Assise dans la voiture je m’ennuyer affreusement. Le temps ne sembler plus s’arrêter et les paysages défilés sans que je ne puisse contrôler le temps. Je n’avais aucune idée du jour auquel nous étions, j’avais perdu ce contrôle et je restais assise dans la voiture à attendre mais étrangement je n’avais jamais eu une expérience comme celle-ci. Il y a de cela quelques semaines ma vie était la plus parfaite qu’il soit, héritière au capitole j’avais absolument tout ce qu’une fille puisse rêver hormis ma liberté, mon père étant légèrement contrôlant sur ma vie. Mais j’aimais cette homme plus que n’importe quel homme et à l’arrière de la voiture le temps sembler long et il me manquait réellement. Mon regard se perdit sur les arbres autour de moi, cela sembler tellement répétitif mais bon je n’avais d’autre choix que de rester sagement assise dans cette voiture bien que j’aurais très bien pu fuir mais j’étais assez bien, c’était au fond bien mieux que de rester chez moi à attendre que le temps passe et au fond la compagnie de Jared n’était pas si désagréable, si on oublie le fait total qu’il ne dise rien, jamais rien ou presque rien. Bref je me perdis dans les couleurs du ciel, parfois d’un bleu clair et parfois plus rosé, il devait être très tôt peut être l’aube je n’avais aucune idée mais cela sembler logique. Perdu dans mes pensées le léger son de la radio me tira de mes rêveries.

Me redressant un peu sur le siège arrière de la voiture, j’étirais doucement mes muscles étant un peu à l’étroit et sentant mes jambes engourdi, hésitante je fini par me lancer « J’ai besoin de marcher un peu » je tentais un petit sourire, très mince. Je ne savais pas comment m’y prendre avec lui, dès que je tentais d’établir une sorte de dialogue il se renfermait et je restais là à ne pas comprendre ce qu’il voulait de moi. Je croisais son regard dans le rétroviseur quelques instants, je me refusais à baisser le regard, je resté juste là le regarder en entendant une réponse ; Un long moment s’écoule et le temps me sembla bien trop long. La voiture se coupa quelques instants et je restais sans bouger. Je ne savais pas quoi lui dire ou quoi faire pour qu’il se détente et que l’on puisse établir une conversation.

Je fini par me pencher un peu en avant, afin de lui parler. Mes bras restaient sur mes jambes « Je peux faire quelques choses ou on reste là à attendre ? » mon ventre grouilla doucement et je sentais la faim se sentir mais je me refusais de lui dire ne voulant pas entendre des mots que je ne désirais pas. Sans réponse je fini par me laisser retombé sur le fond du siège soupirant.

Tout ce nouveau mode de vie était tellement différent de la vie au capitole, c’était comme de passé de la soie à la paille. J’avais eu une chance incroyable dans un monde comme celui de Panem, de naitre dans l’une des familles les plus importantes et les plus riches du capitole. C’était ma chance, je n’avais rien demandé à personne, j’étais juste née et le destin avait fait le reste de ma vie. Je l’avouais, je n’avais jamais réellement pensé à toutes ces choses, aux autres gens malheureux et privé qui vivait derrière les barrières de mon palais, mais je ne savais rien. Les histoires de jeux et de la ville ne m’étais pas toujours rapporté, mon père estimant que cela ne me concernait pas encore bien qu’un jour il prévoyait que je reprenne les reines de son règne. Mes journées étaient organisées avec une sorte d’emploi du temps précis et net, chaque matin mon père me rejoignant vérifiant que tout allait bien et profitant de notre intimité pour un moment entre père et fille, j’allais déjeuner parfois dans le jardin quand le temps se montrait agréable, sinon je le prenais dans le salon sur la petite table rond en verre avec mon père quand il était là. J’avais quelques cours dans la journée, des choses qu’une jeune femme de mon rang devait savoir, mathématiques, sciences, apprendre à parler et à marcher correction, la politique, et toutes choses que j’aimais plus ou moins. Il m’arrivait souvent de m’isoler dans un coin du jardin près de la fontaine au calme lisant ou plutôt dévorant les lignes des romans plus ou moins ancien, ou traitant du capitole et de ces responsabilités. Et les soirs de non festivités nous dinions père et moi sur la grande table, à sa gauche comme toujours et nous discutions de l’avenir, de nous souvenirs et parfois nous rions. Il ne fallait pas mentir j’avais une vie parfaite, tout ce que je voulais, je n’avais qu’à le demander et cela m’était servie mais parfois j’aurais voulu plus que ça.

Dans ce 4X4 c’était plutôt le contraire, je n’avais pas touché à de la nourriture depuis de longues heures et encore elle était très différente de celle qui se trouvait dans mon palace, mais je m’en contentais, je n’étais pas le genre à me plaindre et ce gout d’aventure était plutôt agréable. Il ne me manquait qu’une chose réellement, de la compagnie, père bien qu’absent arrivait à me faire rire et je n’avais pas ris depuis plusieurs jours. Je n’osais même pas me regarder, je prenais chaque jours un bain chaud aux huiles essentiel et ici c’était plutôt l’eau des rivières dont je me contentais. Mon regard croisa celui de mon ravisseur je n’avais absolument aucune idée de ce qu’il attendait de moi, il ne disait rien, l’unique fois où j’avais eu peur c’était lorsque cette main avait fait pression sur ma bouche et que j’avais cru mourir mais depuis je ne voyais rien de méchant ou de sombre en lui, au contraire il semblait gentil et ne pas vouloir faire ça. Je ne me demandais pas si j’allais mourir demain, persuadée que si il voulait me tuer cela serait déjà fait depuis longtemps, j’allais être sa monnaie d’échange, contre quelques choses mais quoi ? J’ignorais ce détail. Je n’avais pas pensé aux jeux et à toutes ces choses, sachant parfaitement qu’au cœur de l’arène je ne vaincrai pas, n’ayant aucune force et ne sachant même pas me servir d’une épée. Mon ventre cria famine et il sembla le remarquer puisqu’il me proposa un pique-nique, chose que je n’avais pas vraiment fait au capitole, dinant toujours à table. Bref hochant la tête je repris « Pas de refus » il ouvrit la porte, avec une sorte de glacière sous le bras, je sortis de la voiture. Mes pieds touchèrent le sol et malgré mes chaussures je souris en sentant quelques choses de différent que cette voiture sous mes jambes, m’étirant gracieusement, je fis quelques pas regardant ce qui se trouvait devant moi. « Qu’est-ce que sait ? » je me trouvais impuissante face à cela, soupirant j’approchais doucement, des rondins de bois en forme de cercle tournée vers un point au milieu. Tournant mon visage vers Jared il semblait un peu ailleurs, perdu dans des pensées. Son regard en dit long sur ce qui se trouvait ici « T’a vécu ici ? » demandais-je curieuse en visitant du regard l’endroit.