’avait même plus son couteau – et il ne risquait pas de l’oublier – alors au fond elle ne risquait plus grand-chose, elle devait bien se rendre compte qu’il n’était pas franchement en état de la tuer à mains nues, de toute façon. « Pourquoi vous faites ça ? » il se maudissait intérieurement, mais au fond il aurait dû se douter qu’il finirait par la poser, sa question. Et puisque désormais le mal était fait plus la peine de se rétracter, aussi à la place avait-il précisé sa pensée « Pourquoi vous m’aidez ? Je sais que je vous ai un peu forcé la main mais … » Un peu oui, difficile de l’oublier, et même s’il s’agissait d’un acte de désespéré, par un Thybalt justement désespéré, il n’était pas vraiment fier d’en être arrivé à ce genre d’extrémités. « Vous semblez tellement mépriser les rebelles, alors pourquoi ne pas me dénoncer ? » A nouveau sans doute s’aventurait-il en terrain glissant, mais c’était du Thybalt tout craché, il essayait tant bien que mal de se montrer raisonnable durant un certain temps, et puis inlassablement le naturel finissait toujours par le rattraper, et le naturel du médecin était de ne pas avoir l’habitude de garder pour lui ce qu’il pensait. « Finalement vous n’êtes peut-être pas si éloignée que ça de votre frère … ou de vos frères, si j’ai bien compris. »

Il ne s’agissait que de suppositions, bien entendu, peut-être même d’une tentative un peu fourbe pour en apprendre encore un peu plus sur la famille de la jeune femme, en se disant lâchement que par la suite elle n’oserait peut-être ainsi plus le dénoncer, si elle estimait lui en avoir trop dit. C’était un peu lâche, c’est vrai, mais Thybalt tenait à sa vie avant tout, et une assurance valait toujours mieux que rien. Et puis sa question était somme toute sincère, il se demandait véritablement ce qui pouvait pousser cette jeune femme à priori bien loin de la rébellion et de ses idéaux à aider quelqu’un comme lui.
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CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Vide
MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeVen 10 Mai - 17:36

      « Il rêve peut-être simplement d'un futur moins sombre pour son pays … Est-ce que c'est si mal ? » Malgré moi, sa réaction me fit sourire. Oui, j’avais dit cela d’un ton légèrement sec mais ça ne voulait pas dire du tout ce qu’il croyait. Je n’en voulais pas à mon frère d’avoir des croyances, des principes. Je lui en voulais de la raison pour laquelle il s’était mis à croire en tout cela. Notre père était censé être un maire, il était respecté de tous, et au final, il servait la rébellion. Pour moi, ce n’était pas une assez bonne raison pour rejoindre les rebelles. Au fond, je n’étais même pas sûre qu’il partageait les principes des rebelles, j’avais l’impression qu’il faisait juste comme papa, et je trouvais ça tellement incohérent. Mais, après tout, Phoebus avait peut-être des souvenirs de lui, contrairement à moi. « Ce n’est pas ça qui est mal. Je respecte les croyances des autres, contrairement à ce que vous pensez. » Je m’étais tue quelques secondes. « Ce que j’ai du mal à accepter, c’est de suivre les traces d’un père dont nous n’avons aucun souvenir, un père que nous avons vu baignant dans son sang. »


    Je n’avais pas de souvenir de mes parents mais ça, je m’en souvenais. C’était une trace indélébile, une scène qui ne s’effacerait jamais de ma tête. L’incompréhension. Pourquoi avoir tué des gens aussi gentils que mes parents ? J’avais compris en apprenant que mon père trempait dans la rébellion. Mais ma mère, non, ma mère, je ne comprendrais jamais pourquoi. Je n’aurais jamais de réponse, je ne savais pas qui les avait tués. Des pacificateurs, sans doute. Parfois, je me demandais aussi si nous serions morts nous aussi si nous avions eu le malheur de nous trouver dans la maison à ce moment-là. Je me demandais alors si Thybalt était dans la maison, et si c’était donc pour cela qu’il avait mystérieusement disparu. Les pacificateurs, j’aurais dû vouer une haine sans limite pour eux à cause de l’assassinat de mes parents. Mais ce n’était pas ou tout blanc ou tout noir dans la vie. Tristan était, certes, un pacificateur, et je ne cautionnais pas tout ce que lui et ses ‘collègues’ faisaient mais je l’aimais. C’était ainsi. J’avais peut-être l’espoir qu’il changerait de métier. Peut-être.

      « Et ce qu’il fait en dehors de cette maison, ça ne vous dérange pas ? » Pour être tout à fait honnête, je ne m’étais jamais posé la question. Phoebus me disait souvent que j’étais aveuglé par toutes ces niaiseries d’amour et compagnie. Peut-être qu’il avait raison. Je n’en savais trop rien. « J’ai pas fini dans cet état là en passant sous un train, et je suis loin d’être à plaindre par rapport à d’autres … » J’avais bien compris qu’il parlait de ceux qui étaient morts de la main des pacificateurs. J’étais loin d’être stupide, contrairement à ce qu’il avait l’air de penser. Sans que je n’ai eu le temps de répondre, le jeune homme avait continué. « Qu’est-ce que vous vous imaginez qu’il fait, en ce moment même, peut-être pas avec votre frère mais avec d’autres, comme lui … mais ça vous est peut-être égal. » Je ne supporterais pas un seul mot de plus. « Arrêtez, ça suffit. Comment osez-vous ? Vous êtes chez moi ici, je vous interdis de porter un jugement. Vous ne savez rien. »


    Non, il ne savait rien, et je ne comptais pas lui en dire plus. Je ne savais rien de lui, alors qu’il en savait déjà beaucoup de moi tout de même. Je me fichais un peu qu’il en sache, je n’avais rien à me reprocher. Et si il parlait de moi, ça lui porterait autant préjudice à lui qu’à moi. Donc j’étais persuadée qu’il ne dirait rien. Ce serait idiot, et encore idiot n’est pas un mot assez fort, de sa part de le faire. Quant à moi, je n’allais dire à quiconque que j’avais soigné un rebelle sous mon toit. En ces temps de révolte et au vu de mon statut –autant de par mon métier, que par le fait que je sois fiancée à un pacificateur-, ce serait véritablement une erreur. Les capitoliens ne faisaient jamais les choses à moitié, j’en avais conscience. Tout ce qui s’était passé ce soir resterait donc entre cet homme et moi. C’était ce que je me disais alors que j’attendais que ce dernier prenne une douche. Je m’étais installée sur le canapé, un verre d’eau à la main. J’avais l’impression que je venais de m’installer lorsque je le vis revenir vers moi. Sans doute parce que j’avais l’esprit ailleurs à cet instant. Il avait meilleure allure tout de même.

      « Je sais pas si je fais toujours peur à voir, mais j’ai de nouveau l’impression d’avoir forme humaine. C’est déjà ça, pas vrai ? » Interrompue dans le fil de mes pensées, j’avais esquissé un léger sourire. « C’est déjà ça. » avais-je répété. La façon dont il me fixait à présent m’intriguait. J’avais dépassé le stade de la peur à présent, je n’avais plus peur de lui comme au moment où il m’avait sauté dessus pour me ‘demander de l’aide’. Je me demandais simplement pourquoi il me regardait ainsi. Avec insistance. « Pourquoi vous faites ça ? » C’était donc ça, il se demandait pourquoi je l’avais soigné et pourquoi j’allais l’héberger cette nuit, sans le dénoncer. « Pourquoi vous m’aidez ? Je sais que je vous ai un peu forcé la main mais … » J’eus un sourire. C’était le moins que l’on pouvait dire. Je n’avais pas vraiment eu le choix, malgré le fait que, vu dans l’état dans lequel il était, il n’avait pas la force de me faire le moindre mal. « Vous semblez tellement mépriser les rebelles, alors pourquoi ne pas me dénoncer ? » Cette fois, je sentis mes sourcils me froncer. Je n’avais jamais dit que je détestais les rebelles. J’avais sans doute exprimé un certain recul vis-à-vis d’eux. Mais, j’avais ce même recul vis à vis des pacificateurs, tout simplement parce que je voulais me tenir éloignée de toutes ces histoires. J’avais envie de vivre tranquillement. Je n’avais peut-être pas le droit, mais c’était ainsi. Je ne me sentais pas âme de rebelle parce que mon père l’était, je ne me sentais pas âme de pacificateur non plus. « Je n’ai jamais méprisé les rebelles. » J’avais simplement répondu cela, je n’avais que ça à répondre finalement. « Finalement vous n’êtes peut-être pas si éloignée que ça de votre frère … ou de vos frères, si j’ai bien compris. » Il avait bien compris. Finalement, il écoutait ce que je disais. Je pensais que ça lui était totalement égal, et je ne lui avais rien révélé de vraiment transcendant finalement. « Je n’ai plus que Phoebus… » Je me perdis de nouveau dans mes pensées. Je revins des années en arrière, lorsque nous avions découvert nos parents, morts, et que Thybalt avait disparu. « Je n’ai jamais retrouvé mon autre frère, Thybalt, depuis la mort de nos parents. Il a… disparu. »


    Ma voix sonnait étrangement, comme si elle était lointaine. Une pointe de tristesse pouvait se sentir. Je n’avais jamais cessé de penser à Thybalt. Parfois, je le cherchais dans le visage d’un jeune homme pouvant avoir son âge. Mais, ça faisait tellement longtemps, il avait quatre ans, et en aurait trente aujourd’hui. En vingt-six ans, on changeait. Ça pouvait très bien être l’homme en face de moi, mais je ne le savais pas, je ne pouvais pas le savoir. A moins de connaître son prénom, mais il n’avait pas voulu me le dire. Ça ne me paraissait pas important tout à l’heure, mais maintenant que cette idée s’était insinuée dans ma tête, une partie de moi avait envie de connaître son prénom. Être sûre que ce ne soit pas lui pour ne pas rester avec le regret de ne pas lui avoir demandé, ne pas avoir de regret en me disant que j’étais peut-être passé à côté de lui. Ce serait vraiment ironique que ce soit l’homme que je venais de soigner. Quoi qu’il en soit, même si son prénom était bien Thybalt, j’étais sûre qu’il garderait le secret jusqu’à son départ de la maison. C’était peut-être mieux ainsi. J’en doutais.


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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


can you save me?
statut: the one that got away
relationships:


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MessageSujet: Re: CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road.   CAITHYBALT ➺ Spittin' out smoke on the side of the road. Icon_minitimeLun 3 Juin - 13:54

Thybalt ne connaissait pas le frère de la jeune femme, mais pourtant il éprouvait déjà à son égard de la sympathie, et même peut-être plus encore, de l'admiration. A travers les paroles de Caithness il s'imaginait un gaillard entier et complètement dévoué à sa cause, un rebelle qui possédait bien plus de conviction et de volonté à agir que lui n'en avait, et n'en aurait peut-être jamais. Car outre le fait que Thybalt avait ses propres raisons d'agir comme il le faisait, et ne le regrettait pas, peut-être n'en avait-il pas non plus le courage … Et c'était sans doute vrai, il n'était pas aussi courageux qu'Andy l'avait été de son vivant, il n'était pas aussi courageux que son père l'était. Thybalt tenait à sa vie, il n'avait pas la conviction nécessaire pour faire passer ses idéaux avant sa survie, et pour cette raison il admirait les gens qui comme le frère de cette femme avaient su donner un sens à leur vie en se battant sincèrement pour leurs idées. Caithness avait beau ne pas sembler des plus enthousiaste quand elle en parlait, elle en avait dit assez pour que son frère devienne aux yeux de Thybalt un homme respectable. « Ce n'est pas ça qui est mal. Je respecte les croyances des autres, contrairement à ce que vous pensez. » avait-elle pourtant répondu d'un ton de reproche. Peut-être, sans doute même, mais de parler des occupations de son frangin comme s'il s'agissait de pure bêtise montrait bien qu'elle ne semblait pas des plus impressionnée par la force de conviction dont il faisait preuve. Ou bien le courage se situait-il ailleurs, pour celle qui semblait-il préférait la facilité procurée par la neutralité. La neutralité, c'était une notion qui à Thybalt semblait tellement étrange … Pas la neutralité des actes, mais celle des convictions. « Ce que j'ai du mal à accepter, » avait-elle finalement ajouté « c'est de suivre les traces d'un père dont nous n'avons aucun souvenir, un père que nous avons vu baignant dans son sang. » Cette révélation avait laissé le jeune rebelle sans voix, bien qu'il n'aurait de toute manière pas pris le risque de faire la moindre remarque à ce sujet. Loin de comprendre le point de vue de Caithness pourtant, ce nouvel élément ne faisait que le conforter dans son idée que son frère savait très bien ce qu'il faisait, et surtout pourquoi il le faisait. Thybalt connaissait assez son propre tempérament pour savoir qu'il n'aurait peut-être pas évolué de la même façon s'il n'avait pas été au contact de Magnus et d'Andy, que c'était leurs convictions à eux qui avait forgé sa volonté de se ranger du côté de ce qui lui apparaissait comme juste. Le peu d'implication qu'il s'autorisait dans la rébellion Thybalt le devait à son père, et c'était avant tout par respect et admiration pour ce dernier qu'il continuait de faire ce qu'il pouvait, à la mesure de ses moyens et de ses idées.

Malgré lui et alors qu'il se l'était interdit Thybalt s'était alors laissé emporter, par ce qui lui semblait être du mépris envers ceux qui s'autorisaient simplement l'espoir d'une vie moins misérable que celle que le Capitole leur offrait. Bien entendu à en juger par la maison dans laquelle elle vivait et les manières qui étaient les siennes la dénommée Caithness ne faisait pas partie de ces gens qui souffraient réellement du gouvernement et de sa dictature, de la faim ou de la misère. Et le rebelle ne connaissait pas assez le district quatre pour véritablement savoir si la misère existait ici … Mais le sort des autres habitants ne comptait-il pas aux yeux de la jeune femme ? Etait-elle vraiment de ceux qui détournaient le regard lorsqu'ils faisaient face à la misère, pour se persuader qu'elle n'existait pas et que rien ne pouvait venir perturber la perfection du petit monde dans lequel ils vivaient ? Thybalt n'avait pourtant jamais été malheureux, le statut de vainqueur de son père lui avait toujours permis de vivre sans jamais manquer de rien, et pourtant jamais il n'avait pu s'habituer à la misère qui pouvait toucher d'autres familles du cinq. Peut-être parce que son métier et celui de son père avant lui les y avait confronté trop souvent … Mais il venait de dépasser les bornes, il était allé trop loin dans ses insinuations et le ton pincé de son hôte en fut l’exacte confirmation « Arrêtez, ça suffit. Comment osez-vous ? Vous êtes chez moi ici, je vous interdis de porter un jugement. Vous ne savez rien. » Elle avait raison. Il s’était laissé aveuglé par ses propres convictions et en oubliait presque que si cette femme avait véritablement été si mauvaise elle n’aurait pas choisi de l’aider comme elle était en train de le faire. Elle aurait pu hurler pour appeler à l’aide dès le moment où il l’avait lâchée, elle aurait pu aller chercher le premier pacificateur qui passerait à sa portée pour le faire arrêter et se débarrasser de lui … mais elle ne l’avait pas fait. Elle avait choisi de lui offrir son aide et il devait avant tout lui en être reconnaissant, sans chercher à voir plus loin.

Avoir enfin l’occasion de prendre une douche lui permit au moins de remettre de l’ordre dans ses idées, à défaut de vraiment lui permettre de se sentir mieux. Même après dix minutes à fermer les yeux et à tenter de calmer sa respiration, il avait toujours ces petits points blancs pour danser devant ses yeux et lui donner la migraine ; Il avait besoin de dormir, probablement autant qu’il avait besoin de quitter cette maison dès qu’il en aurait l’occasion durant la nuit. Il avait rassemblé tout ce qu’il lui restait d’énergie et de volonté pour paraitre en meilleure forme et avait rejoint le salon en tentant l’ironie pour minimiser sa situation. « C’est déjà ça. » avait simplement répondu la jeune femme bien qu’il doutait qu’elle soit véritablement sincère. Après la façon dont elle avait haussé le ton il se sentait tout à coup curieusement intimidé encore moins à sa place que précédemment. En toute honnêteté il s’était presque attendu à ce qu’elle le jette dehors dès qu’il aurait mis un pied en dehors de la salle de bain, et le fait qu’elle l’attende sagement dans le salon ne faisait que rajouter une couche supplémentaire à sa curiosité. Curiosité qu’il n’avait bien entendu pas été capable de garder pour lui, car au fond Thybalt n’était pas ce genre de personne qui se retenaient lorsqu’ils avaient quelque chose à dire. Bonne ou mauvaise habitude, c’était la grande question.

    « Je n’ai jamais méprisé les rebelles. » avait été sa justification, et bien que la façon dont elle en avait parfois parlé quelques instants plus tôt continuer de le pousser à penser le contraire, il avait décidé d’accorder cette fois-ci le bénéfice du doute à la jeune femme. Après tout elle avait raison, il ne savait rien d’elle, et pas assez donc pour reconnaître un éventuel mensonge de sa part. « Je n’ai plus que Phoebus ... » avait-elle continué, d’un air pensif. Son intuition était donc bonne. « Je n’ai jamais retrouvé mon autre frère, Thybalt, depuis la mort de nos parents. Il a … disparu. » Il avait senti son sang se glacer. Silencieux durant plusieurs secondes, tentant d’assimiler l’information sans n’en laisser rien paraitre, il tentait de se raisonner : cela ne pouvait être qu’une coïncidence. Troublante, certes, mais une coïncidence. Au fond Thybalt était peut-être un prénom peu courant, mais pas forcément unique. « Je suis désolé. » avait-il enfin fini par répondre, tout en trouvant son chemin jusqu’au canapé pour s’y asseoir – s’y laisser tomber. « Ça n’a pas dû être facile, votre père, puis votre frère. Il y a longtemps ? » Malgré lui il n’avait pu s’empêcher de se poser la question, et de la formuler à voix haute finalement. Juste au cas où, juste pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’une coïncidence, et de rien de plus. Dès que la question eut passé ses lèvres pourtant il eut la sensation d’être à nouveau allé trop loin, et presque malgré lui il s’entendit bafouiller « Désolé, je suis sans doute trop curieux. »

C’était idiot, mais la réponse éventuelle à cette question lui faisait presque peur, comme s’il redoutait une explication qui ne parvienne qu’à l’embrouiller et le faire douter encore plus. Il était vraiment trop bête, le voilà maintenant qui se laissait embobiner par ces histoires, c’était sans nul doute la fièvre qui parlait à sa place, il perdait la boule, il avait besoin de repos … C’est d’ailleurs à ce moment-là que ses yeux se posèrent sur la couverture que la jeune femme avait posé en bout de canapé, sans doute pour lui. Esquissant un léger sourire il releva les yeux vers elle bien décidé à laisser sa curiosité et ses suppositions abracadabrantes derrière lui.

    « Merci beaucoup. Pour votre hospitalité. » Une hospitalité dont il avait de plus en plus l’impression d’abuser. Qu’il soit en si mauvaise posture et ne se soit pas senti le choix ne voulait pas dire pour autant qu’il appréciait d’imposer sa présence à une inconnue de cette façon. Dès le lendemain matin il lui faudrait se mettre en quête du réseau rebelle de ce district, seul à même de l’aider et de lui fournir de quoi se soigner et rentrer chez lui. Demain. « Je vous promet que dès demain, vous n’entendrez plus jamais parler de moi. » Du moins il l’espérait, car si tel était le cas cela sous-entendrait qu’il aurait été arrêté, et il n’y tenait pas.
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