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| It's just a nightmare ▬ PV Envy | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: It's just a nightmare ▬ PV Envy Lun 9 Avr - 8:12 | |
| Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais pas où je suis, ce que je fais, où cela me mène. Cela doit faire une semaine que je marche, je dors dans les arbres, et la seule chose que je mange est le fruit de ma chasse, mais sans feu, je ne préfère pas en abuser. J'ai mal aux pieds, je crois que je suis tombé malade. Quelle idée m'est venue de partir ! Je regrette désormais, mon frère est seul chez cette vieille femme que je connais depuis tout au plus cinq ans, je ne sais pas comment il va. La neige a quelque peu fondue autour de moi avec la pluie qui est tombée hier soir. Cela me rassure, je déteste le froid. Ma source de chaleur est la petite couverture que j'ai réussi à choper au District Cinq, j'ai néanmoins deux ou trois pommes provenant du Verger du Onze, j'ai eu du mal à les avoir, j'ai du passer mon bras sous les barbelés, en manquant de prendre un coup de jus.
Je ne sais pas où je suis, j’aperçois enfin une autre barrière. Je suis parti du Onze avant hier, je commençais à croire que j'étais vraiment perdu. Je ne sais pas sur quel District je suis tombé, j'espère qu'il est riche. En accélérant le pas, je tombe à genoux devant la barrière pour tenter de percevoir un quelconque grésillement... qui se fait entendre sans aucun problème. Je reste à ma place. Les bras le long du corps, mes mains s'enfonçant dans la terre humide. J'avais espéré. Mais passer une autre fois par la porte principale serait une mission suicide. Lorsque je l'ai fais au Cinq, aucun pacificateur n'était là. Je ne sais pas pourquoi, mais c'était sûrement un simple coup de chance. Là, je pense qu'il seront en masse.
Je n'avais pas encore remarqué les montagnes à l'horizon et ce drôle de bâtiment qui ressemble à une noix. J'étais dans le Deux, mais je ne le savais pas. Je décide donc de longer la barrière, peut-être y a-t-il un défaut quelque part, à un certain moment ? Peut-être pourrais-je y entrer, peut-être ne sera-t-elle plus électrifiée cette nuit ! Je ne sais pas quelle heure il est, je pense qu'on est en fin d'après-midi car avant, le soleil était à gauche et désormais il penche vers l'extrême droite.
Une bonne heure doit passer lorsque j'arrive en vue de la porte principale. Comme je l'avais prévu, une demie douzaine de pacificateurs de part et d'autre de l'arche attendent patiemment que je me fasse repérer, bien qu'ils ne m'aient pas vu. Par réflexe, mon regard s'arrête ensuite sur le numéro qui figure sur le panneau principal. 2. J'étais prêt à rentrer dans le District 2. Jamais je ne pourrais, je suis trop mal habillé, sale et tout ça. Ces gens, ils sont riches, ce sont des Carrières, des tueurs et des tueuses. Je les ai vu aux Jeux, j'ai peur de subir le même sort si je m'y aventure.
Je ne sais pas quoi faire. Je commence à avoir peur. La nuit commence à tomber car le ciel se pare de chaudes couleurs qui me font plus penser à du sang qu'à autre chose. Je rebrousse donc chemin, il n'y a rien à faire. Des larmes coulent sur mes joues, je les laisse suivre leur chemin. Un goût salé s'installe sur ma langue, mais je laisse faire. La douleur de me sentir seul, de ne pas voir mon frère m'est insupportable. Je suis parti depuis une semaine, mais c'est déjà trop long. Je ne sais plus où je suis, où je vais, qui je suis.
La nuit m'englobe déjà, je me laisse tomber à terre sous cette pression sur mes épaules. Je continue de pleurer, mais bientôt, je dois stopper mes sanglots...
... car quelqu'un me suit.
Dernière édition par Lysander L. Crooks le Lun 9 Avr - 10:39, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: It's just a nightmare ▬ PV Envy Lun 9 Avr - 9:52 | |
| De garde. De garde ça veut dire rester debout toute la journée dans un uniforme qui rejette le soleil à cause de sa couleur et se cailler parce qu’ils sont bien gentils à l’usine mais que l’isolation des vêtements n’est pas top... En gros être de garde en hiver c’est la merde. Ceci dit c’est pas tellement mieux en été sauf que le blanc offre un minimum de protection. Il faut rester optimiste cependant. Le blanc est une tenue de camouflage idéale dans la neige. Sachant que vous devez rester debout bien en évidence à côté de la porte ou vous balader en exhibant ostensiblement vos armes - à feu bande de pervers ! - dans les rues du District afin de dissuader les habitants de s’adonner à des activités illicites. Il faut donc montrer à tous qu’il est inutile d’essayer de jouer au plus fin puisque le Capitole est partout et qu’il est fort. Etaler sa supériorité. Voilà bien une chose que tu adores dans le job de Pacificateur. Les gardes par contre sont le mauvais côté de la chose. La paperasse aussi. C’est nul la paperasse. Surtout pour moi, je ne peux même pas m’amuser à regarder les détails qui fourmillent à l’extérieur. Je peux juste me faire la réflexion encore et encore que remplir des papiers c’est la galère. Heureusement là tu ne fais pas de l’administratif, tu restes juste planté comme un soldat de plomb devant la porte pendant des heures. L’avantage c’est que je peux faire des commentaires sur les gens qui rentrent et sortent. J’ai même réussi à te faire sourire à un moment quand un mec transportant des pierres venant de la carrière est arrivé. Il était aussi carré que son chargement, il avait l’air plu beauf que Homer Simpson ou presque - même si là encore je te parle de quelque chose que tu ne connais pas - et comble du ridicule, la montagne de muscles grommelante tétait entre ses lèvres un brin de paille à la Lucky Luke. Mais il était passé, levant juste un sourcil lorsqu’un petit rire moqueur avait franchi tes lèvres. Il n’allait pas chercher des noises à un Pacificateur. Tous ces gens sont passés, beaucoup moins qu’en été bien évidemment puisqu’en pleine saison ( pour parler comme les commerçants ) un certain nombre de gens vont généralement se baigner dans les lacs. Vous êtes plutôt coulants avec ce genre de demandes - ce sans vouloir faire de jeu de mot facile sur la nature liquide desdits lacs. Mais là, pas grand chose, tu attends le fin du service en fredonnant lèvres closes sur la note de base qui est émise par la clôture, léger bourdonnement qui n’est même plus énervant tant tu as l’habitude. Tu le trouves même plaisant, il a l’art de meubler les silences par bien trop nombreux quand on est de garde. Le grillage sous tension est presque comme un être vivant à part entière, avec sa présence aussi rassurante que s’il veillait sur toi. Pas que tu aies peur, oh non, malgré ton âge tu aimes juste l’idée qu’il y ait une entité qui surveille. Big Brother Is Watching You en gros. On a chacun nos peurs et chacun nos remèdes... Personnellement ce ne serait pas une clôture électrifiée mais chacun son truc j’ai envie de dire hein... C’est toi qui vois. N’empêche t’es flippant. Je dis ça... Je dis rien. Quand enfin sonne l’heure de rentrer, un mouvement subreptice dans ta vision périphérique te fait tiquer. Tu fais semblant de n’avoir rien vu mais sans bouger la tête tournes les yeux vers la source probable de cette anomalie. Tu aperçois en effet un éclair brun qui semble fuir dans la direction opposée à la porte. La couleur de ton uniforme se rendant enfin utile, tu te mets à suivre discrètement la silhouette. Malheureusement, la décadence du jour ne t’est pas favorable, pas plus pour voir celui que tu files que pour te cacher car dans l’obscurité la clarté de tes vêtements se détache nettement, neige ou pas neige. Ta future victime n’a cependant pas l’air de t’avoir remarqué, elle sanglote. C’est de toute évidence un jeune garçon qui a fui son District. Tentait-il de rejoindre les rebelles ? Je suis sûre que tu vas te faire un devoir de le découvrir, dût-il être innocent tu feras tout ce que tu peux pour le faire parler, même s’il invente des mensonges aussi grands que l’Himalaya. Juste pour le plaisir. Lorsque tu t’approches à présent sans aucune discrétion il se raidit, t’ayant repéré. Il te tourne le dos mais va très certainement vite se retourner, c’est pourquoi tu poses ta main gantée sur son épaule avec une apparente douceur et lui demandes d’une voie mielleuse : « Que fais-tu ici à cette heure-ci et à ton âge ? Le coin n’est pas sûr tu sais, il pourrait regorger de rebelles... Ou de fuyards qui sait ? » Tu te paies copieusement sa tête, riant de sa peur. Il tremble, visiblement autant de fièvre que d’appréhension. Quel dommage, un vilain petit canard boiteux... S’il est déjà abîmé il faudra que tu fasses un peu plus attention à lui. Peut-être même pourras-tu jouer à ton jeu préféré : l’aider pour le mettre en confiance puis te retourner contre lui et le faire souffrir. La saveur de la torture n’en est que plus exquise lorsque la proie est sans méfiance.
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| Sujet: Re: It's just a nightmare ▬ PV Envy Lun 9 Avr - 11:16 | |
| Le silence s'est fait, plus rien ne bouge, plus aucun bruit ne peut se faire entendre alors que je sens cette main gantée se poser sur mon épaule. Tout s'est évanoui autour de moi, mes larmes se sont instantanément arrêtées de couler le long de mes joues, mes sanglots sont désormais de l'histoire ancienne, je ne pense plus à rien à part à cette pression qui veut tout dire. Je revois alors mon frère, Sasha. Que fait-il en ce moment ? Il doit sûrement dormir, bien au chaud dans un lit alors que moi, moi seul, je tourne le dos à mon destin qui s'annonce irrémédiablement comme scellé. Je sens que je ne pourrai pas m'en échapper, je m'attends à recevoir un morceau de métal dans le dos, à que tout soit terminé. Mais cette voix faussement chaleureuse s'élève dans mon dos, comme dans un sifflement, à peine perceptible. « Que fais-tu ici à cette heure-ci et à ton âge ? Le coin n’est pas sûr tu sais, il pourrait regorger de rebelles... Ou de fuyards qui sait ? »
Je me met alors à trembler, je ne veux pas, je ne veux pas lui donner cette facilité, de me sentir faible, coincé entre deux roches face à un lion féroce. Un pacificateur, je n'aurais pas pu tomber plus mal. J'avais espérer ne pas en rencontrer, qu'ils ne croiseraient pas mon chemin. Je deviendrais Muet, on me coupera peut-être la langue, et j'irais servir le Capitole. Mon destin est-il celui-ci ? Je pourrais m'enfuir, courir à en perdre mon souffle. Je pourrais grimper dans un arbre... Si seulement je pouvais voler, sortir de longues ailes et m'enfuir de cet endroit que je ne quitterai peut-être pas. Je dois me rendre à l'évidence. Cette main, sur mon épaule, semble de plus en plus lourde. Je ferme les yeux, me mords la lèvre inférieure. Je sers les poings. Je ne suis pas courageux. Je pourrais balayer les jambes de cet homme dont je n'ai pas encore vu le visage, je pourrais lui abattre mon poing sur son visage, le ruer de coups pour qu'il ne se souvienne de rien et m'enfuir où bon me semblerait-il. Mais je suis pétrifié sur place et je tremble, comme un fillette de huit ans. J'essaye de me souvenir de ces paroles. Le coin n'est pas sûr, ça c'est ce qu'il dit, s'il n'était pas ici, il serait plus sûr. Des Rebelles ? Ce serait avec plaisir, je les rejoindrais. Car oui, rejoindre la Rébellion serait la meilleure chose qui m'arriverait dans ma vie. Jamais je n'ai ressenti une telle envie, devenir un rebelle. Je sais cela semble naïf, mais telle est mon envie. Des fuyards ? J'en suis. Les idées continuent de se bousculer dans ma tête, je ne sais pas quoi faire. Mon District serait déçu, je sais ce qu'il souhaiterait que je fasse, je sais ce que Sasha voudrait que je fasse. Mais je ne peux toujours pas bouger, j'essaye de me réveiller, ce n'est peut-être qu'un rêve dont je vais me réveiller dans quelques secondes. Je me mords encore la lèvre jusqu'au sang, mais la douleur et ce goût de métal qui s'installe dans ma bouche me fait réaliser que je suis bien réveillé. Mes yeux s'ouvrent, et je suis l'ordre de mon frère, sans rien dire, j'envoie mon poing dans sa mâchoire avant de m'élancer dans le sens inverse.
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| Sujet: Re: It's just a nightmare ▬ PV Envy Lun 9 Avr - 22:53 | |
| L'adolescent tremble comme une feuille sous te doigts. Tu inspires un grand coup et laisses l'air glacial traverser ton nez et pénétrer tes poumons. Cela fait un peu mal mais c'est toujours ainsi, cela te fait te sentir plus vivant, plus humain. Tu te délectes de la peur qu'il transpire par tous les pores de sa peau. Quelle exquise et grisante sensation de puissance que de voir l'ennemi flancher face à soi... Enfin ennemi... Qu'il soit rebelle, fugitif ou quoi que ce soit d'autre celui-là n'est encore qui enfant pétrifié face à toi. Mais après avoir fixé ton regard de cristal avec des yeux vides, il semble reprendre ses esprits. Dans un élan très probablement d'adrénaline, il balance son poing droit dans ta mâchoire et se met à courir dans une vaine tentative de fuite. Tu prends à peine le temps de frotter ton menton qui est protégé par le casque. Ces uniformes ne sont peut-être pas très chauds mais leur créateur n'est pas idiot au point de laisser le menton à découvert puisque c'est un des principaux endroits susceptibles d'êtres touchés lors d'une hypothétique émeute. Aussi tu t'élances sans te poser de question vers le jeune. Il n'ira pas loin, malade et fébrile qu'il l'est, sans connaissance du terrain. Il ne peut pas t'échapper. Ce gamin est grandement décevant, il t'empêche de jouer à ton jeu favori, celui du 'je suis ton ami viens te réchauffer auprès de mon feu...' Et puis couic. Tout le plaisir de sa capture est gâché par son insubordination car si certains Pacificateurs aiment le frisson de la course, ce sentiment de chasse à courre où la proie ne peut réellement s'échapper ; tu les préfères dociles et pleins d'espoir. Tu aimes les conforter dans l'idée que tu es un été clément qui leur offre une porte de sortie et une chance de rédemption. Tu aimes cela car l'expression de désespoir qui passe sur leur visage quand tu annihiles cette mascarade est d'une telle profondeur que tu t'en sens presque excité. Ce petit-là préfère jouer au chat et à la souris. Fort bien, qu'il en soit ainsi. Tes pieds foulent le sol à un rythme rapide mais sûr alors que la course du fuyard est effrénée et désordonnée, maladroite. Il a tout faux, c'est le meilleur moyen de trébucher dans la neige ou sur une racine. Bientôt - ton entraînement ne te faisant pas défaut - tu rattrapes le jeune garçon et le fais tomber dans poudreuse. Rien qu'à l'entente de son souffle heurté on se doute qu'il est dans un piteux état. La vue de ses joues empourprées, de ses yeux gonflés par les sanglots et de son front recouvert d'une fine pellicule de transpiration dû autant à l'effort qu'à la fièvre ; n'arrange rien. Il semble hors d'état de nuire mais tu ne connais que trop bien les miracles dont sont capables des gens désespérés. Tu lui saisis les poignets avec brutalité et dans un souffle lui lances : " Il n'est pas dans mon intention de te faire du mal, rien ne sert de courir petit. " Fieffé menteur. Heureusement que tu n'es pas une certaine marionnette en bois sinon ton nez serait plus long que celui de Cyrano de Bergerac. Oh, je suis fort aise que tu reconnaisses ces références littéraires mais au final tu vas en faire quoi du gamin ? " Lève-toi il faut te faire soigner. " Le mensonge est un péché Envy tu le sais bien...
- Spoiler:
Désolée c'est nul mais c'est écrit sur iPod et je suis fatiguée...
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| Sujet: Re: It's just a nightmare ▬ PV Envy Mar 10 Avr - 7:35 | |
| Lorsque j’ai abattu mon poing dans sa mâchoire, je n’ai pas fais attention à la douleur qui s’est infusée le long des mes doigts. Il porte donc un casque, cela sera donc encore plus compliqué de le mettre à terre si jamais le sort m’est favorable. Mais je ne trouve que l’idée de m’enfuir comme une souris devant un chat qui se met très rapidement à ma poursuite. J’entends ses pas fouler le sol enneigé, apparemment, la poudreuse n’a pas fondue dans ce coin. Ma respiration devient de plus en plus imparfaite, l’air glacial qui s’infiltre et s’expulse de mes poumons me glace la poitrine, je sens que je suffoque, je ne sais pas si je tiendrais très longtemps à courir de cette manière. Je sens un liquide glacé passer à travers mes chaussures, la neige fondue m’engourdit rapidement les pieds. Manifestement, mes mains ne peuvent plus effectuer le moindre mouvement, mes doigts sont frigorifiés. Mais je cours, je continue à fuir mon destin qui se rapproche irrémédiablement de moi. Je peux presque sentir son souffle alors que je ralentis automatiquement, je ne peux plus rien faire, plus bouger.
C’est la première fois que je maudis autant le froid. Bientôt, je suis renversé sur le dos. Lorsque mon corps rentre en contact avec ce sol glacial, mon souffle se coupe presque instantanément. Ma chute n’a pas été grande, voire minime, mais le fait d’être frigorifié, anesthésié par ce blizzard, empêche l’air de rentrer dans mes poumons. J’ai froid, mais une sensation de chaleur me provoque des vertiges que je ne peux contrôler. Sombrer dans l’inconscience m’arrangerait, je ne veux pas être avec cet homme, je veux simplement partir, rentrer au Six, retrouver Sasha qui, à cet instant, doit être au chaud. J’en suis presque jaloux, je veux le rejoindre, me réchauffer, moi aussi, dans une couverture ou auprès du feu. Je regrette, je regrette, ô combien je regrette. Mais c’est trop tard, la fièvre m’enveloppe doucement, les larmes coulent malgré moi alors que mes yeux se ferment. Je revois des choses, je revois ma mère qui me dit que tout se passera bien, une voix grave me souffle que je dois me ressaisir, que je dois me comporter comme un homme. Mon père, que je n’ai pas connu, souhaiterait que je me lève, que je renverse la situation, mais je ne peux plus bouger, je n’ai plus cette force. Puis, je perçois un murmure, comme lointain, mais que j’entends sans trop de problèmes.
" Il n'est pas dans mon intention de te faire du mal, rien ne sert de courir petit. "
Je ne l’ai pas senti me prendre les poignets, ce n’est que lorsque j’ouvre mes yeux que je peux découvrir son visage dur, froid qui veut apparemment se montrer amical, simulant un sourire que j’oublis rapidement. La neige dans ma nuque me provoque des tremblements incontrôlés, si je meurs, ce serait un soulagement. Je n’aurais pas à subir ce pacificateur, le Capitole. Ses mains gantées exercent une certaine pression que je ne peux ressentir sur ma peau gelée. Je veux mourir, s’il vous plaît, je veux mourir, disparaître à jamais. Mais je ne pense pas à Sasha, je suis égoïste, mais je suis parti depuis assez longtemps pour savoir qu’il peut se débrouiller seul. Mais je n’en sais rien, peut-être que lui aussi s’est-il fait attraper par un pacificateur, peut-être souffre-t-il, peut-être est-il malade, fouetté, torturé à cet instant. Je me mets à imaginer le pire, je dois vraiment être mal pour penser de telles choses.
" Lève-toi il faut te faire soigner. "
Je ne peux pas. J’ai entendu cette phrase dans un soupir presque désormais inaudible. Le froid m’enveloppe progressivement, de plus en plus fort comme dans une étreinte dont je ne peux m’échapper. Il doit le ressentir, car il me tire vers lui me mettant immédiatement sur pieds. Le sang recommence alors à circuler, chose que je n’aurais jamais cru possible. Mes jambes menacent de céder sous mon poids, mes os pourraient se briser à cause du froid qui parviendrait sans problème à fondre avec la fièvre qui se fait de plus en plus présente. Ma tête bat comme mon cœur dans ma poitrine, ce mal de tête est de trop. Je réussis néanmoins à murmurer ces quelques mots : « Laisse-moi… », mais je finirais pas ma phrase car déjà, je sombre dans l’inconscience.
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| Sujet: Re: It's just a nightmare ▬ PV Envy Mar 10 Avr - 18:07 | |
| Tu saisis sa main pour l'aider à se remettre sur pieds. Nul doute que sans gants tu aurais frissonné au contact de ses doigts gelés. Qu'est-ce qui lui a pris de s'enfuir avec des vêtements pareils en cette saison ? Je comprends que l'urgence ait pu le pousser à ne rien emporter mais même s'il était parti sans repasser chez lui, il est étonnant qu'il n'ait pas porté quelque chose de plus chaud. Il ne vient sûrement pas d'un district très éloigné vu son état ce qui implique qu'il doit faire approximativement la même température dans l'endroit qu'il a quitté. Est-il stupide, fou ou simplement effrayé ? La troisième solution me semble plus plausible mais laisse-moi avoir des doutes sur la santé mentale de ce sujet je te prie. Ou alors c'est la crise d'adolescence. Ça arrive, même si tout le monde ne quitte pas son district juste pour faire chier les adultes. C'est la peur de devenir Muet je suppose. Ça refroidit. Non, ce n'est pas un jeu de mot douteux sur le fait que ce gamin est un véritable glaçon. Ses lèvres sont toutes bleues d'ailleurs. Lorsqu'enfin il se tient debout, ses jambes vacillent - probablement un contrecoup de l'afflux sanguin qui était bloqué par la froid. Tu le retiens pour ne pas qu'il retombe tête la première dans la poudreuse, tu aimerais bien qu'il reste vivant et ne meure pas étouffé dans la neige. Je te jure ça pourrait arriver. Après tout un nombre incalculable de rockeurs du XXe et XXIe siècles se sont noyés dans leur vomi après un cuite trop sévère ( parfois accompagnée d'une défonce peu salutaire ). Donc s'étouffer dans la neige ne semble pas si horrible à côté. Ça sent meilleur, même si le pauvre mec ne s'en rend généralement pas compte. Le garçon s'effondre contre ton épaule, lessivé et à bout de souffle. Il glisse un murmure à peine audible entre deux inspirations pénibles : « Laisse-moi… » Tu n'en as nullement l'intention mais avant même que tu aies pu répondre quoi que ce soit, il se laisse glisser dans les méandres attirants de l'inconscience. Tu jures dans un soupir, ce qui rend ton ton plutôt étrange puis, te saisissant de son corps, tu le places en travers de tes épaules. Tu n'est pas très musclé mais il n'est pas bien lourd amaigri qu'il l'est par la fatigue, la maladie et la faim. Soupirant à nouveau tu te résignes à le porter ainsi jusqu'aux caves de l'hôtel de ville. Pendant que tu réfléchis au moyen de passer inaperçu tu te mets en marche vers les portes du district dont vous vous êtes éloignés, chargé de ton fardeau humain. Le paysage n'a même pas l'avantage de te distraire, plat comme il l'est. La plaine enneigée défile lentement au gré de tes pas. Le gamin aurait au moins pu s'enfuir vers un endroit digne de faire des promenades... Il a définitivement de la semoule dans la tête il n'y a pas à dire. Tête de bois. Quoique ce que je dis est illogique. À moins que sa tête ne soit un saladier en bois rempli de semoule, ce qui n'est pas la fonction première du saladier. Après quelques minutes de cheminement tranquille tu atteins la porte du Deux où deux de tes collègues surveillent à leur tour la porte. Tu leurs adresses un signe de tête pour toute réponse à l'étonnement et aux questions qui se bousculent dans leurs yeux. Ils te laissent passer sans rien demander mais tu doutes qu'à la première occasion ils te cuisineront pour obtenir des informations. Lorsqu'enfin tu arrives dans les caves - les marches n'ont pas été une partie de plaisir à descendre parce que passer des escaliers étroits avec un adolescent en travers des épaules n'est pas si évident - tu déposes avec joie ta charge dont le poids commençait à se faire sentir. Ta proie est à ta merci quoiqu'elle l'ait été tout autant dans les plaines. Un sourire se dessine sur ton visage.
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Une nouvelle fois désolée pour la qualité pour la même raison et en plus je viens de me rendre compte que j'ai posté ma dernière réponse avec Icare >.< Je propose qu'on fasse la suite à la mairie
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