hannibal skipelet llewelyn

❝ Can't stop me now. ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Ma mort? C'est toi qui va crever, crétin. Me redemande plus jamais ça ok? Non attend, tu comprends pas, j'en ai tellement rien à foutre de crever, je suis déjà mort une fois, qu'est-ce que ça peut bien changer? Si je meurs, je veux que ce soit violent. Explosif, mémorable, magnifique. Je ne me laisserai pas une fois de plus avoir par une fille. Elle, Zoé. Elle ne m'aura plus. Et les autres cruches de Panem non plus, j'ai promis de ne plus m'attacher à rien, l'espoir est banni de mon vocabulaire et si je dois mourir, ce sera parce que je l'ai voulu. La mort est trop abstraire, elle vient, elle part, elle nous effleure du bout des doigts... l'adrénaline, la peur, il faut toujours se dire que chaque seconde peut être la dernière. Ma mort, je ne l'imagine pas. Je ne l'imaginais pas comme ça du moins, et désormais je ne l'imaginerai plus jamais. Moi, je pensais vivre vieux,- triste et malheureux comme un chien errant, mais vieux. Je voulais devenir un symbole pour mon district! M'échapper de cette misère qu'on vivait tous dans notre coin paumé, gagner les jeux pourquoi pas, et rendre tout mon petit monde riche et tranquille. A la place, je suis mort, d'un coup de poignard en plein cœur. De ces coups qu'on ne pouvait recevoir que d'une personne aimée, de ces coups qui faisaient tellement mal, simplement parce qu'ils étaient changés, transformés par une haine profonde. Qui aurait cru que cette jolie blonde que j'aimais me tuerait? J'étais mort. Et ça aurait du être tout. Au lien de ça, j'ai survécu, je suis devenu cet espèce de monstre muté, et la mort, ne me fera plus jamais peur. Qu'on me tue d'un coup de couteau dans le dos, que le feu m'enflamme vif, ou bien qu'elle vienne lentement la mort! Je l'attend.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Je n'aime plus. Je ne souffre plus. Je ne sens plus. Je ne vis plus. Je suis déjà mort, au fond, alors pour qui pourrais-je mourir? Hein, pour qui? Surement plus pour cette pétasse de Zoé. Je ne veux plus voir son ombre, même en rêve. J'ai perdu tout ce que j'avais, je souffrais, je m'en souviens... dans mon ancienne vie, tout allait mal. Le capitole m'a libéré, le président Snow m'a permit de me redécouvrir. Maintenant, on peut le dire, je suis un vrai psychopathe en puissance. Tiens toi prêt petit ange... je vais te manger les doigts lorsqu'ils effleureront ma peau. Tu mourras pour moi, pour mon bonheur. Et je mourrais, un jour, pour mon honneur.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Suis-je assez proche de moi même pour pouvoir affirmer connaître quelqu'un ayant participé aux jeux? Puis de toute façon, si je ne vous suffit pas, j'en connais pleins d'autres moi, des tributs qui ont fini comme du patté pour chat. Il y avait Solange, cette fille un peu boulotte et très étrange qui collectionnait les cochons et adorait prendre des bains de boue avec eux. C'était ma voisine et l'année de mes dix ans, alors qu'elle en avait treize, elle s'est fait moissonné. C'est quand elle est morte, à peine un quart d'heure après le début des jeux que j'ai compris le réalisme de cette situation. Ce n'était pas du tout un jeu, Solange était morte, coupée en deux net par un fou ayant récolté une hache. Puis il y en a eut d'autres, bien sûr.. Chaque année, ce n'était peut-être pas deux de mes amis qui partaient pour le capitole, mais des connaissances, la fille du médecin, le fils d'un pêcheur.. Et puis, c'est directement mon tour qui est venu. J'ai été choisi, la même année que Zoé. Que Kathleen. Qu'Eglenver. Que Catalina. La même années que tous ces pions que j'ai tué. D'autres connaissances ne saurait tarder à se faire piger, mais je m'en fiche tellement maintenant... qu'ils crèvent. Il ne valent pas mieux que tous ces perdants.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Oui. Simplement. J'aime ça, au fond, j'ai toujours aimé ça. J'étais peut-être un peu plus sensible avant, certainement d'ailleurs, parce que je me souviens avoir pleuré avant, quand je regardais les jeux. Mais depuis que je suis libre à nouveau, je ne ressens plus ça. Ce vide, cette peur constante, je n'ai plus rien à perdre et plus personne à perdre. Voir mourir des gens ne me dérange pas, et j'en tuerai beaucoup si je pouvais. Tous ces inutiles qui m'ont pourri la vie. Un jour, je retournerais au district 13 et je me vengerai. Je ne ferai pas de justice, je n'y crois pas, j'exploserai juste toute ma rage contenue pendant trop d'années. Les jeux de la faim, ils m'inspirent, je les admire. Ils me font vivre et rire.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Ahah. Trop drôle ta question. Cette femme... ce monstre, je l'ai eu en face de mes yeux pendant près d'un an. Qu'est-ce que je m'en fou de cette révolte moi... j'étais très bien dans ma mort, et voler par dessus les nuages c'est pas si mal vous savez? Elle, cette folle, elle m'a pris ma liberté. J'avais fait un trait sur la vie, et elle m'a volé le seul choix au monde que je devais faire seul. Elle m'a volé ma mort, et je compte bien lui offrir la sienne dans un plateau d'argent. Si je la retrouve, je l'étrangle. Je la hais, mais maintenant que j'ai retrouvé mes esprits, je me rend compte qu'elle m'a donné un nouveau but pour vivre ; exterminer un par un les abrutis qui se croient assez puissants pour oser défier le tout puissant capitole.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Ces foutus souterrains à la con, je les emmerde. Ils m'ont assez pourri la vie pour que je puisse affirmer mille fois que vivre là-bas, ça craint. Je préfère encore crever de faim dans la pauvreté la plus totale que de passer un jour de plus dans ce maudit district. TOUT, absolument tout, des murs gris aux uniformes ternes, en passant par les vieux aux cheveux blancs, TOUT je vous dis, transpire la médiocrité et l’oppression. Ces "rebelles" comme ils aiment s'appeler entre eux, prônent la libération des douze districts, mais ce qu'ils ne disent pas, c'est qu'ils n'auront jamais leur indépendance. Les rebelles prévoient de mettre la main sur le capitole et le réduire en esclavage autant qu'il l'a fait avec les districts. C'est trop d'organisation, trop de règles, si peu de liberté. Même après cette guerre, et admettant que le clan des rebelles gagne, pensez-vous sérieusement qu'un changement est possible? Qu'elle ne sera pas qu'une version plus féminine et stricte de ce vieux Snow? Ce n'est pas de la justice, c'est leur vengeance. Ne faites confiance qu'à vous même, et peut-être que vous aurez la vie sauve... un peu plus longtemps.


JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé..., AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE on la trouve quand on la cherche, c'est tout.... DU COUP, MON NOM a déjà été tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE pacificateur ET POUR TOUT VOUS DIRE, c'est une belle revanche après avoir vécu tant de merde. JE SUIS DANS LE 4ÈME DISTRICT, même si je gambade un peu partout. AYANT 19 ans J'aie déjà PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'en ai plus rien à foutre des ces jeux à la con, avec la chance que j'aie, c'est encore ma soeur qui va être moissonnée dans le 4. . ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

Du sang... du sang partout... Mon sang. Je nageais dedans comme dans une mare, les effluves salées me remontant brusquement dans les poumons. J'étais incapable du moindre mouvement, mes yeux meurtris refusaient simplement de s'ouvrir, et j'avais au moins trois os brisés. Mes petits doigts ensanglantés s'agrippaient avec rage à quelque chose, ça je le sentais encore, mais le reste de mon corps semblait comme anesthésié. Mon propre sang me coulait le long du dos, collait mes cheveux comme une vulgaire masse à éliminer, et pire que tout, laissait un gout désagréable sur ma langue endolorie. Un frisson sauvage m'a soulevé le ventre alors que j'imaginais l'une des pires situations possibles. Il y avait trop de sang partout, étais-je une nouvelle fois en train de mourir? Pourquoi? Je ne pouvais me souvenir de rien. Il faisait sombre c'était certain, c'était certainement la nuit, et je me demandais si j'avais juste été abandonné dans un coin perdu de Panem pour y mourir en paix. Une brise glacée s'empara de mon être fragile. Non... Hannibal. Tu n'es pas en train de mourir, courage. Hannibal. Je me parlais à moi-même. Pourquoi avais-je utilisé ce nom? Ce n'était pourtant pas le mien... Hannibal... si, pourtant, ça paraissait comme une évidence, je m'appelais Hannibal Llewelyn. J'avais l'habitude de mentir et de donner aux autres Skipelet comme prénom. Non! Pourquoi est-ce que toutes ces conneries m'abrutissaient la cervelle? Tu es Jessie. Tu es Jessie. Essaye de t'en souvenir. Ils vont te forcer à oublier... tu es Jessie, un Chase. Ne l’oublie jamais. Je n'oublierais jamais. « Alors, traitre, t’es assez mort comme ça ou bien tu veux qu’on continue ? » Je ne sais pas ce qui m’a pris, un gémissement terrible s’est échappé de mon être, j’ai grogné. Je ne savais même pas pourquoi ? Etais-je entrain de supplier mon agresseur, de le défier ? Plus rien n’avait d’importance. Il avait beaucoup trop de sang dans ma bouche et j’ai pensé une seconde qu’ils auraient pu me transformer en muet. Non, ça aurait été trop simple pour eux, je pariais qu’ils réservaient quelque chose de bien pire pour un ancien tribut ressuscité. J’allais payer très cher le prix de ma renaissance. Le pacificateur a levé son arme, et m’a dévissé la mâchoire comme s’il avait tapé dans une balle de golf. Si je souffrais déjà avant, ce n’était rien comparé à ce que j’éprouvais maintenant. Et le sang, maintenant, je l’avalais par gorgée, je m’étouffais avec. Insupportable, c’était affreux. Mais ils allaient bien s’assurer que je ne mourrais pas, et que je ressentirais toutes les vibrations de cette torture exemplaire. Je me suis évanoui au moment où l’homme prenait mon front ensanglanté comme cible de jeu de fléchettes. J’ai rêvé… j’ai revu ma première mort, et j’ai songé, qu’elle avait été largement plus douce.

Jessie… Jessie… non, n’avance pas. Elle est trop dangereuse, tu le sais au fond qu’elle ne t’aime pas autant que tu aimerais, et qu’il n’y aura plus jamais de confiance entre vous. N’approche pas. Tu contemples avec peine ses vêtements maculés de sang, ses joues balafrées, ses cheveux en pagailles, et ses yeux qui ont perdu tout leur éclat. Tu avais promis de la protéger pourtant… Jessie c’est de ta faute, tout ça. Qu’est-ce que tu as fait ? Pars, avant qu’il ne soit trop tard et qu’elle t’arrache la tête comme si tu n’avais pas plus d’importance pour elle que ces maudits carrières des districts un et deux. Mais pourquoi prétendre le contraire après tout ? C’est vrai finalement, tu n’as plus aucune importance pour elle. Et tu le sais, tu le comprends dans son regard au moment où elle pose enfin ses yeux meurtriers sur toi. Zoé s’élance, les traits déformés par la rage, avec son unique poignard qu’elle serre dans ses doigts aussi fort que s’il représentait toute sa vie. Comme si… comme si, depuis le début des jeux, tu étais sa principale cible. Tu comprends tout finalement, tu n’es pas si bête que certaines personnes le pensent. Tu l’aimes. Mais toi aussi tu peux te battre. Tu hésites une fraction de seconde parce que tu avais promis de la protéger. Tu es là pour elle, pour veiller sur elle, pour assurer sa victoire. Alors qu’importe si elle te tue ? De toute façon, il faut bien que l’un de vous meure. Et ce ne sera pas toi, parce que tu es résolu. Tu sais que ta vie ne pourra être parfaite qu’à ses côtés. Tu hésites. Tues-là, maintenant, où elle le fera. Tu lèves ta hache au-dessus de ta tête faiblement, même si tu sais que tu ne t’en serviras plus. Pas contre elle. Ce n’est plus de la rage que tu lis sur le visage de Zoé au moment où elle brandit son arme à quelques centimètres du tien. C’est de la haine. Elle ne t’a jamais aimé alors… C’est de la joie. Elle sait que tu vas mourir, qu’elle va te tuer. Et si tu meurs, elle se rapproche de la victoire. Elle sourit. Et tu la sens. La douleur, la douleur atroce qui te retournes l’estomac au moment où elle frappe. Un coup de poignard dans le flanc, ce n’est pas suffisant. Ta mort ne sera pas rapide, tu sentiras chaque muscle de ton corps se figer, chaque goutte de ton sang couler le long du sol dur de l’arène. Tu voudrais hurler, mais la seule chose à quoi tu penses, c’est à cette fille, cette meurtrière, cette salope que tu rêves d’égorger au moment où le son de son rire démoniaque parvient enfin à tes oreilles. Elle ne semble même pas désolée d’avoir tué son ami.

Lorsque j’ai rouvert les yeux, je n’avais plus froid. Plus le temps passait, et plus je me demandais si l’on ne me transmettait pas simplement des émotions et des sentiments à leur guise. Je m’étais promis de ne plus jamais penser à cette terrible trahison que j’avais subie, et pourtant, les images me revenaient de plus en plus clairement. Certains détails que j’avais même oubliés m’éclataient les tripes. Par exemple, les yeux noirs de Zoé, et sa rage imminente au moment où elle m’atteignait en plein cœur. Ce pouvait-il vraiment que j’ai ce souvenir si moche d’elle, la seule personne avec qui j’aurais pu finir heureux ? J’avais déjà entendu parler de quelque chose comme ça… le capitole modifiait nos pensées et nos sentiments… l’amour, ils étaient en train de m’enlever tout ce qu’il y avait de bien chez moi. Et si j’avais raison, lorsqu’ils auraient fini mon lavage de cerveau, je ne me souviendrais plus du tout que j’aimais Zoé. D’autres images désagréables défilèrent pendant longtemps dans ma tête. Ma famille, mon père, ma sœur, mes amis capitoliens ; Kyle et Alix, les cruches du district 13, Coin, Kathleen, Eglenver, les soldats-fourmis ; je ne les avais jamais aimé, mais ce que je ressentais à ce moment-là en pendant à eux, c’était sans fois pire que de la haine. Je voyais mes anciennes amies du district 4, Joyce, Dolce, on me pompait tous mes souvenirs heureux sans que j’aie mon mot à dire. Je ne serai bientôt plus qu’un corps sans âme qui vaille la peine.

Le froid s’installa à nouveau. C’était tellement affreux, que j’avais l’impression que je ne reverrais plus jamais le soleil. Des frissons, je ne pouvais sentir que ça. J’essayais de penser à quelque chose… un souvenir heureux peut-être mais rien ne me vint en tête. A la place, je reçus un coup de batte de baseball dans l’estomac. Je pensais que c’était fini toute cette torture, j’avais assez souffert, je pouvais encore sentir le sang séché recouvrir mon corps entier… comment est-ce que c’était possible de rester en vie avec autant de blessures ? C’est seulement en sentant un liquide lourd couler dans mon bras gauche que j’ai compris que j’étais sous perfusion, et que tout ce que je perdais comme sang, ils me le rendaient. Je n’allais pas mourir, oh non ! Ils en avaient des projets pour un simple homme comme moi. J’avais très bien réussi à trouver les emmerdes alors. Je m’appelle… je m’appelle..Bordel, quel était encore mon putain de nom ? Je m’appelle Jessie voilà. Mais Jessie est un crétin fini, il s’est fait baisé par la moitié des gens et ne peux plus faire confiance à personne. Hannibal est tellement plus glorieux. J’avais la net impression qu’on me soufflait mon texte, mais tout était tellement confus qu’il était préférable que je ne réfléchisse pas vraiment. J’allais perdre tout ce que j’étais, le capitole n’allait garder que ce qui l’arrangeait. J’étais Jessie, un paumé, quelqu’un d’inutile que personne n’aimait vraiment. L’amour de ma vie m’a tué lors de la 74ème édition des hunger games, maintenant je l’aime autant qu’un vieux chien mort de la peste. Elle s’appelle Zoé, et le jour où je la reverrais, je la tuerai. Je n’ai plus de famille, je n’ai plus d’amis, les seules personnes qui valent la peine qu’ont les admire sont les Capitoliens et les pacificateurs. Ils m’ont sauvé la vie. Avant, j’étais drôle, je m’en souvenais bien de ça… peut-être parce qu’ils ne me l’avait pas pris. Mon sens de l’humour devait les intéresser. J’ignore totalement combien de temps je suis resté là, allongé dans mon sang, dans la neige, dans la chair d’autres cadavres, je ne savais même pas où j’étais et ce que je foutais là, putain.. sortez-moi d’ici, je m’appelle Jessie merde ! Un coup de massue m’a encore percuté de plein fouet. Je me suis évanouie une fois de plus.

Ça a du se répéter plusieurs fois ce petit jeu. Ils m’assomaient, j’oubliais, ils m’assomaient encore jusqu’à ce que j’oublie tout. Un jour, j’ai vraiment ouvert les yeux sur ce foutu monde. Une pièce aux murs noirs éclatant m’entourait. Aucun moyen de sortir de là, j’étais encore allongé sur le sol froid, mais pour la première fois depuis bien longtemps, je me sentais bien. Ma tête me tournait bien sûr, ma peau encore à vif était recouverte de cicatrices de mes anciens débats, mais j’avais le sourire aux lèvres. Aucune trace de sang, plus d’os brisés visiblement. « Hannibal. » Je me retournai, un demi-sourire pervers accroché aux lèvres. Priam, Phœnix et Hunter, les trois pacificateurs qui s’étaient occupés de moi m’accueillirent avec joie. Je n’éprouvai aucune rage envers eux, je les voyais comme des frères. Je savais au plus profond de moi qu’ils m’avaient fait du mal… mais je me sentais tellement mieux maintenant. « Hanni chéri, tiens ton uniforme. Bienvenue chez les peacekeepers mec. Choisis ton arme ! » De mieux en mieux. Une flamme, ou plutôt un feu entier s’alluma au creux de mon ventre. Nous étions dans une petite salle très faiblement éclairée, et sur une table, à quelques mètres de là, trônaient les plus redoutables des armes que je connaissais. J’avais le choix. Des haches, des couteaux, des scies, des gourdins, des grenades… j’aurai voulu tout prendre et faire la guerre contre le monde entier. Mon regard se posa immédiatement sur une mitraillette. Je me suis approché d’elle, et je l’ai caressé dans la longueur, sans plus prêter attention à rien. Avec ça, j’étais l’homme le plus heureux de la terre. Les trois derrières moi suivaient mon regard avec attention, se demandant visiblement qu’est-ce que j’allais choisir. Mitraillette. Trop prévisible. J’ai lâché l’objet sans grande compassion avant de trouver ce que je voulais vraiment. « Je vais prendre la tronçonneuse, voilà. » J’étais prêt pour la chasse à l’homme.