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Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Dim 13 Mai - 20:58
Qu'ils aillent tous se faire foutre... Dolce avala une bouffée de fumée et fixa les gens autour d'elle. Elle les regardait, leurs mines tristes et désespérées. D'autres semblaient soulagés. Et il y avait ceux qui pleuraient, dont les larmes dévalaient les joues. Dolce les observait, les dévorait du regard, comme un vautour. Elle retint un gloussement, amusée par tout ça sans le vouloir. Elle les imaginait tous morts, ensanglantés, démembrés. Leurs yeux sortaient de leurs orbites et allaient toucher le sol. Leur peau disparaissait lentement pour laisser apparaître une chair à vif, du sang, des os. Elle souriait en contemplant. Puis elle cligna des yeux et les formes changèrent. Les gens qui l'entouraient étaient totalement dénudés à présent et s’affairaient à des occupations peu catholiques. Et elle se tira de son délire, revenant à la réalité. Elle se disait que cette fille sur l'estrade, c'était peut-être l'une de ses amies. Pfff, quelle imbécile. Elle n'avait pas d'amis. Du moins, pas des amis qui ressemblaient à ça. Rien à foutre de cette fille, il y avait un moment où il fallait penser un peu à soi. « N... Non ! » Hum... Oups. Et merde. Cette voix. Qu'est-ce qu'elle foutait encore la gosse ? Dolce avait toujours su qu'il n'aurait pas fallu l'emmener dans le 08 celle-là, ça lui avait donné des idées. Ouais, ça avait sacrément agi sur ses neurones. « Non ! Je me porte volontaire ! J'irai là-bas à sa place. » C'était mauvais, c'était même très mauvais. Dolce commença soudain à bouillir de l'intérieur. Les paroles de Sagitta avaient eu le don de la ramener pour de bon à la réalité, de la ramener à elle-même, à ce qu'elle était. Pas à cette tarée qui délirait. Elle était à nouveau lucide, l'ancienne Dolce, la vraie était là. Son coeur se mit à battre plus vite, plus fort. « Chase, sois pas conne » lâcha-t-elle, la mâchoire serrée, suivant la brunette du regard, tenant de se frayer un chemin vers elle pour lui parler, la résonner. « Pas foutue de s'empêcher de faire des choses stupides... » Haha. Quelle ironie. Dolce qui reprochait aux autres d'agir stupidement. C'était à mourir de rire. Elle aurait pu se jeter sur Sagitta et lui en coller une, mais il lui était impossible de se frayer un chemin. La brunette qu'elle avait appris à aimer était à des dizaines de mètres. Et elle montait sur l'estrade. Dolce tentait s'accélérer, de la rattraper. Elle la sentait filer entre ses doigts, elle savait qu'elle lui échappait. Et à chaque pas, quand la distance entre elles se faisait plus grande, elle avait l'impression que des sacs pesant une tonne lui tombaient sur les épaules. C'était ce sentiments horrible, cette impression que tout s'en va, tout t'échappe, et tu as beau y mettre toute ta force, tu ne peux plus rien faire pour retenir le tout. Comme si le peu de choses que tu as finit par exploser, et partir en un milliard de petits morceaux. Dolce suivait Sagitta des yeux, son regard désespéré et à la fois rempli de colère... Elle ne se demandait même pas pourquoi Sagitta faisait cela. Elle croisa son regard l'espace d'un instant, eut l'impression que la brunette le lui rendait. Dolce sentait des mains l'agripper et la tirer vers la foule, pour ne pas qu'elle se jette sous le feu des pacificateurs. Mais Dolce, elle ne faisait que fixer la jeune fille, droit dans les yeux, faisant non de la tête. Le silence se fit peu à peu. Dolce bougeait les lèvres, tentait de faire comprendre quelque chose à son amie sans lui hurler ses mots. Fais pas ça. Trois mots sans intérêt, banals, stupides. Rien qui ne pourrait la retenir, pas à ce stade. Sa décision était prise. « J'accepte son volontariat » Sale garce. Tu peux pas faire ton boulot au-lieu d'envoyer les autres se faire découper en petits morceaux ? Jamais Dolce n'aurait laissé une autre prendre sa place. Elle se note dans un coin du cerveau de régler son compte à cette petite emmerdeuse égoïste. Mais l'entendre accepter ainsi le volontariat, ça sonne à ses oreilles comme l'ultime condamnation de Sagitta. Son arrêt de mort. Dolce tente un mouvement pour se libérer mais l'emprise des quelques personnes qui la tiennent est tenace. Elle grimace de douleur lorsqu'elle sent sa jambe la faire souffrir. « Chase ! » crie-t-elle finalement, pour dernier appel à l'attention de Sagitta. Mais les gens autour d'elle parlaient, commentaient, et elle était presque certaine que sa voix avait été noyée dans le brouhaha. « Sagitta Chase ! » La pétasse en robe ridicule avait crié son nom comme si elle annonçait la gagnante d'une chasse au trésor sur le thème des bisounours. Dolce fut submergée par de nouvelles pulsions meurtrières. Envers la garce qui avait laissé sa place, envers l'autre qui représentait tout ce que Dolce haïssait au plus haut point. Elle sentait toujours les mains la tenir fermement, et c'était tant mieux, parce qu'elle aurait pu se jeter sur cette estrade et crever les yeux de ces deux garces avec comme arme les chaussures à talons de mademoiselle robe corail. Et elle aurait crié à Sagitta qu'elle était stupide, qu'elle n'avait aucune idée de qui lui avait donné un si mauvais exemple, mais que la personne en question était vraiment bonne pour l'asile, ou pour la prison. Tout ça même si Dolce connaissait la réponse à cette question. Et elle aurait joliment fini en cible vivante pour les pacificateurs. Son corps troué et ensanglanté aurait peut-être été amené à ses parents adoptifs. Heureusement que ceux qui la tenaient avaient de la poigne. Heureusement que ses blessures la faisaient souffrir à chaque mouvement et l'empêchaient de se dégager...
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Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Dim 13 Mai - 23:56
Jessie n'est pas au D4, il participe à la moisson du D6, mais il pense quand même à ce qu'il se passe ici.
...District 04, même heure. J’imaginais la plage, les coquillages, le bruit calme et relaxant de l’océan, le chant des sirènes que tous les habitants chantaient. La fille du district 04 avait probablement été choisie, depuis ce temps. Je songeai à la seule fille qu’il me restait encore là-bas, Sagitta… sagitta, sagitta… je croisais les doigts pour que ce ne soit pas elle. Dans le fond, je m’en foutais, elle ne faisait plus partie de ma vie à présent. Mais je l’avais tellement aimée, tellement protégée, mon bébé. Je ne voulais pas qu’elle crève comme tous ces autres pions. Elle était trop faible pour survivre. Dolce. Je me souvenais, d’elle. C’était mon amie, et j’avais confiance en elle. Elle allait se porter volontaire de toute façon. Elle irait aux jeux elle. C’était une gagnante, elle, et elle pouvait apporter un peu d‘honneur à mon district d’origine. C’était une carrière.
Pourtant, j’avais comme un mauvais pressentiment. J’avais l’impression que les choses ne s’étaient pas déroulées de la bonne manière. Un peu de patience, je le découvrirai bien assez vite, lors des rediffusions...
Invité
Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Lun 14 Mai - 22:39
until lambs become lions
Mes jambes semblent prêtes à me lâcher, prêtes à me laisser m'écrouler au sol. Tous ces regards, toute cette attention m'est étrangère, dérangeante. J'aimerais pouvoir l'enlever comme un manteau trop piquant et la jeter au loin, dans la mer, en bas des falaises, là où les rochers sont assez acérés pour la déchiqueter en morceaux. À vrai dire, j'aimerais bien y sauter aussi. Or, je mourrai de toute façon, alors vaudrait mieux que mon départ soit un minimum utile.
Je redresse le menton, tentant d'ignorer tout le monde. J'aimerais qu'ils s'en aillent, qu'ils disparaissent, tous autant qu'ils sont, me laisser en paix avec ma mort. Ils n'ont pas le droit de voir, de savoir. Et ceux confortablement assis derrière leurs écrans non plus. J'aimerais le cirer de dégager, de me laisser tranquille, mais aucun son ne sort de ma gorge. J'ai la bouche sèche, terriblement sèche, mais je n'ose pas déglutir. De toute façon, mes dents sont si serrées qu'elle me font mal à la mâchoire, rendant une telle action impossible.
Je ne tremble plus, maintenant. On dirait que mon corps a accepté la défaite avant mon esprit, ou alors qu'il a créé une enveloppe, un cocon m'isolant des horreurs de l'extérieur. Je ne cille pas. Mes yeux restent rivés dans le vide, mais je ne pleure pas. Je suis de marbre. Comme pétrifiée par cette méduse de Jubilee Sheridan et par ses mots destructeurs. Je me sens presque blasée.
Et soudain, un cri horrible, celui d'une jeune fille, déchire mon cocon, transperce mon âme comme une de ces flèches mortelles que je tire; je me crispe encore plus. Je suis surprise que ce soit encore possible. Sagitta! Non! La fille hurle mon nom. Me somme de revenir. Mais je ne peux revenir en arrière, Ayden -car oui, j'ai reconnu la voix de ma plus proche amie. Cela me fend le coeur d'agir ainsi, mais, étrangement, au lieu de me blesser, je me sens de plus en plus endurcie. J'ignore ses supplications. Pas question que les choses se passent comme le Capitole le veut. Je ne laisserai pas May devenir un de leurs pions, je ne les laisserai pas vaincre Aloysius. Je ne les laisserai pas m'atteindre, alors que je verrai mon cousin dépérir, et me haïr à jamais d'avoir renoncé, ce jour-là, à lui sauver la vie.
Une autre sirène entame son chant. Chase! Celle-là, c'est Dolce. La même Dolce qui m'a poussée à agir. J'étais déjà rebelle dans mon genre, mais elle m'a permis de dépasser mes limites. Et m'a donné le peu qu'il restait de Jessie en ce monde. Oh, elle doit s'en vouloir à mort, pensé-je d'un sourire en coin imperceptible. Elle doit être certaine que c'est de sa faute, que c'est elle qui m'a influencée et que j'y vais pour cela. Oh, Dolce, c'est tellement plus compliqué...
J'écarte un Pacificateur tentant de m'intercepter; il n'a pas le droit de s'interposer. Je crois qu'il est blond -Joao?- mais je n'y porte plus attention. Je suis soudainement retournée par une poigne de fer. J'adresse un regard assassin à l'auteur de ce que j'interprète comme un crime. Déjà que j'avance vers ma mort, poser la main sur moi me rend violente. Et puis, j'analyse le visage de la jeune femme aux yeux bleus devant moi. Amelya. Celle qui m'a loué son cheval. Son expression grave est claire. Elle ne me laissera pas partir ainsi. Je l'entends qui somme quelque chose, mais je ne l'écoute pas. Je suis ailleurs, sur la lune, plus loin, qui sait? Je n'entends plus rien.
Je suis tellement prise dans mes pensées que je sursaute violemment quand May m'agrippe par les épaules. Une urgence se lit sur son visage, ses cheveux blonds sont collés contre ses joues mouillées de larmes. Je suis brusquement sortie de mes rêveries, arrachée à mon cocon de calme, et la criante réalité me frappe. Je tremble. Elle pleure. Elle fait alors un geste qui manque lui coûter la vie. Elle m'enlace, mais passé le réflexe de répulsion, j'accepte son étreinte avec joie. Je la serre fortement, comme si elle pouvait tomber -à moins que ce ne soit moi qui soit sur le bord de m'écrouler? Puis, elle chuchote précipitamment à mon oreille.
-Merci, merci infiniment. Je n'accepte pas pour moi; j'aurais été dans un tout autre état et je ne t'aurais jamais laissé te sacrifier. Cependant, je suis enceinte de ton cousin. (je la repousse et la jauge, incrédule) Je l'aime, tu sais, et je veux que notre enfant vive. Merci... Je ne saurais jamais comment te remercier... Voudrais-tu être sa marraine ?
Je prend un moment pour analyser correctement la situation. May, enceinte..? Cela ferait d'Aloysius un... père. Une vague de jalousie me prend. Il ne pourra plus jamais chasser à mes côtés, alors. Il aura des responsabilités. Et puis je me souviens que je vais mourir et que, de toute façon, je ne rechasserai plus jamais. Je lui rend son étreinte.
-Bien sûr, je murmure. Bien sûr...
Je m'écarte doucement. Lui adresse un pâle sourire. Je me demande quelle serait l'utilité d'une marraine morte, celle-ci étant supposée adopter l'enfant au décès des parents, et non le contraire, mais je ne juge pas utile de lui poser de questions, surtout que le secret serait dévoilé. Mes pas me mènent gauchement vers la scène, et je gravis le petit escalier y menant comme s'il tanguait en pleine mer, mais je fais un effort incommensurable afin de le cacher. Je me sais bonne actrice, suffisamment en tout cas pour camoufler le tremblement sismique de mes jambes. Jubilee Sheridan me tend une main invitante, mais son regard souligné par le rubis incrusté sous son oeil droit me rappelle un serpent et me convainc d'ignorer superbement son geste. Je me pose sur la scène, et je contemple la mer, au loin. J'ai vraiment tout foutu en l'air.
Je la sens avant même que ses mains se posent sur mes épaules. Voyez-vous, une vie où je n'ai jamais reçu une once d'affection depuis la mort de ma mère, refusant catégoriquement une quelconque embrassade avec mon frère et mon père et n'ayant jamais eu de petit ami, m'a octroyé une certaine répulsion envers le toucher des autres. Une réaction violente, même. C'est pourquoi lorsque les mains de Jubilee Sheridan se posent sur mes épaules, je la repousse violemment, par réflexe. Elle se contente alors de me chuchoter: Quel est ton nom, jeune demoiselle?
-Sa... Sagitta Chase, je balbutie, assez fort toutefois pour qu'on m'entende.
-Sagitta Chase! répète-t-elle, comme pour être sûre que personne n'oublie mon nom.
Je ferai en sorte que ce ne soit pas le cas.
Dernière édition par Sagitta S. Chase le Ven 18 Mai - 6:33, édité 2 fois
Invité
Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Mar 15 Mai - 13:16
Je la sens. Je la sens monter en moi , la haine qui autrefois m'as permis de gagner les Hunger Games. Sagitta n'était qu'une petite fille du district , elle avait neuf ans tout aux plus quand l'on m'avait sélectionné. La détresse ressentie quand l'on se tient sur cette scène est horrible, encore plus que la pression que l'on ressent en attendant que le nom du tribut ne soit pas le notre. Quand c'est le notre, cette pression ne se relâche pas, non , elle nous envahie et s'empare de notre corps, de notre âme de tout ce que nous vivons pour. Nous devenons des marionettes pour le Capitole, enfin c'est ce que je suis devenue malgré que leurs petit piège ce soit retournés contre eux. La folie qui illuminait mon regard encore aujourd'hui aurais dûe causée ma perte dans l'arène, mais malheureusement pour eux, J'ai été capable de canalisée ma folie et de la contrôler, retardant e moment où je la laisserai exploser hors de moi , au moment où mon couteau à trancher la gorge de Jenna.
Depuis le début , je croyais que ma folie était dûe aux photos de Jayson que le Capitole m'avait envoyé via les parachutes des sponsors, mais quelques années plus tard, j'avais réalisée que non, ma barrière mentale avait été brisée à partir du moment , où j'avais vue ma flèche s'enfonçer dans le ventre de Malika. C'est moi qui aurait dûs mourir ce jour là et pas elle. Malika aurait sans doute eue la bonne idée de fausser compagnie à ses " Alliés " Mais pour aller où venir nous rejoindre ? Non sa n'aurais eut aucun sens , de plus ils aurait fallu que nous nous entre-tuyons plus tard, ce que n'aurais guère été mieux . Les Hunger Games auraient pus être renommés les jeux du désespoir . Ceux qui survivaient comme moi n'était pas les gagnant fort et heureux d'être encore en vie . À vrai dire, j'étais sans doute l'une des plus normale aujourd'hui, les autre ayant plongé dans l'alcool ou dans une drogue quelconque.
Mon poison à moi, c'était le désespoir. Celui de devoir avouer que mon Jayson était sans doute mort , voilà deux semaines u'il aurait dûs revenir et toujours aucune nouvelle . Et maintenant le désespoir de voir une totale inconnue qui pour je ne sais qu'elle raison est le centre de mes préocupations en ce moment , partir pour les Hunger Games. Non , je ne peut pas la laisser aller seule, je sais déjà que les deux autres mentors ne seront pas très contente de m'avoir dans leurs pattes, mais j'ai tout de même réussie à menée la première d'entres elles à la victoire, elles me doivent bien cela ..
Caesar Flickerman
△ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011△ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Sam 19 Mai - 14:30
Second tirage tribut masculin
« May Jeffery s'avance vers l'estrade, tête baissée, trainant des pieds. C'est alors qu'une jeune femme sort des rangs, se débat face aux pacificateurs et s'avance à son tour vers l'estrade. “ Non! Je me porte volontaire! J'irai là-bas à sa place. ” May se retire, hoche brièvement la tête afin d'accepter le volontariat, et l'hôte invite la courageuse jeune femme à monter sur l'estrade. Après l'avoir entendu dire son prénom en toute discrétion, l'hôtesse affiche un sourire et se retourne en direction de la foule. “ Notre tribut féminine est donc Sagitta Chase! ” L'impatience se fait sentir dans les rangs, les personnes présentes souhaitant connaître l’identité du co-tribut de la jeune femme. “ Passons à ces messieurs! ” L'hôte se dirige cette fois-ci vers la bulle de verre contenant les papiers des jeunes hommes. Après quelques secondes, il sort un petit papier, qu'il déplie précieusement.
“ Aloysius de Beauregard! ” »
Les personnages voulant se porter volontaire à la place d'Aloysius (donc uniquement des garçons) doivent poster avant samedi prochain pour se déclarer comme indiquer dans l'annonce générale. Postez à la suite tout comme précédemment.
Invité
Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Sam 19 Mai - 15:14
until lambs become lions
Je me rend soudain compte que rien n'est terminé. Même si je me sais condamnée, il me reste à découvrir le garçon qui m'accompagnera à l'abattoir. Étrangement, je ne ressens pas la terreur fiévreuse qui a précédé l'annonce de ma mort. Cette fois-ci, une sorte d'ombre plane au-dessus de mes sentiments, la même qui enveloppe le visage de ceux habitués à voir la mort rôder. Je me sens presque blasée lorsque Jubilee Sheridan s'approche de l'énorme boule de verre comprenant les milliers de petits papiers contenant les noms des potentiels tributs masculins. Je me surprends à me demander qui cela pourrait être. Un jeune ou un presque adulte? Hostile ou chaleureux? Gentil ou méchant? Carrière ou non? Tant de questions... Mais aucune, mais vraiment aucune, ne m'aurait préparée à ça.
-Aloysius de Beauregard!
Mes jambes me lâchent. Enfin, je crois qu'elles me lâchent, mais je remarque avec surprise que je reste en place. Je vois sur l'écran que j'ai une expression estomaquée. Je suis comme pétrifiée. Non, pas lui. N'importe qui mais pas lui. Non, non, non, non, non! Une larme se verse sur ma joue gauche et je n'arrive pas à l'arrêter. Ni les trois autres. Je croyais tant que les malheurs s'arrêteraient là où ils étaient! Mais non. Nous sommes maudits. J'aperçois l'expression torturée de May. Je n'aurai pas pu les sauver. Pas tous. Je ne peux rien faire pour Aloysius. Tout ça pour rien! Je note avec amertume qu'au moins l'enfant de mon cousin restera en vie. Mais nous deux... Mon cousin! Le petit Aloysius! Les images de notre conversation sur les Jeux, dans les bois, il y a maintenant une éternité, me reviennent. Pourquoi lui? Il avait si peu d'inscriptions! Si peu... Le garçon avec lequel j'ai été la plus proche s'avance vers la scène. Le sort ne m'est terriblement pas favorable.
Spoiler:
ATTENTION LES POULETS LES COUSINS DE BEAUCHASE SONT IN DA PLAAAACE
Invité
Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Sam 19 Mai - 15:44
-Aloysius de Beauregard !
Ce nom ne me dit rien. Du côté de Sagitta, sa semble avoir un plus gros impact. Je voit l'expression de la jeune femme changer en l'epace d'une seconde en regardant sur l'écran géant. Je connais cette expression, je la connais trop bien même. C'est la même qui c'Est affichée sur mon visage lorsque j'ai vue Samuel s'avancer pour me rejoindre sur l'estrade il y a 10 ans . Cette émotion là était horrible à ressentir. L'impuissance qui s'empare de nous et nous force à vivre en face la mort d'un être cher, dans mon cas, le cousin de mon meilleur ami et fiancé . Cette état d'esprit qui vous fait dangereusement basculer dans la folie , la folie qui la plupart du temps vous tue ... Ou vous donne la force des dieux. Celle-là même qui m'as permise de tuer Jenna et Manson. Celle-là même qui encore aujourd'hui brûle en moi , ne faisant que somnoler au bien cacher au fond de moi-même. Cette semie folie, je la voyais brûler dans les yeux de Sagitta , et c'est en la voyant comme cela que je sus que l'enfer des jeux , elle ne le vivrais pas seule. Je serais là avec elle et je ferais totu ce qu'il y avait en mon pouvoir pour qu'elle ne sombre pas dans cette folie. Qu'elle au moins soit sauve. Si quelq'un entres elle et moi devais mourrir, ce serais moi . J'étais prête à tout et quand je dit tout, ça inclut les choses très peu catholique que l'on s'efforçaient de faire taire au Capitole .. Aujourd'hui cette rage brûlait à nouveau en moi et il était de la plus grande importance que je veille la la survie de cette jeune femme, même si sa voulait dire ressortir de l'ombre et être assaillie à nouveau .
- Sagitta !
Son nom venait de sortir de ma bouche d'un ton neutre , avec un brin de rage. Je posai mon regard sur la jeune fille attendant qu'elle se retourne . Lorsque son regard rencontra le mien, Le garçon qui était maintenant sur l'estrade porta lui aussi son regard sur moi. La vérité me frappa à ce moment-là. La ressemblance entre les eux était frappante. Il ne pouvait qu'être de la même famille. Je promenai mon regard de l'un à l'autre tandis qu'à nouveaux tout le monde me regardai , même les deux mentors qui s'occupait "officiellement " de nous tributs . Je pris soin de bien choisir mes mots, cette langue n'ayant pas sortie de m bouche depuis dix ans environ. Une main sur mon épaule me fit soudain revenir à la réalité et je tournai légèrement la tête vers Maeva , mon ancienne mentore , gagnante des jeux avant moi. Ses traits commençant à montré les signe de la fin trentaine me détendirent un peu et je tournai à nouveau la tête vers les deux tributs
- Não mostre seu medo... E olha para a multidão tem algo que dizer a você...
Ma voix amplifié par le micro résonna sur toute la plaçe publique. La silence ce fit . Les gens ne bougeait pas , le regard fixé sur moi. Sans un bruit , je fixai un regard vers la mer
- Injustiça! Se realmente há alguém sobre isso que eles fizeram de forma que eles devolva ambos... A rebelião é mais íntima que você o considera Neve ...
Ces phrases sortirent comme un rugissement de ma gorge . Je savais pertinament que Snow pouvait comprendre .. il avait des dizaines de traducteurs à sa solde qui n'attendait que cela depuis dix ans ... si je ne me faisais pas arrêter à mon arriée au Capitole, je me ferais surement exécutée avant la fin de mon séjour .. Mias au moins mon petit discours avait eut l'effet désiré .. car désormais un murmure enragés montait de la foule. Les pacificateurs ressèrent leurs gardes sur le fusils, mais les gens ne firent rien de criminels appart parler entres eux et poser leurs regard sur les deux tributs debout sur `l'estrade ...
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Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Sam 19 Mai - 21:46
Mes larmes continuaient de tomber. May était déjà morte. Condamnée. Ma vie, détruite. Plus rien ne me rattachait à la vie, je le savais. Je le sentais. Je sentais ce sentiment de vide gronder, grandir en moi. Mes oreilles refusaient de fonctionner, le bout de mes doigts devenait froid. J'avais autant à mourir maintenant. Sans May, qui est-ce que j'avais ? Sagitta. Je relevai la tête doucement, fiévreux, le nez coulant. Et c'est là que j'ai vu les cheveux bruns de ma cousine flotter dans l'air. C'est là que j'ai vu ma douce May se retourner. C'est là que j'ai compris. Sagitta se portait volontaire pour elle. C'était elle qui avait crever. J'eus un haut-le-coeur et le goût acide de la bile se répandit dans ma bouche. Je me penchais en avant, expulsant mon vomi, les larmes doublant en nombre, mon front dégoulinant de sueur. Ma cousine. Ma meilleure amie. Bientôt morte. Bientôt partie. Et comme dernier cadeau, elle m'avait rendu ma Bianca. Sagitta monta sur l'estrade. Elle n'avait que seize ans. Seize ans et elle allait mourir. Elle allait rejoindre son frère, mon cousin, Jessie. J'effaçais tant bien que mal les larmes de mes joues. Je devais être fort, pour elle. Pour ne pas lui faire peur. Elle était toujours ma cousine, ma cadette, la petite que je surveillais de loin. L'hôte annonça son nom, avant de se diriger vers le bocal des garçons. Sagitta... Je refoulai un sanglot, me concentrant sur un point au loin. Pendant longtemps sûrement. Ce ne fut que lorsque que tous les regards convergèrent sur moi que je compris.
C'était mon nom qui avait été tiré au sort.
Mon ami à côté de moi me lâcha brutalement le bras, comme si d'un seul coup j'avais la peste. Comme si j'étais déjà mort. Je serais les dents. Je ne devais pas pleurer. J'allais laisser Bianca à nouveau seule, et ce pour toujours. J'étais incapable de gagner. Mais si je pouvais sauver Sagitta... Peut-être qu'elles deux pourraient se sentir mieux. Peut-être. Je cherchai les cheveux blonds de Bianca dans la foule. Désolé, Bianca. Personne ne se portera volontaire pour me sauver moi. Je passe à travers la foule lentement, dans un silence contrastant avec l'enthousiasme suite au volontariat de ma cousine. Beaucoup de gens du quatre me connaisse, ou ont connu quelqu'un de ma famille. J'étais un visage, un nom qu'ils retenaient. La peur au ventre et l'impression de vide me restant dans les bras, je rejoignis Sagitta sur l'estrade, n'osant pas soutenir son regard ou croiser ses yeux.
Spoiler:
j'accepte d'être le tribut du district 4
Invité
Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Sam 19 Mai - 21:55
Nous sommes là, nous arrivons à destination. Le jour de la moisson est pour nous un jour redouté mais un jour glorieux. Nous ne savons pas si nous allons être tirés au sort mais après tout peu importe, quoiqu'il arrive, nous nous porterons volontaire. Nous nous sommes préparés pour cela. Et si jamais le tribut tiré au sort ne le désire point, nous serons nous montrer convaincants, très convaincants. Le voyage jusqu'à l'hôtel de ville se fait sans encombre, comme chaque année, mais cette année a un gout bien particulier. Si les années précédentes nous pouvions être tirés au sort, nous n'y étions pas prêts à 100%. Cette année est l'année de la maturité pour nous. L'eau est notre élément, il n'y a pas meilleur que nous à ce niveau, nous en sommes presque certains. L'arrivée à l'hôtel de ville se fait, le train train habituel, comme chaque année passe, une goutte de sang, une petite signature dans les registres et nous avançons en rang d'oignons devant l'estrade. Nous regardons autour de nous, il y a de nombreux visages familiers, notamment celui de Sagitta, notre cousine. Le maire est déjà là, ainsi que nos futurs mentors qui ont déjà gagné les jeux dans le passé. Nous avons la chance d'en avoir deux pour notre district. L'hôtesse de notre district est une petite nouvelle d'ailleurs, fort séduisante. C'est tout d'abord à la tribut fille d'être choisie. Jubilee nous sort donc des propos rébarbatifs, répétitifs comme l'aurait fait ces prédécesseurs. Elle plonge donc la main dans la sphère et en ressort le nom de May Jeffery. La pauvre jeune femme ne semblait pas être la plus heureuse, et cela se comprends. Toutefois, une voix s'éleva dans la foule. Nous l'avons tout de suite reconnue, c'était celle de Sagitta qui se portait donc volontaire. Avait-elle conscience de ce qu'elle venait de faire ? Nous n'en étions pas sur, mais si May acceptait son volontariat, elle irait participer aux jeux. Elles se sont échangées quelques mots, impossible de savoir d'ici ce qu'elles ont pu se dire mais en tout cas, Sagitta était donc dans la place. Nous formerions un duo explosif, nous en étions persuadés. Le tour des garçons allait arrivé. Nous nous porterions volontaire quoiqu'il arrive. Notre hôtesse annonça donc clairement le nom et le prénom de notre cousine. Notre tour était sur le point d'arriver ! Elle mit sa main dans l'autre sphère et la déception fut de mise puisque ce fut Aloysius qui fut tiré ! Nous ne savions pas quoi faire. Devions-nous attendre un peu avant de nous porter volontaire ? Nous restions en place pour le moment, mais pas pour longtemps sans doute !
Spoiler:
Nick se portera donc volontaire à la place d'Aloysius, s'il le veut bien
Invité
Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Dim 20 Mai - 7:18
Sale petite garce. Comment tu peux, ne serait-ce que l'espace d'un instant, ne montrer que de l'indifférence envers cette pauvre fille. Envers ses proches, éparpillés dans la foule. Tu es trop stupide, trop égoïste, tu ne penses qu'à toi et aux quelques personnes qui t'entourent. Jamais tu ne te soucies des autres, de ce que les gens peuvent ressentir, d'à quel point ils souffrent. Dolce se haïssait, mais ce fut bref. Parce que lorsque Sagitta se retrouva sur cette foutue estrade, elle se précipita vers l'avant, elle poussa les gens pour tenter en vain d'attraper son amie et de la tirer loin de là. Elle se retrouvait à la place de ces gens qui voyaient leurs amis, leurs enfants, leurs frères et sœurs partir. Dolce avait beau crier le nom de son amie, elle savait que ça ne changerait rien. Il n'y avait pas de retour possible, c'était trop tard. Dolce se haïssait. C'était sa faute. Le pire, c'était qu'elle pouvait tourner la situation dans tous les sens, la regarder sous tous les aspects, elle était responsable à chaque fois. Responsable d'avoir montré à Sagitta que beaucoup de choses étaient possibles, en l'emmenant au district huit, de lui avoir donné ce gout du risque. Elle n'aurait jamais dû faire ça. Jamais. Ça lui avait donné des illusions à la fille Chase, elle avait commencé à croire que tout était possible, faisable. C'était la philosophie de vie de Dolce, et en cet instant précis, elle la haïssait, cette façon de voir les choses. Et pourtant, elle avait toujours vécu comme ça. Et puis, il y avait bien sûr la raison ultime. Le fait que la volontaire du district 04, cette année, ça aurait du être Dolce. Il n'y avait bien sûr pas eu de concertation ou quoi que ce soit, mais elle avait passé son année entière en sachant pertinemment qu'elle serait la prochaine à aller crever. Elle ne l'avait dit à personne, sauf à Améthyste. Mais c'était du passé. Les choses avaient changé en quelques mois seulement. Elle-même avait changé. Entre le départ d'Améthyste, ce qui lui est arrivé il y a peu... Elle n'était plus la même Dolce, au fond. Mais c'était sa faute. Si elle avait respecté sa décision, Sagitta n'aurait pas eu à faire ça. Immédiatement, elle pensa à tout le mal qu'elle avait fait sans le vouloir. Tous les gens qui voulaient revoir Sagitta en un seul morceau. Ah, et il y avait celui qui avait été son ami, et à qui elle avait promis de veiller sur la jeune Chase. Jessie. Avant qu'il parte pour les jeux, elle lui avait juré de prendre soin de sa sœur. Et en plus de ça, il était l'un de ceux qui savaient plus ou moins, à propos de on futur supposé volontariat. Dolce se dit soudain que Jessie, peu importe où il soit à présent, il devait la haïr. Il devait l'attendre, et le jour où elle pointerait le bout de son nez, il lui ferait sa fête. Mais ça, elle s'en fichait pas mal. Elle sentait tous ces gens la retenir, la pousser vers l'arrière. Et puis, elle finit par réfléchir. Sagitta était une gagnante, elle pouvait remporter les Jeux. Elle avait les tripes, la volonté, elle n'était pas stupide, elle pouvait se débrouiller et savait se défendre. C'était une gagnante. Et Dolce espérait que durant cette année qu'elles avaient passée à sa détester, s'apprécier, se supporter, se faire confiance, s'amuser... Elle espérait, et savait au fond d'elle-même, qu'elle avait apprit à Sagitta certaines choses qui lui seraient utiles. C'était le moment de tirer un garçon. Elle avait oublié le fait qu'un garçon aussi serait tiré, et du coup, elle parcourut la foule des yeux, de peur de découvrir au dernier moment que l'un de ses proches étaient moissonable. Mais le nom vient raidement. Aloysius de Beauregard. Hum... Mauvais, très mauvais. Principe numéro un dans les Hunger Games : ne pas se retrouver dans l'arène avec un ami ou un membre de sa famille. C'était mal parti. Dolce porta une main à son front et baissa la tête, réfléchissant à une solution miracle. Le fait été que si d'ores et déjà, Sagitta se trouvait dans l'impossibilité de tuer son co-tribut, les choses commençaient mal. Dolce se dit qu'il était peut-être temps de courir à travers la foule, dans le sens inverse cette fois, et de trouver ses amis Carrières, de leur demander de se porter volontaire, cette année, au-lieu de la suivante. C'était peine perdue, elle était incapable de voir des visages. Elle regarda le cousin de Sagitta monter sur l'estrade, puis jeta des regards autour d'elle en tentant vainement de cacher sa panique, à la recherche d'une solution qui ne viendrait pas. Et en voyant les deux cousin et cousine, debout sur l'estrade, elle se retrouva comme imperméable à tout son, comme si le monde s'était arrêté de tourner. Et une seule voix lui parvenait encore. Elle disait : « C'est ta faute, tout ça c'est ta faute. Et jamais tu ne te le pardonneras. Personne ne te le pardonnera ».
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Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Mar 22 Mai - 18:39
until lambs become lions
J'ai déjà fait un rêve où j'avais l'impression d'être en chute libre. Je fermais les yeux, et, aussitôt, le sol se dérobait sous mon lit, et j'assistais, impuissante, au spectacle de tomber sans fin dans un gouffre froid et sombre, où, s'il y en avait, le sol était si profondément enfoncé que je ne pouvais voir que ténèbres.
La situation me semble identique. J'ai le vertige, j'ai l'impression désagréable d'avoir les os creux et glacés et le coeur sur le bout des lèvres, qui semble vouloir s'enfuir le plus loin possible de cet endroit infernal tant il s'acharne sur ma poitrine frêle. Je ne tremble plus, mon regard est impassible, mais un véritable séisme secoue mon intérieur. Aloysius, son doux regard bleuté noyé sous les larmes, avance pour me rejoindre sur l'estrade, chancelant. Je suis... désemparée. C'est comme si un ouragan, un tsunami avait balayé la totalité de mes seize années d'existence, emportant avec lui convictions, amitiés et joies. Ces jours merveilleux à chasser en forêt, à chanter autour du feu, à espérer un monde meilleur alors qu'on se tuait à rapporter de quoi sur la table, tout ça s'envole alors que je comprend cruellement que si je veux un jour revenir, j'aurai à assassiner mon propre cousin. Un père. Un fils. Un compagnon. Un amant.
Une goutte de pluie amère me cogne la pommette droite, et je ferme les yeux. Je gronde de rage, j'ai envie de hurler, de pleurer à l'injustice criante d'un univers en lambeaux qui est le mien. Mais je serre les dents, je ne dois pas faiblir. Je dois avoir l'air forte, très forte, si je veux que l'un de nous revienne. Déjà, mon esprit survivaliste d'une fille qui a passé sa vie dans la misère d'active. Si nous voulons être aidés dans ce qui nous effraie tant, nous devons ressembler à des guerriers, à des vainqueurs. Aloysius aurait pu, il est grand et ne manque pas de cette profondeur charmeuse que le Capitole aime tant, mais il est malheureusement trop tendre et boulversé pour projeter la bonne image, bien que je lui en veuille pas. Si je suis petite, maigre, cadavérique et le nez constellé de taches de rousseur qui me donnent un air enfantin et innocent, je me sais farouche et hargneuse, et plutôt bonne actrice. De plus, emmurer mes sentiments et mes émotions m'est familier. Je me donne comme mission de nous donner l'air de tueurs. De gagnants. Je sais alors que c'est sur cette scène que meure la Sagitta idéaliste et rêveuse d'autrefois. À partir de maintenant, je sais que je serai impitoyable.
Aloysius arrive à mes côtés, à ma droite, et je ne peux m'empêcher de le gratifier d'un regard que je veux tendre et rassurant, tentant tant bien que mal de camoufler mon désespoir et mon impuissance. Je glisse ma main dans la sienne, et exerce une pression réconfortante. Tout ira bien, je lui chuchote. Je ne me le pardonnerai jamais si je l'abandonnais. Jamais. Au moins, s'il venait à... mourir, je sais que je serai en paix avec moi-même si j'aurais tenté de le protéger coûte que coûte. Car, il a beau être mon aîné de deux ans, il me semble si fragile, si innocent. Je songe avec regret qu'il n'a pas vraiment changé du petit garçon démoli par la mort brutale de celle qu'il aimait, exactement là où nous allons. Je me rend soudainement compte qu'il y a un an jour pour jour, Jessie vivait la même chose, lorsque le sort cruel et sans pitié l'a moissonné avec Zoé. Cela me rend... pas mal à l'aide... bizarre. Dire qu'il a également vu cette foule, du même endroit où je suis, les yeux torturés de ses anciens amis braqués vers lui en une supplication muette et vaine, alors qu'il s'avançait vers la mort accompagné d'un être cher. Sauf que cette alliance s'est terminée en boucherie, je réalise funestement.
Il y a quelques semaines, je me suis sentie prête à voir la reprise de l'édition d'Expiation des Hunger Games que j'ai boycotté. J'ai observé, de marbre, mon amie d'enfance massacrer brutalement mon frère aîné. Je me rappelle mon calme effrayant lorsque j'ai vu Zoé crever les yeux de Jessie, son sang de rubis couler comme des rivières écarlates le long de ses joues de neige, je me rappelle lorsqu'il a battu à coup de hache, poignardé et étranglé cette dernière, et je me rappelle lorsque la blonde souriante aux grands yeux rieurs a tué mon fraternel de quatre violents coups de couteau dans le coeur et dans la gorge. J'ai compté. Un. Deux. Trois. Quatre. Quatre fois une latte de métal froid ont mordu sa chair avant qu'il ne pousse son dernier souffle. Je n'ai même pas cillé. Peut-être suis-je plus meurtrière que je ne veuille bien le croire. J'ai l'impression inquiétante que celui entre Aloysius et moi qui risque le plus de trahir l'autre n'est certainement pas mon cousin. Après tout, lors de nos chasses, lui laisse ses pièges exécuter la sombre besogne, alors que c'est moi, de ma main, qui tire la flèche mortelle qui condamne notre proie.
Amelya s'avance alors à l'avant et attrape sans ménagement le micro des mains de la pauvre hôtesse malmenée depuis mon entrée en scène, et s'engage, le feu dans les yeux, dans un discours engagé dans une langue étrangère, et certains visages des plus riches, des plus scolarisés ont les yeux qui virent aussi ronds que le soleil et lancent des regards effrayés vers le ciel, craignant des oiseaux voraces qui leur arracherait la cervelle, ou alors marmonnent de mécontentement ou, dans de plus rares cas, d'approbation. Puis, l'ex-Vainqueur retourne en arrière de la scène, contente de son coup, une expression énigmatique sur son visage. Je me surprend prête à l'applaudir, mais je me souviens que je tiens toujours Aloysius. Que nous sommes aussi sur l'estrade. Que nous allons crever.
Mais je ne veux pas y penser. Pour le moment, je me contenterai de nous garder en vie, de nous montrer forts. La mort dans l'âme, je ressere mon emprise autour de la main moite de mon cousin, et l'élève dans le ciel alors que Jubilee Sheridan, reprenant son micro, clame d'une voix engagée:
-Sagitta Chase et Aloysius de Beauregard, nos tributs du District Quatre pour ces soixante-seizièmes Hunger Games!
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Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Ven 25 Mai - 17:24
Nous ne savions pas tellement comment agir, mais de toute façon, la situation serait la même, la malédiction touchant la famille resterait graver sur le district. La famille se devait de s'entraider, et nous le voulions pour Aloysius. Nous avions envie de montrer notre force pour participer aux jeux. Mais le voudrait-il ? Voulait-il vraiment se sacrifier alors qu'il était pour la dernière fois éligible aux jeux ? Nous ne le savions pas, et c'était presque frustrant. Nous hésitions avant de faire quoique ce soit mais nous le devions. Nous levions donc la main dans l'assistance avant de la rabaisser aussi sec. Oui, nous avions tendance à parler avec nous tout le temps, sans doute pour cela que nous n'étions pas forcément très appréciés dans le district. Al' lui était mieux accepté alors au pire si nous y allions, nous ne manquerions pas à grand monde, n'est ce pas ? C'est ce qu'il fallait se dire mais peut être que nous arriverions à gagner pour faire la fierté de tout un district. Sagitta s'était porté volontaire, elle serait le tribut féminin, mais pour le masculin, cela se jouerait entre lui et nous. Nous voulions qu'il accepte ce volontariat mais les cartes étaient entre ces mains à présent, nous ne pouvions plus jurer de rien.
Dernière édition par Nick L. Trico le Dim 27 Mai - 0:02, édité 1 fois
Caesar Flickerman
△ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011△ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
Sujet: Re: II,1. la moisson du district quatre Sam 26 Mai - 21:03
fin de la moisson
« Après le tirage au sort de May Jeffery, Sagitta Chase a pris sa place pour lui épargner une mort presque assurée. Aloysius de Beauregard est appelé comme tribut masculin. Aucun jeune garçon ne se propose pour devenir volontaire et prendre sa place. Il rejoint donc l'estrade où se trouvent déjà l'hôtesse et Blue. “ Voici les tributs du district Quatre : Sagitta Chase et Aloysius de Beauregard! ” L'hôtesse clôture la moisson par le fameux “ Puisse le sort vous être favorable! ” , et entraîne les deux tout nouveaux tributs dans l'enceinte de l'hôtel de justice où ils pourront recevoir des visites de leurs proches avant de quitter peut-être définitivement leur district d'origine. »
La suite des évènements arrivent très bientôt avec les adieux aux proches et le voyage dans le train. Rendez-vous ici pour plus d'informations. Il vous reste quelques jours pour poster à la suite.