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| Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] | |
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| Sujet: Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] Mar 17 Juil - 10:23 | |
| Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès.
• • •Lorsqu’elle quitta le bureau de Raven, Sydney était plus nerveuse que jamais. En réalité, comme à chaque fois, elle en ressortait avec une mission, toutefois, celle-ci était différente des autres. En effet, pour la première fois depuis des années, la blonde était chargée de retourner dans sa terre natale : le Capitole. A cette idée, ses membres se mirent à trembler. Elle savait que ce moment arriverait tôt ou tard, toutefois, elle avait espéré qu’il se produise dans quelques années, pas aujourd’hui. Des milliers de questions la taraudaient. Comment allait-elle expliquer son absence ? Comment devrait-elle se comporter ? Qu’allait-elle faire si elle croisait ses parents ? Inutile de dire qu’elle était terriblement mal à l’aise. Même si elle agissait contre le Capitole chaque jour que Dieu faisait, le faire sous leur nez serait une autre paire de manches. A la fois pour la rebelle qu’elle était devenue mais également pour l’ancienne capitolienne qu’elle n’avait jamais cessé d’être. Mine de rien, elle avait quelques amis au Capitole et, devoir les trahir, ne l’enchantait guère. Oh, bien sûr, ils l’avaient tous abandonnée lorsqu’elle avait été faite prisonnière mais quand même. La nouvelle personne qu’elle était se sentait capable de pardonner à certains d’entre eux et cela lui faisait peur. Et s’ils arrivaient à lui retourner le cerveau ? Et si elle se faisait capturer ? Elle en eut rapidement le tournis. Des hauts le cœur la gagnèrent. Certes, elle était engagée corps et âme dans ce combat mais elle avait espéré que la rébellion se gagne sans qu’elle ne doive retourner au Capitole. Toutefois, elle savait maintenant que son rêve ne se réaliserait jamais. Elle devrait y retourner quoiqu’il lui en coûte. Elle devrait voler les précieuses notes du mari d’Astoria afin d’aider les rebelles. C’était une question de vie ou de mort. Oui, elle se sentait capable de réussir cette mission. Oui, elle allait le faire pour les personnes qui l’avait transformée en une nouvelle personne bien meilleure que l’ancienne.
Tandis qu’elle avançait doucement mais sûrement vers le Capitole, Sydney continua ses réflexions. Cela faisait déjà quelques jours qu’elle passait de districts en districts afin de rejoindre sa terre natale. Elle y arriverait bientôt. Toutefois, comme si elle voulait retarder ce moment, elle marcha de plus en plus lentement, jusqu’à s’arrêter complètement. Et si elle se contentait de dire qu’elle avait vraiment essayé mais qu’elle avait échoué ? Non, ce n’était pas son genre. Généralement, elle allait au bout de ce qu’elle entamait. Généralement. Personne n’était infaillible, elle pourrait toujours dire qu’elle était partie avant de se faire prendre. Elle se ressaisit et se remit en marche. Non, elle ne pouvait pas faire ça. Certaines personnes comptaient sur elle, elle n’allait pas les trahir. Levant les yeux vers le ciel, elle se reconcentra sur le visage d’Elliam, le rebelle du district 4 dont elle était amoureuse. Le voir lui mit du baume au cœur. Il fallait absolument qu’elle réussisse sa mission, pour lui. Pour voir la fierté se lire sur son visage. Cette sensation valait bien toutes les trahisons du monde. Beaucoup plus gaie, elle arriva finalement devant les portes du Capitole. S’y glissant avec discrétion, elle ne tarda pas à pouvoir pénétrer les lieux. Le plus important était maintenant de se changer. En effet, dans les districts, Sydney arborait un look très masculin et pratique. Un look qui aurait sans doute donné des frissons à n’importe quel Capitolien digne de ce nom. La meilleure manière de réussir était de se glisser dans son ancienne maison. Après tout, elle était persuadée que ses parents n’avaient pas jeté ses robes. Pas toutes. Marchant rapidement, elle ne tarda pas à arriver sur place. L’endroit était désert mais encore habité. Doucement, elle poussa la porte de son ancienne demeure prenant le temps de regarder quelques photos. Toutes les photos d’elle avaient disparues, sauf une. Elle sourit, soulagée, et beaucoup plus apte à les trahir tous autant qu’ils étaient.
Tandis qu’elle venait juste de finir de se changer, quelqu’un frappa à la porte. Apeurée, elle décida de se cacher, toutefois, elle reconnut rapidement leur visiteuse. C’était tout simplement le destin qui décidait de lui faire une bonne surprise : Astoria. L’espace de quelques secondes, elle se demanda pourquoi elle venait dans son ancienne maison, cependant, il y avait plusieurs possibilités : elle avait pu voir de la lumière ou, tout simplement, elle cherchait à parler affaire avec ses parents. Quoiqu’il en soit, l’occasion était trop belle. Expirant longuement pour se calmer, Sydney ouvrit la porte. Un sourire faux se dessina sur ses lèvres. « Astoria, je suis ravie de te revoir ma chérie » Les mots qu’elle prononçait lui arrachaient les lèvres mais elle n’avait pas vraiment le choix si elle voulait paraître cohérente. S’effaçant pour la laisser passer, elle referma la porte derrière elle après avoir regardé si personne d’autre ne les avait vu. Ce n’était pas le cas. Directement, la blonde s’assit à la table, bientôt rejointe par Sydney. « Ça fait tellement longtemps, comment vont tes affaires ? » Directement, l’ancienne égérie de sa propre marque de parfums se mordit la lèvre. Depuis quand s’inquiétait-elle du sort des autres ? Depuis quand demandait-elle des nouvelles de ses concurrentes ? Sydney avait toujours été reconnue pour son grand égoïsme. Si elle voulait réussi sa mission, il fallait vraiment qu’elle se replonge dans ce qu’elle était auparavant. « Je suppose que tu auras beaucoup de mal à battre mon chiffre d’affaires » dit-elle en la regardant de haut en bas. Voilà qui était mieux : toujours se vanter d’être meilleure que les autres. |
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| Sujet: Re: Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] Mer 18 Juil - 20:08 | |
| Aujourd'hui avait été une journée plus difficile qu'à l'accoutumée. En effet, alors que quelques juges dont moi étions en train de surveiller l'arène ainsi que le bon déroulement des Jeux nous nous sommes rendu compte que certains des animaux que nous avions placé à divers endroits présentaient quelques petits soucis. Ces spéciments ayant été modifié génétiquement pour offrir chaque année des surprises toujours plus amusantes les unes que les autres pouvaient parfois se montrer... " défectueux" dirons nous. C'était le cas de deux d'entre eux. Il avait ainsi fallut prévenir les concepteurs, travailler avec eux et surtout trouver le moyen d'arranger le problème à distance. Vous imaginez bien que nous ne pouvions pas mettre les Jeux en stand by pendant une heure ou deux par exemple pour entrer nous même dans l'arène. Se serait totalement idiot...
Une chance que les Hunger Games avaient à peine débuté. La plupart des tributs étaient encore en vie et afin de faire durer le spectacle nous étions loin d'avoir montré tout ce dont disposait l'arène. Ni les participants, ni le public n'avaient pu donc remarquer ces quelques petits défauts qui avaient finit par être arrangé ni vu ni connu. Néanmoins malgré la terminaison plutôt positive, l'ambiance auprès des juges en service avait été plus maussade tout à coup. Nous savions que Snow attendait beaucoup de ces Jeux et tenait à ce qu'il soit un franc succès, symbolisant une fois de plus la toute puissance du Capitole face aux districts. Et nous savions que la moindre erreur pouvait être dangereuse. Il y avait bien des hauts juges qui avaient mystérieusement disparus suite à une édition des Jeux moyenne par exemple. Certes cela n'était pas arrivé récement mais c'était possible.
Pour ma part ce changmeent soudain d'atmosphère était bien loin de me déranger. Parfois, j'étais ravie de voir le silence s'installer entre nous. Après tout ils n'étaient pas mes amis. Seulement des collègues, des connaissances positives pour la majorité d'entre eux. J'en estimais beaucoup, certes, mais pas de là à les considérer comme des proches et à apprécier constamant leur compagnie. Après tout j'étais plutôt une solitaire et la compagnie des gens était bien loin de m'être vitale. Seule l'était la présence de ma fille, chaque jour qui passait.
Enfin, la journée toucha à sa fin, ou plutôt la journée de travail. En effet, j'étais bien loin de finir tout ce que j'avais prévue aujourd'hui. Mais j'étais ainsi, je détestais m'ennuyer ou ne pas savoir quoi faire, tout comme je détestais ces gens sans aucune ambition qui passaient leurs jourénes à ne rien faire à part se laisser vivre. Cela n'avait jamais été ma politique et j'ai sans doute eu raison puisque je peux confirmer que grâce à cela j'avais su gravir les échelons du Capitole jusqu'à un poste des plus respectables.
La maison n'étant pas loin j'avais choisi de venir à mon travail et de rentrer à pied. Il faisait beau, sans faire trop chaud et j'aimais bien marcher un peu. Au monis j'étais seule et je pouvais savourer ce moment rien que pour moi. A tel ponit que petite je me montrais détestable avec quiconque avait la bonne idée de vouloir m'accompagner. Et alors que je passais devant une bâtisse qui était loin de m'être inconnue, la lumière transperçant les vitres attira mon attention. La famille vivant ici ne faisait pas parti de mes peus d'amis mais ils étaient des connaissances plus ou moins positives. Et je savais que Mr Hemingway avait été haut juge durant sa carrière. Autant dire que le voir pour lui parler des soucis que nous avions rencontré un peu plus tôt dans la journée, tout en conservant le secret professionnel, serait peut être une bonne chose. Avec un peu de chance il pourrait me faire part de son expérience. J'étais peut être hautaine et arrogante, mais je savais demander conseils lorsqu'il le fallait. J'étais sure de moi, pas idiote.
Pourtant, ce n'est pas l'ancien juge qui m'ouvrit mais sa fille. Dit comme ça cela n'avait sans doute rien d'étrange, je vous l'accorde. Cela vous paraîtra plus étrange une fois que je vous aurais dit que Sydney avait disparu il y a déjà quelques années alors qu'elle était en passe de devenir une grande Capitolienne. Apparmeent les rebelles l'avaient kidnappé et avait demandé une rançon, c'était mon mari qui me l'avait appris. Mais personne n'avait levé le petit doigt et nous l'avions tous oublié. Et la voilà devant moi. Pourtant, je tachais de garder un air de marbre, haussant seulement un sourcil lorsque je l'entendis m'appeller ma chérie. Autant dire que ce genre de surnoms n'était pas ma tasse de thé.
" Mon dieu qu'as tu fais à tes cheveux?" Voilà ma phrase " d'accueil" en direction d'une personne disparue depuis des années et miraculeusement réapparus. Hey, c'est que je n'ai jamais prétendu être chaleureuse... Je me souvenais surtout de ses magnifiques boucles blondes qui n'en finissaient plus. Et la voilà maintenant avec une coupe bien plus courte à laquelle j'avais bien du mal à adhérer. C'était même quasiment un sacrilège à mes yeux et il était impensable que je ne le fasse pas remarquer. Je m'installais dans la pièce principale sans attendre et sans la moindre gêne, plus par curiosité que par plaisir de la voir. A vrai dire je trouvais cela étrange de la voir réapparaître comme un cheveux sur la soupe et attendais de voir ce qu'elle allait bien pouvoir me dire.
" Ma chère les années ont passé et les temps ont changé. Je ne m'occupe plus de ça désormais, je conserve mes créations pour mon usage personnel. Je suis juge pour les Hunger Games maintenant, tu conviendras qu'il s'agit là d'u ntravail à plein temps qui ne me permet guère de m'occuper d'autres choses." J'avais préféré ne pas relever sa bienveillance soudaine. Après tout les temps avaient sans doute changé pour elle aussi et je préferai ne pas apposer un jugement trop hatif. " Nous désesperions de te revoir parmis nous, que s'est-il passé pendant tout ce temps?" Certes le mot était peut être un peu fort. Pour ma part sa disparition ne m'avait guère touché. Mais j'avais appris à faire preuve de politesse quitte à mentir de façon assez régulière. |
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| Sujet: Re: Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] Jeu 19 Juil - 13:51 | |
| En arrivant pour la première fois depuis des années au Capitole, Sydney avait directement su que ce serait pour accomplir une mission et, donc, pour revoir ses anciennes connaissances. Toutefois, elle n’aurait pas cru que cela puisse se passer si rapidement. En effet, elle était à peine changée qu’elle entendit quelqu’un frapper à la porte. Et, comme si, pour une fois, sa bonne étoile avait décidé de se faire plus lumineuse, c’est justement la personne qu’elle devait interroger qui pointa le bout de son nez. Franchement, elle n’était pas du tout emballée de la revoir. Au contraire, c’était même une torture de se remettre dans la peau de cette partie d’elle dont elle aurait préféré oublier l’existence. Toutefois, elle se devait de faire cet effort pour les personnes qui comptaient sur elle : les rebelles. En la voyant si belle et éclatante, elle revit directement tout ce qu’elle avait détesté chez elle. Ce sentiment de suffisance, ce goût pour le paraître. Tout cela l’importunait maintenant au plus haut point. Cependant, elle parvint à prendre sur elle et à retrouver sans encombre le ton qu’elle employait autrefois la gratifiant même d’un « ma chérie » qui lui donna des frissons de dégoût dans tout son être. Une parcelle de son être avait espéré qu’Astoria se soit inquiétée pour elle et qu’elle ait remarqué son absence, mais, en la voyant plus magnifique que jamais, elle savait d’avance que c’était trop espérer. Elle n’avait même pas dû remarquer son départ et encore moins se faire un sang d’encre pour elle. Ce n’était pas dans la nature des gens du Capitole, voilà tout. Ces gens-là étaient égoïstes et ne pensaient qu’à eux, c’était dans leur sang et dans leurs veines. Et, ça, Sydney le savait pour avoir été comme eux une bonne partie de sa vie.
La première réplique que son invitée eut fut pour ses cheveux. Machinalement, Sydney passa ses doigts dans sa crinière blonde. Elle mit un moment à rappeler, qu’en effet, à cette époque, elle avait les cheveux beaucoup plus long que maintenant. En fait, elle ne les avait même jamais coupé. En ce temps-là ils étaient magnifiques, bouclés et éclatants. Maintenant, elle n’en prenait plus vraiment soin étant donné que, dans les districts, il n’y avait pas tous les produits de beauté présents au Capitole. De plus, les rebelles s’étaient chargés de les lui couper à son arrivée dans le treize. Sur le coup, elle s’était sentie encore plus malheureuse mais, à bien y réfléchir, cela avait été une bonne chose. Cette coupe était beaucoup plus pratique et adaptée à son nouveau mode de vie. En arrivant dans cette contrée inconnue, elle s’était dit qu’il valait mieux adopter le style local. Là, les gens ne se prenaient pas la tête, préférant se tuer à la tâche que de passer des heures devant le miroir. Mine de rien, cette façon de penser lui avait presque tout de suite correspondu ; raison pour laquelle elle n’avait jamais pensé à les faire repousser même si elle aurait sans doute pu le faire. « Ça me semble pourtant évident, je les ai coupés » Cette fois, cette marque de froideur et d’arrogance n’était pas feinte. En effet, il était clair pour le commun des mortels qu’ils n’auraient pas pu tomber pendant la nuit, cela devait donc forcément être elle qui les avait coupés. Elle haussa les épaules. « Les précurseurs savent que ce sera la mode cet effet, surtout avec tous ces nouveaux tributs qui viennent d’arriver. Il serait temps de te remettre au goût du jour ma chérie » Ces derniers mots brûlaient littéralement ses lèvres, toutefois, elle voyait bien que cela énervait également Astoria, alors, elle ne se priva pas pour l’appeler de nouveau de cette manière, un sourire hypocrite aux lèvres, le sourire « Capitolien » comme elle l’appelait.
Avec surprise, elle l’entendit lui dire qu’elle était devenue juge pour les Hunger Games. Même si elle n’en avait rien à faire de sa nouvelle existence, la moue d’étonnement qu’elle affichait n’était pas feinte. Jamais elle n’aurait cru que cette femme puisse arrêter de créer pour ces gens encore plus superficiels qu’elle. Ne restant pas trop longtemps silencieuse, elle fronça les sourcils faisant mine de ne pas s’y intéresser plus que cela. « Raison de plus, tu devrais savoir que la mode est aux cheveux courts » lui dit-elle avec un air désapprobateur. Entendant tout à coup la question qu’elle aurait préféré éviter jusqu’à la fin de ses jours, elle s’éloigna vers la cuisine. « Je te sers du thé ? » Normalement, il avait quelqu’un pour le faire à leur place mais, soit cette personne avait été renvoyée, soit elle n’était tout simplement pas là. Décidant que, tant qu’à faire une mission désagréable autant profiter de nouveau de la bonne nourriture du Capitole, elle chercha également quelques biscuits qui étaient toujours à la même place qu’autrefois. Ensuite, emportant deux tasses sur la table, elle vint s’asseoir près d’Astoria. Elle avait déjà fait durer le moment plus longtemps que nécessaire. L’ancienne Sydney n’aurait pas hésité une seule seconde à parler d’elle-même, elle n’aurait jamais manqué cette occasion. La nouvelle devait en faire de même. « Durant tout ce temps, je suis restée avec les carrières » Mieux valait les citer, eux, étant donné que c’était les plus appréciés au Capitole. « Etant donné qu’ils n’ont jamais reçu de rançon, ils ont décidé de me libérer, et me voilà plus en forme que jamais. Là-bas, j’ai découvert de nouvelles essences pour mes parfums, je compte reprendre ma place le plus vite possible » Que cela lui plaise ou non, Sydney était bien décidée à le lui faire croire en tous cas. Réalisant que, si elle voulait se mettre cette femme dans la poche, elle devait s’intéresser à elle, elle décida de commencer par lui demander la raison de sa venue. « Au fait, pourquoi es-tu venue voir mes parents ? Je peux peut-être t’aider mais, fait vite, j’ai rendez-vous avec le président Snow qui veut me voir en personne. Il tient absolument à ce que je fabrique des parfums spéciaux pour ces jeux, des parfums hallucinogènes » Bien évidemment, c’était faux, toutefois, si elle voulait gagner sa confiance, il fallait aussi qu’elle montre qu’elle avait retrouvé sa place d’antan car, franchement, parler avec une déchue n’avait aucun intérêt, surtout pour Astoria. Buvant une gorgée de thé avec énormément de classe, elle l’invita à parler d’un signe de la main. |
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| Sujet: Re: Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] Ven 20 Juil - 22:39 | |
| Depuis mon arrivée je ne cessais de dévisager Sydney d'une manière bien impolie qui contrastait particulièrement avec la bonne éducation que je m'étais donné. Oui je dis " m'étais" parce que je ne la devais certainement pas à mes parents. A mon avis ils étaient bien trop creux et stupides pour savoir ce qui se faisait et ce qui se faisait pas en société. A vrai dire, si mon interlocutrice c'était montrée plus aimable j'aurais plus mis en avant un ton et une attitude neutre. Mais étant donné que cette dernière avait choisi de se montrer hautaine je n'hésiterai pas non plus à suivre son exemple. Fallait-il lui rappeller ses années d'absence? Apparement oui puisque Sydney n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il valait mieux faire profil bas. Que l'on soit bien clair, désormais au Capitole elle n'était plus rien.
« Ça me semble pourtant évident, je les ai coupés » Magnifique façon d'éluder la question masquée derrière ma remarque. A moins que cela ait été trop subtil? Allez savoir, voilà bien longtemps que nous ne nous étions pas vu et je n'ai jamais pu me vanter de bien la connaître; bien qu'à l'époque nous nous étions vu de façon régulière. Mon désinterêt pour les gens devaient d'ailleurs en être en partie responsable. Mon regard c'était durcit de façon instantanée alors que je prenais le soin de lui répondre sur le même ton glacial. "Je te remercie, ça je l'avais remarqué, la question serait plutôt pourquoi?"
Peut être étais je un peu trop paranoïaque, c'est vrai. Mais peut être pas. Je trouvais juste étrange de trouver une femme disparue depuis si longtemps seule, chez elle. Je l'aurais plutôt vu annoncer son retour en grande pompe. Mais comme dis plus haut, je ne la connaissais guère, je ne pouvais donc pas vraiment me baser sur ce que je pensais me souvenir. En revanche il me semblait bien que mon mari m'ait parlé des rebelles lors de cette disparition. D'ou le fait que sa réapparition me semble des plus étrange. Non pas que je la soupçonnais d'être elle même une rebelle. Après tout elle avait toujours été une véritable Capitolienne, l'accuser de ce genre de choses serait bien prématurée. Mais vous pouvez quand même comprendre que cela puisse me sembler louche. Quoi qu'il en soit je fus arrêtée dans mes suspicions silencieuses par Sydney qui répondait à ma question. Ou plutôt qui trouvait une excuse collant parfaitement avec le personnage. La mode... Oui, Sydney avait toujours suivi la mode néanmoins je ne pouvais m'empêcher de trouver sa réplique bancale. A moins que ça ne soit la provocation présente dans sa phrase qui me faisait perdre toute objectivité.
" Je suppose aussi que la mode est aux cheveux sans éclat et sans douceur... Dans certains misérables districts cela ferait très certainement un malheur." Cette fois ci pourtant mon ton n'avait pas été froid. Légèrement suspicieux et peut être un peu plus sec sur la fin lorsque le second " ma chérie" était arrivée. C'est simple je ne pouvais pas supporter d'être appelée ainsi. Autant je faisais un grand effort d'hypocrisie pour rester auprès de tous ces gens dénués d'interêt à mon goût autant il y avait des limites que je ne pouvais pas franchir. Je ne surnommais que ma fille ainsi et il était hors de question que je m'abaisse à des familiarités de ce genre avec d'autres personnes.
Bien sur pour renforcer ma réplique j'avais jeté un regard appuyé en direction de sa chevelure. Ils étaient peut être courts mais cela se voyait bien qu'ils n'avaient pas bénéficié depuis longtemps de tous les produits mis à disposition au Capitole. Heureusement que ces derniers existaient d'ailleurs, sinon comment feraient les Capitoliens avec toutes leurs teintures? La majorité maltraitait leurs cheveux avec brio... Pour ma part mon seul caprice étant petit avait été de les laisser naturel. Je ne supportais pas qu'on les touche et avait préféré me faire graver à même la peau des petits diamants plutôt que de me teindre ma chevelure en bleue.
« Raison de plus, tu devrais savoir que la mode est aux cheveux courts » Cette fois ci je ne bronchais pas. Si elle était sérieuse cette conversation capillaire ne nous menerait à rien si elle ne l'était pas et qu'elle préferait occuper la conversation par un sujet sans interêt elle était en train de le faire avec brio. Et je ne pouvais permettre ça. Il était de mon devoir de femme de conseiller auprès du président de me renseigner. « Je te sers du thé ? ». Et voilà Sydney venait de me répondre par une autre question. De quoi éviter le sujet ou au contraire de faire durer le suspens? Je décidai de jouer le jeu pour le moment. Après tout si elle ne me répondait pas d'ici quelques minutes je pourrai toujours insister cela n'était pas bien grave. " A la menthe si possible. Sinon je ne veux rien." Et oui c'est qu'en plus de cela j'étais difficile.
Pendant la courte absence de Sydney je n'avais pas bouger. Telle une statue je gardais le regard fixé sur un point invisible, sans ciller, perdue dans mes pensées. Tout cela me laissait vraiment perplexe. Si les heures n'étaient pas aussi sombres et délicates je ne m'inquiéterai pas autant c'était certain. Mais les années m'avaient appris à être méfiante. Je ne pouvais rien reprocher à la Capitolienne, mis à part le fait qu'elle commençait sérieusement à m'agacer mais j'étais en même temps persuadée qu'elle cachait quelque chose. De grave ou non.
J'accueillis son retour ainsi que le thé avec un mince sourire sans joie. Cela n'était pas forcément contre elle c'est jsute que je n'avais jamais été une adepte des sourires sincères, même petite. Au lieu de ça je ne disais mot et l'observais avec curiosité, attendant son récit qui arriver enfin. " Si je comprends bien ces gens ont attendus des années pour obtenir une rançon et voyant qu'elle ne venait pas ils ont choisit de te libérer. Prenant ainsi le risque d'être dénoncé dès ton retour parmis nous et de soit être transformé en muet soit d'être simplement tué? L'intelligence ne devait pas être leur qualité première." Je ne prenais même pas la peine de répondre à sa réplique concernant ses parfums. Je m'en fichais je ne travaillais même plus dans la mode désormais. Et sincèrement je préferai lui lancer quelques piques pour vérifier la véracité de son histoire...
« Au fait, pourquoi es-tu venue voir mes parents ? Je peux peut-être t’aider mais, fait vite, j’ai rendez-vous avec le président Snow qui veut me voir en personne. Il tient absolument à ce que je fabrique des parfums spéciaux pour ces jeux, des parfums hallucinogènes » Je reposais la tasse de thé dans laquelle je venais de boire une gorgée du liquide brûlant et accueillit sa remarque d'un haussement de sourcil. " Je peux demander à mon mari de t'y conduire si tu le souhaite." Oh non je n'étais pas serviable. C'est juste que je mourai d'envie de la voir se rendre chez Snow de mes propres yeux. Je ne voyais pas le président accueillir une femme disparue depuis si longtemps quasiment comme une héroïne. Et pour ma part je pensais plutôt qu'elle avait dit cela dans le but de m'impressionner. "Pour rien d'important, cela concerne les Jeux mais je crains que tu ne puisses m'aider." |
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| Sujet: Re: Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] Dim 22 Juil - 16:11 | |
| Plus les minutes passaient, plus Sydney était persuadée qu’elle allait finir par perdre patience. Entendre et devoir participer malgré elle à une longue conversation ayant pour sujet ses cheveux lui donnait envie de vomir. Autant de superficialité devrait sans doute être un crime qui méritait la peine de mort. Elle se retint de toutes ses forces de ne pas lever ses yeux au ciel et se jura intérieurement de mettre cette règle dans le nouveau livre de lois que feraient les rebelles lorsqu’ils prendraient le contrôle du Capitole. La seule chose qui lui fit tenir cette conversation était d’imaginer le visage de cette femme lorsqu’elle se ferait arrêter comme une malpropre. Cette vision lui fit même esquisser un sourire de bonheur. Oh oui, ce jour-là, elle serait aux premières loges en compagnie d’Elliam. Mais, même si cette conversation l’importunait au plus haut point, les relents de son ancienne personnalité ne supportaient pas qu’elle se mette à critiquer ses cheveux, certes dénué de force et de brillance. Fidèle à elle-même, elle retrouva peu à peu ses traits d’ancienne peste réfléchissant soigneusement et pesant chaque mot qu’elle prononçait. « Oh, ne t’inquiète pas pour mes cheveux, contrairement aux rides, il me suffira d’un seul produit pour que tout redevienne comme avant » dit-elle avec un sourire hypocrite. Les rides visaient ainsi clairement la blonde qui était en effet beaucoup plus âgée qu’elle. Ce problème avait donc déjà dû pointer le bout de son nez la faisant déprimer seule dans sa chambre. Que ce soit vrai ou non, cette vision emplissait Sydney de joie. Certes, elle était censée se la mettre dans la poche, toutefois, entre Capitoliens, ce genre de conversations était un classique. L’on pouvait se critiquer toute la journée et, le lendemain, se serrer chaleureusement la main. Cette ville était peuplée d’hypocrites en puissance mais, en l’occurrence, c’était un merveilleux avantage pour la mission de Sydney.
Ignorant subtilement la réflexion faite sur les habitants des districts, Sydney embraya en lui demandant si elle voulait du thé. Habile lorsqu’il s’agissait de masquer ses sentiments, la blonde prit bien soin de ne pas les défendre. Si elle l’avait fait, elle aurait pu dire adieu à sa mission. Filant vers la cuisine, elle prépara donc rapidement du thé. Mais, lorsqu’elle entendit qu’en plus Astoria exigeait qu’il soit à la menthe, elle dut prendre sur elle pour ne pas lui jeter la tasse à la figure. Au lieu de ça, docile, elle se mit à chercher ces maudites feuilles de menthes. Malheureusement, ses parents ne possédaient pas de plantes empoisonnées provenant des districts sinon, à coup sûr, elle en aurait glissé dans ce breuvage en les faisant passer pour de la menthe. Quelques minutes plus tard, Sydney revint dans la pièce avec deux tasses entre les mains. Etant donné que c’était l’heure des révélations, elle se mit à raconter ce qui lui était arrivé. Au fond, même si ce n’était pas la vérité, ce n’était pas non plus un mensonge. Levant un sourcil, elle écouta Astoria lui donner son sentiment. Elle n’avait pas tort. Toutefois, Sydney était également une pro lorsqu’il s’agissait d’improviser. « Je te l’accorde, l’intelligence n’est pas leur qualité première, toutefois, tout le monde est au courant de l’existence de rebelles dans le district 13 et, pourtant, personne ne va les attaquer. Ils ont eu raison de me relâcher. Même si j’arrivais à donner leur description exacte, personne n’irait les poursuivre » dit-elle en haussant les épaules. Pour le coup, elle avait mille fois raison étant donné que personne n’avait pris le risque de venir la secourir. Faire comme si elle leur pardonnait était sans doute la chose la plus dure qu’elle ait jamais eu à faire de toute sa vie, toutefois, il fallait qu’elle le fasse pour le bien de sa mission.
Embrayant rapidement sur un gros mensonge qui concernait Snow, Sydney laissa apparaître un éclatant sourire accueillant favorablement la proposition d’Astoria. « Oh, bien évidemment, je serais ravie de revoir ton mari » dit-elle bluffant jusqu’au bout. De toute manière, elle trouverait toujours le moyen de se défiler en temps voulu, ce n’était pas son principal problème à l’heure actuelle. Encore une fois, elle décida de changer de sujet de conversation afin d’éviter qu’Astoria ne ramène son mari sur le champ. Avec elle, on ne savait jamais. Avec étonnement, la rebelle apprit qu’Astoria était venue voir son père pour l’organisation des jeux. Intéressant. Toutes les informations qu’elle pourrait glaner serait les bienvenues s’il s’agissait d’aider les tributs du district 4. « Essaie quand même. Comme tu le sais, mon père m’a beaucoup parlé des jeux qu’il avait organisé lorsque j’étais petite. Puis, de toute façon, Snow va forcément m’en parler. Je pourrais glisser ton nom dans la conversation s’il me demande qui a eu la gentillesse de lui faire gagner du temps en m’informant de tous ces détails » dit-elle en la gratifiant d’un clin d’œil. Flatter les habitants du Capitole était sans conteste la meilleure manière d’obtenir ce que l’on voulait. Ces gens étaient tellement imbus d’eux-mêmes que c’était presque un jeu d’enfant de leur tirer les vers du nez. Leur misérable existence n’aspirait qu’à les faire devenir encore plus importants qu’ils ne l’étaient déjà. Et, à coup sûr, Astoria ne résisterait à se faire connaître plus particulièrement de Snow, lui qui ne devait connaître son nom que parce qu’elle était « la femme de ». Se montrant dès à présent plus gentille pour essayer de l’influencer, Sydney tenait à lui montrer qu’elle était de son côté et, surtout, qu’entre femmes, elles pouvaient se soutenir. |
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| Sujet: Re: Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] Mer 25 Juil - 20:19 | |
| « Oh, ne t’inquiète pas pour mes cheveux, contrairement aux rides, il me suffira d’un seul produit pour que tout redevienne comme avant » Difficile de ne pas saisir la pique qu'elle venait de m'envoyer en peline figure. D'autant plus que je ne pouvais pas dire que mon âge m'indifférait. J'avais extrêmement peur du jour ou je serais une vieillarde. Bien sur les produits et les diverses opérations que nous avions à dosposition me permettaient de rester belle et de paraître plusieurs années de moins. Mais je savais très bien que tôt ou tard le temps me rattraperait. Je ne pouvais pas avoir l'air de dépasser à peine la trentaine dans vingt ans par exemple. Il y avait des limites que même nous n'avions pas encore réussit à dépasser. Et la vieillesse en faisait parti. Autant dire que je guettais toujours la moindre ride afin de l'éradiquer au plus vite. Idem si j'avais le malheur de croiser un cheveux blancs. Voilà pourquoi je me teignais les cheveux fréquemment, bien que de ma couleur naturelle, afin d'être certaine de ne pas rencontrer ce genre de soucis. Enfin vous savez ce que l'on dit, l'indifférence est le plus grand des mépris voilà pourquoi j'ai préféré ne même pas répondre à sa pique et me contenter de lui adresser un fin sourire froid. De toute façon elle avait raison sur ce coup là autant ne pas ramer encore et encore afin de se noyer de plus belle n'est ce pas?
De toute manière il ne fallait pas être idiot. Si je passais le plus clair de mes infidélités avec des amants bien plus jeune que moi ce n'était pas pour rien. Et le jour ou ces hommes jeunes ne s'interesseront plus à moi cela voudra dire que l'âge à eut raison de moi. Et autant dire qu'à ce moment là je ne verrai guère d'interêt à mon existence ici. La garce. C'est qu'avec sa simple réplique elle avait réussit à me faire broyer du noir. Voilà pourquoi je n'étais pas mécontente de la voir partir en cuisine et surtout de passer un certain temps à trouver ce que je lui avais demandé. Le pire c'est que le coup du thé à la menthe n'avait même pas été prémédité puisque je ne buvais vraiment que ce thé là.
Le retour de Sydney se passa déjà mieux. Apparement cette dernière semblait plus aimable. Peut être le fait de pouvoir parler d'elle et de ce qui lui était arrivé. « Je te l’accorde, l’intelligence n’est pas leur qualité première, toutefois, tout le monde est au courant de l’existence de rebelles dans le district 13 et, pourtant, personne ne va les attaquer. Ils ont eu raison de me relâcher. Même si j’arrivais à donner leur description exacte, personne n’irait les poursuivre » Je n'aimais vraiment pas la tournure que pouvait prendre cette conversation. Les moins naïfs savaient pertinament que parler des rebelles et du district treize n'était pas bien vu au Capitole. La politique de l'autruche était d'ailleurs demandé depuis que Coin avait annoncé officiellement l'existence du dernier des districts. Hors là nous nagions en plein dedans... " Cela n'est que des spéculations. Il est idiot de prendre de telles risques sur de simples suppositions." Bon d'accord, je préferai ne pas me mouiller. Répondre des phrases brèves, sans réelles opinions derrières. A vrai dire si le Capitole n'étaient pas aller exterminer le district treize c'est sans doute à cause de sa spécialité; le nucléaire. Peut être possédait-il une arme capable d'exterminer la ville entière. Un espèce d'accord, le Capitole ne nous embête pas et nous n'embêtons pas le Capitole. A moins que le président les trouvaient tellement insignifiant qu'il n'avait même jamais voulus perdre du temps avec eux? Voilà comment moi je voyais les choses. Mais je ne voulais rien dire qui puisse discréditer mon cher Capitole. " Enfin peu importe dans tous les cas il nous faudra fêter dignement ton retour." Je lui adressai un petit sourire voulant être joyeux, bien que je doutais de la réussite de cette expression. Au moins je tachais de rendre la conversation un peu plus légère et surtout de ne pas m'engager sur un quelconque reproche du Capitole. Je voyais déjà le moment ou Sydney estimerait que le Capitole avait eut peur de partir à sa recherche et mieux valait que je ne lui dise pas clairement que nous n'en avions que faire de ce qui lui était arrivé. Cela serait malvenu et malpoli. D'autant plus que je ne savais pas encore avec précision ou était le mensonge et ou était la vérité dans ses histoires, autant ne pas se montrer trop cruelle avec elle maintenant.
« Oh, bien évidemment, je serais ravie de revoir ton mari » J'esquissais un sourire en coin alors que je buvais une nouvelle gorgée de thé, insensible à la chaleur de ce dernier. " Tu l'ignores peut être, il me semble que tu n'étais déjà plus parmis nous à ce moment là, mais il a été nommé conseiller du président par conséquent si tu as besoin d'aller là bas, il pourra t'y conduire sans soucis." Ou comment mettre en avant le métier haut palcé de mon mari. Le mari que je trompais allègrement. Dire que je profitais de sa situation jour après jour. Enfin, je pouvais garder la tête haute en me disant que sans moi, jamais il n'aurait pu avoir le poste. Enfin cela ne le mettait pas au courant de tout, Snow ayant plusieurs conseillers, mais cela lui assurait quand même une place de choix.
« Essaie quand même. Comme tu le sais, mon père m’a beaucoup parlé des jeux qu’il avait organisé lorsque j’étais petite. Puis, de toute façon, Snow va forcément m’en parler. Je pourrais glisser ton nom dans la conversation s’il me demande qui a eu la gentillesse de lui faire gagner du temps en m’informant de tous ces détails » Sa réplique venait de faire renaître toute la suspicion que j'avais pu éprouver à son égard. Pourquoi se montrait-elle tout à coup si gentille avec moi? Sans doute pas parce que je lui avais proposé " aimablement" l'aide de mon mari. Et puis cela ne lui apportait strictement rien de me rendre service tout comme de faire en sorte que je sois bien vu de Snow. Oh ce n'est pas que j'étais mal vu. A mon humble avis, Snow n'avait pas d'opinion particulière à mon sujet. Je devais juste être une habitante du Capitole comme il les aimait, fidèle et investi. Mais nous n'étions pas proche. Peut être que si une édition des Jeux brillaient particulièrement alors il m'accorderait plus d'importance. " C'est très aimable à toi mais je crains sincèrement que tu ne puisses m'aider. Je ne pourrais de toute façon rien te dire étant donné que je suis tenue au secret professionnel et les informations dont j'avais besoin sont très précises et techniques. Seul un juge pourrait y répondre." Je lui adressai un fin sourire neutre. Je ne savais pas si je devais être gentille avec elle vis à vis de sa proposition ou méfiante. Dans tous les cas je préferai refuser. Les ordres étaient clairs, la loi aussi. Même notre haut juge n'avait cessé de nous le dire; il ne fallait pas donner des informations inédites à propos des Jeux. Si je m'étais permise de flirter avec la limite c'était tout simplement avec un ancien juge, pas avec sa fille. Là en l'occurence je pourrai le payer très cher. Est ce que je craignais le président? Oui peut être un peu? Je savais qu'avec lui on n'avait pas le droit à l'erreur... |
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| Sujet: Re: Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] Lun 20 Aoû - 10:32 | |
| Sydney avait remarqué avec ravissement le mutisme d’Astoria lorsqu’elle lui avait parlé de ses rides. Oh, bien sûr, elle n’avait rien répondu, toutefois, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’elle était entrain de ruminer. Décidément, ces gens étaient encore plus superficiels que dans ses souvenirs. Auparavant, Sydney l’était également mais, après être restée captive durant plusieurs mois et après avoir vécu comme les habitants des districts, elle avait totalement perdu ce trait de sa personnalité. Après tout, elle était beaucoup plus animée pour l’apprentissage de techniques de survie que pour celui de techniques de maquillage. Bien entendu, quelques femmes au district 4 se maquillaient avec les moyens du bord mais, cela n’intéressait pas Sydney. Après tout, si elle se faisait choper par le Capitole en plein milieu d’une mission contre eux, ce n’était pas son mascara parfaitement déposé sur ses longs cils qui allait faire la différence mais, bien entendu, son habilité à sortir un couteau et à le planter dans la gorge de ses assaillants. La blonde se demanda quelques instants comment réagirait Astoria si elle était au courant des pensées qui la traversaient. Sans doute serait-elle choquée d’imaginer Sydney entrain de tuer quelqu’un à mains nues. Au fond, elle devait être le genre de femme à couiner pour une souris présente dans sa chambre alors, tuer un homme, vous pensez bien… Elle s’évanouirait sûrement comme la femme précieuse qu’elle était. En vérité, Sydney ne la blâmait même pas. Les Capitoliens menaient une vie tellement facile qu’ils ne s’endurcissaient jamais. Autrement dit, à la moindre tuile, ils étaient au bord de la dépression ; comme lorsqu’ils découvraient une ride ou un cheveu blanc. Ils se sentaient tellement à l’abri dans leur bulle que c’était sans doute ce qui aurait pu leur arriver de plus grave. Si seulement ils savaient ce qui était entrain de se passer dehors. Sydney mourrait d’envie de partager cela avec Astoria mais, premièrement, elle ne l’aurait pas crue, deuxièmement, elle s’en serait très certainement foutue comme de sa dernière chemise.
Lorsqu’elle aborda de nouveau le sujet des districts, Sydney préféra se taire. Inutile de parler de ça avec elle puisque, manifestement, elle n’y comprenait rien. Faisant mine de ne rien y comprendre non plus, Sydney se contenta de sourire un peu bêtement lorsque celle-ci lui proposa de fêter dignement son retour. « J’y compte bien » dit-elle en essayant de feindre un quelconque enthousiasme. De toute manière, il y avait fort à parier qu’elle ne soit plus là le lendemain alors, franchement, assister à une fête, c’était au dessus de ses forces. Rien que de l’imaginer était au dessus de ses forces. Tout en buvant une gorgée de sa tasse de thé, elle apprit que son mari avait été nommé conseiller du président, titre un peu pompeux certes, mais qui pourrait lui être très utile. Ne montrant qu’un intérêt mitigé, elle leva les yeux vers elle. « Je ne manquerai pas de le féliciter lorsque je le verrai dans ce cas » Aucune raison de féliciter Astoria qui, à son humble avis, n’avait rien avoir dans cette promotion. Même si Sydney ne le montrait pas, elle voyait très clair dans son jeu : elle essayait de se vanter en se servant de son mari. Cela ne marcherait pas avec elle puisque, selon elle, toute personne ne devait être fière que de ses propres actions et, vu qu’Astoria devait passer le plus clair de son temps à changer de tenue toutes les cinq minutes, elle ne méritait même pas que la rebelle fasse semblant d’être impressionnée. Pour toute réponse, elle lui proposa son aide pour régler son problème avec les jeux, aide qu’elle refusa. Toutefois, la blonde ne se démonta pas. « J’espère que mon père ne va pas tarder dans ce cas, il t’aidera sûrement à résoudre tes problèmes assez rapidement » Et oui, sans son père, la belle blonde ne parviendrait sûrement pas à trouver une solution. Autrement dit, c’était son père qui allait lui sauver la mise et, ça, c’était très plaisant.
« En tous cas, ne t’inquiète pas, je ne dirai à personne que tu es venue demander à mon père de t’aider à faire ton travail » dit-elle sur un ton bienveillant, dans une énième pique. Certes, elle était censée s’attirer ses faveurs mais, franchement, être prisonnière de cette pièce avec Astoria pour seule compagnie était encore pire que d’être restée pendant des mois dans le district 13 et, sachant ce qu’elle avait vécu, c’était une sacré insulte. Pourtant, à bien y réfléchir, Astoria ne faisait rien de mal. L’énervement de la rebelle devait sans doute être causé par sa manière de se tenir ou, tout simplement, par son air de Capitolienne bien dans ses talons. « Bref, qu’est-ce qu’il s’est passé d’autre durant mon absence ? D’autres nominations de gens que l’on connaissait, de nouvelles constructions, de nouveaux magasins ? » l’encouragea-t-elle. Après tout, si les plans du Capitole avaient changé, elle tenait à le savoir histoire de le transmettre aux rebelles. Ne s’arrêtant pas là, elle décida de semer le trouble dans l’esprit de la jeune femme. « J’allais presque oublier, de là où je viens, les gens sont très euphoriques. Apparemment, Snow aurait engagé un rebelle dans ses plus proches conseillers. Je les ai entendus en parler durant la nuit, c’est très inquiétant, tu ne trouves pas ? Je pense qu’il faudrait que j’en parle au président histoire qu’il vérifie les derniers engagés, qu’est-ce que tu en penses ? » Bien sûr, tout ceci était faux, toutefois, cela amusait beaucoup Sydney de voir sa réaction. De plus, si Astoria la croyait suffisamment, elle pourrait même en parler à Snow qui virerait un de ses conseillers pour, ainsi, en engager un autre qui serait peut-être bel et bien rebelle. Mais, tout en prêchant le faux pour savoir le vrai, Sydney essayait également de viser son mari en sous-entendant qu’il était peut-être un rebelle puisqu’il faisait partie des conseillers récemment engagés. Voilà qui allait être assez drôle à suivre. |
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| Sujet: Re: Paraître ce que l'on est, c'est un crime ; paraître ce que l'on n'est point, c'est un succès. [Astoria] | |
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