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 I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ?

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MessageSujet: I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ?   I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ? Icon_minitimeMer 4 Avr - 12:06

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Comme prévu, les bien nommés Peacekeeper Games allaient débuter. Chaque équipe dans un hovercraft, il était temps de montrer à ces cloportes de rebelles qui étaient les chefs ici. Chacun avait reçu un équipement pour l'assaut du treize. Armes lourdes, cuirasses légères mais solides, mais surtout, les masques à gaz. Après tout, il nous fallait bien nous préserver des émanations des substances hallucinogènes que nous allions larguer dans les souterrains. J'étais excité comme une puce, et j'étais tellement impatient de pouvoir commencer à chasser du cafard, que rien ne semblait pouvoir casser ma bonne humeur. Le pilote de l'appareil m'annonça que nous arrivions au dessus du treize, et que la première vague d'assaut avait gazé le souterrain. Je reviens dans la soute pour annoncer à mes collègues le début des festivités. « Okay les gars, on va nous larguer ici, et à partir de ce moment vous avez le feu vert pour tuer et capturer. Cependant, n'oubliez pas les règles du jeu. Une proie vivante rapporte plus de points qu'une morte. Et, il y aura point bonus pour ceux qui arriveront à choper ces tributs sauvés. On va leur faire regretter de ne pas être morts dans l'arène à ces gamins. » je leur annonce tandis qu'ils s'équipent et se préparent. Après ça, ils sont tous là, alignés dans leurs combinaisons, armés jusqu'aux dents. « Amusez vous bien les enfants, et puisse le sort vous être favorable. » dis-je alors en enfilant mon masque à gaz. Dans le même temps, la lourde porte de la soute s'ouvre. Dehors, les hostilités ont d'ores et déjà commencé. Des coups de feu fusent, des ordres sont criés, et des corps heurtent le sol. Mais nous, nous allons au cœur de l'action.

Nous nous lançons dans une des entrées contrôlée par les nôtres depuis peu. Si nous voulons débusquer ces rats, il faut aller jusqu'à leur nid. La visibilité à l'intérieur est réduite. Nous avançons prudemment. Au passage, je tue quelques rebelles essayant de résister ou de s'enfuir. Je n'ai pas le temps de m'embêter avec des poids supplémentaires. Quand je suis sûr qu'il n'y a plus de cafards dans le coin, je photographie leurs cadavres – pour les points apportés vous voyez.- et je m'enfonce de plus en plus profondément dans les boyaux du treize. Mon équipe se sépare, mais je garde quelques pacificateurs sous gradés avec moi. Je cherche une belle prise à faire. Coin pourquoi pas ? Même si je n'ai pas tellement d'espoir de la voir, elle doit se terrer dans les bas-fonds de son nid à rats et n'en sortira qu'une fois l'attaque terminée. La plupart des couloirs sont déserts, et la visibilité est quasi nulle. Nous avançons à tâtons. Soudain, j'aperçois une silhouette dans la fumée. Je lève le poing pour empêcher mes collègues de faire feu. Mon instinct me dit de le prendre vivant celui-là.

Je fais signe à mes sous-fifres de me suivre toujours, tandis que je leur abandonné mon fusil d'assaut. Un revolver, rien de mieux selon moi. J'avance lentement, arme au poing braquée devant moi. Tout ce que je peux entendre ici, ce sont les coups de feu à la surface, quelques pas précipités et les respirations sifflantes dues aux masques à gaz. Il y a une porte sur ma droite. Je l'ouvre et pénètre dans la pièce. Ici les gaz n'ont pas eu l'occasion de s'infiltrer encore. Il me semble qu'il s'agit d'une salle d'entraînement. Enfin, ça y ressemble en tout cas. Les autres pacificateurs en ma compagnie se déploient et m'amènent plusieurs personnes qui s'étaient réfugiées ici. Allez, tant qu'à faire, autant les prendre vivants. Parmi eux, je crois reconnaître une tête, un visage. Je souris, même si ça ne se voit pas sous mon masque. Reed. Ce gamin du onze qui est censé être mort aux jeux il y a quelques éditions de ça. Je le pointe du doigts et mes sbires l'amènent devant moi. Dans un effet dramatique et ralenti, je retire le masque à gaz et inspire longuement en affichant un sourire. « Bonjour Reed, tu te souviens de moi ? » je recule de quelques pas en souriant. « Alors comme ça... Monsieur fais croire qu'il est mort, mais passe des vacances tranquilles au district treize ? » je penche la tête sur le côté en affichant un air affligé. « Vilain garçon. » dis-je en roulant des yeux.
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MessageSujet: Re: I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ?   I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ? Icon_minitimeMer 4 Avr - 18:10

« Messieurs, prenez vos affaires et débarrassez moi le plancher ! On nous a donné l’ordre d’évacuer le plus vite possible, ceci n’est pas un exercice. Je répète, ceci n’est pas un exercice ! » Il n’en fallait pas plus pour que la dizaine de soldats réunis dans cette salle se lèvent d’un bond et quittent les lieux au pas de course en moins d’une minute. Ils savaient tous ce qu’ils avaient à faire. En effet, on pouvait critiquer les dirigeants du treizième district sur beaucoup de points, mais ils ne rigolaient pas en termes de gestion et de sécurité. Affronter les menaces extérieures se révélait être une vraie balade de santé lorsque tout le monde connaissait sa partition sur le bout des doigts. En tout cas, c’est ce que laissait présager les différents exercices. « Reed, faut y aller. On a besoin de nous là-bas ! » En tant que sergent, je devais me rendre le plus vite possible au point de rassemblement pour aider à coordonner les forces de sécurité. « J’arrive. » Il était rare, hormis pour les exercices de simulation, que l’alarme soit enclenchée aussi soudainement. Mais aujourd’hui, tout était différent. Je l’avais su à mon réveil ce matin, lorsque je découvris une superbe créature allongée à mes côtés. Depuis des semaines, j’essayais de noyer le souvenir d’Alexiane dans l’alcool et les femmes, mais elle ne cessait de revenir me hanter, chaque jour, chaque nuit, chaque seconde de la journée. A croire qu’en coupant définitivement les ponts avec elle, je n’avais fait que renforcer notre lien. Pourtant, je n’avais pas rêvé d’elle la nuit dernière. Je n’avais pas fait de cauchemars où je la poignardais de mille et une façons différentes, où je la tuais accidentellement dans mes accès de folie meurtrière. Non, je m’étais juste endormi dans les bras de cette ravissante créature. Une première, depuis plusieurs mois, qui ne pouvait qu’annoncer un jour diffèrent des précédents. Et si j’avais su qu’il s’agirait d’une attaque chimique, je me serais rendormi…

En effet, la nouvelle était tombée tout à l’heure. Alors que je courais en direction de la salle de rassemblement, évitant les personnes qui se précipitaient dans ma direction, j’avais entendu un soldat glisser à son supérieur qu’il fallait faire attention aux émanations de gaz toxiques, notamment dans les quartiers résidentiels. Si tel était le cas, ça ne pouvait être l’œuvre de mère nature, quelqu’un était forcément derrière cette attaque et quiconque la revendiquerait se verrait trancher la tête sur la place publique. « Papa est blessé, il s’est cassé quelque chose en tombant tout à l’heure et il arrive pas à bouger, faut que tu m’aides Mike ! » Je m’arrêtais net. Parmi les cris et les ordres qui fusaient de toute part, une voix féminine me parvint. Tous les militaires se trouvaient déjà au point de rendez-vous et même si les équipes d’extraction devaient sûrement être prêtes à l’heure qu’il était, elles n’auraient l’ordre de bouger que lorsque tout le périmètre serait sécurisé. C’était la procédure. « On doit y aller Joleen, on ne peut pas rester ici, le gaz va nous atteindre, les militaires viendront sûrement l’aider, on ne peut rien faire pour lui ! » « Je ne vais pas le laisser mourir pour aller me cacher, c’est mon père ! » Dans un élan de courage que je ne me soupçonnais pas, je courus vers les deux jeunes en pleine discussion. La seule pensée qui me vint à l’esprit était que s’il s’agissait de mon père, j’aurais aimé que quelqu’un fasse la même chose. « Je m’appelle Reed O’Connell ! Je suis sergent. Dites moi où se trouve votre père, je vais aller l’aider ! Mais vous devez impérativement évacuer les lieux pour ne pas gêner les secours ! » J’avais parlé d’une voix calme et posée mais, suffisamment autoritaire pour que mes mots ne souffrent d’aucune contestation. La jeune fille me regardait l’air complètement ahurie. Je pouvais lire la terreur dans ses yeux mais, plus que tout, la peur de perdre son père. Elle me fixa longtemps, puis se retourna vers son ami, l’implorant du regard de répondre à sa place. « Dis lui, nous devons partir vite, il est le seul à pouvoir l’aider ! » « Il est par-là, aidez-le je vous en supplie, il est tout ce que j’ai ! » La jeune femme me désigna du doigt un couloir désert sur sa gauche. Bien, il était temps d’y aller. « Décampez, je m’en charge ! »

Sans même jeter un coup d’œil derrière moi, je m’enfonçai dans le couloir, laissant les deux jeunes gens sur place. La visibilité était plus réduite ici, en raison du gaz qui commençait à filtrer. Je retins ma respiration et me rendit compte que j’ai été bête de ne pas avoir demandé à quel distance il se trouvait. J’avais beau avoir suivi un entrainement militaire, les paquets de cigarettes que je m’enfilais jour après jour allait sûrement peser dans la balance au moment du décompte des secondes qu’il me resterait à retenir ma respiration. Mais peu m’importait, j’avais déjà vécu pire. Heureusement pour moi, une minute après, je découvris le corps inanimé d’un homme d’âge mur. Sa jambe formait un angle bizarre et il était évident qu’il s’agissait d’une fracture. Il était inconscient, peut-être avait-il retenu sa respiration trop longtemps. Peu importait, je commençais à manquer d’air aussi et il fallait sortir de là. Je le pris sur mes épaules et au moment de revenir sur mes pas, des coups de feu retentirent. Je compris en un éclair tout ce qui se passait. C’était sans aucun doute possible un coup des pacificateurs. L’attaque chimique, le gaz dans les conduits, tout ceci n’était qu’une diversion pour nous acculer. Ils n’étaient pas là pour nous empoisonner, ils étaient là pour nous tuer. A cette pensée, une colère douce et glacée envahit mes veines avant de laisser place à de la rage bouillonnante dans mes entrailles. Je devais sortir cet homme de là, je l’avais promis à Joleen. Après ça, j’irais tous les exterminer. Comme de la vermine. « Allez mon vieux, on y va ! »

Je n’en pouvais plus, il fallait que je respire. Le poids de l’homme pesait de plus en plus lourd sur mes épaules. Chacune de mes respirations me calcinait les poumons et je sentais ma tête tourner de plus en plus. Mais nous n’étions pas loin d’un endroit qui pourrait nous servir d’abris. La salle d’entrainement. J’y avais passé tellement d’heures que je pouvais retrouver mon chemin les yeux fermés, ce qui était quasiment le cas tant la visibilité était réduite. Elle était parfaite pour nous permettre de nous protéger, au moins le temps que les ventilateurs d’urgence soient activés et que le gaz toxique soit expédié à la surface. Les instants qui me séparèrent de la salle parurent durer une éternité mais après un dernier effort qui puisa dans mes dernières réserves d’énergies, je réussi à franchir le seuil de la porte que quelqu’un avait ouverte pour nous permettre d’entrer. Il s’agissait d’autres rebelles, eux-mêmes venus pour trouver refuge dans cette salle. Elle était vaste et disposait de suffisamment d’espace pour accueillir une bonne trentaine de personnes. Des machines de musculation en tout genre étaient disséminées dans la pièce et au centre de celle-ci se trouvait un tatami. Après avoir repris tant bien que mal mon souffle, je m’approchai d’un banc où je m’assis, après avoir confié le père de Joleen aux autres rescapés. « Vous avez réussi à joindre quelqu’un depuis que vous êtes ici ? » « Non sergent. Les ordres étaient clairs. Les personnes se trouvant dans les zones contaminées devaient se réfugier en attendant les secours. » La personne qui m’avait répondu était l’une de nos récentes recrues. Il n’était pas un survivant des jeux comme je l’étais, il s’était engagé librement à l’âge de dix-huit ans. Autrement dit, il avait grandi ici. « Si tu veux mon avis John, ça m’étonnerait qu’ils arrivent… » Le soldat se retourna vers moi, l’air inquiet. Il n’osa pas m’en demander plus mais l’inquiétude était lisible sur son visage. « Barricadez la porte. Vite ! » Sans poser la moindre question, les quelques personnes présentes dans la salle s’exécutèrent et se mirent en quête d’objet pouvant bloquer l’entrée lorsque celle-ci s’ouvrit à la volée. Avant que l’un de nous aient pu esquisser le moindre geste, la pièce étaient déjà pleines d’hommes armés jusqu’aux dents qui nous rassemblaient dans un coin de la pièce. Des pacificateurs. Celui qui semblait être leur chef referma délicatement la porte derrière lui puis ordonna que l’on m’amène à lui. Mon cœur battait à tout rompre. Pourquoi moi ? Je n’étais même pas en tenue de militaire. Qu’avais-je donc de spécial à ses yeux ? Je n’eus pas besoin de me poser la question plus longtemps lorsqu’il retira son masque. « Finnick Mason. Quel bon vieux fils de pute. »

Mon sang ne fit qu’un tour. Je sentais mon cœur battre violemment contre ma cage thoracique. La colère qui m’avait envahi n’avait d’égale que la haine que j’avais pour cet homme, cet assassin qui avait tué de sang-froid le père d’Alexiane. Et avant même que les chiens de garde qui m’entouraient ait pu esquisser un mouvement, mon poing s’écrasa violemment contre la mâchoire du pacificateur qui perdit l’équilibre. Nul doute qu’il avait perdu quelques dents. « Je n’espérais pas revoir ta sale gueule de psychopathe un jour, mais maintenant que je t’en ai collé une, ça va beaucoup mieux. » Et de lui décocher un sourire provocateur qui me couterait sûrement très cher une fois l'heure des comptes venue.


Dernière édition par A. Reed O'Connell le Dim 8 Avr - 15:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ?   I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ? Icon_minitimeSam 7 Avr - 22:49

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
D'un regard, je balayais la salle et ses occupants désormais à notre merci. Des civils pour la plupart. Ils ne nous seraient sans aucun doute d'une grande utilité si on les ramenais au Capitole. Voyons. Mis à part ce garçon -je devais bien avouer ne plus être sûr de son identité, d'ailleurs je crois que j'aurai peu apprécié le fait qu'il ne s'agisse pas de lui. Mais bon, avouons le, je me trompe rarement sur l'identité des gens. J'ai comme qui dirait... Un sixième sens en ce qui les concerne. Tout comme je peux me rappeler de la face de ce garçon, je reconnais une femme dans un coin. Oh, bien sûr elle ne doit sans doute pas avoir de souvenir de moi, nous ne nous sommes jamais rencontrés après tout. Mais je me rappelle avoir eu un portrait d'elle dans un bureau du trois. Elle était portée disparue, et tout le monde se demandait bien quel funeste sort avait bien pu lui arriver. Certaines mauvaises langues avaient même accusé les forces de l'ordre. Quels ingrats. Nous recherchons une personne manquante pour eux, pour leur faire plaisir, et ils nous remerciaient en nous accusant des pires infamies qui soient. Pourquoi étions-nous toujours les bouc-émissaires ? A croire que les bouseux des districts n'étaient pas capables d'assumer leurs actes.

Je fixais le jeune homme face à moi, un léger sourire accroché au visage. Je revoyais encore cette larve se faire tirer au sort, et partir pour le Capitole, sa mine déconfite et son air abattu – comme tous les ans et chaque nouveau tribut en somme – puis son trépas dans l'arène. Ca avait été divertissant. Mais pourtant, il était là, en face de moi. Bien en vie et bien en chair. Ils devaient bien s'amuser au district treize. Tous ces cafards avaient l'air mieux nourris que tous ces miséreux des districts. Et en plus de ça, ils disposaient d'un abris au dessus de leurs petites têtes. « Finnick Mason. Quel bon vieux fils de pute. » il m'avait reconnu le petit animal. Il m'en voyait ravi. Je lui adressais un sourire en secouant la tête de droite à gauche d'un air affligé. « Reed ! Voyons surveilles un peu ton langage mon garçon ! Il y a des oreilles innocentes dans cette salle. » lui dis-je d'un air indigné. Sans que je m'y attende, il s'approcha et me décocha un coup de poing dans la tronche. Je titubais de quelques pas en arrière sous le coup de la surprise, mais levais une main pour empêcher mes hommes d'intervenir et de coller une balle entre les deux yeux du garçon pour son geste impulsif. Je me redressais, la main sur la mâchoire, avant de me mettre à rire. Il n'y avait pas été de main morte le bougre. « Je n’espérais pas revoir ta sale gueule un jour mais, maintenant que je t’en ai collé une, ça va beaucoup mieux. » je roulais des yeux d'un air amusé avant de cracher un peu de sang par terre. « Tu m'en vois ravi mon grand. » dis-je dans un sourire sournois, tandis que je cherchais à retirer complètement ma dent abîmée par ce joli coup à l'aide de ma langue – oui, il fallait l'avouer, je ne l'avais pas vue venir celle là – Enfin, je sentis la dent céder, les derniers nerfs qui y étaient rattachés cédèrent et elle arriva dans ma bouche, répandant ce goût métallique si particulier. Je claquais des doigts, et un de mes collègues vint donner un coup de pied dans l'arrière du genoux du jeune homme, avant de lui asséner un coup de crosse dans le visage. Cette action n'avait nullement le but de le blesser ou de lui faire du mal, juste de le mettre à genoux. Je m'approchais de quelques pas, puis je relevais la tête, essayant de calculer mon coup. Je lui envoyais ma dent détachée en plein visage, avant d'essuyer de me masser la mâchoire. « Tu sais ta petite copine Hawthorne... Elle a gagné l'an dernier il paraît. Je me demande bien pourquoi elle s'était entichée d'un garçon comme toi. » je secouais la tête d'un air plus que désapprobateur. « Pauvre fille. Tu sais, tu lui a vraiment fait de la peine quand tu es... 'Mort'. Je t'assure. La seule autre fois où je l'ai vue pleurer de la sorte, c'était la mort tragique de son papa. » dis-je d'un air tout naturel en haussant les épaules. « Je peux te raconter une histoire Reed ? Mais avant tout, jure moi de ne la répéter à personne. Ce cafard de papa Hawthorne, il pensait pouvoir enfreindre les lois aussi impunément. Le pauvre homme voulait aller aux vergers le soir, il voulait rapporter un ou deux fruits supplémentaires pour ses gamins. Quelle idée sordide de faire des enfants en étant un homme aussi miséreux. Il ne devait vraiment pas avoir de cœur pour infliger un tel supplice à ses enfants. J'imagine qu'il avait ses raisons. Peut-être comptait-il les manger quand ils auraient été plus en chair ? Un homme désespéré ça peut faire beaucoup de choses tu sais ? » j'inspirais longuement en me grattant le haut du crâne. Il y avait cette femme qui ne cessait de geindre juste derrière Reed, et le bruit qu'elle produisait m'étais insupportable. Elle allait me faire perdre patience cette idiote. J'adressais un léger sourire d'excuse à mon interlocuteur, puis je me dirigeais d'un pas lourd vers l’importune, en profitant pour sortir mon couteau sur le trajet. Sans plus de cérémonie, je l'attrapais par les cheveux et tranchais sa gorge d'un geste sec, provoquant un léger cri dû à la surprise, suivi de près par un gargarisme affreux. Je lâchais la femme, et son corps tomba lourdement sur le sol. « Excusez moi pour ce bien triste drame, mais elle commençait sérieusement à me taper sur le système. » commençais-je en soupirant. « Bien. Ou en étais-je ? Ah oui. Tout ça pour dire, le jour où j'ai exécuté monsieur Hawthorne dans ce champs, j'ai rendu un fier service à ses enfants. Il aurait sans doute fini par les vendre ou je ne sais quoi. Bien sûr, eux étaient tristes sans aucun doute, mais qu'importe. Ca les a rendu plus forts. Et aujourd'hui, ils ont de quoi survivre grâce au joli pactole gagné par ta copine. » je haussais les épaules en souriant. « Et toi mon gars. Tes parents ? Tu penses qu'ils diraient quoi de te savoir ici ? » questionnais-je en m'approchant de lui. Je devais tout de même rester sur mes gardes, il n'était plus ce frêle garçonnet de quatorze ans. Il commençait à ressembler à un homme. J'avais donc le droit de ne pas l'épargner. Beaucoup de blabla pour le moment, il me fallait juste le conditionner. J'avais des projets pour lui.
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MessageSujet: Re: I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ?   I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ? Icon_minitimeDim 8 Avr - 23:58

Je faisais toujours face à Finnick, mais ma colère avait disparu pour laisser place à de la satisfaction. Je le regardais avec hargne, le défiant du regard de répondre à l’affront que je lui avais fait. Il ne s’était sûrement pas attendu à une telle réaction de ma part et encore moins à la puissance du coup que je lui avais asséné. Et si ce n’était lui qui avait retenu ses hommes, je serais déjà mort à l’heure qu’il était. Non, il avait d’autres projets pour moi. Je ne savais lesquels, mais j’étais sûr d’une chose, il allait me faire payer pour l’humiliation qu’il venait de subir, mais cela ne m’empêchait pas de penser que tout l’or du monde ne valait pas ce poing dans la mâchoire de celui qui avait tué le père de ma meilleure amie. En effet, Finnick Mason était de la trempe de ses semblables, une ordure de psychopathe sadique et violent, un prédateur assoiffé de sang qui se nourrissait de la peur et de la crainte qu’il inspirait à ses souffre-douleurs. Sa réputation n’était plus à faire dans tout Panem et il y avait mille et une rumeurs qui circulaient à son sujet. D’aussi loin que remontent mes souvenirs, j’entendais déjà parler de cet homme lorsque je n’étais pas encore en âge de participer aux jeux. Certains disaient que la Faucheuse en personne prenait congé lorsque le capitaine Mason était dans la place, d’autres qu’ils avaient un jour égorgé et pendu par les pieds dix gamins qui jouaient au ballon un peu trop bruyamment près de son bureau et d’autres encore qu’il mangeait le cerveau de ses victimes pour se délecter de leur peur… Pourtant, l’homme qui se tenait devant moi n’avait rien d’extraordinaire. Plutôt grand, il n’était pas frêle, mais pas trop musclé non plus. Sa tête n’avait rien de celle d’un sociopathe en puissance capable des pires atrocités. Il aurait même pu avoir l’air d’une personne normale, sans cette lueur malsaine qui brillait dans ses yeux marron. Oui… C’était ça le mot qui venait en tête lorsque Mason se trouvait dans le même endroit que vous, malsain. Tout ce qui touchait de près ou de loin à lui était pernicieux. Même l’air semblait devenir putride. Il était de ceux dont l’aura et le charisme pouvaient vous balayer d’un simple revers de main. Mais j’en avais vu d’autres. J’avais survécu à l’arène, bravé l'enfer et affronté la mort plus d'une fois au cours de ma vie. Il était hors de question de céder à cette monstruosité qui jouait à Dieu. J’allais lutter. Jusqu’à mon dernier souffle s’il le fallait.

« Alors Mason, tu… argh ! » Une seconde. C’est le temps qu’il a fallu pour que le sourire qui dessinait mes lèvres s’estompe et que je me retrouve à genoux devant le pacificateur. Une douleur lancinante envahit ma tête, là où j’avais reçu un coup de crosse. Finnick avait donné l’ordre à l’un de ses chiens de garde de me neutraliser, sûrement pour éviter le risque de recevoir un autre coup de poing. « C’est tout ce dont t’es capable… mon grand ? » Je saignais de l’arcade, mais il en fallait bien plus pour venir à bout d’un sergent du treizième. Il s’avança vers moi tandis que je me remettais tant bien que mal du coup que m’avait asséné l’autre pacificateur. Il n’y était pas allé de main morte. Je relevai la tête pour lui faire face, il était hors de question que je plie devant lui. Je croisai son regard puis sourit à nouveau pour lui montrer qu’il n’avait aucune emprise sur moi et qu’il n’en aurait pas. La douleur ne me faisait pas peur. « Leçon numéro un, prendre l’ascendant physique sur l’ennemi. Je vois que tu connais bien le manuel du parfait petit tortionnaire. » Il cracha sa dent sur mon visage puis se mit à masser sa mâchoire. Je ne savais pas ce qu’il avait prévu d’autre, mais une chose était sûre, il y aurait des conséquences à chacun de mes gestes, chacune de mes paroles. « Je pensais que les pacificateurs étaient plus violents. Enfin, c’est ce qu’on m’a raconté… » Je voulais me relever, mais il était inutile de prendre des risques supplémentaires. Et surtout inutile de faire prendre des risques aux personnes qui étaient sous ma responsabilité à présent. Il m’avait pris pour cible, inutile de lui rappeler qu’il y avait d’autres personnes à torturer pour m’atteindre. J’en profitai pour regarder autour de moi tandis qu’il se mettait à parler. Je ne l’écoutais, préférant me concentrer sur d’éventuelles portes de sorties. La situation s’annonçait compliquée. En effet, il y avait bien trop de soldats pour tenter quoique ce soit et la seule issue possible était la porte par laquelle ils étaient entrés. Je continuais de regarder autour de moi tout en évitant de me faire repérer, lorsqu’il évoqua le nom d’Alexiane. Ce qu’il me disait et sous-entendait ne m’enchantait guère. La colère qui m’avait quitté tout à l’heure commençait à reprendre du terrain. Il parlait avec tant de détachement du meurtre du père d’Alex, ma meilleure amie, de ma mort aux jeux… de la façon dont elle m’avait pleuré. Je ne pouvais plus contenir ma rage et pourtant j’essayais de toutes mes forces. Je devais reprendre le contrôle de la situation et cela passait par le contrôle de moi-même. Mais je n’y arrivais pas. C’était trop difficile. J’avais beau lutter, sa voix ne cessait de pénétrer de plus en plus profondément mon esprit. Je désirais plus que tout au monde qu’il s’arrête. Et mon vœu s’exauça. Il se tut. Il inspira longuement puis se dirigea vers le fond de la salle où étaient parqués les autres rebelles. Je me demandais bien ce qu’il comptait faire et je profitai de cet instant de répit pour me calmer. Ma respiration se fut plus lente. Je commençais à me sentir plus serein… lorsqu’un horrible bruit parvint à mes oreilles. Une lame sur de la chair. Un petit cri de surprise. Un gargarisme affreux. Puis le silence. Je ne pus m’empêcher de me retourner et ce que je vis me retourna l’estomac. Des années que je n’avais plus autant de sang coulé. Jane gisait par terre inanimée, la gorge tranchée. Je la connaissais personnellement. Elle était de ceux qui s’étaient occupés de moi lorsque j’étais arrivé au district treize. C’était une femme bien qui avait deux enfants et un mari aimant qui l’attendait quelque part. Elle m’avait tant de fois parlait d’eux. Et moi qui faisais mine de n’en avoir rien à faire. « Fils de pute… » Il ne m’avait pas entendu. Ce qui venait de se passer sous mes yeux m’avait fait prendre conscience d’une chose. Il y avait trop de vies en jeu pour que je me permette de jouer le malin avec lui. Je devais faire quelque chose pour les sortir de là. Et voila qu’il repartait dans son monologue. Je n’en pouvais plus d’entendre sa voix. J’entrepris de me relever péniblement. La douleur que le coup de crosse avait provoqué s’estompait doucement pour laisser place à un mal de crâne horrible. Il ne manquait plus que ça. Je lui fis face, le regardant dans les yeux avec toute la haine dont j’étais capable, lorsqu’il me posa une question qui me déstabilisa complètement. Je sentis mon visage se décomposé. Mes parents. J’avais mis un point d’honneur à les laisser en dehors de tout ça. J’avais refusé de les mêler à toute cette histoire pour qu’il puisse faire leur deuil et passer à autre chose. « Écoute-moi bien, tu vas laisser mes parents en dehors de tout ça ou je jure devant Dieu que la première chose que je ferais lorsque tu ne seras plus entouré de tes gorilles sera d’extirper tes tripes une par une. » Et là, je ne plaisantais plus.
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△ âge du personnage : ◭ trente trois ans
△ occupation : ◭ haute-juge


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I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ? Vide
MessageSujet: Re: I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ?   I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ? Icon_minitimeSam 14 Avr - 22:52

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Il était tellement amusant de le voir essayer de se débattre, de le voir essayer de me faire face. Je pourrai même aller jusqu'à dire que cette partie des 'entrevues' avec mes victimes était celle que je préférais. Au moment où ils n'avaient pas encore tout à fait conscience du funeste sort qui les attendait. Décidément, ils l'avaient bien dressé mon petit Reed. Dans mon souvenir, il était ce gamin pleurnichard et couard, celui qui baissait les yeux quand je passais non loin de lui. Un fin sourire vint s'étirer sur mes lèvres, tandis que je me frottais toujours la mâchoire. C'était douloureux, et ça me lançait. Oh rien de bien dramatique, j'en avais vu bien d'autres au cours de ma carrière. Après tout, qu'est-ce qu'un coup de poing -aussi bon fut-il- face à l'amputation d'une jambe ? Non vraiment. Je fixais le jeune homme d'un air songeur, j'essayais de m'imaginer ce que je pourrai lui infliger s'il refusait d'obtempérer. Et comme je savais qu'il ne me faciliterait pas la tâche, j'allais devoir me montrer imaginatif. « Leçon numéro un, prendre l’ascendant physique sur l’ennemi. Je vois que tu connais bien le manuel du parfait petit tortionnaire. » je feignis un air choqué devant tant d'insolence et de mépris de la part du garçon-mort-mais-pas-tout-à-fait. J'allais même jusqu'à regarder mon collègue en prenant ce petit air choqué.« Oh un peu que je le connais, je l'ai rédigé moi même. Quel piètre auteur je ferai si je ne connaissais pas l’œuvre de ma vie. Tu m'insulte là mon garçon. » dis-je sur l'air le plus sérieux du monde. Je pris un air blasé au possible en croisant les bras sur mon torse. J'agissais à la manière de ces enfants capricieux, qui boudaient pour un rien, et je devais avouer que c'était amusant. « Je pensais que les pacificateurs étaient plus violents. Enfin, c’est ce qu’on m’a raconté… » je roulais des yeux et lâchais un soupir dramatique. « Pourquoi ? Pourquoi toujours et encore de la violence ? Tu ne préfères pas qu'on reste là à parler tranquillement ? Enfin, je dis ça, c'est pour toi tu sais. » lui demandais-je en me plaquant une main sur le front. Ces vieux clichés avaient la peau dure. J'étais convaincu que parler de certaines choses pouvait se montrer au moins aussi douloureux que de la torture physique. Il suffisait juste de trouver le point sensible, et de l'exploiter. La faille de ce garçon, sa famille, ses proches. J'allais viser là pour le moment.

Survint alors l'incident avec la femme trop bruyante à mon goût. Problème qui fut vite réglé, à coup de couteau à dents et de gorge tranchée. Reprenant ma place, je surpris un regard noir de la part de mon prisonnier préféré. « Fils de pute… » j'agitais un doigt réprobateur devant lui, comme une mère qui serait en train de gronder son enfant pour une quelconque bêtise mineure. « Je te signale que ma mère était une femme honnête, contrairement à d'autres. » dis-je en secouant la tête. Tiens, et si j'inventais un gros bobard concernant ses parents ? Ca risquait d'être amusant. « Écoute-moi bien, tu vas laisser mes parents en dehors de tout ça ou je jure devant Dieu que la première chose que je ferais lorsque tu ne seras plus entouré de tes gorilles sera d’extirper tes tripes une par une. » des menaces, toujours des menaces. Je roulais des yeux, et avant qu'il n'ait le temps de bouger, je lui décrochais un crochet du droit au visage, assez puissant pour l'envoyer au tapis, avant de m'agenouiller devant lui et de lui maintenir la tête au sol. « Mon petit Reed, non seulement, je suis entouré de gorilles comme tu les appelle, mais en plus, tu n'es pas tellement en position de menacer qui que ce soit je trouve. » sifflais-je d'un air désolé. J'étais réellement désolé. Pour lui. Pour la manière dont les choses allaient se dérouler. Je lui adressais un sourire qui pourrait presque passer comme étant bienveillant. «  Comme je sais que tu aime bien quand je te raconte des histoires, en voici une autre pour toi. Tu sais quand tu es 'mort', on m'a dit que ta maman... Quel était son nom déjà ? J'ai un trou de mémoire. Bref, ce n'est qu'un détail. On m'a dit qu'elle est devenue folle de chagrin. Un collègue m'assure qu'elle a commencé à vendre son corps pour un peu de nourriture après la mort de ton père. Oui, j'ai entendu dire qu'il avait essayé de se rebeller, mécontent de voir son fils tomber. Il n'a même pas eu le droit à une tombe, on l'a jeté dans la fosse commune. » je haussais machinalement des épaules en me grattant l'arrière de la nuque. Je devais avouer que j'étais assez fier de mon mensonge. En réalité, je n'avais aucune idée de ce qu'étaient devenus ses parents après son passage dans l'arène. Il y avait peut-être un fond de vérité dans mes dires, après tout, c'était un genre de scénario qui était courant. Certaines personnes dans le besoins allant voir les plus riches, vendant leur corps et leur dignité pour pouvoir vivre un peu plus longtemps que prévu. J'adressais un sourire mesquin au jeune homme avant de lui tapoter la joue. Ce geste pourrait passer pour amical venant de n'importe qui d'autre que moi. « Mais ça n'a aucune importance pas vrai ? Si tu es toujours ici, c'est que tu te fiche d'eux. » lui murmurais-je à l'oreille. Alors que je me redressais lentement, j'affichais toujours ce sourire entendu. Sans crier garde, je levais ma jambe mécanique pour venir l'écraser sur la main du garçon, provoquant un craquement sinistre. Sans doute un ou deux doigts de brisés. Nous pourrions nous amuser à les compter ensuite, surtout s'il venait à se montrer trop réticent à l'idée de me donner quelques informations. Il savait de quoi j'étais capable, et il savait ainsi que le jeu ne faisait que débuter. « Bien, maintenant que les choses sérieuses ont commencés, dis moi... Combien d'entre vous se trouvent dans ce trou à rat ? Combien de gamins inutiles ont-ils sauvés ? »
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MessageSujet: Re: I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ?   I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ? Icon_minitimeLun 16 Avr - 17:45

Finnick n’avait aucun honneur, il ne fallait pas être bien intelligent pour comprendre ceci. Toutefois, le fait qu’il soit prêt à tout pour obtenir ce qu’il désirait m’inquiétait plus que cela. Je ne craignais pas la torture, j’y avais été entrainé, de la pire des la pire des manières qui soit. Les militaires du treizième s’étaient chargé de la torture physique, mes hallucinations du reste. J’étais conditionné pour rester de marbre si la situation l’exigeait réellement. Quant à la mort, c’était une chose qui ne me faisait plus peur depuis bien longtemps déjà. Ça, c’était au Capitole que je le devais. J’étais déjà mort une fois, une autre fois ne changerait rien à la donne. Ce ne serait que justice pour tous ceux que j’avais tué dans l’arène. Non, ce qui m’inquiétait le plus en ce moment, c’était tout ces civils que j’avais sous ma responsabilité et qui comptait sur moi pour les sortir de ce merdier d’une façon ou d’une autre. Tous ici présents savaient de quoi était capable les pacificateurs, et Mason venait de leur en faire la démonstration en tranchant la gorge d’une jeune femme terrorisée. Parce qu’elle geignait un peu trop à son goût. Je savais pertinemment qu’il n’hésiterait pas une seule seconde à s’en prendre à eux pour m’atteindre, et ça, je ne pouvais rien y faire. L’idée de me retrouver aussi impuissant face à ce monstre me rendait malade. J’aurais aimé avoir une arme à la main et l’affronter seul à seul, avoir une chance de le vaincre ou mourir en essayant. J’aurais aimé qu’il libère les autres prisonniers et se charge uniquement de mon cas. Mais tout ceci n’avait aucune importance pour lui. Le pacificateur n’était pas de la trempe des hommes qui avaient de l’honneur et du courage. Il n’était pas non plus de ceux qui poursuivaient un but ou une cause et qui seraient prêt à tout pour l’atteindre. Il était juste un psychopathe sadique et complètement taré qui se nourrissait de la terreur qu’il inspirait aux autres. Un lâche qui se cachait derrière son rang pour faire du mal à tous ceux qui n’étaient rien de plus que des vers de terre à ses yeux. La vie d’un être-humain n’avait aucune valeur pour Finnick. Alors dix ou vingt vies sacrifiés pour son petit plaisir personnel, pour me voir souffrir, pour obtenir cette lueur de terreur dans mes yeux… Il me dégoutait. J'avais de l'aversion pour lui et pour tout ces semblables. Je ne voulais qu'une seule chose : le tuer.

Je n’en pouvais plus de l’entendre parler. Il ne cessait de déblatérer des conneries. Je n’avais qu’une envie, c’était qu’il se taise à jamais. Qu’il se taise, que tout ça ne soit qu’un mauvais rêve, que l’attaque n’ait jamais eu lieu, que Finnick ne soit jamais tombé sur lui. Je voulais que tout ça cesse une fois pour toute, ma tête me faisait de plus en plus mal. Je voulais réagir, je devais réagir, je n’en pouvais plus. Et alors que je décidai d’avancer d’un pas ferme vers lui, il me décocha un coup de poing aussi soudain que puissant qui m’envoya valser par terre. Je n’avais plus seulement mal à ma tête, la douleur avait migré dans ma mâchoire. Je sentais le goût métallique du sang qui s’insinuait dans ma bouche. Il n’en avait pas l’air, mais ce salopard cognait très fort. J’essayai de me relever, mais une main vint plaquer ma tête contre le sol dur et froid. C’était encore lui. En effet, je n’étais pas en position de menacer qui que ce soit, mais si cela pouvait éviter aux autres prisonniers de subir le même sort que moi, cela m’arrangeait. Je subissais sans protester ses petits caprices d’adolescents sadiques torturant le premier de la classe, et ce même lorsqu’il se mit à parler à nouveau de mes parents. Mon cœur se serra lorsqu’il m’annonça que ma mère se prostituait pour vivre et que mon père était mort. C’était impossible, je l’aurais appris bien avant. Il disait des mensonges. J’en étais sûr. Ou en tout cas, j’essayais de m’en convaincre. Je sentais la rage, mais aussi la peur grandir en moi. Et s’il disait la vérité ? Et si j’étais tellement coupé du monde ici qu’il aurait pu se passer n’importe quoi sans que j’en sois au courant ? Non, c’était impossible. Je ne pouvais pas y croire. Je ne devais pas y croire. Si je perdais le contrôle encore une fois, les autres allaient en pâtir. Je devais la jouer plus finement. « Ma mère ? T’es sérieux mec ? T’as vraiment pas trouvé mieux pour ton cinéma de torture psychologique et tout le blabla ? Ton mensonge aurait pu passer… si je n’étais pas au courant des moindres faits et gestes de mes parents. Mais j’avoue que c’était bien tenté ! Si j’étais dans ta situation, peut-être que j’aurais fait la même chose. » Je soupirai, l’air réellement désespéré et désolé par cette tentative infructueuse de m'intimider. « Ah, les jeunes de nos jours, ils ont tellement l’air de se foutre de tout qu’on en oublie qu’ils ont quelques priorités parfois. » Ma tête toujours plaquée contre le sol par sa main rugueuse, je lui décochai tant bien que mal un sourire qui se voulait narquois et plein d’assurance. Je venais de lui mentir, mais il y avait fort à parier qu’il n’en savait rien à la vue de ma mine qu’affichaient ses sbires. Ils le regardaient tous, l’air incrédule. Ils n’arrivaient pas à croire qu’un gamin tenait tête au puissant Finnick Mason, et surtout, qu’il venait de se faire battre à son propre jeu. Pari réussi. Pour une fois, je reprenais la main dans cette partie. C’était à moi de placer mes pions cette fois-ci. « Bon, c’est pas tout mais je devrais peut-être me relev… AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGGGGH » Ma main ! MA MAIN ! Il venait de me briser quatre doigts avec sa jambe métallique. Le craquement sinistre qui s’était fait entendre m’avait retourné le cœur, mais ce n’était rien en comparaison de la douleur lancinante qui avait envahi ma main. Je n’avais pu retenir un second hurlement de douleur, je ne pouvais plus bouger mes doigts. Il n’y était pas allé de main morte. Je m’assis dans la douleur, ma main pendant mollement à mes côtés. J’étais en sueur, et mon rythme cardiaque s’était nettement accéléré. Je regardais Finnick Mason plein de haine et de dégoût. Le seul truc qu’il avait réussi à faire avec toute cette mise en scène, c’était me mettre hors de moi. Hors de question que je plie face à lui. Hors de question de lui offrir ce plaisir. Il pourrait bien faire ce qu'il voulait de moi, ça ne changerait rien... Alors qu’il me demandait des informations au sujet du district treize et des tributs survivants, je crachai à ses pieds. « Vas au diable enfoiré ! »
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MessageSujet: Re: I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ?   I5. REED&FINNICK ► do you think that we could play another game ? Icon_minitimeDim 22 Avr - 2:52

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Les Peacekeepers Games. Comme si j'avais besoin d'un défi de plus dans mon métier de gardien de Panem pour m'embrouiller un peu plus l'esprit. Une chose était pourtant claire: je n'avais aucun autre choix que d'y participer. Tous s'attendaient à un échec de ma part - dont le capitaine des Pacificateurs lui-même - et je me devais de leur prouver le contraire. Était-ce mon orgueil qui me poussait à agir de la sorte? Certainement pas, je n'ai jamais eu cette impulsion bien masculine d'avoir l'air le plus fort, le plus respecté. J'étais comme j'étais et je l'assumais. Non, il s'agissait davantage de mon désir de camoufler mes traces... mes doutes... Mes idées étaient de plus en plus confuses et je craignais que mon attitude n'ait changé depuis mes petites découvertes du mois dernier. J'en appris un peu plus sur mon identité et sur ma vie passée, ce qui ne m'aidait guère à poursuivre ma vie de Pacificateur comme on me le demandait. J'avais été rebelle. Autrefois, lorsque je n'étais qu'un jeune adolescent, j'avais défié le Capitole et j'étais l'un des meilleurs d'après Pepper. Si tel était le cas, je servais aujourd'hui mon ennemi... Cette découverte m'implantait un doute. Mais étais-je toujours ce rebelle? Avais-je toujours ces idéaux quelque part au fond de moi? Je ne saurais dire. Je ne connaissais qu'une vie et c'était celle-ci. Alors je tentais tant bien que mal de demeurer la personne que je croyais être et de prouver à tous que j'avais ma place dans les rangs du Capitole. Et pour ce faire, je devais capturer le plus de rebelles possible lors de l'attaque au District Treize. Le meurtre n'avait jamais fait partie de ma manière d'agir et tous le savaient très bien, mais je désirais tout de même impressionné. J'étais rusé, rapide et plutôt fort, j'avais toutes les habilités pour arriver à mes fins. Si j'aidais mon équipe à gagner ce jeu, peut-être aurais-je finalement la certitude que ma place était ici, avec ces gardes qui luttaient contre la Rébellion. Peut-être réussirais-je enfin à comprendre qui j'étais en me faisant accepter par mes confrères. Oui, peut-être.

L'heure était arrivée. Les couloirs de la base souterraine du Treize étaient plongés en plein chaos alors que des bombes lacrymogènes avaient éclaté. Les rebelles fuyaient de partout, tels des fourmis à la recherche d'une sortie dans leur labyrinthe. Pour ma part, je suivis le chef des opérations, celui qui nous avons justement tout expliquer concernant les jeux. Finnick Mason était à la tête. Je n'avais jamais su apprécié cet homme, mais je devais plié à ses ordres sinon je savais quel sort m'était réservé. Masque bien installé sur le visage afin de ne pas inhaler la fumée qui obstruait notre vu, je voyais mes confrères tirer sur toutes cibles mouvantes, sans aucune réticence, sans aucun remord. De mon côté, je me contentais de frapper les habitants du Treize, les écarter de mon chemin, mais je ne pouvais me résigner à enlever la vie. Pas pour l'instant. Je suivais les habits blancs des Pacificateurs devant moi, alors que j'avais peine à voir plus loin que l'extrémité de mon nez. Une odeur subtile atteint mes narines, mais j'étais prêt à parier qu'il s'agissait du fruit de mon imagination. Toute cette fumée qui nous entourait réussissait à me faire divaguer. Je n'y prêtai qu'une brève attention avant de me recentrer sur ma tâche. Le groupe emboîta alors le pas de Mason qui bifurquait dans une pièce où la fumée ne s'était pas encore infiltrée. Une fois à l'intérieur, mon instinct de bon Pacificateur prit le dessus et je me précipitai d'un côté de la salle d'entraînement, vers des rebelles. Avant qu'ils ne réalisent ce qui se produisaient, j'avais déjà mis la main sur l'un d'entre eux, l'agrippant par l'épaule afin de le soumettre à mon emprise. Il se retrouva à genoux et alors que mes doigts s'enfonçaient dans son épaule, mon arme que je tenais dans mon autre main vint s'appuyer contre sa tempe. Je n'avais nulle intention de tirer, mais c'était pour contenir ses envies de faire le moindre geste stupide. Et le spectacle débuta. Mason ordonna qu'on approche l'un des rebelles à ses avants et d'après sa réaction, sa tête ne lui était pas étrangère. Le rebelle n'avait pas froid aux yeux et Mason n'y allait pas de main morte. Je demeurais passif, à l'écart de la scène, puisque je n'avais rien à voir avec cette histoire. Ma tête commençait à se faire étrangement légère, ma vision se brouillant par moment. Mon revolver était toujours posé contre la tête de ma prise et je me servais à présent de son épaule pour maintenir mon équilibre. Je tentais de suivre la scène et de demeurer bien conscient, mais il me fallait de grands efforts pour y parvenir. Mason délaissa un instant le rebelle et s'acharna sur une femme qui gémissait... Enfin, elle ne le pouvait plus à présent. Je sentis une sueur froide me glacer la nuque alors que je venais d'être témoin d'un meurtre tout à fait gratuit. Mon regard quitta la femme des yeux et je tentai d'oublier cette image qui s'était encrée dans mon crâne. Il faisait soudainement chaud dans la pièce... Beaucoup trop chaud... Il fallait que je respire. Je lâchai finalement prise sur ma victime et enlevai mon masque d'un mouvement impatient. L'air emplit mes poumons dans un souffle gourmand avant d'entendre un craquement inquiétant suivi d'un cri à glacer le sang résonner dans la pièce close. Et pour la première fois depuis notre arrivé dans cette pièce, je pris finalement conscience de ce qui se déroulait devant nous. Mason venait de briser la main du rebelle. Ça ne sentait pas bon cette histoire. Si Mason continuait d'interroger ce rebelle, ce dernier allait certainement perdre plus que quelques doigts. Étais-je prêt à être témoin d'un second meurtre? D'une longue et pénible torture?

« Vas au diable enfoiré ! » Je savais alors que je devais rappliquer. En temps normal, je serais demeuré en arrière, ravalant cette envie prédominante d'empêcher un autre être humain de souffrir entre les mains d'un Pacificateur, mais cette fois, je ne parvins pas à me contenir. Je m'élançai vers l'avant, laissant ma prise de départ derrière moi, et je m'interposai entre le Pacificateur et le rebelle. Dans un mouvement que je ne vus moi-même pas venir, je frappai le rebelle derrière la tête à l'aide de la crosse de mon pistolet. « La ferme! » déblatérais-je d'un ton dédaigneux que je n'aurais jamais cru possible venant de ma part. J'avais les idées un peu embrouillées, ma tête était plongée dans un petit nuage qui me faisait agir et parler d'une manière qui n'était pas mienne... Enfin, j'avais cette impression. Alors que je rangeai mon arme à ma ceinture, mon regard croisa la main mutilée de l'homme à mes pieds. Je ne pus retenir mon exclamation. « Aye Caramba! Eso debe doler! » Hum... Pardon? Dans quelle langage venais-je de m'exprimer? Je me secouai instinctivement la tête afin de faire disparaître cette épaisse brume qui altérait mes pensées pour finalement m'occuper du rebelle. Pourquoi m'étais-je interposé? J'avais eu une pulsion incontrôlable... Car je savais que Mason ne se serait pas gêné pour le faire souffrir. Alors je feins une indignation. Je feins une envie de prendre les choses en main et de défendre mon "supérieur" face aux paroles venimeuses du rebelle. Mais au fond, qu'avait-il de bien différent de nous? Il se battait pour les gens qui comptaient pour lui, il tentait seulement de survivre. Mais je devais éloigner la pensée qu'autrefois j'avais peut-être été comme lui. Je posai ma botte sur la main toujours intacte du rebelle et m'accroupit à ses avants. J'affichai un air détendu, mais glacial, impénétrable. Pour ça, je savais faire. « On arrête de jouer maintenant. » Heureusement, j'avais retrouvé ma voix et mon langage habituel. « Dis-moi, combien vous êtes? Et pas la peine de m'envoyer valser » je mis un peu plus de poids sur sa main, juste assez pour l'entendre légèrement craquer, mais qu'elle demeure toujours intacte, « sinon je crois que tu devras renoncer à ton autre main. »
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