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 We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]

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MessageSujet: We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]   We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Icon_minitimeJeu 26 Avr - 20:34

We share the same blood, and it's damn cold.
& Candria Family

We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] 1335308679-ca


    Si tu fermes les yeux en pressant fort tes mains sur tes oreilles tu l’entendras.

    Ce n’est d’abord qu’un murmure, presque une hallucination. Surréel et profond, comme la voix d’un ami immatériel qui te guide vers un horizon certain. Du grondement sourd de ces rivages imaginaire petit à petit se distingue le tambour brûlant de la vie. Il rythme la cadence, métronome liquide au creux de tes paumes. C’est qu’il en connait des répertoires : de l’excitation à la peur, jusqu’au requiem de la lente agonie. Il écrit la partition de notre existence ; joue la musique de chaque instant avant qu’un beau jour il cesse de chanter. Mais lorsque la sécheresse menacera chacun de ces ruisseaux, soit rassurée.

    Le sang des Candria est déjà glacé.


    Clac. Clac.

    Ce bruit m’insupporte. Il est à deux doigts de me faire sortir de mes gonds et pourtant je le perpétue inlassablement du même geste. L’ennui avait le don d’éradiquer ma patience et mon flegme. C’en était presque un point faible tant il me rendait friable au risque que j’en devienne encore plus exécrable que d’ordinaire. Surtout quand venait s’y ajouter le constat de plusieurs minutes de retard. Sept minutes et vingt-quatre secondes précisément si j’en croyais mon horloge interne. Des années d’habitude vous remontent mieux qu’une montre à gousset croyez-moi. Depuis toujours une seule heure comptait, et c’était celle que je décidais. Mais aujourd’hui Enora semblait avoir décidée de s’offrir le luxe de transgresser la loi suprême de la ponctualité. Combien de fois lui avais-je répété, harangué que la moindre seconde pouvait être précieuse pour arracher la victoire ? Et toujours ce claquement incessant. Je plante ma lame une bonne fois pour toute dans la table sur laquelle j’attends, caressant le manche du bout des doigts. En vérité j’étais inquiet et je ne pouvais m’en empêcher. Et si elle ne venait plus ? Si ma fille avait décidé qu’il était temps de se passer de ma présence ? Comme tous les ans à la même période j’avais cette crise du mois de janvier. Nouvelle année, nouveaux massacres en perspective.

    J’enserre mon arme, torturant avec force le bois du meuble pour en oublier ma main tremblante, écartelant les échardes, métaphore de la plaie béante que mon âme cherche à fourvoyer. Ce rôle que je m’acharnais à tenir depuis tant d’années me rongeait petit à petit. C’était comme si mon esprit rejetait la greffe que j’essayais de lui implanter, empoisonné par des idées qu’il n’aurait jamais pu concevoir. Je lâche mon poignard pour me saisir de mon casque, rabattant la visière. Mon reflet m’observe yeux dans les yeux de son visage froid, fermé à tout sentiment il ne trahi pas l’affliction qui m’agite. Pourtant lorsque je me regarde ainsi je ne vois qu’une face éclaboussée se noyant dans une vague écarlate dont il déclenche chaque jour la tempête. Le mien, le leur, le sien. Depuis ce jour mes mains ne connaissent que l’abondance du sang. Je me hais.
    J’envoie mon casque dans le décor dans un grand fracas, renversant au passage la chaise sur laquelle était adossé mon pied. Cet endroit était l’identique de mes pensées : abandonné au chaos.

    J’avais trouvé ce refuge il y a un an déjà. Au détour d’une patrouille j’avais réprimé quelques adolescents qui semblaient y préparer leurs bêtises. C’était une grande usine désaffectée que l’on avait laissée là faute de moyens pour la démolir. Un bâtiment typique du district huit avec sa façade aux pierres noircie et ses fenêtres hautes, un lieu oublié de tous, enterré sous des planches pour en condamner la mémoire. Malgré moi je m’étais pris d’affection pour cet endroit, peut-être était-ce dû au fait que nous étions tous deux bien loin de ce que nous étions auparavant. Alors j’avais mes habitudes en son sein, quelques minutes de solitude méritée par jour. Son entrée où on pouvait encore y lire les noms des travailleurs, sa grand horloge figée dans le passé et ses rangées de tables et de machines bien alignées comme si d’un moment à l’autre sonnerait l’heure du pointage. C’était un lieu unique qui avait perdu sa fonction première, perverti par le temps et la rude loi de Panem. Il était comme moi.

    Ma main se saisit de nouveau de la lame affutée, jouant habilement avec équilibre et agilité. Je laisse mes yeux s’hypnotiser à la brillance effilée de l’arme qui reflète les murs décrépis à la lumière de fin d’après-midi. Cela fait maintenant dix minutes et six secondes. Une lueur fauve passe sur le métal, vacillante mais bien présente. Il y a un faible bruissement dans l’air. Il était temps Enora.

    D’un geste vif je me retourne pour envoyer le couteau se ficher à ses pieds qui venaient à peine de fouler mon sanctuaire.

    « Si nous étions en situation réelle, tu serais déjà morte depuis dix minutes et six secondes gamine. »

    Je délaisse la table pour me dresser face à elle, sortant un nouveau poignard de ma manche. Je le fais tourner entre mes doigts, fixant mon regard dans le sien.

    « Alors on se rebelle contre les règles de ponctualité établies ? Tu le sais fillette, si tu files un mauvais coton je serais le premier à te jeter la pierre. Prends-le et mets-toi en garde. »

    Je lui désigne le couteau d’un signe de tête en élevant ma propre garde. Aujourd’hui nous allions pervertir définitivement la paix de ce havre et de le transformer en arène. Ce soir il était l’heure de faire bouillonner ce même sang qui coule dans nos veines, passer à un stade encore supérieur de son entrainement. Un joyeux cache-cache en famille.

    « Commence à te cacher, parce que si je te trouve c’en est finit de toi. »

    J’allume une cigarette, tirant une taffe avant d’entamer mon compte à rebours. Un.
    Je ne retiendrais pas mes coups, je ferais en sorte que chaque instant lui fasse ressentir cette mort qu’elle encourt. Deux. Qu’elle se mette à la haïr autant qu’elle me hait pour ne rêver que d’embrasser la vie et la victoire. Alors seulement je pourrais crever en paix de la savoir saine et sauve. Sept. Notre sang est le plus glacial qui soit, c’est ce qui fait notre force mais qui pourrait se briser dans nos veines. Cruel destin que celui de notre famille hein, Enora ?

    Dix. Papa arrive.



Dernière édition par Ydris O. Candria le Ven 11 Mai - 19:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]   We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Icon_minitimeVen 27 Avr - 1:54

We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] 1335308679-ca

We share the same blood, and it's damn cold

    Qu'elle est ce sang, qu'elle est cette lueur qui brûle ma peau, qui sont ses cheveux roux, qu'elle est ce regard embrasé et meurtrit par le temps dont j'ai hérité?Qui suis-je tout simplement. Pour moi, je ne suis qu'une fille normal, qui obéit aux ordres sans discutions, sans regret et qui agit avec réfléchit. Pour certaines personnes, je suis la glace de l'hiver, je suis le froid qui vous envahissent et qui vous tuent, je suis dangereuse. Pour d'autres encore, je suis l'enfant meurtris par la torture de son père froid et pacificateur. Mais toutes ses descriptions se ramènent tous par quelque chose. Dans un schéma ce quelque chose est un point. Dans le monde, ce quelque chose est une mer. Dans l'univers, ce quelque chose est la grande ours. Et dans mon coeur, ce quelque chose c'est mon sang, mon père. Malgré sa dureté, je sais que c'est une personne bonne, et même-ci il ne l'est pas, il le sera toujours pour moi. Parce que c'est mon père, mais aussi ma seule connaissance. À part lui, personne ne me parle, personne ne me délaisse, personne ne s'occupe autant bien de moi. Mais je me dois le détester, je me dois de montrer forte, de ne pas pleurer et d'être cette fille insensible, sans pitié prête à aller n'importe où avec l'idée de gagner les jeux. Je me dois d'être forte, d'être sans coeur et sans émotion, comme depuis toujours. À quoi bon résister ? Je ne veux pas mourir lâchement comme ma mère.

    Oh oui, vous devez sûrement me connaître vue mon nom, vue mon visage, vue mon sang. Je suis bien sûr l'héritière des Candria, je suis bien sûr Enora. La petite fille au père fou ayant tué sa femme qui était une grande rebelle active. Beaucoup de gens m'ont demandés mon avis, et je leur tout simplement répondue par un regard froid avant de partir. Je me remémore parfois ce moment, ou bien je vois mon père, prendre une pierre juste devant moi et massacrer ma mère. J'avais même reçus quelque goutte de sang. Mais je ne souffrais, je ne ressentais que le manque d'une mère, et je savais déjà que je devais lui dire adieu. Pourquoi ? Parce que quand on voit du sang, il faut toujours se préparer au pire, premièrement psychologiquement et deuxièmement physiquement. Quand mon père me torture, je ne souffre pas, parce que psychologiquement j'ai un mental d'acier, forgé par la dureté des coups de fouet que j'ai dû endurer depuis mes douze ans. Oui c'est à cet âge que j'ai reçus mon premier coup de fouet. Mon père devait penser que mon corps était trop fragile à l'époque. J'ai bien fait de ne pas lutter. Je ne pouvais pas lutter. Mon âme était et est toujours sous cette emprise, sur ce lien paternelle que je ne pourrais expliquer, sur cette amour au sang froid et glacial, sur cette amour d'un père à sa fille et d'une fille à son père. On pourrait me prendre pour une folle, mais je serais prête à risquer ma vie pour mon père plutôt que pour moi. Pourquoi ? Parce que je l'aime.

    Mais qu'est-ce qu'aimer?Aimer c'est bête. Aimer c'est humain. Aimer c'est un verbe. Aimer c'est être con comme une chaussette qui pû. Aimer c'est vivre. On parle d'amour comme si c'était merveilleux. Mais pour le pacificateur Candria où mon père, aimer c'est ne plus ressentir d'émotion. Aimer c'est être faible, con et inutile. Mais je sais que mon père à aimer quelqu'un. Je sais que mon père à un coeur. Je le sais, ça se voit dans ses yeux. Nous avons les mêmes. Durs et fermes, reflétant chacun le manque d'affection, le manque d'amour. Mais moi, je ne devrais pas dire que je manque d'amour. Moi je devrais même être heureuse. Parce que ce que je supporte avec mon père, c'est de l'amour. Inutile de se casser la tête et de comprendre le pourquoi du comment. Ydris et moi, nous sommes les mêmes. Renfermé sur nous même et notre instinct à mener un combat contre tout, faim, capitole, rebelle, jeux, n'importe quoi, tout est une guerre où chaque geste peut nous faire gagner. Oui, Candria, c'est bien le nom de notre famille, de cette famille au coeur de pierre et au côté stratège et nous en sommes fières !

    Je regardais le soleil me fixait de cette fenêtre. C'était sûrement la salle où les femmes devaient finir les ourlets au soleil. Oui c'était devenu ma chambre. Je restais là à admirait le soleil me regarder, me sourire et m'attendrir. J'étais encore trempé et j'avais des larmes sèches sur les joues. J'avais encore rêvé de ce jour, ce jour-là, ce jour où j'ai compris que la vie ne tenait qu'à un fil et qu'il ne fallait pas le briser. Ce fil dont il fallait prendre soin. Je regardais les nuages, pensant que derrière eux se trouvait un endroit magnifique où serait ma mère. Ce qu'on appelle Paradis. Soulevant les draps je regardais mon maigre corps. Fin, petite poitrine et musclé comme du béton. Ma maigre chemise de nuit me couvrait bien quand même et je profitais de la vue du lever de soleil. Je regardais ce soleil m'éclaircir la vue. Je ne savais pas si j'étais en avance ou si j'étais en retard, mais peu importe, je devais faire quelque chose. Je savais que c'était ma 5ème moisson et que mon nom risquait d'être tiré aux jeux, mais je n'avais pas peur. Je n'avais pas peur pour moi, mais je savais que si je mourrais, mon père serait incontrôlable. Je devais gagner, si j'y allais. Je devais tuer, je devais devenir forte et insensible. Si je ne l'étais pas, j'étais morte.

    M'approchant de ma glace je me regardais. Je n'étais plus cette petite fille qui ressemblait à un ange. J'étais devenue cette jeune femme prête à tout pour survivre et sauver la dignité de son père. Je passais ma main dans mes cheveux roux et je vis comme le reflet de ma mère à moitié recouvert de sang sur le visage comme si elle faisait les mêmes gestes que moi sur le miroir. J'explosai en sanglot. J'étais forte, non je suis forte ! Je ne dois pas perdre les pieds. Donnant aussitôt un grand coup de point dans la classe, je la cassais aussitôt et je me mettais à saigner. Ce filet de sang rouge, celui que je voyais souvent. Mon père me faisait souvent subir des entraînements très saignant, et j'avais l'habitude. Retirant un à un les bouts de verres, je me fis un bandage avec une manche de ma chemise de nuit.

    Regardant ce qu'il restait de cette vitre, je passai mon regard sur l'armoire. Ouvrant le placard j'enfilais des habits très simples, pantalon, rangers, un pull avec une veste par-dessus. Je m'attachai mes cheveux en chignon comme à mon habitude. Prenant mon souffle j'ouvrais la porte. Je fixais l'horloge en baissant la tête, j'étais en retard comme une idiote. Descendant d'un pas rapide les escaliers, je fonçais à cette usine où mon père m'avait donner rendez-vous. Arriver essouffler, j'ouvrais la porte et je me suis mise à sursauter aussitôt après avoir posé le pied au sol. Je devais m'en douter, papa ou plutôt mon professeur m'attendait. Il m'avait jeté un couteau entre mes deux pieds.


    « Si nous étions en situation réelle, tu serais déjà morte depuis dix minutes et six secondes gamine. »

    Je le savais, je le savais bien et il avait raison. Je n'avais pas d'excuse et mon poignet saignant comparée à ma vie est peu importante. Mais que pouvais-je dire à part « désolé papa, je recommencerais plus ! » Sachant que ce n'est pas mon truc de dire ça, je ne suis pas une fille à papa moi. Il se leva ensuite se dressant devant moi et me montrant son agilité avec le poignard. Je savais qu'il voulait détourner mon attention, mais j'écoutais tout en regardant le geste. Je devais être attentive sinon je savais que le sang allait couler.

    « Alors on se rebelle contre les règles de ponctualité établies ? Tu le sais fillette, si tu files un mauvais coton je serais le premier à te jeter la pierre. Prends-le et mets-toi en garde. »

    Il avait raison, et je ne pouvais le contredire. Prenant le couteau dans ma main je bougeais la tête en signe de merci. Je prenais garde à essayer de cacher ma main au bandage pour ne pas qu'il la voie. Je ne voulais pas recevoir une autre leçon, j'en avais déjà assez subit. Je le fixais en regardant un air plutôt amusant qui me donnait chaud au coeur, cet air qui te dit que tout va bien et que tout va bien ce passé, cet air heureux, je l'aimais bien cet air malgré les apparences.

    « Commence à te cacher, parce que si je te trouve c’en est finit de toi. »

    Mes yeux se sont fixés, je ne parlais pas, mais rien que l'idée du jeu me donnait de l'excitation. J'allais faire mon premier jeux avec mon père, mon premier jeux monstrueusement cruelle, mais tellement marrant. Je le regardais avec un léger sourire. C'était la première fois que j'étais contente de m'entraîner. On allait passer la journée à se battre et l'excitation montait de plus en plus. J'attrapais rapidement une pomme devant son née et croqua dedans avant de la jeter par terre.

    « Que le meilleur gagne ! »

    Aussitôt, j'ai prononcé ses mots là que je me suis mise à courir comme une fusée, j'avais envie de rire parce que je savais qu'il allait me trouver, je savais qu'il allait me prendre, mais je voulais l'affronter rien que pour le plaisir. Tournant la tête partout dans la maison, je remarquais la veille cheminé. Pas de bois et aucun risque qu'elle s'allume à moins que mon père soit cannibale. Je n'avais qu'une seule chose à faire. Grimper dedans et me retrouver sur le toit. Aussitôt dit, je rentrais dedans. Ma maigreur et ma petite taille m'assurer bien. M'agrippant aux pierres, je trouvais pleins de petites astuce. Quand j'entendais du bruit je me stoppais raide. Me voilà maintenant au milieu de la cheminée. Bonne chance papa !
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MessageSujet: Re: We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]   We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Icon_minitimeDim 29 Avr - 18:29

    Pour eux nous ne sommes que des lignes illisibles, les mots d’un langage désuet dont nous seuls avons la science.

    Mais je n’ai jamais ouvert ce livre, il n’y a jamais eu d’histoire avant de s’endormir. Ces pages qui auraient dû te bercer tendrement ont violemment abimé tes paupières, les forçant à s’ouvrir pour rêver la vérité en face : il n’y a pas de contes de fées. Je ne suis pas le roi patibulaire offrant sa fille à un valeureux chevalier non, je m’apparenterais plutôt à un dragon bestial. Je t’aime et je te saigne ; la devise de notre famille, le blason pourpre que nous arborons partout où nous passons. La vertu dont nous jouissons n’est que l’art de la mort, l’érudition de la douleur. Comme un monstre je te protège, au nom de cette unique vocation je t’enchaine à la haine. Je ne suis pas un mauvais père, regarde aujourd’hui nous partageons un jeu, laisse-moi te le conter. Aujourd’hui j’endosse le rôle du loup et toi du chaperon.

    Et crois-moi ces crocs sont faits pour te dévorer mon enfant.

    Un bref sourire aurait pu passer sur mes lèvres si celles-ci en étaient encore capables spontanément. J’aurais pu rire de l’air de défi qui avait allumé ses prunelles. Mais le fait de croiser un tel regard réveille en moi d’autres sensations, des souvenirs hantés que je préférerais m’épargner autant que possible. Plus les années passent et plus je me rends à l’évidence : Enora ressemble de plus en plus à sa mère. Parfois lorsque je rentre tard de mon service et que je la trouve endormie je crois voir la pâleur fantomatique d’une revenante. La moue de ses lèvres sur son visage apaisé lorsqu’elle dort, le souffle régulier du sommeil agitant les mèches fauves sur son visage, tout en elle me rappelle à quel point j’aime sa mère. C’est un véritable poison et lorsque je réalise combien ce constat me fait souffrir et que je cesse de la regarder il est déjà trop tard, les aiguilles de l’horloge ont déjà fait un tour.

    Je prends mon temps, ne la pourchassant pas dès le décompte final. C’était inutile, je la trouverais bien assez tôt. Le cas contraire m’aurait mis à la porte de mon travail tout de même ! Je lâche un soupire, lui laissant un peu d’avance. Loin de moi l’idée de la sous-estimer, je me faisais plutôt petit à petit à ce nouveau jeu que j’avais instauré. Rien n’avait été prémédité comme on aurait pu penser. C’était toujours ainsi, chaque entrainement que je lui imposais venait comme une évidence. Les années y étaient sans doute pour beaucoup. Me baissant en maintenant ma garde je ramasse la pomme en la frottant contre ma veste. On ne jette pas la nourriture gamine, surtout quand elle ne t’appartient pas. Crois-moi tu vas regretter ce petit acte malicieux. Cet endroit est vaste mais j’en connais le moindre recoin, la moindre fissure que j’ai passé des heures à contempler dans l’espoir d’y redessiner autre chose que la désolation. Le sol y est crasseux et jonché de débris, si elle ne prend pas garde à ses traces la retrouver sera partie gagnée d’avance. Sans grand intérêt donc.

    Résolu je m’élance à sa poursuite, me déplaçant rapidement entre les rangées de tables et les machines. Je pouvais presque entendre la cacophonie fantôme de l’usine, les cris des travailleurs sourds à travers la cadence infernale du métal chantant. J’imaginais tout cela sans peine car j’avais subit cette vie lors de mes jeunes années dans le district deux. Ce n’était certes pas du textile mais chacune des industries de Panem est basée sur le même concept : production par l’esclavage. Sans considération je repousse brutalement du pied un tiroir renversé, ce n’était pas à moi de me faire discret. Continuant de jouer avec mon arme j’observe calmement le moindre changement dans l’environnement. A vrai dire j’ai toujours eu un instinct presque animal. Ma mère disait même que durant sa grossesse le jour où mon père est mort aux Hunger Games j’ai donné un violent coup de poing qui lui a valu d’être alitée de peur que je décide de sortir plus tôt que prévu pour faire ma loi. Ça la faisait rire mais je sentais qu’au fond elle aurait préféré ne pas être enceinte. Cette étrange intuition s’était manifestée aussi lors d’un accident dans les carrières de pierres qui avait failli me coûter la vie. Un simple réflexe défensif avant l’impact et j’avais pu garder mes jambes. Alors j’avais fini par y croire, après tout un monstre n’est plus qu’instincts et fantasmes non ?

    Me voilà revenu à mon point de départ. J’avais même inspecté l’ancien dépôt de matériel mais aucune trace d’elle. En haut, en bas, j’avais scruté la moindre possibilité. Où es-tu sale gamine ? Toujours aussi douée pour te cacher dans des endroits farfelus…
    Je lève le regard vers le fond du bâtiment.

    Les cheminées.

    C’était ça, évidemment. Aussitôt le souvenir de ma fille à ses quatre ans s’imposa à ma mémoire. Et irrémédiablement avec lui revint celui de Zorah, ma femme. Son visage était inquiet, reflet du mien. Elle appelait Enora en criant à deux doigts de céder à la panique. Il faisait déjà sombre et les températures chutaient vite à l’arrivée de la nuit sur le deuxième district. Cela faisait déjà deux heures que nous avions eu une dispute stupide à propos d’un homme qui avait le béguin pour elle et cette fois notre fille avait décidé que s’en était trop à notre place. Elle avait fugué. En sueur j’avais couru dans les environs, désespéré de ne la retrouver. Une fillette de quatre ans ne pouvait pas aller bien loin et si nous ne la trouvions pas c’était sûrement qu’il lui était arrivé quelque chose de plus grave. Après avoir refait trois fois le tour du quartier je m’étais stoppé sur un petit pont de terre qui en cette saison ne laissait s’écouler aucune eau. Cela m’avait frappé comme une évidence, comme si mon intuition m’avait pris la main pour me mener à elle. Elle était là sous mes pieds, prostrée dans le grand tuyau de béton qui maintenait le pont. Je l’avais serré dans mes bras et nous étions rentrés tous les trois.

    Cette fois mes lèvres réussissent à étirer un sourire. Se battre contre son propre père comportait quelques malus, preuve en était. Sans un bruit je m’approche de l’une des deux cheminées de pierre. Sans doute servaient-elles à réchauffer les bureaux, que sais-je, ce mur ci était en ruines. Quelques gravats entouraient l’âtre mais un détail attira mon attention en particulier. Un léger dépôt de cendre sur les briques trahissait une activité trop récente pour ce vieil édifice abandonné. Alors c’était là que tu étais. Calmement je dépose la pomme sous l’ouverture du conduit, à la place de bûches invisibles. Je n’avais aucune crainte qu’elle me saute sur la main, elle devait être trop occupée à rester en position. Moi qui pensais qu’elle devait passer à une autre étape de son entrainement, elle avait au final encore trop à apprendre. Ma voix s’élève, sévère et quelque peu amusée.

    « Deuxième erreur gamine. Combien de fois t’ai-je dit de toujours te ménager une sortie ? Tu es certes en position de force mais tu te crées aussi la pire des faiblesses. Que feras-tu si ton ennemi est patient ? »

    Ma voix devient plus douce, empreinte d’une délicieuse joie sadique.

    « Que feras-tu petite idiote, si comme moi le prédateur a la lubie de te voir mourir de faim dans ton trou comme on enfumerait le terrier d’un lièvre pour l’en faire sortir ? »

    Je m’adosse au reste de mur en face de la cheminée, ne quittant pas la pomme du regard. Un léger filet de poussière tombe et d’un geste vif j’envoie mon dernier couteau se planter dans la pomme. Essaye un peu de sortir que je te cueille comme je cueille les révoltés un peu trop bruyants. Peut-être n’aimera-t-elle pas que sous-estime ses facultés de combat au point de la provoquer à mains nues. Mais ton vieux père a encore de la ressource Enora, crois-moi.

    Lorsqu’un loup flaire une proie, plus rien ne l’arrête. « Père-grand comme vous avez de grandes mains. »

    C’est pour mieux te coller des claques quand tu fais des erreurs, gamine.

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MessageSujet: Re: We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]   We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Icon_minitimeLun 30 Avr - 1:26

We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] 1335308679-ca

We share the same blood, and it's damn cold

    Je n'avais pas peur. Je n'avais pas peur de ce grand méchant loup que tu étais. Je n'avais pas peur du froid ruisselant de cette cheminée. Je n'avais pas peur de la famine qui pourrait atteindre mon maigre corps. Je n'avais pas peur des jeux, mon physique et mon état intellectuel était trop grand pour mes adversaires. Je n'avais pas peur du sang, celui qu'on pouvait voir couler parfois en grande masse. Je n'avais pas peur de ce regard venimeux qui donnait froid dans le dos. Je n'avais pas peur des hommes de fouet, de ses pantins du capitole qui assouvissait tous les désirs des politiciens. Oh oui papa, je n'ai pas peur de toi. Je n'ai pas peur de tes gifles, de ton regard cruel, et de ton sadisme. Je n'avais pas peur de toi, parce que la mort me réconfortait. Elle me caressait à chaque entraînement, et toi comme une ignoble bête, tu ne la voyais pas. Elle me susurrait ses mots charismatiques, elle me souriait avec un air enjôleur, elle me réconfortait quand mes larmes invisibles coulait sur mon maigre visage. Oh oui papa, tu crois que tout le monde me déteste, que je suis sans amis et que cela me va comme ça?Tu as un peu raison, mais tu as tors sur un point. La mort est mon ami, c'est elle qui me redonne la force de vivre, c'est en elle que je trouve l'énergie de me relever et de dire que je me battrais. Je me battais pour te faire vivre, pour ne pas que la mort ne devienne ton ami papa, je ne veux pas qu'elle le soit. Il ne faut pas. Elle est à moi. Tu ne me la piquera pas, et si tu oses, je t'en empêcherais par tous les moyens possibles. Qu'ils soient existants ou inexistants.

    Oh oui papa, mon avenir dans ce monde est entre tes mains. Je suis un jeu de poker. Tu vas jouer face caché ou tu va vite déplier tes cartes. Je ne peux le dire, mais je te fais confiance, après tout tu es mon père non ?
    J'entendais des bruits. Oh oui. J'avais vite compris que j'étais repéré. Mon père me connaissait si bien que ça?Bon il m'a sauvé la vie c'est vrai. Je me rappelle de ce jour. De ce jour de pluie, de ce jour si triste. Un homme souriait à maman et la « draguait ». Mon père l'avait vu et l'avait engueuler. Mais je me suis interposé à ma façon. Oui, j'avais beau être une petite fille, j'avais déjà mon propre caractère. Je m'étais déjà forgé grâce aux engueulades de mes parents, mais cette fois-ci s'en était trop. Je m'étais senti comme un enfant non voulu, comme un accident. Je me rappelle que j'avais fouis en courant. Je voulais partir, partir loin et ne plus entendre les cris.
    J'entendais ma mère criée mon nom en larme et avec beaucoup d'affolement, mais je ne répondais, je cherchais une cachette.J'avais remarquée se tuyaux vide et je m'y étais réfugié. Je pleurais en silence en attendant que le froid me ronge, je ne voulais plus bouger, plus partir de cet endroit et disparaître. Mon père m'avait recueillit grâce à son sens, j'avais dis que c'était un super héros pour moi. Il m'avait pris dans ses bras, et j'ai pleuré. J'ai pleuré dans ses bras grands et chaleureux, je pleurais en le serrant fort et en me disant qu'il ne fallait pas que je pleure. Je pleurais le désespoirs de Panem. Je pleurais notre pauvre vie, et je n'aurais jamais du faire ça. Mais je suis rentré à la maison, dans ses bras et je m'étais endormie. Oh oui, je m'endors souvent quand mon père est à côté, du moins je faisais sa petite.

    J'étais piégé. Il m'avait trouvé. Les veilles pierres de la cheminée me faisaient mal aux doigts, mais je devais lutter. Je tenais le couteau dans ma bouche, cherchant un endroit pour me caler. Je l'entendis arriver posant une pomme, la pomme que j'avais mangée. Je le savais. J'étais cuite.

    « Deuxième erreur gamine. Combien de fois t'ai-je dit de toujours te ménager une sortie ? Tu es certes en position de force, mais tu te crées aussi la pire des faiblesses. Que feras-tu si ton ennemi est patient ? »

    Sa voix m'avait glacé l'esprit. Je restais là, à attendre que quelque chose se passe. Il avait se ton froid qui me faisait un peu peur je dois avouer, mais je dois lutter. Je fermais les yeux et respirait.

    « Que feras-tu petite idiote, si comme moi le prédateur a la lubie de te voir mourir de faim dans ton trou comme on enfumerait le terrier d’un lièvre pour l’en faire sortir ? »

    C'est ce qu'il pensait de moi alors, le jour de cette noyade? Je n'avais pas peur. Ni-peur de sa voix, ni peur de son air si terrifiant. Je regardais la pomme. Que faire …
    Si je descendais, je serais piégé par le maître d'arme blanche, alors que si... j'ai trouvé, oh oui j'ai bien trouvé mon idée. Je sais que ça est risqué, mais j'ai trouvé. Papa tu veux vraiment jouer à cache cache, ne me le demande pas de fois. Je serais prête à tout pour gagner, prête à tout !

    Je regardais la veille pierre, m'agrippant sur chaque recoin de plus en plus facile. Je grimpais le long de la cheminée. Silencieusement, je mettais le plus rapide temps pour ne pas me faire entendre, et j'espérais que cela avait marché. Arrivé sur le toit je n'avais plus qu'une chose à faire, descendre. Je vis rapidement un gros tuyaux, facile. Des gens pouvaient me voir sur le toit, et il me prenait encore pour une folle. Afin que mon plan marche bien, je prenais le couteau et coupa quelque mèche après avoir défait mon chignon. Regardant les mèches rousses, je passais rapidement la lame sur ma paume de main, afin de déposer le filet de sang sur les mèches, le sang des Candria. Je déposais le tout dans la cheminéé, le regardant tombé jusqu'à la pomme. Je me dépêchais ensuite, je courus vers le tuyaux, descendant en m'agrippant dessus comme une barre avec une strip-teaseuse. Bon c'est sûr, moi je ne cherchais pas à faire dans le sexy, mais surtout dans le rapide. Me retrouvant devant la porte, je regardais deux minutes, une fenêtre cassée, qu'elle bonne idée. Montant sur le rebord de la fenêtre, je fis un nettoyage rapide de mes chaussures afin que mes traces de pas ne se voyaient pas. Prenant la mince terre ramassée de mes chaussures, je les prenais après avoir renfilé les accessoires de marche. Maintenant je devais jouer sur la discrétion. Déposant le filet de terre dans la pièce voisine, je vis les machines. L'idée la plusmaline et malsaine me venus. Je courus rapidement vers la cuisine en silence, voyant mon père de dos regarder la cheminée. Je prenais une autre pomme en croquant dedans et je la rapportais ou se trouvait le filet de terre. Maintenant il fallait jouer avec l'art. Dispersant la terre un peu partout, je me mettais à bouger les machines n'importent comment, de sorte à attirer son attention. J'étais bien sûr très maline, et j'avais vus que cette pièce était bâtie sur des poutres en bois. Ce qui pourrait m'aider. Je laissais la pomme croquer à fin de dire « tu vois, je peux vivre sans crever », et je grimpais sur les machines jusqu'à pouvoir faire le cochon pendu, me retournant je redoutais l'arriver de mon père. Je sortis alors le couteau, prête à attaquer. Facile de me trouver papa.
    Méchant loup où es-tu, que fais-tu ?


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MessageSujet: Re: We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]   We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Icon_minitimeSam 12 Mai - 0:39

What about some music ?Here !


We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] 1335308679-ca

    Et l’histoire poursuit implacablement son chemin, protagonistes impuissants nous dansons sur le fil du rasoir.

    S’il suffisait pour nous libérer des liens du destin que je tranche cette gorge qui nous manipule, crois-moi je le ferais. Pour toi. J’inciserais les tendons du mal avec la lame chauffée à blanc de la révolte, j’obligerais à chanter les louanges de notre liberté. En ton nom. Que peux bien prétendre un seul homme ? Rien. Pas plus que quelques dizaines. De telles idées ont déjà brisée notre famille, matant tout grognement agressif. Mais nous ne sommes pas du genre à filer poils hérissés et oreilles abattues. Non, si on ne peut rien changer à ce monde alors il nous suffit de modeler nos cœurs. Au plus bas du trou, nous ne pouvons que remonter. Nous sommes des vainqueurs.

    J’observais depuis dix bonnes minutes l’encadrement de la cheminée et la pomme qui trônait en son centre. On aurait dit la nature morte d’un peintre que le talent aurait délaissé. J’attendais. La main sur notre partie d’échec lui revenait de droit et je dois dire que j’étais impatient qu’elle me surprenne. L’élève dépassait le maitre mais faisait encore bien des erreurs impardonnables. Autrement dit, il fallait encore l’endurcir. D’autres minutes passent, amenant une certaine léthargie en mon esprit. Je n’avais pas dormis depuis bientôt quarante-huit heures, incapable de me laisser aller aux bras de Morphée. Le sommeil était mon pire ennemi, les limbes oniriques mon purgatoire. Le poids de ma conscience bien enfouie réveillait ma culpabilité dès que je fermais les yeux. Je les voyais comme on regarde de vieilles photos. Tous ces gens vivaient en moi. Ils hurlaient, crevaient, suppliaient, saignaient, pleuraient. J’avais bien des fois blâmé ces mains qui causaient tant de souffrance, je les avais détestées, allant jusqu’à les blesser dans le secret de mes moments de solitude. Puis j’avais compris que c’était inutile, que ces mains autrefois douces étaient l’instrument du destin. Que lorsque je prenais plaisir à nettoyer chaque éclat de sang séché sous mes ongles je n’étais pas un monstre. Non, je ne suis qu’un outil exécutif.

    Que fais-tu Enora ? Je suis las d’attendre ton initiative. S’il te faut survivre et te cacher il faut aussi que tu laisses la part belle à l’offensive. Me détachant du mur je m’approche de l’âtre, bien décidé à déloger l’oiseau de son nid. Mais lorsque je tends la main pour me saisir de mon couteau je remarque une mèche rousse sur le manche. Aussitôt je précipite ma tête par l’ouverture pour sonder le conduit de cheminée. Vide. Un sourire rassuré se forme sur mon visage. Cette petite garce, elle m’a fait avoir des sueurs froides. Dans mes moments d’égarement comme celui-ci je n’étais qu’un concentré impulsif de moi-même : un père inquiet pour son enfant. J’enroule la mèche ensanglantée autour de mes doigts, la glissant précautionneusement dans ma poche avant de récupérer mon armé. Une diversion intéressante mais qui manquait un peu de substance : elle avait pris la fuite par le toit au lieu de m’attaquer par derrière. Que prépares-tu fillette ? Je retourne dans la pièce principale, soudainement attiré par des meubles en mouvance à l’opposé du bâtiment. Alors te voilà revenue. Je me délaisse de ma veste renforcée, la laissant choir négligemment sur le sol. Je n’étais pas vraiment à l’aise de mes mouvements avec tout cet attirail pour me protéger. Moi qui préférais les armes blanches aux pistolets et aux fusils. Je détends mes cervicales, reprenant une position de garde avec mon couteau. Le bruit s’était tu mais sa localisation semblait évidente. Au-delà de la salle principale et des bureaux il y avait une sorte de cuisine à moitié envahie par les plantes grimpantes. J’y venais assez souvent pour me restaurer entre deux missions, si bien que c’était devenu mon deuxième chez-moi. Sans un bruit je m’y dirige avant de remarquer des traces de terre et une pomme sur le sol. Décidément tu es trop négligée ma petite. Je pénètre à l’intérieur de la petite pièce, balayant du regard les meubles en désordre. Mais avant que je n’aie le temps de prononcer mes mots, une douleur brutale transperce mon épaule droite. « Alors, où te caches-tu ? » Ici. Le chaperon à eut le loup, fin de l’histoire ? Je ne crois pas. Je me retourne violemment, me faisant gratifier au passage d’une entaille à la gorge le long de la ligne de ma mâchoire. Je souriais. Je jubilais même. Je me distancie de mon assaillante, portant une main brève à mon épaule et à mon cou blessé. J’avais vu pire. Les centaines de cicatrices qui criblaient mon corps pouvait témoigner. Mon uniforme lui-même avait trop souvent été teint de rouge. Je me suis toujours demandé en quoi nos vêtements étaient censés représenter la pureté. Ce blanc qu’un rien ne tâche ne m’évoquait que la dictature. Ce rouge se répandant ne m’inspirait que la perte de tout espoir.

    Ma riposte est vive, brutale. J’agrippe ma fille par le col, stoppant net une nouvelle offensive. Je manque de recevoir un nouveau coup au visage, la plaquant contre une table je l’écrase de mon poids, bloquant sa main qui tient l’une de mes lames. La plaie à mon épaule semblait assez profonde à en juger au liquide chaud qui s’écoulait le long de mon dos. J’aurais presque applaudit de son attaque s’il elle avait échappé à ma prise.

    « Alors comment vais-je te cuisiner fillette ? »

    Quelle ironie que de se trouver tous deux perchés sur cette table à manger. Nous qui étions le gibier, la viande fraîche du Capitole. J’approche mon visage du sien en gardant toutefois mes distances. Mon petit ange savait très bien mordre. Je remarque alors sa main bandée qui me fait froncer les sourcils. Règle numéro une du pacificateur Candria : aucune cachoterie.

    « Tiens tiens, on dirait que quelqu’un a déjà entamé l’entrée. »


    Je bloque son corps entre mes jambes, appuyant sur sa gorge de mon avant-bras armé pour arracher son bandage de l’autre. Changeant ma dague de main je la plante violemment dans sa paume. La douleur. Le contrôle de la peur. Toutes ces choses qui la rendront forte. Les jeux arriveront bien assez vite. Elle récupèrera bien assez vite. Mais si elle tombe de la main d’un de ses semblable, alors jamais elle ne se relèvera.

    Je te saigne, je t’aime.
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MessageSujet: Re: We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]   We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Icon_minitimeLun 2 Juil - 23:59

We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] 1335308679-ca

We share the same blood, and it's damn cold

    Comment j'avais pu en arriver là?Comment j'avais pu faire tant de choses dans ma vie, mais je ne jamais réussir à être au-dessus de mon père. Oui car, s'il y avait un dicton chez les Candria, se serait sûrement « Sois le meilleur et fait saigner ton sang pour devenir toi-même le meilleur. » Je me demande ce que j'aurais fais avec des frères et soeurs. Comment mon père réussirait-il à gérer des crapules aussi chiantes que des enfants dans le huit?Je ne sais pas, mais j'ai beaucoup appris. Grâce à lui et grâce à mon enfance dure avec les entraînements des carrières, mais je n'allais pas m'en plaindre. Oui, c'est quand même grâce aux carrières que j'aurais appris à survivre et à me battre, à avoir une double vie entre la vraie Enora qui n'est qu'une adolescente et Enora l'ancienne carrière toujours et de plus en plus puissante. À croire que mon père voulait que j'aille aux jeux pour que je gagne.

    Oui les jeux, ces Hunger Games qui entêtent panem depuis des années. Je me souviens de la gagnante de l'année dernière et je me demande comment elle était à cette période approchant de la moisson. En tout cas, elle avait l'air de vouloir survivre, c'était sa motivation qui l'a mené à la victoire de ma part. Parce qu'un champion ne gagne pas un trophée sans un combat gratuit. Tout se paie dans la vie, certes ce sont des choses différentes qui sont misent en valeurs, mais rien ne sera gratuit à Panem, la liberté n'est pas offerte de main libre, le pouvoir ne ce transmet pas et jamais les panemiens ne pourront décider de leurs sorts, mais je m'en fiche. Je n'ai que 16 ans et ce n'est pas une rousse comme moi qui va changer le choix du capitole.

    Mais comment avons pu en arriver là ? Moi et mon propre paternel à se battre sur une table, dans une industrie ? Je l'ignorais, mais depuis mon perchoirs je sentais. J'arrive à lui faire une entrailles avant de me faire attraper et plaquer sur une table mon père sur moi. Si quelqu'un tombait sur nous, il trouverait que notre position n'est surtout pas approprié, surtout pour un père et sa fille. Mais je le comprendrais, sans rien dire. J'essaie de lui renvoyer une attaque, mais son point vient me bloquer et son poids me bloque. Et bah dit donc, on se régale le père ! Quand je vis le liquide rouge couler comme une douce cascade lentement dans son dos, je suis fière de moi, mais en même temps inquiète. Mais je dois paraître insensible !

    « Alors comment vais-je te cuisiner fillette ?»

    Je le regarde me tourner autour d'un rire drôle avant de voir ses yeux se fixer sur les miens et de s'approcher de mon visage. Je ne sais même pas comment réagir, mais je ne peux qu'admirer le reflet de ses yeux, mes yeux. Mais je les sens se dériver sur autre chose, mon poignet. Je suis faite, il va me faire souffrir, je n'ai plus qu'à attendre que la fin arrive.

    « Tiens tiens, on dirait que quelqu’un a déjà entamé l’entrée. »

    Ses jambes se mettent à me bloquer le coup, seule mes bras sont libres. Mon arrache mon bandage et de son sourire de fou, il plante la dague. Une douleur profonde jaillit en moi, pire que la haine. Je vais comme exploser, je ne sens plus ma main, mais je vois mon sang marteler le sol. Je retourne la tête vers mon père qui lui me regarde souffrir. Mais je ne dois pas le décevoir, je dois être forte, plus forte et maligne que lui. De mon autre main, j'attrape un ciseau, où du moins une arme pointue et je cherche une zone de tire tout en jouant la comédie. Ayant visualisé sur ce que je pouvais faire, je plante d'un coup la lame qui est en fait une paire de ciseau dans l'avant bras pointé sur mon cou pour me débarrasser de mon père. Je sens alors ces muscles se relâchaient et je glisse au sol sous la table jusqu'à lui la renvoyer dans le ventre pour ensuite partir en courant dans cette usine. Je ne savais même plus où aller, et j'étais fichue. Mais les décorations de sabre, épée et etc. Je prends rapidement toutes les armes dispersant partout dans les pièces rapidement, je me planque sous un placard cachant un petit sabre. Je t'attends papa, et attend toi à une vengeance, pour maman !


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MessageSujet: Re: We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]   We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Icon_minitimeLun 27 Aoû - 23:38

We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Tumblr_m9c0z8aCc11roorimo1_400



Le problème quand on joue un rôle trop longtemps, c’est qu’on ne sait plus où s’arrête la scène.
Il y a tellement d’actes à jouer. Ou même de scripts laissés sur un coin de table en pensant les voir sortir de l’ombre un jour. Pourtant ils restent là, au gré de la poussière que charrient les aléas et les possibilités de la vie. Pourtant ils ont compté pour nous, ils nous ont obsédé, guidés fut un temps. On a cru que c’était des bonnes idées jusqu’à ce qu’un contrat en or vienne tout balayer, ouragan qui disperse les petits papiers de nos rêves. Le rôle pour lequel on était destiné depuis toujours, là, juste au creux des bras. Si fragile mais si implacable. Le rôle d’une vie.

Je n’avais au départ nullement l’intention de devenir père. Comme tous les jeunes de mon âge j’avais la chance d’avoir été bien bâtit par le travail aux carrières, des années à porter la peine des pierres sur mon dos parce que c’est ce que mes ancêtres faisaient avant moi. Parce que c’est tout ce que je savais faire. Je n’étais pas le plus beau du quartier mais pas le moins sollicité. A cette époque j’avais des rêves futiles, de ceux qui font de chaque homme un éternel fuyard. Bercé dans la routine d’une vie au jour le jour à laquelle on trinquait chaque soir, pouvait-elle durer éternellement disaient les gars. Pouvait-on toujours se relever des éboulements en levant un verre pour ceux qui restent, cracher sur le sol au nom de cette pourriture de Capitole, reluquer d’un œil entamé les jolies filles de la nuit. La vie était si simple. Mais tellement sans saveur. Jusqu’à ce qu’elle vienne tout chambouler, un incendie aux yeux bleus.

Tous ces souvenirs affluent à mon esprit à mesure que mon sang se répand de la plaie de mon avant-bras. Je ne les ai pas sollicités, ils sont venus d’eux-mêmes me matraquer en rythme sur la douleur, profiter de ma faiblesse pour se glisser dans les fentes du masque et le briser. Le ciseau fiché dans ma chair est parfaitement mérité. Excellente manœuvre de contre-attaque fillette. Et pourtant elle ne l’a pas planté dans ma gorge malgré l’ouverture que je lui ai laissée. C’est étrange, elle a tellement de raisons de me haïr, de me vouloir suppliant, saignant à foison. Ou peut-être pas encore assez. D’une main je retire l’arme et la jette à terre, repoussant la table qui me broie les côtes pour me laisser glisser dos contre le mur. Je viens de réaliser. Depuis ce jour, je n’ai jamais parlé de sa mère à Enora.

Comment réagirait-elle si elle savait qu’au départ la rencontre de ses parents s’était jouée sur un simple pari stupide entre amis ? Trois verres. On m’avait promis trois verres si j’arrivais à éviter un râteau de la farouche Zorah. La charmante rousse qui faisait tourner les têtes même des plus endurcis. Comment me regarderait-elle si je lui racontais tout ça, mon ridicule engagement de conversation, la claque inévitable à la remarque sur ses seins. Et pourtant, ce vieux Iggy me doit toujours trois bières.

Je grimace un sourire à la pensée de ce vieux loup. S’il savait que me voilà dix-sept ans plus tard baignant dans mon sang dans l’uniforme d’un chien du Capitole en train de jouer des couteaux sur la progéniture que j’ai eus avec cette fille qu’il pensait insaisissable, il s’en étoufferait avec sa chique. Il était sûrement là dans la foule horrifié, ce jour-là. Il doit sûrement être l’un des premiers à espérer saccager ma tombe. Mon regard sur le plafond se trouble. Malgré les risques du métier il m’arrivait rarement de perdre autant d’hémoglobine en une seule fois. Fatigue des heures de patrouilles ajoutée, j’étais tout bonnement épuisé. Et là, comme une épave, blessé par la rage de ma propre fille, quel rôle je joue au juste ? Toutes ces cicatrices, ces preuves de l’entrainement que j’ai subis et que je lui ai fait subir, quelle histoire racontent-elles ? Celle d’un père jouant son rôle de père, ou celle d’un bourreau au masque paternel ? Je ne sais plus. Je me suis perdu dans la crainte. Pourtant si j’ai peur, c’est bien parce que j’agis en père. C’est bien parce que je veux la rendre forte, la protéger, que je fais tout ça. Comment savoir si j’agis en irréprochable acteur ? Si je ne mimique pas une grossière erreur ? Dis-moi, toi, Enora, que dois-je faire ? Que veux-tu pour père ? Un monstre ? Un cadavre ? Me veux-tu doux et aimant ou bien froid et sadique ? Il faut écourter ce jeu qu’elle a de toute manière déjà remporté. Je ne suis plus d’humeur. J’abandonne les armes, t’as gagné gamine.

Combien de minutes se sont écoulées ? A en juger par mon sang qui coagule par endroits, je dirais une dizaine. Peut-être même plus car il me semble que mon esprit s’est éteint sous le coup de la douleur. J’ai une putain de gueule de bois et elle s’appelle Enora. Je m’appuie sur le mur, tentant de me redresser. Aller mon vieux, une, deux. Je ramasse un morceau de chiffon sale par terre, l’enroulant autour de mon bras dans un pansement de fortune. Alors tu veux encore jouer à cache-cache hein ? Assez joué. Je pars encore à sa poursuite, cette fois ne ménageant pas l’effet de surprise je renverse tous les meubles que je trouve sur mon passage. Le fracas emplit toute l’usine vide, je me fraye un passage parmi les éclats de bois et les chaises, de pièce en pièce. Où es-tu encore ? La pensée de sa main transpercée me ronge doucement. J’espère que je n’ai endommagé aucun nerf dans la précipitation. Je suis fou, complétement fou, qu’est-ce qui m’a pris de risquer de la blesser avant les jeux ? Je suis perdu, si perdu dans ce rôle que je crois jouer mais qui se joue de moi. Ou commence le mensonge et où commence la vérité ? Cet homme qui a réussis à faire rire sa mère et s’attirer ses faveurs, celui qui l’a tenu dans ses bras lors de son premier cri. Cet homme qui lui mène la vie dure, celui qui la saigne autant qu’il l’aime. Lequel est un rôle. Lequel suis-je par nature ?
Et soudain la voilà. Comme un petit animal tapi qui attend le prédateur. Sans un mot je m’approche, j’essaie pour la première fois de poser des précautions pour l’apprivoiser. Sans arme ni violence, je tends lentement la main vers le meuble, accroupit. Sans masque ni aisance, j’attrape son bras armé avec force pour la tirer de sa cachette. Elle pourrait en profiter pour me blesser mais je n’en ai que faire. Le rideau vient de tomber d’un coup sec. C’est la douche froide.

« Pardonne-moi. »

Le bourreau serre sa victime dans ses bras. Une énième torture. Un énième mensonge ? Non. Le masque est bel est bien tombé.

Je n’avais pas prévu ça.

Je pensais être capable de tenir ce rôle encore et encore. Après tout cela fait tant d’années.

Je n’avais pas prévu ça.

Je suis toujours le même. Je serre toujours le même bébé dans mes bras.
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MessageSujet: Re: We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora]   We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Icon_minitimeLun 22 Oct - 18:34

We share the same blood, and it's danm cold. [Feat. Enora] Tumblr_m9c0z8aCc11roorimo1_400

We share the same blood, and it's damn cold

    Je croyais mettre attendue à pire. Je croyais à temps de choses et que si le sors ne m'avait pas réservé déjà son destin, je n'existerais pas. Je croyais en beaucoup trop de choses, beaucoup trop pour mon âge.

    J'avais ce rêve de Panem libre. J'avais le rêve d'une famille réunie et aimante. La mienne. Mais je m'interdisais de penser à ça. C'était bien plus grande que la douleur qui fracassait mon poignet. Je suis une Candria, et je me dois l'honneur de mon père qu'il s'est à tant pris du plaisir à bâtir. Je dois garder cette force et cette puissance en moi. Je ne suis peut-être pas aussi épanouie, mais je suis un homme. Je suis ce que je suis et j'en suis fière. Je suis simplement cette rousse du huit.

    Tout ce que je voulais, je l'avais sans l'avoir. Je voulais être victorieuse, j'avais tout gagné. Je voulais vivre avec de la nourriture abondante, j'en ai. Je voulais vivre seule, je suis seule et heureuse. La seule chose qui me manquait, c'était une famille. Mais j'ai déjà trouvé ma famille. Fierté et dureté sont mes parents. Force et intelligence sont mes frères. Je suis si fière de moi. Malgré que je me sois fait mal, que je souffre, que pourrait-il se passer si j'allais aux jeux ? Qu'allait-il m'arriver. Rien de bien plus pire. Seulement l'affrontement entre plusieurs carrières.

    Je ne suis pas une meurtrière. Je suis simplement seule. Je ne suis pas dangereuse, simplement perdue dans le sang. Je ne suis pas un monstre, j'ai été élevé. Je ne suis pas une gamine, mais une femme qui c'est ce qu'est la vie. Ce que je demande juste c'est encore moins d'attention que j'en avais et plus de victoire. Plus de tuerie, plus de puissance. Je veux vivre dans la gloire. Je veux vivre et reprendre ce casque de mon père.

    Oui mon chemin est déjà tracé. Je sais ce que je veux faire. Je sais ce que j'ai envie de faire. Je sais que je veux être une glorieuse gagnante. Et si jamais cela ne se produit pas, alors je m'entraînerais et m'entraînerais jusqu'à la mort pour devenir comme mon père, la meilleure pacificatrice de tout panem. Mon père est quand même connu je trouve, et je veux donc continuer ce plaisir. Je veux que mon père puisse toucher la victoire entre ses mains. Comme je le ferais. C'est un peu vantard ce que je dis, mais c'est la vérité. Je suis la meilleure que le district huit ait pue avoir et si jamais cette certaine Silk ose me critiquer si je deviendrais sa tribut, je lui ferais bouffé ses cheveux par ces narines ! Personne n'a à critiquer mon talent. Et encore moins les loosers.

    Cette année je la sens venir. Peut-être que je serais choisie pour les jeux. Peut-être que je pourrais affronter Titus et lui foutre la racler de sa vie. Oh oui je ne l'ai pas oublié. Ce garçon qui m'a tend fait souffrir pendant que j'étais dans le district deux. Je veux le faire souffrir autant qu'il peut. Je le hais tout simplement. Je veux lui faire ressentir ma douleur de gamine. Mais ça serait trop facile, et puis en quelques sortes je peux lui dire merci, merci d'être ce que je suis devenue. Une fille encore plus glacial que la neige.

    Mon sang dégouline et j'entends le bruit de mon père. Il sait dans quelle pièce je suis, il est sur ça ce sens. J'ai mal, très mal. Mais le pays de la pensée m'avait transporté et enlevé la douleur. Mais la revoilà avec son air sadique. Moi qui souffre sous cette petite armoire je serre les dents avant de le voir venir. Il m'a vu et me regarde. Il s'avance doucement vers moi et par prévention repousse mes armes. Je sais que je n'allais pas le blesser. Je ne pourrais jamais lever la main méchamment sur cet homme qu'est mon père. Car c'est mon père. Mon père, c'est toute ma vie. C'est celui qui m'a élevé et m'a inspiré à devenir ce que je suis. C'est lui qui m'a forgé. C'est le seul à pouvoir aussi bien me saigné, c'est le seul qui peut me comprendre, me saigner. En fait je suis née pour mourir. I'm born to die. Il s'approche de moi et enroule ses bras autour de moi. Je crois qu'il va m'étrangler, mais sa voix sourde et tremblotante se fait sortir.« Pardonne-moi. » Je ne sais que dire. Je suis troublé. Perdue dans ce qu'il vient de me dire. Puis naturellement j'enroule mes bras pour toucher son dos et une larme perlait sur ma joue. Il vient de me serrer dans ses bras pour la première fois depuis au moins dix/onze ans. Je le regarde et lui sourit. « Ne t'excuse pas papa, tu m'as appris à devenir quelqu'un, à devenir une femme, et à devenir Enora Candria. » Je le serre dans mes bras encore plus fort avant d'arrêter de le serrer. Je regarde son avant-bras qui a été le plus marqué par les ciseaux. « Tu veux que je te soigne ? » Je le regarde et je sens que je lui rappelle quelqu'un. Maman. Il n'y a qu'une personne qu'il pourrait regarder avec des yeux de biches comme ça, et c'est ma mère.


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