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 I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase]

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I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase] Vide
MessageSujet: I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase]   I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase] Icon_minitimeDim 25 Mar - 19:35

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
→ E. Farnswell & J. Chase
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

L’adrénaline coulait en ses veines, tambourinait contre ses tempes, les battements de son coeur menaient une danse effrénée, son corps en entier étaient parcouru par la seule envie de fondre dans le décor, de terrasser ces âmes rebelles, chasser ces êtres qui avaient laisser couler le sang dans les douze autres districts tandis que ces derniers se prélassaient sous terre, préservant leurs progénitures, ne vivant que pour seul et unique peur que leur leurre ne soit découvert. Sa machoire se contracta, tandis qu’Emilia serait les dents. C’était injuste. Horriblement injuste! Elle qui avait vécu pendant sept longues années, la peur au ventre d’être nommée, d’être promise aux Hunger Games; eux, ils se l’étaient coulés douce pendant 75 interminables et horribles années. De par ce mode de pensée envers les Jeux, la demoiselle Farnswell aurait bien pu devenir comme eux, ces petits insectes brûlant et crachotant sous l’effet des gazs, gracieuseté des tendres pacificateurs qui attendaient sagement en retrait que leurs poumons brûlent encore un peu. Oui, Emilia aurait pu devenir une anti-Capitole, mais il n’en fut jamais rien. Bien, elle détestait les Hunger Games. Oui, c’était horrible. Mais, sinon, la vie n’était pas si mauvaise dans les Districts. Même si elle avait vécu bon nombre d’années dans le Onze aux côtés de son père adoptif. District Onze qui se retrouve sans nul doutes dans le palmarès des Districts ayant l’une des qualités de vie des plus médiocres. Même si la vie y avait été loin d’être aisée, cela n’avait pas pour autant empêché qu’elle en conserve de précieux souvenirs, des beaux comme des mauvais. C’est la peur au ventre qu’elle s’était entraînée, qu’elle était devenue forte. Afin qu’elle puisse montrer au monde entier, qui elle était, qu’elle ne se laisserait pas tuer aisément, qu’elle allait les bouffer tout rond. Lorsque ses prunelles grisées se posaient sur cet écran, ces diffusions des Hunger Games, qu’elle observait cette impitoyable tuerie, ce bain de sang, ces enfants qui se transformaient en brutes, en bêtes sauvages, prenant leur courage à deux mains, dans un dernier espoir, un dernier souffle, afin d’abattre cet enfant qui lui fait face, pour survivre, afin de vivre, revoir les êtres qui lui sont chers; Emilia ne pouvait s’empêcher de fondre en larmes tandis que le nouveau gagnant, le survivant des jeux, était finalement nommé. Comment Weiser avait-il donc fait pour y survivre ? Non pas physiquement... mais mentalement parlant. Sensible, la demoiselle avait du se construire une carapace, une bulle dans laquelle s’enfermer afin que le monde extérieur cesse de la percuter, la happer, la blesser par sa noirceur et sa violence. La jeune Farnswell avait appris à maitriser les armes à longue portée, lance, dague, mais plus particulièrement le tir à l’arc. Lui conférant ainsi un certain avantage quant à sa maigre présence. Pas très grande, ni bien musclée. Emilia n’en a jamais vraiment imposée par sa stature, mais plutôt par son statut. En étant la fille du chef des Pacificateurs, cet homme craint de tout Panem, ça refroidit. A moins de vouloir se faire capturer, et tuer à petits feux, dans une lente descente aux enfers, une terrible agonie. Car de cela en était-elle certaine, si par malheur Emilia venait-elle à perdre la vie aujourd’hui, sous la main d’un quelconque rebelle. Ces derniers pourraient certes dire adieu à leur misérable existence. De feu et de sang, ces terres en seraient nourries à profusion.

« Farnswell, ton masque. » Ah oui, accessoire des plus importants. La demoiselle amassa sa longue chevelure doré afin de mieux l’emprisonner d’un ruban, avant d’agripper le masque tendu afin de le positionner contre son visage. Il ne manquerait plus qu’elle le perde ou que ses cheveux se détachent afin de bien la gêner au cours de leur mission. Mission déguisée sous la forme d’un jeu, dont le nom faisait référence aux Jeux de la faim. « C’est quand tu veux. » Son équipe avait décidé de se séparer. Il en valait mieux. Ainsi ne se disputeraient-ils aucune proie et pourraient-ils striés le terrain plus efficacement. Deux autres pacificateurs l’accompagneraient afin de ramasser les corps qu’elle laisserait derrière; blessés ou inconscients. Sans prévenir, Emilia fonça. Tout simplement. Elle suivit quelques pacificateurs qui s’infiltraient dans l’étroit passage, direction District Treize. Petite et menue, il ne lui fallu guère de temps avant de fondre dans les galeries, ces labyrinthes qui ne semblaient avoir de cesse de se multiplier sous terre. Pas mal, le Treize était plutôt bien lotis niveau installation. Il ne lui servait à rien de rester près de l’entrée, la plupart de ces confrères et consoeurs avaient déjà foulés le secteur. Ainsi, Emilia préféra-t-elle courir plus loin, plus loin et encore plus loin. Au passage, elle se contenta seulement d’assomer un rebelle qui tentait de se relever d’un bon coup de genou contre cavité temporale, crachotant et gémissant par les brûlements que lui causait la combinaison de gaz. Simple... trop simple. Bientôt, ses yeux touchèrent moins de corps, le gaz semblait même moins présent. Aurait-elle droit à quelques surprises? Si l’air était plus propice, ainsi les rebelles seraient-ils nécessairement plus forts. Intéressant. Un léger sourire balaya les lèvres de la demoiselle tandis que ses mains palpaient tantôt une dague ou une matraque, bien logées contre ses reins. Emilia jeta un bref regard derrière elle... tient, elle était seule. Ces collègues s’étaient-ils perdus ? ou s’étaient-ils laissés tenter par quelques affrontements ? La demoiselle favorisait cette seconde hypothèse. Bien, voilà qui ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle saurait très bien s’arranger toute seule. C’est d’ailleurs à cet instant précis qu’un bruit parvint à ses oreilles. Étrange bruit provenant de cette porte tout juste à sa gauche. Emilia caressa une dague, puis son pistolet hésitant entre l’envie de viser ou de lancer cette arme blanche. Finalement, ces doigts triturèrent davantage l’arme à feu, et l’en extraient-ils de sa ceinture. Qui sait combien de rebelles se tenaient derrière cette porte ? La pacificatrice prit une grande respiration, tandis qu’elle prenait son élan et assemblait toute la force qu’elle pouvait posséder, avant de fondre sur cette porte qui... avec une certaine surprise s’ouvrit avec une certaine facilité. Une masse, un corps encore debout, voilà tout ce qu’elle vit de rebelle dans cette pièce. Qu’est-ce que c’était que cette chose qu’il avait entre les mains? Le pistolet en tête, bien encrée en ces mains, sa voix percuta aussitôt les murs de cette pièce avec une véhémence non dissimulée. « Lâche ton arme!! »

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I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase] Vide
MessageSujet: Re: I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase]   I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase] Icon_minitimeSam 31 Mar - 18:11

Il avançait dans les couloirs du treize lentement, mais avec l’assurance qui le caractérisait. Cela faisait déjà presque dix minutes qu’il était seul, et depuis quelques minutes le silence qui l’entourait était presque assourdissant. Ses collègues étaient loin, déjà, perdus dans les tréfonds du district treize. Phoenix regardait autour de lui, à l’aide de son unique œil valide, et un sentiment atroce l’enserra dans un étau. Il ne comprenait pas d’où venait cette peur qui l’enserrait, ce sentiment de déjà vu qui le torturait, mais il n’arrivait pas à s’en débarrasser. Il continuait d’avancer, sondant les barrages, son arme à la main. Sachant pertinemment qu’elle ne lui serait pas d’une grande aide. Il devrait sans doute compter plutôt sur les couteaux multiples qu’il portait à la ceinture. Il en frôla l’acier tranchant et sourit. Il avait vite retrouvé ses instincts de chasseur, et l’habitude de tuer ses victimes d’un couteau lancé en pleine gorge. Depuis qu’il avait reçu la nouvelle de cette mission dans le district onze, il avait profité des quelques mois de préparation pour retourner au centre d’entraînement et de formation du district deux. Là, il avait suivi plusieurs séances de rééducation pour s’habituer à sa nouvelle situation. Il savait que cela ne durerait sans doute pas plus de quelques années – au pire – mais il ne pouvait pas cesser d’être un pacificateur parce qu’il avait un œil en moins. Alors durant des semaines il avait quasiment recommencer à vivre au centre de formation, passant ses matinées au centre de tir, et ses après midi dans les salles de combat à main nue et à l’arme blanche. Il avait eu l’impression de revenir huit ans en arrière, alors qu’en quittant les jeux, il avait commencé une autre forme de distraction. Devenir pacificateur avait été son seul choix en sortant de l’arène. Le fait que son père ne veuille plus entendre parler de lui et que ses frères le croient le responsable du meurtre de Domino l’avait poussé dans ses retranchements. Cependant, il était rare que Phoenix regrettât ses choix. Aujourd’hui, il se rendait compte qu’il les regrettait amèrement. Il eut une illumination soudaine, et due s’arrêter pour reprendre son souffle. Le masque qu’il portait lui sembla soudainement l’étouffer. Il regardait autour de lui. Dans l’obscurité, seules les lumières d’alerte éclairés son chemin par intermittence. Tout était calme, et lui se sentait seul, attendant de rencontrer ses ennemis un couteau à la main. Il se revoyait, il y a huit ans de cela, enfermé dans cette arène, entouré de toute part par l’obscurité, seule, avec uniquement un couteau pour se protéger. C’est alors qu’il se rendit compte que le Chef Farnswell n’était pas si loin de la vérité avec son jeu de mot douteux. Plus que douteux même. Phoenix ne voulait pas simplement revivre cela. Il prit quelques secondes pour se remettre les idées en place.

Un bruit de porte métallique le sortit de sa rêverie. Le bruit ne venait pas de si loin. Le jeune pacificateur suivit le bruit et se dirigea rapidement dans la semi obscurité. Pour ce qu’il en savait, Sergei avait déjà plusieurs rebelles à son compte. Il ignorait où se trouvait Hunter, et les quelques autres équipes étaient occupées dans un autre secteur. Phoenix n’avait pas pris la peine de s’encombrer d’un équipier. La seule qui aurait été susceptible de lui faire prendre gout à cette chasse, était sans doute la fille du chef. Elle était la seule qui trouvait grâce à ses yeux pour autre chose que sa beauté diabolique. Certes, Phoenix voyait bien qu’Emilia était dangereusement sexy. Mais il n’avait d’yeux que pour sa femme, et cela la jeune femme en était sans doute conscience également. Mais les choses étaient plus complexes que cela, et le Chef Farnswell aussi avait pris conscience du jeu de séduction entre Emilia et Phoenix. Qui n’était en outre qu’un jeu. Visant à cacher la relation qu’avait pu entretenir Sergei et Emilia. Tout cela était compliqué, et en outre, il n’était pas question d’y penser aujourd’hui. Surtout pas lors d’une mission aussi importante dans le district treize. Phoenix avait déjà rencontré plusieurs rebelles, plus haut, qu’il avait simplement assommé, certain de pouvoir les récupérer plus tard. Il atteint la porte. Les Peacekeepers games. Il serra un couteau dans sa main. S’il n’avait retrouvé toute sa technique au tir – il n’arrivait à attendre sa cible qu’une fois sur dix – il était re-devenu très doué avec un couteau. Et il ne ratait sa cible qu’une fois sur deux, et jamais de bien loin. Parce qu’en ce qui concernait le lancé de couteau, le fait que la lame soit plus grosse d’une balle aidait quand même à toucher sa cible. Et le fait de lancer le couteau depuis l’âge de huit ans y était sans doute pour beaucoup aussi. Dans le district onze, peu était les enfants qui prenaient la peine et le temps de s’entraîner, mais Jérémy et Domino Lewis avaient pris le temps de le faire. Cela n’avait pas aidé la jeune fille, mais le grand frère était revenu victorieux des jeux. Pour y replonger aujourd’hui. Quel gâchis.

Doucement, il entrouvrit la porte, qui en réalité n’était pas fermée, et tint son couteau de tel sorte qu’il put l’envoyer dans la gorge de son ennemi s’il l’attaquait à la seconde. Cependant, il savait que le but n’était pas de tuer aujourd’hui mais de ramener les rebelles au Capitole afin de les y interroger. De les y torturer. Phoenix était tendu, cependant, la voix qui lui parvint su le calmer. « Lâche ton arme !! » il sourit, et n’hésita pas plus longtemps avant d’entrer à son tour dans la pièce et de fermer la porte derrière lui. Il baissa le regard et découvrant le verrou il l’enclencha. Si le rebelle était seul, il ne pourrait rien contre Emilia et Phoenix, quant bien même il serait armé. Phoenix regarda de plus prês le lieux où il se trouvait. C’était une pièce, sombre, mais là encore les lumières d’alerte orangées baignaient la pièce dans une obscurité inquiétante. Le pacificateur découvrit non pas un, mais deux enfants. ENFANTS ! ! Bordel ces gamins ne devaient pas être plus âgés que lui quand il avait fait les jeux ! Qu’est-ce qu’ils fichaient ! « Besoin d’aide Farnswell ? Tu partage ? » Demanda le pacificateur, derrière la demoiselle, afin de la rassurer sur son identité. Qu’elle ne se pense pas coincée. Alors, il tourna le regard vers les deux autres personnes dans la pièce et croisa les yeux du garçon. « Fais donc ce qu’elle t’ordonne, vous ne pourrez aller nul part à présent. Vous êtes pris au piège. » Dit-il avait un sourire presque joyeux, moqueur. Ravi. Enfin, il allait saisir sa première proie.
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I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase] Vide
MessageSujet: Re: I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase]   I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase] Icon_minitimeSam 31 Mar - 23:25

L’air était irrespirable, les effluves des gaz toxiques parvenaient jusqu’à mon nez et plus d’une fois j’ai cru m’évanouir. J’avais envie de m’arracher les yeux, de lacérer mon corps avec mes ongles et de tirer mes cheveux un par un. Ce foutu gaz m’empêchait d’être moi-même, il me torturait le cerveau, et venait modifier chaque cellule de mon corps afin qu’elle me fasse souffrir.

J’avais l’impression d’être fou. Quoi qu’en y réfléchissant mieux, peut-être que je l’avais toujours été. Il ne s’était pas passé un seul jour depuis mon arrivée au district 13, où je n’avais pas pensé à la mort. Mais ce jour-là, alors qu’on m’offrait toutes les possibilités pour mettre mon suicide en place, je ne pouvais penser qu’à une seule chose. Si… si je cédais aujourd’hui, si je me laissais aller à ma mort en laissant place à la folie, ce serait une victoire de plus pour les autres, et la fin pour moi. Je détestais Snow, je détestais Coin, et lorsque je pensais à eux, je ne pouvais penser qu’à un foutu couple de canards boiteux se balançant des boules de neiges près d’un lac gelé. Rébellion de mon cul. Je savais pleinement que cette bonne femme voulait prendre la place du président actuel, et infliger peut-être pire que les hunger games à la population de Panem. Hors de question que j’assiste à ma mort, impuissant. Mon heure n’était pas encore venue, et j’allais me battre contre ces gaz, même s’ils étaient invisibles et que ça revenait à combattre ma conscience.

Le pire dans tout ça, c’est que je m’étais shooté à la morphine avant que l’attaque ne touche le treize, et que j’étais déjà dans un état pas tellement normal. Certains flash-back de ma journée me revinrent en mémoire. J’étais dans une petite pièce circulaire, sans aucun meuble autour ; une cellule provisoire imaginais-je. Mais bon sang qu’est-ce que je foutais dedans ? Quelques secondes plus tôt, j’étais à l’infirmerie. Je me souvenais qu’il y avait Eglenvicieuse et Kathslip, deux de mes anciennes rivales lors de la dernière édition des jeux de la faim. J’aurais bien aimé qu’elles crèvent pour de bon et qu’on ne les fasse pas ressusciter. Elles étaient trop bêtes pour vivre de toute façon, et chaque fois que je les voyais, j’avais envie de vomir. Kathleen, … arf, on s’était battu de nombreuses fois dans l’arène, mais aucun de nous n’avait réussir à abattre l’autre. Eglenver… c’était plus compliqué. La première fois que je l’avais vu lors de la présentation des tributs, je l’avais trouvé jolie, et j’ai pensé que c’était dommage qu’elle soit condamnée à mourir. Ensuite, je ne l’avais plus revue, et pour tout dire j’avais même oublié son existence avant de la revoir au district 13. On nous avait tous les deux trainés devant le bureau de la présidente Coin pour nous dire « Soldat Chase, Soldat Blackheart, il a été constaté que depuis votre arrivée ici, le choc des jeux est trop dur à surmonter. Nous avons décidé que votre thérapie deviendra commune, et vous devrez vous aider l’un et l’autre. » La bonne blague. J’avais explosé de rire alors, parce que je ne connaissais rien de cette gamine, et je ne voyais pas franchement en quoi elle aurait pu m’aider. J’ai vite compris qu’elle était folle, et qu’aucune cure ne pourrait la guérir.

Bon. Je me souvenais de tout ça. C’est que je n’avais pas encore complètement perdu la boule. Je me rappelais aussi qu’à l’infirmerie, Délilah était pratiquement morte, et que constance gisait au sol après s’être pris la porte. Eglenver avait assommé Atala, la chef des rebelles de mon ancien district, elle avait frappé Kathleen et s’était enfui. Ensuite, Kathleen m’avait fait une déclaration d’amour un peu inattendue et j’étais partie à la poursuite d’Egg en explosant de rire. A part ça je n’avais aucun autre souvenir. Comment étais-je arrivée dans cette pièce ? Je songeai un instant qu’Eglenver aurait pu m’y pousser sans aucun scrupule, mais je mis cette idée de côté lorsque j’entendis un gémissement faible au fond de la pièce. Je me retournai alors, près a découvrir avec qui on m’avait enfermé. Eglenver. Franchement, GE-NI-AL. « Qu’est-ce que tu fiches ici sale crapaud, t’en as pas marre de me suivre partout ? » Puis j’ai réfléchit. Peut-être que nous étions à une de ces réunions d’entraide où on nous enfermait pendant des heures pour qu’on s’aide à aller mieux… mais non. Je reprenais peu à peu mes esprits, et je pouvais clairement voir la scène qui s’était déroulée depuis la déclaration d’amour de Kathleen et le moment où j’étais arrivé dans cette salle.

Eglenver avait quitté la salle en courant, comme si une envie folle de faire quelque chose de cinglé lui avait pris d’un coup. Ça m’amusait moi, d’être entourée de toutes ces filles, même si elles tombaient toutes comme des mouches les unes après les autres. J’ai assommé Kath, à mon tour, de façon à ce que quatre filles gisent sur le sol de l’infirmerie, puis j’ai fouillé dans les placards à la recherche de pilule de morphine. J’avais de plus en plus l’impression que je ne pourrai plus vivre sans cette drogue, alors j’ai avalé quatre cachets bleus d’un coup, et en y réfléchissant, c’est surement ça qui m’a fait divaguer et oublier un peu tout ce qu’il s’était passé. Après ça, j’ai couru à la poursuite d’Eglenver en poussant un semi rire-cri diabolique. « Ma joliiiiiie, où es-tu partie ? Minou minou, reviens voir papa » J’avais aperçu sa chevelure au détour d’un couloir, mais elle courait vite la petite. Ma tête tournait, je voyais flou de toute part, et des dizaines de personnes se bousculaient dans les couloirs en hurlant à la mort. U..u..une att-t-t-ttaaqueee, les paci-ci-fififificateurs sont là. C-c-cour-rs m-mon p…pe..petit m’avait dit un homme en mourant en même temps. Il avait un épieu coincé dans la gorge. J’ignorais comment il avait réussi à glisser ces mots, mais la vue de ce cadavre ambulant ne m’a fait ni chaud, ni froid. Des gens mouraient tous les jours, et puis il avait l’air vieux, qu’il laisse la place aux jeunes un peu ! J’ai passé mon chemin sans prêter attention aux personnes blessées ou évanouies. J’étais bien trop dans les vapes pour comprendre qu’une réelle menace s’abattait sur le district 13. Egg était plaqué contre un mur, le souffle court. Visiblement, elle non plus ne résistait pas bien à ses gaz toxiques. Je l’ai attrapé par la taille dans un geste qui n’avait rien de gentil, et je l’ai poussé dans un salle peu éclairée, celle où je me trouvais maintenant.

Après… oui, ce moment était encore flou. J’ignorais toujours ce qu’il s’était passé, mais j’étais vêtu assez bizarrement, et je ne savais pas pourquoi je portais un soutien-gorge de fille alors que je n’avais pas de seins. Un simple coup d’œil au chemisier défait d’Eglenver et à son absence visible de sous-vêtement m’indiquait que c’était le sien que je portais, et j’ai regardé rapidement mon caleçon pour voir si je n’avais pas non plus enfilé sa culotte. Mais non, mon petit caleçon rose à cœur et à nounours me tombait toujours sur les fesses. J’ai posé mes yeux sur elle. J’hésitais entre hurler et exploser de rire, mais à la place, je suis resté calme, et j’ai murmuré ; « Eglenver…. Pourquoi… pourquoi est-ce que je porte ton soutien-gorge ? » J’avais l’habitude d’arracher les soutien-gorge des filles, et ça m’aurait plutôt fait rire si ce n’était pas Eglenvicieuse qui se retrouvait dans cette pièce avec moi. J’étais peut-être un psychopathe. Peut-être que je l’avais menacé et que j’avais arraché son sous-vêtement sans lui laisser le choix. Mais la petite aurait tout de même essayé de se défendre. Je laissais un point d’interrogation à cette question, essayant de me concentrer sur autre chose que mon mal de crâne absurde. « Lâche ton arme!! »

Avec toutes ses préoccupations, je n’avais même pas remarqué qu’une très sexy pacificatrice avait ouvert la porte en pointant son arme sur moi. Merde, j’aurais peut-être du verrouiller. Lâche ton arme avait-elle dit…Moui, mais quelle arme ? J’ai posé mon regard sur ma main, et j’ai découvert là, …une fourchette. Bon dieu. Jessie, quel crétin je faisais. Où avais-je été cherché ça, et parmi les nombreuses armes qui trainaient sur les corps des victimes que j’avais vu dans les couloirs, pourquoi n’avais-je pas pensé à ramassé un bon couteau ou un quelconque fusil ? J’ai levé les bras d’un air ahuri. J’avais appris dans mon passé, qu’il ne fallait jamais énerver un pacificateur armé, alors j’ai balancé ma fourchette sur elle. « Tiens ! Voilà poupée, bon appétit. Régale toi surtout ! » J’ai refermé ma blouse d’infirmière sur mon torse afin de paraitre moins nu. Je devais franchement avoir l’air du roi des idiots, mais honnêtement je m’en fichais. C’était ce que j’étais, et j’avais pris l’habitude de passer pour la risée de service, mais au moins j’avais l’avantage de faire rire les gens… parfois. Et sans le vouloir. Je n’ai même pas eu le temps de lever les yeux au ciel qu’un nouvel homme en tenue de pacificateur entra. « Besoin d’aide Farnswell ? Tu partages ? » Farnswell… ce nom me disait bien quelque chose. « Fais donc ce qu’elle t’ordonne, vous ne pourrez aller nul part à présent. Vous êtes pris au piège. » Bhen voyons. Bonjour je suis monsieur muscle et je me prends pour le roi du monde… J’ai toisé l’homme sans éprouver quoi que ce soit. J’aurais dû avoir peur, me sentir piégé, mais il y avait bien trop longtemps que je ne ressentais plus rien. S’ils voulaient me tuer, qu’ils essayent toujours. Et j’étais certain qu’Eglenver pensait la même chose ; je l’avais assez souvent côtoyé pour comprendre qu’elle s’en fichait de cette vie misérable. L’arrivée des pacificateurs ici, c’était probablement la chose la plus excitante qui nous soit arrivée jusqu’à présent. J’ai sautillé sur place en rigolant. En plus, il fallait dire que la jeune demoiselle pacificatrice n’était pas vraiment laide.


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I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase] Vide
MessageSujet: Re: I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase]   I.5. Open Season; hunting opportunities on the rise [J. Chase] Icon_minitimeMer 11 Avr - 16:39

Je reste quelques secondes plantée là, sans bouger, pétrifiée. Je regarde comme un fantôme les pacificateurs qui progressent vers moi, dans ce long couloir blanc. Le bruit de leurs pas se répercute lourdement sur le sol. Vont-ils me faire quelque chose ? Que suis-je censée faire ? Mes joues sont humides et mes pensées s'entrechoquent sans parvenir à trouver un sens logique. Est-ce l'effet du gaz toxique ? Je me retourne en me passant la main dans les cheveux. Ces derniers, qui arborent d'habitude une couleur blonde presque blanche, sont maculés de terre, de sang et de poterie – triste souvenir de mon altercation géraniumesque avec cette catin de Kathleen. J'observe un instant la porte du centre de soins duquel je viens de m'échapper. Je devrais peut-être y retourner, non ? J'hésite. Mon regard fait des allers-retours incessants entre les pacificateurs qui courent et la porte de l'infirmerie. Je me tâte. Suis-je vraiment censée agir ? Je pourrais peut-être m'endormir... Mmh, le sommeil. J'ai envie de dormir, ouais. Je ferme délicatement les yeux sans être réellement perturbée par le bruit que font les pacificateurs. Ces derniers semblent toujours avancer dans le couloir, vers l'infirmerie, vers moi.
Soudain, quelqu'un me percute violemment au niveau du dos. Je suis propulsée contre un mur et sors brutalement de ma léthargie. C'est Jessie qui vient de me bousculer – il ne l'a apparemment pas remarqué et regarde autour de lui, l'air hagard. Il éclate alors de rire en voyant qu'une poignée de pacificateurs s'approche dangereusement de nous, et j'ai soudain peur. Pas des hommes armés qui courent dans le couloir, non ; c'est Jessie qui m'effraie. Je me focalise sur lui pour savoir ce qui cloche. Et c'est là que j'ai une révélation, brutale et sans appel, décisive : Jessie est un veau. Et j'ai la phobie des veaux. Dans le Sept, ils me fichaient vraiment la trouille. Et Jessie me fiche la trouille. Je dois partir.

Je me mets à courir comme une folle et me retrouve dans un corridor que je ne connais pas. Il fait sombre et je ne vois rien ; mon champ de vision est d'ailleurs troublé par des larmes qui montent à nouveau. Derrière moi, j'entends le veau qui me poursuit, et je suis terrifiée. Je me remets à pleurer bruyamment et accélère le pas. Non, pas le veau ! Je ne veux pas qu'il m'attaque, pitié ! « Ma joliiiiiie, où es-tu partie ? Minou minou, reviens voir papa » C'est lui. C'est lui qui est juste derrière moi, prêt à me rattraper. Je frémis à l'idée de son museau humide prêt de mon visage, de ses pattes caressant ma peau... Je sanglote et ne me retourne pas. Je veux que cela cesse, bon sang ! Quelqu'un ne pourrait pas le rentrer dans son enclos ? Où sont les enclos, d'ailleurs ? Je crois apercevoir la porte d'entrée de la maison. Ouf, j'ai couru plus vite que je ne le pensais ! Je vais pouvoir me cacher dans les draps et me calmer, tout cela n'est peut-être qu'un mauvais rêve après tout. Les veaux sont les êtres qui envahissent mes cauchemars, à l'accoutumée. Tout cela n'est donc qu'un cauchemar ?! Je me mords le poignet pour me réveiller, mais rien ne fonctionne comme prévu et je me retrouve accroupie dans une pièce sombre, avec le veau près de moi. Je sens son souffle rauque dans mes cheveux et son haleine fétide caresser ma gorge.
Hein ? Le veau caresse ma gorge ? Je me relève et me met à frapper autour de moi en hurlant, comme une folle. Mes poings trouvent quelquefois leur cible, mais le veau parvient à m'arracher mon soutien-gorge. Ah oui, tiens, j'avais un soutien-gorge ! J'en avais mis un, ce matin. Cela arrive rarement, je m'étonne moi-même. Sommes-nous jour de fête ? Peut-être ai-je même mis une culotte - il fallait que je regarde ça plus tard !

Je n'ai plus envie de pleurer. Le fait que le veau m'ait arraché mon soutien-gorge me donne envie de rire, de draguer quelqu'un, de me mettre nue, de... Tout à coup, une porte s'ouvre et je me retrouve écrasée contre le mur. Mince, pourquoi ai-je eu l'idée de me mettre derrière la porte ? Et pourquoi Jessie est face à moi avec mon soutien-gorge ? Ah oui ! C'est vrai, je me rappelle. C'est peut-être lui qui me l'a volé, à vrai dire.
Je me frotte le crâne. Oulàlà, ça commence à chauffer là-dedans, ça divague sérieux ! Il me faut de la morphine au plus vite. « Lâche ton arme!! » Je regarde autour de moi sans comprendre. Hein ? On me parle ? Je lève les mains au dessus de la tête pour indiquer mon innocence. C'est une voix de femme qui vient de s'élever dans la pièce. Qui est-ce ? Est-ce dans ma tête ? Mais après réflexion, il me semble clair que c'est l'individu qui vient de m'écraser contre le mur qui vient de parler. Oui, c'est cela. Mais à qui cette chose demande-t-elle de lâcher son arme ? Pas à moi, en tout cas. Je baisse donc les mains. Ce serait Jessie ? Et il serait armé de quoi, au juste ? De mon soutien-gorge ? Je ne savais pas que ce genre de vêtement pouvait jouer ce rôle, à vrai dire. Désormais, j'allais penser à en mettre plus régulièrement. « Tiens ! Voilà poupée, bon appétit. Régale toi surtout ! » Ça, c'est Jessie, avec sa tête de veau. Je ne comprends pas trop le sens de sa déclaration, mais j'ai envie de rire. Cependant, je me tais, car un homme arrive dans la pièce, même si je ne vois pas son visage. « Besoin d’aide Farnswell ? Tu partages ? Fais donc ce qu’elle t’ordonne, vous ne pourrez aller nul part à présent. Vous êtes pris au piège. » Il m'excite, celui-là, ah oui ! On est pris au piège, grahou. Une tension sexuelle s'est installée dans la pièce, il me semble. En plus, j'aime bien sa voix, il fait viril. J'ai soudain envie de quelque chose pour attirer cet homme, mais il faut que je vérifie auparavant si... Ah, oui, j'ai une culotte ! C'est parfait !

Je surgis de derrière la porte et glisse une main sous ma tunique de l'infirmerie. J'en ressors ma culotte et l'agite du bout de la main. « Coucouuuuuu ! » fais-je, mutine, en regardant successivement Jessie et les deux individus qui viennent d'arriver. Ce sont des pacificateurs. Ils ont l'air amusants, avec leur masque ! « Vous voulez sentir ma culotte ? » proposé-je en leur tendant le bout de tissu, aimable. Tiens, je suis gentille et généreuse, aujourd'hui. Mais les pacificateurs ne semblent pas très coopératifs, et puis, je sens que quelque chose ne va pas. Tout commence à tanguer, là-haut. Mon champ de vision se trouble, et j'ai du mal à respirer. Ça doit être les pacificateurs. Ils n'aiment pas ma culotte et ils veulent se venger, les vilains ! « Bah quoi, elle est cool ma culotte, non ? Elle sent pas bon ? » Je décide de vérifier moi-même et approche le sous-vêtement de mes narines. Mais alors que je hume goulument, la terre semble trembler sous mes pieds. Mon cœur bat la chamade. Mes genoux cèdent sous mon poids et je m'effondre, évanouie, la culotte sous le nez.
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