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Sujet: j'ai bouffé ton chat parce que j'avais faim ❆ ONYX Dim 2 Sep - 2:57
siknath onyx firewell
❝ WHAT'S WORTH FIGHTING FOR ❞
Boum. La roue tourne, le coup de canon déchire le silence de glace, un nouveau mort vient de tomber. Le temps passe, son visage apparaît dans le ciel, sous une trombe de cors prônant le meurtre. De son trépas, il n'y aura que ses yeux, un instant fixés sur vous, pendant une demi-dizaine de secondes, avant qu'il disparaisse à tout jamais de la surface de la Terre. Des pleurs, des suicides dans sa maison. Dans celles de ses adversaires, on crie victoire, on crie défaite, on crie injustice. Chez les organisateurs, les marionnettistes de cette sombre mascarade, on trinque, on rit sous les tintements des verres de cristal remplis de nectar doré.
Voilà à quoi se résume la vie d'un adolescent, de nos jours. Quelques années, jamais assez pour dépasser la troisième décennie de sa vie, avant d'être jeté au loin dans l'endroit le plus hostile du monde. Puis, on compte. Un jour. Deux jours. Trois jours... six jours. Coup de grâce. Expiration. Fin. C'est tout. Beaucoup sont ceux qui passent au travers, qui ne se font pas piger, mais c'est de ceux qui y vont que l'on entend le plus parler. Le pire, c'est que j'en viens presque à les envier. Nous allons tous mourir. Nous allons tous finir déchiquetés par la scie du temps et de la famine. Mais eux, ils ne mourront pas en vain. Chaque vie qui tombe, chaque respiration qui se brise, elle allume quelque chose en nous. Elle déclenche une flamme, une lumière qui nous réveille, qui montre au peuple que tout cela est mal. Et eux, ils ont une chance de s'en sortir. De devenir riches. Célèbres.
Je me nomme Siknath Onyx Firewell. District Sept. Il y fait gris, les murs y sont gris, le sol y est gris, même l'air y est gris. Ce n'est pas le charbon comme au Douze, c'est la pluie, c'est la tristesse, c'est l'aspect sinistre de notre District, deuxième centre de la révolte après le treizième. Le portrait me fait presque rire, moi qui a pourtant l'habitude de masquer mon côté pessimiste par le masque d'une jeune fille souriante, heureuse et pleine d'humour. Je le suis, détrompez-vous. Juste que je ne peux m'empêcher de penser au funeste lorsque l'on m'oblige à parler de ce genre de choses. Avouez-le, ce n'est pas très rose.
Justement, parlons plus joyeux. Pour commencer, j'ai quinze ans. Je suis la fille des deux plus grands fêtards du Sept, des adultes les plus atteints par le syndrome de Peter Pan. Pardonnez l'amertume. Juste que quand vous devez quasiment vous occuper de vos parents saouls morts qui dépensent tout l'argent qu'ils n'ont pas en fêtes inutiles pendant près de cinq ans, vous êtes légèrement amers. Ne vous inquiétez pas, ils ne sont pas dangereux, loin de là. Juste... misérables. Sympathiques, gentils, oui, mais misérables. J'ai un peu pitié d'eux.
Désolée, je m'écarte, nous devions parler de choses joyeuses. Je n'ai pas grand chose à raconter côté coeur, car au Sept, rares sont les symboles de charme et encore plus le temps d'y penser. Je ne vous surprendrai pas alors quand je vous dis que cette histoire est loin d'être intéressante. Oh, j'oubliais, j'ai tendance à voir le monde comme un film ou un roman, ayant moi-même été éduquée par ces modes d'expression, mes parents m'ayant inculqué à peu près seulement la notion de plaisir et de carpe diem.
J'aime beaucoup les gens, aussi. Je m'intéresse énormément à leur point de vue différent, à leurs problèmes et tout. D'ailleurs, c'est cet aspect de ma personnalité, avec mon désir de survie et ma témérité, qui m'ont scotché le pseudonyme de Tête-Brûlée par les habitants de la Veine, mon quartier de naissance. Disons que j'exécute les tâches que les gars du boulot ne sont pas capables d'exécuter eux-même, par trop grands risques de blessures ou taille trop importante. Du coup, on peut un peu dire que je suis une pseudo-super-héroïne, les pouvoirs et autres aspects sympathiques écartés. Qui ne combat pas le crime, non plus. En fait, je ne garde que le moment où je sauve des chatons des arbres.
Malheureusement, cet « emploi », car c'en est un, est bien loin d'être un tant soit peu stable, et les clients ne paient que rarement. Du coup, je dois souvent, si ce n'est toujours, me pencher vers des méthodes... moins orthodoxes. Plus réalistes. Plus insensibles. J'aurais aimé être comme Robin des Bois, et ne voler qu'aux riches, mais je dois avouer que ceux-ci savent comment protéger leurs biens, et il est bien plus facile de prendre aux pauvres. Ainsi, je suis ce que l'on appelle une pickpocket. Une petite foule agglutinée, pendant qu'une gamine aux cheveux d'ébène et aux yeux gris vient faire les poches aux passants, ni vue ni connue. Et si on la suspecte, celle-ci prendra l'air le plus innocent possible, vous convaincant qu'elle ne peut faire une telle chose.
about games and relative.
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?
Ma mort? Comment vois-je ma mort? Ne serait-il pas mieux de simplement se concentrer sur comment rester en vie? Et puis bon, ce n'est pas vraiment le moyen le plus intelligent pour illuminer sa journée déjà obscure, de s'imaginer crever. M'enfin. Ma mort, si je devais l'imaginer... Ce serait une mort violente. Je suis presque sûre que je mourrai jeune. Une mort violente, mais dans laquelle je ne me laisserai jamais abattre. Je me battrai. Une mort glorieuse, au combat. J'aimerais bien que ce soit ainsi, avec une bonne dose de drame et qui touche tout le monde à Panem. Mais bon. Faut rester logique, ma vieille. Les chances que tu meures de cette façon, et même les chances que tu meures tout simplement, sont très infirmes. M'enfin, je risque de mourir à tous les jours, mais comment je vois ma mort, c'est à la guerre. Comme une vraie panémienne. À s'entre-tuer, on ne fait que ça, c'est notre talent. Ouais. À la guerre.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?
moi-même. C'est aussi simple que ça. N'est-ce pas assez noble de vouloir périr pour garder sa propre vie, de pouvoir rester un jour de plus ici, de ne pas vouloir détruire les gens que l'on aime? Je juge cela parfaitement normal, et surtout humain. Après, tout, c'est la loi du plus fort. Les faibles meurent. Les forts restent. C'est ainsi que ça fonctionne. Toutefois... il y a une personne. Une seule personne pour qui je pourrais mourir. Son nom? Vous ne le connaîtrez pas. C'est inutile. De toute façon, je ne laisserai rien lui arriver. Je n'aurai pas à mourir pour lui. Je ne mourrai pour personne.
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?
PICKPOCKET
Lorsque l'on doit se mettre à voler ainsi, certains trucs rentrent en compte. Car la démarche est bien plus compliqué que l'on ne peut le croire, il ne suffit pas de cueillir l'objet de notre convoitise -qui est dans un sac ou une poche, habituellement, en plus- et de prendre la poudre d'escampette, non, non. C'est bien plus complexe. Pour commencer, il faut se fondre dans la masse. Avancer discrètement, sans faire de bruit, et prendre le cadeau tant désiré sans se faire voir ni sentir. Puis partir comme si de rien n'était. Or, les erreurs sont courantes, et inévitables. Trop souvent on se fait avoir. Et si on ne veut pas se faire pendre sur place, il ne reste qu'une chose à faire: courir. Le plus longtemps, le plus rapidement possible. Foncer droit devant aussi vite qu'une flèche. Et surtout, ne jamais se faire attraper. Quand on a maîtrisé ces étapes, on acquiert également un sacré sang-froid, ce qui n'est pas négligeable. Maintenant, imaginons-nous dans l'Arène. Attraper des trucs à la Corne? Je le fais tous les jours depuis mes sept ans. Courir pour fuir un piège des Juges? Déjà fait. Résister à l'envie de hurler parce que la mort vous guette? Quotidien.
TÊTE-BRÛLÉE
Ça, c'est mon côté plus « clean ». La Tête-Brûlée en charge -un des nombreux jeux de mots possibles avec mon nom de famille, Firewell. On dit aussi Farewell, qui est plutôt sinistre. Néanmoins, la Tête-Brûlée, c'est très utile. Bien entendu, j'ai découvert l'importance de l'argent grâce à ce semblant de travail, mais également à ne faire confiance à personne et à prendre des risques sans paniquer, encore une fois. Mais l'atout le plus considérable, c'est l'agilité impressionnante dont je bénéficie. Me faufilant dans les engrenages les plus étroits des scieries, grimpant très haut sur les poteaux électriques pour repartir le courant et plongeant dans les eaux glacés d'un lac pour chercher une bague de fiançailles égarée, je suis devenue aussi souple qu'une poupée de chiffon, ce qui n'est pas peu dire.
ADAPTATION
Ça va de mise. Habituée à faire face à toutes sortes d'imprévus, toujours prête à découvrir le danger au tournant, j'ai appris à être sur mes gardes en tout temps. Je peux changer complètement de stratégie au quart-de-tour, et, surtout, je suis capable d'élaborer n'importe quel plan par rapport à la situation en un temps record. Je ne suis pas le plus grand cerveau du monde, loin de là, mais au moins, je réagis vite, très vite. Même que je me prépare à l'avance à toute éventualité. Déjà, dans certaines de mes escapades habituelles vis-à-vis de mon travail, je me mets parfois en situation de Hunger Games, imaginant des forêts du Sept comme une Arène mortelle. Déjà toute petite, je faisais ce genre de jeux. Bien entendu, cet aspect de moi se projette également dans la réalité, comme l'automne, où je sors parfois du District -pas des masses, mais tout de même- pour aller chercher des pommes, au-delà du Pré.
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?
Non, personne. Heureusement. Le sort reste sympathique avec moi, et je dois avouer que je dois être l'une des filles les plus chanceuses de la Veine, bien que justement, de la veine, je n'en ai pas énormément. Néanmoins, je ne suis pas pour autant confiante les jours de Moisson, et suis dans le même état terrorisé qui envahit n'importe qui lors de ce jour funeste, priant égoïstement pour que ce ne soit pas moi, pour qu'on me donne un petit sursis, pour que j'ai encore un peu de temps dans mon chez moi avant de faire ma sortie spectaculaire dans le film de la vie. D'ailleurs, silence, on tourne. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Action. Je connais presque la fille qui est allé aux Jeux cette année. L'amie de l'ami d'un de mes amis. Cybéline. 15 ans. Dire que j'aurais pu la connaître. Surprenant, non? En même temps, le monde est petit, lorsqu'on est coincé dans une petite centaine de kilomètres carrés. Denahi, je le connaissais, par contre. Ce n'était pas un proche, mais je lui ai déjà parlé. Dommage qu'il dût mourir.
➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?
Question évasive... et légèrement rhétorique. Je ne peux répondre avec précision, étant donné la désinformation monstre que nous subissons à propos de cette prétendue rébellion, et je ne pourrais pas non plus dire que je fais tout pour les rejoindre, car ce serait complètement stupide et par-dessus tout imprudent. Vaut mieux me lancer en bas d'une falaise, la mort sera plus rapide. Non, non, je ne suis pas pour le Capitole, loin de là. Juste pas une opposante. Du moins pour le moment. Mais je ne peux m'empêcher de penser -je suis humaine, après tout- que ce qui m'attends, à la capitale, si je réussis à l'atteindre, c'est tout ce que j'ai toujours rêvé. Argent, pouvoir, célébrité. Beauté. Luxe. Et c'est cet aspect qui me garde indécise, ce rêve frivole et scellé à quadruple-tour.
JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A beaucoup de RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE pickpocket officieusement, Tête-Brûlée officiellement ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'fais avec. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT 15 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende la prochaine moisson, parce que hein. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
Dernière édition par S. Onyx Firewell le Mer 5 Sep - 3:59, édité 15 fois
Invité
Sujet: Re: j'ai bouffé ton chat parce que j'avais faim ❆ ONYX Dim 2 Sep - 2:57
je suis une poule.
tell us your story.
« Je les ai tués. - Non, Sawda. Tu nous as gardées en vie. » .INCENDIES
Silence, on tourne! Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Action! L'image brouillée se dessine. Au début sans couleur, les points noirs caractéristiques de la projection. Puis, la définition devient impeccable, aussi claire qu'au Capitole. Très réaliste. Un peu trop. Vous pouvez même sentir les odeurs, vous avez de la difficulté à respirer dans le nuage de vapeur. Ça pue. Ça sent la vieille raffinerie et le carton. Vos poumons ont de la difficulté à trier les particules étrangères. Ne vous inquiétez pas, vous vous habituerez. C'est toujours difficile, au début, mais ça s'arrange.
Je sors de la petite maison brinquebalante sur le bord de la route boueuse. Natte sur le côté, casquette fourrée contre mes cheveux noirs en bataille, vêtements de style armée de terre d'autrefois. Gros plan sur mon visage. Un air rieur, digne d'un lutin, étire mes yeux gris. Regard espiègle aux alentours, un brin fourbe, un éclair inquiétant. Je prépare quelque chose, probablement. De toute façon, le scénario est plutôt prévisible.
Si vous vous attendez à un film d'action, où tout finit bien et où les personnages développent des relations profondes et sincères, passez votre tour. Ce sera juste lourd, difficile à supporter. Vous pourriez prier pour une fin heureuse, car en fait, vous êtes plus dans une télé-série; vous allez devoir attendre un petit moment avant de voir le bout.
Je me dirige vers la Grand-Place, où les gens sont massés autour des magasins ou autres commerces plus ou moins intéressants. Riches, pauvres, pacificateurs, mineurs, ils y sont tous. J'analyse rapidement la situation. Une fille fait un petit spectacle sur le bord du chemin, attirant une tonne de spectateurs. Je m'approche.
Ils ont tous l'air très intéressés par sa mise en scène. Je lui souris de l'arrière de la foule, hypocrite. J'en profite pour faire les poches d'une, deux, trois personnes. Personne ne m'a remarquée. Heureusement. Cependant, je ne veux pas attendre qu'ils découvrent que leur argent a disparu. Je prends la poudre d'escampette.
- Hé, ho!
Oh, mince. Je n'attends pas quatre secondes que je fonce tout droit. J'entends les pas précipités de quelqu'un, à l'arrière -un homme, un Pacificateur. Je cours en zigzagant, au cas où il aurait la gâchette facile, bien que nos gardiens de la paix, ici, soient plutôt doux. Je me souviendrai toujours cependant le jour où on avait envoyé un Paci' du Huit et qu'il avait eu cette idiote, Abbie il me semble. Il l'a jetée en prison, et on en a plus jamais entendu parler. Il lui avait éclaté le bras, et elle n'avait que braconné. Et s'en était un peu vanté, en plus d'insulter le Capitole à voix haute. Néanmoins, je n'ai pas envie de me jeter dans un tel risque.
Au dernier moment, je vois une petite ouverture, qui doit donner sur les égouts, sous un bâtiment -la boulangerie, le boucher? Je m'y glisse précipitamment, et j'assiste à la course du cher monsieur qui se demande où peut bien être passée la petite qui a laissé tombé une pièce de monnaie et qui est partie à courir par la suite pour une raison obscure.
Dernière édition par S. Onyx Firewell le Mer 5 Sep - 3:03, édité 8 fois
Invité
Sujet: Re: j'ai bouffé ton chat parce que j'avais faim ❆ ONYX Dim 2 Sep - 2:58
une poule en chaleur, même
Invité
Sujet: Re: j'ai bouffé ton chat parce que j'avais faim ❆ ONYX Dim 2 Sep - 3:04
NYNYXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX Re-bienvenue et bon courage pour cette nouvelle fiche
Adonis Nightsprings
△ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012△ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08