|
fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
|
| la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az | |
| |
Auteur | Message |
---|
| Sujet: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mar 7 Aoû - 21:40 | |
| Azalea Jules Green-Reagan❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ « Une petite blonde vous dites ? Oui, je vois, bien sûr que je m’en souviens, la petite Azalea Green-Reagan. Elle habitait la maison là-bas, dans le coin, avec son père et sa sœur. ‘Me semble qu’elle avait un frère, aussi. Mort très jeune, tuberculose ils disaient. C’était une fille bien, vous savez. Souriante, aimable, un vrai petit rayon de soleil. Tout le monde l’aimait. Elle avait le chic pour attirer la sympathie. Et quand on la voyait, c’était toujours flanquée de sa sœur, et souvent de son frère, quand le pauvre petit était encore là. Un vrai clan, cette fratrie. Ils se tempéraient les uns les autres. Mine de rien, elle était turbulente cette gamine. Comme beaucoup d’autres, vous me direz. Enfin, c’est bien tout ce que je peux vous dire. Elle avait quoi, dix-neuf ans, quand elle a quitté le 4 ? On m’a dit qu’elle était partie s’entraîner pour devenir pacificatrice. J’y crois pas trop, une gamine comme ça, faire partie de cette bande de charognes qui ont vendu leur âme au capitole ? Peu crédible. » Roan, pêcheur. (D4) « Reagan ? Une teigne. Elle était bornée comme pas permis, je m’en rappelle, à l’entrainement. M’enfin on pourra bien dire que c’est une qualité quand notre métier. Quand elle soupçonne quelque chose, elle ne lâche pas le morceau avant d’avoir le fin mot de l’histoire, et des preuves tangibles pour l’étayer. C’est parce qu’en dehors de ses airs de petite blonde souriante et ingénue, elle a une intelligence acérée. Vous en connaissez beaucoup, des aspirants pacificateurs qui passent tout leur temps libre à lire des bouquins ? Moi, ça me barbe, tous ces trucs théoriques. Heureusement pour elle, elle était pas mauvaise quand il fallait se bouger un peu. Je me suis battu contre elle une fois, pour s'entraîner. A main nues. Cette fille est une foutue anguille. Toujours là où on l’attend pas. C’est comme ça qu’elle se bat. Précise, quasi chirurgicale quand elle frappe. Elle s’économise, et frappe où ça fait mal. Elle m’avait expliqué, un fois, un truc à propos d’ études sur l’anatomie dans ses bouquins. Elle a eu son poste de pacificatrice à 22 ans, elle a donc 24 ans maintenant. Il me semble qu’ils l’ont envoyée dans le district sept. Ça m’a étonné, ça n’a absolument pas paru l’émouvoir de quitter définitivement son district d’origine. » Toma, pacificateur. (D2) « Oh, Az, c’est un mystère pour certains, mais en vérité, elle est très simple ! Elle a juste été très atteinte par la mort de sa sœur jumelle, vous savez, aux Jeux. Ça avait l’air glauque comme histoire, enfin, elle a jamais voulu m’en parler. Ni en parler tout court. Depuis, il faut juste savoir par quel bout la prendre ! En fait, elle est très compréhensive, elle adore rire. Et je connais pas beaucoup de pacificateurs qui font de l’humour. Elle a une forte tendance à se conformer aux attentes de son interlocuteur. Elle devine ce qu'il préfère entendre, ce qui flattera le plus son ego, et elle trouve les mots justes. Je crois que c'est pour ça qu'elle arrive si facilement à se mettre tout le monde dans la poche. Elle n'est jamais vraiment elle-même, du moins au début. Tant que vous ne vous en prenez pas à la mémoire de sa sœur, vous êtes sauf. Même dans son travail, elle évite de faire du mal. Elle trouve toujours un terrain d’entente, et déteste punir. J’ai toujours trouvé ça bizarre, mais qu’importe. Ne la sous-estimez pas quand même, elle a mis plus d’une raclée. D’ailleurs, c’est quelque chose de la voir s’énerver ! C’est tellement rare, que quand ça lui prend, elle a tendance tout dévaster sans réfléchir. Ouais, un peu trop impulsive. Un genre de tornade. Mais une tornade qui s’excuse après avoir tout cassé. » Hanna, amie. (D2) « Cette fille, difficile de la louper. Une blonde, avec des yeux bleus à damner un saint et un physique plutôt avantageux, ils en font plus des comme ça. Dommage, peut-être que ça remonterait leur côte, aux pacificateurs. Et puis, elle est plus clairement plus laxiste que les autres. Enfin, quand elle est seule. Des fois, on dirait presque qu’ elle cache quelque chose. Mais c’est bien trop improbable, ha ! Si jamais vous insinuez qu’elle ne serait pas aussi fidèle au Capitole et au Président qu’elle ne le devrait, la réaction ne se fera pas attendre : elle vous sortira son plus beau discours sur la gloire de son métier, vous chantera les louanges du Capitole, et en suite, vous enverra sur les roses. On pouvait s’y attendre, cette fille est totalement embrigadée, une pure pro-capitole. » Marvin, apprenti bûcheron. (D7) about games and relative.
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? « Ma mort. Bien sûr. Cette ambiance glauque que t’arrives à poser en moins de trois secondes, c’est inné ou tu t’es entraîné ? Enfin, c’est pas les façons de mourir qui me manquent. Après tout, qui se gênerait pour me provoquer un glorieux trépas ? Si vous voulez tout savoir, ça se bouscule au portillon. Commençons par les rebelles. Je suis pacificatrice, et je ne donne pas cher de ma peau si je tombe sur un groupe isolé. Ce ne sont pas des enfants de chœur, au moins autant que mes chers collègues. Et puis, il y a aussi les collègues en question. Qui se feraient sûrement un plaisir de m’étriper au couteau à beurre s’ils apprenaient que nous ne sommes pas du même côté de la barrière. Après m’avoir réservé quelques petits moments absolument charmants, je leur fait confiance pour ça. Ils seraient tellement bouleversés de savoir que je me sers de tout mon pouvoir, que je me sers d’eux pour aider les rebelles ! (rires) Si seulement ils savaient ! C’est ironique, n’est-ce pas ? (rires) Je ne peux faire confiance à personne. Entre le treize qui n’est absolument pas au courant que je les aide et les pacificateurs qui me croient vouée à leur cause, ça en devient ridicule. Enfin, tant que les premiers ne commencent pas à chercher la source des informations qui leurs parviennent, tout va bien. Alors, ma mort… je pense qu’elle sera brutale. Douloureuse. Violente. Ça ne me gêne pas. Mourir, c’est juste un mauvais moment à passer, après tout. »
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? « Oh. Alors ça… Certains voudraient que je dise ‘pour le Capitole, évidemment !’. Mais ça sonnerait bien trop faux. D’autres préféreraient ‘aux côtés des rebelles, pour faire tomber Snow’. Le but est plus noble, mais je ne sais pas si ça sonnerait bien plus juste. J’ai pas envie de mourir. Je pense… je pense qu’avant d’envisager de mourir pour quelqu’un ou pour quelque chose, j’essaierais d’atteindre mon objectif sans y laisser la vie. Pourquoi faudrait-il toujours mourir pour quelque chose pour que les gens vous voient comme impliqué ? On est bien plus efficaces vivants. J’ai essayé de mourir pour quelqu’un, vous savez. Pour Nev. Enfin pour vous, c’est Neveah Green-Reagan, grande perdante des 67ièmes Hunger Games. J’aurais pu mourir pour elle… j’aurais pu. Enfin. Maintenant, la seule personne pour qui je pourrais mourir… enfin, elle m’a oubliée. J’espère. Fin de la charmante petite histoire, tout le monde au lit. »
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ? « Ce qui m’aide le plus dans la vie ? Probablement l’entraînement de pacificatrice que j’ai reçu. Je trouve ça terriblement ironique qu’ils ai formé leur propre ennemie, vous n’êtes pas d’accord ? Grâce à ça, j’ai appris quelques petits tours sympas. Le lancer de couteau, par exemple. C’est pas bien compliqué, en fait. Je n’ai certes aucune prédisposition, mais la pratique m’a acquis une précision plus que décente. On me dit, discrète, agile, rapide. Je pense que c’est juste parce que je suis un poids plume. Ils me surnommaient l’anguille, à l’entraînement. Inutile de vous dire que j’appréciais pas trop. Ces trucs m’ont toujours fait flipper. En parlant de poissons, j’ai aussi quelques restes du district quatre. Ne pensez pas aux hameçons, aux filets et tout le barda, j’ai toujours été la honte de mon père pour ces choses là. Je serais même pas fichue de jeter un filet sans m’empêtrer dedans. Par contre, je suis pas mauvaise à la pêche au harpon, ce qui m’a octroyé de bonnes facilités à la lance. Hors combat, je me défends bien en pourparlers. Les négociations, ranger les gens de mon côté, c’est mon truc. Heureusement, parce que c’est bien ce qui me sert le plus. »
➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ? « Drôle de question. Qui n’a jamais eu un ami, un parent, une sœur, un frère, touché par les Jeux ? L’abomination touche tout le monde. Excepté les capitoliens, évidemment. De pauvres moutons gras, nourris par notre sueur et divertis par notre sang. J’avais une jumelle. Elle s’appelait Neveah. Elle était… une moitié de moi. La moitié la plus raisonnable et sage, la meilleure part de tout ce que j’avais. Mais ils me l’ont prise. C’est la seule édition des Jeux dont je n’ai pas vu la moindre image. Je ne pouvais pas, vous comprenez. Quand elle est morte, tout ce que j’avais aimé un jour est mort avec elle. Je sais qu’elle n’aurait jamais voulu ça. Je suis même certaine qu’elle n’a jamais levé la main sur personne dans l’arène. Elle était bien trop gentille pour ne serait-ce que penser à faire du mal à ceux qui souhaitaient sa mort. On m’a dit qu’elle avait été tuée rapidement. Qu’elle n’avait sûrement rien senti. Parce qu’ils pensaient qu’elle était une carrière. Pauvres idiots. Comme si elle avait un jour pensé qu’elle serait choisie. Ma Nev. Peut-être que c’est pour ça que j’ai voulu être pacificatrice. Avoir les moyens de me défendre. Survivre pour que sa mémoire survive avec moi. Peut-être que c’est parce que je voulais protéger les gens comme elle. Peut-être que c’est parce que j’avais soif de vengeance, qu’il fallait un exutoire à la violence. Allez savoir. »
➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ? « Ha. Quel sujet dangereux. Dites-moi de quel côté vous vous trouvez et je vous donnerais le mien. Après tout, je suis censée avoir voué mon âme aux desseins du Capitole. Ainsi, pour tous les puissants, je suis un soutient inébranlable. Quand à la vérité… j’exècre le Capitole, ses habitants, et son gouvernement. Mais je ne compte pas non plus prêter allégeance au district treize. A Coin. Ses méthodes ne valent pas souvent mieux. Je crois que je préfère être un électron libre. Ne rendre de comptes à personne. Et même si ma place est difficile, je ne l’abandonnerai pas. Je suis plus utile à mon poste, où je peux obtenir toutes sortes de renseignements, plutôt que terrée dans des bunkers chez les rebelles. Et puis, je leur sers ces informations sur un joli plateau argenté, alors, que le message soit anonyme ou pas, qu’est-ce que ça peut bien leur faire. Peut-être même qu’ils apprécient encore plus : un genre de bénévolat. Des heures supp’ non payées. Bien sûr, il est tout naturel que si ces paroles étaient divulguées, vous vous retrouveriez à bouffer les pissenlits par la racine avant d’avoir eu le temps de dire ‘trahison’. »
JE VIENS D'UN MILIEU moyennement favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE ne nous a que peu souvent fait défaut. DU COUP, MON NOM N'A aucun(e) CHANCE/RISQUE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE pacificatrice ET POUR TOUT VOUS DIRE, JEm'en accomode plus ou moins bien. JE SUIS DANS LE 7ÈME DISTRICT. AYANT vingt-quatre ans JE ne peux plus PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'en suis bien contente.. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
reality is here.
b'soir forum magnifique. après une looongue période de retenue façon stalker psychopathe, j'ai craqué, honte à moi. on m'a parlé du forum en m'enjoignant de sauter dessus malgré sa taille, comme quoi tout le monde est adorable, mon côté bisounours a pris le dessus. sinon, j'ai 16 ans (née en décembre, toujours en retard, dammit) et un pseudo, j'en ai pas vraiment pour tout dire, appelez moi comme vous voulez, les gens font ça d'habitude. les livres, je les ai lus, enfin, dévorés, et j'ai adoré (en même temps, je serais sûrement pas là dans le cas contraire). bref, je crois avoir tout dit, j'vous aime déjà. FEATURING marloes horst © COPYRIGHT shhadow (tumblr)
Dernière édition par Azalea J. Green-Reagan le Jeu 9 Aoû - 10:31, édité 9 fois |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mar 7 Aoû - 21:43 | |
| tell us your story. «don't listen to the world out there» « Je m’en rappelle comme si c’était hier. Chaque détail, aussi brûlant qu’une marque au fer rouge. On s’était levées tôt, comme d’habitude. Nev disait toujours que l’aube était le plus beau moment de la journée. On est parties vers la plage, soudées comme deux siamoises. Indissociables. Nous avions perdu un frère. Je ne me rappelle plus quels boniments papa avait sorti aux voisins. Mort de la tuberculose, je crois. Une façon délicate de dire que maman l’avait emmené au district treize. On ne prononçait même plus son prénom. Il était devenu une plaie, sur laquelle chaque mot versait du sel. Peut-être que si je m’accrochais si désespérément à elle, et elle à moi, c’était parce qu’elle était tout ce qui me restait. Papa s’était transformé en fantôme. Une ombre, une loque qui ne quittait plus sa chambre. On a enlevé nos vêtements pour plonger. De toute façon, il n’y avait jamais personne ici, surtout à cette heure là. Surtout aujourd’hui. L’eau ondulait autour de nous. Fraîche, protectrice. « Et si c’était la dernière fois que je voyais l’océan ? » « Ne dis pas n’importe quoi. » Ne me parle pas de ce que je ne veux pas entendre. Le bonheur d’être ici était teinté d’amertume. La Moisson débuterait dans quelques heures. Nous avions toutes les deux pris des tesserae tous les ans. Nous pouvions toutes les deux être choisies. Ça n’arriverait pas. La façon qu’elle avait de dire ‘je’ me faisait peur. Comme si dans tous les cas, c’était elle qui monterait dans le train. C’était bien trop glauque, comme pensées, pour un matin aussi beau. « La dernière arrivée au rocher est un vieux goret asthmatiiiique ! », j’ai hurlé comme une folle. Et j’ai commencé à nager.
Il faisait une chaleur étouffante. Entre les douzaines de personnes qui m’entouraient, le soleil de plomb, et la touffeur qui remontait du sol, j’avais presque du mal à respirer. Ou peut-être était-ce dû à son absence. J’avais beau savoir que ce n’était que pour quelques dizaines de minutes, ça me dérangeait. Le classement alphabétique était impitoyable. La boule dans mon ventre grossissait, oppressante. Je savais que quelque soient les personnes qui seraient moissonnées, ce serait douloureux. Comme pour tout le district. Estime toi heureuse si tu restes en vie, me rappela la voix de mon père. Il avait l’empathie d’une huître, et un égoïsme qui m’avait toujours fascinée. Comment pouvait-on se soucier autant de sa propre personne ? Neveah me lança un regard terrifié, et je lui rendis un clin d’œil confiant, presque amusé, dans le seul but de la détendre. Que cette hôtesse était barbante, nom d’un chien. N’avait-elle rien de plus intéressant à dire ? « Neveah Green-Reagan ! Félicitations ! » Le silence tomba comme une chape de plomb sur mes épaules. Les regards se tournèrent vers elle, vers moi, chargés de compassion. Je me rappelle avoir senti quelque chose me secouer les entrailles. J’ai eu envie de vomir. Et je l’ai entendu. Un cri, perçant, d’hystérie pure. Quelque chose qui ressemblait à de la terreur. Une terreur qui dévorait tout. J’ai mis quelques secondes avant de me rendre compte que la fille qui criait, c’était moi. Et j’ai pris conscience de tout. Les larmes sur mes joues, la douleur qui me déchirait le ventre, la peur qui me paralysait l’esprit. Déjà elle partait, bousculée entre quatre pacificateurs. Je devais les arrêter. Et j’ai bousculé tout le monde. J’ai fendu la foule, jetant au sol ceux qui ne s’écartaient pas assez vite. Je crois bien qu’on a essayé de me retenir, parce que je sens encore la façon dont un os, un nez peut être, s’est brisé sous mon poing. Elle était sur les marches de l’estrade. Il fallait qu’elle revienne. Qu’elle vive. Je me rappelle de la façon dont l’évidence m’a frappée. Si ce n’était pas elle, c’était moi. Ça valait sûrement mieux comme ça. Elle était infiniment meilleure que moi. Un pacificateur m’a rattrapée. Il m’empêchait de la rejoindre. « Je suis volontaire ! ATTENDEZ ! » Personne ne m’écoutait. J’ai hurlé, avec tout l’air qu’était capable d’expulser mes poumons. « JE SUIS VOLONTAIRE ! » Une deuxième fois, le monde s’est figé. Voilà. J’avais tout réparé. J’ai croisé les yeux de Nev, et elle m’a souri. D’abord fièrement, comme si elle n’en attendait pas moins. Et puis une larme a coulé sur sa joue. Elle dégageait une sérénité sans nulle autre pareille. Une aura de calme qui a cet instant, baignait le monde. Elle n’avait pas peur. C’était normal, puisque maintenant, elle était sauve. Elle a souri, encore. Dans ses yeux, ils y avait toute la sagesse de l’univers. A cet instant, je peux vous jurer qu’elle avait mille ans. J’ai entendu sa voix. Douce, calme. « Je refuse.»
◎ « Un frisson cours sur ma peau. Le froid, sûrement. Il fait trop humide, tout pourrit ici. Les murs, les meubles, les âmes. Je ne me sens pas à ma place. Ni dans ce sous-sol répugnant, ni dans cet uniforme d’une blancheur trop pure pour être honnête. Et mes traits restent impassibles, d’une froideur qui ne me ressemble pas. Est-ce que mon âme aussi est en train de pourrir ? J’espère que non. Je sens le regard de Nev sur mon épaule. Je me retourne, mais évidemment, elle n’est pas là. Tout ce que je croise, ce sont les yeux d’un autre pacificateur, adossé contre le mur, au fond de la pièce. Il n’interviendra pas. C’est à moi de le faire. « Je vous en prie, laissez moi partir ! » Je me détache de son regard. Devant moi, un homme. Non, un garçon. Quinze ans tout au plus, poings liés, paralysé de terreur. On l’a pris à voler pour la cinquième fois. Comment pourrais-je me résoudre à lui faire du mal, alors qu’il essaye simplement de survivre ? Un pas en avant. Je suis tout près, et ça me met mal à l’aise. Dans ma main droite, un cran d’arrêt, dont la lame luit faiblement sous les néons grésillants. Reste calme. Je serre l’arme tellement fort que mes phalanges en souffrent. La joue. Ça ne le blessera pas vraiment, ça en donnera l’impression. La lame glisse doucement sur sa peau, laissant derrière elle un ruban sanglant. Je sens le sourire de l’autre dans mon dos. Je ne peux pas. Je suis incapable de torturer un enfant dont la seule faute est de vouloir vivre. « Tu vas me frapper. » Il me jette un regard paniqué, teinté de confusion. Je ne pourrais pas lui faire de mal. Ni maintenant, ni plus tard. Je ne pourrais pas non plus le laisser mourir ici. La lame court le long de son bras, fait couler le sang sur ses avant-bras trop maigres. « Dans le ventre, du droit, de toutes tes forces. La sortie est au dessus, vers la gauche. Ne parle à personne. » La lame descend vers son poignet, passe sous la corde qui lie ses mains. Brusquement, je coupe. C’est sa chance. La douleur fuse dans tout mon ventre et je me plie en deux sous l’exclamation fleurie de mon ‘‘collègue’’. Ce crétin aurait pu y aller doucement quand même ! Je sais jouer la comédie ! J’entends une porte qui claque pendant que j’essaie de reprendre mes esprits. Put*in, hors de question que je rende mon petit déjeuner, il y est, qu’il y reste ! Les secondes passent, la douleur s’estompe. Il faut que je trouve une explication pour la corde tranchée. Vite, vite, vite. Sinon, aucun risque qu’il laisse filer l’incident. « Ce petit crétin avait un couteau. Vous êtes infoutus de fouiller un gamin, ou vous vous êtes juste dis que ça pourrait lui être utile ? » La douleur a rendu ma voix véhémente. C’en serait presque d’une crédibilité parfaite. L’autre grommelle quelques injures, et part en courant. J’espère que le petit est bon au sprint. J’espère aussi que mes braves collègues ne vont pas aller chercher plus loin.
Malgré tout, je sais que Nev aurait été fière. C’est ce qu’elle aurait fait, je pense. Quelque chose d’approchant. Enfin, si elle avait eu l’idée saugrenue de se lancer dans une carrière telle que la mienne. Je me redresse difficilement. C’est l’heure de la pause, et je tuerais pour du café. Dommage qu’il n’y en ai pas, ici. On se contentera d’eau, c’est déjà plus que ce que certains possèdent. Ce soir, je me met à la recherche du gamin. Hors de question qu’il parle à qui que ce soit de ce qui s’est passé. Il faudrait l’envoyer dans un autre district. N’importe où. Loin. Hors de question qu’il me trahisse en voulant raconter son extraordinaire petite histoire. Il faut que je sorte de cette cave poisseuse. Et tournée de flotte pour tout le monde. »
Dernière édition par Azalea J. Green-Reagan le Jeu 9 Aoû - 19:17, édité 11 fois |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mar 7 Aoû - 22:16 | |
| |
| | | Thybalt M. Homens △ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011 △ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mar 7 Aoû - 22:24 | |
| |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 10:39 | |
| Merci à tous les deux ! Ça tombe bien ça, j'ai choisi le 7 finalement. |
| | | Gemma K. Mubstin △ correspondances : 4141 △ points : 0 △ multicomptes : Ø △ à Panem depuis le : 16/04/2012 △ humeur : Floue. △ âge du personnage : Vingt-et-un △ occupation : Danseuse.
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 10:41 | |
| Bienvenue parmi nous |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 10:47 | |
| |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 12:00 | |
| Merci ! COPAIN DE DISTRICT |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 13:21 | |
| CE PSEUDO. bienvenue ! |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 15:09 | |
| Merci beaucoup. |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 17:06 | |
| D7, très bon choix |
| | | M. Denahi Sorensen △ correspondances : 157 △ points : 0 △ multicomptes : thybalt, raven, gwendal △ à Panem depuis le : 13/03/2012 △ humeur : mort △ âge du personnage : dix-huit ans, aujourd'hui et pour tout le reste de sa non-vie. △ occupation : apprenti charpentier
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 19:20 | |
| DISTRICT 7 Oui c'est toujorus Thybalt |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 19:56 | |
| |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Mer 8 Aoû - 22:27 | |
| Tout le monde vient au sept quand ma Cycy meurt, c'est un complot Bienvenue belle chaste jeune prude Bonne chance pour ta fiche |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az Jeu 9 Aoû - 10:24 | |
| |
| | |
| Sujet: Re: la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az | |
| |
| | | | la liberté, c'est quand t'as tout perdu ✖ az | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 2 | Aller à la page : 1, 2 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|