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✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6.
✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés !
✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir.
✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous:
rebelles. liam hemsworth
pacificateurs. boyd holbrook
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d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !

 

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 II,1. la moisson du district cinq

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Caesar Flickerman
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeVen 11 Mai - 22:27


La moisson
“ district 5 ”


(c) peacekeepers
« La Moisson approche. La tension dans les districts est à son comble, et chacun fait de son mieux pour paraître détaché. Parmi les plus jeunes, il y a ceux qui sont terrifiés à l'idée d'entendre leur nom appelé, et il y a ceux qui trépignent d'impatience de pouvoir participer à ces Jeux. Les habitants sont invités à rejoindre l'hôtel de ville de leur district. Les préparatifs sont déjà terminés, et l'endroit grouille de Pacificateurs, prêts à intervenir au moindre débordement. D'un côté, les adultes, ceux qui ne sont plus éligibles se rassemblent, anxieux à l'idée de voir leurs enfants partir. De l'autre, il y a les potentiels tributs. Au centre de la grand place, une estrade se tient, prête à accueillir l'hôtesse Alyssa Greengrass (inventé). Sont déjà présents, le maire Franklin Petterson (inventé), ainsi que la mentor A. Salem Libosvar. »

Vous pouvez déjà poster après ce message, des rp courts de préférence. Tous les habitants des districts sont invités à participer. La suite arrivera demain, avec l'annonce des tributs féminins. Soyez patients, et puisse le sort vous être favorable.


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Thybalt M. Homens
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeSam 12 Mai - 12:18


La nuit, les saisons, la neige, toutes ces choses revenaient inlassablement et avec une régularité exemplaire ; A Panem, la Moisson faisait de même, pour le plus grand bonheur des Capitoliens mais aussi et surtout pour le plus grand malheur des habitants des autres districts. La nuit qui précédait la Moisson était au cinq toujours d'un calme olympien, les rues étaient désertes plus tôt qu'à l'accoutumée, même les plus querelleurs semblaient vouloir se tenir tranquilles, et le bar clandestin du vieux Byron fermait plus tôt faute de clients. Thybalt lui tentait de se raisonner ; La fatalité voulait qu'il se répète que cela ne pouvait de toute façon pas être pire que l'année précédente, puisque cette année la personne qu'il craignait le plus d'être tirée au sort ne pourrait plus l'être ... et pour cause, elle l'avait déjà été l'année précédente, et n'était pas revenue. Luna n'était pas revenue. Victime des jeux comme un autre garçon et une autre fille allaient l'être cette année ... espérer en voir revenir un vainqueur ? Il y avait longtemps que Thybalt avait arrêté de se raccrocher à ce genre d'espoirs stupides, pour y vivre il savait que le village des vainqueurs du district cinq n'avait pas accueilli de nouvel habitant depuis fort longtemps maintenant ...

Comme chaque matin de moisson depuis de nombreuses années maintenant, notre rebelle s'était levé plus tôt qu'à l'accoutumée, avait pris une douche rapide et une fois prêt il s'était rendu jusqu'au centre ville, jusqu'à cette épicerie qui avait gardé porte close presque sans discontinuité depuis bientôt un an. Frappant une, puis deux fois à la porte, il n'avait pas eut de réponse et bien qu'il n'aimait d'ordinaire pas s'imposer il se doutait avant même d'arriver qu'aujourd'hui particulièrement il aurait à le faire. A l'intérieur tout était calme et silencieux, la maison semblait comme endormie ... Mais Heidi ne l'était pas ça Thybalt le savait. Il l'avait trouvée enfouie sous les draps, sanglotant la tête cachée dans son oreiller, et il était resté assis là un long moment, caressant doucement ses cheveux en tentant de la calmer. Mais rien à faire, il avait eut beau tenter de la raisonner, de la rassurer, de la consoler elle n'avait pas voulu quitter son lit ... L'an dernier à cette même date elle avait vu sa fille pour la dernière fois. L'an dernière à cette même date Luna avait quitté le district cinq pour ne plus jamais y revenir. Pas vivante du moins. Finalement Thybalt s'était rendu seul à la Moisson, trainant avec lui la crainte que l'absence d'Heidi ne lui créer des problèmes ... Est-ce que les parents des tributs précédemment choisis n'avaient pas une obligation d'être là ou quelque chose de ce genre ? Thybalt espérait que non, Heidi était déjà assez fragile en ce moment et se retrouver mêlée à des problèmes avec les pacificateurs ne l'aideraient en rien.

Au dernier rang, en retrait, Thybalt tente de faire profil bas, il n'a pas envie de faire la conversation à qui que ce soit, pas que l'humeur soit vraiment à la conversation de toute manière. Il n'a pas non plus envie de se faire remarquer par un pacificateur, ces derniers l'ayant déjà plus ou moins dans le collimateur de manière générale ... Il observe l'hôtesse et ne peut empêcher un rictus cynique de s'étaler sur son visage, il la trouve méprisable, abjecte même dans son enthousiasme débordant. Il regrette d'être venu, il aurait préféré rester chez lui, même s'il szit très bien qu'il n'a pas le choix, que sa position dans la rébellion l'oblige à se tenir au courant de ce qui se passe dans le district et qu'aussi cruelle soit la moisson elle fait partie de l'actualité ... douce ironie.
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeSam 12 Mai - 13:46

II,1. la moisson du district cinq Tumblr_lsrmulzx6H1qe28ieo1_250

La nervositée. Voilà ce que je ressentai, comme à toutes les moissons depuis maintenant 5 ans. Jiana dormait encoredans sa chambre, En fait tout le monde dormait encore, Le silence dans la maison me le confirmait. Ma main droite sous la couverture rencontra le métal froid du médaillon de ma mère que j'avais autour du cou. Jusqu'à maintenant il m'avais porter chance, mais comme ont dit, la chance tourne à tout moment .. Je me préparai au pire . Je n'étais pas une des plus en danger aujourd'hui, mais 6 coupons, c'était tout de même 6 coupons .. Je refusai de me l'avouer, mais j'avais peur, et la peur c'était une faiblesse .

Je me redressai doucement dans mon lit et posai les pieds au sol avant de me levée et de me dirigée dans ma salle de bain conectée à ma chambre. Là je me déshabille et entre sous la douche. Pendant de longues minutes, je laisse l'eau brûlante mordre ma peau et mes cheveux. Je finis par me savonner et à me rinçer avant de sortir à contre-coeur. Un fois posté devant mon miroir, j'enfile mes sous-vêtements disposé sur le siège de ma cuvette et me brosse les dents. J'observe le minuscule Tatouage sur ma clavicule à travers le miroir et me rapelle qui je suis. Si je suis choisie, je n'aurais pas une bonne réputation en avançe , ma mère étant morte au jeux .. Je décroche mon regard de sur la marque et entreprends d'atacher mes cheveux . Je pense d'abord à les tressés, mais je n'est aucune envie de me compliqué les chose. J'attrape donc un élastique et me contente d'attacher mes cheveux en une queue de cheval haute .

J'enfile le pantalon moulant noir avant de faire passer l'espèce de tunique par dessus ma tête. Cette robe courte sans manche à autrefois appartenue à ma mère. D'ailleurs la couleur bleue du tissu s'adapte parfaitement avec la couleurs grise du médaillon . J'enfile des bottes de cuir brune fonçé et me voilà fin prête pour la moisson. Lorsque je descend au rez de chaussé de la maison quelques heures plus tard, je m'aperçois que ma famille est partie au marché, je soupire en réalisant que je devrais faire la route seule pour aller à la moisson .

Je marche durant une dizaine de minutes avant d'arriver à la plaçe publique. Autour de moi , les gens s'entassent alors que les potentiel tributs font se faire enregistrer. Je me glisse dans une fille presque vie et bientôt je tends mon doigt en direction de l'envoyé du capitole qui me plante son aiguilla dans le doigt et fait goutter mon sang dans son livre. Je vois mes Informations personelles apparaître " JAYA ANABELLE WELTON, 17 ANS 6 ENTRÉES , 0 TESSERAE" Ont me dirige ensuite vers les cordons ou je me plaçe en deuxième rangée comme les règles l'oblige. Je suis nerveuse, mais je ne le laisse pas parraître, je dois faire honneur à ma mère et être aussi forte qu'elle


Spoiler:
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeSam 12 Mai - 15:00


Premier tirage
tribut féminin



(c) avalon
« La population du District Cinq est enfin rassemblée devant l'hôtel de justice, prête à entendre la Moisson. Et le moment que certains redoutent, et d'autres attendent avec impatience débute. L'hôtesse, Alyssa Greengrass, apparaît et salue la foule. Après quelques banalités d'usage, il laisse place aux écrans géants présentant avec passion et dévouement le Capitole. Cette ville qui épargne chaque année un tribut pour le couvrir de richesse, cette ville qui a sauvé douze districts d'une révolte. Alors que la projection prend fin, le symbole de Panem apparaît et l'hymne retentit. A peine est-il terminé que l'hôtesse déclame la phrase incontournable du début de la Moisson. “ Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! ” Et comme le veut la tradition, c'est le tribut féminin qui est choisi en premier. “ Commençons par les dames! ” L'hôtesse s'approche de la bulle de verre, et sort sa main avec un petit papier où se trouve le nom du tout premier tribut de cette nouvelle édition des jeux.

“ Maylis Lindgred! ” »


Les personnages voulant se porter volontaire à la place de Maylis (donc uniquement des filles) doivent poster avant samedi prochain pour se déclarer comme indiquer dans l'annonce générale. Postez à la suite tout comme précédemment.


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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeSam 12 Mai - 15:21

La moisson. Grand événement qui guide les pensées des habitants depuis quelques temps. Mes parents sont étrangement excités à cette idée. Pour ma part, je suis plus nerveuse que je le pensais. Je sais qu'ils n'accepteraient pas que je me défile et c'est sans doute ça le problème. Je leur fais confiance, mais je ne suis pas certaine de pouvoir y arriver. Je n'ai pas eu l'occasion de réellement m'entrainer. Les Hunger Games ne sont pas à prendre à la légère, et pourtant, cela ne semble pas effrayé mes parents. Persuadés que tout se passera bien pour moi, j'ai, selon eux, toutes mes chances pour revenir grand vainqueur. Ils sont sereins, l'acceptent comme un honneur. Une prise de risque que l'on doit saisir pour rendre hommage à notre cher Capitole. Et même si je ne suis pas choisi, cela finira bien par arriver. Il n'y a plus rien à faire pour le changer. On ne peut pas dire que tous, le pensent ainsi.

J'arrange nerveusement ma tunique et suit le mouvement de foule. Je n'ai jamais vu autant de monde que ce jour-là. Nous sommes tous réunis pour cet événement qui marquera l'année. L'on ne parlera plus que de ce jeu autour des chaumières durant de longues soirées, jusqu'à la fin. Jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Puis, tout finira par s'oublier, jusqu'à l'année suivante. Une animation qui rythme notre quotidien. Un peu de piment dans la vie ne fait sans doute pas de mal, même si j'avoue ne pas réellement comprendre toute cette euphorie. Je m'avance et m'inscrit à mon tour sur les nombreux registres du Capitole. Mon nom s'indique, le nombre de mes inscriptions également. On me laisse ensuite prendre une place, à la rangée prévue. Tout est structuré, bien ordonné, rien ne semble leur échapper. Tout est extrêmement bien préparé pour ces Jeux.

L'hôtesse finit par arriver. Elle est souriante, salue la foule, comme à son habitude. Elle ne s'éternise pas et voilà que la projection habituelle commence. Un petit film qui présente le Capitole comme étant une ville paisible et chaleureuse, qui protège son peuple contre vents et marées. Alyssa Greengrass passe ensuite au tirage au sort. Mon cœur se met dangereusement à battre la chamade. D'une certaine manière, j'espère que mon nom sera prononcé. D'une autre, j'ai peur d'y participer et d'échouer. Pourtant, je sais que j'y suis obligée.

« Maylis Lindgred ! »

Et soudainement, mon cœur explose. Ce n'est pas moi. Je n'ai pas été choisie. Je reste un instant interdite, ne sachant comment réagir. Tous les regards se sont tournés vers elle. Au fond de moi, je savais que je ne le serai pas. Je tente de rester calme, de reprendre une respiration normale. Mes parents doivent être frustrés. Et moi-même, j'aurais préféré entendre mon nom...
Spoiler:


Dernière édition par Siam J. Fray le Lun 14 Mai - 18:13, édité 2 fois
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II,1. la moisson du district cinq Vide
MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeSam 12 Mai - 15:48

« Maylis Lindgred ! »

Je prends une grande respiration et j'expire. Ce n'est pas moi. Je suis contente et non à la fois. Je regarde droit devant moi alors que le silence ce fait sur la plaçe publique. Je sais que mes parents et ma petite soeur son arrivés, je sens leurs regard sur mon dos. Mon pèree ne voudrais pas que je me porte volontaire, mais si un jour je dois le faire eh bien je n'hésiterais pas. Même que cette année je m'étais résolue à le faire si la fille choisie avait l'air de ne pas vouloir y aller .

Seulement alors que je me préparai à sortir des cordes et à prononçer la dîtes phrase, je fut interrompue par une autre jeune femme de mon âge qui se porta volontaire. Je la connaissais , surtout de vue , mais j'avais entendus dire que ses parents exigeaient qu'elle participe au jeux cette année. Je me demandais bien quel genre de parents pouvaient souhaiter cela pour son enfant mais bref .. elle l'avait fait, avant moi, j'étais donc épargnée une année de plus . Elle s'avança dans l'allée et je remarquai qu'elle semblait nerveuse. Elle ne voulait donc sans doute pas participer , mais quelques chose la forçait .. Hum ... quoi donc ??. Je suis située sur le bord de l'allée et j'ai le temps de la reconnaître en la détaillant du regard. Elle s'apelle Siam . Nous partageons quelques classe à l'école, mais je ne lui parle pas vraiment . Je voit qu'elle est nerveuse et je ne peut m'empêcher de murmurer quand elle arrive à ma hauteur " Courage ... "
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeSam 12 Mai - 17:14

    L'heure de la moisson venait donc d'arriver. Je n'ai jamais tellement aimé ce rituel, mais bon, je dois vous avouer que depuis que je suis passé à travers les gouttes, je ne m'en fait pas trop. Je sais que nous avons des jeunes gens capables du meilleur comme du pire. J'aime suivre les jeux, mais je ne saurais toutefois vous dire qui est le ou la dernière gagnante dans notre district. Je regardais qui était là sur l'estrade, je voyais Opal Perkins, du moins c'était comme cela, je crois qu'elle s’appelait. Elle était sans doute la mentor du district, sa tête me disait vaguement quelques choses. Il faut bien dire que je ne connais pas tout le monde ici. Je connais beaucoup de monde de vue mais après personnellement, il y a bien Thybalt, mon voisin que je connais bien ! D'ailleurs il était là au dernier rang pratiquement. Je me tenais sur sa droite, je ne sais même pas s'il m'a bien vu, mais ça m'était égale. En ce jour de moisson, peu de personnes sont encline à discuter, à blaguer. Même moi, je m'abstiendrais de faire des blagues par rapport à mes moutons. D'ailleurs, ils n'étaient pas avec moi pour changer. Je sais, je suis dingue de mes moutons mais là, je les avais laissé au champs. L'hôtesse débordait toujours d'enthousiasme c'était quand même terrifiant et après avoir mis la main dans la boule de verre elle en ressortit un nom : « Maylis Lindgred ! » Ce nom me dit furieusement quelques choses, je la connais, j'en suis certaines. La pauvre, c'est donc elle qui sera sacrifier sur l'autel du Capitole...
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeLun 14 Mai - 8:12

Je sentais les battements de mon cœur dans mes oreilles, j'étais stressée, excitée aussi mais surtout stressée. Pas pour moi, non, mais pour ma grande sœur et mes frères... Ces derniers, je ne pourrais pas prendre leur place s'il étaient pigés cette année... Et c'était ça qui me faisait le plus peur,ça et ne pas être choisie. Malgré le fait que je pourrais tenter à nouveau ma chance l'année prochaine, l'atmosphère était telle que pour la survie de ma famille je me devais d'être choisie cette année, et si je mourrai les rebelles seraient plus indulgents. Si je gagnais, ce qui pouvait être étonnant tout de même, je pourrai toujours retourner ma veste au fur et à mesure que la situation avançait. J'avais déjà tout prévu et malgré ça j'étais anxieuse. La mort, je n'y avais jamais pensé jusqu'à maintenant et malgré tout ce que je pouvais dire la mort me faisait, quelque peu peur.

Ce matin là, je m'étais réveillée avant tout le monde et avais passé presque une heure à me préparer. Malgré le fait que ma tenue était déjà choisie depuis des mois je voulais être parfaite pour le moment où j'allais monter sur l'estrade. J'avais donc enfilé cette jolie robe blanche que nous avions acheté avec ma mère et ma sœur et ces escarpins de la même couleur avant de brosser mes cheveux les tressant par la suite. Lorsque je fus prête j'étais sortie de notre maison avec tous mes frères et sœur veillant à ne pas céder à l'excitation ou à la panique et avais marché la tête haute jusqu'à la grande place. C'était la première année des petits derniers de la famille, j'étais très inquiète pour eux et espérai que le sort leur soit favorable. Il se feraient dévorer dans l'arène, personne n'en aurait douté. Nous étions presque arrivé au point de rendez vous que l'un d'entre eux, Thomas, se mit à pleurer, sans doute avait il peur, ou était ce seulement un caprice d'enfant... J'en doutait, il n'était pas du genre à s'apitoyer sur son sort, surtout un jour comme aujourd'hui...

Je m'étais arrêtée avec lui et avais pris le temps de lui expliquer qu'il ne risquait rien et que tout allait bien se passer, je doutais qu'il me croit mais je ne pouvais rien faire de plus, dans ma famille tout le monde savait très bien que j'allais me porter volontaire et que je ne reviendrait surement pas, pour mes parents c'était quelque chose dont ils rêvaient depuis longtemps même s'ils étaient, triste, ou quelque chose qui s'en rapprochait, de me voir partir, mais pour mes frères et sœur j'étais totalement inconsciente, seul Dylan semblait me comprendre un minimum malgré le fait qu'il n'était pas d'accord... Lorsqu'il fut calmé je l'ai accompagné jusqu'à la file pour qu'il se fasse identifier et veillant bien à ce qu'il trouve son chemin je me dirigeai moi aussi vers l'identification, laissant tomber une goutte de sang de sur le livret je vis le nombre d'inscription que je possédais. Douze... Un bon nombre...

Par la suite, j'avais pris ma place à l'endroit où je devais et attendais impatiemment l'annonce... Le court métrage sur le capitole ne m'intéressa point, j'étais absorbée par l'urne dans laquelle se trouvait mon destin, par l'intermédiaire de ces douze coupons répandus à l'intérieur. Plus que quelques secondes, je vis la main de l'hotesse prendre un bout de papier et le remonter, doucement... Encore plus doucement et soudain un cri:

"Maylis Lindgred!"

J'exultai! c'était moi! Enfin! Je ravalais un cri de choix qui aurait pu faire mauvais effet et ignorant le cri de mes frères et de ma soeur je sortis des rangs la tête haute un sourire victorieux aux lèvres et sans avoir besoin des pacificateurs me dirigeai vers l'estrade. il était clair de que personne n'aurait droit de prendre ma place

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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeLun 14 Mai - 10:14

l'attente est longue. la patience est de mise. la peur ronge. la crainte détruit.


Lorsque le gong a sonné, vous sursautez, votre esprit refuse d'y aller mais votre corps vous dirige. Ce n'est pas une question de choix. Personne ne vous le laisse. Agglutiné avec les garçons de votre âge, vous fermez les yeux et attendez que l'épée de Damoclès tombe sur une autre tête.


Le temps de préparation était limité chez lui, même si mes parents faisaient tout pour que l'on soit présentable (parce qu'on avait pas le choix). Je n'aimais pas suivre la coutume. Depuis ce matin, j'avais des nausées. Je repensais toujours à ce qui s'était produit quelques années plus tôt, le capitole qui m'avait arraché ma petite sœur. Et cette année, je croisais les doigts pour que cela ne soit pas mon tour. Il y avait peu de chance, certes, mais ma sœur en avait peu aussi. Je me regardais dans la classe, renouant ma cravate que je n'avais pas sortis depuis l'année précédente. Ma mère pénétra dans ma chambre, je voyais bien qu'elle était tremblante mais qu'elle essayait de garder contenance. Un sourire figé tiré ses fines lèvres rosées par le rouge à lèvre qu'elle venait de mettre. On ne se parlait plus beaucoup ces derniers temps, puisque je faisais tout pour m'éloigner d'eux. Mais malgré mes sautes d'humeurs, je les aimais quand même et je refusais de quitter le district pour aller crever la gueule ouverte pour le bonheur du capitole. Elle entoura ses bras autour de mes épaules, embrassa ma joue et la marquant d'une trace rouge que j'effaçais nonchalamment. Elle tournait ensuite mes épaules dans sa direction, glissant ses doigts sur mes joues en me marmonnant des mots encourageant. Elle ne cessait de me répéter depuis quelques jours que je ne pouvais être choisis. J'étais un garçon parmi la foule, je serais sauvé encore cette année. Il ne me restait plus que deux ans à tenir. Je plissais les yeux, la regardait de mon ton neutre habituel. Je voulais craqué, j'en avais réellement envie...

Finalement, le temps arriva. On dû quitter la maison pour rejoindre les rangs, donner nos noms, notre sang. Se ranger. Calmement. Alors que l'endroit grouillait de pacificateur. Le silence était de mise ce jour là. Il y avait toujours quelques visages qui attendaient avec impatiente, les fous, les malades, ceux qui se battraient même les tripes à l'air. Ce genre de personnes étaient moins communs chez nous, les districts les plus riches étaient bien plus atteint par la folie que nous. Heureusement. Dans un autre district, je me suis toujours demandé si j'aurais été différent. Mais maintenant, le mieux était que je me concentre sur mes doigts croisés. Je croisais quelques visages connus, qui penchaient la tête dans ma direction. Je voyais ma mère, à l'arrière, au bord des larmes. Mon père pâle. Je serais à l'abri, il n'y aurait aucun problème. Je voyais aussi au loin, le styliste du capitole que j'avais rencontre quelques semaines plus tôt. Un bien étrange personnage que je n'arrivais pas à oublier. Il m'agaçait. Autant qu'il me fascinait. J'inspirais, j'expirais. J'attendais, comme tous ces gens. Jusqu'à qu'il passe ce fichu film qui me mordit une fois de plus les tripes. J'avais sérieusement envie de dégueuler, j'aurais mieux fait de ne pas manger ce matin. Cela aurait été préférable. Je fermais les paupières, les rouvrait. Je regardais ce film sans intérêt qu'on commençait à connaître par coeur, le même message était toujours véhiculé. Puis, on en vint au fait. La femme d'abord, et la fille qui fut nommée, je ne la connaissais pas. Le district 5 était aussi peuplé que les autres, mais le nôtre n'était pas trop atteint par la mortalité. Les gens ne mourraient pas trop jeunes. D'ailleurs, cette fille, avait l'air d'être heureuse du choix du destin. Je grimaçais. Mais baissais rapidement la tête... Elle était folle. Certes, elle avait peut être ses motivations, mais à quoi bon ? Comment être motivé par de tel chose ? C'était écœurant.

Je restais calme, attendant patiemment qu'un autre garçon soit nommé. De toute façon, il y avait... très peu de chance. Je me répétais cela plusieurs fois. Je baissais la tête mais suivait la tribu des yeux sans dire un mot.

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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeMer 16 Mai - 17:21

Depuis ma victoire aux jeux il y a deux ans, je craignais le jour de la Moisson plus encore que quand j’étais un potentiel tribut. Je savais que je ne pouvais plus mourir dans l’arène mais voir deux jeunes de mon district, deux personnes que j’avais entrainé pour ne pas mourir, les voir inlassablement se faire tuer dans l’arène m’étais insupportable. Je n’avais vécu ça qu’un an mais je savais déjà que cette année ce serait la même rengaine et j’avais peur de trop m’attacher à eux. J’avais peur de ne pas être à la hauteur pour leur trouver des sponsors… Mais j’avais aussi peur du regard qu’ils auraient sur moi, j’avais gagné la 74e édition des Jeux et ils l’avaient donc tous suivie. Ils savaient tous que j’avais fais preuve d’une barbarie sans nom en arrachant les tripes des deux tributs du un. En décapitant cet enfant de douze ans… Personne n’avait compris que j’avais fais ça pour lui épargner une mort longue et douloureuse. Personne ne comprenait que j’avais planté mon épée dans le ventre de la fille du deux pour ne pas mourir, moi. Et c’est pourquoi je m’isolais d’eux, je ne voulais pas leur imposer ma présence. Je ne sortais pratiquement jamais du village des vainqueurs, ma mère faisais les courses à ma place et en échange elle avait droit, avec mon père, a une chambre qui faisait la taille de notre ancienne maison. Mais aujourd’hui je devais sortir. Je ne voulu pas enfiler les vêtements du capitole pour me rendre sur la place publique et c’est pourquoi j’enfilai une robe que j’avais cousue moi-même en prévision des Jeux, une robe blanche, longue, qui descendait jusqu'à mes chevilles et je laissai mes cheveux blonds, coupés courts, légèrement ébouriffés. Pour ne pas faire honte à mon district en tant que vainqueur, j’ajoutai une petite touche de maquillage a mes yeux et sortit enfin de chez moi. Arrivée à la place, l’hôtesse me salua et me demanda de mes nouvelles. Je hochai la tête en murmurant des paroles de politesse avant de m’asseoir sur la chaise qui m’était réservée. J’étais revenue et en vingt ans j’étais la seule a avoir accomplit cet exploit. Droite, fière et hautaine comme à mon habitude, j’attendis la suite. L’hôtesse fit passer le film de circonstance avant d’annoncer que les filles passaient en premier. Je serai les poings, je ne connaissais pas assez bien les filles de mon district et celles qui avaient eu mon âge il y a deux ans n’étaient enfin plus éligibles. « Maylis Lindgred! » l’hôtesse avait prononcé ce nom avec une petite pointe de satisfaction, bien sur elle ne connaissait pas la pauvre victime du Capitole mais le fait de connaitre une des tributs, de l’avoir choisie, lui procurait surement ce plaisir intense. Elle semblait âgée, elle en était peut être à sa dernière année d’éligibilité ? Elle me semblait hautaine, comme je l’avais été à sa place. Ceci dit, je notais son air triomphant et ce petit sourire me fit même froncer les sourcils. Etait-elle heureuse de marcher vers sa mort ? Elle monta sur l’estrade et se plaça à sa place, un peu devant moi. Cette fille m’intriguait déjà et je m’en voulais de lui porter un quelconque intérêt. La clé se trouve dans l’indifférence, je devais me détacher des tributs pour ne pas subir cette douleur accablante tous les ans.
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II,1. la moisson du district cinq Vide
MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeMer 16 Mai - 21:29

II,1. la moisson du district cinq Tumblr_m3a7ptGCXk1rsh5v6o1_500
happy hunger games
and may the odds be ever in your favor.

Avec le temps va, tout s’en va… On ne pouvait faire plus faux. Le temps passait, il s’écoulait paresseusement, dans une allure qui ne convenait jamais, et n’emportait rien avec lui. Les plaies restaient béantes, les angoisses s’intensifiaient au rythme du tic tac d’une horloge ; les mêmes événements revenaient chaque année avec une régularité exemplaire. A Panem, tout avait été conçu pour que les habitants vivent constamment dans la crainte et la douleur. On ne faisait plus attention aux saisons, à la neige ou aux bourgeons ; on se contentait de travailler pour gagner sa croûte, et lors des rares moments de répit, on pouvait laisser échapper quelques pensées, quelques espoirs. Celui d’être encore vivant le lendemain pour voir le soleil se lever. Ou celui de ne pas entendre son nom, le nom d’un proche, d’un frère, d’un ami, d’un fils sortir à la Moisson. On vivait presque dans la crainte de cet instant, comptant à reculons les jours qui séparaient la fin de l’été du moment fatidique. Il était à présent arrivé.

Un ruban rose assorti à sa robe nouait sa chevelure brune. Elle était magnifique. Salem se mit à genou, s’abaissant à sa hauteur afin de la prendre un long instant dans ses bras. Elle s’en voulait de s’abandonner à cette faiblesse, de lui donner l’impression que c’était leur dernier moment d’intimité alors qu’elle devait déjà se ronger les sangs. Sa fille était certes forte, mais à quel point ? Elle n’avait que douze ans… Cet âge fatal qui annonçait la première année d’éligibilité. Elle replaça une mèche rebelle derrière son oreille, attrapa son visage avant de déposer un baiser sur son front. Avare de paroles au naturel, les mots ne parviendraient pas à franchir la barrière que formaient ses lèvres, pas aujourd’hui. Et pourtant elle aurait aimé lui dire tous les mots rassurants de la terre. Elle aurait aimé lui dire que tout irait bien, qu’elles se régaleraient toutes les deux de son plat préféré le soir avant de se coucher ensemble, que l’unique morceau de papier sur lequel était inscrit « Pixie Libosvar » d’une écriture soignée ne pourrait sortir de la boule de tirage au sort. Et pourtant, elle était morte de trouille. Son regard s’attarda encore quelques secondes sur ses yeux brillants, avant qu’elle ne se relève. Elle réajusta les plis de sa robe bustier d’un rose plus prononcé que celle de Pixie et qu’un styliste avait spécialement conçue pour elle. Les jours de moisson, elle avait l’apparence complète de la poupée du Capitole ; mais cette résignation n’était qu’extérieure, une façon de ne pas s’attirer d’ennuis inutiles. Avec le temps, elle avait appris à faire passer le bienêtre de sa fille avant ses convictions politiques.

Elle attrapa la main de sa petite fée, la serra à l’en broyer, pendant qu’elles prenaient la route de la place publique. Son visage était impassible, restait de marbre face à la foule d’émotions qui l’envahissait simultanément. Cette Moisson serait sans conteste la pire de toutes celles qu’elle avait vécues. Pire même que celle qui l’avait conduite dans l’arène. Le risque était minime, presque inexistant, mais elle se sentait incapable de faire face à une hypothétique participation de sa fille à la soixante-seizième édition des jeux de la faim. Elle connaissait la fourberie du Capitole et n’avait pas réussi à fermer l’œil de la nuit face aux pensées noires qui l’envahissaient. Et s’ils truquaient le tirage au sort juste pour montrer que le sort pouvait s’acharner sur une même famille, que personne n’était à l’abris ? La peur s’accentuait à chaque pas. Lorsqu’elle fut arrivée à la place, elle manqua de peu de défaillir. Son regard transperça l’assemblée. Elle voyait des familles déchirées faire leurs adieux à leurs enfants comme si c’était la dernière fois ; ce qui serait le cas pour deux d’entre eux. Depuis des années elle craignait cet instant, se l’était imaginé dans mille versions différentes. « - Je t’aime, ma petite fée. » fut pourtant tout ce qu’elle put lui murmurer à l’oreille dans une dernière étreinte avant que la foule ne la lui retire. Elle se résigna à la suivre des yeux, pendant qu’elle disparaissait dans les rangs des enfants de son âge et qu’une rage folle remontait du fond de son âme. Les jeux la révoltaient, le gouvernement la révoltait ; elle composa cependant un sourire sur son visage en gagnant l’estrade qui surplombait la place.

L’hôtesse du district était déjà là, l’air euphorique à l’idée d’avoir le sort des jeunes du district entre ces mains. Cette femme la rendait malade, et elle n’échangea avec elle que les politesses d’usage avant de prendre place sur sa chaise. Son regard se perdit dans le vague, son visage affichait une expression hautaine qui peinait à camoufler son inquiétude. Elle remarqua à peine Amelia, vainqueur de la soixante-quatorzième édition des jeux qui s’installait à côté d’elle. En treize ans, elle avait vu défiler vingt-six tributs dans l’arène ; elle seule était revenue et chaque mort agrandissait la blessure qui saignait continuellement dans sa poitrine. Cette année ne ferait pas exception. Le temps jouait contre elle, une fois de plus. Elle se sentait comme déconnectée de la réalité, incapable de dire si l’instant lui semblait court ou long, détectant à peine les mouvements et les bruits autour d’elle. Pourtant, lorsque la voix de l’hôtesse retentit à quelques pas d’elle, les mots résonnèrent plusieurs fois à l’intérieur de sa tête avant de prendre leur sens. Maylis Lindgred. Maylis Lindgred. Maylis Lindgred. Maylis Lindgred, et non pas Pixie Libosvar. Une vague de soulagement se répandit dans tout son corps. Elle manqua de peu à laisser échapper un soupir mais se retint au dernier instant. Sa seule pensée allait à sa fille pendant que la malheureuse avançait vers son destin. Elle était sauvée. Pour cette année du moins. Mais cela lui suffisait pour l’instant. Elle tenta de reprendre le calme qu’on lui connaissait d’ordinaire lorsque la nouvelle tribut féminine du district cinq prit sa place sur l’estrade. Un sourire s’étirait sur ses lèvres, elle se tenait droite, presque déjà victorieuse. Salem haussa un sourcil à sa vue ; les jeunes se précipitant au massacre dans la bonne humeur ne couraient pas les rues dans le Cinq, elle en savait quelque chose. Elle l’examina rapidement : elle semblait âgée, plutôt grande, pas très lourde. Le lot commun pour une jeune fille de dix-sept ou dix-huit ans. A première vue, les espoirs n’étaient pas grands, et elle se félicita de n'être pas responsable du tribut féminin du District Cinq. Cela pouvait paraître cynique, mais elle était lasse de s'attacher à ces gamins qui ne revenaient pas. Son regard se perdit à nouveau dans la foule, tentant de croiser celui de sa fille pendant que tous attendaient le tirage au sort du tribut masculin…


Dernière édition par A. Salem Libosvar le Sam 19 Mai - 18:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeJeu 17 Mai - 10:33

Le brouhaha électrique qui s'élevait de la place de l'hôtel de ville avait cessé presque instantanément lorsque l'hôtesse avait fait un pas en avant, s'était positionnée devant le micro et avait tapoté dessus pour en vérifier le son, comme l'hôtesse précédente le faisait ; Était-ce un truc faisant partie de ce ridicule cérémonial ? Leur nouvelle hôtesse ne paraissait à Thybalt pas moins méprisable que l'ancienne, mais elle lui paraissait en revanche beaucoup plus fade ... Elle regardait les habitants avec le même mépris teinté de dégoût, elle semblait tout aussi ravie et excitée à l'idée de condamner deux enfants à une mort barbare, mais elle n'avait pas ce truc en plus qui attirait les regards chez Delysia Winslow, leur ancienne hôtesse. Reste qu'en définitive ce qui inquiétait véritablement Thybalt était plutôt de comprendre pour quelle raison leur ancienne hôtesse avait été remplacée, s'il s'agissait seulement d'un dégoût de la dénommée Delysia pour les rustres habitants du cinquième district ou bien s'il s'agissait d'une sanction ... envers l'hôtesse ou envers le district ? Le rebelle fut finalement sortit de ses pensées lorsque démarra le film vantant les mérites du Capitole et des Hunger Games, un concentré de propagande qu'à n'en pas douter seuls les Capitoliens et les Carrières devaient trouver attrayant. Ces gens étaient-ils tous tellement assoiffés par le luxe et le pouvoir qu'ils leur paraissaient plus essentiels que le simple fait de rester en vie ?
Lorsque le film toucha à sa fin seules cinq paires de mains résonnèrent dans la place en applaudissement. Il y avait ceux de l'hôtesse, bruyant et sincères, ceux des deux mentors Amelia et Salem, forcés mais donnant le change, et ceux du maire et de sa femme, ressemblant à ceux de deux automates. Les habitants du district eux n'avaient pas le cœur à applaudir la barbarie de leur gouvernement, encore moins quand ils savaient ce qui allait suivre, et comment d'ici une dizaine de minutes deux enfants allaient être condamnés à mort, et deux familles dévastées. Thybalt n'avait rien à craindre il le savait, il n'avait plus personne d'assez proche pour souffrir comme il avait souffert au départ de Luna, ça ne pourrait jamais être pire ... Il y avait fille de Salem bien sûr, Pixie, mais Thybalt était encore teinté de cette douce illusion que parce qu'elle n'avait son nom inscrit qu'une seule fois et surtout parce qu'elle était fille de gagnante elle ne risquait pas grand chose. Non, rien ne l'atteindrait trop douloureusement, peu importe les noms qui allaient être tirés cette année ... Pourtant à mesure que les secondes filaient il sentait les battement de son cœur accélérer et ses mains trembler au point qu'il finisse par les cacher dans les poches de son pantalon.

Regardant d'un sourire presque carnassier la coupe en verre contenant les prénoms des adolescentes du district, l'hôtesse s'était bardée d'un « Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! » que sa voix haut perchée rendit encore plus insupportable qu'à l'accoutumée, et levant sa main droite d'une façon théâtrale elle avait effleuré la coupe en ajoutant « Commençons par les dames ! » Thybalt, comme probablement toutes les personnes présentes sur la place, retint son souffle. Devant lui une femme serrait la main de son mari presque à la lui broyer, craignant pour la vie de ses trois fils tous en âge de participer. Sur l'estrade le visage de Salem semblait tendu, et bien qu'elle tentait de donner le changer Thybalt la connaissait maintenant assez pour ne pas être dupe. Finalement, après avoir mélangé les noms plusieurs secondes dans un suspens cruel et abject, l'hôtesse en avait ressortit un morceau de papier qu'elle avait déplié lentement avant d'annoncer joyeusement dans son mirco « Maylis Lindgred ! » C'était cruel sans aucun doute, mais Thybalt n'avait pu retenir un léger soupir de soulagement. Dire qu'il était désolé pour cette fille ou pour sa famille aurait de toute manière été un mensonge, sa rancune envers les Lindgred étant de toute façon bien trop tenace ... C'était ces pro-Capitole qui avaient dénoncé Andy, le mari d'Heidi, et c'était par leur faute que l'homme avait été exécuté d'une balle dans la nuque sur cette même place, il y a maintenant dix ans. Par leurs actions les Lindgred avaient jadis brisé une famille, aujourd'hui c'était à leur tour de subir la barbarie du Capitole ... Si tu as un ennemi, assieds-toi au bord du fleuve et tu verras passer son cadavre. Tôt ou tard les coupables finissaient toujours par payer, et cyniquement Thybalt se surpris même à se demander si ce pied de nez du destin apaiserait Heidi.

S'avançant vers l'estrade avec un sourire victorieux, la dénommée Maylis semblait satisfaite d'être la nouvelle star du district, elle qui avait toujours vénéré le Capitole et ne s'en était jamais cachée ; Elle ne tremblait pas d'aller vers la mort, elle semblait assoiffée du pouvoir que lui procurerait sa propre victoire. Et tandis que l'hôtesse s'apprêtait à reproduire le même cérémonial pour les garçons Thybalt ne pu s'empêcher de penser que quelque soit celui qui était choisi il ne pourrait pas compter sur l'aide de sa co-tribut ... Il devrait surtout veiller à ce qu'elle ne l'attaque pas par derrière.
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeSam 19 Mai - 15:02


Second tirage
tribut masculin



(c) avalon
« Maylis Lindgred s'avance vers l'estrade, tête baissée, trainant des pieds. A son grand malheur, aucune jeune fille n'a le courage de prendre sa place pour lui sauver la vie. Cependant l'hôtesse accueille avec un grand sourire la nouvelle tribut et se retourne en direction de la foule. “ Notre tribut féminine est donc Maylis Lindgred! ” L'impatience se fait sentir dans les rangs, les personnes présentes souhaitant connaître l’identité du co-tribut de la jeune femme. “ Passons à ces messieurs! ” L'hôtesse se dirige cette fois-ci vers la bulle de verre contenant les papiers des jeunes hommes. Après quelques secondes, il sort un petit papier, qu'il déplie précieusement.

“ Castiel Hawkins! ” »


Les personnages voulant se porter volontaire à la place de Castiel (donc uniquement des garçons) doivent poster avant samedi prochain pour se déclarer comme indiquer dans l'annonce générale. Postez à la suite tout comme précédemment.


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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeSam 19 Mai - 15:52

Les chuchotements et les commentaires concernant le tirage du premier tribut se poursuivirent quelques instants, les moins concernés y allant de leur avis, tandis que ceux dont la fille, la sœur ou l'amie n'avait plus rien à craindre semblaient retrouver une contenance et parlaient d'un air fébrile comme pour tenter d'évacuer toute la tension accumulée ces dernières minutes. Cette année, la tribut féminine du district cinq ne serait pas la plus pleurée chez elle, tant sa famille était méprisée ici, mais tous savaient qu'aux yeux du Capitole elle ferait partie de ces tributs intéressants, avec du potentiel et une adoration de la capitale qui en ferait une favorite ... Adorée du Capitole mais désapprouvée par son propre district, quel paradoxe. Reste qu'à la façon dont elle avait monté l'estrade, et dont elle avait attrapé la main de l'hôtesse en jetant un regard victorieux à la foule, il n'y avait guère de doute sur le fait qu'elle semblait avoir attendu ce moment toute sa vie ... C'était presque triste au fond. Mais Thybalt lui n'était pas triste, tout ce qu'il y voyait lui c'était un coup de pouce du destin destiné à venger Andy, et Luna. Et pour la première fois depuis toujours, il s'était surpris à espérer que cette petite ne revienne pas ... Tant pis si c'était cruel, tant pis s'il était injuste, il ne pouvait s'empêcher de le penser.

Pas le temps cependant de s'attarder un peu plus sur ses états d'âme -ou plutôt son absence totale d'états-d'âme - concernant la tribut féminine, l'hôtesse elle était déjà passée à la vitesse supérieure, répétant une dernière fois « Notre tribut féminine est donc Maylis Lindgred ! » comme dans un dernier espoir d'obtenir de quelconques applaudissements d'une foule qui de toute manière ne lui ferait pas ce plaisir, avant de finalement se résoudre à ne pas les obtenir et de se tourner vers la seconde bulle transparente avec délectation. « Passons à ces messieurs ! » Cette simple phrase avait ramené le silence total et pesant qui s'était déjà abattu sur la place quelques instants plus tôt. Chacun savait d'ores et déjà que peu importe le nom de celui qui serait tiré, il ne pourrait pas compter sur une alliance véritable avec sa co-tribut, et nul n'était sans ignorer que c'était déjà partir avec un important handicap dans l'arène. A nouveau les gorges se serraient, les respirations se suspendaient, et les mains des plus fébriles s'entrelaçaient dans un dernier espoir pour tenter de conjurer le mauvais sort. Avec le même cruel désir de faire durer le suspens l'hôtesse avait laissé sa main tourner et retourner les dizaines de noms que ses doigts frôlaient, les noms des garçons dont elle tenait la vie entre ses mains ... Cela devait être tellement jouissif pour elle, tenir la survie chaque année de de nouvelles personnes au bout de ses doigts ... Mais la mort de ces deux mêmes enfant restait-elle sur sa conscience ensuite ? Thybalt n'en était même pas certain, sans trop savoir si c'était la cruauté ou l'ignorance qu'il fallait blâmer.

Finalement elle le tient, elle l'a choisi. Même s'il ne le sait pas encore un des garçons debout sur la place vient de voir son destin scellé pour de bon, et probablement que lorsqu'il entendra son nom il ne se souciera plus de savoir si le sort lui est ou non favorable, tout ce qu'il y verra c'est que ce matin il s'était réveillé pour la dernière fois dans son lit, il avait dit bonjour au reste de sa famille pour la dernière fois, il avait passé le seuil de sa maison pour la dernière fois ... Il avait été un habitant lambda du district cinq pour la dernière fois. Elle déplie lentement le papier, elle le lève juste assez haut pour que le micro ne le cache à la vue de personne, et s'éclaircissant la gorge elle chantonne « Castiel Hawkins ! » et Thybalt lui ferme les yeux en sachant que non, il n'a pas mal entendu, ou mal compris. Il cherche Castiel des yeux dans la foule, il sait que le jeune homme n'a aucune chance de revenir en vie parce qu'il est comme ça, il essaye depuis toujours de flirter toujours plus près de la mort, et l'arène lui permettra d'exercer son "hobbie" à un tout nouveau niveau ... Et cette fois-ci, il n'aura ni son frère pour le raisonner, ni Thybalt pour soigner ses blessures. Cette fois-ci il sera seul, et Thybalt lui sait que pour la deuxième année consécutive il rejoindra l'hôtel de ville une fois que les deux tributs s'y seront engouffrés.
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MessageSujet: Re: II,1. la moisson du district cinq   II,1. la moisson du district cinq Icon_minitimeDim 20 Mai - 1:42

    « Casssstiel Hawkins ! »

    Claironnante elle retentissait à mes oreilles. Chaque lettre se détachant, délicieux compliment qui se répandait dans mon système amorphe comme une ovation euphorique. Lorsqu’elle atteignit mon cerveau l’information pétilla, bouillonna avant d’éclater. Une vraie drogue. Bon ok, je n’ai jamais touché à ces choses-là mais j’avais finis par penser que l’adrénaline procurait des effets identiques sur moi. J’en ai besoin, je la cherche et la provoque comme si mon existence toute entière s’y raccroche. Je ne suis jamais rassasié, jamais détourné de ce chemin dangereux qui pourrait m’achever pour de bon, moi, le garçon frappé par la foudre. Plutôt ironique pour un habitant du district cinq. Sûr que ça leur plairait à ces oiseaux exotiques bourrés de fric. Mes paupières se rouvrent brusquement, réagissant au battant de la porte cognant sur le mur. Swain me fixe de son air colérique, encadré par le montant de bois. Son simple regard planté dans le mien m’indique combien il désapprouve ma soudaine lubie, combien il n’acclame pas mon imitation quasi-parfaite de l’accent du Capitole. Nous restons là à nous regarder quelques instants avant qu’il finisse par disparaitre en beuglant un vague « T’as cinq minutes Cas.’ ». Je soupire en relâchant ma pose théâtrale pour reporter mon attention sur les milles reflets qui répondent à mon sourire. Le poing de mon frère gardera encore la marque de notre querelle de la veille quelques temps. Il n’avait rien demandé le miroir. Il n’était certainement pas contre mon volontariat lui. Mais soit, une promesse était une promesse, pas de volontariat pour moi, juste le destin. Et en ce jour de moisson, je sens qu’il m’appelle.

    Je m’habille avec les premiers vêtements propres qui me viennent. Un jean sombre et une chemise miraculeusement immaculée. Pas question de souliers vernis pour moi, j’enfile une vieille paire de rangers ayant appartenues à mon frère, tout de même nettoyées au préalable. Swain ne partageait pas l’opinion selon laquelle il fallait se mettre sur son trente-et-un pour la moisson. Il ne comprenait pas pourquoi parfois des gens s’endettaient pour acheter des vêtements soignés qui serviraient de linceul mortuaire à leurs proches. Changer ses habitudes un matin de moisson c’était faire de ce matin une occasion particulière. Et l’annonce de deux futurs morts n’en était pas une. Il n’y avait aucune raison de célébrer ça avec des habits comme ceux qu’on mettait pour des mariages. En un sens, je partageais sa pensée. Une assiette toujours remplie était plus importante qu’un pull, quitte à devoir se rouler en boule l’hiver. Notre vie n’était pas un luxe mais je l’aimais ainsi. Cette minuscule maison et ses deux pièces, le vieux canapé devant la cheminée, la chambre et son seul lit. Bien sûr un peu plus de confort n’aurait pas été mis à la porte. Mais n’accepter aucun tesserae faisait partit du pacte que mon frère m’avait fait proclamer. A vrai dire le seul de ses ordres que je respectais.

    Enfin prêt je sors dans la grande pièce. Swain achève ses abdos et ses séries de pompes, concentré sur son rituel habituel. Je prends place sur la petite table, me surprenant à voir l’écho du fantôme bruyant de Cybéline à mes côtés. Combien de temps depuis sa dernière visite ? Bof, peut-être que cette fois-ci elle avait eu moins de chance et que ses petites escapades interdites entre les districts avaient causé sa perte. Ou peut-être tout simplement était-elle assise à une table quelque part, savourant un repas qui serait potentiellement son dernier en tant que simple habitant de district. Les diner étaient toujours animés en sa présence, entre mes rires et les soupirs grognons de mon grand frère, elle était ce qui mine de rien manquait à notre garçonnière. Une touche féminine en somme. Je pique violemment ma fourchette dans un bout d’écureuil. Penser à elle me provoquait un léger pincement au cœur que je ne contrôlais pas. C’était plus qu’irritant. Parcourant des yeux le plat du jour je réprime un sourire. Le déjeuner des Hawkins, le repas des champions. De la viande, toujours, témoignant des aptitudes excellentes de Swain pour la chasse. Si le sort avait décidé qu’il aille au Hunger games, aucun doute qu’il aurait été vainqueur. Mais voilà, la providence l’avait épargné. Et heureusement, car s’il était partit se battre aux jeux, je serais probablement mort de faim. Il ne tarde pas à me rejoindre, engloutissant lui aussi son assiette sans un mot. Une fois rassasiés nous restons de nouveau à nous regarder en chiens de faïence avant qu’il se décide enfin à se lever. « Tiens, mets-ça. » Incrédule, je le regarde se saisir de sa grosse veste de chasse pour me la tendre. Il ne quittait jamais ce blouson depuis qu’il l’avait troqué contre quelques lapins. C’était le plus précieux de ses rares biens. Devant mon absence de réactions il la fourre dans mes bras avant de débarrasser les restes. L’odeur du cuir envahi mes narines, peut-être même des relents de sueur et de sang. Sans me le dire c’était sa manière à lui de me souhaiter bonne chance, de me signaler par ce cadeau que peu importe où j’irais, il serait toujours avec moi. Connard, c’est pas le moment d’être sentimental.

    Je lâche un soupire, marmonnant un vague « Merci mais j’en veux pas de ta raclure de bête. » sans pour autant me débarrasser de son présent. Je glisse une main dans mes cheveux, passant la veste sans un mot en lui tournant le dos pour qu’il ne remarque pas mon sourire impatient. On était à la bourre, comme d’habitude.

    Tout le monde avait déjà pris place et les rares retardataires comme moi s’enregistraient en toute hâte avant de prendre quartier dans les rangées réservées à leur âge. Je laisse Swain sans lui adresser un regard, rejoignant les garçons de dix-sept ans. J’aperçu Siam dans la foule de filles mais elle ne vit pas mon signe de la main, trop concentrée sur l’estrade sur laquelle venait de s’avancer l’hôtesse. Le même baratin alléchant tous les ans, les mêmes images sur le grand écran. C’était une torture que de subir ça à chaque moisson. Oh je me foutais bien de la propagande du Capitole, ce qui me faisait envie c’était l’action, l’adrénaline que semblait procurer les jeux à leurs participants. Je crevais d’envie d’y aller, de lever la main pour les supplier de me laisser en être. Au lieu de ça je serrais les poings avec empressement, me mordant la lèvre inférieure pour calmer mon envie de courir piocher moi-même les noms. Aller arrête avec le suspense, envoie les sélectionnés !

    « Maylis Lindgred ! »

    Je tourne immédiatement le regard vers la jeune fille. Alors comme ça le destin l’avait choisi, chanceuse va ! Personne n’eut un geste de volontariat, ni même de protestation. La famille Lindgred n’était pas vraiment appréciée dans le district, comme tous les gens qui soutenaient le Capitole. C’est pour ça que j’avais essayé de m’en faire une amie, au grand damn de mon frère. Maylis était un joli petit lot de surcroit, j’aurais presque applaudit sa montée sur scène si elle n’avait pas violemment rembarré mes avances l’hiver dernier. Le râteau m’était resté en travers de la gorge, ma fierté était plus forte que moi.

    L’hôtesse recommence son petit manège, c’est mon tour maintenant. Je ne perds pas une miette de ses gestes, comptant le nombre de fois qu’elle remue sa main dans le globe de verre avant d’en arracher un bout de papier. Le dépliage me semble une éternité, les sons alentours s’engouffrent dans la distorsion en ne laissant que le silence artificiel, implacable. J’ai l’impression d’entendre mon cœur battre à l’envers, comme si on rembobinait la vie qui coulait dans mes veines. Tout s’est figé autour de moi. Mon cerveau n’a pas encore digéré l’information, mon système nerveux est trop endommagé pour encaisser le choc aussi vite. Dans les tréfonds de mon esprit j’entends pourtant ce lointain écho, comme le bruit d’une alarme défaillante de la centrale. Il se rapproche, amplifiant la répétition incessante de son bruit sourd. Il se disloque, se transforme en voix humaine. Puis.

    « Castiel Hawkins ! »

    Mes yeux me brûlent d’être restés grands ouverts sans avoir cligné des paupières. Hébété, planté là, au milieu du cercle qui s’est écarté autour de moi. J’ignore si c’est la deuxième fois que l’on m’appelle ou si mon esprit m’a joué des tours, je ne peux que rester abasourdi le temps de reprendre mon souffle de la nouvelle. Cette année le deuxième tribut du district cinq, c’était enfin moi.

    Je prends une respiration puis je laisse éclater ma joie, me précipitant de moi-même en courant à moitié vers l’estrade aux côtés de l’hôtesse et de Maylis. J’ignore d’ailleurs celle-ci, me précipitant sur Alyssa pour lui serrer vivement la main en souriant. Lorsque je me retourne vers la foule je suis d’abord gêné par la vivacité du soleil, portant ma main devant mon visage par réflexe. Peut-être les gens sur les écrans y verront-ils un signe de plus pour dire adieu à mon district mais je n’en ai que faire, je dois savoir, voir sa réaction.

    Quand enfin mes yeux trouvent ceux de Swain c’est comme si la foudre m’était tombé dessus à nouveau. Son regard semblait crier « Je te jure que je ferais tout pour que tu restes en vie. » Mais que pouvait-il bien changer au destin ? Ce visage, je ne l’avais vu qu’une unique fois déborder de craintes au point que cela transparaisse de chacuns de ses traits. Et cette unique fois, c’était bien des années plus tôt, juste avant que la mort ne m’emporte.

    Lentement ma main s’abaisse pour s’agripper à un pan de ma veste, serrant le cuir rêche. J’avais sans doute l’air moins sûr de moi tout à coups. Et regarder Swain bouillonner de rage face à l’impuissance ne m’aidait pas à me concentrer. Pleure pas pour moi big bro’, tu savais bien au fond de toi que ce jour allait arriver. Tu pressentais depuis tout ce temps que je finirais aux jeux à force de le souhaiter, même en m’interdisant le volontariat et les tesserae. Tout n’est pas perdu pour moi hein, après tout, j’ai déjà survécu une fois. Pense à toute cette adrénaline que je vais pouvoir ressentir dans les semaines à venir, pense à quel point je vais être heureux et prendre ma dose de sensations fortes. La meilleure expérience de ma vie, l’euphorie ultime. Et si je meurs rassures-toi, de toute manière, je ne sentirais presque pas la douleur.

    Je détourne la tête en glissant une main dans l’une des poches de mon blouson. Du bout des doigts j’y détecte un bout de papier froissé. Intrigué je profite d’un discours ennuyant du maire pour le déplier discrètement. J’en reconnais immédiatement l’écriture bien que tremblante, réprimant un sourire.

    « Petit con. Oublie ce que j’ai dit hier. Gagne. »


    Tu aurais eu l’air bien idiot si mon nom n’était pas sorti, hein grand frère. Je froisse le bout de papier au creux de ma paume, redressant la tête d’un énième sourire radieux. Lentement je fixe de nouveau Swain, mon bras se lève puis dévoile un geste obscène à son encontre. Fuck you big brother. Fuck you le district 5. Fuck you le Capitole.

    J’ai pas prévu de mourir, juste de prendre mon pied.


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