Il n’était pas revenu dans le district trois depuis bientôt huit ans. Ou alors s’il l’avait fait cela n’avait pas duré plus de 48h. La raison n’était pas qu’il n’aimait pas le district trois, mais surtout qu’il y avait des personnes qu’il ne voulait pas risquer de croiser ici. Alors quand il descendit de l’hovercraft qui l’avait mené dans ce district, ce n’était pas sans une sorte d’appréhension qui lui comprimait la poitrine. Il serra les dents. Il n’aimait pas être ici. Il n’avait pas que de bons souvenirs dans cet endroit. Il devait d’abord se rendre à l’hôtel de ville, et en réalité, il n’avait aucune envie d’y aller. La dernière fois qu’il s’y était rendu, une fille avait essayé de le tuer. Il préférait ne pas y penser. Surtout qu’il était pratiquement sûr que cette fois qu’il n’allait pas pouvoir l’éviter. Mais avant cela il devait se rendre à cette putain de réunion. Et il n’avait pas envie d’y aller. Il scrutait les paysages de son œil valide. Il avait fini par s’y faire et il le vivait plutôt bien en réalité. Le plus dur avait été de supporter la réaction d’Aileen, mais elle aussi avait dû apprendre à vivre avec. Surtout au vu du fait que cela n’était pas permanent. Un jour il sera envoyé au Capitole pour avoir une greffe. Un truc du genre. Il devait simplement attendre les prochains jeux. C’est là que les plus grandes avancées médicales sont faites au Capitole. Il devait donc être patient. Et en attendant, il ne sortait plus qu’avec un seul flingue – une sorte de porte-bonheur – et il jouait surtout des couteaux. C’était plus simple à manier pour lui, surtout pour viser.
Il entra dans le bureau de réunion en soupirant. Son supérieur se trouvait là ainsi que trois autres pacificateurs. Il ne les connaissait pas. Il n’aimait pas être en mission avec des pacificateurs qu’il ne connaissait pas.
« Bien. Si vous êtes ici messieurs c’est parce que je pense qu’une force rebelle a pris pied dans mon district. Vous êtes les seuls pacificateurs libres pour cette mission. On veut des noms. Quelque chose de précis. C’est une mission de reconnaissance. Nous voulons des noms. » une mission de reconnaissance et d’espionnage. Voilà tout ce que Phoenix ne supportait pas. C’était le genre de mission où le pacificateur sentait surtout qu’il ne servait à rien à part offrir des informations au Capitole. S’il était ici c’était pour une bonne raison : ses supérieurs ne lui faisaient plus confiance. Il était devenu un poids mort, et il n’aimait pas cela. Cependant, une des bonne nouvelle c’est que pour les missions d’espionnage il ne devait pas porter son uniforme de Pacificateur. Et surtout, s’il se débrouillait bien il pouvait être parti rapidement. De ce fait, il décida de simplement déposer ses affaires dans sa chambre de l’hôtel de ville et de partir à la recherche aux informations.
Il était habillé en noir, et alors qu’il se promenait dans les rues du district trois, il ramassait les informations qu’il pouvait récolter des conversations entre les passants. A mesure qu’il s’enfonçait dans le district une rumeur se fit plus présente qu’aucune autre. Il rejoint un informateur dans un bar et en apprit beaucoup sur les faits et gestes d’une certaine
Sasha Lestrange. Pour clore la conversation le pacificateur exigea de savoir où il pouvait la trouver. Dans un garage au nord de la ville. Il y alla donc, et c’est aux alentours des 22h qu’il entra finalement dans ce lieu presque vide. Il s’y trouvait des carcasses de voitures, des câbles dans tous les sens, et dans le fond une musique qui retentissait dans toute la pièce. DE la guitare. Phoenix n’aimait pas cet instrument, il était tout à fait insoutenable. Il sortie une cigarette qu’il porta à sa bouche avant d’entrer. Il savait qu’il la trouverait là, et il savait qu’il n’avait pas envie de la revoir. Principalement parce qu’il se doutait que – tout comme lui – il n’avait pas oublié son visage.
Cela faisait huit ans qu’il ne l’avait pas vue. Pourtant ils étaient plutôt proches quand ils étaient encore enfants. Surtout Phoenix et le frère de Sasha. Mais il ne devait pas se souvenir de son frère. La manière dont il lui avait … Il secoua la tête et entra d’un pas décidé dans l’atelier de la jeune femme. Il ne pris pas la peine de frapper, et fit irruption dans la pièce sans faire cas de sa présence auparavant. Elle avait une putain de sale gueule.
« Faut qu’on parle Lestrange. » Il ne demanda pas la permission avant de s’asseoir en face d’elle. Il tenait toujours sa clope entre ses doigts et en tira une bouffé.
« J’imagine que tu te souviens de moi. Les présentations ne sont pas de rigueurs. » Il la regardait dans les yeux et dans son esprit il se mit à compter le nombres de secondes qui s’écoulaient avant qu’elle ne lui saute à la gorge pour le tuer.
HS : j'espère que ca te plairas