Midi, l’heure de manger pour la plupart des habitants du District, pour moi c’est plutôt l’heure d’aller chasser près des Grands Lacs qui bordent notre District. Je ne peux emmener Mathis avec moi, c’est bien trop risqué et un Pacificateur risquerait de nous voir, je le laisse alors sous la garde de mon père et de ma mère. Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en eux, mais j’ai jamais vraiment aimé savoir Mathis loin de moi, peut être à cause de ce qui est arrivé à sa mère… Toujours est-il que je suis encore chez moi à ne rien faire et à penser comme si j’avais tout le temps devant moi. L’horloge devant moi indique exactement douze heures et quart, il me reste donc quarante cinq minutes avant de reprendre mon travail et donc quarante cinq minutes pour chasser. Je laisse toujours mes affaires de chasse dans la forêt, que dirait un Pacificateur s’il me voyait avec ça ? Je ne préfère pas savoir d’ailleurs… C’est donc les mains vides que je ferme la porte de la maison en faisant le signe d’au revoir à mes parents et que je prends la direction des Grands Lacs.

Il fait une chaleur à en crever, ma veste est peut-être un peu de trop, mais ce qui est fait est fait. En marchant je rencontre pas mal d’habitants du District qui rentrent chez eux ou qui se baladent, parmi eux je rencontre le frère d’Alice, il ne peut s’empêcher de lancer une remarque à chaque fois qu’il me voit : « Hey Ap’, il est où le gosse ? Enfermé j’espère, parce qu’avec une tronche pareil il risque de faire peur aux autres ! ». Oui, je vous l’accorde, j’ai une envie irrésistible de lui régler son compte à chaque fois, mais j’essaye de comprendre sa haine. C’est donc les poings serrés comme jamais que je continu de marcher dans les allés de graviers, le boulanger me fait signe de la main et m’envoi un de ses petits bouts de pains brulés, c’est un des rare seul qui sait que je sors du District, et il adore ça donc il m’encourage comme il peut. Plusieurs autres attendent d’ailleurs devant pour eux aussi, recevoir du pain mais c’est à chaque fois sans succès, ça me rend toujours mal à l’aise…

Les maisons du District n’ont jamais été très chaleureuses et attrayantes. Nous ne vivons pas dans le luxe, pas comme ceux du Capitole qui ont tout ce qu’ils souhaitent… En revanche, un peu plus loin, il y a douze belles et grandes maisons toutes destinées à accueillir les grands vainqueurs des Hunger Games. Quelques unes sont déjà occupés, d’autres non, peut-être qu’un jour je serai l’un des propriétaires… La vie serait alors bien plus facile pour moi et la petite tête blonde de un an qui me suit partout, mes parents, quant à eux, préféreraient rester dans leur vieille maison qui tombe en ruine. L’idée qu’à la prochaine moisson mon nom soit tiré et qu’on me dise avec joie « Puisse le sort vous être favorable ! » me fait froid dans le dos.

Je continu ma marche vers la sortie du District Trois et je vois déjà la maison de où vie Blue et sa sœur, Yellow. Yellow Daell, une des filles les plus incroyables du District que je connaisse. Elle a beau avoir un an de plus que moi, ça ne m’empêche d’avoir des sentiments pour elle. Mais quels sentiments ? Je ne sais pas vraiment ce que je ressens pour elle, ça fait un an que notre relation n’est basée que sur un genre de jeu. La voilà qui sort de chez elle d’ailleurs, tant pis pour la chasse du jour mais je ne vais quand même pas éviter Yellow.

Apollon – « Yellooow ! Ca fait un moment que je ne t’ai plus vu trainer dans le District, tu vas bien ? »

Lourd, c’était le seul mot qui pouvait qualifier mon arrivée, j’imagine qu’elle doit me trouver lourd et elle n’aurait pas tort vu ce que je viens de lui dire. Mais en même tant c’est fait qu’elle ne traîne plus beaucoup dans le District, à moins que ce soit moi qui ne la voit plus.

C'est vrai, je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois j'oublie qu'elle est professeur de math. Un travail comme celui-là doit demander beaucoup de temps et de force, s'occuper sans arrêt d'enfants, préparer les cours, corriger les contrôles... « Qu’est ce que tu fais ici au fait ? » Elle m'accorda un sourire avant que je ne lui réponde. « Je vais bien, comme toujours ! » c'est à mon tour de lui rendre son sourire avant de répondre à sa dernière question. «En réalité je pensais aller chasser un peu, histoire de ramener de la nourriture, mais quand je t'ai vu je me suis dit que j'allais bavarder un peu avec toi, si t'as le temps bien sûr. » Elle avait surement mieux à faire que de bavarder avec moi, surtout qu'à chaque fois nos conversations tournent en duel, une manière de prouver qui est le meilleur. Je ne sais pas pourquoi ça fini toujours comme ça, mais en y réfléchissant c'est plutôt drôle... Mais revenons à Yellow, elle a visiblement l'air de bien vouloir rester avec moi, j'enclenche alors le pas vers je ne sais où et lui fait signe de me suivre.
Quelques pas plus tard, on se trouvait maintenant devant la barrière électrique nous séparant de la liberté. On ne pouvait franchir cette énorme barrière au risque de... de... je ne sais pas vraiment ce qu'on risque mais ça ne doit pas être agréable. Mais les règles sont faites pour être brisées, donc plusieurs habitants du District sortent sans que les Pacificateurs les remarques. Je vois là une chance de montrer à Yellow mes talents. « Ca te dit un petit voyage en dehors du District, ça durera une dizaine de minutes pas plus, je te le promet. » Je m'en voudrais si elle avait des problèmes à causes de moi mais j'ai vraiment trop l'habitude que le risque de se faire prendre est minime, et c'est aussi un moyen pour voir si elle a confiance en moi. Sans attendre sa réponse je m'accroupie et passe la jambe droite de l'autre coté de la barrière, suivie de l'autre. Me voilà totalement à l'extérieur du District, le lac n'est plus très loin d'ici, je pourrais donc l’emmener là bas même si je pratiquement sûr que, elle aussi elle a déjà enfreint les règles. Mais sur le moment je n'ai pas pensé à vérifier si un Pacificateur était là ou non. Malheureusement pour nous, un Pacificateur marche en notre direction, je ne pense pas qu'il m'ai vu mais d'après son regard il nous suspecte déjà alors que Yellow n'est même pas encore derrière la barrière. « Hey, jeune fille ! Éloigne toi de cette barrière ou je pourrais tirer des conclusions bien trop hâtive, de plus c'est électrifié, je ne veux pas avoir a ramasser un mort encore une fois ! » Charmant. Mais ce n'est que des moyens de pressions, j'imagine quand disant ça il pense peut être qu'on essayerai pas de s'en approcher. Mais cette barrière n'est plus électrifiée depuis un bout de temps et personne n'est jamais mort à cause de ça... Le Pacificateur n'a pas l'intention de bouger avant Yellow apparemment, j'essaye donc de me cacher le plus discrètement possible derrière un petit arbuste et de chuchoter quelque chose à Yellow. « Essaye de le distraire et rejoins moi de l'autre côté sans te faire prendre. » C'est vrai, c'est plus facile à dire qu'à faire mais si elle partait le Pacificateur me repérerait bien trop facilement et je n’ose pas imaginer ce qu'il ferait... Sans trop réfléchir, je pris une pierre assez lourde et je la lance avec toute mes forces pour qu'elle atterrisse sur un pot de fleur derrière le Pacificateur. Par chance, la pierre toucha le vase et ce dernier se brisa sous nos yeux. Le Pacificateur se retourne alors brusquement et se dirige vers le pot de fleur pour voir qui s'amuse a lancer des pierres, il a donc le dos tourné et c'était le moment idéal pour Yellow de passer la barrière dite électrifiée. « Maintenant ! » J'espère que ne pas avoir crié trop fort au risque que le Pacificateur se retourne, mais apparemment il cherche toujours le coupable du lancé de pierre. Je sais bien qu'il ne restera pas longtemps et qui reviendra voir si Yellow est partie, donc on avait pas une minute à perdre pour fuir d'ici.

Pas une seconde à perdre, je sent la main de Yellow prendre la mienne et on part en courant le plus loin possible, les bois étaient parfait pour se balader sans qu'on nous trouve. La forêt est plutôt silencieuse ces temps-ci, allez savoir pourquoi, je ne suis pas scientifique après tout. « La prochaine fois que tu veux me faire tuer, préviens moi. » Elle se mit alors à rire ce qui m'entraîna, à mon tour, à rire avec elle. En même temps, je la comprends, c'était pas très futé de l'emmener hors du District, surtout quand j'oublie de vérifier nos arrières... « Je ne savais pas que tu avais des talents d'actrices cachés ! » Je lui sourit à pleine dents cette fois, c'était agréable de l'avoir en ma compagnie et elle ne refuse jamais rien. On continue de marcher tout en bavardant de choses inutiles, il y a un endroit parfait où on peut s'installer sans avoir a se salir et c'est là que nous nous dirigeons. Après s'être installé sur un rocher un blanc s'installa entre nous, je ne savais pas trop quoi lui dire, on se voyait vraiment peu et ça n'aide pas à la conversation... Mais ce léger blanc devenait insupportable et à la limite gênant. « Au fait, quand tu verras ta soeur, tu peux lui remercier d'avoir gardé Mathis la dernière fois ? Je n'ai pas trop l'occasion de vous voir toute les deux... » Sa soeur, Blue, oui, toujours des prénoms de couleur, garde régulièrement Mathis pendant que je pars à la chasse et en réalité, je n'ai jamais vraiment l'occasion de la remercier comme il se doit. Lui offrir de la nourriture ne servirait à rien étant donné que la famille Daell ne manque de rien de ce côté là. « J'ai entendu parler de la signification du bracelet que tu portes à ton poignet... T'aimerais pas t'enfuir un jour, partir loin d'ici, de tout ça ? » Je crois que c'est mon plus gros défaut, il faut toujours que je vois la vie en noir, je suis le parfait contraire de Yellow. Elle sourit constamment, est toujours de bonne humeur et ne manque pas une occasion pour s'amuser tandis que moi je vois toujours tout en noir, et en plus de ça je suis obligé de plomber l'ambiance un moment ou un autre ! « Désolé, je ne vais pas t'ennuyer plus longtemps avec ça... Alors, raconte moi un peu, t'as un garçon en vue dans le District Trois ? » Super, vive l'approche. Et puis si ça se trouve, elle est sur quelqu'un dans un autre District, ça arrive souvent en ce moment, comme si les gens voyaient par là une certaine liberté.

Je sais que je suis déjà venu par ici, j'ai du y déposer un ou deux collets une fois mais il n'y pas beaucoup de bêtes qui viennent par ici. Les Grands Lacs étant un peu plus loin, le gibier ne vient pas ici, il préfère aller boire là-bas. « Je sais, une fois il faudra que tu viennes avec moi pour que je t'apprennes à chasser. Ce serai l'occasion de se revoir encore une fois... » J'observe la montre à mon poignet, offerte pour tout ingénieurs, on sait jamais si on est en retard une fois..., il ne nous reste plus beaucoup de temps. Je lui avais promis un dizaine de minutes et je dois dire que ça passe vite, il ne reste plus que cinq bonnes minutes devant nous avant de repartir pour le District. Je me trouvais toujours dos à elle, une sorte de protection, ne cherchez pas, c'est mental ! Mais cette fois je me retourne en me mettant la main dans le cheveux, surement encore un truc mental, et en lui souriant encore. D'habitude je suis beaucoup plus décontracté, mais là c'est comme si je faisais attention à tout mes faits et gestes, et pourtant ça me réussis pas beaucoup. Un bruit vient de rompre mes pensés, je ne sais pas trop ce qu'est ce genre de bruit mais je peux dire que j'en ai jamais entendu, peut être un Hovercraft. En tout cas, je prie pour que ça n'en soit pas un, si je peux éviter les problèmes ce serait bien mieux !

Le bruit devient de plus en plus fort et je peux vous dire qu’il y a bien quelque chose qui s’approche de nous. Les arbres bougent brusquement, le vent se lève et je suis près à parier que c’est un Hovercraft qui se dirige droit au dessus de nous. Si cela se confirme je peux déjà vous dire qu’on va avoir de sérieux problèmes, ces engins sont capables de nous repérer d’une telle hauteur sans trop de difficultés. « C’est pas bon pour nous ça non ? » me dit Yellow d’un ton légèrement inquiet. Elle a raison, ça ne présage rien de bon pour nous et il ne faut pas rester là, le plus vite on sera parti, mieux se sera pour nous deux. « Non, on ferai mieux d’y aller vite fait avant qu’un hovercraft ne se pointe » dis-je en lui prenant cette fois la main et en courant le plus vite possible à travers bois. Je vous l’accorde je ne sais pas du tout vers où je suis entrain de me diriger mais ma seul intention pour le moment est de nous sortir de là le plus rapidement possible. C’est quand même moi qui ai embarqué Yellow dans ce vieux plan et je me devais de l’en en sortir… Je ne vois rien à force de courir, les feuilles des arbres ne ressembles plus qu’à d’innombrables tâches de peintures vertes et s’y retrouver là-dedans n’est pas une tâche facile justement ! Justement, ce n’était tellement pas simple que mon jean s’agrippe à une branche et à cause de ma vitesse un bout se déchira et me laissa une belle égratignure… Mais pas le temps de s’arrêter, bien qu’on courait j’entendais ce qui semblait être un hovercraft, s’approcher de plus en plus de nous. Un regard derrière moi pour voir si Yellow me suivait toujours bien, ce qui est le cas, mais mon cœur fit un bon en voyant en effet que c’était un hovercraft qui survolait la forêt ! Mais à force de courir, la fatigue commence à prendre le dessus et j’imagine que, comme moi, Yellow perd son souffle. Il faut qu’on s’arrête mais ce n’est pas possible ici, on est encore bien trop à découvert pour pouvoir prendre une pause. Heureusement, la grille de notre District est droite devant nous, à quelques mètres seulement, « On y est presque Yellow ! » je crie pour qu’elle m’entende malgré le vent qui frappe nos visages.
On y est ! La grille est juste là, j’aide Yellow à la franchir puis je la suis le plus vite possible. Ni vu, ni connu, aucun Pacificateur n’a remarqué notre petite disparition et l’hovercraft ne va pas jusqu’à notre District mais change de direction. « Je crois que ce n’était pas la meilleure des idées tout compte fait. » dis-je avec un petit rire nerveux tout en essayant de reprendre, tant bien que mal, ma respiration. On est tout les deux très essoufflés mais un Pacificateurs fit sa petite apparition au fond de la rue et je prie Yellow par la taille pour qu’on aille derrière une vieille maison reprendre notre respiration sans qu’il n’y ait de suspicion. « Si on allait manger un peu chez moi ? Ce serait l’occasion pour toi de découvrir où je vie vraiment ! ». Habituellement personne ne vient chez moi, c’est bien trop miteux et peu attirant mais, personnellement, cette petite course m’avait ouvert l’appétit…
Une poignée d’instants plus tard, je suis devant chez moi avec Yellow à ma droite, je tourne la poigné en espérant que ma mère ne l’a pas fermée à clé… Succès, elle est ouverte ! Je laisse Yellow entrer en première puis je la suis, ma mère se trouve juste en face de nous deux avec un grand sourire lâche un « Bonjour miss Daell ! C’est la sœur de la petite Blue n’est-ce pas ? » J’acquiesce avec un sourire et ma mère s’en va aussitôt. Je me retourne alors vers Yellow et lui demande ce qu’elle veut manger, si elle a faim bien sûr mais avant qu’elle ne réponde j’enchaine sur un autre sujet qui me revint à l’esprit. « Le boulanger ? Tu veux rire j’espère ? » je ne peux m’empêcher de lâcher un rire, surement un signe de jalousie, je ne vois pas pourquoi vu que je ne sors pas avec elle.

Un instant après ma question, elle se mit à rire et me regarda avec insistance avant de répondre de façon légère. « La jalousie est un vilain défaut monsieur Styles. Et puis tu sais pertinemment que tu restes mon préféré. » Je vis alors son petit clin d’œil qui m’arracha alors un petit sourire et ce dernier s’agrandi quand elle m’embrassa sur la joue. Ne tirez pas des conclusions trop hâtives, ça doit faire un an que ça dur ainsi et ce n’est pas près de changer. « J’espère bien que je suis ton préféré, tu reste tout de même la mienne ! » C’était à mon tour de lui rendre son clin d’œil mais elle vint m’ébouriffer les cheveux et me relança sa question de quand on se trouvait dans la forêt. « Tu ne m’as pas répondu tout à l’heure. Est-ce que tu offrirais vraiment une vie de clandestin à ton fils pour ton propre plaisir ? » Je pense que ceux qui vivent dans un quelconque district ont dût se poser la question de s’il fallait fuir ou rester et vivre dans une vie aussi minable que celle-ci. C’est bien difficile de choisir, la vie de clandestin, donc vivre dans la peur chaque jour, ou une vie qui ressemble à celle d’une dictature. C’était en réalité la même chose, on vivrait constamment dans la peur quoi qu’il arrive, la seul chose qui peut nous sauver c’est soulèvement, mais ce jour n’ai pourtant jamais arrivé, pas encore du moins… « Si je venais à fuir ce serait pour lui, pas pour moi. Tu aimerais voir ton enfant mourir dans ces Jeux de la Faim ? » C’est vrai qu’en ce moment je rêvais beaucoup des Hunger Games, voir mon fils monter l’estrade et partir pour les jeux, l’y voir mourir et devoir le regarder rendre son dernier souffle, baigner dans son propre sang… Il n’avait pas encore l’âge, je devrais plutôt m’inquiéter pour moi, car oui, j’ai l’âge requis pour participer aux Jeux. Contrairement à ce qu’on croit, je n’ai pas la moindre peur de participer aux Hunger Games, je n’ai pas peur de me battre ni de mourir, mais j’ai peur de laisser un enfant orphelin derrière moi…
« Tu es sûr de ne pas avoir faim ? » On va dire que cette question était ma façon, pour moi, de changer de sujet, je n’ai jamais aimé parler de Mathis et encore moi des Jeux qui pourraient être son futur. Mais avant qu’elle ne me réponde, la petite tête blonde apparu de sa chambre et vint me voir en sautillant, il avait appris à marcher très tôt, oui. Puis timidement il se cacha derrière ma jambe, en effet il ne connaissait pas Yellow. Il connaissait sa sœur, certe, mais à cet âge là il doit se méfier de tout, c’est plutôt un bon point, au moins il ne partira pas avec n’importe qui. Je me mis à sa hauteur et le pris dans mes bras, je me retournai vers Yellow avant de commencer les présentations entre les deux. « T’inquiète pas, c’est la sœur de Blue, elle s’appelle Yellow. » et cette fois je m’adresse à Yellow qui n’avait jamais vu Mathis. « Voilà, tu viens de faire la rencontre de mon fils, Mathis ! » Il suçait son pouce et se cacha timidement derrière un bout de drap qui lui servait de doudou, quand il entendu son prénom. J’eu un petit rire, à cette heure-ci il était censé faire sa sieste mais vu que Yellow était là je n’allais pas le renvoyer dans sa chambre, en plus il est trop mignon pour que je le renvoi dormir dans son lit. Mais j’avais complètement oublié l’heure, il ne me restait plus beaucoup de temps avant que je ne reprenne le travail. Cinq minute encore à rester chez moi et ensuite je devrais prendre le chemin de mon travail, je n’avais pas d’autre choix. Les Pacificateurs sont des acharnés de l’horaire, si j’avais le malheur d’arriver en retard je pourrais me retrouver en plein milieu de la Grand-Place fouetté. Oui, ils ont des manières bien à eux d’appliquer les lois dans le District. Il y a des District où leur tolérance est meilleure d’après certain, mais nous n’avons pas cette chance…