Ylian Atlas Këssler

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

JE VIENS D'UN MILIEU plutôt favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est présente quand il faut, même s'il ne faut pas la gaspiller. DU COUP, MON NOM A 6 CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER D'étudiant ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'adooooore ça. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux encore PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'attends la prochaine moisson avec impatience. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

Bah vous me connaissez déjà les loulous C’est Auxane encooooooore Hé oui toujours moi, partout, encore, je me multiplie

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tell us your story.

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« I TALK TOO MUCH. »

Bon, moi c'est Atlas. Atlas, A-T-L-A-S, et pas Athos ! Athos c'est l'autre, il est plus moche et il est beaucoup moins drôle, alors retenez plutôt mon nom en priorité. J’ai 17 ans, je suis le fils du maire, ma mère est bucheron, et j’ai deux triplets ; Athos, qui me ressemble comme deux gouttes d’eau, et Aramis. Aaaah, la belle Aramis. C’est l’étincelle de notre famille, la boule de feu, la colérique. On ne se ressemble en rien. Et c’est le drame de ma vie.

« SOMETHIMES I DON'T SAY THE RIGHT THINGS TO MAKE YOU LOVE ME EVEN MORE THAN YOU DO. »

« Tu sais Ed, on aime tous les deux les pommes. On est mignons, on aime parler sans s’arrêter, on aime la vie, les conneries… Tu penses qu’on était destiné à se rencontrer ? Je veux dire, deux personnes avec autant de points communs, c’est forcément le destin n’est-ce pas ? J’ai besoin de savoir que toi et moi, c’est pas dû au hasard, et que toi aussi tu penses qu’on est trop genre méga liés par quelque chose de super spécial, tu vois ? » Eden m’observait avec autant d’intérêt que si j’étais une plante morte. Comment pouvait-elle rester aussi passive alors que j’essayais de lui avouer à quel point son amitié était importante pour moi ? « Eden ? » D’une voix morne et totalement vide de sens, elle m’ordonna calmement ; « Bouge pas. » Obéissant mais perplexe, je me contentai de la contempler sans rien dire tandis qu’elle se penchait vers moi… Qu’est-ce qu’elle fait… oh, elle va m’embrasser ! oh mon dieu, Eden va m’embrasser ! Son index droit effleura mon front, et enfin, elle me sourit. De son magnifique sourire d’ange, brillant de milles éclats. « T’avais une coccinelle sur le front. » dit-elle. Ah. Mon pouls reprit un rythme normal, sans trop que je sache pourquoi déjà il avait décidé de battre aussi fort. Eden n’était pas du tout sur le point de m’embrasser. Je le savais aussi bien qu’elle d’ailleurs, que ce ne serait jamais comme ça entre nous, parce que nous étions les meilleurs amis du monde, et que nous étions bien trop proches pour pouvoir un jour en arriver là.

Je connaissais Eden comme ma poche. Et croyez-moi ou non, je connaissais plutôt bien ma poche. Aujourd’hui, elle avait l’air fatigué, et elle avait les joues creuses. Pourtant, elle n’était pas ce qu’on pouvait appeler une « personne en difficulté ». Sa mère étant ancienne gagnante des jeux, elle vivait au village des vainqueurs, dans une très jolie maison ayant pour avantage d’être prêt de la maison du maire. Donc de ma maison. Et depuis que nous étions petits, nous avons fréquenté le même milieu au district 7, parce que, avouons-le aussi ; ma famille et moi étions, comme elle, assez privilégiés. Etre fils du maire, ce n’était pas rien quand même ! Je connaissais Eden depuis toujours, en fait. Et jamais notre amitié ne s’était affaiblie. Au contraire, avec le temps, elle devenait de plus en plus puissante, et rien ni personne ne pouvait nous séparer. « T’es mon pote c’est vrai. » « Je suis ton pote ?! » « Bhen oui, t’es mon pote. » « Je suis seulement ton pote ? » « Non. T’es plus que ça. T’es mon meilleur pote. » « T’as un problème ! » « Je sais. Mais je t’a ime. » « Tu sers à rien. » « Moins que toi grosse quiche. » « Je t’aime moi aussi. » « Pas moi, t’es trop nul. » « Mais tu viens de dire que tu m’aimais ! » « et blablabla » « blablablaaaaaa » C’était typiquement le genre de conversation que nous pouvions mener pendant des heures. Et c’était exactement à cause de ça que la moitié de la population de notre district nous prenait pour un couple de cinglés… attachant, dira-t-on !

« WE ARE FAMILY. AND I LOVE YOU BRO, I TRULLY DO. »

« Passe-moi les pommes de terre, Atlas. » Et le s’il te plait c’est pour les chiens ? Aramis m’observait avec ses yeux perçants, d’un regard qui laissait entendre qu’elle avait passé une mauvaise journée et qu’elle n’était pas prête à être agréable ce soir. Comme toujours au final. « J’ai pas envie, demande à Athos. » « Athos est à l’autre bout de la table, crétin ! » « Et alors, il n’a qu’à se lever pour toi, puisque vous vous aimez tant ! » « Atlas, donne les patates à ta sœur. Je ne le redirai pas. » Maman était bien mignonne, mais entre nous, elle n’avait absolument pas d’autorité. « Elle a pas dit s’il te plait » Un couteau, - certes peu pointu, mais un couteau quand même- valsa dans ma direction et s’écrasa sur ma joue avant que j’ai le temps de réagir. « T’ES SUPER LOURD ATLAS, ET APRES TU TE DEMANDES POURQUOI PERSONNE NE T’AIME ? » Ma sœur triplette se leva, attrapa le plat avec un air pire qu’énervé et le reposa sur la table près d’elle avec une force incroyable. Elle était colérique, et j’aimais faire chier les gens ; en d’autres termes, nous n’étions absolument pas fait pour nous entendre. « Cinglée ! » « NON MAIS CA SUFFIT MAINTENANT ! AU LIT, VOUS ALLEZ TOUS DANS VOS CHAMBRES, C’EST PAS POSSIBLE DE SE DISPUTER COMME CA TOUS LES SOIRS NON MAIS FRANCHEMENT QU’AI-JE FAIT MON DIEU POUR MERITER DES ENFANTS PAREILS ? JE VEUX PLUS VOUS VOIR DE LA SOIREE. PARTEZ ! OUST ! » Waw, elle avait beau ne pas avoir d’autorité, quand elle s’énervait, c’était pas vraiment jolie à voir. Pauvre Athos qui n’avait rien fait, il semblait sur le point de pleurer. Quant à Aramis, elle avait déjà claqué la porte de sa chambre au moment où maman se déchainait. Entre nous, heureusement que notre père n’était pas là ce soir, et qu’il travaillait dur à la mairie. Il détestait qu’on se dispute, et lorsqu’il nous voyait comme ça, il semblait au bord du suicide. Alors voilà, ma famille n’était certainement pas un modèle, même si de l’extérieur, tout le monde nous prenait pour une famille parfaite. Trois petits triplets mignons comme tout, un papa maire, une maman forte et saine d’esprit. Aucune personne au district 7 ne pouvait se douter que nous étions sans cesse en conflit.

Etendu comme la mer sur mon lit, je repensais aux paroles qu’Aramis m’avait balancé lors du diner. T’es super lourd, gnagnagna, et après tu te demandes pourquoi personne ne t’aime, blablabla. Pfff. Elle ne comprenait rien à rien. Et puis elle était toujours contre moi de toute façon. Et c’était pas vrai, ce qu’elle disait. Beaucoup de gens m’aimaient. Comme Eden par exemple. Et puis aussi…. Enfin bon, pleins de gens quoi. Elle était juste jalouse, parce qu’Athos était son préféré et que tout le monde me trouvait bien plus drôle. J’avais vraiment le rôle pourri dans cette histoire, parce que moi, je les aimais tous les deux, mais eux, ils se liguaient toujours contre moi alors que je n’avais jamais rien fait de mal. Et puis d’abord, pourquoi est-ce que je pensais encore à elle, hein ? Elle n’avait qu’à me laisser tranquille et arrêter de m’embêter tout le temps, si elle ne m’aimait pas !

« I THINK I'VE GOT A CRUSH ON YOU. »

« Allez, dis-moi franchement, c’est qui la plus jolie fille du district pour toi ? » Eden avait ce don incroyable pour relancer la conversation au moment où on s’y attendait le moins. Je sursautai brusquement, alors que j’étais avachi sur ma table et que j’étais sur le point de m’endormir. Notre professeur d’Histoire était franchement flippant et soporifique ; il délirait depuis le début de l’année sur le fait qu’avant, il y avait plusieurs continents, (ce qui pour moi était impossible) puisque Panem était désormais le seul, et qu’il n’avait aucune preuve. Je me tournai vers Eden, assise à côté de moi, et murmurait bêtement, un sourire idiot accroché aux lèvres. « Comme si tu le savais pas déjà. » Je ne lui avais jamais parlé de ma passion dévorante pour Eglenver Blackheart, mais vu comment j’étais discret et délicat, elle avait dû me cramer dès les premières années de notre amitié. Un joli sourire se posa sur ses lèvres. Elle me connaissait trop bien. Son regard glissa vers le fond de la classe où Eglenver dormait paisiblement. « Eglenver… tu la trouves pas trop belle, toi ? » En guise de réponse, elle glissa deux doigts dans sa gorge pour faire semblant de vomir. Charmant. Elle ne comprenait rien à l’amour, et à cette magie qui me transportait lorsque j’étais dans la même pièce qu’Eglen. Eden, Eglen. C’était presque pareil. Elles étaient les deux femmes de ma vie, mais le seul problème, c’est qu’Eglenver n’était pas encore au courant. « Et toi, raconte ? » Je n’étais pas vraiment très observateur, en revanche, et si Eden craquait pour quelqu’un, je n’en savais rien. « J’aime bien Wash. » me confia-t-elle en s’esclaffant. Oubliant de chuchotter je répondis ; « QUOI ? mais ce mec à genre mille ans de plus que nous ! » C’est à ce moment-là qu’une craie vola dans notre direction. « Jeune homme, jeune fille ! J’en ai plus qu'assez de vos bavardages incessants! TOI ! dit-il en me pointant du doigt. Tu fais des bagages et tu vas t’assoir dans le fond, aux côtés de miss Blackheart, jusqu’à la fin de l’année ! » Oh, merci monsieur chiant, tu ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau.

« SHE SAYS I KNOW YOU KNOW WHAT YOU DO BUT YOU STILL KEEP DOING IT. »

Je mangeais une pomme, tranquillement installé devant la télévision, lorsque tout d’un coup…« ATHOS OUVRE OUVREEE VITEEEEE OUVREEEEEEEEEEEEEEE !!!!!! » Une espèce de folle se mit à frapper ma porte d’entrée comme si sa vie en dépendait. Je me levai brusquement, le cœur battant à tout rompre parce qu’elle m’avait fait peur, pour aller voir ce qu’elle voulait. Une blonde aux jolies fesses fit irruption dans la pièce et me serra de tout son corps contre elle. « Oh Athos, mon chaton mignon, tu m’as trop manqué !!! » Oulah… j’ignorais que mon frère avait ce genre de fréquentation. « Heu moi c’est Atlas, enfin je suis pas Athos, je… » En guise de réponse elle plaqua ses lèvres contre les miennes. BERK BERK BERK. Une discution importante s’annonçait avec Athos. Depuis quand avait-il une petite copine ? Et puis… je la connaissais en plus ! Je l’avais déjà vu avant, mais je n’arrivais plus à savoir où. Elle était surement dans notre école. Mais je ne l’avais jamais vu avec Athos. « Ouhouhou, calme toi baby, Athos est pas là, il va revenir bientôt j’imagine… heu je lui dirai que t’es passée, ok, heu, bref, bon, à plus. » La blonde s’immobilisa, et m’observa avec les larmes aux yeux. « Mais…mais…mais je m’appelle pas Baby moi, c’est Blossom mon prénom ! T’as déjà oublié ? » Oh mon dieu. Cette fille était géniale. Comment pouvait-elle être amie avec Athos alors qu’elle avait l’air plus folle que moi ? Ce n’était pourtant pas son genre. « Blossom. Oui. Heu, tu veux manger des pommes avec moi en attendant Athos ? » Une nouvelle fois, elle se jeta à mon cou en hurlant, au moment même où Athos montait les marches du perron. « Blossom ? Qu’est-ce que tu fais là ? » La jeune fille se retourna en entendant la voix de mon jumeau. Son cœur sembla s’arrêter quelques instants, et elle se mit à hurler. Mais pas du genre « OH MON DIEU C’EST QUOI CES MONSTRES WTF OMG IEZUDJOPSKHN ». Non, plutôt « OMG C’EST TROP GENIAL ILS SONT PAREILS CA VA ETRE TROP MARRANT DE RIGOLER AVEC EUX DEUX EN MEME TEMPS ». J’avais le sentiment que je m’entendrais plutôt bien avec cette Blossom. En revanche, je n’étais pas sûr qu’Eden apprécie qu’une nouvelle amie vienne empiéter sur son territoire.

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

C’est une drôle de question ça. Je ne m’imagine simplement pas mourir. Je ne vois pas ma mort, pour la simple et bonne raison que j’aime bien trop la vie pour DEJA songer à la quitter. Du haut de mes petits dix-sept ans, j’espère bien vivre encore, de grandes, grandes, et longues, et belles années. Je compte bien, avant de mourir faire tout ce qu’il me manque encore. Genre ; devenir vieux, avoir des rides, faire des randonnées dans la forêt en ayant mal aux genoux, trouver une femme, avoir des enfants, prendre la succession de mon père et devenir maire à mon tour, fêter mes quatre-vingt-dix ans autour d’une belle table en chantant happy birthday avec autant d’entrain que quand j’avais dix ans… Enfin vous voyez quoi. La routine. Il y a trop de choses à faire avant de penser à la mort et puis, en plus…. ➺ OK ET SINON TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? Quoi ? Je répondais pas à la bonne question là déjà? Ah, Je m’étale ? Encore. Ah pardon. J’ai besoin de place ok ? J’aime bien parler, divaguer. J’aimais bien pourtant, ce que j’étais en train de dire. J’avais l’impression de philosopher sur les choses importantes de la vie, l’amour, la joie… LA VIE QUOI, TOUT CE QUI IMPORTE C’EST LA VI… ➺ ET LA MORT ? Je m’imagine crever vieux, poilu, grognon, chiant à souhaits, dans une mort saine et calme ça va comme ça ? Non sérieusement, il y a tellement de façon de mourir, vous êtes vraiment cruel de m’obliger à penser à ça. Déjà, il ne me reste qu’une seule année avant d’être libéré des Hunger Games. Si je parviens à tenir jusque-là, j’aurai au moins ça de moins sur la conscience, je serai beaucoup plus libre, plus calme, parce que je dois avouer que la moisson me fait beaucoup stresser chaque année. Toutes les semaines avant que le capitole n’arrive dans notre beau district, j’ai des plaques rouges qui me colorient la peau, des bouffées de chaleur en permanence et cette dangereuse épée au dessus de la tête qui ne cesse de me hurler « CE SERA TOI. TU VAS MOURIR. TU VAS TE FAIRE ETRANGLER PAR LA FILLE LA PLUS PETITE DU DISTRICT DOUZE ET TOUT LE MONDE VA T’OUBLIER » vous voyez ? Je commence encore à paniquer, non pourquoi… il, il ne fallait pas me poser cette question-là ! Je..je, je veux pas mourir ! Pas mourir ! Poison, poignard, couteau, fusil, mitraillette, épée, arc, accident, tempête, catastrophe ! CATASTROPHE ! Je me demande si je ne vais finalement pas mourir en m’étouffant dans mes paroles.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Mourir… je crois que je pourrais mourir en me sacrifiant, en y repensant bien. Vous savez j’suis un garçon gentil moi ! Ok, je parle beaucoup pour rien, et je ne sers pas à grand-chose, mais je suis un vrai pote, et surtout, un vrai frère. Alors, ma liste de personnes pour lesquelles je pourrais mourir est bien longue. Déjà, mes parents. Que ferais-je sans eux, hein ? Dites-moi ?! Rien. Rien du tout. Ils m’ont donné la vie, et sans eux… je ne serais pas là. Alors bien sûr, je leur dois tout. Je leur dois l’amour, la vie, et toute mon éducation. Ils m’ont tout appris et m’ont tout donné, je me dois de mourir pour eux si jamais ils avaient besoin que quelqu’un se sacrifie à leur place. J’adore la vie, mais pour honorer la leur, je le ferai sans hésiter. Ensuite, il y a mes triplets d’amour. Athos, il est un peu distant, je ne le comprends pas toujours, mais dieu seul sait à quel point je l’aime. On se ressemble comme deux gouttes d’eau (sauf qu’il est plus gros), mais notre caractère est tellement différent ! Nous sommes deux opposés total. Je pourrais discuter d’un sujet pendant deux heures, alors que lui doit faire un effort insurmontable pour dire deux mots. Et pourtant, ma vie serait totalement réduite à néant s’il venait à disparaitre. Je.. il est ma moitié quoi ! Enfin, mon tiers, si on compte aussi Aramis. Parce qu’Aramis, c’est vraiment la petite perle de notre trio. C’est une bombe inflammable prête à exploser au moindre instant. Je sais qu’elle m’aime. Elle m’aime beaucoup…. Mais je sais qu’elle préfère Athos. Je pense qu’elle croit que je me débrouille mieux seul que lui, et qu’il a plus besoin d’elle. Enfin c’est aussi ce que je me persuade de croire,… elle n’aurait pas d’autre raison de le choisir lui plutôt que moi, n’est-ce pas ? Enfin. Ces gens sont ma famille, et la famille mes chers, ça passe avant tout ! Je ne vous dirais pas qu’on a pas quelque problèmes dans la famille, sous notre apparence de famille parfaite, mais quand même. C’est mon rôle, je me dois de les aimer pour ce qu’ils sont. Et puis il y a Eden aussi, ma petite Eden. Quoi ? Vous voulez pas savoir tout ce que j’ai à dire sur elle ? Non, c’est plus la question ? Bon tant pis, je dirais juste que pour elle aussi, je pourrais mourir. Parce que c’est ma meilleure amie.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Mon baratinage, non, ça se voit pas ? Sérieusement, je pourrais tuer quelqu’un rien qu’en lui parlant ! Ou au moins l’assommer, ou bien l’endormir, ou en tout cas, lui faire sérieusement perdre la tête ! On me le dit souvent, vous savez ? Que je parle trop, que je saute trop partout, que je raconte n’importe quoi, que j’insupporte les trois quarts de la planète… mais j’y peux rien ! Sérieusement, ayez un peu de pitié, s’il vous plait ! C’est quand même pas de ma faute si je suis très ouvert…sincèrement, je vous amuse pas ? Non ? Même pas un tout petit peu ? ➺ NON PAS VRAIMENT. TU PEUX NOUS DIRE RAPIDEMENT QUELS SONT TES ATOUX ? LA J’AI SEULEMENT ENVIE DE T’ETRANGLER . Ok ok, faut pas stresser. Je suis malade, vous ne vous en rendez pas compte là ? Je fais pas exprès d’être comme ça, alors soyez un peu indulgents. Bon alors, j’essaye de réfléchir mais c’est pas vraiment facile, puisque je pense à 500 trucs en même temps… Attendez, c’était quoi déjà la question ? Ah oui, le petit plus. Et bien, je pense pouvoir affirmer être très compréhensif. Je n’ai généralement pas trop de mal à me faire des amis, mais je crois qu’à long terme, je les énerve un peu, et ils commencent à m’ignorer… C’est normal vous croyez ? Je devrais prendre du recul et arrêtez de dramatiser? Bon. Sinon, je ne crois pas avoir vraiment d’atoux. Si je me retrouvais aux jeux, je serai totalement désemparé, sans aucunes ressources, prêt à me suicider tellement j’aurai peur d’être dans l’arène. Je n’ai jamais tué quelqu’un, pas même un animal. Peut-être deux trois insectes en marchant dessus sans faire exprès, mais même ça… j’étais tellement déprimé après. Comment peuvent-ils aimer voir des enfants s’entretuer sérieux ? Je ne comprends pas. Et, je préfèrerais encore mourir que de laisser le capitole me rendre responsable de la mort de quelqu’un. Pour ça, je suis totalement faible et incapable, je suis plus à l’aise dans la vie que dans les jeux.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Des proches ? Non pas réellement, mais il y a cette fille, l’année dernière. Cette fille mon dieu ! Comme je l’aimais. Vous voyez, la petite de cette anneé ? Celle qui s’est manger par un ours ? (paix à son âme) et bien, sa sœur c’est celle de l’année dernière. Ils n’ont pas eu de chance dans leur famille, et moi, quand elle a été tirée au sort, j’ai cru mourir. Sérieusement, je ne me suis jamais senti aussi seul, aussi mal et aussi perdu que le jour de son départ. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle n’a pas survécu à l’arène, elle est morte au début des jeux, j’ai pleuré l’équivalent d’un an d’abreuvement pendant la nuit, et sincèrement, depuis, je souffre en pensant à elle. ➺ MAIS DE QUI TU PARLES? de qui je parle ? Mais d’Eglenver bien sûr, bande de trocarts ! D’Eglenver Blackheart, la plus jolie fille du district, la plus attirante, la plus passionée, la plus inaccessible aussi. Je ne suis pas sûr qu’elle m’ait déjà remarquée. D’ailleurs, je crois même qu’elle ne connait pas mon nom, parce que,… je ne suis pas timide vous savez, mais il y a tout de même certaines choses que je n’ai pas le courage de faire. Comme allez parler aux filles par exemple. Non… parler à Eglenver, c’était même pas imaginable ! Je me suis contenté pendant toutes ses années, de l’observer de loin, de la dessiner en cours, et de l’admirer dans les moindres détails. Nous avions la chance d’être voisins et d’être dans les mêmes classes depuis la maternelle. Sincèrement, sa mort a été la pire perte de ma vie. Les 75ème hunger games ont vraiment changé ma vie, à tout jamais.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Le 13 ? Ce district paumé au fin fond du trou du cul du monde ? Non mais sans rire, regardez-moi dans les yeux et dites-moi si vous voyez là un garçon débile. Non hein ? Ouais, parce que j’suis pas débile. Je sais très bien m’en rendre compte quand une arnaque s’organise, et ces rebelles, ma parole ! Ils me semblent bien confiants. C’est quand même triste d’être naïf au point de croire qu’une guerre est évitable. Qu’ils pourront détrôner Snow sans détruire au passage les trois quarts de Panem, et tout ça. Sérieusement ? Vous avez vu leur tête ? J’ai entendu des rumeurs qui disent que le tribut du 9, celui qu’on a envoyé aux jeux cette année fait partie du groupement, et sans rire, s’ils ont tous la même intelligence que cet abrutit-là, ils vont pas aller loin ! Je ne sais pas ce qu’ils cherchent en plus. Se rebeller contre quoi ? Les jeux ? La pauvreté des districts au profit du capitole ? Mais ils devraient se rendre compte que sans lui nous ne sommes rien. Le capitole nous offre salaire, travail, et terres. Ils auraient pu nous laisser nous débrouiller seul sans bouger le petit doigt. Honnêtement, je suis pas trop fan des jeux. C’est un concept un peu barbare, mais tant que je n’irai pas dans l’arène, je pense que je serai incapable de me rendre compte de la cruauté qui nous entoure. Il faut dire aussi que j’ai du mal à me concentrer plus de deux minutes sur le même sujet, alors forcément ça aide pas. Mais ne croyez pas que j’ai aucune pitié quand même. Ce serait triste de me catégoriser pro-capitole après trois secondes d’interview. C’est un petit secret qu’on garde entre nous, d’accord ? Mais je dois vous avouer que Coin, la présidente du 13 est bien plus sexy que Snow, alors forcément, ça fait un point de plus dans son camp. Qu’est-ce que je disais au début déjà ? Ah oui, ils sont tous naïfs. Ça rime à rien, personne n’arrivera à faire changer les choses. On change pas le monde les gars ! On s’habitue à vivre avec, en se disant qu’il y a toujours sans fois pire ailleurs.