jaeger sekmeth korseksa

❝ WHY ARE YOU DEALING WITH HER ? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Agréable, douce et relaxante : comme un séjour au spa, quoi. Il n'y a aucune raison d'avoir peur de la mort, surtout pas dans mon cas. Elle arrivera un jour, sur un lit de roses blanches et tout se passera normalement. La plus élégante des décédées, oh oui. Ma plus grande préoccupation est de savoir si je mourrai seule ou en compagnie d'un être cher. À vrai dire, je n'en ai pas encore trouvé, de telle personne. Mais je pense qu'un jour ou l'autre j'en viendrai à m'enticher de cette personne riche et séduisante que j'aurai épousé. Sûrement. C'est ainsi que cela doit se passer, je crois. Ou alors, il existe une autre solution : je ne mourrai pas et le problème sera vite réglé. Impossible ? Mais non, ces bourrins du Trois arriveront sans doute à trouver un élixir de vie dans quelques années, et je serai là, en attendant patiemment.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour ma dignité ; je ne vois que cela. Si jamais il arrivait un jour horrible où ma famille et moi devions être envoyés dans un district de Panem, je me tuerai sans aucun doute. Ma fierté est la chose la plus importante à mes yeux et rien de plus important (même l'argent arrive légèrement après) n'est venu lui voler sa place encore. Sinon, je ne pense pas en être arrivée au point d'avoir la force de mourir pour quelqu'un, oh non. Ceux qui le font sont des faibles d'esprits. Croyez-vous vraiment qu'ils mourraient pour sauver une personne ? Non, c'est plutôt par égoïsme qu'ils le feraient. Pour ne pas avoir de mort sur leur conscience, pour mourir tranquillement, sans remords.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE ?

Etant une curieuse invétérée, j'ai développé un sens aigu du pistage. Ce qui ne veut rien dire, comme ça. Mais imaginez-vous un truc, je ne sais pas quoi. Tiens, votre femme s'éloigne de vous. Vous allez trouver ça louche, et dans certains cas, il y en a qui sont prêts à payer pour un bon détective privé : c'est là que j'interviens. Espionner, écouter les ragots du Capitole (et les inventer, pourquoi pas), c'est une sorte de passe-temps. Et je suis plutôt bonne, puisque je n'ai jamais éveillé aucun soupçon sur ma qualité de détective. Bien sûr, je n'en suis aucunement une, mais je fais cela pour le plaisir : pour le divertissement. Il faut que ça m'intéresse pour m'engager là-dedans. Puis, ce n'est pas comme si je manquais de moyens, vous voyez. Ensuite, je ne suis que très peu sportive. Il faut dire que je passe plus de temps en fête qu'à la salle de sport familiale. Mais je suis plutôt endurante (c'est grâce au tapis roulant, ça). Je vous l'avais bien dit, je n'aime pas m'ennuyer à toujours faire la même chose. Alors j'ai découvert un truc génial : l'arbalète. Au fil des années, grâce à un professeur particulier aussi séduisant que l'arme, je me suis perfectionnée dans le domaine. Je pourrais presque être une Carrière ; mais je vais plutôt laisser ce rôle aux jeunots que j'habillerai à la Cérémonie prochaine. Sinon, dans la vie, j'ai un fort don de persuasion et jouer la comédie est un de mes nombreux talents.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

J'aime beaucoup regarder les Jeux de la Faim, vraiment. Enfin une attraction, enfin quelque chose qui nous sort un peu de l'ordinaire. Et bien qu'au Capitole le mot ordinaire est probablement de trop, on se lasse facilement de notre vie heureuse. Voir quelques morts ne nous font pas mal. Après, je dois reconnaître que la première édition que j'ai vue, il y a de cela quinze ans peut-être, m'avait abasourdie. Je ne comprenais pas pourquoi l'on faisait de telles choses : enlever de pauvres enfants à leurs familles et les obliger à voir leur progéniture s’entre-tuer. Puis l'ancienne rébellion fut le déclic. C'était donc cela ; et en aucun cas je n'avais plus été contre le Capitole. Ces gueux n'avaient qu'à bien se tenir. Et je pense que les seules districts que je respecte sont ceux des carrières, le Un et le Deux. Après, je n'aime pas le poisson, c'est pourquoi j'éviterai toujours de trop m'approcher du Quatre.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Si je n'avais pas mon statut de fille à papa, je pense vraiment que je me serai engagée chez les Pacificateurs. Comment ça, une révolte ? Ils sont restés des années sous terre, et c'était bien de leur faute. Maintenant, ils se révolteraient contre le Capitole ? Alors que nous leur donnons tout ? Laissez-moi rire. Je ne suis pas pour cette révolte, mais cela m'est égal, qu'ils se fassent hacher par le pouvoir s'ils ne veulent pas comprendre qu'ils sont impuissants face à nous. Ce ne sont que des habitants des districts, alors à quoi bon vouloir se rebeller ? Tout est très bien ainsi (LE CAPITOLE C'EST LE BIEN).

tell us your story.

« Vous voyez, Pamelyn. Ce pantalon, là. Oui, celui-là. Et cette trace de fer à repasser, vous la voyez ? Je ne vous demanderai pas comment vous en êtes arrivée là. Est-ce parce que votre mari vient de vous quitter, il y a peu ? Ne vous excusez pas, le mal est fait et vous ne pouvez pas le réparer. Vous irez m'en racheter un, neuf, du même couturier, avec votre propre argent. Ou vous avez peur de ne pas en avoir assez ? Vous êtes malheureuse, Pamelyn, mais vous être quelqu'un de bien. Parce que votre fille est morte l'année passée ? Ou c'est toujours de votre mari dont il s'agit. Vous ne méritez pas cela. Non, plutôt mourir que de continuer ainsi, n'est-ce pas ? Ne pleurez pas, ne vous excusez pas. Si vous êtes une loque, si vous puez dans ces habits de domestique et si vous avez raté votre vie, ce n'est pas grave. La corde est toujours un moyen très répandu chez les gens de votre âge. Vous n'avez même plus assez d'argent pour vous en procurer une ? Ne vous inquiétez pas, si tel est votre dernier souhait, je le respecterai. C'est un plaisir pour moi de vous avoir rendu service, il n'y a pas de quoi. » Ce jour-là, j'avais été heureuse d'avoir pu être utile, par mes propres moyens. Ce n'était pas mon père qui l'avait fait pour moi, mais j'étais bien la personne qui avait sauvé Pamelyn, de la nullité absolue. J'étais partie en sautillant, lui offrant ma corde à sauter pour faire ce qu'elle avait à faire. Et de peur de me décevoir, de m'attrister (quelle enfant j'étais), Pamelyn s'était suicidée, pour son bien. Quelle joie j'avais éprouvée !

« Tu sais, ma chérie, tu n'as qu'onze ans. Mais je suis conscient que tu ais besoin d'être écoutée. Princesse, tu ne dois pas faire ce que tu as fait avec Pamelyn. Bien que sa vie était un total bordel, il fallait lui donner assez d'estime et la soutenir. Même si elle touchait le fond. N'abandonne pas les gens, mais sauve-les. Princesse, je sais que tu peux le faire, parce que tu es la meilleure. » J'avais juste rendu service à cette servante, rien de plus. Mais mon père m'avait expliqué, après la mort de Pamelyn, que ce n'était pas une chose à faire. Qu'il fallait aider les gens dans le besoin et non les enfoncer. Mais je ne voulais rien entendre. Petite, j'étais bien plus capricieuse qu'en grandissant, même s'il m'arrive de ne pas m'empêcher d'agir comme une pourrie-gâtée. Il faut que je m'empêche rarement. Puis je mûris et compris enfin : aller de but en blanc était une méthode d'ignorant, il fallait être sournois pour arriver à ses fins. Et bien que j'avais déjà passé le premier stade de la sournoiserie avec Pamelyn, il m'aurait fallu plus de temps pour lui souffler qu'elle était inutile à Panem. Mais au moins, je n'aurais eu aucun lien avec sa mort. C'avait été bien trop voyant pour qu'on me croit innocente.

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« Alors, Jaeg, qu'est-ce qu'on fait ? On y va ou pas ? » « Bien sûr qu'on y va, et on ressortira accompagnées, Acid. » « Tu m'étonnes ! Cette garce ne doit pas croire que ne pas nous inviter était une bonne idée. Il faut qu'elle comprenne sa douleur, cette pauvre Paddie. » Cette Paddie Pernvisten n'avait rien compris. Elle avait organisé sa fête dans de jolies couleurs flamboyantes. Et nos noms, à Acid et moi, n'étaient pas inscrits sur la liste. Le videur était un des amis d'Acid, sûrement un avec qui elle avait entretenu quelques rapports charnels : il nous avait fait entrer. Vous vous demandez sûrement où je veux en venir, ce que tout cela signifie vraiment. On voulait juste mettre un peu le bazar et s'en aller, avec la moitié des personnes de cette fête. Histoire qu'elle se retrouve seule, la Paddie. Nous n'étions pas des enfants de coeur, non, nous préférions nous démarquer avec Acid, leur faire savoir qui nous étions. Mais rapidement, je ne me sentis pas à mon aise. Tous ces gens s'amusaient, comme de vrais amis. Ce que je n'avais pas vraiment eu avant Acid. Acid, la soeur d'un Juge des Hunger Games. Nous nous étions rencontré en soirée, et il nous avait fallu moins de deux minutes avant de tomber l'une dans les bras de l'autre. Nous étions pareilles et (malgré la différence d'âge), nous nous entendions comme des soeurs. Alors quand elle alla retrouver quelques de ses potes, je me retrouvai bien vite seule. Je les connaissais, oui, mais nous n'étions pas amis. Je décidai alors de me fondre dans la masse, de rire, de m'amuser.

Puis je sortis, seule. Sans rien faire à Paddie, sans rien dire à Acid. « Tu pars déjà ? » Je me retourne et aperçois un homme qui devait avoir le même âge que moi. J'étais vexée, insatisfaite. Et cet inconnu n'avait rien d'autre à faire que de me parler comme si on avait été ami depuis la petite école. Je lui lance un regard méfiant, tandis qu'il me renvoie un sourire. Le genre de sourire qu'on n'oublie pas. Mais non, je ne le connaissais pas. Il fait quelques pas dans ma direction et je me dépêche d'enfiler ce sourire qui m'aide tant parfois. « Se connaît-on ? » lui dis-je, presque en l'aguichant. Imaginez que ce soit un homme d'une grande importance, bien riche et puissant. Je préfère couvrir mes arrières, on ne sait jamais. Il me prend la main, se montre charmant. Cette risette lui colle à la peau et ses fossettes, gentiment dessinées sur ses joues, lui donnent un air agréable, auquel il m'est difficile de résister. « Probablement. À vrai dire, il serait difficile de ne pas savoir qui tu es. » Ce mec m'avait approchée pour l'argent, aucun doute là-dessus. Mais son visage me plaisait bien, et s'il était au Capitole, c'est qu'il devait y avoir une raison. Et plus nous parlions, plus je m'entendais rire à ses blagues, sourire à ses taquineries. Puis nous nous revîmes, un jour et un autre. Encore et encore. Nous étions devenus plutôt proches, mais je lui connaissais un côté mystérieux. Ce que je voulais savoir, c'était le montant de sa fortune. Alors je le suivis jusque chez lui, un soir après que nous nous étions rencontrés. Et au lieu de le voir passer par le portail d'une villa, je le vis entrer dans un de ses immeubles riches, mais pas trop. Le côté côté modeste du Capitole, voilà. Là où pouvaient habiter des servants ou des muets non engagés.

Je fis alors une croix sur lui. Il tenait à ce qu'on se revoit et, étant la fille la plus agréable de Panem, je lui avais accordé cette faveur. Mais plus il se rapprochait et moins j'avais de pouvoir sur lui. Ma résolution de le laisser de côté pour m'organiser l'avenir le plus fortuné du Capitole commençait à battre de l'aile, au fur et à mesure que j'apprenais à le connaître. Mais j'ai laissé coulé.

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Et je l'ai rencontré. Mon père m'avait obtenu le poste de Styliste du district Deux pour les prochains Jeux de la Faim. La nouvelle m'avait faite bondir de joie et j'avais été exaltée, plus que pour n'importe quelle autre nouvelle. Rien n'aurait pu me rendre plus heureuse (à part un tas d'autres choses). J'avais ensuite fait la fête tous les soirs de la semaine qui suivait, plus pimpante que jamais. Puis ça s'était tassé et le temps que la prochaine Moisson arrive, je m'ennuyais. Nous avions quelques réunions, par-ci, par-là. Je m'étais instruite sur le sujet, ne souhaitant pas avoir l'air idiote si jamais on devait me poser telle ou telle question sur les éditions précédentes. Si bien que j'étais devenue incollable sur le sujet et parlais des Hunger Games à Acid, au moins une ou deux fois par jour. Puis on eut une grosse réunion, le genre de rassemblement à ne pas louper. Là où chaque membre du staff important nous serait présenté. « (...) et Drake Pollinster-Rosebury, tout jeune juge ... » Je n'avais pas écouté la suite. J'étais restée scotchée à cet homme. C'était lui, le frère d'Aciden. Moi qui lui avait imaginé une barbe blanche et des lunettes, je m'étais trompée. Avec Acid, on n'en avait que très peu parlé (à vrai dire, Acid et moi ne partagions que très peu de secret, et encore, étaient-ils tous véridiques ?). Elle m'avait dit qu'il était très riche, mais déjà fiancé. L'imaginant tout autrement, je n'avais pas jugé utile de chercher à le connaître ni même à tenter le coup. Mais j'ai su, sur ce moment-là, que Drake était l'homme qu'il me fallait. C'était lui et pas un autre. Soudainement, le fait qu'il était fiancé ne m'avait plus du tout paru un problème, car j'étais la seule fille qui lui convenait (même sans la connaître elle, oui).

Alors depuis quelques semaines, je l'espionne secrètement et dans la plus grande discrétion. Je ne m'en sens pas du tout coupable : je suis simplement une fille qui sait ce qu'elle veut. Et c'est lui que je veux. Cette fois, je ne pouvais pas le demander à mon père, même si j'en avais la possibilité. Non, j'avais envie d'être assez capable de me l'offrir moi-même, comme sa première paire de chaussures achetée avec sa première paye. Je passe beaucoup plus de nuits chez les Pollinster-Roseburry, faisant ainsi la connaissance de Roseann, la fiancée de Drake. En fait, non, je l'avais déjà rencontrée mais sans savoir ce qu'elle représentait. C'était une styliste pour les Hunger Games, qui s'occupait du district Trois. Elle avait du talent, c'était indéniable. Mais je m'en connaissais aussi. Ce n'était pas ça qui allait m'arrêter. Nous étions toutes les deux stylistes et blondes, pourquoi l'aimerait-il plus qu'il ne pourrait m'aimer ? C'était une chose qui me faisait rire lorsque j'y pensais. Alors je mis à espionner Rose aussi, de son côté, cherchant quelque chose à lui reprocher. Quelque chose qui puisse faire Drake se rapprocher de moi.

Et je suis persuadée que je ne suis plus très loin de trouver un argument de taille. Rose n'est sûrement pas un ange. Et je ne serai pas toujours la peste (ou peut-être bien que si ..).