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 La douleur de l'innoncence ♣ ENVY

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La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Vide
MessageSujet: La douleur de l'innoncence ♣ ENVY   La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Icon_minitimeMar 10 Avr - 20:47

Envy Ҩ Lysander
« When you get up in the morning, remember how precious is the privilege to live, to breathe, to be happy. »


Je tombe. Cette chute interminable ne me réveille pourtant pas. Mes yeux restent clos, ma bouche légèrement entrouverte. Je tombe comme une pierre que l’on lâcherait dans l’eau, je coule à pic, dans cet air glacial qui m’engourdit toujours autant. Je n’ai pas peur, je me sens bien hormis ce gel qui frigorifie mes articulations. Et je continue ma chute, cela durera-t-il longtemps ? Qu’y-a-t-il au fond ? De l’eau, du sable, de la neige ? Peut-être suis-je tombé d’un avion ? Peut-être suis-je simplement mort ? Je ne sais plus où j’en suis, mais c’est lorsque mes yeux s’ouvrent sur ce noir complet que je heurte le sol de plein fouet.

Sous l’effet du choc, ma respiration se bloque, je suis tétanisé, je ne peux plus rien faire, rien ne répond. J’essaye d’inspirer doucement mais l’air de rentre plus dans mes poumons, je suffoque, j’ai l’impression que je vais mourir. Mais rapidement, tout redeviens normal. Mon pouls décélère, je retrouve l’usage de mes jambes ce qui me permet de me tenir debout. Je ne sais pas où je suis, je ne vois rien, absolument rien. Je tends mes bras devant moi pour tenter de trouver un quelconque mur, et c’est lorsque que ce contact s’établit que tout apparaît autour de moi.

Je suis apparemment chez moi. Sasha est assit à table avec Maman, ils semblent heureux. Je me découvre portant un gibier. Mais cela semble naturel, si naturel que je le tends à ma mère qui me remercie d’un signe de tête. Instinctivement, je monte à l’étage, dans ma chambre mais lorsque j’ouvre la porte, des sueurs froides me stoppent sur place. Face à moi, un pacificateur. Il est en uniforme et porte un fouet à la main. Mais je n’ai pas le temps de lui adresser la parole, il n’a pas le temps de me faire quoi que ce soit que déjà je me retrouve assis, dans une pièce qui m’est inconnue.


La douleur a dû me réveiller. Ce rêve m’avait fait tout oublier un si court laps de temps, si seulement tout avait été réel, que j’étais bien chez moi, au District Six, mais que ce pacificateur ne s’était pas pointé dans ma chambre. Les rêves sont parfois cruels, surtout lorsque ceci vous éloignent beaucoup trop de la réalité. Je retrouve alors un homme familier, bien que notre rencontre ne dura qu’une poignée de minutes. Je plonge mon regard dans le sien. Allongé sur une table, je m’étonne tout d’abord de ne pas être attaché, menotté ou ligoté, comme vous préférez. Je n’ai pas le temps de m’attarder sur l’environnement, car dévisager cet homme est bien plus important à mes yeux. Il est d’assez grande taille, je miserais sur le mètre quatre-vingt. Je remarque ses cheveux bruns, mais son regard bleu ciel insistant me captive plus qu’autre chose. Je ne sais pas ce qu’il attend de moi, mais peut-être ne me veut-il pas de mal après tout ? Peut-être est-il un infiltré rebelle, un gars du Treize qui me permettrais de me sortir de là. Car oui, avec cette fièvre persistante, ces tremblements incontrôlés dus à je ne sais quoi, ces sueurs froides qui parcourent mon front et ma nuque, je ne souhaite qu’une chose : dormir.

« Où m’as-tu amené ? »

Oui j’ai décidé de le tutoyer. A la base, je n’avais pas encore cette idée de rébellion, que cet homme ne serait pas réellement un tortionnaire à plein temps, donc, je ne lui avais donné aucune marque de respect, je ne vouvoie que les gens… disons, qui ont des sentiments. Car pour moi, les pacificateurs ne peuvent pas être humains. Ils portent vraiment mal leur nom. Pacificateur, ou gardien de la paix. Ironie quand tu nous tiens. J’ai vu ma mère, mourir, sous la main d’un pacificateur. Je l’ai vu, crier, implorer l’homme d’arrêter, mais celui-ci continuait de faire tournoyer son fouet au dessus de sa tête pour l’abattre sur le dos de ma mère, de Maman. J’avais dix ans. Ce souvenir me fais très rapidement oublier le fait que cet homme pourrait être amical.

En revenant à ma question précédente, je la trouve désormais ridicule. Ce n’est pas la première chose à dire généralement, c’est plutôt du style des présentations. « Qui es-tu ? » ; « quel âge as-tu ? » ; « quel est ton District ? » ; etc. Mais sur le coup de l’incompréhension, j’avais lâché ces mots. Je n’arrive même plus à les compter. Il faut que j’arrête de réfléchir, mon mal de tête redouble d’intensité ainsi que mes tremblements. Mes dents claquent soudainement, je persiste alors à fermer la bouche avec plus de force pour ne pas laisser au pacificateur l’idée qu’il me fait peur, ou que je suis faible, proie facile, dont il peut faire ce qu’il veut.

Je parviens même à me hisser sur mes jambes en m’appuyant sur le bord de la table métallique. Un vertige m’habite sur le coup mais disparaît presque aussi rapidement. Je continue de trembler, d’entrechoquer mes dents entre elles… Je ne sais pas ce que j’ai.

« Dites-moi ce que vous voulez… »

J’arrive à formuler dans un souffle presque inaudible.
fiche par century sex.


Dernière édition par Lysander L. Crooks le Jeu 7 Juin - 17:16, édité 4 fois (Raison : Incohérences avec la réponse d'Envy)
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MessageSujet: Re: La douleur de l'innoncence ♣ ENVY   La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Icon_minitimeSam 21 Avr - 4:42

Tu sais c'est pas la peine de rester plus longtemps, le gamin ne va aller nulle part. Tu le regardes comme si il allait bondir de la table et s'enfuir dès que tu avais le dos tourné. Même si c'était le cas il n'irait pas loin dans son état. Il lui faudrait déjà sortir de l'hôtel de ville et pour cela monter cet escalier incroyablement raide, pousser cette porte blindée, passer le parvis. Ensuite il devrait traverser le district qui même de nuit est plus que bien surveillé, le tout bien sûr sans se faire attraper. Non mais tu crois quoi Envy ? Que le gosse c'est Superman ? Non mais t'as vu un S rouge sur fond bleu quelque part sur ses vêtements ? Non ? Pas c'est bon alors, peace. Il te suffit de bien fermer la porte derrière toi si tu as peur. Non mais franchement... 

Finalement tu choisis d'être raisonnable et tu te lèves sans plus de scrupules. Tu laisses là ton prisonnier en espérant qu'il ne se réveillera pas avant ton retour. Tu gravis les marchés avec tranquillité mais claques la porte avec violence, la laissant claquer dans un bruit effroyable que personne n'est là pour entendre. Je veux dire à part toi. Tu entres dans ton bureau en sifflotant du Tchaikovsky, ce qui est plutôt la classe avouons-le, et tu déposes ton casque sur un coin de ton bureau qui est à peine visible sous la montagne de papiers qui le recouvre. Il faudrait que tu te trouvés un assistant. Ou à défaut une femme de ménage. Ou un homme de ménage. Repoussant ces corvées, tu commencez à retirer ton uniforme pour enfiler quelque chose de plus confortable. Pantalon noir, chemise blanche. Noir également est la veste que tu choisis et les chaussures assorties te procurent une classe indéniable. 

Tu redescends sans te presser aux sous-sols pour constater que ta victime n'est pas encore réveillée. Fort bien. Sauf que tu vas t'ennuyer... À moins que... Tu observés ton environnement bien qu'il te soit très familier et ton regard s'arrête sur une boite en métal au couvercle marqué d'un sigle orange. Tu sais ce qu'elle contient. Les crayons gras de maquillage que tu utilisés pour marquer les points sensibles du corps avec des couleurs afin de les enseigner à Titus et Rheagan. Normalement ils ne devraient t'être d'aucune utilité en cette circonstance mais il se trouve que tu t'ennuies. Aussi tu te diriges vers la boîte en question et l'ouvres avec délicatesse. Elle contient bien les crayons de khôl de couleurs variées que tu as achetés au Capitole. En fait tu les as achetés en triple si je me souviens bien. Un pour Naya, un pour Zelda et un pour les leçons. Tu rapproches les 'outils' de la table où repose le jeune garçon et commences à lui peindre le visage comme à une kermesse. Vous savez, ces gamins qui demandent à avoir un papillon, ou des fleurs, ou à être déguisé en Spiderman... Il n'a rien demandé mais tu lui fais la même chose. 

Au final, malgré tes quelques lacunes en dessin, on reconnaît plutôt bien le lézard qui court le long de sa mâchoire du côté gauche, l'oiseau qui plane sur son front et le poisson qui saute à côté de son œil gauche. Mais il commence à se réveiller aussi tu ranges dans l'urgence tous les crayons en espérant qu'il ne se rendra compte de rien. Ce serait une honte innommable de découvrir que tu t'amuses à maquiller les prisonniers. 

« Où m’as-tu amené ? »
 

Fort heureusement, il est concerné par des choses plus sérieuses. Ton visage reste impassible mais intérieurement tu priez pour que les pigments ne le gênent pas ni ne le grattent, autant de facteurs qui le feraient prendre conscience de ton état. Tu réponds avec un calme exemplaire :

« Tu te trouves dans les sous-sols de l'hôtel de ville du district deux petit. »

Le gamin essaye de se redresser et y arrive même par je ne sais quel miracle mais ses jambes tremblent plus qu'un rocking chair et ses dents pourraient faire des maracasses tout à fait admirables tant elles claquent. D'une main posée sur la poitrine du garçon tu lui intimes de se rallonger. Ce serait idiot qu'il se ré-évanouisse. Il parvient visiblement à avoir des pensées cohérentes puisque malgré tout il te demande dans un murmure :

« Dites-moi ce que vous voulez… »

« Te soigner avant tout »

Tu lui tends un bol de soupe fumante - soupe en poudre dissoute dans de l'eau que tu as faire réchauffer pendant son inconscience - et l'aides d'une main à redresser l'avant de son corps afin qu'il puisse manger - boire ça dépend des gens - plus facilement. Il faut le mettre dans ta poche comme ça il e fera confiance. 

« Quel est ton nom petit ?»

Spoiler:


Dernière édition par Envy Z. Ducani-Hayne le Mar 5 Juin - 14:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La douleur de l'innoncence ♣ ENVY   La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Icon_minitimeMer 25 Avr - 9:53




Être face à face avec un gardien de la paix n'a jamais été chose enviable. J'ai déjà eu vent de rencontres du genre dans mon District, avec quelques pacificateurs. On m'avait dit qu'une gamine d'à peine douze ans s'était faite battre à l'hôtel de ville en échange de réponses sur ses escapades en forêt. Je sais que j'aurais pu être à sa place, tout le monde aurait pu. Qui ne s'est jamais baladé en forêt ? Qui n'a jamais chassé ? Les gens désireux de ne pas se faire prendre, les craintifs, de quoi ? Simplement de se faire chopper par un homme en combinaison blanche et aux mains gantées, comme si nous étions contagieux, ils se protègent de notre contact, j'ai toujours eu cette impression là. Ils sont comme des scientifiques, se protégeant de toute projection ou contamination quelconque. Ma mère m'avait elle aussi conseillé de ne pas trop traîner dehors, lorsque j'avais neuf ans. Elle savait qu'à cet âge je partais déjà en forêt ramener de quoi manger en plus des tesserae que j'empruntais pour le bien familial.

Mais face à cet homme, mon envie de m'échapper, courir dans le District Deux pour retrouver la sortie et fuir vers mon District n'a jamais été si grande. Je sais que j'en suis incapable, mais si mes forces reviennent, je ferais comme dans la forêt, en espérant que la fin soit différente. Mais à cet instant, ce n'est pas le cas. Mes jambes menacent de céder sous mon poids, mon appui sur cette froide table métallique ne m'est presque d'aucune utilité, mes bras tremblant eux aussi à ce contact. Est-ce le froid ? La fièvre qui m'enveloppe ? La fatigue ? Ou la peur ? Je n'en sais rien, peut-être tout en même temps.

Le pacificateur me précise où nous sommes. District Deux, je le savais déjà. Hôtel de Ville, je n'avais pas pensé à ça. Généralement, l'Hôtel de Ville est un lieu luxueux où les pacificateurs se réunissent pour des réunions officielles, où les personnes haut placées du Capitole réfléchissent à des mesures de sécurité ou de bien être pour le District en question. Mais c'est aussi là que les tributs sélectionnés disent adieu à leur famille, à leur ancienne vie et à leur District. Maintenant, c'est à mon tour d'y être, jamais je n'aurais cru y être amené un jour, sauf si mon rang s'élevait à celui de candidat pour les Hunger Games.

Je continue de le fixer avec tant d'intensité qu'on dirait que je souhaite parvenir à lire dans ses pensées. Mais alors qu'il me tend un bol de soupe et me redresse, je frissonne son contact. Le liquide chaud coule alors sur ma langue manquant de la brûler à certains moments. Cela me réchauffe doucement alors qu'il a toujours ses mains sur mon torse. Qu'a-t-il l'intention de me faire ? Il persiste à dire qu'il veut me soigner. Comme si un pacificateur décidait d'être aux petits soins d'un gamin de quinze ans qui plus est un fugitif qui a levé la main, ou plutôt le poing, sur lui. Ah la bonne blague, non je ne suis pas dupe monsieur. J'aimerais le lui signaler, lui dire que je ne suis plus un... gamin.

« Quel est ton nom petit ? »

Toujours dans la même position, je peine à rester droit. Détournant le regard, je ne compte pas lui dire mon vrai nom. Je suis peut-être malade mais pas suicidaire. Dire mon vrai nom signifierait mettre en danger ma famille, mon District... Mais quand je dis ma famille cela veut simplement dire Sasha. Oui, mon petit frère Sasha, qui participera à sa première Moisson dans quelques mois. Je ne serais peut-être pas là pour pleurer sur son sort, pour l'encourager, pour lui dire que tout ce passera bien. Ce sera peut-être Madame Hawkins qui le lui dira, cette vieille femme chez qui il vit désormais. Notre petite maison doit être bien déserte désormais...

« Oscar... Oscar Fivelwave. »

Ce nom, ce prénom, me sont venus instinctivement. Oui, Oscar... Le prénom de mon père, mon défunt père que je n'ai pas connu. Puis Fivelwave... Je n'en sais rien, je l'ai déjà entendu quelque part mais je ne sais pas d'où... Tout ce que j'espère c'est que cela passera, mais il n'y a pas de raison que cela casse, sauf en vérifiant les registres mais je doute que ce gardien de la paix aille chercher les dossiers officiels pour chercher "Fivelwave" entre tous les noms des personnes habitants le District Six.

« Je vais bien, je n'ai pas besoin d'être soigné... Et puis, je doute que l'Hôtel de Ville soit un centre médical... » dis-je en passant la main sur mon visage pour essuyer la transpiration qui commence à perler sur mon front.

Je trouve cela bizarre de transpirer alors que je tremble de froid. J'ai froid, j'ai chaud, est-ce l'effet de la fièvre ? Toujours près de moi, je continue à boire la soupe qu'il me tend. Achevée, je recule un peu pour savourer cette chaleur s'infusant dans mon corps glacé. Cela me rappelle celles de ma mère, en plein hiver, lorsque Sasha et moi grelotons de froid et que l'odeur de ses potages se répandait dans toute la maison. Ce liquide chaud nous réchauffer de l'intérieur était le meilleur remède.

Mais je doute que ce pacificateur soit ma mère.


Dernière édition par Lysander L. Crooks le Dim 13 Mai - 9:28, édité 1 fois (Raison : Difficulté de la réponse d'Envy)
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MessageSujet: Re: La douleur de l'innoncence ♣ ENVY   La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Icon_minitimeMar 5 Juin - 15:11

« Oscar... Oscar Fivelwave. »

Oscar. C’est un joli nom, tu ne trouves pas ? Non ? Tu n’as pas de goût Envy. Oui en fait je comprends... Quand on s’appelle Envy Zéonore et qu’on a des parents, frères et soeurs qui s’appellent Troy Zechariah, Franya, Innocence Zelda, Greed Zackery, Sloth Zahara, Guilty Zoey, Lust Zain, Narcisse Zander, Gluttony Zax, Pride Zénya, Sorrow Zaven, Wrath Zaelle et Mercy Zeynel... Je peux comprendre qu’Oscar semble un peu banal mais je maintiens que c’est un très beau nom. Mais bon, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, quoiqu’on puisse toujours essayer. Je n’essaierai pas, je te connais. Tu sais quand il faut se taire mais avec moi tu n’essaies même pas d’être aimable, sale ingrat ! Va, continue ton interrogatoire je ne te parle plus.

« Je vais bien, je n'ai pas besoin d'être soigné... Et puis, je doute que l'Hôtel de Ville soit un centre médical... »

Ce qui est normal puisque ce n’en est pas un. Mais bon, passons, c’était une formule comme une autre, bien qu’erronée. Par contre il est peut-être con comme ses pieds ce gamin. Il n’a pas besoin d’être soigné qu’il dit ? Eh ben ils sont beaux les rebelles s’ils ne se rendent même pas compte d’être malades... Engagez-vous, rengagez-vous qu’ils disaient ! Vous verrez du pays qu’ils disaient ! Hein ? Nan cherche pas Envy, c’est pas de ton âge. Tu peux pas comprendre, c’est une autre génération. Mais tu regardes toujours le petit là, assis sur sa chaise en train de boire son bouillon. La fièvre le fait tellement transpirer que son maquillage coule. Je ne sais pas trop ce qui t’as pris d’ailleurs... T’as envie de devenir forain ou quoi ? J’espère pas, avec ta tête tu n’aurais pas beaucoup d’avenir. Mais non enfin, je plaisante, tu as une tête tout à fait charmante, n’en doute pas ! Avec un brin de barbe, tu serais même très crédible pour tenir la pêche au canard. Ou pour être dealer, au choix... Tu sondes le fond des yeux d’Oscar et t’assieds en face de lui sur une chaise. Puis tu parles avec assurance.

« Je connais les gens comme toi petit. Une gentille famille pas très riche, peut-être un ou des frères et soeurs, l’aîné même ou bien le cadet c’est souvent ce schéma. »

C’est grave docteur ? On dirait un psychanalyste...

« Tu as eu peur de la Moisson, tu t’es dit que tu en avais marre du système, que rejoindre les rebelles serait une bonne solution. Alors tu es parti en direction du treize sauf que tu n’as aucune idée d’où c’est. »

Parce que toi tu sais où c’est ? Oui. Oui c’est pas faux... Mais bon te la pète pas non plus.

« Tu t’es perdu avec la faim au ventre, le froid dans les tripes et tu as atterri ici. Maintenant tu es bien décidé à ne rien dire pour que nul mal ne soit fait à ta famille mais tu veux que je te dise ? Si je décidais de t’extorquer une quelconque information, tu me dirais tout dès que j’aurais commencé. »

Espèce de sadique psychopathe. Tu fais peur avec tes yeux bleus comme ça.

« Tu ne voudrais pas qu’il arrive quelque chose à ta famille n’est-ce pas Oscar ? »

Tu réfléchis une seconde puis un ricanement t’échappe.

« Oscar... D’ailleurs ce n’est sûrement même pas ton vrai nom, n’est-ce pas gamin ? »

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MessageSujet: Re: La douleur de l'innoncence ♣ ENVY   La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Icon_minitimeJeu 7 Juin - 22:22



Je n'ai jamais eu peur de mentir, je m'étais toujours dis que cela pouvait à certaines reprises nous sauver la vie. Et c'est le cas en ce moment, je ressens ce même soulagement de me dire que le pacificateur face à moi me croit, pense que mon nom est Fivelwave et que mes parents eurent décidé de m’appeler Oscar. Je vois l'air impassible dans ses yeux, autrement dit je ne vois rien. Son visage reste de marbre alors qu'il semble perdu dans ses pensées. Mon bol de soupe entre les mains, je suis soulagé qu'elle ne soit pas gâchée par du poison ou quelqu'autre drogue. Qu'est-ce que je peux être paranoïaque à certaines reprises... Mais ce trait de caractère peut sûrement me sortir de cette situation, prévoir les actions du gardien de la paix face à moi... Cela pourrait s'avérer utile.

Des bouffées de chaleur m'envahissent, des frissons, tout ça à la fois me fait baisser la tête. Mes yeux se figent dans la soupe trop claire à mon goût, trop artificielle, trop... Capitole. Je sens des gouttelettes de sueur couler le long de mon front, j'ai froid, j'ai chaud à la fois. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il m'arrive. La fièvre m'enveloppe, la fatigue m'écrase. Je vois mes mains trembler parsemant ma soupe de vaguelettes hypnotisantes, jusqu'au moment ou le pacificateur fait grincer la chaise au sol pour s'installer face à moi. Juste face à moi.

« Je connais les gens comme toi petit. Une gentille famille pas très riche, peut-être un ou des frères et soeurs, l’aîné même ou bien le cadet c’est souvent ce schéma. »

Mes yeux se plongent dans les siens, laissant de côté ma soupe que je pose sur la table métallique à ma droite. Il est fort. Oui effectivement je suis l'ainé. J'ai un frère. Mais pas réellement de "gentille famille". On est juste tous les deux. Simplement. Oh Sasha... Je ne sais pas où il peut se trouver.... Cette vieille femme avait accepté de le prendre, me laissant partir de mon côté, mais est-il rester avec elle ? Je l'espère.

« Tu as eu peur de la Moisson, tu t’es dit que tu en avais marre du système, que rejoindre les rebelles serait une bonne solution. Alors tu es parti en direction du treize sauf que tu n’as aucune idée d’où c’est. »

Ais-je mon nom dans un dictionnaire ? Possède-t-il ma biographie dans sa bibliothèque ? Comment détient-il ses informations ? Son regard devient lourd dans le mien, je peine à le soutenir. Ces yeux verts semblent lire tout ce que je ressens, ils semblent... deviner, lire mes pensées. Comme dans les vieux livres d'histoires que maman lisait à Sasha quand il était petit...

« Tu t’es perdu avec la faim au ventre, le froid dans les tripes et tu as atterri ici. Maintenant tu es bien décidé à ne rien dire pour que nul mal ne soit fait à ta famille mais tu veux que je te dise ? Si je décidais de t’extorquer une quelconque information, tu me dirais tout dès que j’aurais commencé. »

Je reste impassible. Il semble fier de lui.

« Tu ne voudrais pas qu’il arrive quelque chose à ta famille n’est-ce pas Oscar ? »

Et tac ! Le déclic. Mon regard fuit le sien immédiatement alors qu'il ricane subitement.

« Oscar... D’ailleurs ce n’est sûrement même pas ton vrai nom, n’est-ce pas gamin ? »

Mon cœur semble vouloir sortir de ma poitrine, la déchirer pour s'en sortir. Il cogne fort contre ma cage thoracique tandis que je tente de contrôler ma respiration. Je ne sais pas comment a-t-il fait pour deviner tout ça, ai-je parlé dans mon inconscience ? A-t-il sondé mon esprit avec quelconque nouvelle technologie ? A cette idée je ferme les yeux, serrant les poings. Je ne parviens pas à formuler un traitre mot. Je n'essaye même pas ceci dit. Le silence s'installe dans la pièce. Ce n'est que quelques coups de marteaux qui me font sursauter. A l'étage, quelqu'un doit bien s'amuser avec son outil. Mes yeux se rouvrent en se dirigeant vers la plafond. Ces coups créent un fond sonore plus angoissant qu'auparavant. Merde.

« Juste... Précision : ne m’appelez pas "gamin".»

C'est vrai, il est vrai, entièrement vrai que je ne supporte pas qu'on me prenne pour un gosse. Je fais tout pour fuir sa question, passer à autre chose comme... ma libération par exemple. Les coups de marteaux cessent remplacés par ceux de mon mal de tête qui reviens à la charge. Gêné d'être toujours assis en face de lui, je prends appui sur le dossier de ma chaise et me dresse sur mes jambes.

« Qui vous dit que je ne suis pas du Deux ?»

Pourquoi lui ai-je sorti ça ? Je le prends pour un idiot, ouais je sais. Je continue de trembler. Ça me saoule. J'aimerais me réveiller dans mon lit et retrouver Sasha. Pourquoi tout ceci n'est pas qu'un rêve ?

« Vous allez me dire... qu'est-ce qu'un gars comme moi foutait dans la poudreuse près du Deux ? Et pourquoi vous a-t-il fuit ? Non il n'est pas lâche, juste prévoyant. J'avais pas vraiment envie de me faire toucher par un pacificateur ce soir-là, voyez-vous ? Juste être tranquille et...»

Je ravale mes mots au moment ou un énième vertige m'enveloppe. Cette fois-ci, je vacille dangereusement. Je ne sais pas ce que j'ai, mais ça tourne. Rapidement je me retrouve assis au sol, la tête contre un pied de la table et une main sur mon front dégoulinant de sueur.

« Vous... vous ne m'avez pas dit votre nom.» je parviens à lâcher d'une voix sourde et presque inaudible.

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MessageSujet: Re: La douleur de l'innoncence ♣ ENVY   La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Icon_minitimeJeu 21 Juin - 17:01

Tu l’as eu. That’s a bingo. Bam. Pan. Bim. Bing. Paf. Dans le mille. Il cherche à fuir ton regard, comme s’il avait peur que tu y lises un peu plus de vérité, que tu lui arraches d’autres parties de sa petite vie qu’il pensait bien protégée au fond de lui. Mais pas face à toi. Tu sais. Savoir quoi ? Euuuh... Tu sais, c’est tout. Cherchez pas, vous pouvez pas test. Envy, le brainwasher, l’homme qui sait plonger dans les tréfonds les plus insoupçonnables de l’âme de ses victimes... Mais là ce ne sont pas seulement ces aptitudes-là qui te permettent d’en dire tant sur le jeune homme qui te fait face. C’est un vieux souvenir...

Rage, fureur, dégoût. Tes pieds martèlent avec violence la silhouette prostrée qui hurle sur le sol. Les cheveux bruns s’agitent en une masse flottante, les gouttes de sang éclaboussent ton uniforme immaculé de Pacificateur. Des sanglots féminins s’élèvent de la jeune fille mais tu les ignores avec application, continuant à rouer de coups ta victime. Ce monstre. Cette dégénération, cette abomination, cette folle. Elle ne devrait pas vivre. Tu aimerais tant mettre fin à sa vie... Tu sais que si tu le faisais tu ne subirais pas de représailles mais pourtant... Tu te maintiens, t’admoneste pour ne pas lui porter le coup fatal. Je ne sais trop pourquoi, peut-être parce que malgré ce dégoût, tu as besoin d’un bouc émissaire et qu’elle doit être là pour que tu la martyrises à l’avenir.

Les images cessent de défiler au fond de tes yeux. District six, Nephtys. Tu l’avais trouvée dans les registres de district. Mais il n’y avait pas qu’elle... Il y avait un tas de gens. Y compris un garçon brun nommé Lysander et son jeune frère Sacha. Ta mémoire t’avait permis de les retenir. Etrangement, cet... Oscar que tu as sous les yeux ressemble beaucoup à ce Lysander. C’est normal puisqu’ils sont une seule et même personne. Sa voix perce tes réflexions. « Juste... Précision : ne m’appelez pas "gamin". » Un ricanement irrépressible s’échappe de tes lèvres entrouvertes. Voilà un gamin qui se prend très au sérieux... C’est qu’il voudrait jouer dans la cour des grands peut-être ? Quelle arrogance, quelle impétuosité... Mû par cette espèce de peur que tu lui soies supérieur - ce qui entre nous est bien évidemment le cas - il se lève avec difficulté et te toises. « Tu es un gamin. Ce n’est pas à moi que tu feras la leçon petit. » Il ne réagit pas.

« Qui vous dit que je ne suis pas du Deux ? » Hahahahahaaaa... Excuse-moi il faut vraiment que je rigole là. Mais il te prend pour le dernier des cons ou quoi ? Parce que pour sortir ça face à un Pacificateur... « Vous allez me dire... qu'est-ce qu'un gars comme moi foutait dans la poudreuse près du Deux ? Et pourquoi vous a-t-il fuit ? Non il n'est pas lâche, juste prévoyant. J'avais pas vraiment envie de me faire toucher par un pacificateur ce soir-là, voyez-vous ? Juste être tranquille et... » Faudrait qu’il arrête de s’enfoncer là. Il vacille, tenant à peine sur ses pieds. Puis il s’affaisse contre la table sous ton regard impassible. Tu ne réponds pas à ses allégations. Tu n’en as nul besoin, vraiment.

« Vous... vous ne m'avez pas dit votre nom. » Sans lui donner satisfaction, tu t’accroupis près de lui et éponge le maquillage qui coule de son visage avec un sourire mauvais. « Tu sais, j’ai entendu parler d’un gamin qui créchait chez une bonne femme. Des collègues l’ont arrêté dans le district six et quand ils l’ont interrogé, il a parlé d’un certain... Lysander qui serait son frère. » Bluff. Ni plus ni moins. Tu ne fais qu’utiliser tes connaissance de la situation car tu sais très bien que ledit gamin du six n’a aucune raison de se faire arrêter ou d’être inquiété d’aucune sorte. Tu veux faire peur à ta victime, rien d’autre. Tu sais que de toute façon il ne t’apportera rien, ce n’est qu’un garçon déboussolé qui voulait se faire rebelle par défi. « Mais bien sûr je te parle là de gens que tu ne connais pas, quel vieux barbant je suis ! »

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La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Vide
MessageSujet: Re: La douleur de l'innoncence ♣ ENVY   La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Icon_minitimeSam 18 Aoû - 14:59



Je sens que je me perds moi-même. Mon regard traîne dans le vague, mes yeux cherchent quelque chose à regarder, un sujet d’inspiration quelconque qui orienterait mon esprit dans une autre direction que celle de ma situation actuelle. Je transpire, je sens la sueur couler le long de mon visage, mes cheveux collent sur mon front, jamais je ne me suis senti aussi mal, sauf peut-être il y a un an. Cette année, oui cette année où Sacha a commencé à raccourcir ses phrases, cette année ou un grand vide s’installa dans notre vie anciennement modeste pour des habitants du Six. Une petite maison à la frontière de la forêt, éloignée de toute zone industrielle. Je me souviens de ces journées, rapportant ne serait-ce qu’un lapin, j’étais toujours fier de ce que je faisais même si je doit avouer que je ne possède pas un don pour la chasse et la vie de famille. Donc depuis que maman est morte, je veille sur Sacha et si n’importe quoi lui arrivait, quelque chose de fatal, je pense que ma vie changerait comme elle change ces-derniers temps.

Cette fièvre m’envahit. Mes gestes deviennent lents. Tu es un gamin. Ce n’est pas à moi que tu feras la leçon petit. Ces mots résonnent encore dans ma tête. Les phrases que je lance par la suite me semblent confuses désormais. J’ai peur de devenir fou. La folie m’a toujours terrifié. Les mentors de notre District sont pour la plupart complètement tarés, j’ai déjà vu ce que c’est, je l’ai senti à travers leurs regards remplis de haine pour le Capitole et ses Jeux. Ses Jeux qui marquent terriblement les esprits, qui forment les angoisses des jeunes enfants de perdre une personne chère à leurs yeux, un proche, ou un ami. Je n’y ai pas encore participé, mais j’espère que mon nom ne sortira jamais du bocal où il a été déposé tant de fois que je ne compte plus. De toute façon, désormais, même si mon nom sortait de ce fichu bocal, je ne serai pas là pour leur satisfaction. Ce n’est pas mon programme actuel de me faire transférer au Capitole pour me battre à mort dans une arène, nan, franchement, non, sans façon. Tu sais, j’ai entendu parler d’un gamin qui créchait chez une bonne femme. Des collègues l’ont arrêté dans le district six et quand ils l’ont interrogé, il a parlé d’un certain... Lysander qui serait son frère. Coup de fouet. Bim. En plein dedans. Je semble revenir instantanément à la réalité. Mon frère s’est fait arrêté, et il a parlé. Par conséquent, il a été torturé. Je lève les yeux vers le pacificateur face à moi. Il est tout près. Un mouchoir stoppe les perles de sueur qui roulent sur mes joues. Ses yeux dans les miens, j’y distingue presque l’ombre d’une excitation. Mon ventre se serre. Si ça se trouve, en ce moment, il est toujours entre leurs mains, recroquevillé sous les coups que ses tortionnaires lui infligent ou bien attaché sur une table métallique la chair entaillée par les lames de leurs couteaux. Ces images me donnent envie de vomir. Mais bien sûr je te parle là de gens que tu ne connais pas, quel vieux barbant je suis ! Mon regard est constamment planté dans le sien. Toujours assis sur ce sol froid, je me sens plus faible que je ne le suis déjà. Me dressant sur mes jambes en m’aidant de la table, je rejoins le bureau installé dans un angle de la pièce. Ma main se pose instinctivement sur la poignée d’un tiroir, le premier qui vient. En l’ouvrant, je le découvre vide. Ouah. Bravo. C’est intéressant. Je replonge mes yeux dans les siens. Mon cœur cogne douloureusement contre ma poitrine, saccadant ma respiration. Au bout d’un moment, malgré moi, je ne peux m’empêcher de réagir. Il est vivant ? Mon inquiétude se ressent dans ma voix. Tremblante, faible. Je me devine pâle. Perdre Sacha ne serait même pas envisageable. Cette idée n’est que fictive, ou alors mon destin est simplement cruel, comme celui de tout habitant de Panem. Je pense que c’est le cas. Sans attendre une quelconque réponse, j’enchéris. Qu’est-ce qu’ils lui ont fait ? Pour qu’il parle à des hommes comme vous ? J’imagine très mal mon frère lâchant tout ce qu’on lui demande suite à de simples questions, il sait qu’il doit être méfiant, que sa vie peut être mise en jeu pour obtenir ce que veulent ces hommes. Il est jeune mais il comprend, heureusement, sinon, je ne sais pas ce qu’il serait aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: La douleur de l'innoncence ♣ ENVY   La douleur de l'innoncence ♣ ENVY Icon_minitimeLun 20 Aoû - 9:10

Il se perd. Tu le sais parce que tu connais parfaitement les sentiments qui passent dans le coeur de ces gens que tu séquestres. Si tu es aussi bon à ce genre de choses c’est parce que tu as tout expérimenté sur un cobaye que tu peux comprendre presque mieux que n’importe qui : toi. Il faut toujours goûter à sa propre médecine un jour ou l’autre et pour éviter que quelqu’un ne t’en fasse découvrir la saveur, tu te l’administres toi-même en quantité suffisante pour t’immuniser. La sueur coule le long de son front, il est pâle. Tu ne t’étonnerais pas même de le voir convulser légèrement. Est-ce qu’il rêve de son ‘chez-lui’, est-ce qu’il s’imagine là-bas ? Loin de tout, loin de toi, près de ce qui lui est cher ? Peut-être. En tout cas il a l’air sacrément comateux le gamin, ça doit être la fièvre. Un interrogatoire gâché par la neige, un ! Boarf, de toute façon tu n’as rien à tirer de lui et tu en es conscient, c’est juste... De l’entraînement en quelque sorte. Mais ta révélation semble le réveiller. L’horreur se lit au fond de ses prunelles bleues-vertes et tu esquisses un sourire en continuant à déblatérer tes mensonges.Il semble se vider de son sang comme si on venait de lui retirer sa vie. Ce qui est le cas dans tes propos. Et comment pourrait-il savoir lui, que tu n’es qu’un affabulateur heureux de sa déchéance ? Tes yeux ne quittent pas les siens, fier que tu es de constater les effets de tes paroles sur son esprit troublé. Mais tu ne montres rien car après tout ce n’est pas encore un chef-d’oeuvre. Fatigué, le jeune homme se lève avec difficulté, titubant comme un poivrot pas frais. Hé Envy, t’as compris le jeu de mot ? Poivrot, poireau... Et c’est un poireau pas frais ! Bah quoi c’est pas drôle ? Bon d’accord je me tais. Non, non c’est bon je me la ferme. Tournant comme un lion en cage, Lysander explore les tiroirs de la vieille commode qui bien sûr sont vides - on ne vas pas laisser des documents à la portée des insurgés non plus.

« Il est vivant ? » Sa voix tremble d’une inquiétude morbide et tu le regardes avec condescendance. Regardez qui vient de se trahir... Non décidément ce gamin n’a rien à t’apprendre, c’est juste un ado qui a voulu jouer les rebelles et s’est perdu. Tu te demandes même si au fond tu ne ferais pas mieux de l’envoyer directement au treize pour qu’il y crève de fluxion pulmonaire - c’est bien ce qu’il risque d’attraper vu l’état dans lequel il est - ou s’il survit simplement leur mettre un boulet dans les pattes. Mais ce serait bien trop magnanime, il faut un exemple. Peut-être que tu vas faire pour lui comme pour Delilah, les rebelles viennent souvent vérifier dans les souterrains à la recherche de compatriotes à sauver. Il serait un message : être rebelle c’est mauvais pour la santé. Mais du doutes de l’efficacité de cette technique. Après tout ceux qui viennent en mission de sauvetage sont rodés, ils n’ont plus peur et savent que s’ils se rendent de toute façon c’est un sort pire que la mort qui les attend. « Allons bon, voilà que tu le connais maintenant ? » Certes c’est pas d’une finesse extraordinaire comme réplique mais il est chiant ce gamin. Il sert à rien. « Qu’est-ce que vous lui avez fait ? Pour qu’il parle à des hommes comme vous ? » Ooooh, tout doux pur-sang ! Pourquoi faut-il toujours passer aux insultes ? Tu n’as rien... Okay t’es un connard mais pour l’instant tu le lui as pas trop montré, il va pas se plaindre non plus, tu lui as pas planté de lame sous les ongles, tu l’as pas soumis au supplice du chiffon, tu l’as pas frappé... Tu l’as juste un peu bousculé dans la course-poursuite, c’est pas la mort non plus. « Des hommes comme moi ? Tu vas me vexer petit. » Comme si t’avais quelque chose à foutre de ce qu’il dit sur toi. J’allais dire ‘à la limite si Zelda avait dit ça ça t’aurait touché’ mais Zelda n’aurait pas dit ça, elle t’aurait directement frappé et pour le coup ça t’aurait effectivement plus touché, que ce soit au sens propre et figuré du terme. Mais passons, pour le moment il faut se concentrer sur Lysander et son petit frère prétendument retenu par les collègues du six - qui en passant ont autres chose à foutre que d’arrêter des gamins qui sont tranquilles avec une mère à côté, que ce soit la leur ou pas. « Moi je ne lui ai rien fait. J’étais là, tout comme toi. » Pour le coup tu dis la vérité. « Je n’ai reçu aucune information sur son traitement. » Evidemment que tu n’en as pas reçu vu qu’ils ne le tiennent pas en otage. Enfin le petit devrait y croire, après tout c’est relativement plausible ce que tu racontes. Mytho okay mais bon mytho au moins. Que demander de plus pour un Pacificateur ?
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