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 76HG — J6 — festin (commun)

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Caesar Flickerman
MAITRE DU JEU
Caesar Flickerman
△ correspondances : 2122
△ points : 472
△ à Panem depuis le : 20/04/2011
△ humeur : joueuse
△ âge du personnage : cinquante-quatre ans
△ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens



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MessageSujet: 76HG — J6 — festin (commun)    76HG — J6 — festin (commun)  Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 14:41


76ème Hunger Games
" festin "

Le moment est enfin arrivé dans ces hunger games, le festin fait son grand retour pour le plaisir de tout le monde. De l'action sera au rendez-vous, mais aussi des objets précieux pour la survie des tributs qui survivent encore dans ce climat glacial. Comme d'habitude, les micros sont ouverts dans l'arène et la voix du commentateur Claudius Templesmith résonne dans toutes les zones pour la grande annonce. " Maintenant, écoutez-moi attentivement. Certains d'entre vous sont peut-être déjà en train de décliner mon invitation. Mais il ne s'agit pas d'un festin ordinaire. Chacun d'entre vous a désespérément besoin de quelque chose. Chacun de vous trouvera cette chose dans un sac à dos frappé au numéro de son district, à la Corne d'abondance, à 8h. Réfléchissez bien avant de refuser. Pour certains, cela pourrait représenter votre dernière chance. " Bon courage à tous les tributs!


Dans ce sujet commun, vous mettrez en scène l'attente de votre personnage, et sa course vers le sac. Vous pourrez ensuite vous répartir en différents rps, ou faire mourir votre personnage dans ce sujet, comme vous le souhaitez. Merci de bien lire tous les sujets pour suivre les indications dans vos réponses. Bonne chance à tous I love you


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MessageSujet: Re: 76HG — J6 — festin (commun)    76HG — J6 — festin (commun)  Icon_minitimeVen 24 Aoû - 0:34



until lambs become lions,
i'll be a brave dopplegänger fleeing bloodbaths,
searching her castle in this horrible business;
and may the vengeance be sweet for my bitter poisoned heart

day 4
Honnêtement, on aurait pu choisir pire comme endroit où dormir. La Corne nous offre une protection parfaite contre le vent, et les montagnes d'équipement forment une muraille devant notre abri. Et je ne parle pas de l'arsenal orgasmique qui rempli l'intérieur de la structure dorée. Je me suis pris une hache relativement petite, du genre à prendre à une main, et me suis entraînée pour le restant de la journée. Je suis toujours un peu troublée de la mort de Titus, mais maintenant que j'ai mon arc, je n'ai plus peur, et je ne peux que m'en réjouir.

Je commence à bien aimer Glamoria. Depuis que je lui ai donné les couteaux, elle semble être soudainement venue ma meilleure amie. J'ai gardé mon poignard, tout de même, mais elle est bien contente avec son arme de prédilection. Je suis soulagée d'avoir trouvé la mienne, également. Mis à part la tension bizarre occasionnée par un choc quelconque, la flexion est plutôt bonne, et elle est dotée d'une excellente porté. J'ai dû le retendre, aussi, la corde ayant décroché du bout. Mais après quelques flèches, je comprends sa maîtrise, et retrouve rapidement la fille qui tirait sur les Rocrânes.

- Alors, pas trop traumatisée?

Je me retourne vers Glamoria, sans comprendre. Celle-ci s'amuse à jongler avec ses couteaux, ou un autre genre de tour de passe-passe dont la complexité dépasse mes quelques neurones. Je tente de me donner du style en plantant une flèche dans une pomme congelée à à peine six mètres.

- Pour la mort de Titus. Une fille comme toi ne dois pas avoir vu beaucoup de gens se tuer. Encore moins par sa faute.

Je prends un temps avant de répondre.

- Non. C'est la loi du plus fort. C'était lui ou nous. De toute façon, si nous ne nous en serions pas occupées, quelqu'un d'autre l'aurait fait. Et toi?

- Ça fait bien longtemps que je ne ressens plus rien en faisant telle chose.

Je devrais me sentir inquiète, mais à la place, je me sens plus en confiance. Peut-être que ces quelques jours en présence de Viha m'ont fait comprendre que je pourrais survivre à n'importe quelle rencontre, et que la présence de ce genre de personne, alliée, est un atout incroyable. Soudain, je suis coupée dans mes pensées par l'hymne de Panem qui retentit. Je sors de la Corne, bientôt suivie de Glamoria, pour voir l'annonce des morts. Les visages de Titus et de la fille du Neuf illuminent le ciel un instant avant de disparaître.

- Il ne reste plus que huit personnes, maintenant. Toi, moi, la lèche-cul du Six, le mec du Huit, le gars du Neuf, la fille du Dix, Viha et la fille du Douze.

- Viha?

- La psychopathe du Onze.

- Noté. En tout cas, bien fait pour cet idiot du Neuf. Sa petite amie morte, je pouvais pas demander mieux.

Le mec du Neuf ne me pose pas trop de problèmes, si bien que je juge inutile de demander de plus amples explications. Probablement un accroc banal typique de l'Arène.

Huit. À ce stade, chacun de nous doit avoir son propre documentaire ultra dramatisé, joués par des acteurs et tout. C'est marrant, quand on y pense. Je me demande comment ils joueront, disons, Dolce. Nous retournons à l'intérieur, nous lover dans ce petit nid de chaleur qui est la Corne. Je vais particulièrement attention à ne pas toucher la paroi métallique, sachant très bien qu'à cette température, ma peau risque le sort horrifiant d'y rester coller.


day 5
Nous ne faisons pas grand chose en ce cinquième jour. La nourriture à la Corne est rendue aussi solide que de la pierre, je suis donc partie chasser vers ce que je crois être le matin. Ou le milieu de la journée. Ou... En fait, je n'en ai aucune idée. Aucune. Je préfère ne pas y penser, à chaque fois que je le fais, je manque devenir folle. Cette option n'est pas envisageable.

Je suis de retour vers la Corne quelques heures plus tard, la ceinture garnie de trois beau rongeurs. L'un des plus grands avantages de mon alliance avec la fille du Un, c'est le feu. Je peux enfin me réchauffer sans avoir peur de me faire tomber dessus par les Carrières, et, bien que je dorme avec un couteau au cas où elle me trahirait, cet ajout m'emplit de joie. Et il tombe à point avec ma capacité à chasser, enfin.

La chair des rongeurs est délicieuse. J'ai beaucoup maigri, déjà, et il y a longtemps que je n'ai pas mangé quelque chose de chaud, encore moins devant un bon feu. L'odeur du combustible allumé par mon briquet me réconforte. Quelque chose de bien inquiétant a commencé à faire son apparition, par contre. De minuscules plaies ont commencé à parsemer mon visage, comme des petites brûlures données par le froid, et mon gros orteil gauche devient peu à peu lent à réagir. Je lui porte un soin particulier.

Nous passons le temps un instant à parler chacun de nos maisons respectives. J'apprends que le District Un n'est pas aussi confortable que je le pensais. Quant à moi, je lui enseigne que le District Quatre est loin d'être aussi riche et peuplé de carrières que sa réputation le laisse croire. En parlant ainsi de la maison, je ressens une pointe de nostalgie. J'ai tellement envie de rentrer. Revoir tout le monde, revoir mon chez moi. Sentant les larmes venir, je change de sujet, fredonnant une de mes chansons. Je prends alors conscience que je suis en train d'avoir une opportunité en or de recevoir des sponsors. Rien ne m'a été envoyé, jusqu'à maintenant. Je m'applique donc particulièrement à contrôler ma voix douce et sableuse, aiguë, et à éviter de paraître trop rauque malgré ces jours difficiles. Parce que bon, des sponsors, c'est des sponsors.

Une fois la mélodie finie, Glamoria aborde le sujet de Titus. Je découvre alors que son histoire est sinistrement semblable à celle d'Aloysius. Tourmentée elle aussi par le salaud depuis sa plus tendre enfance -il a donc vécu au District Un aussi- , elle a dû pactiser avec la crainte de le revoir et la violente haine qui l'habitait. Je suis soudainement touchée par sa présence, et... Et j'ai l'impression de trouver un peu de mon cousin en elle.

Je passe le reste de la journée à m'entraîner avec la hachette, jusqu'à devenir plus ou moins adaptée. Je ne nie pas que je manque d'expérience, mais je suis plutôt à l'aise, au bout d'un moment. Quand l'hymne retentit, j'ai développé une technique plutôt intéressante en cas de mauvaise rencontre. Pas de mort, aujourd'hui. Ça fait du bien. Ça faisait longtemps. Par contre, la voix nasillarde de Claudius Templesmith résonne dans l'Arène glacial malgré le hurlement du vent polaire pour nous convier... à un Festin.

- Maintenant, écoutez-moi attentivement. Certains d'entre vous sont peut-être déjà en train de décliner mon invitation. Mais il ne s'agit pas d'un festin ordinaire. Chacun d'entre vous a désespérément besoin de quelque chose. Chacun de vous trouvera cette chose dans un sac à dos frappé au numéro de son district, à la Corne d'abondance, à 8h. Réfléchissez bien avant de refuser. Pour certains, cela pourrait représenter votre dernière chance.

- Mais j'ai besoin de rien, moi, je lâche en haussant les épaules.

Je dis vrai. Je suis désormais armée à point, et malgré les cinq seules flèches que je possède, je peux très bien survivre jusqu'à la fin avec aussi peu. Sûrement reste-t-il moins de quatre jours aux Jeux. Je ne suis pas blessée, loin de là, et j'ai de quoi me nourrir à l'infini. J'ai juste l'impression qu'on me jette dehors de mon nouveau chez moi parce que je commence à m'y sentir confortable. Je me sens comme un enfant à qui on a volé le bonbon.

- Je pars dans la forêt cette nuit, déclaré-je. Pas question d'attendre sagement six personnes bien décidées à voir ma tête au bout d'un pique.

Néanmoins, j'ai la curieuse impression que ce que je vais découvrir, une fois le Festin commencé, va bouleverser le cours de ces Jeux. Et décider du Vainqueur de la soixante-seizième édition des Hunger Games.




until lambs become lions,
i'll be a brave dopplegänger fleeing bloodbaths,
searching her castle in this horrible business;
and may the vengeance be sweet for my bitter poisoned heart

day 6; THE FEAST
UNDERCO.


Dernière édition par Sagitta S. Chase le Ven 24 Aoû - 19:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 76HG — J6 — festin (commun)    76HG — J6 — festin (commun)  Icon_minitimeVen 24 Aoû - 18:49

Le jour cinq avait été terriblement long. C'était sûrement dû au fait que je n'avais pas bougé de la cascade gelée de la journée, bien trop chamboulée par ce qu'il s'était passé la veille, et bien trop faible pour faire quoi que ce soit. La mort de Silka ne m'avait pas fait du bien, et même si j'aurais préféré ne rien sentir d'autre que de la fierté, je n'arrivais pas à me sortir la scène de la tête. J'avais blessé des gens, beaucoup de gens depuis le début des jeux, mais il ne s'agissait que de sang, là, c'était différent. Silka était morte par ma faute, victime de mon couteau dans son ventre. Son sang étant encore incrusté dessus, et je louchais dessus avec dégoût. Un dégoût profond, un dégoût pour moi même. Cette pauvre fille n'avait rien demandé … je l'avais tuée par pure vengeance, pour satisfaire mon envie de faire souffrir Loa-Skann. Je l'avais cherché dans le but de le tuer lui, mais j'avais finalement préféré m'attaquer à la personne à qui il tenait le plus. Je me sentais mal. Terriblement mal. Mais ce n'était probablement rien par rapport à ce que lui devait ressentir. Alors je tentais de me convaincre que de toutes façons, elle serait bien morte un jour ou l'autre, que je n'avais fais que jouer le jeu. Heureusement, Katell était à mes côtés, saine et sauve. J'étais contente, heureuse qu'elle survive. La petite blonde, du haut de ses dix-sept ans, était bien plus coriace qu'on pouvait le croire. Beaucoup de monde l'avait sous-estimée, moi même je pensais qu'elle ne ferait pas long feu. Mais finalement, nous étions maintenant au jour six, et elle était toujours à mes côtés et semblait même s'en sortir mieux que moi. J'étais fière.

Dormir était une activité que je n'avais pas pratiquée sérieusement depuis notre entrée dans l'arène. Je volais quelques heures de sommeil par-ci par-là, mais ce n'était jamais suffisant pour pleinement me ressourcer. J'étais faible, et j'avais sans doutes perdu plusieurs kilos. Il fallait dire que je ne mangeais pas énormément non plus. Et malgré ma résistance à la faim (district douze oblige), ça commençait à devenir problématique. La nourriture présente dans le sac jaune servait uniquement en cas d'urgence, quand nous n'arrivions pas à chasser de meilleurs mets. Personnellement, j'avais beau essayer, je n'avais jamais rien attrapé, pire encore, il m'arrivait souvent des merdes lorsque je partais en chasse. Comme au deuxième jour par exemple où tout ce que j'avais réussi à récolter fut une flèche dans le dos. Aujourd'hui, j'avais décidée, comme pour le jour précédent, de ne pas bouger. Je ressentais l'affreux besoin de me ressourcer, et pour ce faire, je comptais bien passer le plus de temps possible emmitouflé dans ma couverture de survie, en essayant de trouver le sommeil. Il n'y avait pas d'autres solutions.

« Maintenant, écoutez-moi attentivement. Certains d'entre vous sont peut-être déjà en train de décliner mon invitation. Mais il ne s'agit pas d'un festin ordinaire. Chacun d'entre vous a désespérément besoin de quelque chose. Chacun de vous trouvera cette chose dans un sac à dos frappé au numéro de son district, à la Corne d'abondance, à 8h. Réfléchissez bien avant de refuser. Pour certains, cela pourrait représenter votre dernière chance. » Directement, mon cerveau relia cette information à la pensée de nourriture. C'était ce dont j'avais désespérément besoin : de nourriture (et d'un nouveau dos, accessoirement.) Et même si se rendre à ce festin semblait dangereux, l'idée devint vite alléchante. Oui, il fallait que nous nous y rendions, comme Claudius l'avait si bien dit : il se pourrait que ce soit notre dernière chance.

Nous ne savions pas quelle heure il était, mais nous nous mettions en route aussitôt, la corne d'abondance n'étant pas toute près d'ici. Nous avancions à allure régulière, tentant de nous préserver. Le coin grouillerait certainement de tribut qui n'hésiteraient pas à se jeter sur nous pour nous ôter la vie et ce serait bête de se faire tuer à cause de la fatigue nous empêchant de fuir. Beaucoup de pas plus tard, nous pouvions finalement voir la Corne se dessiner à l'horizon. Mais l'endroit était vide, je ne voyais personne, aucun tribut, aucune silhouette, sans doutes se cachaient-t-ils … qu'importait, nous continuons d’avancer prudemment. Mes lunettes nocturnes sur le nez, je pu finalement le voir : le sac qui m'était destiné, et l'objet qu'il y avait dedans. Il dépassait légèrement. C'était une pioche ! Une pioche ! Je n'arrivais pas à le croire. C'était peut-être encore mieux que de la nourriture. Mon cœur ne fit qu'un bond, mon sang qu'un tour. Fougueusement, je me tournais vers Katell, toute excitée. « Il y a une pioche ... » lui dis-je, à deux doigts d'exploser de joie. Ma pioche, c'était comme l'arc de Robins de bois, c'était mon arme de prédilection. Étant mineuse au district douze, je la magnais comme personne, et elle me serait sûrement plus efficace que ce ridicule poignard. Ni une ni deux, je me mis à courir vers l'objet de ma convoitise. Je glissais sur la glace, j'avais presque l'impression de voler, bien que mon dos souffrant ralentissait considérablement mon rythme de course. Il devait être l'heure, puisque le ciel fut soudain éclairé d'une aurore boréale qui devait sûrement être magnifique. Continuant de courir (ou plutôt de trotter, vu l'allure), je tournais ma tête à droite et à gauche, et je vis que je n'étais pas la seule à m'être lancée dans cette course, puisque je vis Loa-Skann sortir de nul part, se précipitant vers moi tel un chien enragé. Il n'avait visiblement pas digéré la mort de Silka. J'étais dans une mauvaise posture. Heureusement, ma pioche n'était plus très loin.
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MessageSujet: Re: 76HG — J6 — festin (commun)    76HG — J6 — festin (commun)  Icon_minitimeDim 26 Aoû - 16:08


j 6 — f e s t i n
❝ 76èmes Hunger Games ❞


Voilà. On y est. Néanmoins, je ne suis pas sure de comprendre ce qui se passe. Frenchie vient de me dire un truc mais, j’e suis trop surexcitée par la vue de ma lance pour l’écouter parler. Je ne l’ai même pas vue me fausser compagnie pour courir chercher sa… pioche ? J’écarquille les yeux et penche la tête d’un air d’incompréhension. Je confirme : je ne comprends pas tout. J’ai comme une mauvaise intuition en la voyant partir comme ça. Ce n’est pas prudent, pas du tout. Je sens mes jambes se mettre à trembler, je ne peux rien y faire. Je tremble comme une feuille, comme une véritable poule mouillée. Nous ne devons pas être les seules à nous être rendue au festin à cette heure. Depuis l’annonce, c’est vrai que nous ne pensions qu’à ça mais, faut pas oublier les autres tribus. Eux aussi, ils doivent être pressés de savoir que qu’il y a dans leurs sacs. Un courant électrique me parcours la colonne vertébrale. C’est dangereux, beaucoup trop dangereux. S’ils me proposent une lance, une pioche à Frenchie… ils peuvent aussi avoir mis à disposition des autres tribus, leurs armes préférés. Ils n’attendent que ça après tout, que l’on se lance tête baissée dans la gueule du loup. « Frenchieee !! » Je vois Loa-Skan sortir de nulle part. Il court, beaucoup trop vite. Je balance mon regard de sa silhouette à celle de Frenchie et, sans réfléchir, je me mets à courir aussi. « Freeen’ !! » J’essaye de faire gaffe où je mets les pieds tout en guettant les environs. Je me voudrais pas mourir par faute d’une énorme inattention. Non seulement ce serait regrettable mais, se serait surtout ridicule.

A première vue, nous sommes que trois sur le terrain. Les autres doivent être en chemin ou, cachés en attendant le bon moment. Nous aurions du faire la même chose. Les festins n’ont jamais été très jouissifs lors des anciennes éditions, tout le monde le sait. Courant de toutes mes forces, je repense alors au district d’origine de Frenchie. Les mines. Elle doit y bosser avec des pioches à longueur de journée. Je comprends mieux, je comprends pourquoi.

Je suis qu’à quelques mètres de ma lance lorsque j’entends un gros boum non loin. Je me retourne aussitôt mais, pas envie de perdre du temps ! Manquerait plus que quelqu’un arrive par surprise et me coupe la tête, comme celle de Maël. C’est une chose qui m’obsède depuis le premier jour. Je n’arrive plus à vivre sans être sur la défensive. C’est à peine si je ferme l’œil, même lorsque c’est Fren’ qui se charge de faire le guet. Ce n’est pas que je manque de confiance en elle. Avec le temps, j’ai pu reconsidérer l’avis de mon mentor et remarquer par moi-même qu’elle était digne de confiance mais… Je revois encore la tête de mon co-tribu dégringoler sur la neige, la tachant d’un rouge sang. Impossible de laver ma mémoire d’un tel spectacle. « Fren’ …? » J’avance doucement, regardant à gauche et à droite sans arrêt. Je prends ma lance, évolue son poids et, sa taille. Un autre boum ; je me retourne à nouveau. « Qu’est-ce que… » Tous mes sens sont en alerte mais, mon attention est attirée par l’aurore boréale qui surplombe nos têtes. Depuis quand était-elle là ? Je n'avait même pas fait attention à sa présence. Boum. Cela se rapproche, je panique légèrement. « Fren' ?! » Ma voix se casse malgré moi. Je fais un tour sur moi-même, essayant de comprendre d'où ça vient mais, visiblement, je perds la tête. Pendant que Frenchie se débat, je reste plantée là. Je pourrais aller l'aider mais, je n'ai pas envie de me mettre inutilement en danger. Je sais qu'elle peut s'en sortir toute seule. Elle a sa pioche puis, sa force n'a plus besoin de faire ses preuves. En attendant qu'elle ai le dessus, je guette les environs, juste au cas où. J'ai l'impression d'avoir rêvé mais, les boums se font de plus en plus présents. Je retourne sur moi-même, ignorant au passage les quelques tribus qui font leur apparition au loin...

« Aller... montre-toi ! » Je repense à la discussion que j'ai eu avec Lucas. Il m'avait parlé de léopards mais, je doute fort qu'il y en ai dans l’antarctique. Toutes les bêtes féroces utilisées pour les jeux habituellement me passent alors devant les yeux comme une vision d'horreur. Qu'est-ce qu'il nous ont encore inventé ? Des ours à huit pattes, des pingouins avec des dents ? Je sens tous mes membres trembler de nervosité lorsqu'un BOUM tout proche me fait sursauter. « Dépêchez de vous entre-tuer ou on va tous y laisser notre peau ! » Hum... sans commentaires. Faut dire que l'heure est grave et, mon cerveau n'est pas vraiment en condition pour réfléchir correctement. « Allez, venez ! Vous finirez ça plus tard ! » Je recule de quelques pas, sentant le poids de ma mauvaise intuition me pousser en arrière. « Nom d'un... COURREZ ! » Un yeti, vraiment ? Ils sont forts ces juges, très forts.

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MessageSujet: Re: 76HG — J6 — festin (commun)    76HG — J6 — festin (commun)  Icon_minitimeDim 2 Sep - 21:12

Elle est morte. Elle est morte putain, et le pire c’est que j’arrive pas à ressentir qu’elle est partie. J’ai encore l’odeur de son corps sur le mien, certains de ses cheveux sont coincés dans mon manteau, et ses yeux restent profondément ancrés dans ma mémoire. Je n’arrive pas à croire qu’elle est partie et que je ne la reverrais plus jamais, sauf peut-être dans mes rêves… J’ai du mal à m’imaginer qu’elle n’est plus là, et que tout ce qu’on a vécu ces 5 derniers jours va s’envoler à jamais. Elle était ma raison de vivre, et maintenant je vais devoir vivre pour elle. Parce c’est hors de question que cette pétasse de Frenchie s’en sorte cette fois. Je vais la retrouver et lui déchirer les entrailles une par une. Je vais l’étrangler et lui faire bouffer ses ovaires. Elle va regretter à tout jamais d’avoir gâché ma vie entière.

Je me voyais encore deux jours plus tôt, serrant le corps de Silka avec trop de force contre le mien, priant pour qu’elle ne s’éteigne pas, priant pour qu’elle soit assez forte pour contenir cette dose trop importante de sang qui s’écoulait de son abdomen. J’étais impuissant à côté d’elle, mort de peur, mort de rage et surtout mort de chagrin. Les dernières minutes avec elle avaient été les plus douloureuses et les plus belles de ma vie, et je n’arrivais pas à me sortir son dernier sourire de la tête. Elle me manquait. Elle m’avait manqué chaque seconde depuis que Frenchie l’avait tué, et la douleur était de pire en pire. J’avais passé toute la soirée blotti contre un arbre, lâchant assez de larmes pour pouvoir abreuver un élevage entier de vaches. Puis le lendemain, au cinquième jour dans l’arène, je m’étais contenté de fixer un point brillant du ciel, sans chercher à faire quoi que ce soit d’autre. Au réveil ce matin, je n’avais toujours pas bougé, et mes membres commençaient à s’engourdir. Je ne savais pas ce que j’attendais exactement, ni ce que j’espérais. A côté de moi, il y avait toujours cette tache rouge couleur sang qui m’obsédait. C’était son sang, c’était tout ce qu’il me restait d’elle, et je ne voulais pas abandonner cet endroit où elle avait rendu son dernier souffle. Je ne voulais pas la laisser, et de toute façon, je ne savais pas où aller. J’étais tout seul au mileu du lac gelé, à quelques mètres de la corne d’abondance et j’attendais ma mort comme on attend un vieil ami. Je n’avais aucune envie de mourir, mais si cela voulait dire être avec ma Silka à nouveau, j’étais prêt à m’en aller aussi. Je pouvais la suivre jusqu’en enfer, puisque c’était clairement là que nous étions attendus. « Maintenant, écoutez-moi attentivement. Certains d'entre vous sont peut-être déjà en train de décliner mon invitation. Mais il ne s'agit pas d'un festin ordinaire. Chacun d'entre vous a désespérément besoin de quelque chose. Chacun de vous trouvera cette chose dans un sac à dos frappé au numéro de son district, à la Corne d'abondance, à 8h. Réfléchissez bien avant de refuser. Pour certains, cela pourrait représenter votre dernière chance. » La voix de Claudius Templesmith s’éleva alors dans les airs. Et pour la première fois depuis une trentaine d’heures, je m’empressai de me lever, oubliant d’un coup qui j’étais : un garçon innocent qu’on avait forcé à haïr.
De quoi avais-je réellement besoin ? D’une vengeance. Voilà ce qu’il me fallait. Et les juges m’offraient avec ce festin l’occasion rêvée de venger ma meilleure amie. Certes, ils ne pouvaient pas me l’offrir dans un misérable sac plastique, alors j’imaginais qu’il y avait une quelconque arme dont je ne saurais pas me servir dedans. Ou quelque chose à manger. J’étais plutôt bien équipé pour survivre au froid, mais j’avais le ventre vide depuis déjà deux jours. Je n’avais fait que comater sans même chercher à me nourrir, et j’avais du décevoir beaucoup le public du capitole à ne rien faire. Quoi que, je ne devais probablement pas être le seul, car hier, pas une seule fois le canon n’avait retenti. Ça avait été une journée bien trop calme, et maintenant ils voulaient qu’on s’arrache les cheveux à coup de massue et de bombe. Mais la vérité, c’est que maintenant nous n’étions plus que huit. Huit sur vingt-quatre, et j’étais encore là ; moi, le débile du neuf que tout le monde espérait voir tomber dès le premier jour. La vérité, c’est que j’étais faible et naïf, que j’étais considéré comme l’idiot de Panem, mais que malgré ça, j’avais survécu aux six premiers jours. J’avais peut-être eut deux le jour de l’entrainement, mais j’avais échappé à toutes les mutations. J’avais échappé trois fois à Frenchie. J’avais échappé à Titus, à Glamoria, à Castiel. J’avais perdu Silka, certes, mais c’était ma seule faiblesse à présent. Et aussi étrange que cela puisse paraitre, ma plus grosse anémie devenait ma plus grande force. Je n’étais pas méchant, je n’avais pas l’âme d’un tueur, mais j’étais sincèrement amoureux de Silka depuis bien trop longtemps, et je venais de perdre la vie en même temps qu’elle.

↢ OUT OF MY FUCKING MIND. ↣

Mes pas me dirigèrent vers ce fichu sac. Je m’en foutais totalement des autres, j’étais là en avance et je comptais bien en profiter. En arrivant près de l’emballage jaune portant le numéro 9, j’étais seul. Je balançai le sac sur mes épaules. Et elles ne tardèrent pas à arriver. Frenchie, et la fille, Katell dont j’avais oublié le district. Le 8, ou le 10, peut m’importait vraiment puisque la seule que je voulais blesser c’était la blonde charbonneuse. Le temps que je me jette dans la bagarre, elle avait déjà récupérer sa…. SA PIOCHE ? putain, je savais bien qu’elle était cinglée. Et sa copine trainait une lance derrière elle en hurlant à pleins poumons. Qu’est-ce qu’elle racontait encore… « Dépêchez de vous entre-tuer ou on va tous y laisser notre peau ! Allez, venez ! Vous finirez ça plus tard ! » Quoi ? Hors de question que je la laisse s’en tirer comme ça. Je ne voulais pas que ce soit plus tard ! Je voulais qu’elle crève maintenant, et qu’elle sache ce que ça fait, au fond, de souffrir tellement qu’on voudrait en mourir. J’avais la même arme depuis le début du jeu ; un petit couteau sans grande utilité que j’attrapai d’un geste maladroit. Je le brandis devant moi, tremblant de la tête aux pieds. Je le réalisais pas ce que je m’apprêtais à faire, je savais bien que je ne réussirais pas à la tuer avec ça, mais j’espérais… J’espérais seulement qu’elle ait peur. Je voulais qu’elle voie cet éclat de colère dans mes yeux, que son cœur se brise en mille morceaux en repensant à ce qu’elle avait fait. Je voulais qu’elle culpabilise et qu’elle vive pour toujours en sachant qu’elle a tué une innocente. « Nom d'un... COURREZ ! » Katell pointa quelque chose derrière nous, quelque chose qui me semblait lourd et pas franchement humain. Je me retournai brusquement sous le coup de la surprise. J’avais ce défaut un peu embêtant d’être très facilement déconcentré.

La chose qui se trouvait derrière moi n’était effectivement pas humaine. Je ne savais pas non plus ce que c’était, mais je doutais bien qu’elle soit même réelle. Pour moi, c’était simplement un monstre crée de toute pièce par le capitole. J’hurlai à pleins poumons et tournai les talons en courant à toute allure dans la direction opposée. C’est à ce moment-là que j’heurtai Frenchie de plein fouet.
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