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| Addiction - Jérémy Scott. | |
| Auteur | Message |
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Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Addiction - Jérémy Scott. Sam 14 Juil - 4:32 | |
| Cela faisait seulement quelques jours. Quelques jours et il était déjà accro. Jérémy était comme sa première cigarette ; la première fois qu'il l'avait goûtée, elle lui avait laissé un goût âpre dans la bouche. Un goût amer. Un goût répugnant. Un goût qu'il n'était pas prêt d'oublier. Un goût qu'il était prêt à redemander. Une goût qu'il n'était pas prêt d'abandonner. Lorsque la fumée lui avait emplit les poumons, il avait toussé. Il avait vraiment détesté ça. Mais tout le monde fumait autour de lui et tout le monde lui disait qu'il n'était qu'une fillette à ne pas faire comme les autres. Alors, il avait réessayé. Encore et encore, jusqu'à ce que le goût change. Jusqu'à ce qu'il commence à l'apprécier, ce goût. Jusqu'à ce que finalement il en devienne dépendant. Pour Jérémy, il avait suffit d'une fois. Une seule petite fois. Une seule erreur. Jérémy était une bien plus grosse erreur que la cigarette. La cigarette, elle, le tuerait doucement, lentement, lui laissant le temps d'anticiper sa mort comme il le voudrait alors que ce gamin de quinze ans... Il avait la possibilité, en un claquement de doigts, de lui ôter la vie. De lui arracher le cœur avec les dents. A cette idée, Adonis porta une main sur sa poitrine, serrant entre ses doigts le tissu blanc. En rentrant du travail, il s'était vite changé, avait enfilé un t-shirt et un jean et s'était affalé dans son canapé, s'allumant une cigarette sans réellement la fumer. Son regard s'était perdu sur le rideau de la baie vitrée, qui menait directement à une arrière cours qui servait de petit jardin. Ce rideau était vraiment moche, délavé et sale. Il ne ressemblait plus à rien. A moins qu'il n'ait jamais ressemblé à quelque chose... Adonis ne se souvenait même pas pourquoi il avait choisit ce rideau-là au lieu d'un autre. Peut-être que ce rideau crasseux était comme lui au fond... Hideux. Sale. Dégoutant. Il cligna des yeux pour essayer de se détacher de ce rideau merdique, mais son regard restait fixé, perdu dans les ondulations et plis du tissu. De toute façon, il n'avait rien d'autre à faire que de regarder cette chose en face de lui. Il n'avait rien d'autre à faire qu'attendre. Attendre et attendre que la nuit tombe. Attendre et attendre que le garçon arrive enfin. Et s'il ne venait pas ? Non. Il viendrait. Il venait toujours. Du moins, il venait depuis que tout avait commencé. Il viendrait. Il l'espérait fortement. La cendre de sa cigarette tomba sur son jean, l'obligeant à baisser la tête. D'un geste leste, il épousseta son pantalon sans plus y faire attention. Portant la cigarette à ses lèvres, il tira longuement une bouffée avant de laisser reposer son bras sur l'accoudoir. Ce que le temps paraissait long. Il expira le nez, rejetant par la même occasion la fumée qui avait emplit ses poumons.
Sa cigarette s'était entièrement consumée ; il n'avait tiré que deux bouffées. La cendre avait glissé sur son jean, s'étalant même jusque sur son canapé. Détendu, les jambes légèrement écartées, les bras étendus sur les accoudoirs, la tête penchée sur le côté, ses yeux étaient fermés. La patience n'avait jamais été son fort de toute façon et le sommeil l'avait bien vite rattrapé. Trop vite, même. Il valait mieux que ses yeux soient fermés plutôt que mouillés de larmes. Il en avait déjà trop versé en un laps de temps aussi cours. Il avait déjà épuisé son stock pour le reste de sa vie, sûrement. Et il était hors de question de verser une larme de plus devant Jérémy. Ou même Silk. Pourquoi devant eux c'était encore plus pesant ? Encore plus douloureux ? Cette sensation qui lui broyait les os, lui tordait les entrailles, lui brûlait les yeux. C'était vraiment pire en leur présence. Encore plus insupportable. Et de voir sa propre faiblesse dans leurs yeux... Non. De toute façon, il n'y pensait pas. Il n'y pensait plus. Morphée était venu le chercher, l'emmenant bien loin de tout ça, ne serait-ce que pour quelques heures. Quelques minutes ? Le temps était long, tellement long, mais lorsque l'on s'endort, le temps n'a plus réellement de valeur, non ? Elle n'en a plus aucune. Mais il y a toujours le bruit, la lumière, ou un geste pour nous détacher de Morphée, nous arracher à lui. Il a tellement essayé, tellement. S'accrocher, s'agripper, se débattre pour rester mais rien y faisait ; on l'avait extirpé de son sommeil. Ce n'était ni la lumière du jour ni une main posée sur son épaule qui le réveilla pourtant, mais le bruit. Un bruit strident. Un bruit reconnaissable entre mille. Le bruit de sa sonnerie.
Adonis ouvrit les yeux, battant lentement des cils. Son index et son majeur tenaient toujours la cigarette, désormais éteinte, entre eux. Il se pencha en avant pour récupérer la tasse de café qui lui servait de cendrier. Il écrasa sa cigarette dans le fond de la tasse, l'observant se tasser, voyant le tabac qu'il restait s'éparpiller dans le marc de café. C'était une cigarette de gaspillée. Une cigarette qui aurait pu l'aider dans les moments durs. Il fit claquer sa langue sur son palais ; au moins, il avait encore le goût du tabac qui restait imprégné dans sa bouche. Il reposa le cendrier avant de se hisser sur ses bras pour se relever, se trainant d'un pas lourd et encore endormi vers la porte d'entrée. Il se frotta les yeux en ouvrant la porte. Le sommeil voulait le rappeler. Comment pouvait-on être aussi las ? S'il y avait bien un péché qui pouvait rivaliser avec la luxure, c'était bien la paresse. Pourtant, lorsqu'il leva les yeux pour voir la personne qui se tenait devant lui, ce fut comme un électrochoc qui parcourut son corps, le réveillant une bonne fois pour toute. Progressivement, un sourire timide se dessina sur ses lèvres pour enfin dévoiler ses dents. Il leva une main, lentement, avant de la poser sur sa joue, la lui caressant du pouce. Sa main s’égara ensuite sur la nuque du garçon, le forçant à entrer et à se réfugier dans ses bras. Une étreinte. Envolée, la cigarette. Il ne restait plus que sa drogue du présent, qui se tenait tout droit dans ses bras. Ce goût amer... Ce qu'il pouvait l'aimer, putain. Ce sentiment de réconfort entre ses bras. Cela ne faisait que quelques jours, pourtant. Cela ne faisait que quelques jours qu'il avait apprit le mot " amour ". Cela lui laissait un arrière goût mélancolique, un arrière goût triste lorsqu'il y repensait, loin de lui. Un goût euphorique, un goût acidulé et à la fois sucré lorsqu'il était tout contre lui. Il pouvait entendre son cœur battre à travers sa poitrine. Cigarette de merde. |
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| Sujet: Re: Addiction - Jérémy Scott. Lun 16 Juil - 17:10 | |
| Chaque jour ressemblait au précédent. Mais ce n'était pas monotone bien au contraire. Je vivais dans l'impatience. Dans l'envie, chaque soir, à la faveur de la nuit, de m'éclipser de ma chambre pour le rejoindre. Je n'avais plus peur de sortir. Bien au contraire. Je savais qui je trouverais au bout du chemin. Je savais aussi ce à quoi m'attendre. Il avait changé. Tout comme moi. La première fois que je m'étais donné à lui, c'était pour sceller notre pacte. Temps que je serais son jouet, j'assurais à ma famille une protection non négligeable. Et j'aurais tout fait pour eux. Alors devenir son animal ne me gênais pas. Puis mes sentiments se modifièrent. Je n'avais plus honte. Plus peur. Et lui aussi m'avait semblé différent. J'étais impatient de frapper à sa porte et de voir ce qu'il avait concocté pour moi. Un dur entraînement ou bien une soirée dans sa chambre. Voir les deux s'il accepté que je reste la nuit entière.
D'abord, son attitude envers moi avait changé. Du moins chez lui. Parce que en ville, en plein jour, il fallait qu'il garde cette agressivité envers moi. Cette haine qui nous avait mené dans cette salle obscure qui m'avait valu de devenir un jouet accroché à un mur par deux clous. Mais qui avait aussi vu la naissance de notre relation. Maintenant, une fois sa porte passée, il prenait soin de moi. Si je me faisais mal, il venait voir si ce n'était pas trop grave. Il me soignait au besoin. Dans son lit aussi il ne cherchait pas à me faire mal. Parfois même, nous ne faisions rien. Nous passions la nuit l'un contre l'autre. Parfois, mais très rarement, nous échangions nos impressions, nos sentiments.
Bref nous avions changé et mon impatience grandissait à chaque jour. Il n'avait même pas besoin de me menacer pour que je viennes. La nuit tombée, sa sonnette lui signalait ma présence à sa porte. Cependant, ce soir là, il tarda à m'ouvrir. Je tendais l'oreille. Il n'y avait pas de bruit. Peut-être était-il en réunion. Je m'apprêtais à faire le tour pour aller me cacher dans son jardin, quand son image apparue dans l'embrasure de la porte. Je souriais. Lui aussi. Je le laissais me caresser la joue. Cette dernière se leva un peu plus et atterrie dans ma nuque m'attirant doucement vers lui. Je l'enlaçais doucement. Ses bras m’enserrèrent tendrement. Je me réfugiais dans ses bras. Ma tête collait contre son torse. J'entendais son cœur battre. Un cœur sans doute plus pur qu'il ne voulait le montrer.
Je me détachais de lui quelque peu pour voir son visage. Je souriais et l'embrassais doucement. Puis je retournais à ma position initiale lui demandant :
"Qu'est ce que tu veux faire ce soir ?"
Je posais mes mains à plat sur son torse solide et levais la tête pour le regarder. Qu'est ce qu'il est beau quand il sourit. |
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| Sujet: Re: Addiction - Jérémy Scott. Jeu 19 Juil - 1:48 | |
| Son sourire d'enfant. Ses baisers si innocents. Comment faisait-il ? Comment faisait-il pour dégager une telle candeur ? D'un revers de main, il écarta l'une de ses mèches de cheveux pour mieux l'observer. Ses yeux, d'un bleu profond, étincelaient de mille feux, ce soir. Ses pupilles semblaient bien trop dilatées, sûrement dut à l'obscurité. Comment ne pas sourire face à un tel visage ? Parfois, Adonis pensait que c'était bien trop beau pour être vrai. Qu'il y aurait sûrement quelque chose d'horrible qui arriverait pour compenser avec cette joie, ce bonheur présent. Peut-être que finalement, Jérémy illustrait parfaitement l'Ange de l'Apocalypse ; malgré sa beauté certaine, il finissait par devenir l'oiseau de mauvais augure. Pourtant, lorsqu'il regardait cet adolescent, il était incapable de pouvoir penser une seule seconde qu'il pouvait être le corbeau de l'histoire. Ses petites mains plaquées contre son torse ne ressemblaient pas à des serres. Son sourire angélique n'avait rien de celui d'un démon. Il balaya une nouvelle mèche de cheveux, dégageant son visage. Pas de yeux rouges, pas de crocs. Adonis devait se rendre à l'évidence ; il se cherchait une nouvelle excuse. Une excuse qui pouvait détruire ce qu'il était en train de construire. Une excuse pour ne pas être le seul monstre dans toute cette affaire. Si seulement c'était aussi simple de balayer d'un revers de main ces pensées comme l'on balaye l'une des mèches de cheveux de son amant. Oui, parfois, c'était bien trop beau pour être vrai.
Doucement, il l'attira à l'intérieur de la maison, refermant la porte derrière lui après avoir jeté un coup d’œil dehors. On est jamais trop prudent. Surtout par les temps qui court. Jérémy pourrait très bien avoir des ennuis avec les habitants pour donner son corps à un Pacificateur. Et Adonis pourrait perdre sa place pour avoir s'être servit de son métier à des fins personnels. Même si ce garçon était très important, le Pacificateur ne pouvait abandonner ses fonctions. Servir était sa seule raison d'être. Peut-être que cela finirait par le perdre. Peut-être s'était-il déjà perdu à cause de cela. Mais il n'avait que son métier. Il n'y avait que cela de bien réel dans ce trou perdu. Néanmoins, il le garda près de lui, tout contre lui :
" - Déjà, on rentre... ".
Ses mains se perdirent dans les cheveux du garçon, l'approchant davantage pour déposer un baiser sur ses lèvres. Ne songer à rien. Les Jeux étaient encore loin. Silk ne pouvait pas savoir. Personne ne pouvait savoir, de toute façon. Il n'y avait qu'eux. Et il ne devait y avoir qu'eux. Le monde pouvait bien s'écrouler, du moment qu'il se tenait dans ses bras. Dans ses bras... Adonis le hissa jusqu'à pouvoir le prendre dans ses bras. Ce qu'il pouvait être frêle... Un petit garçon, à peine sortit de l'enfance. Adonis aurait dû avoir honte. Aimer cette peau tellement lisse, tellement parfaite. Aimer cette fragilité et cette innocence, cette pureté. Il avait péché. Ce n'était pas sain, d'aimer les enfants. Ce n'était pas sain d'aimer un adolescent d'à peine quinze ans. Ce n'était pas sain d'aimer un garçon qui aurait pu être son fils. Mais les autres ne savaient pas. Ils ne pouvaient pas ressentir ce que c'était. Et dire qu'il n'était même pas obsédé par cette jeunesse éternelle que proposait le Capitol avec toutes ces inventions, toutes ces chirurgies, tous ces médicaments. Il aimait juste... Leur peau, qui frissonnait lorsqu'il y passer ses doigts. Ces cuisses qui se refermaient farouchement. Ces visages qui rougissaient, finalement. Ces battements de cils, ces lèvres mordillées, qui aguichent sans réellement le faire exprès. Jérémy était comme ça, aussi. Ils l'étaient tous. Mais Jérémy... Il savait y faire. Mieux que les autres. Plus tendrement. Et il savait jouer. Adonis le déposa sur le plan de travail, frottant son nez contre le sien :
" - Et puis... On va manger aussi. Si tu ne grossis pas un peu, je vais me retrouver avec un squelette dans mon lit. ".
Le Pacificateur grimaça. Pourtant, il l'aimait, ce corps fragile. Il avait tellement peur de le briser. Il l'avait déjà brisé. C'était sa façon à lui de dire qu'il lui appartenait. De penser qu'il était le seul à avoir ce pouvoir sur lui. Il ouvrit son réfrigérateur, examinant ce qu'il pouvait bien y avoir. Malgré son grade, malgré son statut de représentant de la loi, pour le Capitol, il n'était pas le mieux payé de Panem. Il pinça les lèvres avant d'en sortir des œufs et un morceau de viande :
" - Je n'ai pas grand chose non plus, mais, ça peut toujours faire l'affaire. ". |
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| Sujet: Re: Addiction - Jérémy Scott. Lun 23 Juil - 16:38 | |
| Je me perdais dans ses yeux. Ces magnifiques yeux parfaits. Autrefois aux regards si sadiques qui m'avaient détruit. Transformés en marionnette. Mais aujourd'hui si tendres et si protecteurs. Il était différent. Il y a quelques jours, il me torturait de ses mains, m'humiliait et s'amusait à me voir devenir son esclave. Mais aujourd'hui, ses mains se perdaient dans mes cheveux, me portaient jusqu'au plan de travail ou j'étais déposé en douceur. Ses lèvres mes volaient autrefois des baisés. Maintenant je les leurs offrais sans réfléchir. J'étais littéralement sous le charme de cet homme.
Puis il se tourna, m'offrant la vue de son dos musclé et de son frigo presque vide. Je rigolais. Je ne pouvais pas me retenir. Il travaillait tant qu'il n'avait même pas le temps de faire les courses. Je descendais du plan de travail et m'approchais de lui, l'enlaçant doucement et lui disant :
"Tu sais je peux aller te faire tes courses. Ce serait ma punition pour t'avoir agressé. Et comme ça personne ne posera de questions au cas où. Mais en attendant, pour ce soir......"
Je ne finissais pas ma phrase et m'affairais à rentrer mes mains dans le frigo. J'y prenais ce qu'il avait oublié. Des patates dans le bac à légumes. Je lui souriais et le poussais doucement, prenant le couteau pour couper la viande en petits cubes. Je rigolais devant son regard interrogateur :
"Je vais t'aider. Tu dois être mort de ta journée. Va te reposer je prépare."
J'enlevais mon tee-shirt. Je savais qu'il aimerait ça et puis moi ça m'éviterais de me tacher de sang. Je passais le tablier autour de ma taille pour pas tacher mon short. Ne pas laisser de traces. Je lui avait promis ça aussi.
Je lui offrais un baisé et retournais à mon travail. Je cassais les œufs sur la viande afin de faire une sorte d'omelette à la viande. Puis je taillais les pommes de terres en petits cercles et les laissais cuir sur la plaque. En attendant, je me réfugiais dans ses bras. Je surveillais la cuisson. A chaque fois que je quittais ses bras, je savais qu'il me suivais du regard jusqu'aux fourneaux.
Une fois prêt, je le préparais une assiette et la lui tendais. Je mangeais prêt de lui espérant que ça lui plairait. Puis après ce repas, je retournais contre lui :
"Tu veux que je fasse quoi ce soir ?" |
| | | Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Re: Addiction - Jérémy Scott. Mer 25 Juil - 6:09 | |
| C'était sûrement la première fois qu'il l'entendit rire. Et ce fut comme si on lui broyait le cœur. Ce rire, si innocent... Depuis combien de temps Adonis n'avait-il pas rit ? Rit de bon cœur, sans que cela ne soit forcément sarcastique ou pour appuyer l'une de ses remarques ? Cela faisait bien trop longtemps. L'une de ses mains caressa la porte du frigo avant de la refermer. Peut-être n'avait-il jamais rit, même. C'était triste de constater que le seul rire qui ait pu nous échapper soit factice. Avec Silk, il riait, parfois. Il riait mais ce n'était pas pareil. Leurs rires n'avaient rien de naturels. Ce rire, formaté pour répondre à l'autre. Avait-elle déjà rit aussi ? Véritablement rit ? Ce n'était peut-être pas dans leurs cordes, après tout. D'être joyeux. Vraiment. Ils n'étaient pas non plus du genre à s'esclaffer pour un rien. Se rendre compte que l'on est plus blasé que jovial, ça fout un coup. Adonis fronça les sourcils, retournant près du plan de travail, y déposant ensuite les œufs et la viande. Il fit la moue. Avait-il vraiment une tête blasée ? Il souriait, quand même ! Souvent. Parfois... Il secoua la tête de sorte à chasser ce genre de pensées de son esprit. C'était stupide de penser à ça, surtout maintenant. Il entendit les semelles du garçon claquer sur le sol. Il n'avait pas à se retourner pour vérifier ce qu'il allait faire. Les mains de Jérémy se déposèrent sur ses hanches, glissant sur son torse pour l'enlacer. Cette sensation le fit frémir. Il le détestait vraiment pour lui faire ressentir ça. Il faiblissait. Son corps et son âme faiblissaient à chaque fois qu'il faisait ça. Il n'eut pas le temps de savourer cet instant que l'adolescent se détacha de lui, retournant au frigo pour y chercher quelque chose d'autre. Adonis soupira, les yeux fermés. Bordel ! Il aurait dû lui dire de rentrer chez lui. Ce n'était pas possible... Pas possible, quand il était là. Le jeune homme déposa quelques pommes de terre près des autres ingrédients, trouvant un couteau pour commencer à préparer à manger. Il avait déjà commencé à couper la viande, mais cela n'empêcha pas Adonis de faire un pas en arrière. La méfiance ne le quittait pas. Il n'y avait vraiment qu'une seule personne en qui il avait véritablement confiance – excepté lui-même – et c'était Silk Preston. Et encore... Il n'était même pas sûr de se faire confiance à lui-même. Ils avaient tellement joué avec le feu, tous les deux, qu'aujourd'hui, même si elle le menaçait avec une arme, il lui rirait au nez. Et de bon cœur.
Si Adonis tenait une arme dans les mains, cette même arme pointée sur Jérémy, aurait-il lui aussi reculé ? Aurait-il frémi de terreur ? Ce serait-il approché en tendant les bras, prêt à épouser l'arme, quelle qu'elle soit ? Adonis haussa un sourcil. Oui, il était épuisé. Mais quel travail n'était pas épuisant ? Il voyait les habitants du District 8, se lever à des horaires incroyables pour aller travailler, ne quittant pas leur poste jusqu'à ce que la cloche sonne la fin de la journée. Ou de la soirée. Beaucoup travaillaient de nuit. Adonis aussi. La plupart de ses patrouilles étaient nocturnes. C'était un bon moyen de s'amuser aussi. C'était à son tour de s'assoir sur le plan de travail. Il n'avait qu'à le laisser faire après tout. Lorsque le garçon enleva son t-shirt, il ne put s'empêcher de le siffler. Même s'il fut déçu de le voir enfiler un tablier. Mais comme pour se racheter, il se hissa sur la pointe des pieds, déposant un baiser sur ses lèvres. Une vraie petite ménagère, prête à faire à manger à son mari. C'était vraiment trop mignon. Il le regarda avec surprise s'affairer à couper la viande. Casser les œufs. Couper les pommes de terre. C'était passionnant. Très intéressant. Fascinant. Ces gestes qu'il répétait avec la nourriture, c'était le quotidien du Pacificateur. Or, ce n'était pas avec la nourriture qu'il jouait. Mais c'était tout autant salissant. Adonis ne mettait pas de tablier pour son travail, cela ne l'empêchait pas d'être un boucher. Un boucher qui aimait le sang sur ses vêtements si blancs. Jérémy surveillait la cuisson, venant parfois quémander une étreinte furtive. Alors, Adonis lui caresser les cheveux, la nuque, descendant sa main dans son dos jusqu'au bas de ses reins. L'odeur du repas se répandait dans la cuisine, sûrement devait-on la sentir jusque dans sa chambre. Ce n'était pas grave. Cela n'en serait que plus agréable une fois qu'il irait se coucher. Une fois prêt, le repas y fut déposé dans une assiette. Adonis sourit. Cela ne faisait que quelques temps qu'il venait chez lui et pourtant, c'était comme s'il avait toujours habité ici. Il trouvait les assiettes, les couverts, les verres, les plats sans hésiter désormais. Jérémy vint s'assoir à côté de lui et ils mangèrent tranquillement. C'était bon. Même très bon. Il avala sa dernière bouchée, posant l'assiette derrière lui.
" - C'était vraiment très bon, tu sais. Je pense que c'est la première fois qu'on cuisine pour moi depuis que je suis ici. ".
Preston n'avait jamais cuisiné pour lui. Lui non plus n'avait jamais cuisiné pour elle. Peut-être était-ce une bonne chose au final. Ils auraient pu faire brûler le District entier à essayer de préparer quoi que ce soit. Adonis détestait cuisiner de toute manière. Il était capable d'avaler quelque chose de cru si cela l'empêcher de le préparer. Il s'en foutait royalement, même. A peine eut-il posé son assiette que le garçon vint se blottir une nouvelle fois contre lui. Doucement, il le souleva et le posa sur ses genoux, lui caressant le cou, continuant son geste jusqu'à sa nuque :
" - Je sais pas... On pourrait peut-être vraiment s'entrainer ce soir. Les Jeux ne sont pas si loin. ".
Son visage s'assombrit alors que ses yeux se perdaient sur le sol. D'un geste évasif, il défit le premier nœud du tablier, puis le deuxième avant de le lui enlever. Oui, ils pourraient s'entrainer. C'était peut-être la seule façon de le sauver s'il venait à être raflé pour les Hunger Games. Et il reviendrait. En gagnant. Couvert de lauriers. Adonis pourrait peut-être le détester, s'il revenait vainqueur des Jeux. Mais il serait toujours vivant. Son rire s'effacerait-il pour devenir aussi amer que celui de Silk ? Il ne le voulait pas. Adonis voulait encore entendre ce rire s'échapper de ses fines lèvres. D'un revers de main, il lui pencha la tête pour lui embrasser l'épaule :
" - On s'entraine. Et ensuite, on s'amuse. Mais je pense que d'abord, il faut digérer... ". |
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| Sujet: Re: Addiction - Jérémy Scott. Lun 30 Juil - 16:59 | |
| Je le laissais faire ce qu'il voulait de moi. Je voulais être à lui. Rien de plus. Rien de moins. Être prêt de lui, le contenter et l'aimer. Je savais que pour lui je n'étais plus l'esclave que j'aurais du être mais bien un garçon comme les autres. Je savais aussi qu'il tiendrais sa promesse. Pas envers ma famille bien sur mais bien celle de faire de moi un gagnant des jeux, pour que je me retrouve avec lui sans craindre un jour d'être raflé de nouveau. En plus j'apporterais l'honneur sur ma famille et sur lui. Car oui je dirais que c'est grâce à lui que j'ai été entraîné. Que ma force c'est de lui que je la tire. Alors peut-être serait-il vu comme un homme aimable et plein de gentillesse et non le monstre que tous le monde décrit.
Il me souleva de nouveau et me mis sur ses genoux. Je profitais de ce moment en l'air pour l'embrasser brièvement. Puis je me pliais à ses caresses. Je frémissais à chacune d'elle. Sa douceur était sans pareil. Je sentis ses mains glisser sur mon cou, ma nuque, puis je les laissaient défaire le tablier. J'en profitais pour passer mes mains sous son tee-shirt et lui caresser son vigoureux torse. J'écoutais sa réponse et expirais de bien être sous son tendre baisé. Je le regardais, fichant mes yeux dans les siens, alors que mes mains agrippaient son tee-shirt et le lui retirais. Je déposais alors un baisé dans son cou et un autre sur son plexus tout en caressant le bas de son ventre.
Je l'enlaçais doucement et remontais mes lèvres contre les siennes :
"D'accord digérons d'abord. Je suis content d'avoir cuisiné pour toi. Et je suis heureux que cela t'ai plus. Moi aussi j'ai aimé faire ça pour toi. Je voulais aussi savoir si je pourrais rester cette nuit ?"
Oui je voulais rester contre lui ce soir. Je ne voulais pas rentrer. Ma mère et moi avions eu des maux plus tôt dans la journée. Elle voulait que je m'occupe de mon frère malade. Mais moi je voulais m'entraîner. Du coup nous avions eu une prise de bec car elle trouvait que je m'investissais trop dans ces jeux. Ce à quoi je lui balançais de façon horrible que si je devais mourir ce serait de sa faute.
Bien sur je m'en voulais. Mais têtu comme j'étais je ne voulais pas reconnaître mes torts. Je me serais contre le bel Apollon qui me faisait face. Je humais son odeur, je gémissais à ses caresses. Je descendais mes mains dans son pantalon et m’attelais à le satisfaire alors que mes lèvres ne cessaient de manger les siennes. J'étais à lui et je ne voulais pas que cela change. Alors je ferais tout pour lui plaire. Et si un jour il se lasse de moi, alors j'accepterais de redevenir sa chose.
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| | | Adonis Nightsprings △ correspondances : 2406 △ points : 12 △ multicomptes : Robin D. Bates / F. J. Kennedy △ à Panem depuis le : 01/04/2012 △ humeur : Blasé. △ âge du personnage : 35 ans △ occupation : [i]Chef[/i] Pacificateur du D08
| Sujet: Re: Addiction - Jérémy Scott. Mar 28 Aoû - 0:24 | |
| Et il battait de nouveau des cils. C'était tellement fréquent de le voir faire ses yeux de biche avec son sourire innocent qu'Adonis ne put que lever les yeux au ciel. En fait, tout tournait autour de ses yeux. C'était leur clarté qui l'avait ébloui. Combien de fois s'était-il perdu dans l'obscurité et le noir ? Combien de fois avait-il sombré pour les ténèbres ? Cette fois-ci, il s'était fait avoir par la lumière. Peut-être que Jérémy était vraiment le Diable, après tout. L'ange du matin. Celui qui était capable d'éblouir n'importe qui, de guider les âmes perdues jusqu'à la lumière, d'aider l'homme le plus mauvais. Jusqu'à ce qu'il chute. Le garçon avait chuté mais ça, c'était bien la faute à Adonis. Ils pouvaient tous deux très bien endosser le rôle du Démon. Après tout, Adonis embrassait ce rôle à merveille. Le meilleur rôle de sa vie, n'est-ce pas ? Le seul qu'il sache réellement jouer. Le seul qu'il ait jamais joué. C'était peut-être mieux ainsi... Malgré le fait qu'il aimait jouer les anges gardien avec Jérémy, lui enseignant l'art du combat et de la défense, le Pacificateur avait l'impression que quelque chose clochait. Il pouvait presque entendre un rire sinistre au fin fond de son esprit. Un rire sinistre qui sonnerait comme celui de Silk. Elle se foutrait sûrement de sa gueule si elle l'entendait penser de cette façon en disant quelque chose comme ; oui, c'est normal que quelque chose cloche vu que le gamin avec lequel il couche n'a même pas fini sa puberté. Ce n'était pas normal de préférer les enfants aux adultes. Ce n'était pas normal. Pourtant, il appréciait Silk. Peut-être l'appréciait-il trop, d'ailleurs. Elle rirait encore... Bien sur qu'il pouvait l'apprécier ; elle était tout aussi dérangée que lui. Et tout comme lui ; elle était restée coincée dans cet état entre être une enfant et être une adulte. Mais il y avait vraiment quelque chose qui clochait, quelque chose qui le dérangeait profondément dans sa relation avec Jérémy. Ce quelque chose lui faisait perdre la tête, embuait ses pensées, lui ôter tout contrôle de lui-même. Ce n'était pas agréable. Pas agréable du tout. Pourtant, que les Dieux lui pardonne ou pas, il jouissait de pouvoir caresser sa peau.
Ses mains frêles sous son t-shirt le fit tressaillir. Il n'était pourtant pas une petite pucelle qui frémissait la première fois sous les caresses ! C'était tellement étrange de se laisser embarquer dans tout ça, par un enfant qui devait tout autant avoir du mal à comprendre ce qu'il se passait entre eux. Parfois, c'était bon de se faire entrainer, même si au fond, on ne sait pas réellement ce qu'il va se passer après. Pas besoin de savoir ce qu'il y a après. Il fallait juste... Profiter. Profiter de ce moment présent partagé. Ses doigts sur son torse glissèrent doucement, longuement. Comment un petit garçon était-il capable de tant de sensualité ? On lui avait déjà reproché, on lui avait déjà dit qu'il n'avait pas le droit de faire ce genre de choses avec les enfants du District. C'était un de ses collègues qui l'avait menacé de tout raconter à son supérieur. Et Adonis avait rit. Quoi d'autre, après tout ? Qu'aurait-il pu bien dire ? Que c'était mal ? Qu'il aimait ça ? Dans tous les cas, c'était vrai. C'était mal, mais il adorait ça. Et il ne devait pas se sentir coupable. Pourquoi se sentir coupable alors que des enfants réagissaient comme ça, régissaient comme des adultes ? Il n'y avait pas à se sentir coupable lorsque, eux aussi, aimaient ça. Il ne pouvait qu'aimer ça, étant donné la façon dont il l'embrassait. Sa main se détacha de son visage pour se glisser sur ses hanches, l'ajustant mieux sur lui. Les doigts du garçon glissaient le long de son torse, descendant doucement vers son bassin. Son corps tout entier était en train de s'embraser. Il fallait arrêter. Il fallait que ça s'arrête maintenant... Non... Son emprise sur Jérémy se resserra alors que ses lèvres trouvèrent les siennes.
Et il battait de nouveau les cils. Cette situation ne pouvait pas être sérieuse. Cette situation était tout ce que Adonis avait toujours détesté. Il s'était foutu de la gueule des amoureux transits, de ceux qui pensaient avoir trouvé leur âme sœur, de ceux qui ne pouvaient se détacher de leur moitié, de ceux qui adoraient cuisiner pour l'amour de leur vie, de ceux qui ne supportaient plus de dormir seul après avoir goûté la nuit à deux. Adonis avait toujours eu en horreur ce genre de personne. Il se dégoutait lui-même d'être aussi mièvre à cet instant précis. C'était stupide, puéril, juvénile, désopilant, navrant. S'il aurait pu se mettre deux doigts dans la bouche pour se faire vomir, pour recracher tout cet amour qui était en train de l'engloutir, il le ferait. A croire que personne n'échappe à ce genre de conneries. Il expira par le nez. Peut-être que s'il ne répondait pas, ils pourraient passer outre et songer à autre chose. Il leva le menton juste assez pour ne pas avoir à l'embrasser. Se refuser à ses baisers pourrait être une réponse assez correcte et pourtant stricte. Les doigts du garçon ne s'arrêtèrent pas à son bassin, glissant encore plus bas, défaisant les boutons de son pantalon et y glissant l'une de ses mains dans son caleçon. A quoi jouer t-il ? Jérémy cherchait ses lèvres et il avait beau tourner la tête, Adonis paniqua. Pourquoi paniquer ? Il n'y avait aucune raison. Ce genre de choses, c'était lui qui les faisait d'habitude. C'était lui qui s'atteler à foutre ses mains partout, à chercher l'autre jusqu'à ce qu'il cède. Mais putain il n'avait plus le contrôle de son corps ou son esprit quand ce petit con était sur lui. Ses mains se mirent à trembler et il repoussa violemment Jérémy avant de descendre à son tour du plan de travail. Par réflexe, il remonta son pantalon et le reboutonna. Adonis baissa les yeux, s'apercevant que le garçon était au sol. Le Pacificateur ne chercha pas à le relever, il se tint droit en soupirant :
" - Tu restera pas chez moi, ce soir. Tu peux pas. T'as pas pigé les règles, ou quoi ? Et puis chuis pas ta pute. Ni ton père. Ou... Ou je sais pas quoi d'autre, pigé ? Maintenant lève-toi. T'es là pour une chose à la base : c'est t'entrainer. ".
Rapidement, il se baissa à côté de Jérémy pour y ramasser son t-shirt qu'il enfila en tremblant. Il passa une main sur sa nuque, totalement dépassé, évitant son regard alors qu'il se dirigeait vers le jardin, ouvrant la porte vitrée pour y accéder. C'était stupide. Stupide. Putain mais quel con ! Mais quel con, putain de merde ! Ses mains sur son visage, il inspira et expira profondément. Il se devait d'être calme, du moins, maitre de son corps et de son esprit pour enseigner à son élève. Ses poings se serrèrent. Non, hors de question qu'il reste chez lui ce soir. Hors de question. Jamais. Peut-être que ça ne lui ferait pas de mal, de dormir avec quelqu'un, non ? Il était tellement rare qu'il se retrouve à dormir avec Silk. Contre Silk. Il avait besoin de cette chaleur humaine... Il avait besoin de Jérémy ? Non. Il avait besoin de personne. De personne. Peut-être qu'il avait besoin de quelqu'un, finalement ? Il ferma les yeux, leva les mains et s’étira en expirant. Rester concentrer. Pour le moment, c'est tout ce qu'il fallait. |
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