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| Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Mer 4 Jan - 17:01 | |
| Il y en avait partout. Elles envahissaientt la forêt, recouvraient le sol en formant un épais matelas. Les feuilles mortes. De toutes les couleurs possible et imaginables. Leurs teintes variaient du rouge au marron cramoisi en passant part le jaune. Elles ne se ressemblent qu'en un seul point ; le brouhaha incroyable qu'elles provoquaient lorsque l'on marchait dessus. Je serrai les dents. C'était aussi facile de rester silencieux dans cette forêt en automne que d'essayer d'apprivoiser un loup qui ne pense qu'à vous dévorer. J'essayai de m'imaginer en train de voler. Oui, car d'après un scientifique du Capitole, lorsqu'on s'imaginait dans les airs, on marchait avec plus de légèreté. Je fis un pas, puis deux. Toujours les mêmes craquement sinistres. On aurait dit de minuscules os qui se broyaient. Je frissonnai. Soit. Le scientifique qui avait dit ça était un trou du cul. Ou alors, il n'avait jamais été à la chasse. Les deux étaient tout aussi plausibles. De toute façon, cela ne m’avançait pas plus. J'avais pour but de trouver des animaux et de les tuer, et pas de les faire fuir à des kilomètres à la ronde en les avertissant de ma présence. Pourquoi pas chanter, tant qu'on y était, pour être sûr qu'ils ne repointeraient pas le bout de leurs nez avant des millénaires ?
Je soupirai bruyamment, avant de me plaquer contre un arbre qui avait perdu toutes ses feuilles. Il ne me restai plus qu'à attendre. Chose que je détestais faire. Je n'avais jamais eut aucune patience. Attendre sans bouger que le gibier choisisse de sortir, pour aller boire par exemple. Ou pour se promener, qui sait ? Je pouvais toujours espérer, de toute façon cela ne me coûtait rien. Au point ou j'en étais.. J'encochai une flèche et attendis. Cela faisait déjà deux jours que je revenais sans rien pour nourrir ma famille, et pour me nourrir moi même. Deux jours de trop. Nous avions dut puiser dans nos maigres réserves de viande sèche. Peut être que mes parents s'en moquaient, qu'ils ne m'en voulaient pas. Mais moi, je ne m'en moquai pas. Tout était une question d'honneur et de fierté, je l'avoue. Je ne voulais pas être la bouche à nourrir en plus, mais le principal gagne pain de la famille Firewild. Celle qui nous sauverait de la famine et de la souffrance. Peut être que c'était réellement stupide, mais c'était cette volonté, cette ambition, qui, jusqu'ici, m'avait gardé en vie.
Je ne savais pas combien de temps j'étais restée ainsi, sans bouger, appuyée contre ce vieux chêne, mais l'après-midi était déjà bien avancé et je n'avais pas encore vu l'ombre de ce qui pourrait ressembler à une biche ou à un daim. Ni même un pigeon, ou un oiseau moqueur. Tout ce que je savais, c'est que, le lendemain matin, j'allais avoir des courbatures monstrueuses. Mais j'étais certaine d'une seule chose. Le lapin que j'apercevais là bas était bien réel. Réel et énorme. Sans réfléchir d'avantage, je visai et décochai la flèche. Elle partit en un sifflement suraigu et alla se planter directement dans le flanc de l'animal qui n'eut pas le temps de réagir. Je ne lui en avais pas laisser la possibilité, de toute façon. Je n'avais pas l'habitude d'hésiter. Je m'approchai de lui et m’agenouillai, satisfaite. Je retirai la flèche qui l'avait tué sur le coup et l'essuyai vaguement contre la mousse de l'arbre le plus proche pour en effacer toutes traces de sang. Je la replaçai aussitôt dans mon carquois. Je ne pouvais pas me permettre de perdre ne serait-ce qu'une seule flèche. Je ramassai la proie, que je glissai dans un énorme sac en cuir tanné que j'apportai à toutes mes chasses. Bon. Avec ça, j'assurai déjà le dîner de ce soir, voir même le déjeuner pour le lendemain. Et maintenant ?
Je réfléchissais à la technique que je devais adopter pour accélérer un peu le rytme des choses, lorsque des craquement réguliers se firent entendre. Des bruits de pas. Quelqu'un, ou quelque chose, approchai. J'encochai immédiatement une nouvelle flèche, et rabaissait prudemment mon arc. Je ne savais pas d’où venait le bruit. Il avait cessé trop tôt pour que je puisse analyser sa source. J'inspirai lentement, puis prononçais d'une voix sèche ;
'' Qui est là ? ''
Je savais qu'il y avait quelqu'un. J'en étais certaine. Je me sentais observée. Traquée. J'attendais simplement que le bruit se manifeste à nouveau. Une proie se serait dépêcher de s'enfuir au simple son de ma voix. Je l'aurai entendue. C'était une personne qui se trouvait dans les bois. Un rebelle ? Peut être. Des gens qui essayaient de gagner le treize ? Jusqu'à présent, je n'en avais jamais croisé. Généralement, je chassai le matin, le plus tôt possible, soit dès que le soleil se levait. Si j'étais venue à cette heure là aujourd'hui, c'était uniquement parce que les deux derniers jours n'avaient rien donné. Peut être que c'était l'heure de braconnage d'un autre habitant du District 7 ? Je retenais mon souffle, attendant qu'il se passe quelque chose. N'importe quoi.
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| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Jeu 5 Jan - 16:58 | |
| La forêt était de loin mon endroit favori du district sept. Pour plusieurs raisons. C'était un magnifique endroit. Les clairières donnaient une vue superbes. L'odeur de fleurs omniprésentes n'était pas désagréable. C'était un endroit relaxant et relativement calme. Vu l'étendue de la forêt, il était rare de croiser quelqu'un. Enfin, il y avait des zones plus prisées que d'autres, surtout pour travailler le bois et donc abattre les arbres. Mais lorsqu'on connaît ce district, cette forêt, on sait où se rendre. Pour casser du rebelle. Car, oui, c'était bien pour cela que j'aimais cet endroit. Sérieusement, vous me voyez me balader ici et respirer l'air frais en cueillant des petites fleurs ? Stupide. Mon pire ennemi, celui que je rêvais de voir mort était originaire de ce district. C'était pour cette seule raison que je me rendais dans la forêt lors de mes visites dans ce coin. J'espérai toujours tomber sur Julian qui peaufinait des plans de rebelles ou n'importe quoi. C'était bel et bien pour cette raison que j'appréciai la forêt. C'était peuplé de rebelles qui élaboraient des plans dans un coin tranquille, mais encore de jeunes gens se prêtant au braconnage. C'était ici que j'avais le plus de chance de tomber sur un ennemi du Capitole. J’étais en mission dans le sept depuis un bon mois. Quelques surveillances par-ci, par-là, étant donné que le Capitole soupçonnait des vols de bois. Les stocks qui leur parvenaient diminuaient petit à petit et j’avais pour mission d’en trouver la raison. Simple vol ? Ou alors la production était en baisse ? Une petite grève ? Tant de scénarios que je me faisais, sans découvrir le vrai du faux. Pour l’instant, je privilégiai la piste des vols. Soit pour les revendre plus chers, soit pour s’en servir à usage personnel. Et puis, je m’en foutais, en fait. Ceux que je prendrais en flagrant délit de vol, ou de n’importe quoi en réalité, seraient punis, un point c’est tout. J’en avais plus que marre de courir partout, d’être toujours sous pression pour obtenir le moindre renseignement. Le Capitole s’en fichait aussi, tant que des citoyens étaient punis. C’était l’essentiel pour eux. Ils devaient avoir leur lot de punis, de sang. Et je ne m’étais pas fait prier pour m’y exécuter.
Ce jour-là, quelques jours seulement avant mon départ, j’avais décidé de me rendre dans la forêt, cette chère forêt, afin de me libérer l’esprit. Cette mission était plus que … chiante, c’était le mot. Autant se libérer l’esprit tant que je le pouvais encore. Je ne croisai personne, ce qui me réjouissait autant que m’énervait. Cela aurait été mieux pour mes supérieurs que j’aie quelqu’un à me mettre sous la dent dans cette forêt, mais c’était également agréable d’être tranquille. Du moins, pour quelques minutes. Je ne cherchai pas à me faire discret, et le bruit de mes pas ne l’étaient absolument pas. Mais il n’y avait personne. Du moins, c’est ce que je pensais. « Qui est là ? » Habituellement préparé à la moindre attaque venant de nulle part, le moindre bruit ou ne serait-ce que le moindre murmure, je me surpris à sursauter. Je ne m’attendais pas à tomber sur quelqu’un dans ces étendues d’arbres, de plaines, et de verdures. Je regardai tout autour de moi, avant que mon regard se pose sur une chevelure blonde dissimulée au loin. Je m’approchai doucement. À cette heure-ci du jour, toute seule, équipée de ce qui semble être … une arme, il était évident que j’avais à faire à quelqu’un faisant du braconnage. Cependant, j’étais exténué par ma longue journée. Et je n’avais qu’un simple couteau coincé dans mon pantalon. « Le grand méchant loup. » dis-je en m’approchant dans sa direction. Question stupide, réponse qui l’est tout autant. Je m’avançai à nouveau. Habillé en civil, je pouvais facilement passer pour un simple habitant s’essayant également au braconnage. « Ce n’est pas très prudent de se balader dans les bois, surtout seule. » Je marquai une pause. Pourquoi ne pas m’amuser avec la jeune femme ? « Vous êtes seules ? Vous n’avez croisé personne sur votre chemin ? » Et j’avais décidé de devenir un civil pour cette jeune femme, et non le Pacificateur.
- Spoiler:
Désolé c'est court et bof
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| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Jeu 5 Jan - 20:50 | |
| Je savais parfaitement que ce que je faisais était illégal. Qui ne le savait pas ? Et même si j'aimai chasser, je ne le faisait pas pour le plaisir mais pour la survie. Alors, au dépit de tout les règlements du monde, je continuerai à chasser jusqu'à ce que mort s'ensuive. Sans rire. Je savais que je pouvais être tuée si on me surprenait. Torturer, si le pacificateur était dans un bon jour. Et pourtant.. Je n'avais jamais eut cette crainte jusqu'à maintenant. Et si la personne qui approchait n'était autre qu'un pacificateur ? Un de ces petits chiens de Snow, complètement dégénérés et assoiffés de sang. Je serrai les dents et renforçai ma prise sur mon arc. Je ne comptais pas mourir aujourd'hui. Et certainement pas dans ces conditions. Abattue comme du bétail, avec autant de considération que lorsqu'on écrase un cafard. Les bruits de pas se manifestèrent de nouveau, produisant d'horribles grincements au contact des feuilles mortes. Je me tournai immédiatement vers la source du bruit, sans perdre de temps cette-fois. La silhouette auparavant dissimulée ne tarderait pas à m'apparaître dans sa totalité. J'inspirai longuement, m'attendant à un face-à-face avec un autre chasseur, avec un rebelle, ou avec un pacificateur.
« Le grand méchant loup. »
Ce n'était pas un pacificateur. A première vue du moins. C'était un homme, qui devait faire au minimum une tête de plus que moi, et deux fois mon poids. Il possédait une musculature assez impressionnante, ce qui n'eut pas pour effet de me rassurer. Pour autant, il ne semblait avoir aucune arme et ne portait pas l'uniforme qui caractérisait ces parfaits petits soldats. Immédiatement, pourtant, je dirigeai mon arc vers lui. Simple réflexe ? Pas seulement. Je n'avais pas confiance. Si il ne semblait pas être un pacificateur, il n'était pas non plus en train de braconner. Comment aurait-il put chasser sans aucune arme ? Peut être avait-il poser des pièges qu'il venait relever. Mais, dans ce cas, comment comptait il porter son butin puisqu'il ne possédait aucun sac ? La raison de sa présence ici ne m'apparaissais pas évidente, et cela me dérangeais énormément.
« Ce n’est pas très prudent de se balader dans les bois, surtout seule. »
Je continuai de le tenir en joue. Si il faisait un geste que j'analysai comme menaçant, ou non d'ailleurs, je n'hésiterai pas à relâcher ma pression contre la corde pour que la flèche aille directement se planter dans son cœur. Un seul pas. Son petit discours ne m'amusait pas le moins du monde.
'' Esquissez un seul geste et je vous embroche. ''
Je continuai de le fixer dans les yeux, m'exprimant d'une voix teintée de menace. Peut être que je n'avais rien à faire là. Mais, lui non plus, celons les apparences. Qu'il soit un simple habitant du District 7 venu faire une balade m'étonnerait grandement. Il ne me semblait pas l'avoir déjà vu par chez nous. Par conséquent, je n'aurai aucun scrupule à le tuer. Même si je n'avais jamais tué personne. Car à choisir entre ne pas tuer et mourir ou tuer pour survivre, je choisissais la deuxième option.
« Vous êtes seules ? Vous n’avez croisé personne sur votre chemin ? »
Il ne faisait qu'accentuer ma méfiance. Oui j'étais seule, et non je n'avais croisé personne avant lui. En quoi cela pouvait-il le regarder ? En quoi est-ce que cela pouvait l'intéresser ?
'' Je ne pense pas que cela vous regarde. ''
Sa présence ici m'agaçais. Je n'allais pas réussir à obtenir d'avantage de gibier en restant ici à parler, plus ou moins aimablement, avec lui. Je voulais qu'il s'en aille, et rapidement, pour pouvoir reprendre de là ou j'en étais. Quelque chose me disait pourtant qu'il n'allait pas partir de si tôt. Une simple impression, un pressentiment.
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| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Dim 8 Jan - 20:01 | |
| La sensation d’être visé par la jeune femme n’était aucunement dérangeante. Son arc était un beau modèle, je me surpris à l’admirer pendant quelques instants. Je n’avais aucunement peur – je reste un Pacificateur après tout, j’ai vécu bien pire comme situation – que la jeune femme se décide à tirer en ma direction. À vrai dire, elle pouvait très bien le faire, cela m’était complètement égal. Si elle venait à relâcher sa prise sur l’arc et que le carreau partait en ma direction, je saurai très bien l’éviter. J’avais été formé pour maîtriser toute situation de grand stress. Mes réflexes étaient décuplés, ma vitesse également, et, si la jeune femme me visait, je saurai très bien éviter sa flèche. Peut-être qu’elle viendrait se loger dans mon épaule, mais cela ne m’arracherait même pas un soupir de douleur. J'en suis immunisé, c'est devenu comme une habitude, au fil des années. Il faut dire que mon passé s'y prête, à cette résistance à la douleur. Je détaillai la jeune femme de haut en bas. Elle était presque charmante, si seulement elle n'exerçait pas une activité illégale. Ses cheveux blonds et ses yeux bleus perçant lui donnaient un air innocent et enfantin à tel point que je ne pouvais mettre d'âge sur ce beau visage. Elle avait l'air d'une adolescente, mais la manière dont elle tenait son arc prouvait qu'elle avait de l'expérience dans ce domaine, ce qui réfutait ma théorie de l'adolescence. Je m'étais légèrement moqué de sa question, il faut dire qu'elle s'y prêtait. Qu'attendait-elle comme réponse ? ''Bonjour, je me nomme Hunter et je suis un Pacificateur.'' ? Elle ne pouvait pas s'attendre à recevoir la vérité, et j'avais réussi à esquiver sa question en blaguant. Je m'avançai un peu plus vers la jeune femme, jusqu'à me retrouver assez près d'elle pour distinguer la moindre ride d'expression sur son visage. « Esquissez un seul geste et je vous embroche. » Je ne pus m'empêcher de lui offrir un sourire moqueur. Levant les mains pour prouver ma bonne foi et que je n'étais pas armé, je regardai la jeune femme avec un sourire au coin. « Sortie de son contexte, cette phrase pourrait presque être malsaine. » Je laissai échapper un rire entre mes lèvres, tandis que je baissai enfin les mains. En temps normal, la situation devrait être inversée, c'était bien la première fois que je me soumettais à ce point à une jeune femme, charmante qui plus est. Malgré tout, j'avais écouté sa voix et je m'étais arrêtée avant d'être trop près de la demoiselle. « Je ne pense pas que cela vous regarde. » Je haussai les épaules en laissant échapper un soupir.
La jeune femme n'était pas censée savoir quel était ma véritable identité. Elle n'était pas censée savoir que j'étais en réalité un Pacificateur, que j'avais un goût pour les rebelles et la torture. Elle n'était pas censée savoir tout cela. C'était parfait. Jouer un rôle me permettrait de souffler quelques heures, d'être quelqu'un d'autre que cette personne crainte par tous Panem, qui causait la peur sur son passage. C'était comme une pause dans ma vie, comme si je m'arrêtai quelques instants, que j'oubliai ma véritable identité. C'était agréable. Je pouvais mélanger mon activité principale, à savoir m'amuser des gens, particulièrement des belles créatures, et tenter d'être une autre personne, argument non négligeable. Elle avait refusé de répondre à ma question, ce qui était un signe de faiblesse, un signe qu'elle répondait favorablement à ma question. Personne n'était près d'elle. Personne, nous étions seuls dans la forêt, et si la rencontre dégénérait, personne n'entendrait les supplications de la demoiselle. « Du calme. Je ne vais pas vous faire de mal. » Je devais gagner sa confiance, lui prouver que je n'étais pas ces personnes tant redoutées qu'on croise parfois au détour d'un arbre. « Je voulais simplement savoir si aucun foutu chien de Snow circulait dans le coin. » J'eus presque un pincement au coeur de traiter mes collègues, de me traiter, ainsi. Je devais absolument gagner la confiance de la demoiselle. Absolument. Chercher, Hunter, cherche. « Je m'appelle Landon. Je suis récemment arrivé au district sept, et je voulais simplement découvrir mon nouveau lieu de vie. Mais cette forêt est bien trop grande, je ne saurai pas retrouver mon chemin. » Je laissai échapper un nouveau rire, tandis que je ne bougeai pas d'un cil. Je scrutais le visage de la demoiselle, cherchant le moindre mouvement de lèvres, le moindre regard, le moindre signe d'une réaction. |
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| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Mer 11 Jan - 14:15 | |
| Je continuai à pointer ma flèche vers lui, tendue. J'avais peur. De quoi ? De la personne qu'il était, ou qu'il pouvait être. '' Le grand méchant loup ''. Pourquoi pas ? Ma question avait été stupide, mais de toute façon je n'avais pas pris le temps d'y réfléchir. Il avait seulement fallut que je brise ce silence qui était soudainement devenu trop pesant. De toute façon, je n'aimais pas qu'on se moque de moi.
'' Esquissez un seul geste.. et je vous embroche. ''
Oui. J'allais l'embrocher, le tuer comme un lapin. Je gardais la corde tendue, la mâchoire serrée. Il esquissa une moue moqueuse, avant de lever les mains lentement pour les dresser au dessus de sa tête. C'était étrange, comme sensation. Cette impression d'avoir du pouvoir, de l'autorité sur quelqu'un. Étrange, et presque dérangeant. Pourtant, au petit sourire en coin qui venait insolemment éclairer son visage, je pouvais voir qu'il n'avait pas peur. Pas le moins du monde. Aucune inquiétude quant au sort que je lui réservais.
« Sortie de son contexte, cette phrase pourrait presque être malsaine. »
Cette phrase m'arracha un sourire un peu moqueur. Pourtant, il disparut rapidement. Lorsqu'il me demanda si j'étais seule, pendant qu'il abaissait les bras. J'étais en présence d'un inconnu, d'une possible source de danger. Quoi qu'il arrive, il ne fallait pas que je l'oublie. Je tirai légèrement sur la corde, prête à laisser filer entre mes doigts la flèche qui irait se planter directement dans sa chair. Ce n'était pas dur, au fond, de tuer quelqu'un. C'était aussi facile de tuer une biche que de tuer un homme. Je frissonnai à cette pensée. Alors c'était ça ? C'était aussi simple d'enlever la vie de quelqu'un qui a une famille, des amis, des sentiments ?
« Du calme. Je ne vais pas vous faire de mal. »
Je le regardais dans les yeux et soupirai, puis, après une seconde d'hésitation, abaissai lentement mon arc. Ce n'était pas pour lui que je baissais mon arc. C'était surtout parce que j'étais incapable de le tuer. Pas comme ça. Je fis quelque pas vers lui, brisant la distance qui nous séparait quelques secondes auparavant. J'étais si proche de lui que je pouvais distinguer chaque détails de son visage. Le contour de ses yeux, de ses lèvres. Son sourire avait disparu. Son regard semblaient attendre une réaction quelconque de ma part.
'' Qu'est-ce qui me prouve que c'est la vérité ? ''
Je ne quittais pas ses yeux. J'avais murmuré ça au creux de son oreille, avant de me reculer lentement et de me détourner, m'éloignant de sa personne de quelques pas. J'avais décidé de partir. De disparaître le plus rapidement possible, sans lui laisser le temps de réfléchir.
« Je voulais simplement savoir si aucun foutu chien de Snow circulait dans le coin. »
Je m'arrêtais brusquement et me retournai vers lui. '' Foutu chien de Snow ''. Rebelle ? Ou alors, un simple inconscient, un fou. Comme moi, dans le fond. J'esquissai un léger sourire.
« Je m'appelle Landon. Je suis récemment arrivé au district sept, et je voulais simplement découvrir mon nouveau lieu de vie. Mais cette forêt est bien trop grande, je ne saurai pas retrouver mon chemin. »
Alors, c'était ça, son nom ? Landon.. Je levais les yeux au ciel. Perdu. Perdu dans la forêt. Cela me semblait tellement invraisemblable, maintenant. Cette forêt, j'y avais grandi. Première chasse, premiers pas, premiers ébats. Je ne comprenais plus comment on pouvait s'y perdre.
'' Je vois.. En gros, vous voulez que je vous ramène au village, parce que vous n'êtes pas foutu de vous repérer correctement dans une forêt ? ''
Je lui avais balancé ça d'un ton légèrement moqueur, sans perdre ce petit ton sarcastique. Pendant ce temps, je rangeai ma flèche dans son carquois. Si je voulais prendre quelques prises de plus, il allait falloir que je m'éloigne d'ici. La moitié des habitants de la forêt avaient déjà dut démanger à plus d'un kilomètre en entendant ce dialogue. Pour autant, je n'avais plus envie de chasser. Sa présence ici m'intriguais. Sa personne m'intriguait. Et je voulais savoir. Qui il était.
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| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Mar 17 Jan - 19:50 | |
| Les menaces. Toujours les menaces. Cela ne faisait strictement aucun effet sur ma personne. J'étais clairement habitué au fil des années. C'était la routine, en quelque sorte. Et surtout ... Je n'arrivais pas à la prendre au sérieux venant de cette jeune femme. Elle paraissait si ... jeune. Et innocente, ironiquement, quand on sait qu'elle s'adonne probablement au braconnage. Son corps frêle prouve qu'elle n'est pas habituée au corps à corps. Peut-être se débrouille-t-elle bien avec cet arc, je pense même que c'est le cas, mais il était évident qu'elle ne ferait pas le poids face à moi si la rencontre venait à dégénérer. Je prendrais clairement le dessus. Rien que cette pensée me décrocha un sourire que je cachai aussitôt, ne voulant pas éveiller le moindre soupçon.
Je n'avais pas menti, je n'allais pas lui faire de mal. Du moins, pour l'instant. Je ne pouvais pas encore prévoir la suite de la rencontre, mais mon petit doigt me disait que cela n'allait pas se dérouler comme je le souhaitais. Nous verrons bien. Pendant quelques instants, elle restait immobile, toujours l'arc brandi sur moi, à tel point que je me demandais si elle allait le baisser ou non. Quoi que la rencontre d'un carreau et de ma chair n'était pas pour me déplaire. C'était loin d'être une sensation inconnue, cela reviendrait à revoir une vieille amie. J'étais presque plus excité à l'idée qu'elle décoche la flèche plutôt que de baisser son arc. Or, déception, elle opta justement pour la deuxième solution. La jeune femme, dont j'ignorais encore le prénom, mais que nous appellerons le troll blond, s'avançait même dans ma direction. Tiens, pour quelqu'un qui était plutôt sceptique à ma première vue, elle avait bien changé d'idée. Une véritable girouette, ce troll. « Qu'est-ce qui me prouve que c'est la vérité ? » Rien ? Peut-être mon visage ? Oh, demoiselle, une jeune femme qui semble posséder l’inscription rebelle sur son front n’a-t-elle jamais entendu parler des Pacificateurs ? N’a-t-elle jamais croisé mon regard au détour de la grande place ? J’étais loin d’être un inconnu dans le sept, bien même que je ne m’y rendais pas souvent. J’étais surpris que ma couverture tienne encore, d’ailleurs. Mais elle ne se doutait de rien. Ça me convenait. J’étais surpris de la proximité à laquelle elle s’était adressée à moi. Si elle connaissait ma véritable nature, des mètres entiers nous séparaient, elle n’oserait même pas tenter ce petit jeu de séduction. « Laissez-moi réfléchir … Rien. Mais qu’est-ce qui me prouve que vous êtes bel et bien une jeune femme ? Rien. Vous voyez, ça marche pour tout. » déclarai-je avec un léger rire. Cependant, ce n’était pas dans un district pauvre comme celui-ci que l’extravagance avait sa place, en l’occurrence comme au Capitole, où il est parfois difficile de deviner le sexe d’une personne sous son horrible accoutrement. C’était quelque chose que je devais accorder aux nombreux districts de Panem. Au moins, on savait à qui s’adresser. On n’avait pas besoin de se poser des questions tels que ; c’est un homme, une femme ou une mutation ? Hop, un point pour les habitants des districts. Il paraîtrait presque appréciable, ce troll.
Le seul et unique prénom qui m’était venu en tête était celui de Landon, un collègue. En temps normal, j’aurai eu quelques regrets d’utiliser ainsi le prénom d’un autre Pacificateur, mais cela ne s’était pas avéré être le cas. Il faut dire que Landon était loin d’être l’une des personnes pour laquelle j’ai le plus d’estime. À mon humble avis, il ne représente en rien les gens de notre rang. C’est une erreur de parcours, il s’est trompé de formation. Si, dans le pire des cas, des ennuis seraient à prévoir, ce qui m’étonnerait fort, la personne troublée par ces derniers ne serait en aucun cas quelqu’un d’apprécié. « Je vois.. En gros, vous voulez que je vous ramène au village, parce que vous n'êtes pas foutu de vous repérer correctement dans une forêt ? » Même la personne la plus débile de Panem aurait compris le ton moqueur qu’elle utilisait. J’eus une profonde envie de lui écraser mon poing dans la figure à cette simple intonation évoquant l’humiliation, et je dus faire des efforts pratiquement surhumains pour me retenir. Je me contentai d’un sourire, certes crispé, mais qui devait paraître suffisamment sincère. Au moins, elle avait rangé sa flèche et ne me menacer plus. Pas que j’avais peur, mais je ne voulais simplement pas à avoir à la tuer dans cette forêt. Une si belle jeune femme ne peut pas finir mangée par les bestioles. « J’aurai bien voulu. Mais vu votre amabilité, je pense que je vais me débrouille tout seul. Si je me fais bouffer par un chacal en cours de route, je penserais à vous. » dis-je avec un léger soupir, avant de tourner les talons. Certes, la forêt du district sept était très dense, mais j’aurai réussi à me repérer en temps normal. Peut-être pas rapidement, mais j’aurai pu sortir de ce coin. Or, j’étais Landon le touriste qui venait d’arriver au sept, je n’étais pas censé connaître le coin. Je marchai d’un pas traînant, faisant mine de tourner la tête sur chaque coin, comme si je cherchais réellement une échappatoire. |
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| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Mer 29 Fév - 13:44 | |
| Je ne savais pas à qui j'avais affaire. Ce que je risquai en lui adressant la parole, en le provoquant. Je ne savais pas ce qui me poussait à faire ça. J'aurai très bien pu partir. L'ignorer royalement et continuer à chasser sans me soucier de sa présence. M'enfuir en courant à travers les bois, par peur qu'il ne soit un quelconque espion du Capitole. Je me mordillai la langue. Quelque chose me disait que j'étais en train de faire une belle connerie, de commettre une grossière erreur qui aurait facilement put être évitable. Et pourtant..
« Laissez-moi réfléchir … Rien. Mais qu’est-ce qui me prouve que vous êtes bel et bien une jeune femme ? Rien. Vous voyez, ça marche pour tout. »
Je levai les yeux au ciel. Qu'est-ce qui lui prouvait que j'étais bien une jeune femme ? Rien. Tout et n'importe quoi. Cela se voyait, c'était un fait, c'était comme ça. Alors que l'identité qu'il m'avait donné pouvait facilement être falsifiée. Je doutai d'autant plus de ses paroles que son visage ne m'était pas totalement inconnu. Sans doute l'avais-je déjà croisé dans le district à un moment ou un autre. Néanmoins, les nouvelles allaient vite, au District 7. Lorsque les gens s'ennuient, ils parlent. De la pluie et du beau temps, des conditions de travail de plus en plus dures. Des nouveaux arrivant, entre autre.
Ce cher Landon ne semble pas réellement ravi que je me moque de lui. Cela m'amuse d'avantage, et un sourire s'étire sur mes lèvres. Il souri à son tour. Est-ce que j'ai envie de l'aider ? Est-ce que j'ai envie de sacrifier de mon temps pour un presque inconnu, '' légèrement '' suspect, qui débarque de nul-part ? Non. Oui. Pourquoi pas. Qu'est-ce que j'y gagne ? Pourquoi est-ce que je le ferai ?
« J’aurai bien voulu. Mais vu votre amabilité, je pense que je vais me débrouille tout seul. Si je me fais bouffer par un chacal en cours de route, je penserais à vous. »
Un sourire en coin apparaît sur mon visage. Le bonhomme fit demi-tour en soupirant, et se mis à regarder autour de lui d'un air hagard, comme si il venait de tomber du ciel et se demandait où est-ce qu'il avait bien pu atterrir. Il était ridicule, tout bonnement ridicule. Et en plus d'être ridicule, il était bruyant. La moitié du gibier avait du s'enfuir en courant rien qu'en l'entendant piétiner les feuilles mortes avec insistance. Je grimaçai, exaspérée par cette constatation.
" C'est bon. Je vais vous reconduire chez vous. De toute façon, si il y avait eu un chacal dans cette forêt, il se serait enfui en courant rien qu'en vous entendant marcher. "
Je finissais par articuler cette phrase et lui passai devant, slalomant entre les arbres. Je me moquai bien du fait que le rythme pouvait être difficile à tenir, ou encore qu'il était possible qu'il ne soit plus derrière moi depuis quelques mètres, s'étant perdu dans la forêt. Ce que je souhaitai, c'était en finir le plus vite possible avec lui.
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| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Dim 4 Mar - 0:09 | |
| Elle me poussait à bout, cette gonzesse. Son petit air insolent constamment fixé sur son visage me donnait envie de lui envoyer mille coups de poings. Au moins, je pouvais lui accorder le fait qu’elle avait un fort caractère, ce qui n’est habituellement pas vraiment le cas chez les habitants des districts. Ces derniers étaient … très mous. Les seuls qui étaient en mesure de rivaliser étaient les citoyens du district treize, ces foutus rebelles. D’ailleurs je soupçonnais de plus en plus la jeune femme d’en être une. Cette dernière ne semblait pas non plus croire en ma bonne volonté. Bon, faut dire que j’avais pris l’identité de cet incapable de Landon. Rien qu’à l’évocation de son prénom, j’eus un haut le cœur de dégout. Ce type représentait tout ce que je détestais parmi nos rangs. Un homme qui n’avait aucun talent pour ce travail. Il était incapable, vraiment, il n’y avait pas d’autres mots pour le décrire. Foutus dirigeants qui acceptent n’importe qui dans les rangs des Pacificateurs. Certains mériteraient une bonne balle dans la tête avant qu’on découvre qu’ils sont des traîtres, chose dont je ne doutais pas quant au futur du jeune homme. Il ne nous resterait pas fidèle, c’est une évidence. Je reportais mon attention sur la jeune femme. Je devais parvenir à la convaincre. Quelque chose me disait qu’elle me serait tôt ou tard utile. Malgré tout, ses réflexions m’agacèrent bien vite, à tel point que je décidais de tourner les talons à la seconde où ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
Je regardais autour de moi, tel un idiot complètement amnésique, en faisant légèrement trop, mais ce fut suffisamment convainquant pour que la jeune femme redonne de la voix. « C’est bon. Je vais vous reconduire chez vous. De toute façon, si il y avait eu un chacal dans cette forêt, il se serait enfui en courant rien qu’en vous entendant marcher. » Je lui offrais ma plus grimace. J’étais assez énervé par cette réflexion. Le fait qu’elle me passe devant avant de me distancer me renforçait dans mes idées. Désormais, je n’étais plus énervé par sa réflexion. Non, j’étais désormais en colère, car elle semblait avoir de plus en plus de doutes sur mon identité. J’hésitais. Que faire ? À vrai dire, je m’étais assez amusé à paraitre quelqu’un que je n’étais pas. Mais la jeune femme semblait m’échapper à chaque instant. Je ne doutais plus sur son identité désormais, j’avais eu le temps d’y réfléchir longuement. Il ne faisait aucun doute qu’elle s’avérait être une rebelle. « Je n’y peux rien si je n’ai pas votre discrétion. » soupirais-je, tout en gardant un certain rythme afin de ne pas mettre une trop grande distance entre nous. Les preuves étaient accablantes. Le fait qu’elle chasse, qu’elle se montre particulièrement agile et discrète, mais surtout, qu’elle se méfie des gens. Peut-être n’avais-je pas fait assez d’effort pour paraitre chaleureux, mais elle me soupçonnait. Et je ne pouvais pas la laisser partir ainsi, sans avoir recueillis la moindre information. J’accélérais le pas, et les centimètres nous séparant disparaissaient à chacun de mes pas. Je n’étais plus qu’à quelques centimètres d’elle. « Merci, au fait. » dis-je de ma voix la plus douce, chose qui ne m’était pas facile. Je voulais simplement qu’elle sache que je m’étais rapprochée d’elle, que la distance s’était considérablement réduite entre nos deux corps. D’un geste vif, je fis un grand pas vers elle, et j’attrapai sa tête à l’aide de ma main, avant de positionner cette dernière sur sa bouche. Mon autre main vint se placer sur son bas ventre, afin de l’a tiré un maximum contre moi. Usant de ma force pour ne pas qu’elle puisse tenter la moindre évasion, je me rapprochai de son oreille. « Le braconnage est punissable, tu ne le sais pas ? M’enfin, je suis un chic type, alors je te propose un marché en échange de mon silence. » Il ne faisait nul doute que désormais, elle avait pris conscience que ses soupçons étaient fondés, et que je n’étais pas l’innocent et naïf homme dont je voulais la persuader. Je ne continuais pas mon petit discours, attendant simplement un signe compréhensif de sa part, ce qu’elle avait tout intérêt à faire. Il était très rare que j’épargne une vie en échange d’un marché, et cette jeune femme faisait donc officie d’exception dans mes méthodes, elle pouvait s’en estimer heureuse et chanceuse. |
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| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Dim 4 Mar - 16:35 | |
| Landon. J'avais beau y réfléchir comme une forcenée, ce prénom ne me disait rien. Pire, son visage ne me disait rien. Sa voix ne me disait rien. Je savais que j'aurai dû le reconnaître. Quelque chose me disais que j'aurai dû connaître ce type, et peut être me méfier d'avantage de ses airs de touriste complètement gauche et perdu. Il n'était pas net, comme gars. J'étais presque certaine qu'il cachait quelque chose. Comme quoi ?. Je n'arrivai pas à définir ce que c'était, mais quelque chose en lui me mettait mal-à-l'aise. Réellement. C'était animal. Sa tête ne me revenait pas. Il me perturbait. Sa présence à mes côtés me perturbait. Sa personne entière, me perturbait. Je n'aimai pas ce '' quelque chose '' qu'il dégageait.
Sans prêter attention à la grimace qu'il m'offrit en remerciement pour ma générosité, je le devançai. Je ne cherchai pas sa reconnaissance, je cherchai seulement à m'en débarrasser le plus rapidement possible pour pouvoir continuer mes petites manœuvres illégales, qui permettaient, entre autre, d'assurer la survie de la maisonnée au niveau de l'estomac. Ce qui était déjà ça de gagné. Je marchai rapidement, ne prêtant aucune attention à la distance qui se creusait petit à petit entre nous, plutôt concentrée à repérer le chemin le plus rapide. Il se laissai à peine distancer. Je l'entendais piétiner les feuilles mortes derrière moi. Tant mieux. Moins il lambinait, plus vite je pourrai oublier cette rencontre étrange. Perturbante. « Je n’y peux rien si je n’ai pas votre discrétion. » . Il soupira d'un air navré. Je claquai ma langue contre mon palais. Ça, c'était le moins qu'on puisse dire, mon gars. Je me retenais de rire. « Ça s'apprend. » . Je ne prenais même pas la peine de jeter un coup d’œil derrière mon épaule pour le regarder. Il s'était bien débrouillé, le Landon. Nous étions tellement enfoncés dans la forêt qu'il me faudrait environ une demi-heure, à ce rythme là, pour regagner l'orée des bois. J’accélérai encore. Chaque seconde passée en sa compagnie était une seconde de trop.
« Merci, au fait. » . Je sursautai lorsque sa voix, douceâtre, résonna juste derrière moi. J'aurai été prête à parier qu'il y a une poignée de secondes, il se trouvait à plus d'un mètre de moi. Cette proximité soudaine me dérangeait énormément. Il ne me laissa pas le temps de lui exprimer mon mécontentement. Brusquement, je me sentis attirée en arrière. Une de ses mains entravait ma bouche. J'essayai du mieux que je le pouvait de retenir la panique que je sentais monter en moi. Respire, Siloë. Ce qui s'avérait plus ou moins un défi en soit, si on prenait compte de la pression qu’exerçait son bras contre mon ventre. « Le braconnage est punissable, tu ne le sais pas ? » . J'essayai de rester impassible. Tout du moins, de paraître impassible. Mais je sentais la peur, qui, inexorablement, enflait, grandissait, me prenait les tripes. Est-ce que j'ignorai que le braconnage était punissable ? Non. Est-ce que cela m'empêchait d'aller chasser régulièrement ? Non.
« M’enfin, je suis un chic type, alors je te propose un marché en échange de mon silence. ». Chic type ? Ce n'était pas exactement comme ça que j'avais l'habitude de surnommer les pacificateurs, mais soit. Je grimaçai. J'aurai dû me méfier d'avantage. Partir en courant dès que je l'avais entendu. Le tuer, peut être. C'était tard pour y penser. Trop tard. Je me débattais du mieux que je le pouvais, envoyant des coups de pieds rageurs dans ses jambes de béton. Son bras resserra son emprise sur moi d'avantage encore. Un marché ? Je ne bronchai pas. Gaspiller ma salive aurait été inutile, d'autant plus que ne serait-ce qu'entrouvrir mes lèvres me semblait totalement impossible. Il pouvait aller se faire voir, avec ses belles paroles et son '' marché ''. Je préférai encore mourir dévorée par les mites dans la forêt du District 7 que de lui prodiguer quelconques informations. J’espérai que ce silence serait suffisant pour que '' Landon '' parvienne à assimiler l'information. Comment avais-je pût être aussi naïve ? Je me mordais la langue, ravalant ma colère.
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| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Mer 7 Mar - 20:29 | |
| Jouer le rôle d’un idiot fini s’était avéré bien amusant durant … quoi, quelques minutes, tout au plus ? Ce n’était pas ma spécialité de paraître quelqu’un d’autre. J’avais bien remarqué que je n’étais pas fait pour cela, raison pour laquelle la jeune femme avait rapidement pris ses distances, s’étaient montrés froides et désagréables. Je n’étais vraiment pas doué pour tout ça, pour jouer la comédie. Mon travail consistait à faire souffrir les autres êtres humains, à faire régner la loi, et non à être un bon comédien, et cela me convenait parfaitement ainsi. L’entraînement de Pacificateurs n’avait pas inclus cette dernière option dans le déroulement de la formation, et c’était tant mieux. Malheureusement, je ne réalisai que maintenant que mine de rien, pouvoir se faire passer pour quelqu’un que l’on n’est pas peut s’avérer utile. Mouais … ça ne sert à rien de m’en convaincre. J’aurai été un idiot fini du sept, elle ne se serait pas montrée plus bavarde. C’était donc inutile de remuer le couteau dans la plaie. La jeune femme avait finalement accepté de me raccompagner ‘’chez moi’’, bien que son expression semblait plus proche de l’énervement que de la bonté. Quelle gentille, ces paysans des districts ! Je bougeai légèrement mes doigts, les divertissant au lieu d’étrangler la jeune femme, bien que l’envie était forte. « Ça s'apprend. » Peut-être, mais je n’avais aucune intention d’apprendre à être discret, puisque mon travail exigeait le contraire. Ce n’était pas aujourd’hui que j’allais changer cela. La jeune femme augmentait le pas, cela se voyait qu’elle avait l’habitude de fuir dès qu’un danger se présentait, raison de plus pour être sûr qu’elle s’adonnait à des activités des plus illégales. Tandis que je rapprochai ma présence de la sienne, seulement quelques centimètres nous séparant, la jeune femme semblait de plus en plus nerveuse. Dès que j’eu l’impression qu’elle était capable de se mettre à courir, j’attrapai la demoiselle, afin de la serrer contre moi pour être sûr qu’elle ne puisse pas s’enfuir en se débattant.
J'amplifiai mon emprise autour du frêle corps de la jeune femme, tandis que je lui révélai ma véritable nature, et elle ne dû pas prendre longtemps pour comprendre que j'étais en réalité un Pacificateur. Pour un si petit acte qu'est le braconnage, j'aurai facilement pu l'a dénoncé aux autorités du sept, au maire, qui aurait ordonné une flagellation publique afin que les actes de la jeune femme servent d'exemple pour tous les citoyens qui auraient l'idée de se mettre à leur tour au braconnage. Malgré tout, une autre idée m'avait effleuré l'esprit, et pas des moindres. Venant du district sept, elle était la mieux placée pour m'informer des faits et gestes de l'homme que je détestai le plus au monde. La jeune femme tentait de se défendre, mais ces quelques mouvements avaient pour simplement conséquence de m'amuser. On aurait dit une poupée de chiffon qui se battait face à un prédateur. Autant dire qu'elle ne me déstabilisait pas le moins du monde. Elle ne réagissait pas, et j'abaissai ma main de sa bouche, libérant cette dernière. De toute évidence, elle pouvait s'époumoner autant qu'elle le voulait, personne ne l'entendrait, nous étions relativement éloignés d'une quelconque civilisation. À part éventuellement quelques bûcherons, mais si ces derniers se mettaient en tête de venir sauver la demoiselle de mon emprise, ils feraient connaissance avec les balles de mon arme. « Je suppose que le puzzle se met en place dans ta petite tête ? Enchanté, je m'appelle Hunter. » dis-je, alors qu'elle était toujours prise au piège. « Mon attention n'est pas de te faire du mal, ma chère. Seulement si tu acceptes ma proposition. J'espère que ce sera le cas, d'ailleurs. » À vrai dire, le choix ne s'imposait pas à elle, elle n'avait tout simplement aucune autre porte de sortie que d'accepter mon marché. « J'ai besoin d'une informatrice. » La balle était dans son camp, et autant dire qu'elle avait tout intérêt à me donner la réponse que j'espérais, sinon elle pouvait dire adieu à sa vie. |
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| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Ven 6 Avr - 21:35 | |
| L'étreinte de son bras autour de mon corps ne m'enchantait pas. L'impression qu'il pouvait, à tout moment, dès que l'envie lui prenait, me tordre le coup, me briser la nuque comme à un lapin, me hantai. Lorsqu'il daigna enfin lâcher son emprise sur mes lèvres, j'inspirai une grande bouffée d'air. Ce n'était sans doute pas ce qu'il attendait. Peut être attendait-il un signe d'approbation quelconque. Une preuve pour lui que son monologue m'intéressait. Mais ce n'était pas le cas. Je me contentai de laisser le silence répondre à ma place à ses paroles. Je réfléchissais. Hurler ? Inutile. Nous étions à quelques kilomètres de toute présence humaine. Même un bûcheron téméraire aurait préféré s'enfuir à la vue du spectacle que nous offrions plutôt que d'essayer de me porter secours. Cette idée me laissait un goût amer sur la langue. Voilà ce que le Capitole avait fait de notre population, de notre civilisation. Un peuple de moutons bêlants qui fuyait au moindre danger, à la moindre secousse. J'aurai mieux fait de fuir, moi aussi. De courir dès que je l'avais entendu arriver. Je frémissais rien qu'à l'idée de me faire flageller sur la place publique. Une nouvelle fois encore. Oh, mais la dernière fois était plus glorieuse. Me sacrifier pour Julian. Cela avait sans doute été l'acte le plus irréfléchi de toute ma vie. Mon dos me cuisait encore. Les cicatrices qui zébraient mon épiderme en étaient les sinistres témoins.
« Je suppose que le puzzle se met en place dans ta petite tête ? Enchanté, je m'appelle Hunter. ». Je me serai moquée éperdument de son identité si ce nom ne m'avait pas frappé. Hunter. Cet homme était fou. Complètement fou, j'entends. Il avait exterminé la moitié de nos rebelles à lui tout seul, de ce qu'on disait. Je serrai la mâchoire. Ce petit con là aurait mérité de mourir abattu au pied d'un arbre dans cette forêt, comme le chien qu'il était. J'aurai dû le tuer tout à l'heure. Me méfier de son air d'idiot bienheureux. Effacer son sourire d'abruti d'une flèche plantée dans son œil. « J'aimerai réellement pouvoir te répondre que je suis enchantée également, mais ce serait mentir. Et je n'aime pas mentir. ». Je prends les initiatives et envoie valser le vouvoiement. Après tout, il n'est utilisé que pour les gens respectables, non ? Ce type n'est pas respectable, chic, ou tout ce qu'il voulait. C'était un monstre. « Mon attention n'est pas de te faire du mal, ma chère. Seulement si tu acceptes ma proposition. J'espère que ce sera le cas, d'ailleurs. ». Il me semblait presque entendre le bruit de mes os se briser. Un à un. Cette proposition était sans doute la solution la plus agréable, la moins douloureuse. Mais je n'étais ni une prostituée, ni je ne savais quel autre service son esprit tordu pouvait demander. Et je ne souhaitai pas savoir ce qu'il attendait de moi.
« J'ai besoin d'une informatrice. ». Je serre les dents. Alors c'est donc ça. Ce petit bouffon cherchait un rebelle trop sensible, trop naïf, qui pourrait livrer un à un ceux qui l'aidaient dans sa lutte. Il pensait être tombée sur la parfaite petite idiote qui livrait ses camarades à la pelle. Pauvre petit. Espoirs vains. « Pas intéressée. ». J'assène ces quelques mots comme s'ils avaient une importance quelconque. Ce qui n'était sans doute pas réellement le cas aux yeux du pacificateur. Je m'en moquai. Je n'étais pas la personne qu'il lui fallait. Cela devait rentrer dans sa sale tête de rat. Parce que moi, je m'y raccrochai, à cette phrase. J'y croyais dur comme fer. |
| | | Hunter Blackbird-Crowley △ correspondances : 700 △ points : 0 △ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy) △ à Panem depuis le : 13/07/2011 △ humeur : opportuniste △ âge du personnage : trente-quatre ans △ occupation : général et connard en chef de panem
| Sujet: Re: Due to playing with the fire we eventually burn. [HUNTER] Lun 9 Avr - 16:11 | |
| La demoiselle n’avait pas eu le temps de réagir, tant je me montrais rapide. En deux temps, trois mouvements, elle s’était retrouvée prise au piège, sans pouvoir tenter un quelconque échappatoire. « J'aimerai réellement pouvoir te répondre que je suis enchantée également, mais ce serait mentir. Et je n'aime pas mentir. » Je laissai échapper un léger rire. Ses paroles semblaient sous-entendre qu’elle avait déjà entendu parler de moi. À vrai dire, cela ne m’étonnait guère. Mon pire ennemi étant originaire du district sept, et plusieurs de nos rencontres ayant lieu ici, il n’était pas impossible que les citoyens aient entendus de moi. J’étais bien content que ma réputation me précède en tout honnêté. C’était très utile dans des situations comme celle-ci, afin que la victime comprenne tout de suite face à qui elle avait à faire. « Tiens, ça nous fait un point commun ! » dis-je avec une légère grimace. Je ne m’attardais pas sur le prénom de la demoiselle. À vrai dire, je risquai de l’oublier, alors autant l’appelle le gnome, la chose, la gonzesse ou je ne sais quoi.
Qui aurait pu penser que cette simple balade de routine au district sept allait éventuellement se finir par l’engagement d’une informatrice ? Elle n’avait certes pas encore accepté ma proposition, mais j’allais faire preuve d’arguments assez persuasifs afin qu’elle accepte. Par-là, j’entends faire preuve de violence. Un os brisé de plus ou de moins, cela ne changeait pas grand-chose pour moi. J’avais des informateurs un peu partout dans Panem, ce n’était pas maintenant que cela allait changer. J’étais assez convaincant pour que ces derniers choisissent de se lier à moi, la jeune femme n’allait pas être la première à briser cette chaîne. « Pas intéressée. » dit-elle d’un ton presque détaché. Je laissai échapper un soupir d’exaspération. Pas intéressée. À vrai dire, je m’attendais à une telle réponse, mais j’espérais au moins qu’elle tenterait de se dégager de mon emprise pour que je lui montre toute l’étendue de mes talents de persuasion. Non réactive comme elle l’était, je n’avais aucune raison de lui faire du mal. Elle ne s’était pas montrée agressive ni énervante, je ne pouvais donc pas frapper sans raison. « Oh, dommage. Je vais être obligé de t’amener aux autorités. Et comme ça ne sera certainement pas la première fois, on va devoir te tuer. Mais comme tu es une rebelle, on va devoir te torturer car une mort calme et douce n’est pas pour toi. Et après on aura soif de sang, on va tuer d’autres de tes petits camarades et bla, bla, bla, c’est un cercle vicieux. » soupirai-je. Je resserrai une nouvelle fois ma prise autour du cou de la demoiselle, quitte à la priver d’air durant quelques secondes. Cela était déjà bien aimable de ma part de ne pas lui tirer une balle entre les deux yeux dès l’instant où j’avais compris qu’il s’agissait d’une rebelle. D'autres de mes collègues se seraient montrés bien moins tolérants, elle avait eu de la chance dans son malheur. Heureusement que j'étais l'un de ceux qui cherche une utilité à tout le monde avant de les abattre. Même aux crevards comme elle, bon sang que j'étais sympa. Je méritais une médaille de la gentille ou quelque chose dans le genre. Trouver une utilité à une rebelle, j'étais bien fou. Mais dans certains cas, cela s'étaient avérés positifs comme expérience. Des rebelles s'étaient retournées contre les leurs. Je pensais ainsi au cas de Duncan, Pacificateur ayant rejoints nos rangs il y a déjà quelques années de cela. Même si je ne pouvais m'empêcher de rester sceptique en imaginant qu'il pouvait à tout moment rejoindre son ancien clan. Quoi qu'il en soit, j'avais besoin d'une informatrice pour me prévenir de la prochaine visite de Julian au district sept. Et la demoiselle dont j'ignorais toujours le prénom me semblait être la personne parfaite pour ce travail. « Que préfères-tu ? Être torturée durant des semaines parce que tu m'as énervée, ou accepter mon petit travail ? Personne ne te soupçonnera. Et ce sera juste le temps de quelques semaines. » Je desserrai enfin ma prise, ayant presque oublié que je la privais d'oxygène. Malgré tout, je tenais encore fermement la jeune femme contre moi, attendant une réponse qui, je l'espérais, serait positive cette fois-ci. |
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